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06/02/2015

Que pouvons nous transmettre aux jeunes générations?

 

J’ai grandi dans une famille de la classe moyenne, de tradition catholique, où les enfants devaient le respect à leurs aînés. De plus, personne ne gaspillait le pain ou quoi que ce soit, sans doute à cause des années de privations pendant la seconde guerre mondiale…

 

Si je regarde autour de moi aujourd’hui, je vois beaucoup de femmes seules avec des enfants, des familles recomposées ou pas et des liens distendus entre les générations. Le travail des femmes et  la crise économique ajoutent aux difficultés pour rester en contact, pour surmonter les difficultés matérielles des uns et des autres.

 

Aux Restos du Cœur, où je fais du bénévolat, je côtoie des retraités qui ne veulent pas que leurs enfants, leurs voisins sachent qu’ils sont démunis. De même certaines familles en grande difficulté hésitent à demander de l’aide à leurs parents.

 

Je m’aperçois également que beaucoup se sont laissés gagner par des besoins crées par la mode ou la publicité. On nous demande des lingettes, des machines à café, des survêtements de marque, des produits d’entretien particuliers, là où savons, simples filtres, survêtements classiques ou liquides détergents pourraient suffire. Ne parlons pas des divers appareils électroniques que chacun croit qu’il doit posséder pour être heureux, pour exister.

 

Je pense de ce fait que nous les aînés pourrions déjà enseigner à nos enfants et petits enfants à garder leur bon sens, à faire des petites tâches faciles de leurs mains (carottes, fromage râpé ), à ne pas jeter le pain sec mais à redécouvrir pain perdu et puddings par exemple et à faire la différence entre l’essentiel et le superflu, quand il y a des problèmes financiers.

 

Avec mon petit fils, très gâté matériellement, je parle de temps à autre des enfants du monde rencontrés au cours de mes voyages, qui n’ont pas accès à l’eau potable, à l’école. J’essaie de lui apprendre à respecter le travail d’autrui, à ranger correctement ses affaires, à parler avec respect aux adultes comme aux camarades.

 

La transmission des savoirs faire me semble aussi intéressante, que ce soit en cuisine, dans le bricolage, le jardinage. Ne redécouvre-t-on pas les plats faits maison après l’engouement pour ce que l’on nomme « la malbouffe » ? En tant que grand-mère, je couds des boutons, je répare un ourlet, je donne des recettes pour les jours de fête, lorsqu’on fait appel à mes services

 

J’aime aussi, avec les enfants, inventer des histoires, des pièces de théâtre, proposer des jeux simples, sans matériel, des dessins pour les moments de solitude. Aux adultes proches de moi, je préfère suggérer des sorties en forêt où l’on marche au grand air plutôt que de les voir passer du temps sur une console de jeux, devant la télévision ou les oreilles coiffées d’un casque.

 

Enfin, les temps ayant changé, je ne compte pas sur mes proches pour ma vieillesse, ni pour mes funérailles. J’essaie d’anticiper, de prévoir.  Car je considère que nous devons nous responsabiliser. En effet, je sais que rares sont les personnes qui gardent leurs aînés à la maison, lorsqu’ils ne sont plus valides.

 

Bref, de nos jours, sans passer pour rabat joie ou ringard, il me semble que les personnes plus âgées ont malgré tout encore des choses à transmettre aux jeunes générations. Avant tout peut-être que la sphère matérielle ne devrait pas prendre le pas sur les liens du cœur… Du moins, c’est ce que je crois personnellement !

 

Lyliane

 

 

 

 

 

 

01/12/2014

Connaissez vous l'ESS?

           CONNAISSEZ VOUS L'ECONOMIE SOLIDAIRE ET SOCIALE ? 

 

Il n’est pas évident de dire exactement quand est née l’économie sociale et solidaire ou ESS en France. Ce mouvement est issu en fait des coopératives et des mutuelles, qui ont fleuri après mai 1968. En région Paca, nous pouvons néanmoins situer le démarrage de l’ESS en février 2007, lors de la création d’un Observatoire Régional de l’Economie Sociale et Solidaire nommée CRES Paca. Si l’on en croit les textes toutefois, c’est un terme relativement nouveau. En effet, ce n’est qu’en 2012 que le gouvernement de Jean-Marc Ayrault a nommé un ministre chargé de ce secteur : Benoît Hamon. Et tout récemment a été votée la loi du 31/07/2014  relative à l’ESS, qui a été publiée au Journal Officiel le 01/08/2014. Nous en attendons néanmoins les décrets d'application.

 

Comment peut se définir ce secteur ? Les deux termes qui ressortent sont d’une part des valeurs de solidarité et d’autre part un rôle d’utilité sociale. Sont regroupées sous le sigle ESS des entreprises organisées en coopératives, mutuelles, associations ou fondations, dont le fonctionnement interne et les activités respectent certains principes. Ce peuvent être des organismes privés, lucratifs ou pas, publics ou parapublics. Toutefois la finalité de tous ne doit pas être le profit. Ces organismes en principe doivent avoir une autonomie de gestion et fonctionnent de façon démocratique et participative. En outre, la répartition des éventuels revenus dégagés par l’activité doit privilégier les personnes et le travail plutôt que le capital.

 

Se retrouvent dans ce secteur les Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne ou AMAP, les SCIC ou Sociétés coopératives d’intérêt collectif, les SEL (système d’échange local) et plusieurs projets concernant des monnaies différentes, des organismes financiers d’épargne équitable comme la NEF etc… Une distinction est faite depuis peu entre l’ESS et l’ESS-U pour des organismes à but lucratif, mais rendant une forme de service (cas de La Ruche qui dit oui).

 

Chaque année, depuis 7 ans, le mois de novembre en France est dédié à l’ESS. Une campagne ponctuée de conférences, de stands, de salons et de manifestations partout dans l’hexagone est portée par les 26 Chambres régionales de l’ESS.

En région PACA, l’ESS représente quelques 160 000 salariés, en majorité des femmes.

Des données en directions des entreprises comme du public sont publiées régulièrement par l’Observatoire CRES PACA. On peut noter que dans la région Provence Alpes Côte d’Azur  les domaines des loisirs, du sport, de l’action sociale, des assurances et de la finance, de l’enseignement, des arts et spectacles et de la santé sont particulièrement créateurs d’emplois.

Il existe en PACA un réseau nommé SAGESS PRO formé de professionnels susceptibles d’encadrer et d’aider à piloter les entreprises entrant dans ce secteur.

 

Depuis 1995 déjà existe à Nice la CLAIE (coopérative locale aux initiatives dans l’ESS) qui, à travers différents dispositifs en direction de porteurs de projets, se veut un organisme de soutien à des initiatives locales dans le secteur de l’ESS. Les Alpes Maritimes en effet sont loin d’être en retard par rapport aux différents départements de la région PACA. En effet 8,2 % des emplois salariés public et privé concernent directement ce type d’économie et on compte environ 11% des emplois dans le secteur privé qui occupent le créneau de l’ESS. Ce sont généralement des établissements avec moins de 10 postes de salariés, mais généralement des temps complets. Comme ailleurs 68% de ces emplois sont occupés par des femmes (enseignement, santé, action sociale). Plus des 2/3 des communes du département comptent au moins un établissement employeur associatif, coopératif ou mutualiste. La Métropole Nice Côte d’Azur compte le plus important volume d’emplois relevant de l’ESS suivie de près par la Communauté d’Agglomération de Sophia Antipolis, notamment pour des postes dans le secteur privé.

 

Il paraît donc tout à fait justifié d‘affirmer  qu’aujourd’hui l’Economie Sociale et Solidaire est devenue un employeur de taille et une réserve d’emplois pour l’avenir. A côté d’un système libéral très ancien s’est montée dans notre pays une nouvelle économie présente à différents échelons (établissements publics, entreprises privées, associations, mutuelles, coopératives) et  régie par des textes précis. Ce secteur, encore méconnu parfois, me semble une alternative intéressante pour aider au développement dans les différents territoires, pour susciter des initiatives et faire naître un nouvel état d’esprit dans le monde de l’entreprise. En parler autour de nous, montrer ses avantages, les valeurs qu’elle véhicule et miser sur son déploiement, que souhaiter de mieux pour l’ESS ?

      Lyliane (1/12/2014)

 

 

05/11/2010

Les Recycleries Ressourceries

Une Recyclerie dans le pays de Dieulefit !

Le Tri-Porteur !

http://letriporteur.blogspot.com/

C’est le nom porteur de l'association qui soutient la Recyclerie/Ressourcerie du Pays de Dieulefit.

Un projet environnemental dynamisé par la communauté de communes du Pays de Dieulefit. Il permettra de limiter la destruction des déchets des communes avoisinantes.

Qu’est ce qu’une Recyclerie ?

C’est un espace de gestion des déchets qui peuvent être recyclés directement et localement grâce à l’aide et aux talents de bénévoles. De bénévoles, oui nécessairement, mais cette activité peut à terme permettre la création de quelques emplois.

Une Recyclerie se trouve idéalement installée à la sortie d’une déchetterie. Des personnes vont y sélectionner les déchets à leur arrivée et les réorienter vers des brocanteurs, bricoleurs et artistes qui répareront ou détourneront ces objets pour le bonheur et le bénéfice de la communauté locale.

Contact/Infos/Adhésions: letriporteur26@gmail.com

08/03/2009

Origine et objectifs de PRELE

P R E L E

Historique

 

Depuis juin 2008, un groupe de cinq personnes a travaillé sur une enquête de besoins qui concernait le projet Amel, sorte d'extension des Amaps (Associations pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne) que beaucoup connaissent. Leur souhait était d'élargir ce modèle vers d'autres activités que celles paysannes ou alimentaires. Les réponses ont montré que la diversité industrielle existante ne permettait pas que ce souhait puisse déboucher rapidement, d'autant plus qu'un grand nombre d'activités économiques et éthiques locales existent déjà. L’idée ne bénéficiant pas du soutien des structures Amapiennes sur lesquelles on pouvait légitimement compter (trois d'entre eux y sont très engagés), puisque toute l’énergie des dirigeants des Amaps est centrée sur "survivre". Il a donc été convenu qu'il n'était pas nécessaire de créer un besoin alors que tant d'initiatives existent déjà, si ce n'était qu'elles ne sont pas reconnues par l'ensemble.

 

Valeurs sur lesquelles s’accorder

 

Provoquée lors d’un forum ouvert des créatifs culturels en mai 2008 dans les Cévennes, la rencontre de ces personnes est à l’origine de PRELE. Pour travailler ensemble et aussi pour élargir cette collaboration à d'autres, il a été nécessaire de définir les valeurs sur lesquelles s’accorder en commun. Ainsi, les premières valeurs partagées par les protagonistes sont celles des Créatifs Culturels :

 

- l'écologie, le "bio" et les médecines douces

- la reconnaissance des valeurs féminines

- être plutôt que paraître

- la connaissance de soi, la vie intérieure

- l'implication sociale

- l'ouverture multiculturelle

 

Mais plus concrètement, le travail et la réflexion sur l’économie locale éthique nous semblent devoir naturellement s'inspirer des valeurs des Amaps, celles définies dans leur charte et qui reposent elles-mêmes sur les valeurs des Teïkeï*,  en ce qui concerne les échanges économiques.

 

Cela fait déjà beaucoup, mais la liste des valeurs partagées n’est pas exhaustive.

 

L’Amap donne l’exemple, qu’un état d’esprit différent, dans le domaine de l’activité économique, peut générer de la prospérité économique tout en étant respectueuse de la vie dans tous ses états. Ainsi, il a été porté témoignage d’un bel exemple de l'influence des qualités humaines transmises par les fondateurs dans leur entreprise économique : celui de la société Toyota qui doit sa réussite à l’état d’esprit insufflé par son patron Mr Toyoda. Au cœur de ses préoccupations : le bien être des employés…Sa devise est qu'aucune prospérité ne peut s'effectuer sans respect – Respect/Prospérité

Selon lui, seules ces qualités permettent la réussite. Monsieur Toyoda ainsi que les Amap Japonaises : les "Teïkeï" *, dont leur création était contemporaine, sont peut-être des enfants d'Hiroshima…

 

Rassembler les énergies

Des associations comme "Les Colibris" (inspiré par Pierre Rabhi et d'autres), oeuvrent déjà dans cet esprit. Nous vous recommandons, à titre individuel, de vous rapprocher de ces réseaux actifs pour travailler en formation (comme le font les oies...).

 

les amis de  PRELE

 

 *    L’origine de Teïkeï

C’est dans les années 60, lorsque le Japon connut un essor économique mondial, que le système Teïkeï a soutenu l’agriculture biologique. Alors que le niveau de vie global s’améliorait, des problèmes sociaux firent leur apparition. Dans les zones urbaines, l’augmentation de la population entraînait l’augmentation du trafic, de la pollution, de la délinquance et la dégradation des valeurs traditionnelles. De nombreuses personnes se retrouvèrent isolées et souffrirent de dépression. Le profit étant devenu une priorité. On introduisit toutes sortes d’additifs dans les aliments, ce qui provoqua la méfiance parmi les consommateurs. En 1975, l’opinion publique fut encore plus alertée par la parution d’un livre de Sawako Ariyoshi, intitulé « Fukugouosen » (un terme japonais qui signifie « pollution complexe »). Cet ouvrage révélait les dangers que représentait l’utilisation de pesticides, engrais chimiques, herbicides et antibiotiques. Au même moment, des agriculteurs contractaient des maladies après avoir utilisé des pesticides et herbicides. Aussi, des consommateurs sensibilisés par ces problèmes, décidèrent de modifier leurs mode d’alimentation et rencontrèrent des agriculteurs prêts à changer leurs méthodes de cultures pour donner la priorité à la santé plutôt qu’a l’apparence des produits. Ce fut le début du système Teïkeï. Le mot Teïkeï signifie " partenariat ". C’est dans cet esprit que l’Association Japonaise pour l’Agriculture Biologique fut fondée en 1970 avec des consommateurs fermiers, étudiants, fonctionnaires et des ouvriers des coopératives pour promouvoir le système Teïkeï. Dans le système Teïkeï, les relations entre consommateurs et producteurs sont directes. Il n’y a pas d’intermédiaire ni d’organismes de contrôle qui coûtent cher. Le prix des produits est donc très compétitif face à ceux pratiqués par les filières conventionnelles de distribution.

 

 

Annexes

 

Annexe 1 : Les dix principes de l’agriculture paysanne

Principe n° 1

Répartir les volumes de production afin de permettre au plus grand nombre d’agriculteurs d’accéder au métier et d’en vivre

Principe n° 2

Etre solidaire des paysans des autres régions d’Europe et du monde

Principe n° 3

Respecter la nature

Principe n° 4

Valoriser les ressources abondantes et économiser les ressources rares

Principe n° 5

Rechercher la transparence dans les actes d’achat, de production, de transformation et de vente des produits agricoles

Principe n° 6

Assurer la bonne qualité gustative et sanitaire des produits

Principe n° 7

Viser le maximum d’autonomie dans le fonctionnement des exploitations

Principe n° 8

Rechercher les partenariats avec d’autres acteurs du monde rural

Principe n° 9

Maintenir la diversité des populations animales élevées et des variétés végétales cultivées

Principe n° 10

Raisonner toujours à long terme et de manière globale

 

Annexe 3 : Le système Teïkeï est basé sur 10 principes :

- Etablir des liens cordiaux et créatifs, pas seulement des relations économiques

- Produire selon une charte établie par les producteurs et les consommateurs

- Accepter les produits proposés par le producteur

- Etablir un prix qui conviennent aux deux parties

- Favoriser la communication afin d’assurer le respect et la confiance mutuels

- Organiser la distribution, soit par les consommateurs eux-mêmes ou par les producteurs

- Respecter la démocratie dans toutes les activités

- S’informer sur tous les sujets concernant l’agriculture biologique

- Maintenir un nombre d’adhérents suffisant dans chaque groupe

- Progresser, même lentement, vers l’objectif final qui est d’instaurer l’agriculture biologique et l’écologie.