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22/09/2021

A propos de Lyliane

Si vous êtes habitués à lire ce blog, vous avez du vous apercevoir qu'il n'était plus alimenté depuis fin avril.

En effet, Lyliane, notre journaliste favorite nous a quittés dans la nuit du 16 au 17 avril 2021. Après plusieurs années de lutte contre la maladie, elle est partie doucement. Jusqu'à son dernier jour, elle avait alimenté ce blog, préparant à l'avance des articles tant elle était productive. Toujours elle a fait part de ses expériences et de son cheminement. Vous en avez été témoin à travers le choix des articles qu'elle écrivait.

Nous ne pouvons pas la remplacer. Elle est irremplaçable.

Elle mérite néanmoins que nous lui rendions hommage pour sa fidélité, sa persévérance, sa générosité et sa grandeur d'âme.

C'est comme si nous avions perdu un membre. Notre petit groupe est maintenant porteur d'un handicap et elle nous conduit à pratiquer la résilience pour dépasser son absence, comme elle a souvent du l'expérimenter dans sa propre vie.

Il nous reste juste à dire merci pour tout ce qu'elle nous a laissé, transmis, dont des œuvres écrites qu'il est toujours possible de trouver  sur le site des Éditions Je M'édite auxquelles elle a participé pendant plus de 20 ans.

Au revoir Lyliane,

Ton amie, Michèle

 http://editions-jemedite.fr/ 

20/04/2021

Mise en garde contre les graisses trans par l'Union Européene...

ls se cachent dans les croissants, les pizzas ou les gâteaux : les acides gras « trans » rendent les produits transformés plus fermes et facilitent leur conservation, mais ils sont amenés à disparaître, étant notoirement mauvais pour la santé.
Une nouvelle législation européenne impose aux professionnels de l’agroalimentaire de limiter dès vendredi 2 avril la quantité de ces graisses industrielles à 2 grammes pour 100 grammes de graisse. Cela fait deux ans que l’Union européenne avait annoncé cette limitation. Désormais, elle entre en vigueur dans l’ensemble des pays membres.
Nocifs pour la santé
Des études épidémiologiques ont montré qu’une consommation excessive d’acides gras trans (apports supérieurs à 2 % de l’apport énergétique total) est associée à une augmentation du risque cardiovasculaire. C’est ce qu’indique l’Agence nationale de sécurité sanitaire et alimentaire nationale (Anses) sur son site.
Cantines sans viande à Lyon : « On diabolise les Verts, c’est une habitude »
Leur consommation fréquente est aussi associée à un risque accru de diabète, d’infertilité, de maladie d’Alzheimer et de certains cancers. Ces effets néfastes passent par une augmentation du « mauvais » cholestérol et une baisse du « bon » cholestérol.
En 2003, le Danemark limitait déjà à 2 % la part de ces graisses non saturées dans les produits alimentaires. Aux États-Unis, elles ont été entièrement bannies dès juin Près de 500 000 morts par an
En 2018, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé vouloir supprimer totalement ces acides gras trans d’ici à 2023. Elle a estimé qu’ils entraînaient près d’un demi-million de décès par an dans le monde, par le biais des maladies cardiovasculaires qu’ils favorisent. Leur surconsommation augmente le risque de décès de 28 %, selon l’agence internationale.
Voici la plante la plus rapide du monde, et elle pourrait bien aider à nourrir l’humanité
Si ces acides gras trans peuvent être fabriqués industriellement, certains sont naturellement produits dans l’estomac des animaux ruminants via des bactéries. Ils se retrouvent ensuite dans leur viande, leur lait et les produits laitiers qui en découlent.

Selon l'OBS

19/04/2021

A propos dess espèces envahissantes...

BIODIVERSITE - Des chercheurs français évaluent ce mercredi que les espèces envahissantes, introduites volontairement ou non par l’Homme dans un milieu qui n’étaient pas le leur, ont engendré 1.288 milliards de dollars de pertes économiques entre 1970 et 2017. Au bas mot 

Près de 163 milliards de dollars en 2017. Une somme vingt fois supérieure aux budgets annuels cumulés del'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et de l’ONU. Et qui dépasse largement le PIB de 50 des 54 pays du continent africain.
Prenez le référentiel que vous voulez, la conclusion reste la même : le coût économique engendré par les espèces exotiques envahissantes, appelées aussi « espèces invasives », est gigantesque, pointent des scientifiques du CNRS, de l'Institut de recherche pour le développement (IRD) et du Museum national d’Histoire naturelle dans une étude publiée ce mercredi dans Nature. Et ces 163 milliards ne sont que pour 2017. Depuis 1970, les pertes économiques liées aux espèces envahissantes s’élèvent à 1.288 milliards de dollars dans le monde.
5.000 espèces invasives rien qu’en Europe ?

Par espèces exotiques, « on entend toutes celles introduites par l’Homme, volontairement ou non, dans un milieu où elles n’avaient jamais vécu jusque-là, définit Franck Courchamp, directeur de recherches au CNRS et écologue, coauteur de l’étude. Leur nombre est estimé à 14.000 en Europe, certaines estimations hautes évoquant 20.000. » 

Beaucoup ne s’adaptent pas à leur nouveau milieu, d’autres le font sans faire de vague. D’autres encore deviennent des nuisibles au point d’entraîner des extinctions d’espèces et/ou de causer d’importants dégâts. Ce sont celles-ci que l’on qualifie d’espèces exotiques envahissantes. Le moustique tigre, venu d’Asie du sud-est et présent désormais dans une centaine de pays sur les cinq continents, est sans doute le cas le plus connu. Mais c’est aussi la fourmi de feu aux Etats-Unis, la moule zébrée dans les grands lacs canadiens, le serpent arboricole brun sur l’ île de Guam, le lapin en Australie, la jussie [une plante rampante] en Afrique, l’ambroisie en Europe de l’ouest… Ou même le chat sur de nombreuses îles.
On pourrait continuer la liste encore longtemps. « Ces espèces envahissantes proviennent de tous les groupes taxonomiques (plantes, champignons, invertébrés, vertébrés…) et de tous les environnements (aquatiques, terrestres…), rappelle Franck Courchamp. Rien qu’en Europe, on estime leur nombre à 5.000. »


Parler en dollars pour alerter le public ?

L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN ) fait de ces invasions biologiques le deuxième facteur de perte de biodiversité dans le monde. Pour autant, elles restent méconnues du grand public et des décideurs. « L’une des raisons est que ces impacts sur la biodiversité sont difficilement mesurables par des indicateurs parlants », avance Franck Courchamp.
 
C’est tout l’objet de leurs travaux : montrer qu’au-delà des conséquences écologiques, ces espèces invasives génèrent aussi de lourdes pertes économiques chiffrables en dollars, qui parlent cette fois-ci à tout le monde. Pour arriver à leur estimation, présentée comme la plus complète à ce jour, ces chercheurs ont travaillé pendant cinq ans à partir de la base de données InvaCost*. Alimentée depuis 2014 par un réseau international d’économistes et d’écologues, Invacost compile les différents travaux estimant les coûts économiques engendrés par des espèces exotiques envahissantes.
« Pour cette étude, nous nous sommes focalisés sur les données les plus robustes enregistrées dans Invacost, soit 2.419 pour lesquelles nous avons mis au point un outil d’analyse permettant de les comparer et de les classer selon une quarantaine de variables (espèces, régions, type de milieu, secteur économique…) », explique Christophe Diagne, chercheur au  laboratoire Ecologie, Systémique et évolution, premier auteur de cette étude.


Santé, agriculture, tourisme, immobilier: Ces coûts sont déjà sanitaires. Les maladies létales portées par des insectes vecteurs, comme la dengue ou le chikungunya transmises par le moustique tigre, entraînent chaque année des dizaines de milliers de morts et des millions d’hospitalisations. Les secteurs de l’agriculture, de la pêche, de l’exploitation forestière sont aussi touchés de plein fouet. « Rien que pour le longicorne asiatique, un coléoptère [originaire de Chine ou de Corée] qui détruit les forêts aux Etats-Unis et arrive en Europe, le coût s’élève à 40 milliards de dollars sur les vingt dernières années », illustre Franck Courchamp.
 
Ces espèces invasives peuvent aussi impacter le tourisme et déprécier des biens immobiliers. A l’instar de la grenouille coqui, arrivée sur l’île d’Hawaï et dont le chant perçant agace les riverains. D’autres causent d’importants dégâts sur les infrastructures. C’est le cas des moules zébrées dans les grands lacs canadiens, qui obstruent et endommagent les canalisations sous-marines.
1.288.milliards de dollars, « un chiffre très sous-estimé »
 
Encore nouvelle fois, on pourrait continuer longtemps la liste des dégâts. Même cette estimation de 1.288 milliards de dollars « reste très largement sous-estimée », prévient Christophe Diagne. « Nous n’avons déjà pris en compte qu’une partie des données InvaCost, rappelle-t-elle. Et il y a des biais. Seules certaines régions – l’Amérique du Nord, l’Océanie, un peu moins l’Europe – ont par exemple aujourd’hui des travaux de
recherche poussés sur les invasions biologiques et l’estimation de leurs coûts. »
Une certitude toutefois : ces coûts économiques vont croissant à mesure que les échanges internationaux et le réchauffement climatique [qui permet à des espèces de mieux s’acclimater aux milieux dans lesquels elles sont introduites] s’intensifient. « Le coût annuel moyen sur la période 1970-2017 que nous avons pris en compte est de 26,8 milliards de dollars, reprend Christophe Diagne. Mais il a triplé chaque décennie, pour atteindre donc 162,7 milliards de dollars pour la seule année 2017. »
Bientôt un focus sur la France ?

Autre certitude pointée pour les chercheurs : « Les montants investis dans la prévention, la surveillance et la lutte contre la propagation de ces espèces invasives restent marginaux en comparaison des dégâts qu’elles peuvent engendrer une fois parvenues à s’établir sur un territoire »
 
Un appel aux décideurs à agir le plus en amont possible, sachant que l’Union européenne peut faire mieux en la matière. « La liste noire des espèces exotiques envahissantes jugées préoccupantes par l’UE n’en compte que 66 à ce jour », indique Franck Courchamp. L’écologue annonce une suite à cette première estimation. Elle sera publiée dans les prochains mois, et qui fera un focus sur la France. « Les chiffres sont édifiants », annonce-t-il déjà

 Selon Mr Fabrice Pouliquen - 20 Minutes - mercredi 31 mars 2021

18/04/2021

Faut-il renforcer la loi climat?

Alors que la loi Climat sera présentée lundi au Parlement, nous, entrepreneurs, employeurs, dirigeants d'entreprise, pensons aussi qu'il est plus que jamais nécessaire que cette loi se renforce pour préparer l'économie de demain. Alors que les dirigeants d'entreprise sont 88 % à déclarer qu'ils ont une responsabilité dans cette transition et sont prêts à faire évoluer leur modèle, et ce quelle que soit la taille de leur entreprise, il leur faut maintenant un nouveau cadre pour innover et accélérer.
 
L'ambition de ce texte, l'audace de la méthode retenue pour l'élaborer, l'urgence et la gravité des enjeux, font qu'il doit être la base d'une ambition commune : dans le domaine économique, il ouvre une possibilité historique de réinventer une compétitivité écologique et inclusive. Car l'Union européenne, pionnière sur ces questions est désormais à la traîne et nos entreprises risquent d'être concurrencées alors que 75 % du PIB mondial a désormais déclaré l'objectif de neutralité : une nouvelle donne mettant les États-Unis et la Chine aux avant-postes. Allons-nous de nouveau, comme ce fut le cas pour la transformation numérique, perdre le temps d'avance que nous avions historiquement sur ces enjeux ?
Loin d'une écologie qui serait "punitive" ou entravante à la liberté d'entreprendre, la loi ouvre déjà des chantiers prometteurs : le score carbone sur les biens de consommation non alimentaires pour une transparence renforcée vis-à-vis des consommateurs, la rénovation énergétique des bâtiments, le développement de la consigne ou la généralisation du vrac sur 20 % des surfaces de ventes. Mais, même avec cette loi, les entreprises qui investiront demain dans la transformation de leur modèle auront une augmentation significative de leurs coûts et subiront donc une distorsion de concurrence flagrante par rapport aux autres. Leur investissement rendra leurs produits et services plus chers sur le court terme et rares seront celles ayant un service marketing assez puissant pour en faire un réel avantage concurrentiel vis-à-vis des consommateurs.
 
Nous proposons donc que cette loi intègre des incitations fortes et claires à la transformation de toutes les entreprises, peu présentes dans le plan de relance, comme l'avait déjà souligné le Haut conseil pour le climat. Certaines de nos propositions concrètes, notamment issues de la Convention citoyenne pour le climat, seront donc portées dès lundi au Parlement par des députés de tous bords, comme la création d'un Index Impact écologique et social s'appuyant sur 20 engagements sociaux et écologiques transparents et permettant de moduler le soutien de la puissance publique. Nous proposons également d'encourager le réinvestissement d'une partie des bénéfices dans la transformation sociale et écologique de l'entreprise, et d'accélérer la formation aux métiers de la transition.
En pleine crise sanitaire, l'économie française a besoin de se relever en s'appuyant sur un nouveau modèle créateur de valeurs et d'emplois. Nous espérons donc que cette loi constitue un tournant pour les entreprises françaises, avec un nouveau cadre clair et un chemin partagé vers une économie plus résiliente.
 
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Liste des signataires
 Eva Sadoun, Co-Présidente du Mouvement Impact France Emeric Oudin, Président du Centre des Jeunes Dirigeants Emery Jacquillat, Pdt Communauté des entreprises à Mission Jean Moreau, Co-Président du Mouvement Impact France Charles Klobloukoff, Président 1% for the Planet France Matthieu Auzanneau, DG The Shift Project Hugues Vidor, Président de l'UDES Helle Frank Liautaud, Présidente, B Corp France Patrick Sapy, DG Finansol Julie Stoll, DG Commerce Equitable France Lionel Fournier, Président Dirigeants Responsables de l'Ouest Philippe Royer, Président des Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens Fabrice Bonnifet, Président du C3D Arnaud Mourot, Co-Président Ashoka Europe Luc De De Gardelle, Président de la Fédération des entreprises d'insertion Didier Perréol, Président du Synabio (syndicat national des entreprises bio) Laurent Pinet, Président du Coorace Cyril Gayssot, Président de l'Union des Entreprises adaptées Jacques Huybrecht, Président d'Entrepreneurs d'Avenir.

Selon Collectif (*) - La Tribune - dimanche 28 mars 2021

17/04/2021

Comment mieux rémunérer les agriculteurs?

Comment faire en sorte de mieux rémunérer les agriculteurs? Serge Papin s'est penché sur la question et a remis cette semaine son rapport à Julien Denormandie et Agnès Pannier-Runacher, respectivement ministre de l'Agriculture et ministre déléguée à l'Industrie.
Et parmi les pistes évoquées par l'ancien patron de Système U, il y a une remise à plat des contrats commerciaux entre les producteurs et les industriels transformateurs.
"Un contrat, ça a le mérite d’être clair, expliquait Serge Papin sur FranceInfo cette semaine. Je propose au passage qu’il soit pluriannuel. C’est du dialogue, alors que la négociation annuelle, c’est du rapport de force où on est menacé chaque année d’une remise en cause. Là, on est sur le temps long." 
Autrement dit au lieu de renégocier chaque année avec les industriels, les producteurs seraient assurés d'un prix fixe sur plusieurs années.
Or c'est exactement ainsi que fonctionnent certaines filières et notamment celle du cassis en Bourgogne. Une pratique très ancienne dans la région comme le rappelle le cahier des charges de l'IGP "Crème de cassis de Bourgogne" sur le site du ministère de l'Agriculture. 
"Les premiers contrats d’achats de baies de cassis entre producteurs et liquoristes, pour des baux allant de six à douze ans, sont apparus dès 1904. Cette pratique du contrat pluriannuel perdure aujourd’hui", peut-on lire dans le document.
S'il s'agissait d'une pratique coutumière durant longtemps, elle a depuis été institutionnalisée. L'interprofession Acteurs du cassis qui rassemble les producteurs et les liquoristes a créé il y a une quinzaine d'années des contrats de cinq ans. Durant cette période, les agriculteurs bénéficient du même prix d'achat de la part des liquoristes. Ces derniers disposent en retour de l'assurance d'avoir la matière première.
"C'est une garantie de débouchés, assure Jean-Dominique Caseau, l'ancien président du Syndicat des producteurs de cassis de Dijon qui a mis en place ces contrats. Un verger de cassis a une durée de vie de 15 ans mais il faut trois ans pour que ça produise. Avec ces contrats, le producteur est assuré de pouvoir vendre sa production ainsi que d'avoir des revenus garantis." Un système flexible qui s'adapte aux aléas de production. 
"Il y a des systèmes compensatoires de solidarité entre les bassins de production, détaille Jean-Dominique Caseau. Ainsi que des mécanismes exceptionnels d'augmentation de prix d'achat en cas de sécheresse par exemple." 
Autrement dit, si d'une année sur l'autre la production chute à cause des conditions climatiques, les transformateurs acceptent des augmentations de prix pour assurer des revenus aux producteurs.
Le cassis, une petite filière
Cette pratique a permis aux transformateurs de s'assurer un sourcing sûr et de ne pas importer du cassis de l'étranger. Et aux producteurs d'avoir des revenus assurés sur une longue période.
"Cela fait 15 ans que nous avons mis en place ces contrats, si les agriculteurs acceptent de signer à chaque fois c'est qu'ils s'y retrouvent", assure Jean-Dominique Caseau.
Reste que si cela fonctionne sur le cassis, il n'est pas assuré que ça puisse être adapté pour toutes les filières fruitières. Le cassis est une petite production de moins de 1500 tonnes par an (contre 1,5 million de tonnes pour la pomme par exemple) avec un nombre limité de producteurs et seulement sept transformateurs de crème de cassis. 
"Le cassis est un produit simple à traiter, explique Jean-Dominique Caseau, plus de 95% de la production part à la transformation. Ce n'est pas le cas d'autres filières comme la pomme, la pêche ou l'abricot par exemple."
L'autre difficulté est la négociation avec la grande distribution. En s'engageant sur un prix fixe sur plusieurs années, les industriels voient leur marge de manoeuvre limitée. Autrement dit si le distributeur revoit son prix d'achat à la baisse, il ne peut plus jouer sur la matière première pour baisser ses coûts. Ce qui s'est produit cette année d'ailleurs.
"Nous avons voulu augmenter nos tarifs car nos coûts de production ont augmenté avec la crise, mais la distribution n'a accepté que 50% de la hausse proposée, assure Jean-Dominique Caseau. Mais c'est aux industriels de faire en sorte d'équilibrer l'équation."
Des industriels sous pression plutôt que des agriculteurs. La mesure risque d'être difficile à faire accepter à l'industrie agroalimentaire.

Selon BFM-TV

16/04/2021

Aider les personnes en situation de handicap...

Les innovations visant à pallier des situations de handicap liées à des déficiences motrices, visuelles ou autres ont explosé et sont de plus en plus fréquemment incorporées aux biens de consommation, s'est réjoui mardi l'ONU.
Selon un rapport sur les tendances technologiques de l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (Ompi), une agence de l'ONU, plus d'un milliard de personnes ont besoin de technologies d'assistance – un chiffre qui devrait doubler au cours de la prochaine décennie en raison du vieillissement de la population.
Pourtant, seule une personne sur dix dans le monde a accès aux produits d'assistance dont elle a besoin.
Pour répondre à cette demande, les innovations en matière de technologies d'assistance ont connu un véritable essor, affichant une croissance à deux chiffres ces dernières années, selon le rapport.
Parallèlement, la convergence de l'électronique grand public et des produits d'assistance entraîne une commercialisation encore plus vaste de ces technologies, relève l'Ompi dans un communiqué.
"Les personnes souffrant de handicaps s'appuient depuis longtemps sur les nouvelles technologies pour gagner en indépendance et mieux interagir avec leur environnement", a souligné le directeur général de l'Ompi, le Singapourien Daren Tang, dans l'avant-propos du rapport. Depuis l'invention des béquilles dans l'Egypte ancienne jusqu'aux tablettes braille de nos jours, en passant par les prothèses au Moyen Âge, nous sommes à l'orée d'un avenir où les fauteuils roulants autonomes, les prothèses auditives contrôlées par l'esprit et les dispositifs de surveillance des conditions de santé et des émotions atténueront l'impact des déficiences humaines", a-t-il estimé.


 Maisons et lunettes intelligentes -
Le Rapport fait état de plus de 130.000 brevets sur des technologies d'assistance publiés entre 1998 et le milieu de l'année 2020, dont 15.592 dépôts pour les seules technologies d'assistance nouvelles au cours de cette période, telles que les robots d'assistance, les applications destinées aux maisons intelligentes, les accessoires intelligents destinés aux personnes malvoyantes et les lunettes intelligentes. Les dépôts de demandes portant sur des technologies d'assistance nouvelles ont augmenté trois fois plus vite (avec un taux de croissance annuel moyen de 17% au cours de la période 2013-2017) que ceux concernant des "technologies d'assistance classiques" qui apportent des améliorations à des produits connus, comme les sièges ou les roues de fauteuils roulants adaptés à différents types de terrains et les dispositifs dotés de fonctions en braille.
Le rapport révèle que la Chine, les Etats-Unis, l'Allemagne, le Japon et la Corée du Sud sont les cinq pays qui génèrent le plus d'innovation dans le domaine des technologies d'assistance.
Il indique également que les universités et les organismes de recherche publics sont ceux qui occupent la place la plus importante dans l'ensemble de données relatif aux technologies d'assistance nouvelles.
Toutefois, le secteur privé joue aussi un "rôle moteur" dans le développement des technologies d'assistance, notamment les entreprises spécialisées en la matière, telles que WS Audiology, Cochlear, Sonova, Second Sight et Össur. 
Les fabricants de produits électroniques grand public (comme Panasonic, Samsung, IBM, Google et Hitachi) et les entreprises du secteur automobile (Toyota et Honda) sont également des acteurs majeurs, souligne l'Ompi.
L'agence de l'ONU constate par ailleurs que les technologies initialement mises au point pour des personnes ayant des limitations fonctionnelles sont de plus en plus souvent incorporées aux produits grand public. Par exemple, la conduction osseuse, qui permet de pallier certaines déficiences auditives, ont trouvé une application dans les écouteurs utilisés pour la course à pied, indique-t-elle.
"Les dispositifs dotés d'une interface cerveau-machine ou d'un système de reconnaissance des mouvements oculaires, qui aident les personnes ayant une paralysie cérébrale à se servir d'appareils informatiques, peuvent également trouver une application dans les jeux vidéo ou les outils de communication", a relevé encore Marco Aleman, sous-directeur général à l'Ompi.
"Il est très réjouissant de constater que ces technologies qui améliorent la qualité de la vie sont en passe d’être largement commercialisées et qu’elles profiteront également aux personnes qui en ont le plus besoin", a-t-il ajouté.
Selon nl-apo/clp/AFP - AFP - mardi 23 mars 2021

 

15/04/2021

disparition d'espèces animalesQuelles sont les conséquences de la disparition de certaines espèces animales?

EFFET PAPILLON - Une étude vient de montrer que l’extinction des espèces en danger entraînera une réorganisation globale du rôle des espèces dans le fonctionnement des écosystèmes 
Un être vous manque et tout est dépeuplé. Ou plutôt, tout est chamboulé. C’est ce qui risque fort de se passer lorsque les espèces aujourd'hui menacées vont s’éteindre au cours des prochaines années. Pour des chercheurs, ces extinctions entraîneront une réorganisation globale du rôle des espèces dans le fonctionnement des écosystèmes, selon une étude publiée dans Science Advances.
Un groupe de scientifiques de l’université Paul-Sabatier et d’Estonie ont planché sur les caractéristiques fonctionnelles de 70.000 espèces, que ce soit leur taille, leur âge de première reproduction, leur longévité ou encore leur régime alimentaire. Parfois, les reptiles, les amphibiens, les oiseaux, les mammifères ou encore les poissons d’eau douce partagent des points communs.
 
Mais parfois, certaines fonctions sont uniques ou partagées par peu d’espèces. « On a par exemple très peu de très grands mammifères qui font plus d’une tonne et pourtant on va aller d’une à cinquante tonnes chez les baleines. On a une gamme de fonctions gigantesques qui n’est couverte que par très peu d’espèces », explique Sébastien Brosse, l’un des coauteurs de l’étude, membre du Laboratoire Evolution et diversite biologique de Toulouse.
Grâce à des modèles mathématiques, ils ont essayé de voir ce que cela donnerait si certains gorilles ou encore poissons en grand danger venaient à disparaître. « Globalement, si les extinctions sont conformes 

aux prédictions, les pertes de fonction dans 100 ans seraient relativement faibles. Elles seraient entre 0,3 % pour les reptiles et 5,1 % pour les poissons. Mais c’est un résultat en trompe-l’œil, on voit une perte faible mais on augmente considérablement la part d’espace fonctionnelle occupé par une seule espèce », poursuit le chercheur. Et une baisse dans la diversité des rôles joués par chacune.
Des rôles dans le grand scénario des écosystèmes

Or, si on prend les grands singes, ces derniers jouent un rôle dans la dissémination des graines, et l’on sait que les forêts tropicales sont ensemencées par leurs excréments. Si on regarde les éléphants, ils font aussi du transport de graines important. Les hippopotames, eux font du transfert de matière, ils vont brouter dans la savane et aller faire leurs cottes dans l’eau et entretiennent ainsi le milieu aquatique africain.
 
Du côté des oiseaux, les grands rapaces et charognards, comme le Condor des Andes ont un rôle d’épuration des écosystèmes en consommant les carcasses d’animaux morts. « Si on regarde les espèces de poissons, il y a des détritivores ou des prédateurs, qui vont contrôler un peu la chaîne alimentaire, le fait de perdre ces espèces peut perturber le fonctionnement des écosystèmes », assure Sébastien Brosse. Et les eaux limpides pourraient devenir troubles, ce qui serait une source de préoccupation aussi pour l’homme. Sans compter un autre impact direct. « Nous consommons souvent les grandes espèces, c’est le cas des poissons. Si elles disparaissent, cela peut entraîner des problèmes des malnutritions », conclut le scientifique.
Planète Seuls 14 % des cours d’eau du globe n’ont pas eu leur faune impactée par la main de l'homme.

Selon 

14/04/2021

La Virginie abolit la peine de mort...

La Virginie a aboli mercredi la peine de mort, une décision symbolique pour cet État qui possède le record d'exécutions dans l'histoire américaine et qui devient le premier de l'ancien Sud ségrégationniste à mettre fin à l'application du châtiment capital.
"Aujourd'hui, il n'y a pas de place pour la peine capitale dans cet État, dans le Sud et dans ce pays", a affirmé le gouverneur démocrate Ralph Northam lors d'une cérémonie de signature de cette loi à la prison de Greensville, où avaient lieu jusqu'ici les exécutions.
"La bonne chose et la chose morale à faire"
L'abolition de la peine de mort est "la bonne chose et la chose morale à faire", a-t-il dit. Il a notamment évoqué le cas d'Earl Washington, un homme handicapé qui avait été condamné à mort en 1984 et dont l'exécution avait été suspendue neuf jours seulement avant la date prévue. Il a été finalement acquitté en 2000.
"Le système a permis qu'un innocent soit condamné pour meurtre et si Monsieur Washington est la seule personne à notre connaissance à avoir été sauvée du couloir de la mort en Virginie, peut-on vraiment être sûr qu'il n'y en a pas d'autres ?", a-t-il interrogé.
"On ne peut pas infliger cette punition ultime sans être sûr à 100% que l'on a raison et on ne peut pas infliger à quelqu'un cette punition ultime en sachant que le système ne marche pas de la même manière pour tout le monde", a-t-il expliqué, soulignant que 296 des 377 prisonniers exécutés au XXe siècle étaient des Afro-Américains.
Une histoire "longue et compliquée"
Le gouverneur Northam a souligné l'histoire "longue et compliquée" de la Virginie où "le racisme et les discriminations de notre passé se répètent aujourd'hui dans notre Le gouverneur Northam a souligné l'histoire "longue et compliquée" de la Virginie où "le racisme et les discriminations de notre passé se répètent aujourd'hui dans notre système"judiciaire".
Après des débats très tendus, les deux Chambres de l'État avaient voté en faveur d'une loi pour abolir la peine capitale en début d'année.
La Virginie rejoint 22 autres États américains où la peine de mort a déjà été abolie et trois autres (Californie, Oregon, Pennsylvanie) qui observent un moratoire.
1391 personnes exécutées en Virginie
Les colons européens établis à Jamestown, en Virginie, ont procédé en 1608 à ce qui est considéré comme la première exécution sur le sol américain, celle d'un capitaine accusé d'espionnage. Depuis, la Virginie a exécuté 1391 condamnés, selon le Centre d'information sur la peine de mort (DPIC), plus que n'importe quel autre territoire américain.
Et depuis le rétablissement de la peine capitale par la Cour suprême en 1976, seul le Texas a procédé à davantage d'exécutions. La nouvelle loi est d'autant plus symbolique qu'aucun Etat de l'ancien Sud confédéré n'avait encore franchi ce pas.
La Virginie abrita un temps la capitale des Etats confédérés pendant la guerre de Sécession (1861-1865) et son application de la peine capitale est liée à son passé esclavagiste. C'est en Virginie qu'ont débarqué en 1619 les premiers esclaves capturés en Afrique.


"Un point historique dans les relations raciales aux États-Unis"
Le directeur exécutif du Centre d'information sur la peine de mort, Robert Dunham, a salué la décision "extraordinairement significative" du gouverneur, au moment où l'application de la peine de mort continue de décliner au niveau national.C'est aussi "un point historique dans les relations raciales aux États-Unis", a-t-il ajouté, rappelant que la peine capitale dans cet État "est profondément enracinée dans l'esclavage, les lynchages et les lois ségrégationnistes".
L'Union européenne a également salué la signature de cette loi. "La peine de mort est incompatible avec la dignité humaine et le droit à la vie, constitue un traitement inhumain et dégradant, et n'a pas d'effet dissuasif prouvé", a assuré un porte-parole de l'UE dans un communiqué.

Perpétuité pour deux condamnés à mort restants:
Depuis une dizaine d'années, la Virginie avait toutefois quasiment renoncé à la peine capitale et seuls deux condamnés restaient dans les couloirs de la mort. La loi prévoit que leur peine soit commuée en rétention à perpétuité.
"Le gouvernement n'exécutera plus personne, mais soyez en sûrs: si vous commettez le plus sérieux des crimes, vous serez punis", a mis en garde Ralph Northam.
En 2020, la plupart des Etats ont suspendu les exécutions à cause de la pandémie de Covid-19. A contre-courant, l'administration de Donald Trump a toutefois renoué avec les exécutions fédérales, interrompues depuis 17 ans, et a mis à mort 13 condamnés entre juillet et son départ de la Maison Blanche. Cette série, sans précédent, ne devrait pas se poursuivre, son successeur Joe Biden ayant promis de travailler pour abolir la peine de mort fédérale.

Selon S.B.-E. - BFMTV - jeudi 25 mars 2021

13/04/2021

Prudence avec le thé de la marque Eléphant...

Si vous avez déjà consommé une ou plusieurs de ces sachets d'infusion de la marque Elephant et que vous vous rendez compte de certains troubles, il faut consulter au plus vite un médecin ou un centre antipoison. 

Quels sont les coffrets Elephant concernés ?
. Le coffret découverte infusions "Moment délicieux" BIO
. Le coffret infusion BIO VP 40PY
. Le coffret d’infusion BIO gingembre citron
Code barre:

Le coffret infusion BIO VP 40PY : 8714100811962

Le coffret découverte infusions « Moment délicieux » bio : 8711327463851

Le coffret d’infusion BIO gingembre citron : 8714100614709

Date de durabilité minimale (DDM):

entre juin 2022 et février 2023


Est-ce que l'oxyde d'éthylène est dangereux pour la santé ?
"L’oxyde d’éthylène gazeux est utilisé comme biocide (bactéricide tuant les bactéries et leurs endospores), comme fongicide (tuant les moisissures et les champignons)" comme l'explique le site Ouhla.fr qui recense tous les produits faisant l'objet d'un rappel.
D'après les normes européennes, la limite maximale de résidus est fixée dans le règlement CE n°396/2005 à 0,05 mg/kg, un taux qui a été dépassé pour ces produits rappelés en urgence. 

Que faut-il faire si l’on a ces coffrets chez nous ?

Il ne faut donc pas consommer ces produits et les retourner au magasins où vous vous les êtes procurés. ils vous seront remboursés même sans présentation du ticket de caisse.
La société Unilever se tient à votre disposition pour répondre à vos questions au numéro de téléphone : 09 69 32 35 56 (appel non surtaxé)

Selon Mme Nicole Coste - Oh My Mag - mercredi 24 mars 2021

12/04/2021

A Rennes on s'occupe de la faune en danger...

Le projet Faune, est l’un des 270 projets soumis au vote du budget participatif de Rennes. Il est imaginé par l’artiste Nicolas Milhé, et met à l’honneur la préservation des espèces animales menacées en Bretagne. Il est soutenu par le centre d’art 40mcube.
Présenté par le centre d’art 40mcube dans le cadre du budget participatif de la ville de Rennes, Faune, des animaux dans la ville de l’artiste Nicolas Milhé prend la forme d’un ensemble de six mobiliers urbains originaux. Chacun d’eux sera surmonté d’une sculpture représentant un animal, un loup, un aigle botté, une grue cendrée, un thon rouge, une vipère péliade, un gypaète barbu, que des espèces disparues ou menacées vivant en Bretagne. Ces sculptures-mobiliers seront installées dans les différents quartiers rennais.

« L’artiste souhaite ainsi célébrer la diversité du vivant et rendre hommage aux animaux les plus fragiles, affirmant l’importance de la biodiversité, du sensible pour susciter une prise de conscience » explique Cyrille Guitard du centre d’art 40mcube. Les animaux seront réalisés en bronze, « matériau habituellement utilisé pour représenter les grands hommes. »
En Bretagne, une espèce sur cinq est menacée d’extinction, notamment un grand nombre d’oiseaux comme le busard cendré, le macareux moine, le pingouin torda, le grand corbeau et des poissons comme le thon rouge ou l’anguille européenne… Et si des plans d’action sont mis en œuvre en faveur de différentes espèces et fonctionnent parfois bien, il revient à chacun d’entre nous d’être vigilants.
Chaque animal surplombera une assise sur laquelle les Rennaises et rennais pourront se reposer à côté d’un animal, « majestueux, figure protectrice, totem bienveillant, symbolique, qui rappelle qu’il faut prendre soin du vivant, que les animaux sont importants dans la cité, sans être moralisateur. »
Dans le cadre du budget participatif, 270 projets sont soumis au vote des citoyens, du 2 au 18 avril 2021.

Selon Mme Agnès LE MORVAN. - Ouest-France - mardi 23 mars 2021

A propos de l'eau...

Cette année, à l'occasion de la Journée mondiale de l'Eau qui a lieu ce lundi 22 mars, l'ONU nous invite à nous interroger sur la place de l'eau dans notre société. Il s'agit d'une question fondamentale. Elle revient in fine, à reconnaître la valeur de cet élément essentiel et de ses différents usages dans un monde de plus en complexe et interconnecté où se combinent les effets de l'explosion démographique, d'une surconsommation associée à des modèles de production « aquavores », et du changement climatique.
 
L'eau concerne tous les aspects de notre vie. Elle alimente la croissance économique et le développement de tous les pays tout en assurant la bonne santé des écosystèmes parmi lesquels, nous, les femmes et les hommes.
Pourtant dans le monde, quelque 2,2 milliards de personnes n'ont pas accès à des services d'eau potable gérés en toute sécurité tandis que 4,2 milliards sont privés de services d'assainissement et que 3 milliards ne disposent d'aucune installation pour se laver les mains. Une hérésie en cette période de pandémie mondiale, mais pas uniquement...
 
Cela est d'autant plus préoccupant que le phénomène devrait s'aggraver si l'on considère que depuis de nombreuses années, l'urbanisation et le réchauffement climatique réduisent les ressources en eau douce disponible sur les 5 continents. Résultat : d'ici 2050, au moins une personne sur quatre vivra dans un pays où le manque d'eau douce sera une réalité structurelle.
En France, nous jouissons de services d'eau et d'assainissement de qualité et dotés d'infrastructures qui ont bénéficié, au fil du temps, des avancées permises par des politiques publiques visionnaires et le savoir-faire d'entreprises expertes à l'origine d'innovations permanentes.
 
Toutefois, nous faisons face aujourd'hui à plusieurs défis immenses. Pour nous préparer du mieux possible et nous adapter à une situation qui demande une approche systémique, car au carrefour des enjeux économiques, écologiques, sociaux et sociétaux, nous devons gagner en maturité collective pour résoudre trois problématiques majeures.
Le changement climatique : une affaire d'eau elle du changement climatique en premier lieu. Selon la Banque Mondiale, 9 catastrophes sur 10 sont liées à l'eau. En France, la situation se tend. Les épisodes de sécheresse à répétition, les inondations et événements météorologiques extrêmes, la montée et le réchauffement de la mer, la perte de près de 20% de la biodiversité, la baisse du niveau d'enneigement, l'émergence de nouvelles pollutions et les questions d'accès à l'eau pour les plus vulnérables ne doivent pas être perçus et traités comme des moments de crise, mais bien comme une évolution générale de nos conditions de vie.
Les conséquences sont réelles sur la ressource tant sur le plan qualitatif que quantitatif, mais aussi sur le tourisme, l'économie et le confort de vie de la population.
 
Pour preuve, les assureurs français ont dû verser en moyenne 3,2 milliards d'euros par an à leurs clients en raison de sinistres climatiques (sécheresses, inondations, tempêtes) entre 2015 et 2018. À titre de comparaison, ce coût était en moyenne de 1,2 milliard d'euros à la fin des années 90 et plafonnait à 2 milliards d'euros entre 1990 et 2010.


Des besoins d'investissements considérables: Malgré cela, la question de l'eau n'arrive pas en tête des politiques nationales en particulier si on se réfère au Plan de relance économique ou au projet de loi Climat-Résilience. Sur les 30 milliards d'euros consacrés à la transition écologique, seuls 525 millions d'euros seront engagés pour l'eau et la biodiversité entre 2021 et 2022. Or, la filière française de l'eau évoque un besoin d'investissements équivalents à 17 milliards d'euros d'ici 5 ans pour respecter une réglementation amenée à se durcir, anticiper et atténuer l'impact du changement climatique, et enfin mettre en mouvement les acteurs vers une économie bas carbone.
Il faut dire que les infrastructures de l'eau sont hétérogènes et menacées de vieillissement. En France, nous le savons désormais, 1l d'eau sur 5 en moyenne se perd. Au rythme du renouvellement actuel (0,58% par an pour l'eau potable, 0,43% pour l'assainissement), le remplacement des canalisations prendrait 200 ans, soit bien plus que leur durée de vie. Sans compter les effets induits sur la voirie et l'habitat en cas de fuite... Les Assises nationales de l'Eau ont contribué à dresser un excellent diagnostic de la situation et des besoins. Il nous reste maintenant à mettre en œuvre collectivement les recommandations.
 
Invertir dans la filière d'eau et d'assainissement, c'est garantir une relance économique génératrice d'emplois, orientée vers des solutions décarbonées et vertueuses sur le plan environnemental en vue d'accélérer la transition écologique.
C'est aussi améliorer le cadre de vie et les services aux consommateurs, mais aussi concourir à l'indépendance énergétique des territoires et améliorer l'efficacité des services essentiels.
L'intérêt général avant tout: Enfin, les derniers mois ont vu réapparaître une forme de polarisation idéologique des points de vue sur la question de l'eau, laissant parfois peu de place au débat. Cela au moment même où les citoyens placent les enjeux environnementaux et de santé en tête de leurs préoccupations.
 
La question du mode de gestion, du choix entre la gestion publique et privée ne peut pas être l'alpha et l'oméga des décisions à prendre. L'intérêt général mérite mieux qu'une bataille sur le qui fait quoi. Je suis de ceux qui considèrent que les solutions, qui doivent être décentralisées et territorialisées, ne peuvent émerger que dans une logique de co-construction entre les secteurs public et privé, sans opposition de principe et à l'aune de nouvelles formes de gouvernance basées sur la confiance. Notre challenge commun est plutôt de savoir « que faisons-nous, dans quel pas de temps et à quel rythme ? »
Pour cela, il est urgent de rationaliser les enjeux, de tous se mettre autour de la table, de créer de nouvelles instances de dialogue en associant les citoyens à un projet de société, positif et optimiste, qui ferait de la transition écologique le ciment d'un nouveau pacte social.
Selon Mr Maximilien Pellegrini (*) - La Tribune - lundi 22 mars 2021

11/04/2021

Ecouter les bruits de la nature: c'est bon pour la santé!

Passer du temps à écouter une rivière couler ou les oiseaux chanter est très bon pour la santé, selon une étude ayant quantifié les bénéfices des sons naturels, tant sur le moral et les performances cognitives que le stress, ou même la sensibilité à la douleur.
L'étude a été dirigée par Rachel Buxton, biologiste à l'Université Carleton au Canada, et publiée lundi dans la revue scientifique PNAS.
"Nous avons tendance à examiner l'environnement acoustique du point de vue de la pollution sonore et de la façon dont cela dérange la faune et la flore", a expliqué la chercheuse à l'AFP. "Beaucoup d'entre nous, biologistes, sont très intéressés par le contraire: quels sont les bénéfices d'un environnement acoustique naturel?" 

Elle et ses collègues ont passé en revue la littérature sur le sujet. Les recherches passées ont en majorité été menées en laboratoire ou en milieu hospitalier, avec des sons diffusés aux volontaires. 
Sur 36 études, sept ont examiné les effets sur le rythme cardiaque, la tension artérielle, la douleur ressentie ou encore le stress via les niveaux de cortisol. 
Les autres ont mesuré les conséquences sur l'humeur ou les performances cognitives. 
En combinant tous les effets positifs sur les groupes exposés à des sons naturels, les chercheurs ont noté une amélioration de 184% sur la santé générale.
Ces sons ont également conduit à une réduction de 28% du niveau de stress et de désagrément. 
Parmi les sons ayant le plus gros impact: celui de l'eau, suivi par des chants d'oiseaux, puis d'un mélange des deux.
L'équipe de chercheurs a également analysé des enregistrements sonores dans 68 parcs nationaux américains sur les 15 dernières années, à 221 endroits différents.
Les sons ont été classés: causés par des humains, des animaux, ou par les éléments (vent, pluie, eau...).
Des bruits d'eau et d'oiseaux pouvaient être entendus dans 23% et 42% du temps, respectivement. 
Les parcs avec la meilleure qualité sonore (beaucoup de sons naturels, et peu de sons causés par des humains) se trouvaient en Alaska, à Hawaï et dans le nord-ouest du pays. 
Mais les parcs les plus fréquentés étaient ceux comportant le plus de sons d'origine humaine.
Malgré tout, selon les analyses en laboratoire, "nous avons des preuves qu'écouter des sons naturels et du bruit reste meilleur pour la santé que si vous écoutez seulement du bruit", a expliqué Rachel Buxton.
Pourquoi cet effet bénéfique? Personne ne sait vraiment, mais la chercheuse a son hypothèse: "Du point de vue de l'évolution, un environnement acoustique qui comporte beaucoup de sons naturels est un bon indicateur d'un environnement sûr -- ce qui permet un repos psychique."
Selon AFP - AFP - lundi 22 mars 2021

10/04/2021

AU Kenya les éléphants ont du mal à circuler librement...

C'est la dernière affaire en date au Kenya, qui oppose les défenseurs de la vie sauvage aux investisseurs du monde agricole. En jeu, la quiétude d'un groupe de 2 000 éléphants du parc national d'Amboseli, au pied du versant kényan du Kilimandjaro. Selon les défenseurs de l'environnement, ils sont menacés par une plantation de 73 hectares d'avocatiers installée à proximité de la réserve. Une production industrielle qui bloquerait la transhumance des pachydermes à la recherche d'eau et de nourriture.

"Combien d'éléphants vaut un avocat ?", alertent les opposants pour mettre en évidence le sort de la faune affectée négativement à leurs yeux par le projet agricole. L’agriculture commerciale au Kenya est devenue "beaucoup plus dangereuse pour les animaux que le braconnage", dénonce Paula Kahumbu, une militante qui dirige l'ONG Wildlife Direct.
L’Autorité nationale de gestion de l'environnement (Nema) avait donné son accord à l'exploitation. Mais sous la pression des écologistes, elle a finalement ordonné le gel de l'activité. L'affaire est désormais en cours d'instruction devant le tribunal environnemental du Kenya, mais l'activité se poursuit.
Investissement opportuniste

L'investissement est bien éloigné de l'image d'une agriculture raisonnée que prône le pays, activité qui permet la cohabitation de la population et des animaux sauvages. Dans cette affaire, le terrain acheté à des propriétaires massaïs a été défriché, puis clôturé de barrières électriques afin d’empêcher justement l'accès des éléphants.
Tracteurs, panneaux solaires, irrigation grâce au pompage dans la nappe phréatique, complètent le tableau. On est ici face à de l'agriculture industrielle et les initiateurs ne s'en cachent pas. Car l'avocat kényan a le vent en poupe. Déjà sixième fournisseur de l'Europe, le Kenya a vu ses exportations d'avocats augmenter d'un tiers pour atteindre 127 millions de dollars en octobre 2020, selon l'Association des exportateurs de produits frais du pays.
"Plus d'argent et moins de travail"

L'avocatier est un peu chez lui ici. Deux saisons des pluies et un ensoleillement régulier permettent deux récoltes annuelles. Les autorités ont même incité à sa culture qui offre de bons rapports sur des surfaces minimes. Au point de dispenser des cours pour parfaire la maîtrise de cette culture. "Avec le café, il y a beaucoup de travail de récolte et de préparation, mais avec les avocats c'est plus simple, c'est plus d'argent et moins de travail", se réjouissait un agriculteur à l'AFP en 2018.
Or, la survie de l'éléphant n'est pas forcément une préoccupation majeure des populations. Régulièrement, les petits agriculteurs se plaignent des dégradations des cultures qu'il provoque. Parfois, la vie des humains est même menacée, comme dans le village de Sangala, où un troupeau a tué une femme et ses trois enfants en détruisant sa maison.


Eléphants contre cultures: Le Kenya Wildlife Service (KWS) se retrouve entre le marteau et l'enclume, à devoir protéger la vie sauvage, mais aussi les populations. Alors, on multiplie les effarouchements, parfois par avion, pour déplacer un groupe trop proche des populations. On installe à grands frais des clôtures électriques pour protéger les cultures. Ainsi, il a fallu ériger une barrière de 60 kilomètres pour protéger les champs dans la région de Mucheege, au pied du mont Kenya.
Faire cohabiter la vie sauvage et l'activité humaine relève de la quadrature du cercle au Kenya. Le pays vit très largement d'un tourisme attiré par la faune sauvage. En 2019, il a généré plus d'un milliard et demi de dollars de recettes et fait vivre des milliers de Kényans. Au fil du temps, le pays s'est forgé une image de havre de paix pour les animaux menacés.


Tourisme en berne: Mais aujourd'hui, à l'heure du coronavirus, l'activité touristique n'est plus qu'une ombre."Nous avons vu les niveaux de pauvreté grimper en flèche dans les communautés rurales, en particulier celles qui vivent à proximité de zones protégées et qui dépendent de l'économie des espèces sauvages pour leur subsistance."
Cela donne du grain à moudre à ceux qui prônent le développement de l'agriculture intensive. Selon Jeremiah Shuaka Saalash, le propriétaire de la ferme incriminée d'Amboseli, il a donné du travail à ceux qui n'en avaient plus avec l'absence de touristes. "Je défends l'idée qu'on peut coexister avec la faune et avoir une autre source de revenus", plaide-t-il à l'AFP.
Dans la région, beaucoup de terres sont à vendre. Idéal pour y développer une agriculture d'exportation. D'autant que le thé, fleuron agricole du Kenya, s'essouffle. Le pays, premier exportateur mondial de thé noir, a du mal à écouler sa production, en raison d'une baisse de la qualité et de trop gros volumes. Si le rebond agricole passe par la culture de l'avocat, les éléphants risquent d'en payer le prix.

Selon Franceinfo - franceinfo - vendredi 19 mars 2021

09/04/2021

Enfin, on tire des enseignements sur le plan de l'urbanisme dans notre pays...

«La crise sanitaire confirme que la solitude subie ressemble à une mort lente. Elle devrait nous interpeller en matière d’urbanisme : la ville aide-t-elle, les plus fragiles notamment, à bien vivre ?» Le point de vue de Michel Urvoy, journaliste.
« L’Homme est un animal social. La crise sanitaire ne fait que confirmer que la solitude subie ressemble à une mort lente. Elle devrait nous interpeller : la ville aide-t-elle, les plus fragiles surtout, à vivre ?
L’ennui naquit un jour de l’uniformité. Houdart de la Motte stigmatisait en son temps les carcans de la poésie classique. Trois siècles après, son propos pourrait s’appliquer à l’urbanisme.
A en juger par la géométrie des constructions, comme dupliquées d’un bout à l’autre du pays ou du monde, l’ennui a de beaux jours devant lui. D’autant plus que la pandémie pourrait avoir pour effet parmi d’autres d’accélérer cette banalisation.
On détruit du patrimoine comme on brûlerait des livres
Au-delà de fonctionnalités évidentes, de services publics de qualité, une ville attire par son histoire, lisible dans son patrimoine ; par sa vitalité, encouragée par un urbanisme intelligent ; par ses matériaux, tirés de son sous-sol. Et pourtant, on détruit chaque jour du patrimoine comme on brûlerait des livres.
Ici, la Rennes des couleurs est celle des schistes verdâtres ou pourprés de la vallée de la Vilaine. 600 millions d’années qu’il serait criminel de remplacer par du béton gris. Là, Clermont-Ferrand se distingue par ses édifices en pierre noire jaillie des volcans d’Auvergne. Que seraient les Flandres sans la brique ? La Normandie sans les colombages ? Grenoble sans la pierre de Sassenage ? Le val de Loire sans le tuffeau ? La Bretagne sans le granit ?
On dépense pour attirer le chaland, mais on oublie que de simples encorbellements peuvent offrir des parcours urbains à l’abri de la pluie ou du soleil. On déplore la concurrence des centres commerciaux, mais on oublie, sauf peut-être à La Rochelle, à Bologne ou à Bruxelles, combien arcades, galeries et autres passages couverts sont le meilleur moyen de se mettre à l’abri dehors.
Si la crise n’était pas là pour nous le rappeler, nous aurions presque oublié le bonheur social des boutiques typiques, des petits restos menacés de fermeture, des bistrots comme second chez-soi, des auvents pour se protéger, des halles de quartier pour faire ses courses, des kiosques pour inviter l’art dans la rue…
Circonstance aggravante
Au lieu de cela, on rase du patrimoine et juxtapose des cubes hauts, lisses, gris et froids qui excluent, visuellement et physiquement. Qui empêchent de s’abriter, de bavarder autour d’un petit noir. Au lieu de cela, on autorise, ou encourage, des galeries commerciales excentrées, des salles de cinéma inaccessibles sans voiture, qui aspirent les centres en délocalisant les fonctions et les services qui font la vie.
Et ce n’est pas fini. Quelle sera la personnalité de nos villages, de nos quartiers et de nos centres lorsque ces petites enseignes que la crise met à genoux auront été remplacées par des franchises sans âme ? Que restera-t-il quand seuls domineront les grands groupes aux reins assez solides pour remplacer ceux pour qui le mètre carré coûte trop cher et imposer leur esthétique et leur made in Asia ?
Pour l’instant, le monde d’après semble plus dépendre de la loi du marché que du pouvoir politique. La loi de la froide uniformité que subissent d’abord les plus fragiles.
Ce serait alors le moment de penser un urbanisme plus convivial, qui remette l’homme au centre du quartier ou du village. Qui dissocie lieux vie et circulation. Un urbanisme du circuit court, pensé à l’échelle des zones de vie. Un urbanisme qui associerait emplois et solidarité, commerces et loisirs, services publics et entraide, mixité sociale et intergénérationnelle.
Le moment d’imposer le vivre ensemble comme règle d’or aux nouveaux bâtisseurs. »

Selon Mr Michel Urvoy, journaliste. - Ouest-France - vendredi 19 mars 2021

08/04/2021

Prise de conscience sanitaire pour la France...

Les lits de réanimation se sont imposés durant la pandémie comme l'alpha et l'oméga: leur taux d'occupation détermine surchauffe du système hospitalier, la vie économie et sociale et jusqu'aux libertés publiques. On a beaucoup glosé sur le retard de la France, qui selon l'OCDE n'aurait que 16,3 lits de soins critiques pour 100 000 habitants, contre 33,9 pour l'Allemagne. Une critique balayée par la Cour des comptes dans son rapport d'activité pour qui «les différences des deux modèles rendent les comparaisons difficiles», ces chiffres ne comptabilisant pas les mêmes choses. En réalité, la France comptait au 31 décembre 2019, avant que n'éclate la pandémie, 5 433 lits de «réa», auxquels il faut ajouter 8 192 lits de surveillance continue et 5 955 lits de soins intensifs. Soit au total 19 580 lits de soins critiques, rassemblant près de 54 000 équivalents temps plein de personnels médicaux et paramédicaux. Ces lits représentant une dépense de près de 7,2 milliards d'euros (contre 6,6 milliards en 2014), dont 3,3 milliards consacrés à la réanimation pure. Pour autant, la Cour formule deux critiques. Tout d'abord, pour faire face à l'afflux brutal de patients au cœur de la crise, les services se sont réorganisés en transformant des lits hospitaliers - suffisamment équipés en matériels et fluides médicaux - en lits de réanimation dits « éphémères ». Cette mobilisation a permis de passer rapidement de 5 080 lits installés au 1er janvier à 10.502 lits le 8 avril, et 10 707 lits le 15 avril. Mais cette reconfiguration s'est faite au prix de déprogrammations massives, entraînant une perte de chances pour les malades non-covid dont l'impact «aujourd'hui inconnu et potentiellement considérable» devra être mesuré, estime la Cour.

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D'autre part, le privé a été trop tardivement associé à la réponse sanitaire, observe la Cour. Les patients hospitalisés dans le public sont passés de 80% début avril à 67% à la fin du mois. En parallèle, le secteur privé non lucratif a vu sa part passer de 10% à 19% et le secteur privé lucratif de 9% à 14%. La coordination public-privé a mis du temps à se mettre en place conduisant parfois des patients à être accueillis en mode dégradé dans des hôpitaux publics surchargés, ou transférés, alors que des places étaient disponibles en cliniques et hôpitaux privés. À l'avenir, il faudra bâtir «un modèle d'organisation et de coordination des soins critiques et son mode de gouvernance, qui soit en mesure d'inclure les structures publiques et privées» recommande la Cour.
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Face à ce constat, les sages de la rue Cambon identifient trois priorités  Tout d'abord, il faudra à l'avenir dans le futur mieux tenir compte des besoins. Les syndicats de la fonction publique ont beaucoup fustigé les fermetures de lits intervenues dans le passé, censés être responsables de l'engorgement durant la pandémie. Or, s'il est vrai que des lits d'hospitalisation ont été fermés (-5,6% entre 2013 et 2019) pour tenir compte du développement de l'ambulatoire, les lits de soins critiques se sont en revanche accrus de 7% sur la même période. Cette croissance a surtout profité aux lits de surveillance continue. Pour la réanimation, «la progression de 0,17 % par an s'avère dix fois plus faible que celle des effectifs de personnes âgées (+ 1,7 % par an), qui constituent pourtant près des deux tiers des malades hospitalisés dans ce secteur», regrette la Cour. De fait, le taux d'équipement en lits de réanimation n'était plus que de 37 pour 100 000 habitants de plus de 65 ans à la veille de la crise sanitaire, alors qu'il était de 44 pour 100.000 habitants en 2013. La Cour prône donc «d'évaluer l'impact du vieillissement de la population sur les besoins d'hospitalisation en soins critiques à long terme et d'augmenter l'offre en conséquence».
Covid-19: les patients en réanimation au plus haut depuis novembre
La deuxième priorité sera de réduire les tensions sur les ressources humaines, dont on a constaté qu'elles étaient le principal goulot d'étranglement. Parce que le travail en réanimation est fatigant et psychologiquement lourd - un patient sur cinq admis en «réa» décède au cours du séjour -, les infirmières cherchent rapidement à changer de service. «Un important turn-over d'infirmiers traduit la difficulté à fidéliser ces personnels et conduit ponctuellement à la fermeture de lits», souligne la Cour. Et ce, d'autant que les 28 000 infirmières exerçant en soins critiques sont à 95% non spécialisées. Les magistrats recommandent donc de revoir la formation initiale des infirmiers et surtout de mettre en place une formation qualifiante et reconnue d'infirmier en réanimation. En outre, la Cour recommande aussi de renforcer les effectifs de médecins, à la fois médecins anesthésistes-réanimateurs (MAR) et médecins intensivistes-réanimateurs (MIR).
Comment les futurs étudiants infirmiers sont-ils sélectionnés sur Parcoursup?
Enfin, troisième piste d'action, il faudra «déterminer un nouveau modèle de financement des soins critiques», recommande la Cour. En effet, avec le système de tarification actuelle, les hôpitaux ne sont pas incités à ouvrir de nouveaux lits, car chacun génère actuellement un déficit moyen estimé par la Cour à 115 000 € par an. Et ce, sachant qu'un séjour en réanimation représente une charge moyenne de 1 848 € par jour d'hospitalisation en 2018.

Selon www.lefigaro.fr - Le Figaro - jeudi 18 mars 2021

07/04/2021

La bio fait recette depuis le début de la crise sanitaire...

Les distributeurs spécialisés en bio Biocoop et Naturalia ont vu leurs chiffres d'affaires augmenter en 2020, le président du premier Pierrick de Ronne y voyant mardi un "léger effet Covid" par rapport à la progression enregistrée l'année précédente.
Biocoop, qui compte 700 magasins en France et 7000 salariés en magasins, a enregistré des ventes à hauteur de 1,62 milliard d'euros l'an passé, en hausse de 16,6%, une croissance "supérieure à celle du marché". En 2019, la croissance avait atteint 14,8%.
Naturalia, qui fait partie du groupe Casino (Géant, Franprix, Monoprix, Vival...) a de son côté revendiqué 395 millions d'euros de chiffre d'affaires sous enseigne, "soit une progression de 22,4%" en 2020. L'enseigne comptait 219 magasins au 31 décembre, après en avoir ouvert 13 en 2020.
Ouvertures de magasins
Le directeur général de Biocoop, Sylvain Ferry, a de son côté indiqué, lors d'une conférence de presse, que l'enseigne avait comptabilisé 60 ouvertures de magasins en 2020, "un peu moins que d'habitude". Il vise 80 ouvertures en 2021, "un peu plus que d'habitude".Parmi les ambitions de l'enseigne, qui revendique 7.000 références dont 80% d'origine 
France, figure celle de réaliser 50% de ses ventes en vrac en 2025, contre 34% actuellement.
Sylvain Ferry a, en outre, relevé que le site internet de l'enseigne avait fait "l'objet de grandes discussions" en interne, certains au sein de l'entreprise pointant que les magasins devaient être "un lieu d'échanges" alors que "les échanges sont un peu plus compliqués sur un site internet".
L'enseigne propose néanmoins du click&collect (retrait en magasins après avoir passé commande en ligne), disponible dans 181 magasins à fin février 2021. L'objectif est que l'ensemble des magasins du réseau le proposent en 2024.
"On réfléchit à la livraison à domicile, mais là encore de manière cohérente", a précisé Sylvain Ferry.

Selon BFM-BUSINESS

06/04/2021

Comment des femmes retraitées arrivent-elles à augmenter leur niveau de vie?

Reprendre un travail quand on est à la retraite pour arrondir ses fins de mois… c’est possible grâce au dispositif de cumul emploi-retraite. Environ 360 000 personnes utilisent ce mécanisme, que le gouvernement voulait d’ailleurs développer dans feu la réforme des retraites.

Une réforme des retraites sera nécessaire après la crise, insiste Mr B. Le Maire
Parmi elles, un quart retrouve une activité dans le secteur des emplois familiaux et sont salariés de particuliers employeurs, révèle une étude la Caisse nationale d’assurance-vieillesse. Avec trois types d’emploi à la clé: la garde d’enfants, les emplois à domicile (repassage, ménage, jardinage, soutien scolaire etc.), et les assistants de vie principalement auprès des personnes âgées dépendantes.
Dans 8 cas sur 10, ces retraités travaillant dans le secteur des emplois familiaux sont des femmes. Surreprésentées entre 62 et 69 ans, elles ont souvent eu des carrières hachées ou incomplètes, et sont contraintes d’attendre 67 ans pour obtenir l’annulation de la décote afin de toucher leur pension à taux plein. De ce fait, elles ont des pensions modestes, soit 13 100 euros annuels en moyenne. Ce qui les conduit à reprendre très vite une activité, le plus souvent dans l’année qui suit leur départ en retraite. Elles conservent cette situation durant presque quatre ans, contre un peu moins de trois ans pour les autres personnes cumulant emploi-retraite.

Retraites: quatre stratégies pour partir plus tôt sans minoration?
Mais cet effort ne leur apporte qu’un complément de ressources très limité: la moitié d’entre elles gagne moins de 3 340 euros par an, contre 5 700 euros pour la moitié des hommes en cumul emploi-retraite. «Ces écarts de revenus s’expliquent probablement par des temps de travail différents», estime la Cnav.
Selon Mme Marie-Cécile Renault - Le Figaro - lundi 15 mars 2021

05/04/2021

Analphabétisme en France...

Rougui, 60 ans, habite Mantes-la-Jolie, depuis 1983. En arrivant en France, elle ne savait ni lire, ni écrire et ne reconnaissait que son nom et son adresse. Depuis janvier 2020, elle corrige cette lacune en suivant les cours d'alphabétisation de l'École française des femmes, à Mantes-la-Jolie.
C'est la seule antenne de cette organisation, qui en compte six autres dans les Hauts-de-Seine*, à dispenser cet enseignement. « Je ne souhaite pas trouver un nouveau travail mais ces cours m'aident beaucoup dans ma vie quotidienne. C'est dur mais nous ne sommes pas là pour rien ! », poursuit la sexagénaire.
Depuis sa création en janvier 2019, le nombre d'élèves de l'École française des femmes de Mantes-la-Jolie s'est démultiplié, passant d'une quinzaine à une centaine en mars 2021. Les apprenantes viennent aussi d'autres villes comme Buchelay, Aubergenville, Limay ou Montigny-le-Bretonneux.
En 2019, l'organisation avait remarqué un fort taux d'analphabétisme lors des tests écrits d'admission. De nombreuses femmes ne pouvaient donc pas avoir accès au cours de français dispensés. « Beaucoup de femmes, ici, parlent très bien le français car elles habitent depuis longtemps en France, mais elles ne savent pas du tout le lire ou l'écrire », décrit Isabelle Russo, la directrice exécutive de l'organisation.« Je vois une progression mais ça reste difficile »
C'est un frein pour ces femmes, surtout dans la recherche d'emploi. De fait, elles ne peuvent pas préparer le diplôme de français langue étrangère proposé par l'école, du niveau débutant à confirmé, qui offre une garantie aux employeurs. « Alors, nous avons voulu créer en janvier 2020 une spécialité d'alphabétisation », résume Isabelle Russo.
Au premier rang de la salle, Hanife, 55 ans, suit ces cours depuis septembre 2020. Elle est au chômage depuis un an, après avoir été garde pour personnes âgées. « Je ne suis jamais allée à l'école. Pour trouver un autre travail, je dois apprendre à lire et écrire. Alors, Pôle emploi m'a conseillé cette formation », témoigne-t-elle.
La quinquagénaire souhaite maintenant travailler dans la restauration scolaire ou comme garde d'enfants. « Depuis septembre, je vois une progression dans ma lecture et mon écriture mais ça reste difficile. J'ai du mal avec l'écriture attachée », confie cette femme, qui n'a pas le temps de s'exercer chez elle.
La méthode Freinet pour apprendre
Pour 15 euros l'année, les dix-huit élèves de la session, uniquement des femmes, se retrouvent deux heures, quatre fois par semaine et par groupe de quatre ou cinq, conditions sanitaires obligent. « Nous utilisons la Méthode naturelle de lecture et d'écriture », explique Thierry, 66 ans, détenteur du diplôme d'aptitude à l'enseignement de français langue étrangère du CNED et professeur de la classe d'alphabétisation.
La méthode de Célestin Freinet donne la priorité au vécu personnel et à la parole. À chaque cours, une élève raconte un bref épisode de sa vie quotidienne, qui sera écrit au tableau par une autre apprenante, sous la dictée de Thierry. Pour cette leçon-ci, c'est le manque de chariots à l'aéroport Blaise-Diagne, au Sénégal, ayant causé un mal de dos à Rougui, que Fatima doit résumer en quatre phrases au tableau. « Attention Fatima, vous mettez souvent des majuscules au milieu des minuscules. Ça ne m'empêche pas de comprendre mais sur un CV, ça se repère », lui signale Thierry.
En recopiant d'une écriture hésitante le texte créé en groupe, Rougui explique avoir appris à parler français en regardant la télévision. « Quand je suis arrivée, il n'y avait pas de chaînes étrangères en France. Mais maintenant, mes enfants rigolent de moi et disent que je ne sais pas parler ou écrire. Alors, je m'y mets. »
Du Carlos Ghosn dans le texte
« Nous fondons l'apprentissage sur la reconnaissance du mot et l'appropriation de son sens » précise Thierry. Les textes donnés à lire sont souvent difficiles, mais permettent aux élèves de reprendre confiance, en se rendant compte qu'ils reconnaissent des choses, qu'ils progressent. Certains sont des poèmes, d'autres des extraits de « Sa Majesté des chats », de Bernard Weber, ou même « Le Temps de la vérité », de Carlos Ghosn.
Réunissant cinq professeurs rémunérés et une coordinatrice, l'antenne de Mantes-la-Jolie dispense aussi des cours de français langue étrangère à visée professionnelle, d'informatique et autres simulations d'entretiens d'embauche avec d'anciens professionnels. « Avec le bouche-à-oreille, 361 femmes au total ont passé notre test d'admission, depuis 2019, et 151 ont été retenues sur deux ans. Certaines ont trouvé un emploi, d'autres sont parties pour raisons personnelles », indique Isabelle Russo.
À Antony, Châtenay-Malabry, Clichy-la-Garenne, Fontenay-aux-Roses, Gennevilliers et Nanterre.

Selon Mme Charlotte de Frémont - Le Parisien - dimanche 14 mars 2021

04/04/2021

A quoi peut servir une montre connectée...

Mme Fabienne Colin dans Version Fémina nous présente toutes les facettes de ce "bijou de haute technicité" qu'est une montre connectée. Ce type de coach santé à portée de main et fort ingénieux est relié à une appli qu'il faut télécharger sur son smartphone et renseigner (âge, activité physique...) Ce sont  cette appli et ses logiciels intégrés qui interprètent les informations transmises en Bluetooth par les capteurs sensoriels en contact avec le poignet. Ceux-ci prennent souvent la forme d'un petit renflement au verso du cadran. Certains sont, écrit la journaliste, des accéléromètres qui permettent de compter les pas et d'évaluer les mouvements. D'autres, dits cardio-optiques s'appuient sur un signal lumineux émis par une diode (LED)  et envoyé à travers la peau pour analyser les flux sanguins au niveau du poignet. Un capteur mesure aussi l'intensité lumineuse reflétée qui varie selon le rythme cardiaque, son intensité...

Plus performante que le smartphone, la montre connectée permet de compter ses pas. Il peut être utile de se rendre compte si l'on a assez bougé ou si nous avons besoin d'activité physique. Cette fonction de podomètre favorise en fait la digestion. La montre connectée, en effet, évalue les calories que l'on a dépensé et peut donc aider à surveiller son poids. Des graphiques et des bilans détaillent même l'énergie dépensée. Une appli spécialisée dans la nutrition (comme MyFitnessPal...) est même capable de surveiller la quantité de boissons ingérées et le pourcentage de nutriments disponibles. Si l'on fait du sport, certaines fonctionnalités pilotent les séances de course à pied ou de vélo ( vitesse, dénivelés, fréquence cardiaque...)

Concernant le sommeil, la montre connectée est capable d'analyser nos mouvements et donc la qualité de notre sommeil pour récupérer des fatigues de la journée (phases d'éveil, sommeil agité...). De même, un type de modèles sait renseigner sur la fréquence cardiaque, d'autres possèdent un oxymètres. Les plus sophistiqués, intègrent un électrocardiogramme, afin de pouvoir verifier les battements du coeur, d'éventuelles palpitations. Altimètre, chronomètre, détecteur de chute peuvent s'ajouter selon les modèles choisis, dont les prix vont de 70 euros pour le plus accessible chez Withings Move  jusqu'à 400 euros pour l'Apple Watch Séries 6. Il est possible également de lire ses SMS, ses courriels, de consulter son agenda et pour les plus sophistiqués de payer avec sa carte bancaire. Sans en faire une obsession de résultat, ce type de données est susceptible de nous accompagner jour après jour. Pour aller plus loin, lire par exemple l'ouvrage du Dr Alain Scheimann dont le titre est: "Mieux vivre avec la santé connectée".

Lyliane

 

03/04/2021

Rescapés des sauvetages en Méditerranée...

Des portraits géants de femmes, d'hommes et d'enfants qui ont tout quitté pour une vie meilleure. L'exposition itinérante "SOS Méditerranée : un engagement citoyen" tente de redonner un visage aux milliers de migrants qui, chaque année, se lancent dans la traversée entre l'Afrique et l'Europe. Souvent au péril de leur vie. 

Le visage d'un enfant couvert de larmes. La tristesse d'un regard perdu mais aussi la joie d'un sauveteur, un bébé sain et sauf dans les bras. Ce sont quelques-uns des trente portraits actuellement exposés au Lycée de la mer Paul Bousquet de Sète, dans l'Hérault. Trente visages, trente destinées qui témoignent d'une réalité insupportable contre laquelle les bénévoles de SOS Méditerranée se battent au quotidien.
Depuis 2014 et le début des révolutions dans le monde arabe, 20 000 hommes, femmes et enfants sont morts en tentant de fuir la guerre et la misère, précipités en pleine mer sur des embarcations de fortune par des passeurs peu scrupuleux. Un drame qui se déroule aux portes de l'Europe et contre lequel SOS Méditerranée a décidé de s'engager. Depuis 2016, l'association composée de citoyens de 17 nationalités a secouru 32 595 personnes. À bord du célèbre Aquarius puis de l'Ocean Viking, ces sauvetages, très médiatisés, sont devenus le symbole de la lutte contre l'injustice.


Une Humanité à la dérive: Une lutte dont ces portraits de naufragés et de sauveteurs sont un témoignage poignant. Depuis le 7 mars 2016, date de la première expédition de SOS Méditerranée, des photographes professionnels ont accompagné les militants, capturant des moments d'une rare intensité. Car derrière chacune des photos maxi format (2m x 1,2m) exposées jusqu'au 22 mars 2021 à Sète puis dans toute l'Occitanie, il y a une histoire, celle d'une partie de l'Humanité à la dérive et d'une autre qui lui tend la main.
SOS Méditerranée : un engagement citoyen, exposition gratuite réalisée avec le soutien de la région Occitanie. Au lycée de la mer de Sète jusqu'au 22 mars, du 29 mars au 16 avril 2021 au lycée Albert Einstein de Bagnols-sur Cèze puis dans plusieurs grandes villes de la région jusqu'en mars 2022.

Selon Franceinfo - franceinfo - samedi 13 mars 2021

02/04/2021

Les arbres et leur adaptation à l'aridité des sols...

Les arbres peuvent s'adapter à des climats arides sur un temps long, comme le montrent aux Etats-Unis des espèces de chênes plus résistantes qu'on ne l'imaginait, ou compenser partiellement de forts épisodes de sècheresse, selon une étude portant sur des pins écossais.
"On pensait que les chênes vivant dans un milieu très sec étaient ultra-vulnérables", explique à l'AFP Sylvain Delzon, chercheur à l'INRAE de l'Université de Bordeaux, qui a participé à une étude menée par des scientifiques américains et publiée dans la dernière édition des Proceedings de l'Académie nationale américaine des sciences. 
Elle a montré que 19 espèces de chênes, implantées dans l'Ouest américain depuis les forêts humides tempérées de l'Etat de Washington au nord, jusqu'aux déserts au sud de la Californie, étaient "extrêmement résistantes à la sècheresse", selon M. Delzon. 
Des chênes plus résistants à la sécheresse
Un épisode de canicule extrême peut être fatal à toute plante. En temps normal, l'eau qui l'alimente emprunte un circuit de vaisseaux allant des racines jusqu'aux feuilles, d'où elle s'évapore pour l'essentiel. Quand l'eau vient à manquer dans le sol et que la hausse des températures accélère son évaporation par les feuilles, la pression de la sève dans les vaisseaux chute. "Et arrivé à un certain seuil, on a l'apparition de bulles d'air" dans les vaisseaux, - autrement dit une embolie -, qui en bloquant la circulation de la sève, finit par tuer la plante, explique le chercheur de l'INRAE.

Les chercheurs ont établi que les espèces de chênes étudiées avaient une "large marge de sécurité contre l'embolie", en ayant notamment développé des vaisseaux très résistants. Pour mesurer cette marge, ils ont comparé le moment en laboratoire où apparaissent les bulles d'air dans les vaisseaux d'une branche, au stress que subissent sur le terrain les vaisseaux d'un arbre soumis à un fort épisode de sécheresse.
Les espèces étudiées, qui ont évolué sur des millions d'années, "sont en mesure de résister à un climat encore plus sec que l'actuel", selon Sylvain Delzon. En revanche, face à un changement climatique très rapide, "est-ce qu'elles sauront s'adapter aussi rapidement ? Rien n'est moins sûr", selon lui. 
Un déficit de croissance avant de retrouver un rythme normal
En Ecosse, une équipe de scientifiques menés par Thomas Ovenden, de l'Université de Sterling, a analysé la capacité de récupération d'un peuplement de pins sylvestres, appelés aussi pin du Nord, à la suite d'un épisode sévère de sècheresse.
En étendant leurs observations sur neuf ans après cet épisode, alors que la plupart des études portent sur deux ou trois ans, ils ont observé que si les arbres enregistraient initialement un déficit de croissance, la plupart retrouvaient un rythme normal quatre à cinq ans plus tard. 
Et surtout que certains enregistraient alors une "surcroissance" pendant quelques années, selon leur étude publiée dans le Journal of Ecology en janvier dernier. "Cela n'a jamais atteint le point où ils auraient retrouvé la taille (de tronc) qu'ils auraient dû atteindre sans épisode de sècheresse, mais cela leur a permis de réduire le déficit", a expliqué Thomas Ovenden à l'AFP. 
Il faut selon lui considérer les effets d'un épisode de sècheresse sur un temps long, et ne pas se focaliser sur le seul déficit de croissance qu'entraîne cet épisode. "Nous savons très peu de choses sur la façon dont l'arbre consacre ses ressources à ce moment", dit-il. Il est possible par exemple qu'il s'efforce d'abord de rétablir ses réseaux racinaire et foliaire, avant de se remettre à grossir. 
Ce qui fait dire à M. Ovenden que les études sur les arbres "nécessitent de prendre en compte la longue durée des processus à l'oeuvre pour qu'ils soient détectables". 

Selon GEO - jeudi 11 mars 2021

01/04/2021

Huile de palme et déforestation...

La compagnie pétrolière française Total doit étendre à l'Asie l'étude d'impact de sa raffinerie d'agrocarburants de La Mède, près de Marseille, responsable de plus de la moitié des importations d'huile de palme de France et de plus de 20% des importations européennes, a recommandé jeudi le rapporteur public au tribunal administratif.
Six associations écologistes, dont Greenpeace, avaient déposé un recours en juillet 2018 contre l'autorisation préfectorale d'exploitation accordée au projet de "bioraffinerie" de Total, dénonçant le recours à l'huile de palme importée car sa culture extensive alimente la déforestation et porte atteinte à l'environnement.
Elles demandaient notamment au tribunal d'invalider l'étude d'impact fournie par Total pour obtenir son autorisation, lui reprochant de ne prendre en compte les effets sur l'environnement qu'en France, autour du site de La Mède, à Chateauneuf-les-Martigues (Bouches-du-Rhône, sud-est).
"Sous son seul angle local, (le projet) est présenté sous son jour le plus favorable", a estimé le rapporteur public, Philippe Grimaud. "Or les biocarburants à base d'huile de palme sont  plus émetteurs de gaz à effet de serre que les carburants traditionnels", a-t-il rappelé, si l'on prend en compte leur production dans son ensemble.
"Si l’avis du Rapporteur public est suivi sur ce point par le tribunal administratif de Marseille (...) cela constituera une avancée majeure pour la prise en compte des impacts sur l'environnement", a estimé Greenpeace dans un communiqué.
Les associations ont toutefoisdemandé l'"annulation totale" de l'autorisation préfectorale "car à partir du moment où on ne connaît pas l'impact environnemental, on ne peut pas fixer un curseur sur une limitation quantitative".
La préfecture a pour sa part mis en avant "les difficultés pour les services de l'Etat d'effectuer leur contrôle au bout du monde", les importations de Total provenant de Malaisie et d'Indonésie.
La compagnie fait quant à elle valoir que les huiles achetées "répondent aux critères de durabilité fixés par l'Union européenne". 
Pour Greenpeace cependant, "le système de certification +mixte+ choisi par Total ne garantit pas une durabilité (car les huiles tracées sont mélangées à des huiles dotées d'aucune traçabilité)".
Total a lancé en 2015 la conversion de sa raffinerie de pétrole brut de La Mède, déficitaire, en raffinerie d'agrocarburants.
Mais depuis, le groupe a accumulé les déconvenues en France.
Les parlementaires ont ainsi voté la suppression progressive de l'incitation fiscale pour les produits à base d'huile de palme.
Le tribunal administratif de Marseille doit rendre sa décision dans trois semaines.
(jp/nth)-Selon AFP - AFP - jeudi 11 mars 2021

30/03/2021

Les secrets de forme d'une danseuse...

Mme Myriam Loriol dans Version Fémina nous livre les confidences de la danseuse étoile, Mme Dorothée Gilbert, pour rester toujours au top de sa forme. Certes, elle s'entraîne au moins 4 h par jour, voire plus si un spectacle approche, mais, pour éviter les coups de pompe, elle mise sur une hygiène de vie saine. En effet, elle dort beaucoup (9 à 10H environ), ne boit jamais d'alcool et compense avec de l'eau. De même, sa nourriture est bien ciblée: pâte à tartiner et pain grillé, fruits secs, salade de pâtes, yaourts de soja, fruits frais...

En cas de contracture, elle file chez son kiné ou alors elle masse elle-même les zones douloureuses. Mme Gilbert utilise également des patchs chauffants japonais ou français, qu'elle garde toute la nuit. Sinon, on peut remplacer ces patchs par un bain chaud ou une bouillote. Pour garder sa souplesse, elle ne ménage pas sa peine. Elle pratique le yoga et la méditation afin de s'entretenir et d'éviter le trac. Elle avoue qu'elle recouvre ses orteils de pieds de sparadrap pour pouvoir assurer des pointes sans souffrir.

Mme Dorothée Gilbert donne aussi des cours (barre classique, exercices de maintien...). Elle a monté un site mis en ligne depuis peu qui s'intitule: www.balletmasterclass.fr. L'abonnement annuel s'élève à 150 euros. Des personnes de tous âges en recherche de formation comme des élèves désireuses de se perfectionner en danse classique s'y inscrivent généralement.

Lyliane

29/03/2021

Intérêt du jeûne intermittent pour perdre du poids...

Parmi les régimes alimentaires « dernier cri », le jeûne intermittent aurait un nombre croissant d'adeptes. Est-ce sérieux? Dangereux?  Une étude britannique pilote publiée récemment dans la revue PLOS One défend cette pratique consistant chaque jour à ne manger que dans une période limitée de huit heures (et de jeûner le reste du temps). 50 personnes souffrant d'obésité ont suivi un tel programme pendant 12 semaines. A l'arrivée, 60 % d'entre elles ont perdu en moyenne 3,5 kg.
 LIRE AUSSI > Santé : maigrir à tout âge, c’est possible !
« Les stratégies simples pour perdre du poids font actuellement défaut. Dans cette étude, plus d'un quart des participants ont perdu au moins 5 % de leur poids corporel, sans complication. C'est suffisamment encourageant pour justifier un essai à plus large échelle », écrivent les auteurs de l'étude, issus de l'Université Queen Mary à Londres.
Adopter un programme alimentaire pertinent
Il y a quelques années, des chercheurs américains avaient publié différents travaux concluant que, contrairement à une idée très répandue, le petit-déjeuner ne servait à rien. « Partant de là, ces mêmes chercheurs ont ensuite étudié les effets d'un jeune intermittent de 16 heures, de 20 heures et de 24 heures », raconte Jean-Michel Cohen. Et ils ont montré que l'élimination de la graisse était plus importante avec le jeûne de 16 heures (en ne mangeant qu'entre 9 et 17 heures par exemple). Celui de 24 heures (manger une fois par jour) contribue en revanche à une perte musculaire.
« Attention, jeûner 16 heures ne consiste pas à ne pas manger pendant 16 heures et à beaucoup manger pendant 8 heures, met en garde le Dr Cohen. En réalité, si l'on veut maigrir, il faut en plus respecter un programme alimentaire pertinent. » L'idéal, c'est de prendre un petit-déjeuner et un repas 8 heures plus tard et ne pas dîner.
Les horaires peuvent s'adapter à chacun. La suppression du repas du soir serait plus bénéfique que celle du petit-déjeuner. « Il faut garder des fruits, des légumes, des protéines à chaque repas, ajoute le Dr Serog. Je ne le recommande pas. Mais si des personnes veulent le faire, je les accompagne. »

Selon Dr Martine Perez - Le Parisien - lundi 8 mars 2021

28/03/2021

Reprise de la production du lin dans le Nord.

Le producteur de lin Safilin a annoncé ce mardi la création d'une filature à l'été 2022 dans les Hauts-de-France, sa région historique, présentée comme la relocalisation d'une activité ayant "disparu" de France. Cette usine, dont l'implantation n'a pas été précisée, devrait employer une cinquantaine de personnes d'ici 2024. Elle nécessitera 5 millions d'euros d'investissement, "soutenu" par la BPI et la région Hauts-de-France. 
Se présentant comme le leader français du lin, Safilin (30 millions d'euros de chiffre d'affaires) possède déjà depuis 1995 deux usines de tissage en Pologne, où sont employés 480 de ses 500 salariés et d'où proviendront les métiers à filer. 
La France "a perdu toutes ses filatures"
Mais les "nombreuses sollicitations d'entreprises textiles françaises souhaitant disposer d'un fil français" et "la demande des consommateurs de l'Hexagone d'acheter des produits naturels et locaux", ont conduit l'entreprise à créer ce nouveau site, explique le PDG Olivier Guillaume dans un communiqué.
"Alors que 80 % de la production mondiale de lin se situe entre la Normandie et les Pays-Bas - dont 40% dans les Hauts-de-France", la France "a perdu toutes ses filatures", et, avec cette usine, "c'est aussi la filière linière française qui retrouve un outil de production local ouvrant la voie à une création 100% made in France, du champ au produit fini", poursuit Olivier Guillaume.
Safilin s'était résolue en 2005, année de la première levée des quotas limitant les importations textiles dans l'Union européenne, à délocaliser toute sa production en Pologne face à la pression sur la compétitivité.

Selon BFM-TV

27/03/2021

A propos du plastique et des déchets qu'il cause...

«Le plastique, c'est fantastique», chantait le groupe Elmer Food Beat en 1991. Trois décennies plus tard, la rengaine a changé. Partout sur Terre, les dégâts provoqués par les déchets plastiques dans l'environnement sont visibles. Selon l'ONU, près de 320 millions de tonnes de plastique sont produites dans le monde chaque année et 8 millions de tonnes finissent dans les océans. Même le groupe de rock nantais a changé son fusil d'épaule en entonnant en 2019 un nouveau refrain: «Le plastique, c'est dramatique», pour soutenir la dépollution des océans.
 
Loin de la scène musicale, le monde industriel réfléchit également à un changement de modèle pour limiter la production de plastique ou mieux valoriser le recyclage de ces déchets. Mais remplacer la production de matières plastiques par d'autres matériaux, comme des éco-produits ou des contenants en verre, peut coûter plus cher voire même s'avérer une fausse piste. C'est pourquoi des spécialistes du secteur accompagnent les industriels dans leur mutation. Chez Veolia, la cellule Recyclage et valorisation des déchets est particulièrement attachée à cette mission.


Augmenter la part du plastique recyclé: De nombreuses initiatives voient le jour, comme le programme (RE)SET, avec l'alliance des principaux noms de la grande distibution en faveur de l'emballage durable, en «supprimant le plastique des packagings, identifiant des solutions mieux recyclables, valorisables ou biodégradables et changeant nos modes de consommation». «Je pense qu'il y a une prise de conscience générale dans le monde de l'industrie. J'étais récemment chez l'une de nos clientes, une productrice qui utilisait une barquette en plastique complexe. Elle nous a demandé comment faire pour avoir un emballage recyclable. On a étudié ses besoins et on lui a proposé une barquette en aluminium», raconte Jérémy Le Roy, expert valorisation chez Veolia.
Il y a cependant souvent un hic: la hausse du coût de fabrication. «La productrice a finalement refusé la barquette en aluminium que nous lui proposions pour l'instant, car le coût était trop élevé. On a beaucoup de clients dans ce cas. Le prix du plastique est en effet indexé sur le cours du pétrole et celui-ci est très bas actuellement, donc le plastique n'est pas cher», poursuit Jérémy Le Roy.
 
Sur le territoire normand, Hermann Hallot est responsable grands comptes industriels pour Veolia. Ce cadre accompagne les entreprises clientes de Veolia, qui sont désireuses de réduire leurs déchets plastiques. Il conseille par exemple une entreprise spécialisée dans la fabrication de bouteilles plastiques. «Pour eux, il n'y a rien qui peut remplacer la bouteille plastique», dit Hermann Hallot. Veolia s'est donc concentrée sur la mise en place d'un convoyeur de déchets sur place afin de faire le tri entre les différents déchets qu'elle génère et d'optimiser la logistique. «Nous avons aussi modifié une partie de leur process pour réaliser un meilleur tri entre les différents plastiques.» Autre solution pour diminuer l'empreinte carbone de cette entreprise normande: l'injection de plastique recyclé dans les bouteilles. «Aujourd'hui, on peut mettre 70% de plastique régénéré 
dans une bouteille», explique Hermann Hallot.
Une cinquantaine d'industriels ont déjà pris des engagements volontaires en annonçant une incorporation de 275.000 tonnes supplémentaires de résines recyclées dans leurs produits d'ici à 2025. Elles viendraient s'ajouter aux 300.000 tonnes déjà incorporées. C'est un engagement conséquent et encourageant, mais il y a encore beaucoup à faire au regard des 3,6 millions de tonnes de plastique mises sur le marché chaque année en France. L'annonce faite de «tendre vers 100% de plastiques recyclés en 2025» par l'État demeure donc un objectif très ambitieux. Le pourcentage de plastiques recyclés était de 22% en France en 2017, loin derrière la moyenne européenne de 41%, selon les chiffres de Plastics Europe.
Le retour de la consigne de tri?

Mais pourquoi ne pas remplacer le plastique de ces bouteilles par du verre? En 1947, 100% des sodas vendus aux États-Unis l'étaient dans des bouteilles en verre réutilisables. Le consommateur payait quelques centimes de plus pour la bouteille en verre lors de l'achat du soda et récupérait cette somme en rapportant le contenant. Ce système de consigne est ensuite tombé en désuétude au fil des ans face à l'avènement du plastique, avant de renaître de ses cendres à petite échelle depuis quelques années. On peut citer «Bout' à Bout'» dans les Pays de la Loire ou «Jean Bouteille» dans le nord de la France. Mais à une échelle industrielle, le passage du tout-plastique au 100% verre se bute à deux arguments: un argument économique qui fait que personne ne prend le risque de relancer au niveau national un projet pilote ­d'envergure, selon l'un des pionniers du ­secteur, Gérard Bellet, dans une interview donnée au journal Le Monde; et un argument écologique: le cycle de vie d'une bouteille en verre, en fonction des usages, n'a pas toujours un moindre impact carbone.
 
Plutôt que le verre, il existe un autre matériau qu'affectionnent de plus en plus les industriels: les éco-produits. Ce sont par exemple des sacs réutilisables et conçus avec des matières écologiques que l'on peut trouver dans certaines épiceries ou supermarchés. «Nous travaillons actuellement sur un projet avec la grande distribution pour réfléchir à l'emballage écoconception de demain. C'est un appel à candidatures et nous sommes clairement dans la création d'un écosystème vertueux», dit Sophie Petibon, directrice commerciale à Veolia au sein du pôle Recyclage et valorisation des déchets. Là aussi, l'analyse complète du cycle de vie doit être menée avec minutie.
«Le gros problème du plastique, c'est le transport»
 
Les industriels réfléchissent également davantage au coût écologique global d'un produit. Le coût écologique du plastique n'est pas constitué que du déchet à trier, recycler ou incinérer. Il faut également prendre en compte le transport des produits plastiques puis des déchets plastiques, de leur conception à leur destruction. «Le gros problème du plastique, c'est le transport. C'est ce qui représente la plus grosse part de l'empreinte carbone. C'est pour cela que nous réfléchissons à diverses solutions pour réduire les transports. Nous proposons par exemple à nos clients de mettre en place des broyeurs de déchets plastiques sur leur site, plutôt que de transporter les déchets plastiques jusqu'à un exutoire réalisant la prestation broyage», explique Hermann Hallot. L'entreprise pharmaceutique qu'il conseille en Normandie produit 300 tonnes de plastique par an: cela représente ainsi 120 transports par camion en moins.
L'avenir ressemble peut-être à un cercle. «Nous sommes en train d'étudier la création d'une boucle circulaire avec l'un de nos clients. Notre ambition serait de recycler leurs déchets puis de les réintroduire dans la boucle comme produits régénérés. C'est une étude qui porte sur la globalité de la chaîne, pour mieux la maîtriser et rester au plus près de la production», analyse Hermann Hallot. Un cercle vertueux bon pour la planète mais aussi pour l'économie, ces nouveautés étant pourvoyeuses d'emploi et d'activité dans le futur.

Selon Slate.fr - Slate - lundi 8 mars 2021


 

26/03/2021

Surveiller ses pieds de près à partir de 60 ans...

Un article de M.C. Martinat, dans le journal Nice Matin du 7/3/2021, explique que "plus on vieillit, plus nos pieds sont fragiles!" La Haute Autorité de santé, en effet, a fait des recommandations à ce sujet, reprises par Mr Alexandre Akli Poupardin, vice-président de l'Union des pédicures de PACA. Les tissus en prenant de l'âge sont moins vascularisés et l'incarnation des ongles est plus fréquente, tout comme la déformation des orteils. Cors, durillons, peau sèche sont souvent vécus comme une fatalité et peu à peu l'autonomie des personnes s'en ressent. Bien entendu, des chaussures confortables sont recommandées. En cas d'arthrose, de troubles rhumatismaux et endocriniens, les besoins de pédicurie-podologiedoivent être impérativement évalués.

La pratique d'une activité physique et la surveillance du poids permettent déjà de vieillir en bonne santé. Mais, si l'on néglige ses pieds, la marche peut devenir difficile et l'équilibre précaire, d'où possibilité de chutes et de fractures. Aussi un bilan podologique ou examen baropodométrique est-il recommandé pour vérifier les appuis et l'équilibre. Les conclusions du bilan sont transmises au médecin traitant, qui décide alors si une canne ou un déambulateur sont nécessaires. Toutefois les soins de podologie ne sont pas pris en charge par l'assurance maladie, ce qui limite l'accès des patients, sauf pour les malades diabétiques, car cette maladie métabolique accroit le risque de plaies aux pieds. Heureusement certaines mutuelles prennent en charge tout ou partie de ces consultations après 60 ans.

En cas de traitements anti-cancéreux, un bilan podologique est également recommandé, afin de limiter les effets secondaires de certains traitements lourds. Une atteinte des ongles et un syndrome main-pied peuvent fréquement être consécutifs à une chimiothérapie. Pour ces raisons, des précautions peuvent être prises  préventivement par l'équipe spécialisée au sein même du centre anti-cancéreux. Ne pas hésiter à les solliciter de même que les autres soins de support.

Lyliane

 

25/03/2021

Les jardins ont la cote depuis 2020...

Un retour fulgurant au lopin de terre s’opère depuis le début des années 2000. Pourquoi le jardin et le jardinage ont-ils repris cette importance pour les Français d’aujourd’hui ?
La dernière étude sur notre rapport au jardin date de 2019. Quelques mois avant l’arrivée du Covid et de son long cortège de journées confinées, un sondage de l’Ifop montrait un retour victorieux des bêches et des binettes dans la vie et l’imaginaire des Français.
Sept personnes interrogées sur dix disposent d’un jardin, privé pour 58 %, parfois minuscule, où se relaxer, faire la fête, faire pousser fleurs, arbres fruitiers et de plus en plus de légumes. Manger sain et répondre à la crise climatique incitent, notamment les moins de 35 ans, à assigner une fonction nourricière à sa terre.
Au printemps 2020 se confirme cette tendance verte, renforcée après trois mois d’assignation à domicile, et qui ne se dément pas. Les ventes en jardinerie explosent et les maisons avec jardin s’arrachent. Trois-quarts des 18-24 ans souhaitent accorder plus de place à la nature ​dans leur vie, selon un sondage Opinion-Way de juin.
Les bienfaits physiques du jardinage sont attestés. Un individu peut brûler autant de calories en 45 minutes qu’en 30 minutes d’aérobic ​, assure Denis Richard, auteur de Quand jardiner soigne (Delachaux et Niestlé). Ratisser, tailler, tondre et planter améliore l‘équilibre et la souplesse, tonifie le corps, entretient la mobilité articulaire autant que l’éveil intellectuel. Les risques cardiovasculaires en seraient réduits de 27 %. Le jardinage sportif a même été inventé par les Anglais sous le nom de green gym !

« C’est mon élévation »
Mais l’engouement vert va plus loin. Jardiner permet de se retrouver en reliant la tête et le corps. On sort, on met les mains dans la terre et on se reconnecte avec quelque chose de réel, de plus grand que soi, un monde entièrement vivant ​, estime Abdu Gnaba, sociologue, auteur de Bricole-moi un mouton (L’Harmattan). Son Sociolab mène une étude sur le rapport des Français au jardinage pendant le Covid. Les gens nous disent c’est ma thérapie ou c’est mon élévation. ​Le jardin comme monde sensible, comme royaume du ressenti, où l’on comprend le monde avec le cœur ​, permet de sortir d’une société hypertechnique qui séquence, qui nous coupe du but final de nos actions et nous fait perdre le sens de ce que l’on fait ​. Un lieu d’aléas, de surprises, où la capacité d’émerveillement ​le dispute à la poésie : dans la crise respiratoire que nous vivons, on y accède à l’inspiration ​.
Stéphane Hugon, fondateur d’Eranos, cabinet de transformation sociétale, accorde même au jardinage une dimension spirituelle. Semer, voir pousser et mourir nous ré-enracine, nous redonne un rôle dans un espace plus large. Une forme d’animisme où les lieux et les objets sont aussi vivants que l’Homme. Le jardinage est le symptôme d’un grand malaise et d’une fin de cycle centrée sur l’humanisme ».
Ce sociologue date le début de notre ré-ensauvagement ​à la première décennie des années 2000, lorsque s’est opérée une redécouverte de la nature, tellement domestiquée depuis des siècles que nous en avons conçu une culpabilité avec le sentiment d’être allés trop loin dans la technique ​. En cultivant leur jardin, « les gens se découvrent capables de produire, d’être fructueux et retrouvent un cycle lent, une saisonnalité, sans tic-tac, dans un temps juste, synchronisé par rapport au soleil. C’est apaisant. »

Selon Mme Claire THÉVENOUX. - Ouest-France - dimanche 7 mars 2021

24/03/2021

Le cuivre dans la viticulture...

Le cuivre, c'est un peu le glyphosate des bios. Pas un jour sans qu'un vigneron labellisé AB ou autre ne s'entende dire : « Ah oui, le bio, c'est bien, mais tout de même il y a le cuivre. » Et ceux qui en parlent (mal) le plus sont soit des voisins qui préfèrent utiliser des produits dits « conventionnels », c'est-à-dire issus de l'industrie chimique, soit (comme pour le glyphosate) des gens qui n'y connaissent pas grand-chose, mais qui détiennent cependant la vraie vérité. Le sulfate de cuivre est utilisé depuis le XIX siècle pour lutter contre le mildiou, et c'est le seul vraiment efficace autorisé en culture biologique. Alors, une vingtaine de ces vignerons bio catégorie poids lourd (en termes de notoriété) se sont associés pour financer une étude qui pourrait s'intituler, façon Woody Allen, « tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le cuivre sans jamais oser le demander ».
Ou, comme le dit Pierre de Benoist, qui dirige le domaine De Villaine à Bouzeron, en Bourgogne : « C'est important de montrer à ces bien-pensants environnementaux que le cuivre n'est pas ce qu'ils pensaient. »Dijon, a rassemblé un certain nombre d'experts, dont des directeurs de recherche à l'Inrae (Institut national de la recherche agronomique), « afin de garantir sa rigueur et son objectivité », et a procédé à une recherche bibliographique sur le sujet. En clair, Novasol Experts a procédé à l'examen de plus de 300 articles pour constater que « la littérature scientifique académique est peu fournie concernant l'impact du cuivre sur la biodiversité des sols viticoles (4 articles seulement répondent à la question) », écrit Battle Karimi, docteure en écologie microbienne, qui a rédigé le compte rendu de l'étude. Les experts se sont alors tournés vers d'autres secteurs agricoles, comme les vergers, etc.
« Finalement, la synthèse porte sur 19 articles scientifiques, 75 % d'entre eux apportant des résultats issus d'expérimentations en laboratoire, c'est-à-dire généralement menées sur un seul type de sol et dans des conditions découplées de tout contexte agroclimatique. Seulement 4 études apportent des résultats sur l'impact du cuivre accumulé dans le sol sur sa biodiversité. »


À 4 kilos par hectare, aucun danger
 Conclusion : en dessous de 200 kilos par hectare, le cuivre n'affecte pas la faune microbienne des sols. Les vers de terre seraient en diminution après des traitements trois années de suite de 40 kilos/ha. « D'après cette synthèse, la littérature scientifique académique actuellement disponible montre un impact écotoxicologique du cuivre sur la biodiversité du sol seulement à partir de 200 kg/ha/an apporté, et il est impossible de conclure objectivement à un quelconque impact à une dose de 4 kg Cu/ha/an », écrit en guise de conclusion Battle Karimi. La dose de 4 kilos par hectare représente la limite maximum autorisée aujourd'hui au niveau européen.

« Je ne suis pas surpris », commente Jean-Marie Bouldy, vigneron bio à Pomerol (Château Bellegrave), en découvrant l'étude de Novasol Experts. « Depuis longtemps, par mes lectures, par mes rencontres avec des gens comme Claude Bourguignon, j'ai compris que le cuivre n'était pas un métal lourd, car il est oxydable, contrairement au mercure, par exemple. C'est un oligo-élément nécessaire à la santé. On prend une pelle, on fait un trou dans nos vignes, on tombe sur les vers de terre? Je suis en bio depuis quinze ans. Si j'avais tué mes sols, on ne verrait pas les vers de terre. Les feuilles tombent, et deux mois après, tu ne les vois plus, elles se dégradent vite, car elles sont mangées par la microfaune sauvage, les micro-organismes et les vers de terre. On a des sols qui sont hypervivants. L'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation), l'Europe sont sous le joug des chimiquiers. »
« Maintenant, poursuit-il, l'Anses veut nous interdire le lissage, ce qui signifie qu'une année où il y a une forte pression, on en met 5 kilos et l'année d'après, 2 kilos. Je ne comprends pas que le cuivre soit le bouc émissaire de la pollution agricole. Les CMR (substances cancérogènes, mutagènes et toxiques pour la reproduction), les SDHI (fongicides), on les laisse, ils ne sont pas interdits dans l'HVE (label Haute Valeur environnementale). Chaque organisme a besoin d'oligo-éléments et donc de cuivre pour vivre. »
Le seul remède contre le mildiou
 Thomas Duroux de Château Palmer, à Margaux, fait, lui, partie des commanditaires de l'étude. Il partage cet avis et se veut optimiste : « On vérifie que ce qu'on nous baratine est sans fondement scientifique. Ces résultats démentent totalement les normes qu'on veut nous faire avaler aujourd'hui. La lame de fond est puissante autour de ces questions environnementales. Je suis très confiant sur la prise de conscience de l'agriculture en général. » Même constat en Bourgogne, où, cependant, le mildiou fait ces dernières années moins de ravages que dans le bordelais, qui connaît une humidité plus importante.
« Qu'on soit en bio ou en conventionnel, le seul remède, c'est le cuivre », ajoute Pierre de Benoist. « Le soufre comme le cuivre, ce sont des dons de la terre. Quand j'étais petit, on voyait les vignes bleues, tant les doses étaient fortes : 30, 40 kilos l'hectare? Aujourd'hui, on utilise des doses qui n'ont rien à voir, un matériel qui a changé, une connaissance qui s'est accrue, la météo, des techniciens? Le cuivre permet de faire tourner une économie et de faire travailler des gens dans de bonnes conditions sanitaires. »

Selon Mr Jacques Dupont - Le Point - vendredi 12 février 2021

23/03/2021

Des nouvelles positives du côté des jardins...

Ce nouveau magazine d’Ouest-France associe authenticité et partage dans le jardinage, une activité de plus en plus prisée. À découvrir le 9 mars.
Sortir un magazine papier sur le thème du jardinage en plein Covid ? Gonflé, non ? C’est pourtant le pari, un poil osé mais si revigorant, fait par Ouest-France, associé au Courrier de l’Ouest.
 En période de crise, il vaut mieux innover pour ne pas se recroqueviller. Bien avant le confinement, déjà, nous sentions monter ce sujet, le jardin et la connexion avec la maison, comme une pièce supplémentaire ​, se souvient Stéphanie Germain, rédactrice en chef déléguée aux hors-séries et suppléments à Ouest-France.C’est le moment de faire des paris. Quand le contexte est compliqué, pas question de lâcher ​, abonde Stéphane Baranger, directeur des hors-séries et suppléments.
Enraciné dans l’Ouest. C’est même le moment idéal pour proposer de partager en créant une communauté de lecteurs.  Culture jardins s’adresse à des jardiniers amateurs, pas des super-pros, qui ont envie de profiter de leur petit coin de terre. Nous voulons qu’ils puissent s’entraider ​, poursuit Stéphanie Germain. Pour repiquer, replanter, marcotter, on s’inspire de l’expérience d’autres passionnés qui donnent leurs trucs, parlent de leurs plantes, de leurs spécificités.

 Les lecteurs auprès desquels nous avons testé ce magazine insistaient sur l’importance qu’il soit utile ​, rappelle Stéphane Baranger. Ils voulaient aussi qu’il les fasse voyager et qu’il soit aussi beau que notre territoire ​.
Selon la rédactrice en chef déléguée, les articles portent sur des sujets enracinés dans l’Ouest, avec la particularité de chaque territoire, littoral ou collines, travaillés par des jardiniers d’ici. Et tout est fait maison, sans infos piquées ailleurs ​. Les idées prennent parfois la forme de balades auxquelles on n’aurait pas pensé malgré leur proximité, comme la route des roses en Anjou ou celle des rhododendrons en Normandie.
Le résultat donne envie de courir au jardin. Au fil de 80 pages qui font la part belle à la photo, on apprend (comment planter les phlox, coucher l’oignon, rabattre les delphiniums, analyser son sol…), on découvre (la culture des pivoines chez une Sarthoise ou des plantes de bord de mer chez des Finistériens) et on déguste (les recettes de petits pois du jardin). Un lexique complète cet ensemble très pédagogique.
Le premier numéro de Culture jardins (quatre par an) est disponible à partir du 9 mars, au prix de lancement de 3 € dans les points de vente habituels, sur la boutique des éditions Ouest-France et sur abo.ouest-france.fr/jardins.
Selon Mme Claire THÉVENOUX. - Ouest-France - dimanche 7 mars 2021