Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

10/01/2021

Biodiversité selon Mr Bruno David...

Il répond aux questions par téléphone depuis son bureau du Jardin des Plantes, à Paris, et décrit avec bonheur le platane d'Orient devant sa fenêtre, planté par le naturaliste Buffon en 1785. "Cet arbre est bien plus grand que moi, mais lui n'a pas bougé depuis 235 ans, explique Bruno David, le président du Muséum d'histoire naturelle. Il ne démultiplie pas son empreinte sur la planète, alors que moi, oui." Dans un livre à paraître le 6 janvier*, le paléontologue et biologiste marin interroge la réalité de la sixième extinction de biodiversité ; après la cinquième durant le Crétacé et la disparition des dinosaures il y a environ 66 millions d'années. "Nous sommes en réalité très loin des crises du passé, explique-t-il. Mais ce qui est inquiétant, c'est le rythme : on va cent à mille fois plus vite en direction d'une crise." A travers des exemples saisissants, l'ancien chercheur au CNRS décrit le drame silencieux qui se noue dans nos campagnes comme au bout du monde, et les différents moyens d'y remédier.
 
Pourquoi existe-t-il selon vous un "match déséquilibré" entre la lutte pour le climat et la préservation de la biodiversité?
Le climat peut être réduit à deux variables que tout le monde connaît : il fait froid ou chaud, il pleut ou il fait beau. Le modéliser n'est pas facile mais on y arrive. La biodiversité, c'est du vivant, des millions d'espèces, des milliers d'écosystèmes ; mais 
aussi une question d'abondance. Tout ça interagit, et il est difficile d'avoir une approche globale

Il est plus difficile de faire les gros titres avec les vers de terre et les collemboles qu'avec les pandas
"
Pourquoi est-il plus facile de préserver la biodiversité que le climat?
Notre effort pour le climat est dilué dans le climat mondial et l'inertie du système est considérable. Si on était tous vertueux en France, ça ne se verrait pas… avant trente ou quarante ans! La biodiversité, elle, est très résiliente et revient très vite : on l'a vu pendant le confinement ou après Tchernobyl. Le retour sur investissement est rapide et gratifiant.
 
Ne s'est-on pas trop préoccupé des pandas et pas assez de la biodiversité locale dont nous dépendons ?
Il faut se préoccuper des deux car il y changera totalement la planète!
 
Pourquoi faut-il davantage regarder le déclin des populations que l'extinction de certaines espèces?
Nous sommes très loin du seuil des grandes crises du passé. Mais des individus de moins en moins nombreux, in fine, ça se termine par une extinction. Or nous avons partout des signes de déclin : les oiseaux et les petits mammifères en France, les insectes en Allemagne, les mammifères en Afrique. C'est exactement ce qui s'est produit lors des précédentes crises.
 
Pourquoi parlez-vous de "crises silencieuses"?
Il n'y a pas d'extinction du jour au lendemain. La représentation romancée où un dinosaure regarde avec terreur une météorite fondre sur lui est totalement fausse. Ces déclins d'abondance étaient en cours depuis dix millions d'années. La météorite, c'est le coup de grâce, mais quand elle arrive, il reste déjà peu de dinosaures. Une lignée finit par s'éteindre quand le nombre de descendants diminue. Ce n'est pas une hécatombe avec des morts partout. Aujourd'hui, on ne marche pas sur des oiseaux morts le long des chemins. Les animaux se reproduisent moins, il y a de moins en moins d'œufs, de poussins, d'individus, et ça finit par affecter les espèces. Le rythme est inquiétant : cent à mille fois plus rapide que celui des crises du passé. C'est aussi la première crise de biodiversité induite par une espèce.
Une étude de 2015 du Muséum montre qu'au fil de soixante-dix ans de dessins animés Disney s'installe un déclin de la biodiversité
"
Vit-on une rupture de l'homme avec la nature?
Il s'est toujours pensé hors de la nature. Après la Seconde Guerre mondiale, avec les premiers écolos, on a eu un regard compatissant sur la nature. Mais, en réalité, nous n'avons à être ni contre elle ni à son chevet car nous sommes dedans. On fait partie du jeu. Il faut occuper notre place et rien que notre place. Et ne pas oublier qu'en la protégeant, nous nous protégeons nous-mêmes.
 
Vous trouvez même notre déconnexion avec la nature dans les films de Disney!
Une étude de 2015 du Muséum montre qu'au fil de soixante-dix ans de dessins animés Disney s'installe un déclin de la biodiversité. Blanche-Neige ou Pinocchio étaient entourés de plus de vingt espèces animales, Mulan n'en a eu droit qu'à six. La nature y est de plus en plus simplifiée ; ça traduit une forme de déconnexion, quand bien même les discours portent souvent sur la protection des espèces. C'est un signe culturel inquiétant.
 
Faut-il chiffrer les services rendus par la nature? 
S'il n'y avait plus d'insectes pollinisateurs, ça coûterait entre 2,3 et 5,3 milliards d'euros chaque année en France. Affecter un prix à ce qu'apporte la nature en matière de services de purification de l'air, d'oxygène, de filtrage des eaux, de nourriture, de médicaments, peut aider à une prise de conscience

Il n'y aurait rien de pire que de croire qu'il suffit de se débarrasser des bêtes sauvages pour se débarrasser des virus
"
La crise du Covid doit-elle nous inciter à repenser notre lien au monde sauvage?
Il n'y aurait rien de pire que de croire qu'il suffit de se débarrasser des bêtes sauvages pour se débarrasser des virus. Il y a une règle dans la nature : "Kill the winner" ["tuer le vainqueur"]. Les pathogènes vont toujours s'intéresser aux espèces dominantes. Donc supprimer les animaux sauvages, c'est se mettre une cible dans le dos.
 
Pourquoi prônez-vous une transformation lente de nos sociétés?
Je ne vois pas comment le faire brutalement. Quand on a voulu mettre en place une taxe de 6 centimes sur l'essence, les Gilets jaunes sont apparus. Le problème reste l'acceptabilité sociale. On ne peut pas demander à tout le monde le même effort. Ce dont je rêve, c'est que chacun en fasse un à sa mesure. Car il n'y a pas de planète B!

Selon le JDD.



23/10/2020

Préservation des espèces...

Une bien maigre consolation. Ce jeudi 10 septembre, un nouveau rapport publié par le Fonds mondial pour la nature (WWF) montrait qu'entre 1970 et 2016, 68 % de la faune sauvage a disparu. Néanmoins, tout n'est pas perdu. D'après une étude de l'université de Newcastle et de l'ONG BirdLife international, publiée dansConservation Letters, reprise par The Guardian et Le Courrier international, les efforts mondiaux pour préserver la biodiversité depuis 1993 ont permis de sauver 48 oiseaux et mammifères parmi lesquelles le condor de Californie, le cochon pygmée et le lynx pardelle.
En 1993, la convention sur la diversité biologique (CDB) des Nations unies entrait en vigueur afin d'encourager les États à agir pour préserver toutes formes de vie sur terre. D'après l'étude en question, le taux d'extinction des oiseaux et mammifères aurait été trois à quatre fois supérieur en cas de non-action à l'échelle planétaire. « La disparition complète de certaines espèces peut être stoppée si nous en avons la volonté suffisante », s'enthousiasme Phil McGowan, coauteur de l'étude, dans The Guardian. Phil McGowan, qui est chef du groupe de travail de la commission de sauvegarde des espèces de l'UICN (Union internationale pour la conservation de la nature), et ses coauteurs préviennent néanmoins que bon nombre d'espèces sont encore en danger.

Pour survivre, les oiseaux ont changé de corpulence. Marco Lambertini, le directeur mondial du WWF, attend d'ailleurs beaucoup de ces prochains mois. En effet, plusieurs grandes réunions internationales sur la biodiversité, reportées cette année en raison de la crise sanitaire, devraient être organisées en 2021. « Nous avons un devoir moral de coexistence avec la planète, mais maintenant il y a aussi cet élément nouveau, l'impact sur nos sociétés, notre économie et, bien sûr, notre santé », fait savoir Marco Lambertini. Tout reste encore à faire?

Selon Le Point-vendredi 11 septembre 2020

10/09/2016

La loi sur la biodiversité a été enfin adoptée...

 

 

Mme Yveline Nicolas, coordinatrice de l'association Adéquations, qui œuvre en faveur du développement durable et des droits humains, nous signale dans le journal gratuit Biocontact du mois de septembre que la loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages a été adoptée le 20 juillet 2016 par l'Assemblée Nationale et promulguée le 8 août dernier.

L'engagement avait été pris en 2012 lors de la première Conférence Environnementale, un texte de 174 articles, qui aura mis plus de 2 ans pour être débattu au Parlement. L'auteure de l'article fait porter la responsabilité de ce retard à la mobilisation des lobbies agricoles, industriels, des chasseurs et pêcheurs en eaux profondes.

Des principes importants sont désormais posés comme la non régression du droit de l'environnement, la solidarité écologique, la création d'espaces naturels et la préservation des «trames vertes et bleues», la réparation du préjudice écologique inscrite dans le Code Civil... En fait tout tourne autour de ces trois verbes: «éviter, réduire, compenser».

Une Agence nationale pour la biodiversité sera crée en janvier 2017, réunissant l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques, l'Agence des aires marines protégées, l'établissement des Parcs nationaux de France et l'atelier techniques des espaces naturels, en y intégrant en outre des associations de défense de l'environnement dans son Conseil d'administration. Les collectivités devront intégrer la biodiversité urbaine dans leurs plans climat-énergie territoriaux.

Sur le plan international, la France va enfin ratifier le Protocole de Nagoya, qui réglemente l'accès aux ressources génétiques et aux connaissances associées. L'objectif de ce protocole est notamment de limiter la «biopiraterie», ce qui va protéger les territoires français d'outre-mer. Restera à voir comment vont se faire la mise en œuvre effective et l'information concernant ces décisions, la concertation avec les populations locales et le montant des compensations financières à payer par les contrevenants.

Il est dommage que jusqu'ici les débats sur la biodiversité n'aient guère été médiatisés. Pourtant ces décisions auront un impact sur notre santé et notre qualité de vie. En effet, tout appauvrissement de la diversité biologique comme la déforestation, la pollution de l'air, de l'eau, des sols etc... a des répercutions sur notre alimentation et notre vulnérabilité face aux maladies.

Pour approfondir ce thème, voir sur Internet: www.adequations.org.

Lyliane

 

14/07/2016

Faut-il déclarer la guerre aux espèces invasives?

 

Le journal Le Monde du 6/7/2016 pose cette question sous la plume de Mr Nathaniel Herzberg. Celui-ci écrit dans son article qu'une liste de 37 espèces exotiques envahissantes végétales et animales, qui menacent la biodiversité en Europe, va être rendue publique par la Commission Européenne. D'ici peu, la commercialisation, le transport et l'introduction dans le milieu naturel de ces indésirables ( ibis, ragondin, mangouste, raton laveur, jussies, jacinthe d'eau etc...) seront interdits dans les 27 pays de l'Union. Les espèces déjà présentes devront être traquées partout systématiquement et les voies d'accès (ports, aéroports, conteneurs) surveillées.

Que ce soient des plantes d'ornement, de nouveaux animaux de compagnie, des espèces introduites en Europe pour la chasse ou la pêche, qu'elles aient été importées accidentellement, clandestinement ou pas, certaines parmi celles-ci font courir un danger à nos régions françaises par leur prolifération. Ce phénomène pèse même sur notre économie. La Commission Européenne a chiffré en effet à 12 millions d'euros le coût annuel imposé par les espèces invasives.(allergies, perte de récoltes, déclin de la biodiversité...)

Les pires menaces cependant se situent outre-mer avec les cerfs de Virginie à St Pierre et Miquelon, les cerfs de Java en Nouvelle-Calédonie, les chats, les rats, la liane et la vigne marronne à la Réunion ou le Miconia calvescens, un arbuste qui a envahi la Polynésie française. Sans doute d'autres menaces encore non découvertes ou publiées...

Heureusement, Mme Barbara Pompili, Secrétaire d'Etat chargée de la biodiversité a annoncé la publication d'ici novembre 2016 d'une stratégie nationale, l'une pour la Métropole, l'autre pour l'outre-mer. Pourvu qu'il en sorte des mesures concrètes!

Il nous reste à espérer qu'à l'avenir toutes les espèces citées plus haut sans oublier frelons asiatiques, moustiques-tigres et autres produits exotiques resteront là où la nature les a fait naître non sans raison. Quant à certains chercheurs et importateurs, souhaitons qu'ils cessent de jouer les apprentis-sorciers avec des introductions venues de loin, des expérimentations ou des manipulations qui apparemment les dépassent et nuisent à la biodiversité...

Lyliane

 

30/03/2016

Congrès des herboristes...

 

Ne ratez pas le Congrès des Herboristes

 Dans un mois à peine, a lieu le Congrès des Herboristes que nous co-organisons. Je suis particulièrement fier du programme de cette année (que vous trouverez ici)

Il est encore temps de vous inscrire 
ici

Les orateurs qui viennent sont passionnés, passionnants, variés et enthousiastes.

Cette année nous avons décidé de mettre l'accent sur la préservation de la filière “plantes médicinales” et du métier d'herboriste sous toute ces formes : artisan, conseiller, commerçant, paysan, grossiste... 

Il n'y a pas une manière de pratiquer l'herboristerie ni de soigner avec les plantes. Dans le domaine la biodiversité humaine existe, comme pour les plantes. Elle mérite d'être préservée. 

A l'occasion, de cet événement important pour nous, je tenais à remercier la revue 
Plantes & Bien-Être qui sera partenaire de l'événement et dont je trouve le contenu particulièrement qualitatif. Je vous conseille vivement de découvrir leur travail en regardant la vidéo ici

Bien chaleureusement, 

Augustin de Livois 

 

05/09/2015

Le plancton, un vaste écosystème méconnu...

 

Le plancton, du grec planktos qui signifie «errant», rassemble sous ce même nom tous les organismes dérivants au gré des courants. On distingue généralement le phytoplancton, formé de végétaux et le zooplancton composé de larves et de minuscules animaux. Certaines particules (virus, bactéries, eucaryotes...) sont microscopiques. Il faut savoir quoi qu'il en soit que le plancton représente 98% de la biomasse des océans.

 

Le projet Tara Océans – www.oceans.taraexpeditions.org – après 3 ans passés à sillonner les mers du globe en goélette (140 000km), nous en apprend un peu plus à ce sujet grâce à des échantillons transférés au Génoscope d'Evry.

La revue Science et Vie de mai 2015 a consacré tout un dossier aux résultats de leurs prélèvements. Cet article nous apprend notamment que le plancton a une grande influence sur le climat, car il est pourvoyeur de 50% de l'oxygène terrestre. Il intervient de ce fait dans le cycle du carbone, via la photosynthèse et il initie la formation des nuages océaniques.

 

Nous découvrons également qu'à chaque océan correspond un plancton de composition différente, en raison des variations de la température de l'eau.

Quand on sait que beaucoup d'animaux marins se nourrissent essentiellement de plancton (baleines, certains requins...), on ne peut que regretter que le plancton soit en diminution régulière depuis la fin du 20ème siècle.

 

Aussi, à la veille de la Conférence Climatique Mondiale de Paris,il me semble important de réaliser que la biodiversité planctonique affecte notre climat.

Evitons donc de faire de nos mers et océans des poubelles ou de vastes zones où plus aucune vie ne serait présente! Bannissons les sacs plastiques, nettoyons les plages, apprenons à nos enfants le respect de ce monde merveilleux, qui recèle encore bien des mystères du vivant.

Lyliane

16/08/2015

"Un nouveau paradigme pour l'agriculture mondiale!"

 

C'est ainsi que Mr Cyrille Violle, biologiste et chercheur au Centre d’Écologie Fonctionnelle et Évolutive (CEFE/CNRS/Université de Montpellier) commente avec enthousiasme le résultat d'expérimentations menées par le CEFE et l'INRA de Lusignan dans la Vienne pendant une année.

 

Ces résultats sans ambiguïté ont été publiés le 30 mars 2015 dans la revue Nature Plants. Depuis, ils ont été repris dans le numéro de juin 2015 de Sciences et Avenir www.sciencesetavenir.fr/nature, dans un blog du Sud Ouest www.maplanete.blog.sudouest.fr et par la télévision de la deuxième chaîne au cours de Télématin par un chroniqueur le 15/8/2015. Toutefois, l'important à mes yeux est que ces résultats se diffusent mondialement et remettent en question les pratiques agricoles des pays dits développés depuis plus de 60 ans !

Aussi, ne vous privez pas d'en parler autour de vous, car c'est d'un véritable tournant qu'il s'agit!

 

Voici les faits: sur 120 mini parcelles de 1,2 sur 1,3 m cinq espèces fourragères ont été cultivées. Les unes ont accueilli une seule plante en monoculture, d'autres en polyculture avec les 5 variétés. Certaines ont été irriguées, d'autres pas, afin de voir le comportement des plantes en situation de sécheresse. Et les résultats au bout d'une année confirment ce que quelques écologistes et paysans bio pressentaient déjà: les rendements des cultures sont plus élevés quand les plantes sont mélangées et qu'elles possèdent un patrimoine génétique diversifié. De plus, en culture irriguée, les parcelles avec des plantes mélangées ont un rendement supérieur de 200g par m2, soit 2 tonnes par ha. En situation de sécheresse, la différence est de 8 tonnes par ha!

 

Selon C. Violle, ce résultat s'explique par le comportement des plantes entre elles. Avec un seul génotype, les plantes souffrent toutes en même temps. Il y a, par contre, une meilleure exploitation de la ressource disponible avec plusieurs génotypes, les plantes n'extrayant pas l'eau et les nutriments à la même profondeur dans le sol. Or, depuis la fin de la seconde guerre mondiale en France, la recherche agronomique a cherché à sélectionner par hybridation des individus productifs utilisés massivement par les agriculteurs cultivant sur d'immenses parcelles (blé, maïs ...). Le chercheur de Montpellier affirme: "Cette logique est en train de buter sur des contraintes physiques d'épuisement des sols, de multiplication des ravageurs, obligeant à traiter toujours davantage". Le réchauffement climatique semble encore ajouter à la situation, comme dans le Sud Ouest avec le maïs où les rendements sont susceptibles de perdre très vite 1 tonne à l'ha... Comme il le dit: "l'expérimentation montre l'exact contraire de ce que fait l'agriculture depuis 60 ans!".

 

La question de l'avenir agricole dans notre pays, dans le monde et notamment aux États-Unis est donc posée. Selon C. Violle, les pratiques actuelles doivent être abandonnées au plus vite pour revenir à de la polyculture, agrémentée de ce que la mécanisation nous a apporté. Dans la mesure où les rendements en polyculture sont bien plus forts, il est probable que, ce qui faisait sourire jusque là dans l'écologie appliquée au vivant, va motiver tous ceux qui visent le profit agricole... Jusqu'ici, à part dans les pays pauvres, la polyculture avait été abandonnée pratiquement partout dans le monde!

 

C'est, quoi qu'il en soit, une nouvelle dont nous pouvons nous réjouir, car la biodiversité et l'agro-écologie vont reprendre tout leur intérêt. Quant aux OGM, on peut espérer qu'ils tombent vite dans l'oubli! C'est surtout, à mon avis, une leçon d'humilité pour tous les scientifiques et agronomes, qui sont ramenés de façon indiscutable à une observation sensible de la Nature dans toute sa richesse et sa merveilleuse diversité!

 

Lyliane

27/07/2015

Les papillons en Indonésie pour favoriser le développement durable...

 

Chroniques (positives) du Développement Durable Désirable

SINGAPOUR - Un parc urbain pour... les papillons

Publié le 26 juillet 2015 par Le blog de l'écologie positive

 

A Singapour, le parc urbain Bishan-Ang Mo Kio est progressivement planté d'arbres et de buissons spécialement dédiés aux papillons. Quelque 300 arbres ont été plantés durant la seule journée du 24 juillet 2015, et 250 le seront avant la fin de l'année.

Jusqu'à aujourd'hui, le parc attire 25 espèces de papillons et les nouvelles plantations devraient en faire venir de nouvelles.

Des étudiants des écoles proches et des jeunes participants à la conférence internationale "Power Shift" de l'ASEAN (organisation de développement économique de l'Asie du Sud-Est) assistaient aussi à l'événement du 24 juillet.

Les aménagements en faveur de la biodiversité (jardinage sans pesticides, pose de nichoirs, installation de ruchers et cours d'apiculture, etc...) se développent de plus en plus dans les villes du monde, mais les initiatives spécialement dédiées aux papillons me paraissent (encore) rares : en connaissez-vous d'autres ?

Source : Today (Singapour)

08/05/2015

La biodiversité sur le territoire français...

 

La France, selon le journal gratuit Biocontact du mois de mai 2015, qui donne la parole à une représentante de l'Association Adéquations www.adequations.org,est l'un des pays les plus riches en biodiversité, principalement grâce à ses territoires d'outre-mer. Son espace maritime notamment est le deuxième au monde.

 

N'oublions pas que notre pays est la première destination touristique grâce à des paysages variés dans tout l'hexagone. Toutefois, souligne la journaliste, nous sommes au 6ème rang mondial des pays comportant des espèces en danger. En métropole en effet 21% des espèces animales sont menacées. Dans l'Union européenne la situation n'est pas meilleure, puisque 60% des espèces sont en danger et que quelques 400 millions d'oiseaux auraient déjà disparu depuis 30 ans.

 

Aussi, face à un tel bilan, lorsque l'Assemblée Nationale a adopté en première lecture le 24 mars 2015 "le projet de loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages" avons nous été ravis. Il y a en effet de belles avancées comme l'officialisation de la création de "l'Agence française pour la biodiversité" prévue pour janvier 2016, afin de préserver les milieux naturels, de même que le soutien, la formation et la recherche de filières économiques innovantes comme la climatisation naturelle en imitant les termitières ou le biomimétisme...

 

De plus, afin de lutter contre le dérèglement climatique, des haies, des toitures végétalisées, des mangroves et des coraux outre-mer seraient préservés ainsi que des zones prioritaires dans lesquelles tout pesticide néonicotinoïde néfaste aux abeilles serait interdit.

 

Toutefois, restons vigilants. D'une part parce que le Sénat n'a pas encore délibéré sur ce projet et qu'il pourrait l'amender, d'autre part parce qu'il ne va pas assez loin dans certains domaines comme la gestion de l'eau et les sanctions contre les sévices perpétrés contre des animaux sauvages...

 

Enfin, ne soyons pas naïfs, car un paragraphe de ce projet de loi pourrait introduire un "droit à détruire" en parlant de "compensations aux atteintes à la nature"... Ne laissons pas planer le doute et ne donnons pas aux bétonneurs, aux pollueurs une possibilité de compenser de quelque façon que ce soit les pertes qu'ils font subir à notre environnement.

 

En saisissant nos sénateurs locaux, montrons leur que nous suivons l'avancée des travaux à ce sujet et communiquons leur les points à préciser ou à éclaircir, afin que ce projet de loi reste une belle avancée au service de la biodiversité.

 

Lyliane 

18/04/2015

Pétition en faveur des abeilles...

       
 

 

Un nouveau rapport montre que les pesticides néonicotinoïdes, déjà responsable de la disparition de millions d'abeilles, ont aussi un impact catastrophique sur l'environnement et la biodiversité, et compromettent l'avenir de l'agriculture et la sécurité alimentaire de toute la population.

Devant ce constat alarmant, la Commission européenne fait la sourde oreille. Faites pression pour l'obliger à prendre la seule décision qui s'impose : l'interdiction nette et immédiate de ces substances ! 

 

Cher ami, chère amie,

Un nouveau rapport scientifique vient d'être remis à la Commission européenne, qui dresse un constat alarmant sur les pesticides néonicotinoïdes tueurs d'abeilles (1).

Pour les scientifiques et les citoyens, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase : les conclusions de ce rapport jusfient largement une interdiction ferme et immédiate de ces substances.

Pourtant, la Commission européenne fait la sourde oreille. Et en face, des centaines de lobbyistes de l'agro-industrie sont en train de se démener pour obtenir la réhabilitation de leurs poisons - à coup de procès contre le moratoire devant la Cour européenne de justice, de chantage à l'emploi et à la délocalisation... 

...et à coup d'études «confidentielles» que personne n'a le droit de lire en dehors des institutions européennes - assurant que leurs produits 10 000 fois plus toxiques que le DDT ne sont dangereux ni pour les abeilles, ni pour la santé ou l'environnement...

La pression est énorme et nous avons plus que jamais besoin de vous.

A force de sonner le tocsin et de mobiliser les troupes, scientifiques et associations citoyennes ont gagné du terrain face aux pressions gigantesques de l'industrie agrochimiques sur les institutions.

Les pétitions de Pollinis pour faire interdire les pesticides néonicotinoïdes ont réuni plus d'un million de signatures, et aujourd'hui nous faisons appel à vous pour enfoncer le clou, et nous aider à doubler ce chiffre pour obliger la Commission à faire le seul choix qui s'impose face aux évidences fournies par la science : interdire – totalement et définitivement - les néonicotinoïdes et autres pesticides tueurs-d'abeilles. !

Déjà :

- En France, l'Assemblée nationale vient de voter un amendement interdisant les pesticides néonicotinoïdes à partir du 1er janvier 2016 (2). Et la bataille se poursuit au Sénat où l'amendement doit encore être adopté. Cela aurait été tout simplement impossible il y a quelques mois - preuve que les politiques ont bien entendu notre signal d'alarme !

- Aux Etats-Unis, l'Agence de protection de l'environnement (EPA), souvent accusée de complaisance vis-à-vis de l'industrie chimique, vient d'annoncer qu'elle suspendait purement et simplement toute nouvelle autorisation de néonicotinoïdes tant que les entreprises agrochimiques n'auront pas apporté la preuve de leur innocuité 

 Et en Europe, le dernier rapport de l'EASAC - l'association réunissant les Académies scientifiques de tous les pays européens – est sans appel : les néonicotinoïdes ne sont pas seulement dangereux pour les abeilles, les bourdons et autres pollinisateurs indispensables à la diversité du monde végétal... ils représentent désormais une menace sérieuse pour la protection des cultures et l'avenir même de nos productions - et risquent de compromettre à terme la sécurité alimentaire de toute la population !

Face à ce constat alarmant, et aux initiatives prises en France et aux Etats-Unis, la Commission européenne doit tirer les leçons qui sautent aux yeux et interdire totalement les pesticides néonicotinoïdes.

Malheureusement, l'institution paraît faire la sourde oreille aux demandes des scientifiques et des citoyens.

Pire : lors de la présentation du dernier rapport de l'EASAC cette semaine, qui donne des informations saisissantes sur l'impact des néonicotinoïdes sur l'environnement et la biodiversité, le seul représentant de la Commission présent, le chef de l'Unité Pesticides à la Commission, a botté en touche.

Il a déclaré que cette étude n'apportait rien de nouveau, qu'elle n'avait pas de "valeur ajoutée" – et a écarté les conclusions pourtant frappantes des scientifiques d'un revers de la main.

Je vais vous détailler dans quelques instants les conclusions de cette étude, et vous jugerez par vous-même si les risques qu'elle décrit méritent d'être passés sous silence...

Mais avant ça, je veux m'assurer que vous compreniez bien l'enjeu, et que je peux compter sur vous pour signer dès maintenant votre pétition à la Commission européenne, et nous aider à récolter les millions de signatures dont nous avons besoin en diffusant ce message au maximum autour de vous.

Si les lobbies agrochimiques gagnent la bataille et qu'ils arrivent à convaincre la Commission de remettre les néonicotinoïdes sur le marché, c'est une catastrophe sanitaire et alimentaire sans précédent qui nous attend.

Je n'exagère pas.

Etude après étude, en laboratoire et sur le terrain, les scientifiques qui se sont penchés sur ces substances ont constaté des effets sur l'environnement et la biodiversité qui dépassent tout ce qu'on avait pu imaginer jusque-là.

Leurs conclusions sont accablantes, et chacune d'elle justifierait à elle seule une interdiction immédiate de l'utilisation de ces pesticides :

 

– Mode d'administration par enrobage : des graines mortelles pour les oiseaux et rongeurs des champs

Les néonicotinoïdes sont appliqués directement par enrobage autour de la graine, et 20 % de la substance se développe avec la plante, circulant dans sa sève, et suintant par ses feuilles pour décimer les insectes qui s'en approchent (ennemis ou amis...).

L'un des problèmes posés par ce mode d'administration (vous verrez qu'il y en a bien d'autres…), c'est que des graines hautement toxiques risquent de rester à la surface du champ et attirer les rongeurs et oiseaux qui s'en nourrissent habituellement.

Les effets à long terme sont dévastateurs sur les oiseaux : aux Pays-Bas, des espèces aussi communes autrefois que l'alouette des champs ont vu leur population diminuer de 96 % depuis 1990 (début de l'utilisation des néonicotinoïdes) - tandis que le bruant de maïs et la perdrix grise auront bientôt complètement disparu (3).

L'autopsie d'oiseaux sauvages (canards, pigeons…) montre la présence de néonicotinoïdes dans leur organismes. Il aura suffi parfois qu'ils ingurgitent une seule graine pour que la substance leur soit fatale : des études ont montré que la dose léthale pour une perdrix est de 6 graines, et de 1 graine et demi pour un moineau – des quantités qu'il est très facile de trouver aujourd'hui dans la nature et les champs (4).

 

– Pollution permanente des sols :

Comme dit précédemment, moins de 20 % seulement des néonicotinoïdes qui servent à enrober les semences sont absorbées par les plantes : les 80 % restants partent dans les sols (5), à des concentrations très fortes qui déciment les populations de vers de terre et autre laboureurs naturels de la terre.

Une fois dans les sols, les néonicotinoïdes peuvent y rester jusqu'à 3 ou 4 ans - assez pour anéantir toutes les aides naturelles à l'entretien et la régénération de la terre (6).

 

– Contamination des eaux, et extermination des espèces aquatiques :

Une grande partie de ces substances ne reste pas dans le sol, mais est lessivée par les pluies jusqu'aux aux cours d'eaux et aux nappes phréatiques.

Une étude menée en Californie a trouvé des néonicotinoïdes dans 89 % des cours d’eaux étudiés(7).

Les néonicotinoïdes sont très toxiques pour les invertébrés aquatiques, et les populations de poissons qui s'en nourrissent. Les populations aquatiques rendent naturellement des services de "nettoyage" des eaux qui ne sont pas remplaçables technologiquement à grande échelle. Leur disparition serait une catastrophe écologique sans précédent.

Or, une étude relève déjà une baisse désastreuse de la biodiversité des cours d'eaux en Allemagne, en France et en Australie – jusqu'à 42% de micro-organismes en moins aux endroits où l'on constate par ailleurs un taux de contamination élevé aux néonicotinoïdes (8). L'impact sur les poissons qui se nourrissent de ces organismes est encore difficile à mesurer…

 

– Menaces pour l'avenir de l'agriculture et la sécurité alimentaire

Le pire, c'est que les pesticides néonicotinoïdes ne permettent pas d'envisager une protection stable et pérenne des cultures face aux ravageurs qu'elles sont censés détruire.

Au contraire, il reste peu de temps avant que l'intégralité de ces ravageurs ne se soit accoutumé complètement à la substance, et y devienne insensible.

Les études menées sur le doryphore, le scarabée ravageur de la pomme de terre, montrent unerésistance déjà 100 fois supérieure en dix années seulement (6).

Même chose pour la punaise du pêcher, l'un des ravageurs les plus tenaces en France : des études montrent que ce bio-agresseur a déjà procédé à une évolution génétique lui permettant de résister aux néonicotinoïdes (9).

Des études menées dans les champs montrent une insensibilité croissante des populations de punaises du pêcher à ces produits (10).

Des résistances sont en train de se développer chez les ravageurs du colza (11) et du blé (12) cultures traitées quasi-exclusivement avec des néonicotinoïdes par enrobage.

En clair, si rien n'est fait pour enrayer la spirale du tout-pesticides, d'ici quelques années les néonicotinoïdes ne seront même plus capables de protéger les grandes cultures contre les attaques des ravageurs.

Ils auront détruit durablement l'environnement, et nous laisseront avec des cultures sans protection, à la merci de ravageurs rendus surpuissants, et que plus rien ne pourra arrêter.

Même les ennemis naturels des parasites ne pourront plus rien pour nous aider, car leurs populations, sensibles aux néonicotinoïdes, sont déjà en voie d'extinction !

Personne, aujourd'hui, n'a de solution à proposer après ça. Même pas l'industrie agrochimique, qui pourtant continue de faire pression sur la Commission européenne pour remettre ses produits sur le marché – et s'assurer quelques années de profit supplémentaires avant le déluge...

Il est temps d'arrêter l'hécatombe, avant qu'il soit trop tard.

Il est évident que si on en arrive à de tels extrêmes, c'est la sécurité alimentaire de la population toute entière qui n'est plus assurée.

L'enjeu est dramatique, et dépasse largement les quelques milliards de profits que se font les industries agrochimiques en commercialisant ces produits.

Nous n'allons pas les laisser sacrifier notre santé, notre alimentation et celle des futures générations, tout ça pour satisfaire leurs profits immédiats !

La décision de la Commission, va être décisive pour notre avenir à tous : soit elle cède à la pression des lobbies agrochimiques, autorise les néonicotinoïdes et nous condamne tous à une catastrophe sans précédent...

... soit elle entend la mobilisation des citoyens et les appels de détresse des scientifiques, prend conscience du danger, et nous permet d'échapper au pire en interdisant pour de bon les pesticides néonicotinoïdes.

Il est clair que si les citoyens ne se regroupent pas rapidement pour constituer une force de frappe massive et organisée, et qu'on laisse le champ libre aux lobbies agrochimiques pour séduire la Commission, c'est la première option qui sera retenue...

C'est pourquoi nous faisons appel à vous, de toute urgence, pour nous aider à organiser une mobilisation massive dans toute l'Europe !

Pétition après pétition, nous avons déjà réussi à réunir les signatures de plus d'un million de citoyens à travers l'Europe, pour demander l'interdiction pure et simple des néonicotinoïdes.

Nouvelles évidences scientifiques en main, nous allons redoubler d'efforts pour mettre une pression déterminante sur la Commission et obtenir la victoire des citoyens et du bien commun sur les intérêts à court terme des agrochimiques !

Je compte sur vous pour signer dès maintenant votre pétition à la Commission européenne en cliquant ici, et pour partager cet email avec vos amis, votre famille, vos collègues, et tous vos contacts.

C'est très important : plus nous serons nombreux, et plus notre force de frappe sera déterminante pour peser face aux pressions des lobbies.

Alors, n'oubliez pas, après avoir signé votre pétition, de transférer ce mail le plus largement possible autour de vous.

Personne ne doit ignorer ce qui nous attend tous si ces pesticides sont remis sur le marché. Et, je crois que vous serez d'accord avec moi, personne ne peut accepter qu'on mette ainsi en danger l'avenir alimentaire de nos enfants, pour satisfaire aux intérêts de quelques grosses firmes bien placées !

Un grand merci par avance pour votre action, pour préserver l'environnement et la biodiversité, et assurer la pérennité de l'agriculture.

 

 

10/02/2015

Un océan de déchets plastiques en méditerranée, non merci!

 

Je suis depuis longtemps sensibilisée à la question de la pollution. J’ai appris notamment, par des reportages à la télévision, l’existence de ce que l’on a nommé le 7ème continent dans l’Océan Pacifique Nord. Aussi, j’ai pris l’habitude de consulter régulièrement les sites qui s’intéressent à l’environnement, à la pollution des mers et des océans du monde. Je me suis même inscrite à des Newsletters de façon à être informée en temps réel des actions en cours à ce sujet.

 

Habitant en bordure de la Mer Méditerranée, aux paysages tellement enchanteurs, j’ai suivi avec une attention soutenue les expéditions visant à analyser la qualité de ses eaux. Or, les études des scientifiques de l’IFREMER, après prélèvements au large de la France, de l’Italie et de l’Espagne, m’ont bouleversée. Les résultats montrent en effet que des fragments quasi invisibles de matières plastiques représentent aujourd’hui un volume de 500 tonnes…

 

Avec ses 2,5 millions de km2, la mer Méditerranée voit passer 30 % du commerce maritime, dont 22% du trafic pétrolier. Néanmoins, selon une étude dont se fait l’écho le site : www.consoglobe.com, 80% de la pollution de la Méditerranée viendraient des terres qui la bordent, le reste étant du à des dégazages et déballastages sauvages.

 

Il faut savoir également que dans les pays européens comme le nôtre, qui forment une partie de son rivage, on compte l’utilisation en moyenne de 300 sacs plastiques par habitant et par an. Nous continuons en effet à en utiliser à foison, alors qu’il existe des sacs biodégradables ( en amidon de maïs, de pommes de terre ou de blé) et que cabas ou filets à provisions peuvent très facilement les remplacer…

 

Que pourrions nous faire individuellement pour endiguer ce que je nomme « une gabegie »? Tout d’abord, éviter tous les sacs et emballages plastiques, y inviter nos proches, nos enfants, en leur expliquant la raison de notre geste.

 

Nous pourrions certes nous proposer comme éco-volontaires lors des expéditions de la M.E.D (sigle pour «  méditerranée en danger »). Cette association a lancé également une campagne de pétitions disponible sur son site: www. expeditionmed.eu. Nous pouvons la signer et la faire signer autour de nous. Elle s'intitule: « un million de clics pour la Méditerranée ». L’objectif affiché est d’obtenir un million de signatures, afin que nos institutions européennes fassent véritablement respecter les règles décidées par les états.

 

Quoi qu’il en soit, en nous conduisant comme des citoyens conscients de la nécessité de maintenir  propres mers et océans, nous prenons le parti des êtres vivants qui vivent dans leurs eaux. La mer Méditerranée en effet est un important réservoir de biodiversité. Aussi, que ce soit en faveur de la Méditerranée ou d’autres mers ou océans du globe, n’ayons qu’un seul mot d’ordre : plus aucune « mer poubelle » sur notre planète! Il y va de notre avenir et de celui de nos descendants!

 

Lyliane 

27/12/2014

Cultiver sans pesticides et consommer bio...

 

   Pourquoi cultiver sans produits chimiques et consommer bio ?

   Depuis une trentaine d’années, des paysans, des citoyens et même des scientifiques prouvent par leurs pratiques, leur engagement et leurs recherches qu’une autre agriculture est possible, voire même souhaitable, pour nourrir toute la planète.

    Il a, en effet, été démontré que l’agriculture biologique préserve la fertilité du sol par le recyclage des déchets, l’utilisation d’engrais verts, la lutte contre les maladies par des auxiliaires naturels comme les coccinelles, la rotation et la diversification des cultures, la sélection de plants et de semences locales ainsi que la création de haies. Il y a quelques décennies, hélas, avec une politique de remembrement et l’ajout régulier de doses massives d’engrais chimiques - certains tout bonnement recyclés après la dernière guerre mondiale - l’agriculture française,( même celle dite « raisonnée »), avait mis en danger et érodé les sols, dont la biodiversité n’était plus protégée…

   Il existe toutefois du côté de gros exploitants, de certains lobbies qui vendent des engrais chimiques ou du matériel agricole et craignent une diminution importante de leurs profits, de sérieuses résistances à la bio. Ils argumentent en laissant entendre que les rendements à l’hectare vont baisser. Certes, ils savent que pour produire en bio, une période dite de « conversion » de deux à trois ans est nécessaire. De petits paysans, qui se sont fortement endettés pour acheter tracteurs et engrais, hésitent à changer leurs habitudes et leurs modes de fonctionnement. Il faut savoir qu’en Europe, les exploitants agricoles conventionnels français sont les plus grands utilisateurs de pesticides. Et le danger des O.G.M. est toujours là malgré des moratoires successifs...

   Du côté des consommateurs, certains, mal informés se disent peut-être que les produits biologiques ne sont pas assez contrôlés ou qu’ils vont être beaucoup plus chers que les autres, ce qui au début a été souvent le cas. La plupart achètent leurs fruits et légumes dans des grandes surfaces ou au marché. Les supermarchés ont mis du temps à réaliser que des produits frais et locaux sont "un plus" pour tout le monde. Ils ont longtemps privilégié les denrées d’origine étrangère, transportées à grand frais - sans se préoccuper du bilan carbone - et ne bénéficiant pas des mêmes garanties que les fruits et légumes du terroir... Pour ces derniers pourtant des labels existent, les contrôles sont réguliers et sévères.

   Il a fallu plusieurs accidents graves de manipulation et de vaporisation de produits chimiques de synthèse par des paysans, des films engagés comme : "nos enfants nous accuseront " et des témoignages en faveur de la qualité gustative et nutritionnelle des aliments bio pour convaincre des consommateurs soucieux de nourrir sainement leurs familles. Sans compter la pollution de l’air et des nappes phréatiques, qui augmente de façon alarmante !

Le Professeur Belpomme, cancérologue, considère par exemple que beaucoup de maladies (cancer, asthme, stérilité, obésité…) sont liées principalement à la pollution chimique.

   Au-delà de toutes ces considérations, manger bio nous permet également de rester en contact avec le cycle des saisons (pas de tomates en hiver, ni de courgettes, d’aubergines ou de fraises), de découvrir de nouvelles saveurs avec des variétés anciennes, aux formes non calibrées, qui poussent dans notre région. Peu à peu la demande croissante en bio a fait chuter les prix. Nous sommes en effet plus de 42% de Français à consommer régulièrement des produits issus de l’agriculture biologique.

   Sur le plan mondial, dans un rapport publié en mai 2007, la F.A.O. mettait en évidence l’intérêt de développer des modes de production alternatifs, afin de combattre la malnutrition dans les pays les plus pauvres. Ils ont certes été longtemps "pillés" par des sociétés multinationales les contraignant à des cultures d’exportation vers nos pays occidentaux (café, thé, cacao, bananes…) au détriment de leurs  cultures vivrières.

    Le gouvernement français en outre, au moment de la signature du Grenelle de l’Environnement, s’était engagé à multiplier par six les surfaces en bio d’ici 2020. Il nous revient, à nous citoyens de ce pays, de faire pression pour que cela devienne une réalité!

     Pour cela nous ne manquons pas de moyens : en boycottant par exemple les produits hors saison, en acceptant de payer un juste prix à des paysans locaux, en privilégiant la fraîcheur et la qualité à la quantité et au prix d’achat…Car je pense que consommer peut devenir un acte militant, une responsabilité individuelle, au même titre que de nous préoccuper du sort de nos déchets.

     Alors pourquoi ne pas relever ce défi agricole qui démontrera notre respect de la Nature et notre souci de nourrir toute la planète en nous souciant des conséquences de nos propres choix de vie. Je fais partie de ces citoyens responsables et je sais que je ne suis pas seule dans ce cas! Merci de bien vouloir apporter votre propre témoignage à ce sujet si vous vous sentez concernés!

     Lyliane