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20/01/2015

Des reporters qui suscitent des solutions pour "faire bouger la France"

 

A la suite d’un mail de bienvenue de la part d’un site nommé « Reporters d’Espoir », j’ai eu la curiosité d’aller un peu plus loin pour savoir ce qu’ils représentent vraiment.

 

Les noms des 9 personnes faisant partie de l’équipe opérationnelle de même que ceux des 6 journalistes de la rédaction m’étaient totalement inconnus. Par contre, mon attention a été accrochée par leur slogan : « pour une info qui donne envie d’agir ». J’ai lu que les membres de cette association travaillent, en France comme en Belgique ou en Grande Bretagne, avec des collaborateurs, des bénévoles et des mécènes.

 

C’est ainsi qu’ils soutiennent, avec le Conseil économique, social et environnemental, les acteurs de « solutions qui font bouger la France ». Ils cherchent en effet, via le site « francedessolutions.fr », à mobiliser les médias en leur fournissant des programmes d’événements passés sous silence malgré leur intérêt novateur. Leur souhait affiché est « d’entraîner la société française dans une dynamique de solutions ». Une belle alternative au pessimisme ambiant !

 

J’ai vu les visages d’un maire d’une ville en transition, d’un directeur d’école, d’une agricultrice, d’un directeur de société métallurgique transformée en coopérative, d’une femme bénévole qui cherche à accompagner les chômeurs dans sa région…J’ai pris conscience que tous proposent de ne plus subir mais d’agir dans une dynamique nouvelle.

 

Des personnalités connues comme J. Séguéla, M. Ricard, M. Fontenoy, P. Starck, T. Marx, X. Fontanet et d’autres apportent leur soutien à ce mouvement. Sur les réseaux sociaux, du côté des anonymes, plus de 5000 personnes auraient déclaré apprécier les nouvelles que le site de Reporters d’Espoir diffuse.

 

Ainsi, en novembre 2014 par exemple, le site aurait proposé que la ville de Marseille, qui est souvent montrée comme une ville à problèmes, devienne la « capitale des solutions »… Je ne sais pas toutefois ce qu’il en est advenu !

 

L’originalité de Reporters d’Espoir me semble être de proposer à des bénévoles d’agir à leurs côtés et de valoriser, ce faisant, leur expérience et leurs compétences. Certaines garanties leur sont néanmoins demandées, notamment d’être relativement disponibles et dans un état d’esprit constructif.

 

J’ai vu que des stages peuvent être offerts à des étudiants ou du mécénat de compétences à des salariés. Pour tous ceux qui portent de l’intérêt à des enjeux de société dans le domaine de l’environnement, de la solidarité, de l’éducation et de l’économie …voilà, me semble-t-il,  une belle opportunité de mettre leurs idées, leur dynamisme et leur espérance profonde en l’avenir dans une recherche humaine, mutuelle et concrète de solutions alternatives.

 

Qui pourrait encore, après lecture de tout cela, prétendre que la société française dans son ensemble ne sait que geindre et baisser les bras ?

 

 Lyliane 

23/12/2014

Réparer au lieu de jeter, pourquoi pas?

 

  CREER UN REPAIR CAFE DANS SA COMMUNE, POURQUOI PAS?

 

Sous le mot d’ordre : « Ne jetez plus, réparez » ! certains citoyens se rassemblent et créent partout dans le monde des « Repair café ». Leur philosophie est une invitation à ce dont parle Pierre Rabhi sous les termes de «  sobriété heureuse ». Des passionnés de bricolage par exemple remettent en état bénévolement des objets ne fonctionnant plus, apportés par des personnes n’aimant pas le gaspillage actuel qui consiste à jeter et racheter plutôt que réparer.

 

Il s’agit de matériel informatique, de fers à repasser, de machines à café, de grille pain, de jouets comme de bicyclettes. Parfois un simple nettoyage suffit, Souvent il est nécessaire de démonter et de remplacer les pièces défectueuses. Une cagnotte  en libre participation est là pour compenser les frais. Il ne s’agit pas d’un service après-vente, puisque les citoyens assistent à l’opération de démontage et de réparation, posant des questions et recevant des conseils.

 

Cette idée de réparer au lieu de jeter semble avoir germé dans le cerveau d’une militante écologiste néerlandaise l’année 2009. Ainsi serait né le premier « repair café » à Amsterdam.

 

Il en existerait actuellement de par le monde plus de 400 depuis cette date. En France, le premier lieu de réparation gratuite daterait seulement de 2013.  Cet essor s’inscrit dans le mouvement de transition citoyenne, car son objectif est de réduire les déchets et de sensibiliser le public aux questions d’environnement, de gaspillage…

 

En effet, en modifiant notre regard sur nos objets du quotidien, en luttant contre ce qui est nommé « l’obsolescence programmée de nos appareils », nous agissons en faveur d’une consommation plus responsable.

 

Pour certains bénévoles, c’est un véritable loisir de mettre au service leurs propres talents. Cela valorise par la même occasion le travail manuel qui souffre dans nos pays d’un regard négatif. Tous apprennent à se rencontrer, à échanger leurs savoirs.

 

Il est probable que nos industriels continueront encore à créer des objets fragiles et jetables.Leur but est en effet de favoriser la consommation de biens à courte durée de vie. Néanmoins, que ce soit sous forme associative ou pas, ces « repair café » commencent à prendre de l’ampleur, à faire tache d’huile. Pour s’en convaincre, il suffit d’aller voir leur site http://www.repaircafe.org

 

Nos élus locaux vont peut-être commencer à s’y intéresser, à offrir des locaux, car la gestion des déchets est de leur responsabilité. Nous pouvons le leur suggérer au besoin ! Car tous nous savons que l’épuisement des ressources planétaires nous guette.

 

Ce modèle alternatif permet non seulement à chacun de réaliser des économies substantielles, mais aussi de gagner concrètement en autonomie, de se rencontrer autour d’un projet utile quel que soit l’âge ou le milieu social des intervenants. Pour certains retraités, c’est une véritable bouffée d’oxygène !

 

A Valbonne et à Antibes, c'est-à-dire dans ma région, existent des « repair café » qui fonctionnent à merveille ! Personnellement, j’ai beaucoup de plaisir à leur donner parfois du matériel informatique, car je suis persuadée qu’ils savent en faire un bon usage. Ne serait-ce pas ainsi que peu à peu nous arriverons à nous dégager de l’emprise de la société de consommation et à dépasser cette crise qui touche aussi bien notre moral que nos finances?

 

Lyliane

        

29/11/2014

Un monde plus solidaire est -il en marche?

                   LES FRANCAIS ET LA SOLIDARITE ALIMENTAIRE...

                                            UN MONDE PLUS SOLIDAIRE EST-IL EN MARCHE ?

 

Au moment où presque partout dans le monde les populations se préparent aux fêtes de Noël ou du Nouvel An, il me semble nécessaire de m’interroger sur le niveau actuel de la  solidarité alimentaire. La crise économique se faisant sentir dans notre vieille Europe avec beaucoup de force, notamment en raison du chômage ou des risques de chômage, j’ai beaucoup entendu dire autour de moi que chacun avait tendance à se replier sur ses avoirs, sur sa famille, en perdant de vue son environnement. Or qu’en est - il véritablement ? Même si personnellement mon engagement de bénévole me paraît en contradiction flagrante avec cette affirmation véhiculée par certains médias, j’ai cherché des sources d’information plus objectives et susceptibles d’éclairer la question. Car ce ne serait pas la première fois que les notions véhiculées auprès du grand public seraient tronquées, voire fausses !

 

Je m’appuie donc pour y répondre sur une enquête récente (octobre 2014)  effectuée par le sondeur Opinionway pour Upgroupe - SOS fondation Carrefour. Première surprise : 60% des personnes interrogées par cet organisme estiment que la solidarité alimentaire est une nécessité. Et 12% seulement des Français pensent qu’elle ne se justifie pas. Une analyse plus fine nous apprend que 67% des gens de l’hexagone font des dons régulièrement, notamment à la sortie des supermarchés, lors de campagnes nationales ou par des dons en ligne pour les franciliens. Ce qui me frappe aussi est le pourcentage des seniors (80%) qui donnent de leur temps ou de leur argent pour soutenir des démunis. En fait, il ressort de cette enquête que seuls les plus jeunes ou certains hommes ne donneraient jamais. On peut néanmoins se demander si c’est plus par manque de temps, de moyen ou d’intérêt ...

 

Suite à ce sondage, il apparaît que certains Français suggèrent des solutions pour que tous aient accès à la nourriture. Cela va de la réduction des intermédiaires, qui prennent leur bénéfice au passage, au commerce plus équitable en utilisant davantage la vente directe ou les circuits courts… Enfin, il est surtout proposé que les grandes surfaces ne gaspillent plus autant, fassent don de leurs produits proches de la date de péremption à des organismes caritatifs, des restaurants sociaux ou des épiceries solidaires. Une idée intéressante : le commerçant s’engagerait  à donner  à un organisme de son choix (Banque alimentaire, Croix-Rouge, Restos du Cœur…) un troisième produit si deux ont été achetés par la même personne !

 

Au moment où la Banque Alimentaire et les Restaurants du Cœur, crées par Coluche, vont fêter leurs 30 ans d’existence, il ne me semble pas que l’esprit de solidarité s’essouffle dans notre pays. Bénévoles, enseignants, associations, commerçants, municipalités, tous semblent bien au courant de la situation des précaires et capables de gestes de solidarité envers les personnes démunies sur le terrain : maraudes tous les soirs pour nourrir les SDF et leur apporter un peu de réconfort, restaurants sociaux, collectes dans certaines écoles, groupes d’entraide, spectacles, ouvrages dont le bénéfice est reversé à des organismes caritatifs (CCFD, Abbé Pierre, Croix rouge…). Et la fameuse Loi Coluche est toujours en place permettant des réductions d’impôts aux généreux donateurs.

 

Il ne tient qu’à nous au fond de démystifier les allégations concernant une baisse de la solidarité des Français. Et également de réclamer de nos élus, de nos commerçants, plus de justice sociale, moins de gaspillage, toutes les fois que nous en avons l’occasion. Il reste sans doute beaucoup à inventer encore dans ce domaine... Et ce que nous ferons en France, d'autres pays pourront s'en inspirer!

 

Au niveau européen existe depuis 1987 un PEAD (programme d’aide aux démunis). Les surplus européens en fait sont donnés depuis cette date à des organismes d’aide à la personne. Faisons pression pour que de puissants lobbys ne récupèrent pas cette manne ! Mieux informés, davantage sensibilisés, nous serons aptes à défendre les valeurs que nous portons. Cela nous incitera à témoigner alentour et à faire en sorte que nos enfants et petits enfants puissent continuer l’œuvre commune en faveur de la nécessaire solidarité humaine, qu’elle soit alimentaire ou même plus large encore.

 

Lyliane