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31/12/2014

Qu'est ce qu'un dentiste holistique?

 

 

Article inspiré par une interview dans la revue Principes de Santé de septembre 2012.

                             Savez vous ce qu’est un dentiste holistique ?

 

Moi, je ne le savais pas jusqu’ici et personnellement je le regrette. Car il me semble que j’aurais en bouche aujourd’hui beaucoup moins de métaux lourds et que j’aurais pu faire des parallèles entre ma mauvaise dentition, mon état de santé général et surtout l’image dévalorisée que j’ai longtemps eue de moi-même…

 

Dans la revue consultée, j’ai découvert le parcours atypique d’un dentiste holistique français, installé à la campagne, qui, après ses études médicales classiques, a choisi de se former dans d’autres disciplines (acupuncture, sophrologie, hypnose, homéopathie). Il est également membre d’un groupe de recherche parisien et il se dit proche de l’anthroposophie et de la médecine dite intégrative.

 

J’ai cherché dans l’interview en question dans quelle mesure un dentiste holistique a une pratique différente des autres. Il affirmait avoir une approche globale de ses patients, ce qui lui fait les garder beaucoup plus longtemps en consultation, afin de pouvoir, par ses questions et l’examen bucco-dentaire, reconstituer leur histoire individuelle de santé. Il disait même s’appuyer sur l’énergétique dentaire, effectuer des bilans personnalisés, proposer de la prévention, un suivi large et des traitements ciblés…

 

J’ai été particulièrement intéressée par le fait que, selon lui, notre histoire dentaire( chute des dents de lait, caries, extractions, dents de sagesse…) retrace dans ses grandes lignes notre évolution personnelle. En allant au-delà de notre seule bouche, un tel dentiste me paraît considérer ses patients comme des êtres « entiers », qui peuvent s’impliquer dans les traitements proposés. Il n’était pas question de coût, ni de remboursement par les mutuelles dans l’article. Cela resterait tout de même un point important à éclaircir…

Néanmoins, tout cela m’a convaincue qu’à notre époque, où nous pouvons sur Internet en un clic choisir notre praticien, interroger le site de l’association holodent.fr avant de consulter un dentiste me paraît souhaitable. C’est quoi qu’il en soit ce que je me propose de faire à l’avenir! Et vous ? Qu’en pensez-vous ?

 

Lyliane 

30/12/2014

Où l'on reparle des bienfaits de l'argent colloïdal...

 

Article inspiré par la revue Pratiques de Santé de décembre 2011

                 A quoi peut bien servir l’argent colloïdal ?

 

On ne sait trop pourquoi l’usage médicinal de l’argent colloïdal est tombé dans l’oubli. Sans doute depuis l’invention des antibiotiques… Pourtant dès le 5ème siècle avant JC, du temps d’Hippocrate, il avait la réputation d’être un excellent désinfectant et un bon cicatrisant pour les plaies. Certains comme Paracelse l’utilisaient même en cataplasme ! Au 19ème siècle, on le nommait « sel d’argent ». De nombreuses préparations l’utilisaient et il était populaire.

 

Par ailleurs, en cas de nécessité d’avoir à consommer une eau saumâtre, l’argent colloïdal se montrait très efficace. Des récits de chercheurs d’or au Far West en témoignent encore ! Des bactéries assez redoutables, telles le staphylocoque doré, les salmonelles, les streptocoques, les amibes … sont de nos jours toujours stoppées net dans leur prolifération grâce à ce produit. Les scientifiques ont montré que c’est à une concentration de 1ml par litre que les sels d’argent sont les plus efficaces. Ces sels dissous dans l’eau donnent un liquide parfaitement incolore.

 

Personnellement, je l’ai découvert grâce à un homéopathe, qui en disait grand bien. Je dois néanmoins le commander sur Internet, car peu de pharmacie en détiennent. Je l’ai utilisé en usage externe pour une gingivite, puis pour soigner une conjonctivite et même pour un rhume tenace et irritant. Ma belle fille s’en sert également pour désinfecter les bobos de son fils. Je n’ai pas d’expérience pour un usage interne, qu’il me semble préférable de conditionner à une prescription médicale.

 

Bien que ce soit assez incompréhensible à mes yeux, ce produit qui a pourtant fait ses preuves, tout comme le chlorure de magnésium, est presque  totalement inconnu du grand public. Toutefois, ne serait-ce qu’en raison de son coût modéré et des maladies nosocomiales qui prolifèrent, nous ne devrions surtout pas, selon moi, en abandonner l’usage.

 

Lyliane 

Pourquoi pas des cantines bio partout en France?

 

               Promouvoir et créer des cantines bio, est ce possible?

 

Nos enfants et petits-enfants, pour la plupart, mangent le midi à l’école. Pour les parents, c’est à la fois une facilité car ils ne sont pas obligés de les récupérer et un souci dans la mesure où la plupart disent y mangent mal ou pas assez.

 

Les élus de nos cités, conscients que la qualité de la nourriture de nos chers petits est essentielle, essaient depuis peu de trouver des alternatives à la fourniture par des cuisines centrales de plats tout prêts à réchauffer. Ils sont certes mangeables mais souvent sans vitamines et peu variés.

 

Dans la région Paca, une femme appartenant à une municipalité écologiste - la seule du département je crois- celle de Mouans Sartoux, est fière de présenter un projet original ayant conduit depuis 2012 à une cantine 100 % bio et locale.

 

En 2011, une régie municipale agricole a été crée, afin de couvrir les besoins alimentaires des enfants. La mairie a transformé un ancien domaine agricole d’environ 4 ha en potager municipal. Elle a ensuite recruté un agriculteur communal pour cultiver des légumes en bio, en vue d’alimenter les restaurants scolaires. Ainsi, depuis 2012, tous les besoins des cantines de la ville sont couverts. Pour la viande et les produits laitiers, la commune a passé contrat avec des producteurs locaux.

 

Par ailleurs, les enfants du primaire de Mouans Sartoux participent plusieurs fois par an à des ateliers pédagogiques organisés par la régie agricole. Génial, non ? Un tel projet ne pourrait-il faire école?

 

A quand de telles initiatives un peu partout en France? Et pourquoi pas pour des collèges ou des lycées également ? Mobilisons nous au lieu de faire subir une forme de malbouffe à nos enfants ! Car nous savons bien que le goût se forge dans l'enfance. Et que dire du souci que nous avons de leur santé?

 

Lyliane

29/12/2014

Comment aider à la pollinisation?

           

Comment pourrions-nous favoriser la pollinisation ?

 

Nous entendons souvent dire qu’actuellement les frelons asiatiques mettent à mal les colonies d’abeilles qu’elles soient en essaims sauvages ou regroupées dans des ruches. Certes, cela n’arrange pas la situation déjà fragile de ces espèces irremplaçables dans notre agriculture ! En effet, sans elles pas de pollinisation des fleurs et sans pollinisation, pas de fruits, ni de légumes.

 

En Chine, déjà, beaucoup d’arbres sont pollinisés entièrement par l’homme dans des zones où la pollution a fait disparaître ces infatigables butineuses. Mais les résultats ne sont absolument pas comparables…En France, où nous avions la chance de compter près de 1000 variétés d’abeilles, des municipalités, des citoyens commencent à s’en préoccuper, à favoriser ou à demander des zones naturelles protégées,  l’aménagement d’espaces verts où aucun traitement chimique n’est admis.

 

Car il faut bien réaliser que, depuis 2006 environ, les abeilles sont décimées par centaines de milliers… En sont responsables : des parasites, l’usage des pesticides, la destruction de leur habitat et la perte de la biodiversité.

 

Que pourrions nous faire d’autre que regretter un passé où les abeilles étaient encore très nombreuses, peuplaient prairies et jardins ou que nous lamenter sur les méfaits d’une agriculture ou d’un élevage à visée productiviste?

 

Je crois pour ma part que chacun de nous peut apporter sa pierre et aider à juguler le déclin de ces espèces menacées. Tout d’abord en s’interdisant d’acheter tout insecticide et désherbant en jardinerie, en privilégiant à la place des purins, des éléments naturels comme du savon noir, de la glu, des oligoéléments… Et cela est valable pour les légumes comme pour les arbres, les fleurs et les plantes vertes.

 

Il est également possible de semer dans nos jardinières ou de planter dans notre jardin des aromatiques ou des plantes d’agrément, riches en nectar susceptible de nourrir ces insectes. Par exemple en choisissant de la sauge, du thym, de l’aneth, de la coriandre ou des giroflées, des lavandes, des capucines, des soucis, des marguerites, de la corbeille d’argent et du chèvrefeuille…

 

Bourdons, abeilles, papillons même, vont venir butiner pour notre plus grand plaisir. Nous rendrons par la même occasion un grand service à la biodiversité ! Nos descendants méritent en effet de connaître une nature généreuse, bruissante de couleurs et d’odeurs grâce à ce petit monde d’oiseaux et d’insectes qui la peuplent naturellement.

 

Lyliane 

 

Pour défendre les abeilles il existe un site d'action qui s'appelle: www.pollinis.org
 et il y a un lettre d'information à laquelle on peut s'abonner.

 

28/12/2014

Qu'est ce que la chronobiologie?

 

Article inspiré par la revue «  Principes de santé »(septembre 2011) et des expériences vécues.

                Qu’est ce que la chronobiologie ?

   Même si nous n’en n’avons pas conscience, notre corps fonctionne selon différents rythmes : physiologiques (cœur, respiration, digestion…), biochimiques (hormones…), comportementaux (alternance veille/sommeil, faim etc…). C’est pourquoi certains thérapeutes ont pu qualifier ces rythmes de l’expression imagée d’horloge biologique. En fait, le mot " chronobiologie" (du grec Chronos, le temps) signifie étymologiquement : étude des temps de la vie.

Apparemment chez tous les mammifères  l’ensemble des rythmes circadiens (c'est-à-dire sur une périodicité de 24h) est placé sous le contrôle d’une horloge circadienne. Ainsi, les uns sont diurnes et les autres nocturnes. Cette horloge a été située dans notre cerveau (hypothalamus). Il a même été dit que cette horloge biologique s’ajusterait régulièrement sur le rythme de la Terre ( magnétisme terrestre…).

  Les premiers à s’intéresser à ce conditionnement ont été les spécialistes en MTC ou médecine traditionnelle chinoise. Ils ont même dressé une carte de ces différents rythmes. Ils considèrent notamment que cette horloge interne est comme « engrammée » dans notre mémoire génétique et transmise de génération en génération. En homéopathie, on s’y est également intéressé et la prise des traitements par doses et granules suit généralement un calendrier et un horaire assez précis. En médecine allopathique, certains cancérologues ou d’autres spécialistes ont testé l’effet plus ou moins favorable de la prise à des horaires précis de médicaments ou de l’administration de certains traitements.

    J’ai personnellement consulté une naturopathe, ayant suivi une formation de nutritionniste, qui m’a expliqué que les horaires de nos différents repas sont à respecter, de même que ceux du lever et du coucher. Elle m’a conseillé de manger mon repas principal à midi, plutôt que le soir et d’y faire figurer des proteines animales ou végétales. Le soir, suivant ses conseils, je dîne tôt, comme dans les pays germaniques ; j’évite les sucres rapides, que je réserve au petit déjeuner et je dors dans une chambre peu chauffée. Travailler devant un écran après 21h et dormir avec la lumière m’a été également déconseillé. Par chance, je suis une couche tôt et j’ai besoin d’être dans le noir!

   Il me semble que les nombreuses personnes qui mangent sur le pouce à midi et compensent le soir sont en complet décalage avec ces préceptes hygiénistes. Pour tous ceux qui travaillent de nuit ou voyagent beaucoup en franchissant des fuseaux horaires (le fameux jet lag), une désynchronisation durable déplaçant les indicateurs de leur équilibre intérieur serait préjudiciable à la santé. Des liens ont notamment été établis entre le dérèglement de notre horloge circadienne, la désorganisation de notre métabolisme et l’apparition de certaines maladies telles l’athérosclérose, des maladies du foie, certains cancers …

   La réforme des rythmes scolaires, qui depuis deux ans au moins fait couler beaucoup d’encre, va cependant dans le sens d’un meilleur respect des rythmes biologiques des enfants. En effet, en travaillant cinq heures par jour environ sur un plus grand nombre de jours dans la semaine, notamment le matin, cela répartit bien mieux leurs efforts journaliers. Au plan familial et selon l’impact financier de ladite réforme, il y a certes des résistances. Mais que cherchons nous à privilégier au fond ? Du reste, de nombreux pays ont depuis longtemps adopté cet allègement des journées scolaires…

  Par ailleurs, il existe un rythme lumière/obscurité. J’en veux pour preuve l’expérience vécue par mon fils et ma belle-fille, expatriés avec leur enfant en bas âge à Moscou pendant plus de deux ans. Très rapidement, ils ont pu ressentir ce que signifie, en terme d’humeur et de fatigabilité, le manque de lumière, car à certaines périodes il faisait nuit à 15H. Des séances journalières d’exposition à une lumière blanche (luminothérapie) ont eu raison de la sorte de déprime qui les guettait. Chez nous, en cas de dépression saisonnière, c’est une thérapie douce couramment préconisée en plus de l’administration éventuelle de mélatonine.

   Ainsi, nous prenons conscience qu’une mystérieuse horloge biologique nous assiste journellement. Je ne suis pas loin de penser qu’à l’avenir notre manière de considérer notre corps, notre santé pourra davantage en tenir compte en s’appuyant sur des données de plus en plus précises au sujet des ces différents rythmes internes. D’où l’intérêt de savoir « mettre nos pendules à l’heure » !

    Lyliane (28/12/2014)

27/12/2014

Cultiver sans pesticides et consommer bio...

 

   Pourquoi cultiver sans produits chimiques et consommer bio ?

   Depuis une trentaine d’années, des paysans, des citoyens et même des scientifiques prouvent par leurs pratiques, leur engagement et leurs recherches qu’une autre agriculture est possible, voire même souhaitable, pour nourrir toute la planète.

    Il a, en effet, été démontré que l’agriculture biologique préserve la fertilité du sol par le recyclage des déchets, l’utilisation d’engrais verts, la lutte contre les maladies par des auxiliaires naturels comme les coccinelles, la rotation et la diversification des cultures, la sélection de plants et de semences locales ainsi que la création de haies. Il y a quelques décennies, hélas, avec une politique de remembrement et l’ajout régulier de doses massives d’engrais chimiques - certains tout bonnement recyclés après la dernière guerre mondiale - l’agriculture française,( même celle dite « raisonnée »), avait mis en danger et érodé les sols, dont la biodiversité n’était plus protégée…

   Il existe toutefois du côté de gros exploitants, de certains lobbies qui vendent des engrais chimiques ou du matériel agricole et craignent une diminution importante de leurs profits, de sérieuses résistances à la bio. Ils argumentent en laissant entendre que les rendements à l’hectare vont baisser. Certes, ils savent que pour produire en bio, une période dite de « conversion » de deux à trois ans est nécessaire. De petits paysans, qui se sont fortement endettés pour acheter tracteurs et engrais, hésitent à changer leurs habitudes et leurs modes de fonctionnement. Il faut savoir qu’en Europe, les exploitants agricoles conventionnels français sont les plus grands utilisateurs de pesticides. Et le danger des O.G.M. est toujours là malgré des moratoires successifs...

   Du côté des consommateurs, certains, mal informés se disent peut-être que les produits biologiques ne sont pas assez contrôlés ou qu’ils vont être beaucoup plus chers que les autres, ce qui au début a été souvent le cas. La plupart achètent leurs fruits et légumes dans des grandes surfaces ou au marché. Les supermarchés ont mis du temps à réaliser que des produits frais et locaux sont "un plus" pour tout le monde. Ils ont longtemps privilégié les denrées d’origine étrangère, transportées à grand frais - sans se préoccuper du bilan carbone - et ne bénéficiant pas des mêmes garanties que les fruits et légumes du terroir... Pour ces derniers pourtant des labels existent, les contrôles sont réguliers et sévères.

   Il a fallu plusieurs accidents graves de manipulation et de vaporisation de produits chimiques de synthèse par des paysans, des films engagés comme : "nos enfants nous accuseront " et des témoignages en faveur de la qualité gustative et nutritionnelle des aliments bio pour convaincre des consommateurs soucieux de nourrir sainement leurs familles. Sans compter la pollution de l’air et des nappes phréatiques, qui augmente de façon alarmante !

Le Professeur Belpomme, cancérologue, considère par exemple que beaucoup de maladies (cancer, asthme, stérilité, obésité…) sont liées principalement à la pollution chimique.

   Au-delà de toutes ces considérations, manger bio nous permet également de rester en contact avec le cycle des saisons (pas de tomates en hiver, ni de courgettes, d’aubergines ou de fraises), de découvrir de nouvelles saveurs avec des variétés anciennes, aux formes non calibrées, qui poussent dans notre région. Peu à peu la demande croissante en bio a fait chuter les prix. Nous sommes en effet plus de 42% de Français à consommer régulièrement des produits issus de l’agriculture biologique.

   Sur le plan mondial, dans un rapport publié en mai 2007, la F.A.O. mettait en évidence l’intérêt de développer des modes de production alternatifs, afin de combattre la malnutrition dans les pays les plus pauvres. Ils ont certes été longtemps "pillés" par des sociétés multinationales les contraignant à des cultures d’exportation vers nos pays occidentaux (café, thé, cacao, bananes…) au détriment de leurs  cultures vivrières.

    Le gouvernement français en outre, au moment de la signature du Grenelle de l’Environnement, s’était engagé à multiplier par six les surfaces en bio d’ici 2020. Il nous revient, à nous citoyens de ce pays, de faire pression pour que cela devienne une réalité!

     Pour cela nous ne manquons pas de moyens : en boycottant par exemple les produits hors saison, en acceptant de payer un juste prix à des paysans locaux, en privilégiant la fraîcheur et la qualité à la quantité et au prix d’achat…Car je pense que consommer peut devenir un acte militant, une responsabilité individuelle, au même titre que de nous préoccuper du sort de nos déchets.

     Alors pourquoi ne pas relever ce défi agricole qui démontrera notre respect de la Nature et notre souci de nourrir toute la planète en nous souciant des conséquences de nos propres choix de vie. Je fais partie de ces citoyens responsables et je sais que je ne suis pas seule dans ce cas! Merci de bien vouloir apporter votre propre témoignage à ce sujet si vous vous sentez concernés!

     Lyliane

La joie de pouvoir cultiver son jardin...

 

 

              La joie de pouvoir cultiver son jardin…

  Même en hiver, comme il est plaisant de voir tomber les dernières feuilles rousses de la vigne, de contempler la nature dans son plus simple appareil !

Et puis les occupations ne manquent pas : penser à mettre de la graisse et des graines pour les oiseaux, arroser le compost, empaqueter le tronc des bananiers, des plus jeunes citronniers, tailler les iris. Une dernière rose blanche me réjouit le cœur et je passe devant avec bonheur ! Je vois même déjà poindre quelques bulbes sous les feuilles qui recouvrent le sol. Comme quoi la vie est bien là,  discrète et prête à répondre aux injonctions du calendrier…

  J’ai encore devant l’entrée une courge rebondie qui me rappelle les récoltes automnales. Les artichauts commencent à s’étoffer. Je me dis qu’il va falloir acheter de l’engrais organique pour le jardin, où le compost ne suffit plus, du terreau pour les plates - bandes car il faudra penser à nourrir la terre. Bref, un jardin me met en relation avec le cycle des saisons, m’occupe les mains, les yeux et l’esprit.

   Je ne fais plus des travaux de force, ayant la chance d’avoir à mon service un jeune homme dévoué pour cela. Je lui confie mon jardin avec confiance, car il connaît mes moindres désirs à ce sujet : pas de produits toxiques pour les oiseaux et les insectes, la priorité aux fleurs et aux fruits ! Et lui, en  retour, me prodigue des conseils, me suggère de bénéfiques améliorations.

    Au début de son emploi quelques heures à mon service, j’étais effrayée de le voir tant tailler dans les figuiers, les oliviers, la vigne et même les rosiers ! C’était un peu comme si on me  « coupait les ailes » ! Très rapidement, j’ai compris que cela aussi fait partie de la vie : savoir couper le bois mort, ce qui ne portera plus de fruits ! Et j’ai réalisé, après élagage, que les arbres s’en portent mieux !

     Aussi, le plus longtemps possible, je vais essayer de garder le lien avec mon jardin, car il m’apporte l’ancrage nécessaire dans « l’ici et maintenant », le bonheur de voir à chaque saison se dérouler la vie dans la nature, la chance de pouvoir faire des sortes de parallèles avec ma propre existence…

      En résumé, ce jardin reflète à mes yeux toute la joie du monde vivant. Il me rappelle à chaque instant qu’il ne faut pas rêver à un paradis perdu, un eden plus ou moins illusoire, mais qu'il serait bon de faire de nos jardins, de la terre qui nous entoure, des lieux de vie bénéfique à partager.

    Je sens aussi qu’il me revient de veiller sur ce jardin, dont je suis la gardienne, comme je le ferai pour un enfant, dont parfois j’aurais tendance à oublier les vrais besoins.

       Je crois réellement qu’en prenant de l’âge, s’occuper d’un balcon, d’un jardin aide à comprendre et à accepter le cycle naturel de vie, dont nous faisons partie. Veillir, ne serait-ce pas entrer dans le cycle de l'hiver? Alors nous nous sentirons en paix, ne vivrons plus autant de décalage avec les jeunes générations, de regrets du passé, mais ce deviendra vraiment un abandon confiant à ce qui est !

         Lyliane (27/12/2014)

                    

24/12/2014

Quel est le plus beau cadeau à offrir à nos proches?

 

 A la suite d’un article découvert dans le petit journal gratuit Ecolomag…

 Quel est le plus beau cadeau que nous pouvons offrir à nos proches ?

 

Au moment où les consommateurs que nous sommes s’agitent en tous sens pour dénicher des cadeaux à offrir pour les fêtes de fin d’année, il me paraît très intéressant d’examiner de plus près ce genre de question. La fièvre des achats de Noël, autrefois essentiellement centrée sur nos enfants, a débordé peu à peu sur tout le monde. Il vaut mieux en effet ne pas oublier de gâter nos proches, sous peine de passer pour un égoïste ou un goujat…Et plus le cadeau sera important, plus il aura coûté cher, plus nous aurons l’impression de montrer notre affection ! Du moins c’est ce que nous semblons croire…

 

Nathalie Reinhardt, coordinatrice de l’atelier Gordon, relève pour sa part les propos de Mme Virginia Satir, spécialiste en thérapies familiales, dont la phrase suivante m’a interpellée également : « Le plus grand cadeau que nous puissions faire à quelqu’un est la qualité de notre attention. »

 

Je saisis assez bien l’insistance de cette psychothérapeute américaine sur le mot « qualité » à notre époque et dans nos sociétés dites de consommation, où en tous domaines la quantité semble primer sur la qualité, la forme être plus importante que le fond. J’imagine qu’en recevant des familles en difficulté dans son cabinet elle a besoin de rappeler ce qui m’apparaît actuellement comme une évidence : écouter vraiment autrui, lui donner du temps, de l’attention, voila qui manifeste notre intérêt pour la personne, nos sentiments réels envers elle au moins autant sinon plus qu’une montagne de cadeaux. Et il me semble avant tout que pour pouvoir être attentif à l’autre, il importe de savoir au préalable se donner de l’attention à soi même, s’écouter vraiment.

 

J’en veux pour preuve mon cas particulier, où dans mon enfance mes parents, appartenant à la classe moyenne, accordaient du prix à nos dessins offerts en cadeaux, dans lesquels nous avions mis tout notre cœur. Plus tard, ils appréciaient nos menus bricolages à l’occasion de la fête des mères ou la confection spontanée tout au long de l’année de bouquets de fleurs des champs.

 

J’ai moi-même très longtemps privilégié les visites, les travaux manuels au moment de ce que nous appelons les fêtes ou à d’autres occasions. Il me plaisait en effet de passer du temps à confectionner un cadeau original qui me semblait correspondre à la personne, à dessiner moi-même mes cartes de Noël, plutôt que de les acheter toutes faites. Et puis peu à peu, je reconnais que je me suis laissée contaminer par la facilité du tout prêt, du tout fait !

 

En ai-je pour autant délaissé la qualité d’attention dont parle Mme Satir ? Pas nécessairement, mais en ces temps  que je qualifierai «d’argent roi », revenir à la vraie présence, à l’écoute profonde et à la qualité d’attention dans tout ce que nous faisons jour après jour et que nous offrons à nos proches me paraît essentiel.

 

De nos jours, je retrouve un peu ce besoin d’attention en regardant vivre des personnes malades, touchées par un simple geste venu du cœur de la part du personnel soignant, alors que leurs familles ne savent pas toujours comment manifester leur affection.

 

Alors sachons écouter ce qui se murmure  en nous et nous trouverons sans doute beaucoup mieux le chemin d’attention susceptible d’illuminer quotidiennement toutes nos relations !

 

Lyliane 

23/12/2014

Réparer au lieu de jeter, pourquoi pas?

 

  CREER UN REPAIR CAFE DANS SA COMMUNE, POURQUOI PAS?

 

Sous le mot d’ordre : « Ne jetez plus, réparez » ! certains citoyens se rassemblent et créent partout dans le monde des « Repair café ». Leur philosophie est une invitation à ce dont parle Pierre Rabhi sous les termes de «  sobriété heureuse ». Des passionnés de bricolage par exemple remettent en état bénévolement des objets ne fonctionnant plus, apportés par des personnes n’aimant pas le gaspillage actuel qui consiste à jeter et racheter plutôt que réparer.

 

Il s’agit de matériel informatique, de fers à repasser, de machines à café, de grille pain, de jouets comme de bicyclettes. Parfois un simple nettoyage suffit, Souvent il est nécessaire de démonter et de remplacer les pièces défectueuses. Une cagnotte  en libre participation est là pour compenser les frais. Il ne s’agit pas d’un service après-vente, puisque les citoyens assistent à l’opération de démontage et de réparation, posant des questions et recevant des conseils.

 

Cette idée de réparer au lieu de jeter semble avoir germé dans le cerveau d’une militante écologiste néerlandaise l’année 2009. Ainsi serait né le premier « repair café » à Amsterdam.

 

Il en existerait actuellement de par le monde plus de 400 depuis cette date. En France, le premier lieu de réparation gratuite daterait seulement de 2013.  Cet essor s’inscrit dans le mouvement de transition citoyenne, car son objectif est de réduire les déchets et de sensibiliser le public aux questions d’environnement, de gaspillage…

 

En effet, en modifiant notre regard sur nos objets du quotidien, en luttant contre ce qui est nommé « l’obsolescence programmée de nos appareils », nous agissons en faveur d’une consommation plus responsable.

 

Pour certains bénévoles, c’est un véritable loisir de mettre au service leurs propres talents. Cela valorise par la même occasion le travail manuel qui souffre dans nos pays d’un regard négatif. Tous apprennent à se rencontrer, à échanger leurs savoirs.

 

Il est probable que nos industriels continueront encore à créer des objets fragiles et jetables.Leur but est en effet de favoriser la consommation de biens à courte durée de vie. Néanmoins, que ce soit sous forme associative ou pas, ces « repair café » commencent à prendre de l’ampleur, à faire tache d’huile. Pour s’en convaincre, il suffit d’aller voir leur site http://www.repaircafe.org

 

Nos élus locaux vont peut-être commencer à s’y intéresser, à offrir des locaux, car la gestion des déchets est de leur responsabilité. Nous pouvons le leur suggérer au besoin ! Car tous nous savons que l’épuisement des ressources planétaires nous guette.

 

Ce modèle alternatif permet non seulement à chacun de réaliser des économies substantielles, mais aussi de gagner concrètement en autonomie, de se rencontrer autour d’un projet utile quel que soit l’âge ou le milieu social des intervenants. Pour certains retraités, c’est une véritable bouffée d’oxygène !

 

A Valbonne et à Antibes, c'est-à-dire dans ma région, existent des « repair café » qui fonctionnent à merveille ! Personnellement, j’ai beaucoup de plaisir à leur donner parfois du matériel informatique, car je suis persuadée qu’ils savent en faire un bon usage. Ne serait-ce pas ainsi que peu à peu nous arriverons à nous dégager de l’emprise de la société de consommation et à dépasser cette crise qui touche aussi bien notre moral que nos finances?

 

Lyliane

        

22/12/2014

Etre positif, à quoi est-ce bien utile?

 

 

SOYONS POSITIFS POUR FAIRE FACE A LA CRISE ...

               PAS SEULEMENT, CAR C’EST BON POUR LA SANTE EGALEMENT! 

   Prendre la vie du bon côté, être positif nous incite non seulement à voir « la vie en rose », mais surtout à donner du sens à ce que nous vivons, à nous faire du bien physiquement et moralement et à porter un regard ouvert sur le monde.

 Certes, l’écoute des médias, la lecture des journaux ne nous amène pas à ignorer les faits divers plus  ou moins sanglants, les mauvais côtés de la vie en société. Leur miroir déformant grossit en effet tous les évènements  marquants, qu’il s’agisse de la hausse du chômage, de la chute des cours boursiers, de la fermeture d'usines, de prises d’otages, de tsunamis ou de guerres en tous genres…

 Les scènes l’entraide, les actes d’altruisme ne sont que rarement mis en valeur, alors qu’ils pourraient contrebalancer toutes les nouvelles inquiétantes. Il y a en effet sur notre terre des personnes de bonne volonté, positives, qui font avancer l’humanité vers plus de conscience. A nous de leur accorder la place qu’elles méritent, même si nous savons que le bien ne fait que rarement du bruit !

  Mais, individuellement au moins, faire face aux coups durs, croire en l’humain, garder confiance en sa capacité à dénouer les épreuves ne peut que nous aider. Il est prouvé en effet par des études scientifiques que, sur le plan médical, le système immunitaire des individus ayant une psychologie positive est plus développé que celui de ceux qui cultivent consciemment ou pas stress et émotions négatives.

  De même, des travaux menés depuis 1950 environ en psychologie montrent pourquoi il est préférable de voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide. Dans les hôpitaux, les bienfaits de la présence de clowns auprès des enfants malades n’ont plus besoin d’être démontrés. Exaucer les souhaits des enfants en fin de vie, comme le réalise l'association "Les petits princes", leur permet parfois des rémissions spectaculaires. Tout cela est connu, est devenu une réalité.

  Personnellement, en attendant plusieurs jours durant, alitée avant une grave opération des ovaires, j’ai apprécié de rire à gorge déployée aux blagues de Coluche, dont je m’étais procuré un ouvrage désopilant. Depuis, il a servi à d'autres personnes à des moments clés!

  Alors, qu’attendons nous pour libérer des endorphines en faisant de l’humour, en riant de ce qui nous arrive, quand bien même ce serait de nos erreurs? Sortons du sérieux, des habitudes chaque fois que c’est possible car rire active les neurotransmetteurs du bien-être. Laissons rayonner autour de nous la joie d’être bien vivants!  Et qui sait : la planète entière pourrait peut-être aussi en bénéficier, puisque nous sommes tous reliés ! 

Lyliane (22/12/2014)

21/12/2014

Pourquoi ne pas voir la vie en rose?

                   SE SOIGNER PAR LA CHROMOTHERAPIE…

  La chromothérapie comme l’acupuncture est considérée comme une médecine douce, une alternative à d’autres médecines susceptibles d’effets secondaires. Elle est en effet totalement sans danger  pour le patient.

Son principe est très simple : il s’agit de projeter une lumière colorée sur une partie du corps d’un patient vivant un problème de santé particulier. Exercée par un thérapeute compétent, c’est  une discipline qui peut jouer un rôle sur la santé émotionnelle, physique et même mentale.

  Nous la pratiquons instinctivement, nous les femmes, en choisissant nos vêtements, la couleur de nos murs, de nos cheveux ou des fleurs plantées dans notre jardin. Pour les hommes cela joue aussi sans doute lorsqu’il s’agit de choisir la couleur d’une voiture, d’un  costume, d’une chemise. Les aversions de certaines couleurs sont sans doute également significatives…  

   J’ai personnellement expérimenté « cette médecine des couleurs », comme l’appelaient les chinois, l’an passé en plein hiver et alors que je vivais une forme de dépression. Quelques minutes sous la lumière rouge m’ont regonflée et donné un regard plus positif sur la vie. La thérapeute avait simplement projeté sur mon plexus un rayon lumineux de la couleur en manque chez moi. Cela m’avait paru miraculeux !

  Je sais seulement que le bleu tranquillise, que l’orange est tonique pour les muscles, que le vert aide à lutter contre les maux de tête, que le rose est antidépresseur et que le jaune défatigue et soigne la peau…

  Je connais des personnes s’habillant tout en noir ; d’autres tout en blanc. Cela m’intéresserait de savoir ce que cela signifie en terme de caractère, de besoin du moment.

  J’imagine qu’il y a beaucoup de choses encore à dire sur le sujet. je compte sur vous pour compléter !

                     Lyliane  21/12/2014)

 

 

20/12/2014

Qui connaît de nos jours Hildegarde de Bingen?

 Article inspiré d'un numéro spécial de la revue Biocontact de novembre 2014

 

           A PROPOS D’HILDEGARDE DE BINGEN, UNE FEMME INSPIREE, 

                    VISIONNAIRE  ET NATUROPATHE AVANT L’HEURE !

 

   Plus de huit siècles après la mort de cette femme, dont la vie a été consacrée à Dieu, nous redécouvrons son œuvre aux écrits à la fois traditionnels, mais aussi profondément novateurs.

J’en veux pour preuve le numéro gratuit de la revue distribuée en magasins diététiques Biocontact presque entièrement consacré à cette mystique inspirée, à la fois compositeur, écrivain, pharmacologue et férue de préceptes de santé. Pour ma part cette série d’articles m’a permis de prendre la mesure de son œuvre, dont je ne connaissais pas tous les aspects. On peut s’interroger sur l’oubli dans lequel Hildegarde semble être tombée pendant des siècles malgré l’étendue de ses apports dans de nombreux domaines. Le Pape Benoît 16, allemand lui aussi et donc sans doute sensibilisé au génie de cette femme, l’a proclamée, le 7 octobre 2012, Docteur de l’Eglise, quatrième femme seulement à bénéficier de ce titre reconnaissant sa valeur. Il est possible que le fait d’être une femme ait joué entre temps en sa défaveur, alors qu’à l’époque son rayonnement dépassait largement les frontières.…

  Hildegarde (1098-1179), bénédictine allemande originaire du Palatinat, dixième enfant d’une famille de petite noblesse, a été confiée toute petite à un monastère car elle avait des visions. Là, elle a été éduquée par un groupe de femmes consacrées et rapidement elle a forcé l’admiration de toutes. Elle apprit en effet très vite à lire, à écrire, à jouer de la lyre et à prier. Elle prit l’habit à 16 ans et à 38 ans devint supérieure de la Communauté. Elle fonda plusieurs monastères avec l’appui des autorités religieuses. Poussée par des voix et des visions, elle commença à écrire et à contribuer à la réforme de la chrétienté. Correspondant avec Saint Bernard et avec différents papes, elle s’engagea à plus de 60 ans dans des croisades de prédication, dénonçant les abus du clergé et laissant des œuvres d’une étonnante modernité- que ce soit dans le domaine des arts, des sciences ou de la religion- pour une femme du Moyen-âge. Elle vécut jusqu’à 81 ans et à sa mort, elle était déjà reconnue comme porteuse du feu de l’Esprit Saint. Son corps est toujours conservé à Eibingen, dans une de ses fondations aux bords du Rhin, et c’est devenu un lieu de pèlerinage.

 

   Le monastère où elle vivait comportant un jardin de plantes médicinales, Hildegarde a pu connaître et rassembler dans un ouvrage nommé « Physica » plus de 100 espèces locales et elle s’est attachée à en détailler les vertus médicinales et même culinaires. Elle se montra capable tout à fait empiriquement de mentionner par exemple le rôle de la muscade et du camphre en médecine, de relever le danger de certains champignons, de quelques plantes vénéneuses (ciguë, bryone, colchique, belladonne, jusquiame, arnica…), de l’utilisation du mercure en dermatologie. Elle accorda, au sein même du monastère, beaucoup d’importance à la diète, à l’hygiène, à la balnéothérapie. Dans le livre « les causes et les remèdes » Hildegarde dégage 4 humeurs, correspondant aux 4 éléments du sang : le sec, l’humide, l’écume et le tiède. Pour elle il y avait correspondance avec 4 types de caractères. Elle alla même jusqu’à conseiller des prélèvements sanguins, afin de voir déchets et éléments nocifs. On peut vraiment dire qu’elle fut la première femme médecin du Moyen-âge !

  Ses ouvrages traduits en plusieurs langues de nos jours sont régulièrement revus et réédités  par des naturopathes. En Allemagne, cette médecine a été réhabilitée dans les années 1950. Ensuite elle s’est répandue en Europe, particulièrement en Autriche, en Suisse et en Belgique. En France, l’Association Université Sainte Hildegarde à Auteuil le Roi (78770) organise régulièrement des séminaires et des formations médicales. L’Ordre des Médecins tolère une pratique selon ses préceptes comme médecine complémentaire, notamment en phytothérapie.

  Musicalement existent encore de très beaux hymnes qu’Hildegarde avait composés. Monodique, cette musique se distingue du chant grégorien. Bien souvent, elle retranscrivait les musiques angéliques qu’elle entendait. On lui attribue quelques 70 œuvres musicales.

  De nos jours certains écologistes se réclament de ses écrits, dans lesquels elle affirmait « que la racine de la pollution de l’eau et de l’air provient de l’avidité et de l’égoïsme humain ». Elle prédisait même que la nature finirait par se retourner contre l’homme en de terribles catastrophes. Dans un de ses ouvrages comme " le Livre des œuvres divines " elle prônait une harmonie à retrouver avec l’Univers grâce à une transformation intérieure. Dans « Scrivias », elle indiquait en images une voie de sagesse chrétienne.

  En conclusion, je pourrai dire qu’Hildegarde de Bingen a balayé tout le champ de la vie humaine, alors qu’elle vivait dans un monastère au 12 ème siècle. Je pense que sa foi profonde, sa grande sagesse, son regard prophétique et ses conseils inspirés sont susceptibles d’illuminer notre 21 ème siècle, qui selon moi a besoin de nous faire retrouver le chemin d’une véritable vie intérieure, connectée à la Source du vivant et en accord avec les lois de l'Univers.

Lyliane (20/12/2014)

     

17/12/2014

Vers un nouvel usage de notre argent?

 

            Comment est utilisé notre argent ?

  Un nombre croissant de citoyens prend aujourd’hui conscience que l’argent, l’épargne déposés dans un établissement bancaire peuvent servir de levier pour des investissements éthiques, pour soutenir des projets d’intérêt général. Jusque là, beaucoup faisaient aveuglément confiance à leurs banques, qui fonctionnaient de façon relativement opaque. Les actionnaires de la banque, c'est-à-dire eux finalement,  ne se déplaçaient même pas pour les Assemblées Générales.

 Toutefois, des placements hasardeux voire très nocifs partout dans le monde et bien sûr aussi en France, (financement de mines antipersonnelles, de ventes d’armes, de spéculations boursières…) leur ont ouvert les yeux. Ils ont réalisé qu’ils ont le droit de savoir à quoi va servir leur argent. Mieux, certains souhaitent orienter leurs dépôts d’argent vers une finance solidaire ou au moins plus transparente…L’argent peu à peu n’est plus une fin en soi, mais devient un moyen. Certes, il est toujours question de faire fructifier ses dépôts, mais il devient également possible de les mettre au service d’activités humaines utiles à la société.

  Personnellement, depuis 4 ans, j’ai confié mes économies à la NEF, coopérative financière éthique, crée en 1988, qui soutient des projets respectueux de l’homme et de l’environnement (énergies renouvelable, agriculture bio, logement social, projets innovants culturels ou économiques…). Je sais qu’à ce jour plus de 36 000 sociétaires ont fait comme moi. Depuis mai dernier, la NEF peut même effectuer tous types d’opérations bancaires grâce à l’évolution de la réglementation européenne. Elle n’est plus obligée de s’adosser au Crédit Coopératif comme par le passé, faute de ne pouvoir collecter des fonds autrement que par des comptes à terme.

C’est donc devenu la première banque éthique française. Des « cagnottes solidaires », des « Cigales » ont vu le jour ; des Fondations comme celle de Terre de Liens, qui soutient des projets fonciers et agricoles et  s’appuie sur la NEF depuis ses débuts, se développent.

  Grâce à des initiatives comme celles-ci, nous pouvons voir qu’une transformation sociale est en cours. Cela me permet d’évoquer « le Collectif pour une Transition Citoyenne », mouvement citoyen pour réinventer d’autres moyens de produire, de nous déplacer, de consommer ou d’habiter. Ce mouvement, né à Cluny il y a plus de 2 ans, est une sorte de plateforme pour de nombreuses associations spécifiques (Miramap, Enercoop, la NEF, Terre de liens …) qui unissent leurs forces de façon solidaire afin de  mieux se faire reconnaître auprès des pouvoirs publics.

  Un nouvel usage de l’argent paraît donc enclenché. Gageons que ce mouvement va s’amplifier, permettre à tous les citoyens de réaliser leur pouvoir et à nos banques de revoir leurs buts et leur fonctionnement dans u ne direction plus éthique.

    Lyliane (17/12/2014) 

13/12/2014

Qui sont donc les pauvres dans notre pays?

 

 

            Mais qui sont donc les pauvres dans notre pays ?

 

   J’entends de plus en plus affirmer dans les médias que les pauvres de nos jours seraient des fainéants, qui voudraient profiter des aides gouvernementales… Ignorance sans doute de ceux qui véhiculent de tels propos ! Car s’ils venaient passer quelques jours dans les bureaux de l’aide sociale, aux Restos du cœur, à la Croix Rouge ou dans un autre organisme caritatif, ils verraient tout d’abord que généraliser n’est absolument pas possible.

   En effet que dire de ces personnes d’âge mûr ayant travaillé toute leur vie jusqu’à un accident qui les a privés de leurs mobilité…Ils touchent certes un petit pécule mais ils ont du renoncer à une vie sociale, à un emploi. Leur vieillesse en fauteuil ou avec déambulateur ne me semble pas une perspective de paresse. Leurs appartements ne sont pas adaptés, les maisons de repos où ils pourraient se réfugier sont chères…Si on les aide à s’en sortir, n’est ce pas justice ? Car ils n’ont pu avoir tous leurs trimestres pour la retraite ; ils doivent comme nous tous se faire soigner les dents, s’acheter des verres correcteurs, payer un loyer, une aide ménagère peut-être s’ils n’ont aucune famille…

  Je connais des femmes seules, abandonnées par leur concubin avec de jeunes enfants, qui font des ménages lorsque les petits sont en classe, qui distribuent de journaux gratuits dans les boîtes aux lettres ou fabriquent des bijoux avec des matériaux de récupération. Elles viennent demander des chaussures, une aide alimentaire là où c’est gratuit. N’est ce pas normal de désirer que ses propres enfants ne manquent pas du nécessaire?

  Certains ont été chassés de leur pays par la guerre, la famine et ils misent sur notre solidarité. Devrions nous leur fermer la porte, sous prétexte que la situation de la France est beaucoup moins prospère qu’autrefois, que parmi eux il pourrait y avoir des profiteurs?

  En cette période de préparatifs de fêtes, où la consommation de denrées qui sortent de l’ordinaire (pintade, truffes, langoustes, huitres …) nous paraît aller de soi, ne devrions nous pas ouvrir nos cœurs à tous ceux qui, quelle qu’en soit la raison, côtoient journellement la misère, le froid, la faim et les regarder avec un regard plus compatissant ?

 Je vous ai livré là mon rêve de Noël : vivre dans un pays où la fraternité ne serait pas un vain mot, c'est-à-dire une devise inscrite aux frontons de nos mairies comme un idéal inatteignable, mais où ce serait un sentiment réel et profond d’appartenance à l’humanité.

J’ai bon espoir quand je vois les résultats du Téléthon 2014, quand je considère le nombre de bénévoles agissant partout en France et ailleurs dans le monde. Je me demande parfois si les « pauvres » ne seraient pas au fond ceux qui ont encore le cœur fermé aux autres et qui croient que les démunis vont leur ôter quelque chose, alors qu’en réalité, selon moi, ils sont peut-être là pour nous apprendre à savoir partager…

  Lyliane (13/12/2014)

12/12/2014

RETROUVEZ NOUS SUR FACE BOOK

CHERCHEZ COOPÉRER avec PRÊLE !

 

Afin que vous puissiez nous faire connaitre à vos amis, nous avons créé une page Face Book qui vous permet de consulter en temps réel chaque nouvelle publication sur notre blog. N'hésitez pas à faire suivre le lien et à nous rejoindre pour participer à ce nouveau regard sur le monde !

07/12/2014

Des légumes, pas du bitume!

 FONCIER AGRICOLE ET AGRICULTURE FRANCAISE...

         

Lorsqu’on regarde attentivement dans les magasins de primeurs la provenance des fruits et des légumes  vendus dans notre pays, on s’aperçoit le plus souvent que ces productions sont très rarement locales : Espagne, Italie, Pays Bas, Belgique, Israël, Nouvelle-Zélande… comme si nos terres agricoles ne pouvaient plus nourrir la population. En fait il n’en est rien, car nos agriculteurs sont toujours là, mais ils vendent sur les marchés ou en AMAP et leurs terres se réduisent chaque année comme peau de chagrin.

 

Cette situation actuelle, qui permet certes des  échanges européens et internationaux avec transports coûteux et polluants et qui favorise les intermédiaires (revendeurs, importateurs, commerçants…), porte tort aux cultures locales dans la mesure où les consommateurs imaginent que ce mouvement est inéluctable. Notre pays n’est plus auto suffisant sur le plan alimentaire et cela est une réalité à prendre en compte : qu’une grève des transports ait lieu, qu’une pénurie d’essence intervienne et notre pays manquerait de produits frais au bout de quelques jours!

 

Or, beaucoup de jeunes de nos jours rêveraient de s’installer sur des terres en friche, de reprendre des terres appartenant à des paysans âgés, mais le montant des prix, des baux locatifs pousse les uns et les autres à y renoncer. Certains ont commencé à mutualiser leurs achats de tracteurs, de graines et de plants, d’autres fondent des coopératives, des CUMA. L’organisme national Terre de Liens a commencé à soutenir des porteurs de projets, à soustraire certains secteurs à la spéculation foncière. Pendant ce temps de gros promoteurs achètent des terres pour en faire des golfs, des immeubles...

 

Il faut toutefois réaliser l’ampleur du péril qui nous menace. Et les consommateurs doivent connaître la part qu’ils peuvent prendre à travers leurs achats conscients, leur boycott de certaines provenances. Le prix à payer ne peut plus être leur seul critère et le « achetons français » a peut-être une justification autre qu’économique. En effet, ce pourrait être un acte de foi et un appel à responsabilisation de chacun du style de «  des légumes, pas du bitume » !

 

Deux millions de terres agricoles, c’est la surface en ha des terres agricoles qui ont été perdues en France ces 30 dernières années. C’est à peu près l’équivalent des départements de la Gironde et des Landes réunis. Les sols les plus productifs, souvent situés en plaine, sont les premiers à souffrir de cette invasion. C’est le cas à la périphérie des villes où supermarchés, zones industrielles bétonnent allègrement ces sols fertiles !

 

Réalisons bien la situation actuelle:

- 2,4 millions d’ha sont des sols revêtus (routes, parkings, voies ferrées)

- 46 100 ha sont des zones militaires interdites d’accès

- 888 000 ha sont des surfaces construites (maisons, usines)

- 144 000 ha sont occupées par des mines ou des carrières

- 1,5 millions d’ha sont des espaces verts (parcs, terrains de sport)

 

Tout cela fait qu’en 30 ans la France a perdu 7% de ses surfaces agricoles. Le constat est sévère, mais il doit nous inciter à  bouger, à ne pas attendre plus longtemps pour demander à nos élus d’en tenir compte, à la SAFER  de jouer son rôle, à tous les organismes agricoles (Confédération Paysanne, ADEAR, AGRIBIO etc…) de peser dans la balance.

 

En attendant ce sursaut salvateur et nécessaire, soutenons par nos achats conscients nos petits producteurs locaux, afin qu’ils puissent vivre décemment des revenus de leur travail, qu’ils gardent un lien avec les consommateurs qu’ils alimentent et qu’ils se sentent davantage partie prenante de notre économie nationale.  

            Lyliane (07/12/2014)

05/12/2014

Les huiles essentielles

                  LES HUILES ESSENTIELLES ET LEURS PROPRIETES

 

Une huile essentielle est un extrait concentré tiré d’une plante, d’une écorce, d’un bois, de baies ou des feuilles d’un végétal. Pour beaucoup de personnes, en cas de problèmes respiratoires, cutanés ou digestifs, il semble  plus efficace d’aller en pharmacie chercher  sirops, cachets ou crèmes plutôt que d’avoir recours à nos amies les plantes, si ce n’est parfois sous forme d’infusions ou d’ inhalations. Toutefois, qui pense en premier aux vertus des huiles essentielles ?

Ces flacons sont pourtant rangés tout à côté sur les étagères de nos officines et, si l’on évite de les laisser ouverts car les H.E. sont très volatiles, leur prix de revient est très raisonnable. Car, ces substances liquides étant très actives, une goutte d’H.E. de thym, de ravintsara ou d’origan suffit la plupart du temps pour juguler une infection à ses débuts. Prise dans une cuillerée de miel, de jus ou d’huile trois à quatre fois par jour cette goutte peut faire des merveilles !

De la même façon, lorsqu’on râpe le zeste d’un citron pour parfumer un gâteau, a-t-on conscience d’extraire une huile essentielle au parfum subtil ?

Il arrive que l’on confonde ces H.E. avec des teintures mères, des hydrolats ou des eaux florales, qui se rattachent davantage à la phytothérapie, car elles ne sont pas extraites de la même façon et sont loin d’être aussi concentrées. 

Dans la nature, les huiles essentielles sont à la fois une protection pour les plantes et un atout de séduction, afin d’attirer les insectes pollinisateurs. En aromathérapie, médecine récente puisqu’elle ne date que des années 1930, on distingue des indications de soin avec les H.E. par voie externe ou par voie interne. Leur puissance d’action demande néanmoins quelques précautions d’utilisation par exemple avec la peau fragile des enfants, près des yeux, lorsqu’on est enceinte, que l’on allaite, en cas d’épilepsie ou si  l’on s’expose au soleil. On peut les ingérer, certes, mais aussi les respirer, les inhaler ou les appliquer par voie cutanée, mais jamais à l’état pur et directement sur la peau.

Dans la vie courante, les huiles essentielles peuvent servir de déodorant, de parfum pour un plat, d’insecticide, d’antimite, de désinfectant… Si l’on suit un traitement homéopathique, penser à prendre les H.E. après les granules. 

Une centaine d’H.E sont disponibles. Elles sont classées par familles. Autrefois les pharmaciens savaient fabriquer des suppositoires ou des ovules à partir de plusieurs H.E. De nos jours, c’est plus rare ! Il est utile au début d’avoir sous la main un ouvrage d’aromathérapie. Néanmoins, l’on apprend très vite, surtout lorsqu’on a commencé à se traiter ainsi. La plus usuelle et la plus utilisée  est l’huile essentielle de lavande.

Etant donné que ces huiles essentielles ne  sont pas miscibles à l’eau, on les conserve le plus souvent dans de l’alcool ou dans des corps gras, ce qui leur confère un aspect visqueux mais non gras. On les garde généralement à l’abri de la lumière, de l’humidité et de la chaleur.

Obtenues par distillation ou extraction, elles peuvent être bio ou pas. Se méfier dans ce cas des résidus éventuels de pesticides ! L’H.E  de rose est sans doute la plus précieuse, puisqu’en distillant 100Kg de fleurs l’on n’obtient que quelques grammes de produit concentré. 

En cas de grippe ou d’épidémie virale, pourquoi ne pas essayer l’huile essentielle de ravintsara (cinnamomum camphora) par exemple sur un support neutre (sucre, mie de pain, miel) à raison de 2 gouttes 3 fois par jour si l’on est un adulte? Je viens ainsi de soigner une bronchite avec une toux tenace en quelques jours. Dans ce cas, l’essayer c’est l’adopter !

    Lyliane (5/12/2014)

 

La vitre solaire est née!

 LA VITRE SOLAIRE EST-ELLE BIENTÔT ENVISAGEABLE PARTOUT ?

            

Grâce à une nouvelle technologie, toute surface en verre pourrait bientôt générer de l’électricité à partir des rayons solaires. En effet, des chercheurs de l’Université du Michigan aux Etats-Unis , dont le manager Richard Lont et son équipe, ont mis au point un panneau photovoltaïque transparent pouvant s’insérer dans une structure. Jusque là les panneaux étaient colorés. Désormais à l’œil nu ces panneaux obtiennent 90% de transparence pour une épaisseur de verre de 0,1 mm.

 

En France, le directeur technique de la Société SUNPARTNER TECHNOLOGIES, Jean Luc Ledys, a lui aussi relevé le défi. Pour le moment, seules les petites surfaces comme celles des écrans de  Smartphones, depuis septembre 2014, peuvent bénéficier d’un support photovoltaïque souple et transparent. Mais nous pouvons imaginer que les chercheurs français vont eux aussi trouver des applications plus larges.

 

Dans quelques années, grâce à ce type de brevets, une électricité solaire pourrait peu à peu remplacer l’énergie nucléaire. Voilà de quoi réaliser de substantielles économies et surtout envisager de nouvelles ressources énergétiques renouvelables et sans déchets radioactifs…

 

Lyliane (5/12/2014)

03/12/2014

A quand des gratte ciel en bois?

                 NOS FUTURS GRATTE CIELS SERONT-ILS EN BOIS ?  

 

A Stockholm en Suède un projet de gratte ciel de 34 étages, nommé Västerbroplan, attend le feu vert des autorités à travers un concours d’architecture pour voir le jour. En effet une association de logements sociaux HSB aimerait célébrer ainsi son centenaire.

 

Jusqu’ici on n’avait réussi à créer des gratte - ciel en bois que de 14 ou 15 étages. Les techniciens buttent en effet sur une contraint technique à propos des charpentes et des cages d’ascenseur. Aussi le projet suédois est il mixte et associe-t-il judicieusement à côté du bois un peu de béton, et d’acier.

 

L’intérêt de cette innovation réside dans le fait que le bois permet de réduire l’empreinte carbone dans le secteur du bâtiment car il stocke le gaz carbonique.

 

De plus sa production libère moins de gaz à effet de serre que le tout béton et acier. Comme quoi il y a un vent nouveau qui souffle également dans le secteur du bâtiment ! A quand des projets plus nombreux et plus écologiques partout dans nos pays développés ?

 

Lyliane (3/12/2014)

01/12/2014

Connaissez vous l'ESS?

           CONNAISSEZ VOUS L'ECONOMIE SOLIDAIRE ET SOCIALE ? 

 

Il n’est pas évident de dire exactement quand est née l’économie sociale et solidaire ou ESS en France. Ce mouvement est issu en fait des coopératives et des mutuelles, qui ont fleuri après mai 1968. En région Paca, nous pouvons néanmoins situer le démarrage de l’ESS en février 2007, lors de la création d’un Observatoire Régional de l’Economie Sociale et Solidaire nommée CRES Paca. Si l’on en croit les textes toutefois, c’est un terme relativement nouveau. En effet, ce n’est qu’en 2012 que le gouvernement de Jean-Marc Ayrault a nommé un ministre chargé de ce secteur : Benoît Hamon. Et tout récemment a été votée la loi du 31/07/2014  relative à l’ESS, qui a été publiée au Journal Officiel le 01/08/2014. Nous en attendons néanmoins les décrets d'application.

 

Comment peut se définir ce secteur ? Les deux termes qui ressortent sont d’une part des valeurs de solidarité et d’autre part un rôle d’utilité sociale. Sont regroupées sous le sigle ESS des entreprises organisées en coopératives, mutuelles, associations ou fondations, dont le fonctionnement interne et les activités respectent certains principes. Ce peuvent être des organismes privés, lucratifs ou pas, publics ou parapublics. Toutefois la finalité de tous ne doit pas être le profit. Ces organismes en principe doivent avoir une autonomie de gestion et fonctionnent de façon démocratique et participative. En outre, la répartition des éventuels revenus dégagés par l’activité doit privilégier les personnes et le travail plutôt que le capital.

 

Se retrouvent dans ce secteur les Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne ou AMAP, les SCIC ou Sociétés coopératives d’intérêt collectif, les SEL (système d’échange local) et plusieurs projets concernant des monnaies différentes, des organismes financiers d’épargne équitable comme la NEF etc… Une distinction est faite depuis peu entre l’ESS et l’ESS-U pour des organismes à but lucratif, mais rendant une forme de service (cas de La Ruche qui dit oui).

 

Chaque année, depuis 7 ans, le mois de novembre en France est dédié à l’ESS. Une campagne ponctuée de conférences, de stands, de salons et de manifestations partout dans l’hexagone est portée par les 26 Chambres régionales de l’ESS.

En région PACA, l’ESS représente quelques 160 000 salariés, en majorité des femmes.

Des données en directions des entreprises comme du public sont publiées régulièrement par l’Observatoire CRES PACA. On peut noter que dans la région Provence Alpes Côte d’Azur  les domaines des loisirs, du sport, de l’action sociale, des assurances et de la finance, de l’enseignement, des arts et spectacles et de la santé sont particulièrement créateurs d’emplois.

Il existe en PACA un réseau nommé SAGESS PRO formé de professionnels susceptibles d’encadrer et d’aider à piloter les entreprises entrant dans ce secteur.

 

Depuis 1995 déjà existe à Nice la CLAIE (coopérative locale aux initiatives dans l’ESS) qui, à travers différents dispositifs en direction de porteurs de projets, se veut un organisme de soutien à des initiatives locales dans le secteur de l’ESS. Les Alpes Maritimes en effet sont loin d’être en retard par rapport aux différents départements de la région PACA. En effet 8,2 % des emplois salariés public et privé concernent directement ce type d’économie et on compte environ 11% des emplois dans le secteur privé qui occupent le créneau de l’ESS. Ce sont généralement des établissements avec moins de 10 postes de salariés, mais généralement des temps complets. Comme ailleurs 68% de ces emplois sont occupés par des femmes (enseignement, santé, action sociale). Plus des 2/3 des communes du département comptent au moins un établissement employeur associatif, coopératif ou mutualiste. La Métropole Nice Côte d’Azur compte le plus important volume d’emplois relevant de l’ESS suivie de près par la Communauté d’Agglomération de Sophia Antipolis, notamment pour des postes dans le secteur privé.

 

Il paraît donc tout à fait justifié d‘affirmer  qu’aujourd’hui l’Economie Sociale et Solidaire est devenue un employeur de taille et une réserve d’emplois pour l’avenir. A côté d’un système libéral très ancien s’est montée dans notre pays une nouvelle économie présente à différents échelons (établissements publics, entreprises privées, associations, mutuelles, coopératives) et  régie par des textes précis. Ce secteur, encore méconnu parfois, me semble une alternative intéressante pour aider au développement dans les différents territoires, pour susciter des initiatives et faire naître un nouvel état d’esprit dans le monde de l’entreprise. En parler autour de nous, montrer ses avantages, les valeurs qu’elle véhicule et miser sur son déploiement, que souhaiter de mieux pour l’ESS ?

      Lyliane (1/12/2014)