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18/06/2015

S'éveiller à d'autres valeurs grâce à la crise...

 Dans le n° 94 de la revue « 3ème Millénaire, l'homme en devenir » (www.revue3emillenaire.com), un article de Mr Thierry Vissac, écrivain, m'a particulièrement intéressée. Celui-ci en effet définit une crise par «l'expression d'un processus naturel de guérison et de croissance que l'on retrouve autant au niveau individuel que collectif». Il pense aussi que «la crise est la manifestation d'un déséquilibre» et que notre société, dans son ensemble, est «victime d'une indigestion des divers excès du 20ème siècle».

 Il pointe en effet nos différentes démarches conditionnées par le «moi je», qui veut tout tout de suite et qui ne s'émeut pas que d'autres puissent mourir de faim près de chez nous. C'est, selon lui, du à «la tendance de l'ego à se replier sur lui-même, ses propres besoins et ses illusions sans prendre en compte ce qui se passe autour de lui». Il pense également que nous nous trouvons aujourd'hui à la croisée des chemins.

 Après ce bilan réaliste, Mr Thierry Vissac propose quelques pistes de solutions envisageables, si nous nous ouvrons intérieurement et extérieurement et si nous élargissons notre champ de vision. Les hommes et les femmes, qui seraient suffisamment conscients et éveillés, pourraient, selon son point de vue, proposer et mettre en place des changements durables en entraînant d'autres êtres humains à leur suite.

 Car l'effondrement matériel que nous vivons actuellement, jalonné de scandales, de peurs, de beaucoup de souffrances individuelles et collectives, de bouleversements écologiques aussi vécus sur toute la planète trouvent, selon lui, leur origine dans un déséquilibre spirituel dont nous sommes tous responsables. D'après l'auteur de l'article en effet, toute crise (maladie, catastrophe, guerre...) est «porteuse d'un enseignement et montre que l'Intelligence de la Vie est à l'oeuvre».

 Si nous pouvons traverser cette crise de la manière la plus consciente possible, en refusant le fatalisme ou les retours en arrière, Mr Thierry Vissac perçoit que la crise en cours est susceptible de porter en elle le potentiel d'un renouveau, d'un éveil spirituel. Cet auteur nous incite en somme à faire naître en nous «l'enthousiasme des pionniers».

 Alors, suivons de près ce qui germe de façon positive autour de nous et participons à tous les projets novateurs qui réveillent nos énergies du vivre ensemble, du partage de service et du respect mutuel!

Lyliane

23/12/2014

Réparer au lieu de jeter, pourquoi pas?

 

  CREER UN REPAIR CAFE DANS SA COMMUNE, POURQUOI PAS?

 

Sous le mot d’ordre : « Ne jetez plus, réparez » ! certains citoyens se rassemblent et créent partout dans le monde des « Repair café ». Leur philosophie est une invitation à ce dont parle Pierre Rabhi sous les termes de «  sobriété heureuse ». Des passionnés de bricolage par exemple remettent en état bénévolement des objets ne fonctionnant plus, apportés par des personnes n’aimant pas le gaspillage actuel qui consiste à jeter et racheter plutôt que réparer.

 

Il s’agit de matériel informatique, de fers à repasser, de machines à café, de grille pain, de jouets comme de bicyclettes. Parfois un simple nettoyage suffit, Souvent il est nécessaire de démonter et de remplacer les pièces défectueuses. Une cagnotte  en libre participation est là pour compenser les frais. Il ne s’agit pas d’un service après-vente, puisque les citoyens assistent à l’opération de démontage et de réparation, posant des questions et recevant des conseils.

 

Cette idée de réparer au lieu de jeter semble avoir germé dans le cerveau d’une militante écologiste néerlandaise l’année 2009. Ainsi serait né le premier « repair café » à Amsterdam.

 

Il en existerait actuellement de par le monde plus de 400 depuis cette date. En France, le premier lieu de réparation gratuite daterait seulement de 2013.  Cet essor s’inscrit dans le mouvement de transition citoyenne, car son objectif est de réduire les déchets et de sensibiliser le public aux questions d’environnement, de gaspillage…

 

En effet, en modifiant notre regard sur nos objets du quotidien, en luttant contre ce qui est nommé « l’obsolescence programmée de nos appareils », nous agissons en faveur d’une consommation plus responsable.

 

Pour certains bénévoles, c’est un véritable loisir de mettre au service leurs propres talents. Cela valorise par la même occasion le travail manuel qui souffre dans nos pays d’un regard négatif. Tous apprennent à se rencontrer, à échanger leurs savoirs.

 

Il est probable que nos industriels continueront encore à créer des objets fragiles et jetables.Leur but est en effet de favoriser la consommation de biens à courte durée de vie. Néanmoins, que ce soit sous forme associative ou pas, ces « repair café » commencent à prendre de l’ampleur, à faire tache d’huile. Pour s’en convaincre, il suffit d’aller voir leur site http://www.repaircafe.org

 

Nos élus locaux vont peut-être commencer à s’y intéresser, à offrir des locaux, car la gestion des déchets est de leur responsabilité. Nous pouvons le leur suggérer au besoin ! Car tous nous savons que l’épuisement des ressources planétaires nous guette.

 

Ce modèle alternatif permet non seulement à chacun de réaliser des économies substantielles, mais aussi de gagner concrètement en autonomie, de se rencontrer autour d’un projet utile quel que soit l’âge ou le milieu social des intervenants. Pour certains retraités, c’est une véritable bouffée d’oxygène !

 

A Valbonne et à Antibes, c'est-à-dire dans ma région, existent des « repair café » qui fonctionnent à merveille ! Personnellement, j’ai beaucoup de plaisir à leur donner parfois du matériel informatique, car je suis persuadée qu’ils savent en faire un bon usage. Ne serait-ce pas ainsi que peu à peu nous arriverons à nous dégager de l’emprise de la société de consommation et à dépasser cette crise qui touche aussi bien notre moral que nos finances?

 

Lyliane