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01/10/2015

San Francisco, la ville qui vise l'objectif de zéro déchet!

 

Citée en exemple dans le monde entier, la ville américaine s'est fixé un objectif ambitieux: recycler ou composter tous ses rebuts d'ici 2020. Nous avons quelques détails à ce sujet grâce à S. Casalonga, journaliste, qui publie un dossier dans le dernier numéro de Terraeco.

 

L'Etat de Californie avait fixé en 2002 un objectif de recyclage de 50% des déchets à l'horizon 2010. Finalement ce chiffre a été largement dépassé! A San Francisco par exemple un dispositif de collecte sélective a été mis en place au début des années 2000. A compter de 2009 cependant le tri sélectif est devenu obligatoire pour tous les habitants et les commerces. Et depuis 2010, on peut dire que près de 80 % des déchets sont recyclés ou compostés et le reste finit enfoui sur un site extérieur à la ville.

 

En effet, observant que les résidus alimentaires représentaient une grosse part des déchets enfouis, l'Agence de Protection Environnementale a monté un projet pilote de compostage auprès des grands hôtels, des supermarchés et des restaurants de la cité. Peu à peu le projet a été étendu à tout San Francisco. Les habitants pour la plupart y trouvent des avantages. Car si les sacs noirs de déchets compostables sont réduits chez une personne, ses impôts sont allégés! En revanche les éboueurs avertissent par des stickers sur les poubelles ceux qui trient mal et à la troisième infraction, les habitants sont pénalisés. Chaque jour ce sont 650 tonnes de déchets organiques qui sont collectés par 200 camions, puis mis en tas, aérés, ils deviennent, au bout de 60 jours de maturation, un compost susceptible d'être revendu aux viticulteurs et aux paysans locaux. Par ailleurs le méthane est également récupéré dans ces tas en décomposition.

 

Il me semble que l'exemple de San Francisco mérite d'être connu. Il est abondamment illustré dans le film «Demain» de Mélanie Laurent et de Cyril Dion tourné grâce à du financement participatif. www.kisskissbankbank.com/demain-le-film. J'ai noté qu'à San Francisco depuis longtemps les sacs plastiques sont interdits... Le compostage des déchets organiques permet en tout cas un gain très appréciable pour la municipalité. Quant aux autres rebuts, ils sont triés manuellement ou mécaniquement et ils créent des emplois pour des personnes au chômage ou en réinsertion. Pour en savoir davantage, consulter www.organistream.org ou www. recologysf.com.

Lyliane

27/12/2014

La joie de pouvoir cultiver son jardin...

 

 

              La joie de pouvoir cultiver son jardin…

  Même en hiver, comme il est plaisant de voir tomber les dernières feuilles rousses de la vigne, de contempler la nature dans son plus simple appareil !

Et puis les occupations ne manquent pas : penser à mettre de la graisse et des graines pour les oiseaux, arroser le compost, empaqueter le tronc des bananiers, des plus jeunes citronniers, tailler les iris. Une dernière rose blanche me réjouit le cœur et je passe devant avec bonheur ! Je vois même déjà poindre quelques bulbes sous les feuilles qui recouvrent le sol. Comme quoi la vie est bien là,  discrète et prête à répondre aux injonctions du calendrier…

  J’ai encore devant l’entrée une courge rebondie qui me rappelle les récoltes automnales. Les artichauts commencent à s’étoffer. Je me dis qu’il va falloir acheter de l’engrais organique pour le jardin, où le compost ne suffit plus, du terreau pour les plates - bandes car il faudra penser à nourrir la terre. Bref, un jardin me met en relation avec le cycle des saisons, m’occupe les mains, les yeux et l’esprit.

   Je ne fais plus des travaux de force, ayant la chance d’avoir à mon service un jeune homme dévoué pour cela. Je lui confie mon jardin avec confiance, car il connaît mes moindres désirs à ce sujet : pas de produits toxiques pour les oiseaux et les insectes, la priorité aux fleurs et aux fruits ! Et lui, en  retour, me prodigue des conseils, me suggère de bénéfiques améliorations.

    Au début de son emploi quelques heures à mon service, j’étais effrayée de le voir tant tailler dans les figuiers, les oliviers, la vigne et même les rosiers ! C’était un peu comme si on me  « coupait les ailes » ! Très rapidement, j’ai compris que cela aussi fait partie de la vie : savoir couper le bois mort, ce qui ne portera plus de fruits ! Et j’ai réalisé, après élagage, que les arbres s’en portent mieux !

     Aussi, le plus longtemps possible, je vais essayer de garder le lien avec mon jardin, car il m’apporte l’ancrage nécessaire dans « l’ici et maintenant », le bonheur de voir à chaque saison se dérouler la vie dans la nature, la chance de pouvoir faire des sortes de parallèles avec ma propre existence…

      En résumé, ce jardin reflète à mes yeux toute la joie du monde vivant. Il me rappelle à chaque instant qu’il ne faut pas rêver à un paradis perdu, un eden plus ou moins illusoire, mais qu'il serait bon de faire de nos jardins, de la terre qui nous entoure, des lieux de vie bénéfique à partager.

    Je sens aussi qu’il me revient de veiller sur ce jardin, dont je suis la gardienne, comme je le ferai pour un enfant, dont parfois j’aurais tendance à oublier les vrais besoins.

       Je crois réellement qu’en prenant de l’âge, s’occuper d’un balcon, d’un jardin aide à comprendre et à accepter le cycle naturel de vie, dont nous faisons partie. Veillir, ne serait-ce pas entrer dans le cycle de l'hiver? Alors nous nous sentirons en paix, ne vivrons plus autant de décalage avec les jeunes générations, de regrets du passé, mais ce deviendra vraiment un abandon confiant à ce qui est !

         Lyliane (27/12/2014)