13/12/2014
Qui sont donc les pauvres dans notre pays?
Mais qui sont donc les pauvres dans notre pays ?
J’entends de plus en plus affirmer dans les médias que les pauvres de nos jours seraient des fainéants, qui voudraient profiter des aides gouvernementales… Ignorance sans doute de ceux qui véhiculent de tels propos ! Car s’ils venaient passer quelques jours dans les bureaux de l’aide sociale, aux Restos du cœur, à la Croix Rouge ou dans un autre organisme caritatif, ils verraient tout d’abord que généraliser n’est absolument pas possible.
En effet que dire de ces personnes d’âge mûr ayant travaillé toute leur vie jusqu’à un accident qui les a privés de leurs mobilité…Ils touchent certes un petit pécule mais ils ont du renoncer à une vie sociale, à un emploi. Leur vieillesse en fauteuil ou avec déambulateur ne me semble pas une perspective de paresse. Leurs appartements ne sont pas adaptés, les maisons de repos où ils pourraient se réfugier sont chères…Si on les aide à s’en sortir, n’est ce pas justice ? Car ils n’ont pu avoir tous leurs trimestres pour la retraite ; ils doivent comme nous tous se faire soigner les dents, s’acheter des verres correcteurs, payer un loyer, une aide ménagère peut-être s’ils n’ont aucune famille…
Je connais des femmes seules, abandonnées par leur concubin avec de jeunes enfants, qui font des ménages lorsque les petits sont en classe, qui distribuent de journaux gratuits dans les boîtes aux lettres ou fabriquent des bijoux avec des matériaux de récupération. Elles viennent demander des chaussures, une aide alimentaire là où c’est gratuit. N’est ce pas normal de désirer que ses propres enfants ne manquent pas du nécessaire?
Certains ont été chassés de leur pays par la guerre, la famine et ils misent sur notre solidarité. Devrions nous leur fermer la porte, sous prétexte que la situation de la France est beaucoup moins prospère qu’autrefois, que parmi eux il pourrait y avoir des profiteurs?
En cette période de préparatifs de fêtes, où la consommation de denrées qui sortent de l’ordinaire (pintade, truffes, langoustes, huitres …) nous paraît aller de soi, ne devrions nous pas ouvrir nos cœurs à tous ceux qui, quelle qu’en soit la raison, côtoient journellement la misère, le froid, la faim et les regarder avec un regard plus compatissant ?
Je vous ai livré là mon rêve de Noël : vivre dans un pays où la fraternité ne serait pas un vain mot, c'est-à-dire une devise inscrite aux frontons de nos mairies comme un idéal inatteignable, mais où ce serait un sentiment réel et profond d’appartenance à l’humanité.
J’ai bon espoir quand je vois les résultats du Téléthon 2014, quand je considère le nombre de bénévoles agissant partout en France et ailleurs dans le monde. Je me demande parfois si les « pauvres » ne seraient pas au fond ceux qui ont encore le cœur fermé aux autres et qui croient que les démunis vont leur ôter quelque chose, alors qu’en réalité, selon moi, ils sont peut-être là pour nous apprendre à savoir partager…
Lyliane (13/12/2014)
17:00 Publié dans ALIMENTATION ET SOLIDARITE, ARTICLES ENGAGES, ECONOMIE SOLIDAIRE, EVOLUTION PERSONNELLE | Tags : fraternité, compassion, partage, solidarité | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
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