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28/12/2016

Les Biocoop passent à l'action...

Sous ce titre, un article dans la revue Chemins de Terre de l'organisation Terre de Liens nous informe que pour renforcer son engagement dans notre société en transition, le réseau Biocoop démarre un dispositif de don militant. L'Association a choisi Terre de Liens comme premier partenaire pour cette opération. Les 383 magasins Biocoop français, en effet, peuvent désormais proposer à leurs clients l'arrondi en caisse, c'est à dire l'arrondi du montant de leurs achats à l'euro supérieur au profit de Terre de Liens.

En 2015, une opération avait été menée sur 11 enseignes tests et avait rapporté 5000 euros en 9 mois. Biocoop l'étend cette fois sur tout le pays. Déja 28 magasins sont équipés pour le faire. En plus, d'autres partenariats se multiplient. certains impliquent directement le client, comme la vente de cartes de micro-don (2 à 3 euros) réalisée par des bénévoles du mouvement dans les magasins. Parfois ce sont les bénéfices des cartes de fidélité qui sont abandonnés à Terre de Liens. Il y a même eu dans le Sud-Ouest création par des magasins d'une carte de fidélité militante. Pour chaque remise au client, le magasin s'engage à verser 1 euro à Terre de Liens. 

Ces gouttes d'eau ajoutées les unes aux autres peuvent former une source de financement appréciable. ainsi, l'organisation peut continuer à installer de jeunes agriculteurs sur des fermes partout dans le pays. Quand l'imagination est au pouvoir, des initiatives citoyennes fleurissent et peuvent porter des fruits! Pour se renseigner sur Terre de Liens, consulter sur Internet: www.terredeliens.org 

Lyliane

22/05/2015

Aventure collective en Mayenne...

En 2008, cinq adultes, décidés à s'installer en milieu rural, montèrent un projet de GAEC à la ferme de la Garonnière en Mayenne près du village de Montflours sur 42 ha. Les organismes financiers et les banques ne leur ayant pas fait confiance pour l'acquisition, c'est La Foncière Terre de Liens qui finança l'achat de 37 ha et s'en rendit propriétaire ( www.terredeliens.org )

 

Depuis 2011 cette structure hors norme fonctionne en groupement agricole. La plus grande partie de l'exploitation est en prairie, afin de pouvoir nourrir des vaches de race bretonne pie noire. Le reste, soit 11ha, est consacré au blé et au sarrasin, car un atelier pain et galettes a été dès le début envisagé. Deux hectares enfin sont en production maraîchère.

 

Afin de fonctionner de façon harmonieuse, les protagonistes font des réunions hebdomadaires et prennent des décisions collectives. Chacun est responsable d'un atelier (fromagerie, pain, galettes, maraîchage, marchés). La convivialité est de mise avec des repas partagés tous les midis. Parmi les 5 adultes, certains sont en famille et tous ne logent pas à la ferme. Chaque week-end à tour de rôle deux personnes restent à la ferme pour s'occuper des animaux, pour surveiller les arrosages et les tunnels et pour aller faire des marchés.

 

Le village de Monflours a accueilli ces nouveaux habitants non issus du milieu agricole avec enthousiasme. Ceux-ci en retour participent à la vie locale. Quelques salariés ont été embauchés pour aider sur place. Ainsi l'esprit du collectif rayonne dans ce coin de Mayenne...

 

Selon les protagonistes, la clé de leur réussite réside dans un équilibre subtil entre règles collectives et autonomie. A tous ceux qui pensaient que c'est une expérience utopique, cinq ans après on peut s'apercevoir que c'est une solution qui marche. Peut-être même fera-t-elle école!

Lyliane (22/5/2015)

07/12/2014

Des légumes, pas du bitume!

 FONCIER AGRICOLE ET AGRICULTURE FRANCAISE...

         

Lorsqu’on regarde attentivement dans les magasins de primeurs la provenance des fruits et des légumes  vendus dans notre pays, on s’aperçoit le plus souvent que ces productions sont très rarement locales : Espagne, Italie, Pays Bas, Belgique, Israël, Nouvelle-Zélande… comme si nos terres agricoles ne pouvaient plus nourrir la population. En fait il n’en est rien, car nos agriculteurs sont toujours là, mais ils vendent sur les marchés ou en AMAP et leurs terres se réduisent chaque année comme peau de chagrin.

 

Cette situation actuelle, qui permet certes des  échanges européens et internationaux avec transports coûteux et polluants et qui favorise les intermédiaires (revendeurs, importateurs, commerçants…), porte tort aux cultures locales dans la mesure où les consommateurs imaginent que ce mouvement est inéluctable. Notre pays n’est plus auto suffisant sur le plan alimentaire et cela est une réalité à prendre en compte : qu’une grève des transports ait lieu, qu’une pénurie d’essence intervienne et notre pays manquerait de produits frais au bout de quelques jours!

 

Or, beaucoup de jeunes de nos jours rêveraient de s’installer sur des terres en friche, de reprendre des terres appartenant à des paysans âgés, mais le montant des prix, des baux locatifs pousse les uns et les autres à y renoncer. Certains ont commencé à mutualiser leurs achats de tracteurs, de graines et de plants, d’autres fondent des coopératives, des CUMA. L’organisme national Terre de Liens a commencé à soutenir des porteurs de projets, à soustraire certains secteurs à la spéculation foncière. Pendant ce temps de gros promoteurs achètent des terres pour en faire des golfs, des immeubles...

 

Il faut toutefois réaliser l’ampleur du péril qui nous menace. Et les consommateurs doivent connaître la part qu’ils peuvent prendre à travers leurs achats conscients, leur boycott de certaines provenances. Le prix à payer ne peut plus être leur seul critère et le « achetons français » a peut-être une justification autre qu’économique. En effet, ce pourrait être un acte de foi et un appel à responsabilisation de chacun du style de «  des légumes, pas du bitume » !

 

Deux millions de terres agricoles, c’est la surface en ha des terres agricoles qui ont été perdues en France ces 30 dernières années. C’est à peu près l’équivalent des départements de la Gironde et des Landes réunis. Les sols les plus productifs, souvent situés en plaine, sont les premiers à souffrir de cette invasion. C’est le cas à la périphérie des villes où supermarchés, zones industrielles bétonnent allègrement ces sols fertiles !

 

Réalisons bien la situation actuelle:

- 2,4 millions d’ha sont des sols revêtus (routes, parkings, voies ferrées)

- 46 100 ha sont des zones militaires interdites d’accès

- 888 000 ha sont des surfaces construites (maisons, usines)

- 144 000 ha sont occupées par des mines ou des carrières

- 1,5 millions d’ha sont des espaces verts (parcs, terrains de sport)

 

Tout cela fait qu’en 30 ans la France a perdu 7% de ses surfaces agricoles. Le constat est sévère, mais il doit nous inciter à  bouger, à ne pas attendre plus longtemps pour demander à nos élus d’en tenir compte, à la SAFER  de jouer son rôle, à tous les organismes agricoles (Confédération Paysanne, ADEAR, AGRIBIO etc…) de peser dans la balance.

 

En attendant ce sursaut salvateur et nécessaire, soutenons par nos achats conscients nos petits producteurs locaux, afin qu’ils puissent vivre décemment des revenus de leur travail, qu’ils gardent un lien avec les consommateurs qu’ils alimentent et qu’ils se sentent davantage partie prenante de notre économie nationale.  

            Lyliane (07/12/2014)