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19/04/2015

Comment vivre au fil des jours selon la philosophie bouddhiste?

 

C'est lors d'une émission du dimanche matin à la télévision française que j'ai entendu parler pour la première fois d'Olivier Raurich, conférencier et enseignant en mathématiques dans des classes préparatoires aux grandes écoles scientifiques. Il a publié en janvier 2014 chez A. Michel l'ouvrage : « La voie du bouddhisme au fil des jours:être, aimer, comprendre ».

 

O. Raurich se sert d'une image pour décrire la vie courante de l'homme d'aujourd'hui : il serait comme un pauvre homme vivant sur un terrain dans lequel un trésor est enfoui. Ce trésor serait d'après lui ce que nous sommes déjà sans le savoir : des êtres spirituels plongés dans une expérience humaine.

 

Malheureusement, nous ne savons pas nous arrêter, afin d'apprécier pleinement l'instant présent, ni voir la beauté des choses et des êtres qui nous entourent. Nous semblons pour la plupart chercher l'amour à l'extérieur avec son cortège de possessivité et de jalousie, au lieu de découvrir en nous un amour inconditionnel, qui nous aide à trouver l'amour de soi. Comment s'accueillir pleinement, apporter de la joie autour de nous et ouvrir notre cœur à la compassion, demande O. Raurich, si nous ne commençons pas par là ?

 

Il prône la méditation comme chemin permettant de ne plus être éparpillé, uniquement dans notre pôle mental. Selon lui, pour certaines personnes seule une grande souffrance (deuil, maladie, séparation...) est capable de casser la coquille de leur ego. Cela est susceptible de les ouvrir « au cœur souffrant du monde ».

 

Je l'ai entendu dire que la mort serait comme un miroir pour rendre notre vie plus intense. Il pose en effet la question suivante : qui savoure chaque instant, chaque jour comme un moment infiniment précieux ? Pour nous préparer à la mort, il est, selon lui, important que nous ne gardions aucun ressentiment, que nous purifions notre cœur...

 

Ses deux conseils essentiels pour vivre avec un cœur ouvert: chaque jour avoir une pensée de bienveillance et de joie et remettre en cause un préjugé. Car souhaiter du bonheur à l'autre, constater que notre bonheur est relié à celui de nos semblables, c'est découvrir le pouvoir thérapeutique de la compassion...

 

Afin de mieux connaître ce disciple et interprète de S. Rinpoché, il est utile de consulter son site Internet: www.olivierraurich.com.

 

Lyliane

01/01/2015

Le peuple animal

 

 Une lecture et un bel appel à compassion envers nos frères animaux

                  Aimer et respecter les animaux…

 

J’ai été particulièrement touchée par le livre du Docteur Tal Schaller intitulé « Rétablir l’harmonie avec le peuple animal » paru aux éditions Lanore. Je connaissais cet homme, à la dimension spirituelle évidente à mes yeux, pour d'autres ouvrages.

 

Cette lecture m’a fait revivre énormément de beaux moments, avec des chats notamment, bien qu’aujourd’hui je me sente également fort reliée aux oiseaux qui peuplent mon jardin. Leurs chants joyeux, leurs allées et venues dans les arbres me réjouissent le cœur !

 

Dans nos sociétés occidentales, nous sommes nombreux en effet à vivre en compagnie d’animaux domestiques. La plupart ont été choisis avec amour, certains ont été recueillis et ils vivent paisiblement choyés par des familles aimantes. Pour nos enfants, ce sont souvent d’excellents compagnons de jeux. Je connais des personnes seules qui apprécient grandement de pouvoir parler à un chien ou un chat, d’avoir à nourrir un petit animal. La dimension appelée « thérapeutique » d’un contact avec chevaux, chèvres, dauphins ou chiens n’est plus à démontrer, notamment pour les autistes, les personnes déprimées ou malades. Pas plus que les services rendus par les chiens - guides pour aveugles, les chiens sauveteurs dans les cas d’avalanches ou de séismes…

 

Néanmoins, j’ai pris conscience qu’il n’y a pas si longtemps encore, on tuait les bébés phoques sur la banquise, on chassait la baleine pour nos besoins ou même pour le « fun ». Des associations ont lutté pour le faire savoir et pour que cela cesse. Mais que dire des massacres toujours actuels envers les grands singes, pour récupérer les cornes des rhinocéros ou des éléphants, des chasses aux requins, pour leur enlever à vif leurs ailerons ? Sans oublier tous les autres : les animaux de laboratoires, poules, dindes, canards élevés en batteries ou gros gibier chassé en une forme de sport de loisirs.

 

Tout cela m’a amenée à réaliser que, pour beaucoup d’êtres humains encore, l’animal, qu’il soit domestique ou sauvage, est considéré comme un être inférieur, un bien à notre disposition…Le Docteur Christian Tal Schaller insiste sur l’amour inconditionnel et la joie de vivre de nos animaux domestiques, qui sont des êtres vivants sensibles comme nous. Il dit que nous pourrions peut-être même apprendre des leçons de vie en les regardant exister à nos côtés ou en pleine nature. Ils sont en effet bien ancrés dans le  présent, libres et spontanés; ils portent le même instinct de survie que nous dans les gênes.

 

Notre cerveau droit, si nous le laissions prendre le pas sur notre mental rationnel, pourrait nous y aider. Nous verrions alors que nous appartenons aussi à ce peuple et nous lâcherions toute prétention à nous croire supérieurs à lui. L’embryon humain ne prend il pas tout d’abord la forme d’un poisson, puis d’un reptile et d’un mammifère avant de devenir un petit d’homme ? Un parallèle est établi au fil des pages entre le jeune enfant et l’animal. Tout cela afin de nous inciter à avoir envers lui le même respect etla même compassion.

 

L’auteur rappelle que le mot « animal » étymologiquement vient du latin « anima » qui signifie « principe de vie, souffle, âme, être vivant ». Il semble donc bien que les animaux soient comme nous doués d’une âme sensible, même si nous nous en distinguons par notre mental.

 

Je ne suis pas de celles qui laisserait les vaches ou les singes errer partout à leur guise en les considérant comme sacrés, car ce n’est pas ma culture, bien que je respecte la philosophie de vie des hindous. Je ne prétendrais pas non plus que "l’animal serait meilleur que l’être humain et qu’il ne nous décevrait jamais", comme je l’entends dire parfois. Toutefois, il me semble effectivement qu’une harmonie, un équilibre sont à trouver entre toutes nos façons d’agir envers les animaux.

 

Et je me pose la question suivante: afin de devenir de plus en plus responsables envers toutes formes de vie, n’aurions nous pas, nous les êtres humains, à passer par davantage de respect à l’égard du peuple animal ?

 

Lyliane 

13/12/2014

Qui sont donc les pauvres dans notre pays?

 

 

            Mais qui sont donc les pauvres dans notre pays ?

 

   J’entends de plus en plus affirmer dans les médias que les pauvres de nos jours seraient des fainéants, qui voudraient profiter des aides gouvernementales… Ignorance sans doute de ceux qui véhiculent de tels propos ! Car s’ils venaient passer quelques jours dans les bureaux de l’aide sociale, aux Restos du cœur, à la Croix Rouge ou dans un autre organisme caritatif, ils verraient tout d’abord que généraliser n’est absolument pas possible.

   En effet que dire de ces personnes d’âge mûr ayant travaillé toute leur vie jusqu’à un accident qui les a privés de leurs mobilité…Ils touchent certes un petit pécule mais ils ont du renoncer à une vie sociale, à un emploi. Leur vieillesse en fauteuil ou avec déambulateur ne me semble pas une perspective de paresse. Leurs appartements ne sont pas adaptés, les maisons de repos où ils pourraient se réfugier sont chères…Si on les aide à s’en sortir, n’est ce pas justice ? Car ils n’ont pu avoir tous leurs trimestres pour la retraite ; ils doivent comme nous tous se faire soigner les dents, s’acheter des verres correcteurs, payer un loyer, une aide ménagère peut-être s’ils n’ont aucune famille…

  Je connais des femmes seules, abandonnées par leur concubin avec de jeunes enfants, qui font des ménages lorsque les petits sont en classe, qui distribuent de journaux gratuits dans les boîtes aux lettres ou fabriquent des bijoux avec des matériaux de récupération. Elles viennent demander des chaussures, une aide alimentaire là où c’est gratuit. N’est ce pas normal de désirer que ses propres enfants ne manquent pas du nécessaire?

  Certains ont été chassés de leur pays par la guerre, la famine et ils misent sur notre solidarité. Devrions nous leur fermer la porte, sous prétexte que la situation de la France est beaucoup moins prospère qu’autrefois, que parmi eux il pourrait y avoir des profiteurs?

  En cette période de préparatifs de fêtes, où la consommation de denrées qui sortent de l’ordinaire (pintade, truffes, langoustes, huitres …) nous paraît aller de soi, ne devrions nous pas ouvrir nos cœurs à tous ceux qui, quelle qu’en soit la raison, côtoient journellement la misère, le froid, la faim et les regarder avec un regard plus compatissant ?

 Je vous ai livré là mon rêve de Noël : vivre dans un pays où la fraternité ne serait pas un vain mot, c'est-à-dire une devise inscrite aux frontons de nos mairies comme un idéal inatteignable, mais où ce serait un sentiment réel et profond d’appartenance à l’humanité.

J’ai bon espoir quand je vois les résultats du Téléthon 2014, quand je considère le nombre de bénévoles agissant partout en France et ailleurs dans le monde. Je me demande parfois si les « pauvres » ne seraient pas au fond ceux qui ont encore le cœur fermé aux autres et qui croient que les démunis vont leur ôter quelque chose, alors qu’en réalité, selon moi, ils sont peut-être là pour nous apprendre à savoir partager…

  Lyliane (13/12/2014)