28/02/2021
Réduction des pesticides: où en est-on?
Seul 1% des financements publics à destination des secteurs agricoles et de l'alimentation s'avérerait efficace pour contribuer à l'objectif de réduction des pesticides. C'est ce qui ressort du dernier rapport de la Fondation Nicolas Hulot.
"Est-ce que chaque euro d'argent public que l'on met participe au bien public?" Dans la question de l'ancien ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, se lit la critique de la politique de réduction des pesticides qui émerge du dernier rapport du think tank de sa fondation. Car pour comprendre les raisons d'un "échec qui ne dit pas son nom" selon les mots employés par le think tank –un objectif français de réduction des pesticides de 50% d'ici à 2025 mais une utilisation en hausse de 25% entre 2009 et 2018, rappelle-t-il-, il s'est penché sur la question des financements publics et privés à destination des secteurs agricoles et de l'alimentation. Résultats? Seul 1% des financements publics s'avérerait efficace pour contribuer à cette réduction des pesticides.
Du côté des financements privés –évalués à 19,5 milliards d'euros, quasiment autant que les financements publics-, le think tank de la Fondation Nicolas Hulot estime qu'ils ont tendance à "conforter le système en place". Exemple? Les exploitations agricoles qui sont les plus utilisatrices de pesticides mobilisent "60% d'emprunts de plus que les exploitations les moins intensives en pesticides". De quoi accentuer un tiraillement du monde agricole entre deux chemins: réduire l'utilisation des pesticides… ou non. Et la FNH de préciser que les exploitations les plus utilisatrices des produits phytosanitaires -9% des exploitations françaises- ont augmenté leur consommation de 55% en dix ans quand les moins utilisatrices ont baissé la leur de 1% sur la même période. Entre les deux, 57% des exploitations seraient dans la moyenne de l'utilisation des pesticides.
Utiliser la PAC comme levier: Face à la situation, la FNH recommande de mobiliser deux leviers pour "accompagner les agriculteurs, renouveler les générations et responsabiliser les acteurs": la PAC mais aussi la fiscalité via la mise en place d'un système de bonus-malus sur le principe du pollueur-payeur. Une suggestion fort à propos puisque les discussions sur la future PAC et sa déclinaison nationale devraient s'achever cette année. Sans oublier que le contexte est porteur aussi du côté des consommateurs: la tendance des consommateurs à aller vers plus de produits de qualité. 62% des Français indiquent être plus attentifs à l'impact environnemental des produits qu'ils achètent depuis la crise sanitaire, selon une récente étude de l'ObSoCo. Et la consommation de produits bio se porte bien. Mais l'impact environnemental n'est malgré tout que le 5 critère d'achat de produits alimentaires selon cette même étude, loin derrière le prix qui continue d'être le premier motif d'achat (devant des produits sûrs, sans ingrédients controversés cependant).
Ce que cache l'explosion des ventes de pesticides en 2018
220 millions d'euros d'aides publiques efficaces:
PAC, aides nationales, allégements fiscaux… au total ce serait 23,2 milliards de financements publics qui seraient versés chaque année aux acteurs de l'alimentation, dont 73% aux agriculteurs. Mais seuls 11% de cette somme auraient pour intention de contribuer à la baisse des pesticides et seul 1% y contribuerait effectivement selon le think tank: les soutiens à l'agriculture bio et quelques mesures agro-environnementales et climatiques. Soit 220 millions d'euros sur l'enveloppe de 23,2 milliards. "Au-delà des intentions, on ne se donne pas les moyens", regrette Nicolas Hulot qui estime que le "gap" qui peut exister dans les politiques publiques entre "les promesses de l'Etat et la réalisation participe à la défiance entre la population et les politiques".
Du côté des financements privés –évalués à 19,5 milliards d'euros, quasiment autant que PAC, aides nationales, allégements fiscaux… au total ce serait 23,2 milliards de financements publics qui seraient versés chaque année aux acteurs de l'alimentation, dont 73% aux agriculteurs. Mais seuls 11% de cette somme auraient pour intention de contribuer à la baisse des pesticides et seul 1% y contribuerait effectivement selon le think tank: les soutiens à l'agriculture bio et quelques mesures agro-environnementales et climatiques. Soit 220 millions d'euros sur l'enveloppe de 23,2 milliards. "Au-delà des intentions, on ne se donne pas les moyens", regrette Nicolas Hulot qui estime que le "gap" qui peut exister dans les politiques publiques entre "les promesses de l'Etat et la réalisation participe à la défiance entre la population et les politiques"
Accompagner les agriculteurs, c'est aussi le leitmotiv du gouvernement. C'est ce qu'a d'ailleurs redit le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie, interrogé devant l'Assemblée nationale début décembre sur la question du glyphosate. Il annonçait alors l'instauration d'un crédit d'impôt et 80 millions d'euros supplémentaires dans le plan de relance pour porter à 215 millions la somme allouée à la transition agro-écologique. Suffisant pour impulser un mouvement durable à la baisse de l'usage des pesticides? Le gouvernement s'était félicité dès juin d'une forte chute, chiffres provisoires des ventes de l'année 2019 à la clé (l'étude du think tank de la FNH s'arrête à 2018): les quantités de substances actives vendues en usage agricole ont ainsi fondu de 44% sur un an, celles de glyphosate de 35%. Rappelons tout de même que 2018 avait au contraire connu une forte hausse des ventes de pesticides. Reste à savoir comment évoluera la tendance dans les prochaines années. Sur la question du glyphosate, le sujet reste étroitement lié à l'existence d'alternatives viables économiquement –ce qui bloque encore dans certaines situations-, ainsi qu'au niveau européen puisque la réautorisation de ce produit sera débattue en 2022.
Selon Mme Valérie Xandry - Challenges - mardi 9 février 2021
10:33 Publié dans AGRICULTURE ET BIODIVERSITE, ARTICLES ENGAGES, CITOYENNETE, ECONOMIE, EVOLUTION PERSONNELLE, JARDINS ET POTAGERS, L'EAU ET LA MER, LES ABEILLES, MEDIAS, NATURE ET ENVIRONNEMENT, QUESTIONNEMENTS | Tags : pesticides | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
20/06/2016
Mangeons des pommes, oui mais lesquelles?
Le Numéro Hors Série du journal 60 Millions de Consommateurs de juillet et août 2016 est entièrement consacré à l'agroalimentaire. Un article m'a particulièrement interpellée: il concerne les pommes, un fruit que j'adore et que je déguste volontiers. Notre producteur qui possède le label AB (agriculture biologique) vient des Hautes Alpes et nous fournit en Amap d'octobre à février, jamais après. Il les conserve naturellement sur des clayettes.
Selon le dossier présenté, les pommes seraient le fruit le plus traité de France, dans la mesure où l'on compte pas moins de 36 pulvérisations en moyenne de pesticides. Bien entendu, pour des fruits de supermarché que nous trouvons toute l'année sur les étals, beaucoup d'entre nous, en consommateurs avertis, les épluchent par précaution avant de les consommer. Néanmoins, il faut savoir que cela leur fait perdre une bonne partie de leurs vitamines et de leurs polyphénols présents dans la peau du fruit.
Si certaines pommes brillent et paraissent de ce fait appétissantes, c'est grâce à l'application d'une cire spéciale. Toutefois lui sont parfois ajoutés du polysorbate 80 (E 433), suspecté d'être cancérigène à haute dose, ou du propylène glycol ou E 1520, censé rendre les fruits plus résistants aux moisissures et aux chocs.
Enfin, l'article nous fait savoir qu'un gaz, le SmartFresh, un régulateur de croissance commercialisé en France depuis 2005 par une société américaine, permet de bloquer le cycle de maturation des pommes. Sa substance active, le 1-MCP ou 1-méthylcyclopropène permet de conserver une pomme jusqu'à 12 mois en chambre froide et sous atmosphère contrôlée.
Selon certains scientifiques allemands, le SmartFresh ralentirait la perte de vitamine C. A l'INRA d'Avignon toutefois, on fait remarquer que l'intérêt nutritionnel majeur des pommes réside dans les fibres et les polyphénols, qui eux permettent de lutter contre la formation dans l'organisme de radicaux libres...
Même si ce régulateur de croissance a été jugé «non toxique» par l'Agence de Sécurité Sanitaire, nous pouvons nous demander si nous pouvons encore parler de fruits frais dans ces conditions...
Lyliane
06:33 Publié dans AGRICULTURE ET BIODIVERSITE, JARDINS ET POTAGERS, NATURE ET ENVIRONNEMENT, QUESTIONNEMENTS | Tags : traitement des pommes, pesticides, smartfresh | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
14/02/2016
L'agriculture bio, c'est bon pour la terre et pour l'eau...
Le Colloque organisé par CORABIO (coordination Rhône-Alpes de l'agriculture biologique) et la FNAB (fédération nationale de l'agriculture biologique), en partenariat avec l'ONEMA (office national de l'eau et des milieux aquatiques) a permis le 19/11/2015 de présenter des expériences concrètes dans ce domaine. Consulter: www.corabio.org, www.fnab.org et www.eauetbio.org Depuis 2010 en effet, un travail de sensibilisation des collectivités territoriales a été entrepris par la FNAB pour préserver la qualité de l'eau. Deux municipalités, celle de Lons le Saunier et celle de Valence-Romans se sont engagées dans des contrats et des rencontres avec des agriculteurs vivant à proximité du captages en soutenant des conversions à l'agriculture biologique. A Lons le Saunier, en 2015, 180 ha de terres sont devenues bio. L'agglomération de Valence-Romans depuis 2013 accompagne un programme Eau et Bio, qui organise des réunions avec des producteurs et les informe de façon à limiter la pollution préventivement. Car la réalité du terrain est alarmante: 92% des cours d'eau surveillés sont pollués aux pesticides, dont certains sont vraiment très dangereux selon le dernier bilan des Services du Ministère de l'Ecologie. Fait indéniable à noter: les régions d'agriculture intensive sont les plus touchées comme notamment le bassin Artois Picardie. Il est donc urgent de modifier les systèmes de culture et de réduire l'usage des pesticides dans le cadre du Plan Ecophyto 2. cf www.generations-futures.fr . Un court-métrage: «Manger bio , c'est bon pour l'eau» réalisé par les réseaux Corabio et Bio de Provence invite le grand public à s'informer sur la préservation de la ressource en eau et la protection des captages vis à vis des pesticides. Il est possible de commander le DVD du film et d'organiser une projection-débat. Le public mérite en effet d'être sensibilisé à ces questions, afin que des outils règlementaires et un accompagnement technique puissent un jour être mis en place (restauration collective, entretien des jardins, assainissement, protection des terres...). Investissons nous donc pour que les pesticides dangereux soient enfin tous retirés du commerce et de l'agriculture, n'en déplaise aux multinationales qui les diffusent! Car ne l'oublions pas: l'eau, c'est la vie! Lyliane
06:17 Publié dans AGRICULTURE ET BIODIVERSITE, L'EAU ET LA MER, NATURE ET ENVIRONNEMENT | Tags : pollution de l'eau, pesticides, nappes phréatiques | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
27/11/2015
A propos de la qualité des aliments...
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18:00 Publié dans ALIMENTATION ET SOLIDARITE, JARDINS ET POTAGERS, MEDIAS, QUESTIONNEMENTS | Tags : alimentation biologique, pesticides, fruits et légumes | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
14/11/2015
Se protéger des pesticides...
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07:57 Publié dans ALIMENTATION ET SOLIDARITE, JARDINS ET POTAGERS, NATURE ET ENVIRONNEMENT | Tags : pesticides, agriculture | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
26/10/2015
C'est l'automne, mangeons des pommes!
Dans la revue mensuelle Plantes et Santé de novembre 2015, Mme Sophie Bartczak, journaliste, consacre tout un article à la pomme. Elle nous rappelle tout d'abord le proverbe bien connu:«Une pomme chaque matin chasse le médecin», dont elle cite l'équivalent anglais: «An apple a day keep the doctor away».
Ce fruit vieux comme le monde, puisqu'il était déjà consommé dans le Caucase au temps du Néolithique, qu'il était connu des Egyptiens, des Grecs et des Romains, a même été apprécié sous forme de cidre par nos ancêtres les Gaulois. Ce sont les moines du Moyen Age qui améliorèrent les pommiers par des greffages et en multipliant les différentes variétés en fonction de leur taille et de leur goût.
A ce jour on compterait quelques 7000 qualités de pommes dans le monde. Toutefois, dans nos pays industrialisés, la biodiversité est menacée car une dizaine d'espèces seulement après hybridation sont concentrées dans la production à grande échelle. Ces variétés modernes toutefois sont bien moins résistantes et robustes, nécessitant de ce fait toujours plus de pesticides et d'autres produits chimiques dits «de soutien».
Selon Mr Brian Halweil, chercheur, pour obtenir l'équivalent en vitamine C d'une pomme des années 1950, il faudrait en manger 100 aujourd'hui! Il compare par exemple la Golden qui n'a que 4mg de vitamine C à la Transparente de Croncels qui offrait 400mg de la même vitamine.
De plus, ce fruit du terroir fait malheureusement partie des fruits les plus pollués avec en moyenne 30 traitements chimiques par fruit (pesticides et fongicides), dont certains pénètrent jusque dans la chair du fruit. Il est possible d'éplucher nos pommes, mais nous perdons de ce fait la plupart des vitamines et antioxydants qu'elles contiennent encore.
Il convient pour toutes ces raisons d'être vigilants et de choisir des fruits cultivés sans traitement chimique. Il est également important que ces fruits aient été ramassés mûrs, qu'ils n'aient pas trop voyagé et aient été conservés comme autrefois dans des sèchoirs. Manger des pommes non traitées avec leurs peaux est un gage de bonne santé, car celle ci contient des polyphénols. Le mieux est de les consommer crues, rapées, déshydratées ou en jus. Si on veut en faire des compotes ou un dessert au four, les cuire à la chaleur douce.
On recommande de manger des pommes bios, lorsqu'on ressent une petite faim, car c'est un partenaire minceur reconnu, à valeur calorique basse et considéré comme un coupe-faim de choix.
Les pommes stimulent le transit intestinal, sont censées faire baisser le cholestérol LDL en ralentissant l'assimilation des lipides dans le sang, protéger du diabète de type 2, de l'asthme et de certaines maladies dégénératives.
Alors croquons allègrement le «fruit défendu», donnons l'habitude à nos enfants d'en croquer au goûter et régalons nos familles de desserts traditionnels succulents!
Lyliane
06:24 Publié dans AGRICULTURE ET BIODIVERSITE, JARDINS ET POTAGERS, NATURE ET ENVIRONNEMENT, SOINS ALTERNATIFS ET SANTE | Tags : pommes, vitamines, antioxydants, pesticides | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
25/10/2015
A propos des abeilles et du miel...
En France comme aux Etats-Unis et dans tous les pays industrialisés, les apiculteurs essuient des pertes record au sein de leurs colonies d'abeilles. De ce fait, la pollinisation des arbres et des plantes commence à ne plus être assurée et les stocks de miel sont en baisse.
Ce constat alarmant a été analysé par Mr Dennis van Engelsdorp, entomologiste. Il en conclue que deux facteurs majeurs sont à incriminer: le haut niveau de concentration de certains pesticides et le nombre élevé de produits de synthèse différents utilisés dans l'agriculture intensive. Leur combinaison est pointée du doigt car elle fait des ravages. Les abeilles en effet perdent leur immunité et nous ne connaissons pas encore très précisément les risques sanitaires encourus par les paysans et les consommateurs de ces produits poussés à grand renfort de chimie.
Un photographe nommé Eric Tourneret a publié aux éditions Hozhoni un très bel ouvrage en association avec Sylla de St Pierre pour les textes intitulé «Sur les routes du miel». Il éclaire ses clichés de documents scientifiques et il montre comment partout dans le monde le miel est un aliment recherché.
Enfin, les bienfaits thérapeutiques du miel, tout comme ceux de la propolis issue de la ruche, ne sont pas suffisamment mis en valeur, si l'on en croit Mme A. Henrion-Caude, directrice de recherche à l'Inserm. Pour elle en effet c'est une véritable pharmacie ambulante qu'une ruche et ses abeilles! Que ce soit dans le domaine de l'alimentation, de la prévention des maladies, du diagnostic et même des traitements, miel et propolis sont infiniment précieux. A Nice par exemple dans certains hôpitaux le miel de thym est utilisé pour aider à nettoyer des plaies et à les faire cicatriser naturellement...
Dans ces conditions, nous pouvons nous demander pourquoi les Etats tardent à faire totalement interdire les poisons que sont les pesticides... Des lobbies de la pétrochimie présents à tous les échelons décisionnels et fort influents dans certains rouages politiques expliquent sans doute cette mansuétude... Néanmoins, en changeant rapidement de modèle agricole, la disparition des abeilles pourrait encore être enrayée... A nous de saisir nos instances politiques et agricoles pour faire connaître notre volonté de sauver les abeilles sans plus tarder!
Lyliane
07:39 Publié dans AGRICULTURE ET BIODIVERSITE, LES ABEILLES, NATURE ET ENVIRONNEMENT, SOINS ALTERNATIFS ET SANTE | Tags : pollinisation, abeilles, miel, propolis, pesticides | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
29/09/2015
Mobilisons nous en faveur d'un avenir sans pesticides...
L'Association loi de 1901 Générations Futures - www.generations-futures.fr_- se présente comme «le principal contre-pouvoir au lobby agrochimique depuis 1996». Fondée par un enseignant, F. Veillerette et un ingénieur agronome, G. Toutain, elle est agrée par le Ministère de l'Environnement. Cette association est à l'origine de la Semaine pour les Alternatives aux Pesticides qui se déroule chaque année du 20 au 30 mars en France et à l'étranger. Générations futures s'est donné pour missions de défendre l'environnement et la santé publique en alertant et en informant sur les dangers des pesticides, des engrais chimiques, des OGM, de l'irradiation des aliments, des toxiques... Elle demande de réduire l'utilisation intensive des pesticides en France et elle aide les professionnels et les particuliers victimes des pesticides. En mars 2011 s'est crée l'Association Phyto-Victimes à Ruffec, à l'initiative de l'épouse d'un agriculteur décédé d'un cancer. Cette association - www. phyto -victimes.fr - compte aujourd'hui 180 membres.
Car, selon la revue Terraéco d'octobre 2015, depuis la publication en 1962 de l'ouvrage de Rachel Carson intitulé «Printemps silencieux», l'alerte sur la toxicité des pesticides, notamment pour les oiseaux, est lancée. Quelques résultats encourageants ont été obtenus depuis cette date: en 1971, interdiction en France du DDT, en 2008 avec le premier plan Ecophyto: 30 substances à base de pesticides ont été retirées du marché et en juin dernier, Mme Ségolène Royal a annoncé sa volonté d'interdire la vente en libre service aux particuliers du Round up, un redoutable désherbant. A nous de veiller à ce que ce soit partout bien le cas!
Néanmoins, la pollution des rivières continue et les abeilles sont décimées par l'emploi d'herbicides et de pesticides sur le sol français. Actuellement, c'est l'emploi du glyphosphate qui pose question.
Quant aux êtres humains, après la reconnaissance en 2006 de la leucémie de l'agriculteur Dominique Marchal comme maladie professionnelle, malgré le film de M.M. Robin:«Le monde selon Monsanto» en 2009, les victimes sont encore nombreuses. C'est le cas notamment du père de Mme Valérie Murat, un vigneron bordelais. Sa fille voudrait prouver la responsabilité des pesticides (arsenite de sodium) dans la mort de son père en 2012. Tout dernièrement, le 10/9/ 2015, le Tribunal de Grande Instance de Lyon a reconnu la multinationale Monsanto responsable de l'intoxication du céréalier Paul François par des vapeurs d'herbicides (dont le lasso) et même si la société a fait appel, c'est une belle victoire. Monsanto, Syngenta, Bayer, BASF sont en effet les grands noms des firmes commercialisant les pesticides chez nous et un peu partout dans le monde. Elles se défendent en alléguant que le risque zéro n'existe pas et que grâce aux pesticides la production est partout plus abondante...
Même si des maladies graves comme cancer, maladie de parkinson, leucémie ne touchent pas directement toute la population, sur le plan de la santé ( par l' air et l'eau …) et par l'alimentation notamment, il est reconnu que les pesticides induisent des risques sérieux d'infertilité pour les femmes en âge de procréer et multiplient par 2 les leucémies chez les enfants, qui y ont été exposés. Aussi, je pense que nous devrions nous mobiliser, afin que tous les fruits et les légumes soient cultivés sans pesticides. Car, selon Mr Marc Dufumier, agronome à Paris Tech, il faudra 10 ans environ en France comme aux Etats-Unis, pour que les abeilles puissent revenir polliniser les arbres et au moins 30 ans pour retrouver un humus de qualité dans les sols. Le plus tôt sera donc le mieux!
Lyliane
06:24 Publié dans AGRICULTURE ET BIODIVERSITE, L'EAU ET LA MER, LES ABEILLES, NATURE ET ENVIRONNEMENT | Tags : pesticides, herbicides, pollution des sols, de l'air, de l'eau, abeilles, humus | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
22/05/2015
A propos des abeilles , des nouvelles encourageantes de Pollinis!
Information du site Pollinis...
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15:44 Publié dans DES SOLUTIONS !, LES ABEILLES, LES PETITIONS, NATURE ET ENVIRONNEMENT | Tags : abeilles, pollinisateurs, pesticides | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
12/05/2015
Pétition pour soutenir un vigneron bio...
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11:54 Publié dans ALIMENTATION ET SOLIDARITE, NATURE ET ENVIRONNEMENT | Tags : mobilisation, vigneron bio, pesticides, procès, plan gouvernemental, soutien | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook | | |
07/05/2015
A propos des OGM une pétition à signer et faire signer!
[cyber_abc] cyber @ction N° 705: OGM : la santé des consommateurs menacée par la décision de la Commission européenne
cyber @ction N° 705: OGM : la santé des consommateurs menacée par la décision de la Commission européenne
en savoir plus et signer
http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/ogm-sante-consommateurs-menacee-dec-953.html Communiqué de presse CRIIGEN (27 avril 2015) Autorisation irresponsable de 19 OGM : la santé des consommateurs menacée par la décision de la Commission européenne C’est le constat que fait le CRIIGEN (Comité de Recherche et d’Information Indépendantes sur le génie Génétique). En effet, vendredi 24 mars la Commission européenne a autorisé l'importation et la commercialisation sur le territoire de l'UE de 19 nouveaux OGM. Cette décision est scientifiquement infondée et irresponsable car les OGM sont des plantes à pesticides qui tolèrent un ou plusieurs herbicides et/ou produisent leurs propres insecticides (seconde génération). Les tests toxicologiques sur lesquels se fonde cette décision de la Commission n’ont toujours pas été menés de façon scientifiquement satisfaisante : 1/ leur durée, trop courte, est de trois mois seulement alors que les rats vivent en moyenne deux ans - quand ils ont lieu, ce qui n'est généralement pas le cas pour la seconde génération ; 2/ les résultats des tests toxicologiques réalisés par les compagnies restent confidentiels et leur propriété; 3/ la toxicité des pesticides produits par OGM ou utilisés pour leur culture sont sous évalués : deux ans pour la molécule dite « active » et quelques jours sans bilan biologique pour les formulations, qui sont généralement beaucoup plus toxiques, et seules à être utilisées par les jardiniers ou les agriculteurs. Dès lors, sur quelle base la Commission européenne fonde-t-elle une telle décision, pourtant susceptible d’avoir des effets importants sur la santé des humains et des animaux ? Aurait-elle cédé à des pressions exercées par les compagnies productrices des OGM ? Sur les 19 OGM, 11 ont été fabriqués par Monsanto, les autres étant produits par Dupont, Bayer et BASF. En tout cas il est inadmissible que des objectifs économiques soutenus par les puissants lobbies de l’agrochimie conduisent à mettre en péril la santé des citoyens. Il est plus encore inacceptable que les instances européennes ne mettent pas tout en œuvre pour prévenir les risques sanitaires. C’est pourquoi le CRIIGEN exige au nom de l’intérêt général la publication de toutes les données afférentes aux tests toxicologiques ayant conduit à la mise sur le marché de ces 19 OGM ainsi que des pesticides avec lesquels ils sont cultivés ou qu’ils produisent. L’exigence de la transparence des données toxicologiques est la condition nécessaire à toute évaluation contradictoire, seule apte à permettre des autorisations de mise sur le marché pertinentes en termes de santé publique. Le CRIIGEN demande également qu’en attendant, un moratoire soit imposé sur toutes les autorisations portant sur les OGM agricoles. Contact Dr Joël Spiroux de Vendômois, Président du CRIIGEN www.criigen.org Nous vous proposons d'interpeler le Président de la Commission Européenne (avec copie à vos euro-députés) pour soutenir les demandes du CRIIGEN COMMENT AGIR ? Sur le site : c'est le plus facile si vous avez un compte et que vous avez choisi vos élus quand vous participez à cette cyber @ction vous adressez le message directement à vos euro-députés Cette cyber @ction est signable en ligne Par courrier électronique :President.Juncker@ec.europa.eu Pour trouver les adresses de vos parlementaires |
21:15 Publié dans ARTICLES ENGAGES, NATURE ET ENVIRONNEMENT | Tags : ogm, pesticides, toxicité | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
01/05/2015
Soyons acteurs du changement!
L'organisation internationale Greenpeace www.greenpeace.com utilise ce slogan pour nous faire prendre conscience que la transition agricole passera par la mobilisation de tous les citoyens. En effet, l'agriculture industrielle a un bilan catastrophique sur le plan humain et environnemental. Elle est fortement mécanisée, productiviste, gourmande en intrants chimiques, axée sur la monoculture et mise sur de très grandes parcelles. Bref, ce type d'agriculture pollue les sols, les eaux et il a des répercutions néfastes sur la santé des agriculteurs, des riverains.
Abeilles et autres pollinisateurs disparaissent, des écosystèmes sont détruits à cause des pesticides, dont la France est le premier pays consommateur en Europe. Les O.G.M. dans les semences de maïs sont source de pollution génétique des plantes. Greenpeace est intervenu en 2014 pour faire détruire des cultures illégales en France. Ces organismes génétiquement modifiés ne permettent pas, quoi qu'il en soit, de résoudre le problème de la faim dans le monde.
De plus, nous savons que l'agriculture industrielle est responsable de 14% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Il est clair que ce modèle économique est incapable de répondre aux questions environnementales et agroalimentaires et même qu'il a tendance à les aggraver.
Nous connaissons aujourd'hui des solutions alternatives. L'agriculture de demain à laquelle beaucoup de citoyens aspirent, ne polluera ni les sols, ni les eaux, ni le climat, tout en nourrissant sainement notre planète, où en 2050 vivront quelques 9 milliards d'habitants.
Soyons donc une force de proposition capable de mettre en place des solutions concrètes, en créant un contre-pouvoir efficace et en partageant notre désir de changer de modèle agricole. Par exemple, en signant des pétitions, en boycottant pesticides et O.G.M, en faisant pression sur nos dirigeants, sur les lobbies de l'agroalimentaire, les institutions européennes... Soyons des « guetteurs », des « lanceurs d'alerte » en décryptant les étiquettes des produits que nous achetons, en proposant de nouvelles façons de produire et de consommer. Cela nous donnera un impact sur le devenir de la planète et forcera le respect qui est du aux êtres humains et à leur environnement.
Lyliane
07:44 Publié dans ALIMENTATION ET SOLIDARITE, ARTICLES ENGAGES, NATURE ET ENVIRONNEMENT | Tags : agriculture industrielle, ogm, pollution, écologie, agroalimentaire, pesticides | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
29/04/2015
A propos de Monsanto, transmission d'un courrier...
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08:53 Publié dans ARTICLES ENGAGES, JARDINS ET POTAGERS, NATURE ET ENVIRONNEMENT | Tags : monsanto, pesticides, herbicides, danger sanitaire, cancer | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
25/04/2015
Petite victoire législative contre les pesticides!
Le 23 janvier 2015, l'Assemblée Nationale a adopté une proposition de loi du sénateur Joël Labbé « visant à mieux encadrer l'utilisation des produits phytosanitaires sur le territoire français ». Dans ses grandes lignes, cette loi interdit l'usage des pesticides pour les personnes publiques dans les zones non agricoles comme l'entretien des espaces verts, des forêts, des secteurs de promenades. Elle met également en place l'interdiction de la vente, de la détention et de l'utilisation des pesticides pour les particuliers.
On est donc en droit de se féliciter de ce résultat. Toutefois, les délais d'application de cette loi semblent beaucoup trop longs, puisqu' elle ne devrait s'appliquer qu'en 2020 pour les espaces verts et en 2022 pour les particuliers !
Pourtant, en janvier dernier, 1200 médecins, dont un grand nombre de praticiens de la Martinique et de la Guadeloupe touchés par le scandale du "chlodécone", ont publié un appel dans les médias mettant en garde contre les risques sanitaires des pesticides, autant pour les utilisateurs professionnels que pour les consommateurs, les riverains et les personnes vulnérables (femmes enceintes et enfants). Un lien a en effet été établi entre la maladie de Parkinson, le cancer de la prostate et des troubles de la fertilité avec l'usage de ces produits toxiques.
Dans ces conditions, on se demande pourquoi attendre si longtemps pour la mise en place de cette loi. Heureusement de nombreuses municipalités se sont déjà engagées en faveur de la réduction de l'utilisation des pesticides, certaines sont même passées à 0 pesticide dans les espaces publics. Il faut saluer l'initiative de la jardinerie Botanic qui a déjà supprimé de la vente tout produit à base de pesticide.
En privilégiant cette enseigne, nous pouvons montrer notre engagement! N'achetons donc plus aucun produit toxique et demandons à toutes les grandes surfaces, aux autres jardineries de faire de même en les informant de notre choix. Dans le même ordre d'idée, n'hésitons pas à saisir l'Etat via nos représentants au Parlement et au Sénat, la Ministre de L'Environnement des dérogations qui continuent à être données pour des épandages aériens...
Ces quelques démarches visant à anticiper la mise en œuvre de la loi et de promouvoir les alternatives existantes, afin de remplacer dès aujourd'hui les produits toxiques. Même s'il paraît rester encore du chemin à faire pour protéger la nature et tous les êtres humains, soyons persuadés que nous représentons une force active par notre engagement.
Lyliane
09:06 Publié dans JARDINS ET POTAGERS, NATURE ET ENVIRONNEMENT | Tags : pesticides, réduction, risques sanitaires, botanic, produits toxiques | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
17/04/2015
Petite victoire législative dans la lutte contre les pesticides...
Le 23 janvier 2015, l'Assemblée Nationale a adopté une proposition de loi du sénateur Joël Labbé « visant à mieux encadrer l'utilisation des produits phytosanitaires sur le territoire français ». Dans ses grandes lignes, cette loi interdit l'usage des pesticides pour les personnes publiques dans les zones non agricoles comme l'entretien des espaces verts, des forêts, des secteurs de promenades. Elle met également en place l'interdiction de la vente, de la détention et de l'utilisation des pesticides pour les particuliers.
On est donc en droit de se féliciter de ce résultat. Toutefois, les délais d'application de cette loi semblent beaucoup trop longs, puisqu' elle ne devrait s'appliquer qu'en 2020 pour les espaces verts et en 2022 pour les particuliers !
Pourtant, en janvier dernier, 1200 médecins, dont un grand nombre de praticiens de la Martinique et de la Guadeloupe touchés par le scandale du « chlodécone », ont publié un appel dans les médias mettant en garde contre les risques sanitaires des pesticides, autant pour les utilisateurs professionnels que pour les consommateurs, les riverains et les personnes vulnérables (femmes enceintes et enfants). Un lien a en effet été établi entre la maladie de Parkinson, le cancer de la prostate et des troubles de la fertilité avec l'usage de ces produits toxiques.
Dans ces conditions, on se demande pourquoi attendre si longtemps pour la mise en place de cette loi. Heureusement de nombreuses municipalités se sont déjà engagées en faveur de la réduction de l'utilisation des pesticides, certaines sont même passées à 0 pesticide dans les espaces publics. Il faut saluer l'initiative de la jardinerie Botanic qui a déjà supprimé de la vente tout produit à base de pesticide.
En privilégiant cette enseigne, nous pouvons montrer notre engagement! N'achetons donc plus aucun produit toxique et demandons à toutes les grandes surfaces, aux autres jardineries de faire de même en les informant de notre choix. Dans le même ordre d'idée, n'hésitons pas à saisir l'Etat via nos représentants au Parlement et au Sénat, la Ministre de L'Environnement des dérogations qui continuent à être données pour des épandages aériens...
Ces quelques démarches visant à anticiper la mise en œuvre de la loi et de promouvoir les alternatives existantes, afin de remplacer dès aujourd'hui les produits toxiques. Même s'il paraît rester encore du chemin à faire pour protéger la nature et tous les êtres humains, soyons persuadés que nous représentons une force active par notre engagement.
Lyliane
05:35 Publié dans ARTICLES ENGAGES, DES SOLUTIONS !, NATURE ET ENVIRONNEMENT | Tags : pesticides, alternatives, produits toxiques, réduction des pesticides | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
28/03/2015
La France et l'Europe face au lobby des pesticides...
Cette question mérite en effet d'être posée . Malgré les efforts du monde politique pour diminuer l'usage des pesticides en agriculture et promouvoir un modèle économique plus respectueux de la terre et des humains, en dépit de nombreuses études scientifiques prouvant leur effet néfaste sur notre santé et notre environnement, notre pays n'arrive pas encore à « décrocher » du poids de la chimie dans les pratiques agricoles.
Le business des pesticides rapporte apparemment beaucoup d'argent à certaines grosses entreprises ou multinationales. Et, chez nous, les conseillers des coopératives agricoles poussent souvent à cette pratique sur le terrain. A Bruxelles enfin, certains élus se sont fait l'écho des pressions de ces mêmes lobbies sur les institutions européennes, afin qu'aucune loi contraire à leurs intérêts ne soit votée...
Selon "Générations Futures", www.generations-futures.fr, la FNSEA, syndicat dominant dans le milieu agricole, chargé notamment de ce qu'on nomme: "Ecophyto", depuis plusieurs années semble faire davantage la promotion des pesticides que de prendre la défense des agriculteurs français. Cependant un bon nombre de paysans se posent des questions ; soit qu'ils soient malades des pesticides qu'ils répandent sur leurs fruits et légumes, soit qu'ils réalisent que d'autres alternatives existent de nos jours. Le monde agricole français en effet reste figé dans un modèle productiviste avec des monocultures fragiles face aux insectes ravageurs.
La diminution des pesticides paraît toutefois indispensable si nous voulons laisser à nos enfants des rivières et des sols sains. L'agriculture biologique, plus respectueuse des humains comme de la terre, a montré que l'ajout des pesticides à toutes les phases de croissance des arbres ou des plantes, ne fait que privilégier les rendements au détriment de la qualité gustative des produits récoltés.
Face aux ravageurs potentiels, ce type d'agriculture, moins mécanisé, privilégie les traitements préventifs, l'équilibre des sols, les associations de plantes et de fleurs...
Les consommateurs ne s'y trompent pas. De plus en plus ils vérifient les étiquettes et la provenance de ce qu'ils achètent. Des émissions à la télévision notamment, des films, - après certains scandales retentissants - leur ont fait prendre conscience que les pommes par exemple, pour être conservées plus longtemps, sont irradiées et ne reçoivent pas moins de 35 traitements pour être impeccables, sans aucun défaut. Toutefois il n'est pas concevable de les manger avec la peau et quant à la saveur, c'est une autre affaire!
Il nous reste, à mon avis, une autre étape à franchir : faire pression sur nos élus pour qu'ils cessent d'obéir aveuglément à ces puissants lobbies et afin qu' ils votent des lois qui iront en faveur de la santé des sols et des gens grâce à une diminution sensible des molécules dangereuses. Nos abeilles comme nos descendants leur en seront reconnaissants !
Et en parallèle ou si cela n' était pas suffisant, il nous reste le choix citoyen de boycotter toute production poussée à grands renforts de pesticides, quitte à donner aux paysans un juste prix et à manger fruits et légumes non calibrés mais savoureux ! Privilégier la qualité, le goût, lutter par nos achats conscients contre les allergies, les maladies liées à la pollution de l'air comme de l'eau, acheter en circuits courts des produits de saison, tout cela pourrait devenir notre priorité ! La loi de l'offre et de la demande est dans notre société occidentale un argument de poids !
A nous d'orienter l'avenir agricole dans le sens jugé souhaitable pour les générations futures !
Lyliane
06:24 Publié dans ECONOMIE, NATURE ET ENVIRONNEMENT | Tags : pesticides, consommateurs, lobby, pratiques agricoles | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
29/12/2014
Comment aider à la pollinisation?
Comment pourrions-nous favoriser la pollinisation ?
Nous entendons souvent dire qu’actuellement les frelons asiatiques mettent à mal les colonies d’abeilles qu’elles soient en essaims sauvages ou regroupées dans des ruches. Certes, cela n’arrange pas la situation déjà fragile de ces espèces irremplaçables dans notre agriculture ! En effet, sans elles pas de pollinisation des fleurs et sans pollinisation, pas de fruits, ni de légumes.
En Chine, déjà, beaucoup d’arbres sont pollinisés entièrement par l’homme dans des zones où la pollution a fait disparaître ces infatigables butineuses. Mais les résultats ne sont absolument pas comparables…En France, où nous avions la chance de compter près de 1000 variétés d’abeilles, des municipalités, des citoyens commencent à s’en préoccuper, à favoriser ou à demander des zones naturelles protégées, l’aménagement d’espaces verts où aucun traitement chimique n’est admis.
Car il faut bien réaliser que, depuis 2006 environ, les abeilles sont décimées par centaines de milliers… En sont responsables : des parasites, l’usage des pesticides, la destruction de leur habitat et la perte de la biodiversité.
Que pourrions nous faire d’autre que regretter un passé où les abeilles étaient encore très nombreuses, peuplaient prairies et jardins ou que nous lamenter sur les méfaits d’une agriculture ou d’un élevage à visée productiviste?
Je crois pour ma part que chacun de nous peut apporter sa pierre et aider à juguler le déclin de ces espèces menacées. Tout d’abord en s’interdisant d’acheter tout insecticide et désherbant en jardinerie, en privilégiant à la place des purins, des éléments naturels comme du savon noir, de la glu, des oligoéléments… Et cela est valable pour les légumes comme pour les arbres, les fleurs et les plantes vertes.
Il est également possible de semer dans nos jardinières ou de planter dans notre jardin des aromatiques ou des plantes d’agrément, riches en nectar susceptible de nourrir ces insectes. Par exemple en choisissant de la sauge, du thym, de l’aneth, de la coriandre ou des giroflées, des lavandes, des capucines, des soucis, des marguerites, de la corbeille d’argent et du chèvrefeuille…
Bourdons, abeilles, papillons même, vont venir butiner pour notre plus grand plaisir. Nous rendrons par la même occasion un grand service à la biodiversité ! Nos descendants méritent en effet de connaître une nature généreuse, bruissante de couleurs et d’odeurs grâce à ce petit monde d’oiseaux et d’insectes qui la peuplent naturellement.
Lyliane
Pour défendre les abeilles il existe un site d'action qui s'appelle: www.pollinis.org
et il y a un lettre d'information à laquelle on peut s'abonner.
14:09 Publié dans ARTICLES ENGAGES, DES SOLUTIONS !, JARDINS ET POTAGERS, NATURE ET ENVIRONNEMENT | Tags : pollinisation, abeilles, bourdons, aromatiques, jardinières, insecticide, pesticides, jardins, pollution | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook | | |