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24/12/2014

Quel est le plus beau cadeau à offrir à nos proches?

 

 A la suite d’un article découvert dans le petit journal gratuit Ecolomag…

 Quel est le plus beau cadeau que nous pouvons offrir à nos proches ?

 

Au moment où les consommateurs que nous sommes s’agitent en tous sens pour dénicher des cadeaux à offrir pour les fêtes de fin d’année, il me paraît très intéressant d’examiner de plus près ce genre de question. La fièvre des achats de Noël, autrefois essentiellement centrée sur nos enfants, a débordé peu à peu sur tout le monde. Il vaut mieux en effet ne pas oublier de gâter nos proches, sous peine de passer pour un égoïste ou un goujat…Et plus le cadeau sera important, plus il aura coûté cher, plus nous aurons l’impression de montrer notre affection ! Du moins c’est ce que nous semblons croire…

 

Nathalie Reinhardt, coordinatrice de l’atelier Gordon, relève pour sa part les propos de Mme Virginia Satir, spécialiste en thérapies familiales, dont la phrase suivante m’a interpellée également : « Le plus grand cadeau que nous puissions faire à quelqu’un est la qualité de notre attention. »

 

Je saisis assez bien l’insistance de cette psychothérapeute américaine sur le mot « qualité » à notre époque et dans nos sociétés dites de consommation, où en tous domaines la quantité semble primer sur la qualité, la forme être plus importante que le fond. J’imagine qu’en recevant des familles en difficulté dans son cabinet elle a besoin de rappeler ce qui m’apparaît actuellement comme une évidence : écouter vraiment autrui, lui donner du temps, de l’attention, voila qui manifeste notre intérêt pour la personne, nos sentiments réels envers elle au moins autant sinon plus qu’une montagne de cadeaux. Et il me semble avant tout que pour pouvoir être attentif à l’autre, il importe de savoir au préalable se donner de l’attention à soi même, s’écouter vraiment.

 

J’en veux pour preuve mon cas particulier, où dans mon enfance mes parents, appartenant à la classe moyenne, accordaient du prix à nos dessins offerts en cadeaux, dans lesquels nous avions mis tout notre cœur. Plus tard, ils appréciaient nos menus bricolages à l’occasion de la fête des mères ou la confection spontanée tout au long de l’année de bouquets de fleurs des champs.

 

J’ai moi-même très longtemps privilégié les visites, les travaux manuels au moment de ce que nous appelons les fêtes ou à d’autres occasions. Il me plaisait en effet de passer du temps à confectionner un cadeau original qui me semblait correspondre à la personne, à dessiner moi-même mes cartes de Noël, plutôt que de les acheter toutes faites. Et puis peu à peu, je reconnais que je me suis laissée contaminer par la facilité du tout prêt, du tout fait !

 

En ai-je pour autant délaissé la qualité d’attention dont parle Mme Satir ? Pas nécessairement, mais en ces temps  que je qualifierai «d’argent roi », revenir à la vraie présence, à l’écoute profonde et à la qualité d’attention dans tout ce que nous faisons jour après jour et que nous offrons à nos proches me paraît essentiel.

 

De nos jours, je retrouve un peu ce besoin d’attention en regardant vivre des personnes malades, touchées par un simple geste venu du cœur de la part du personnel soignant, alors que leurs familles ne savent pas toujours comment manifester leur affection.

 

Alors sachons écouter ce qui se murmure  en nous et nous trouverons sans doute beaucoup mieux le chemin d’attention susceptible d’illuminer quotidiennement toutes nos relations !

 

Lyliane 

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