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20/02/2016

L'agroécologie, plutôt que l'agriculture intensive...

Mr Pierre Rabhi, interviewé dans le n°24 de la revue Kaizen – www.kaizen-magazine.com – fait la différence entre l'agriculture intensive, qui empoisonne la terre et l'agroécologie, qui reproduit les cycles de la vie dans le respect de la nature. Cet homme, lucide et conscient des défis qui nous attendent, a commencé à jardiner avec son épouse dès 1961 en Ardèche, dans un coin de terre sauvage et plutôt aride. Grand admirateur de l'espace de beauté naturelle dans lequel il vit et toujours connecté à la réalité du monde, il a montré la voie d'une réappropriation de notre autonomie alimentaire. Autour de lui s'est crée le mouvement des Colibris. Car Pierre Rabhi souligne ce qui différencie l'industrie agro-alimentaire et sa mainmise par l'agrochimie sur les semences dont les OGM, sa confiscation du droit de reproduire ses propres plants, son travail mécanisé à grand renfort de pesticides à mille lieues d'une agriculture traditionnelle et vivrière à échelle humaine, qui donne de très bons résultats partout dans le monde sans polluer les sols. Il a notamment fait des expériences auprès de paysans africains: il leur enseignait déjà l'agroécologie et il leur a montré comment rester maîtres de leurs terres. A travers son parcours de vie, Pierre Rabhi témoigne de notre lien profond et indéfectible avec la nature, dont nous ne sommes pas séparés. Il mise également sur les graines qu'il a semées dans nos consciences en nous donnant l'exemple d'«une sobriété heureuse». Alors, comme le minuscule Colibri, faisons notre part là où nous sommes (consommation responsable, jardinage...) et positionnons nous pour refuser ce que nous avons débusqué comme besoins artificiels crée par la mode et la publicité. En bref, soyons le changement que nous désirons pour le monde! Lyliane

18/02/2016

Vivre plus sainement en dépensant moins...

L'ouvrage de Stéphanie Araud-Laporte paru aux éditions de Noyelles sous le titre «1001 astuces pour dépenser moins» donne d'excellents conseils anti-gaspi. Personnellement, j'observe déjà depuis plusieurs années certains d'entre eux, comme par exemple de régler la température du chauffage à 18°5 ou 19° dans mon séjour, de fermer rideaux et volets à la tombée de la nuit en hiver, d'avoir mis du double vitrage partout chez moi, d'avoir remplacé tous les halogènes par des lampes basse consommation et de récupérer l'eau de pluie pour arroser le jardin... Néanmoins, j'ai noté de nombreuses informations, notamment comment fabriquer son produit multiusage, son produit à vaisselle ou sa poudre lave vaisselle à partir de produits naturels et bon marché. J'ai revu également la différence entre DLC ( date limite de consommation) qui s'applique aux produits périssables et la DLUO (date limite d'utilisation optimale ), qui signifie que le produit peut être consommé au delà de la date inscrite, même si les qualités gustatives peuvent diminuer. Au jardin, je vais essayer de suivre les conseils d'association de plantes, par exemple je vais semer de la bourrache près de laitues et tomates pour les protéger des parasites, fabriquer du purin de prêle, afin d'éviter les maladies des arbres fruitiers, vaporiser du savon noir dilué (1 cuillère à soupe pour un litre d'eau), pour lutter contre puceron et cochenille. Sur le plan des soins du visage, j'imagine essayer de mélanger en proportions égales du sucre de canne, du miel et de l'huile végétale dans un bol pour exfolier la peau après soigneux démaquillage et rinçage. Aussi, si une vie plus saine et écologique vous tente, l'auteur du livre vous recommande de procéder au début par petites touches et d'élargir peu à peu les interventions. En effet, il est possible que les idées soumises puissent par la suite être personnalisées et même détournées, ce qui serait un gage de réussite... Lyliane

17/02/2016

Un accessoire de lutte contre la sédentarité et la pauvreté inventé à Nice...

Dans le numéro 6 de la revue gratuite «Optimiste magazine de la Côte d'Azur», la journaliste Aurélia Lasorsa fait témoigner un ancien perchiste, professeur de sport au Collège Jean-Henri Fabre de Nice. Mr Serge Gabrielich a réussi à associer au sein de son établissement scolaire de Las Planas trois causes qui lui tiennent à cœur: le sport, la solidarité et l'écologie. En effet, engagé depuis longtemps dans l'Association Action contre la faim, cet enseignant a commencé à organiser des courses entre élèves, puis des marches contre la faim impliquant le public. Puis, s'apercevant que de plus en plus de jeunes sont en surpoids et passent leurs récréations le nez sur leurs portables, il a remis à la mode un jeu typique de Nice dans les années 1950 en confectionnant avec des chambres à air de vélos (récupération): un pitchak. On lance cette boule de morceaux de caoutchouc en l'air et on la rattrape... Ce jeu, facile à confectionner et bon marché, a très vite pris de l'ampleur dans le collège, à tel point que désormais de nombreux élèves y jouent pendant les récréations. Les jeunes ont commencé à en vendre autour d'eux pour financer à la fois des opérations caritatives (Action contre la faim...) et l'Association sportive du Collège. En 3 ans, on estime que 2000 pitchaks ont ainsi été vendus. Cette initiative utile et généreuse a été couronnée par de nombreux prix régionaux et une pluie de récompenses a salué leur modeste entreprise. Mr Serge Gabrielich estime que des idées de ce genre pourraient se généraliser avec l'appui des établissements scolaires, du rectorat et des municipalités. Il ne manque pas en effet de jeunes élèves et de professeurs enthousiastes pour relever le défi! On dit justement que la jeune génération manque de motivation... Alors qui va lui proposer des jeux à la fois utiles et originaux? Lyliane

15/02/2016

Conseils de bonne santé en février selon Ste Hildegarde de Bingen...

Je puise dans l'ouvrage de Mr Peter Pukownik, naturopathe allemand, paru aux éditions Médicis les conseils «pour rester en bonne santé toute l'année avec Ste Hildegarde de Bingen», mystique allemande du 12ème siècle. Je choisis volontairement des passages qui sont en lien avec la période de l'année actuelle, c'est à dire le mois de février. Mr Pukownik rappelle tout d'abord que le mot «février» vient du latin februarius qui signifie «purifier». Ce 2ème mois de notre calendrier est celui où les jours rallongent de façon significative et où souvent règnent froid et neige dans nos pays occidentaux. Après le Carnaval, qui dure 3 jours au moment de Mardi Gras, commence dès le mercredi des Cendres le Carême. C'est une période de 40 jours consacrée dans la Chrétienté au repos et à la méditation précédant la fête de Pâques. Un bon temps aussi pour se priver volontairement de quelque chose (sucreries, cigarettes...) et pour changer ses habitudes alimentaires... Pour Ste Hildegarde, c'est un temps favorable à une cure de détoxication printanière, avec jeûne à base d'infusion de fenouil et d'eau de source. On peut cueillir aussi des salade des champs (pissenlits) et utiliser l'épeautre (blé ancien sauvage) pour cuisiner sans viande de nombreuses recettes. Par exemple en farine pour confectionner des gâteaux, du pain, des crèpes, des bouillies ou en grains en le consommant en soupe ou comme cuit du riz. Elle préconise également une méditation régulière ou une prière, afin de mieux se connaître et d'aller vers la paix intérieure. Ces suggestions pour nettoyer à la fois le corps et l'esprit dans le respect du rythme des saisons me paraissent pleines de bon sens et toujours actuelles. En effet, la naturopathie exposée par Ste Hildegarde met l'accent sur les liens entre l'homme et le cosmos. Elle décrit, dit Mr Pukownik, «les effets divers des vibrations énergétiques des herbes, des fruits, des minéraux et des métaux sur le corps, l'âme et l'esprit humains». A notre époque, où la viande figure toute l'année sur la table, alors que, selon Ste Hildegarde, «elle ne devrait être présente dans notre alimentation que pour améliorer le goût», il serait peut-être bon de revenir à ses préceptes en considérant que l'essentiel du plat devrait être constitué de légumes. Elle écrirait sans doute de nos jours contre les arômes de synthèse, les stabilisateurs, les émulsifiants et conservateurs, sans oublier les pesticides et les OGM! On peut penser aussi qu'elle insisterait sur la frugalité et le juste milieu en tout pour assurer notre bonne santé et notre équilibre... Lyliane

13/02/2016

Apprentissage et transmission à nos enfants sans stress...

Sous la plume de Mme L. Rossignol, le journal Télérama du 13/2/2016 évoque l'expérience, pendant 3 ans, en classe unique de maternelle à l'école Jean-Lurçat de Gennevilliers de Mme Céline Alvarez. Cette jeune femme de 32 ans, au parcours professionnel original, a associé des neurologues à sa démarche pédagogique. Mr Stanislas Dehaène, scientifique membre du Collège de France notamment, a suivi ces élèves de maternelle et il a analysé leurs performances. Il s'avère que ces enfants, pour la plupart d'origine étrangère, seuls ou en groupe choisissent eux-mêmes leurs activités, pratiquant entraide, collaboration et autonomie. Et leurs résultats sont tout à fait étonnants! Mme Alvarez s'est inspirée des conclusions de l'ouvrage de la pédiatre Mme Catherine Guegen«Pour une enfance heureuse, repenser l'éducation à la lumière des dernières des dernières découvertes sur le cerveau» paru aux éditions Robert Laffont. Elle a également fait des études de linguistique et s'est penchée sur les travaux de Mme Maria Montessori. Cela l'a encouragée à laisser les élèves de sa classe mixte, où les grands participent à l'enseignement des plus petits, tout à fait autonomes. Ils se sont donc responsabilisés, ce qui leur a permis d'exercer persévérance, attention, mémoire, confiance et créativité. Mme Alvarez, qui entre temps a quitté l'Education Nationale, a exposé en aoùt 2015 dans une Conférence à l'Université Vincennes-St Denis devant 250 collègues l'essentiel de ce qu'elle a nommé « une transition pédagogique». Elle a mis en ligne tous ses outils théoriques et pratiques. Elle prépare également un livre qui devrait sortir en septembre aux éditions des Arènes. Cf www.youtube.com . Malheureusement, l'Education Nationale et le corps enseignant dans son ensemble n'ont pas encore pris la mesure de ces expérimentations, afin de repenser l'éducation à la lumière des dernières découvertes sur le cerveau des enfants. Espérons que sur le terrain beaucoup d'enseignants de maternelle et même d'autres niveaux vont s'investir pour «rechercher le trésor caché de l'être humain dans un cadre riche de potentiel». A nous également d'en parler autour de nous et de puiser des idées dans cette méthodologie innovante. Lyliane

12/02/2016

Quelle est la qualité de nos relations humaines?

Au cours de l'émission télévisée Télématin, sur la 2ème chaîne, le 10/2/2016, nous a été présenté, dans la rubrique psychologie, l'ouvrage de Mr Christophe Médici au titre évocateur: Homo connecticus. Ce livre, paru récemment aux éditions Dangles, porte comme sous-titre: «comment maintenir une haute qualité relationnelle à l'ère du numérique». Mr Médici a constaté en effet le paradoxe suivant: si les nouvelles technologies (tablettes, smartphones...) abolissent les distances et peuvent ainsi nous rapprocher, elles ont aussi tendance à nous éloigner les uns des autres, voire de nous-même. Il est possible d'entendre les interview de ce coach de 46 ans sur You Tube. De nos jours, il est en effet possible de rencontrer sur le trottoir des «phobers» c'est à dire des personnes qui marchent comme des zombies, les yeux rivés sur les écrans de leurs smartphones. Au delà de ces cas extrêmes, dans la sphère familiale et même intime, il arrive que l'hyper connexion permanente (montres, smartphones...) altère la bonne qualité des relations humaines en coupant des personnes de leurs proches. Nous vivons, certes, dans nos pays développés à l'époque des rencontres rapides et d'une surconsommation de moyens numériques. Toutefois cela n'est pas sans conséquence et des addictions dans ce domaine commencent à se faire jour. Il a même été crée des hôtels et des maisons d'hôtes pour s'en déconditionner volontairement. On les nomme des «séjours détox» (cf le blog detoxdigital.com). Certains ont même été contraints, à certains moments de la journée, de faire verrouiller leurs téléphones portables, grâce à des services comme Lock n'Lol, afin de retrouver un peu de bien-être sans e-mails ou SMS... A quelques jours de la St Valentin, l'émission signalait que plus personne ne prend le temps d'écrire sur papier une lettre d'amour comme il y a 20 ans. Mais, quel que soit notre âge, afin de contrebalancer la fascination du numérique dont nous ne sommes pas toujours conscients, réfléchissons à la manière dont nous accordons de l'attention à ceux qui nous entourent. Essayons en tout état de cause d'être dans une présence bien réelle, que ce soit dans notre vie publique comme privée, et communiquons vraiment avec ceux qui sont importants à nos yeux! Lyliane

05/02/2016

Les sacs plastique font de la résistance...

 

En effet, nous apprend Mme Sophie Rahal dans le Journal Télérama du début janvier 2016, si les sacs plastique sont interdits depuis le 1er janvier 2016 aux caisses des supermarchés, grâce à la loi sur la transition énergétique, le décret d'application de cette loi ne sera pas publié avant la fin mars 2016.

 

Ce décret très attendu fixera notamment les modalités de l'interdiction (composition des sacs, taille, sanctions en cas de non respect...). La faute en revient à La Commission Européenne qui souhaite examiner le texte au regard des règles du marché unique, afin d'éviter d'éventuels recours.

 

Les associations de défense de l'environnement s'impatientent, tandis que le ministère relativise la situation. Néanmoins, les consommateurs que nous sommes peuvent d'ores et déjà privilégier les sacs réutilisables en tissu, papier ou amidon. Quant aux commerçants, qui finissent dans l'intervalle d'écouler leurs stocks, ils peuvent déjà prévoir une option plus écologique. Il y va en effet de la pollution de notre environnement avec 17 milliards de sacs plastique utilisés chaque année en France. On les retrouve partout dans la nature et jusque dans les mers et océans!

 

D'autres pays européens comme l'Italie ont mis en pratique cette interdiction depuis des années. Alors à quand une application stricte des décisions législatives dans notre pays? Donnons l'exemple et allons faire nos courses dès aujourd'hui avec nos sacs réutilisables!

Lyliane

 

02/02/2016

Sagesse bouddhiste et compassion en action...

 

Au cours de l'émission consacrée au bouddhisme sur la 2ème chaîne de télévision, dimanche 31/1/2016, était interviewé Mr Matthieu Ricard. Il a tout d'abord déclaré que «la sagesse n'est pas un luxe pour quand tout va bien». Elle se pratique journellement, comme il l'a écrit avec Mrs A. Jolien et C. André dans un ouvrage intitulé:«Trois amis en quête de sagesse» aux éditions l'Iconoclaste.

 

Il nous propose de voir les tragédies que la France vient de vivre sous un angle différent: pas par une réaction épidermique, de la peur ou une escalade dans la violence, réactions qui ne s'attachent qu'aux symptômes. Il nous incite à rechercher les causes de la violence et d'agir sur le long terme. Car il s'agirait plutôt de nous occuper des jeunes par une éducation ouverte, de résorber les inégalités de notre société (hommes/femmes, nationaux/étrangers...), de développer l'empathie et la solidarité. Cela risque de prendre 10 à 15 ans, selon le moine bouddhiste...

 

D'après lui, Israël nous montre ce qu'il en est de réagir en appliquant œil pour œil/dent pour dent: une longue suite de violences depuis des années. Empêcher des personnes de nuire n'est pas chercher à tout prix des sanctions, à faire du tort ou à bombarder... Par un amour altruiste, il serait plutôt question de chercher à guérir les racines du mal. Pratiquer une résilience empreinte de compassion lui paraît en effet une meilleure voie.

 

La peur au contraire ne ferait que nous inciter à nous replier sur nous même et elle n'aiderait pas à vivre la solidarité. En travaillant ensemble sur le long terme, Mr M. Ricard est persuadé que nos démocraties sont capables de surmonter les obstacles actuels. La compassion, selon lui, c'est de l'amour altruiste. Mais ce n'est pas de la faiblesse qui excuse tout. Les victimes ont droit à notre écoute et à notre compassion!

 

A travers cette discussion, des pistes nous sont données pour ne plus nous diviser sous des prétextes politiques ou sociaux et pour tenter de juguler la peur et l'agressivité perceptibles autour de nous. Si la responsabilité du mal nous incombe au moins en partie (ghettos des quartiers, chômage, échec scolaire, discriminations...), les solutions à trouver nous concernent sans doute aussi! Alors écoutons ces paroles de sagesse et mettons nous tous ensemble au travail!

Lyliane

 

01/02/2016

Comment susciter la solidarité chez les jeunes?

 

Je puise dans la revue de janvier 2016 de Valeurs Mutualistes des idées, rassemblées par Mme I. Guardiola, pour éduquer les jeunes au bien commun, au vivre ensemble, à la citoyenneté et à la solidarité.

 

Par exemple, au lycée St Cloud (92), une enseignante en histoire-géographie a proposé à ses élèves de participer à des projets de micro-entreprise au Pérou, au Cambodge, en Indonésie via la plateforme de financement participatif Babyloan. Chaque élève a prêté 2 euros et en plus, le groupe classe a récolté des fonds en organisant la vente de gâteaux, un marathon et un concours participatif.

 

La J.P.A. (Jeunesse au Plein Air) quant à elle propose des parcours citoyens pour sensibiliser les élèves aux inégalités d'accès aux vacances et aux loisirs. L'association a mis au point des kits pédagogiques par niveau scolaire à base de vidéos,de fiches découverte ou de textes enregistrés.

 

L'Agence pour l'éducation par le sport (APELS) va organiser des défis collégiens à l'occasion de manifestations sportives comportant du fair-play et de la bonne tenue. La clôture des inscriptions se fera le 29/2/2016 pour la 3ème édition de ces défis.

 

En CM1 et CM2, des élèves de l'Essonne, à l'instigation de leur professeur et de l'association Solidarité Laïque, ont collecté des fournitures scolaires et établi une correspondance avec une classe au Sénégal.

 

L'ESPER enfin, (économie sociale partenaire de l'école de la République) et l'ASOSEN (association nationale d'éducation à la santé) se sont associées, afin de proposer une exposition sur l'ESS c'est à dire l'économie sociale et solidaire.

 

Quel que soit le projet proposé aux jeunes, il s'agit de développer leur curiosité, leur esprit critique et leur sens de la solidarité. De belles initiatives qui méritent d'être connues et de se répandre dans notre pays pour prévenir repli sur soi et découragement face à l'individualisme ambiant.

Lyliane

 

30/01/2016

Des poules pour diminuer le volume de nos déchets biodégradables...

 

La revue mensuelle Ressources se fait l'écho d'une opération originale nommée «Le Sived en poule position» consistant à proposer, depuis l' automne 2015, à 20 foyers sélectionnés de l'agglomération de Brignoles (83) la prise en charge de deux poules et la pesée quotidienne des déchets alimentaires consacrés à leur nourriture contre l'attribution gratuite d'un poulailler et la récolte des oeufs.

 

Un Cived est un syndicat intercommunal pour la valorisation et l'élimination des déchets. C'est celui du Centre Ouest Var qui pilote l'opération. www.sived83.com. Son but est de montrer qu'au lieu de tout jeter à la poubelle, des personnes possédant un jardin (10 M2 minimum sont nécessaires pour le parcours de deux poules) peuvent recycler ainsi une centaine de kilos de détritus alimentaires par an et par famille. De plus, un accompagnement mensuel des familles permet de leur apprendre les bons gestes, la responsabilisation et de faire naître une conscience éco-citoyenne. Parmi les déchets alimentaires, qui représentent environ 40% du poids total de nos poubelles, tous ne sont pas favorables aux gallinacées. Par contre, épluchures de légumes, restes de repas, végétaux flétris, à raison de 150g de déchets assimilables par jour, sont une moyenne tout à fait réalisable.

 

Autrefois, dans nos campagnes, tout le monde avait son poulailler. Les poules picoraient herbes et insectes en plein air et donnaient des œufs de qualité. Ce n'est hélas plus le cas! De nos jours, en effet, on jette indistinctement les déchets compostables et les autres et on encombre notre environnement du contenu de nos poubelles. Or, que l'on produise du compost avec nos déchets ménagers, afin d'amender la terre de nos jardins ou que l'on en nourrisse des poules, on réduit le volume des déchets collectés de façon importante tout en nourrissant des animaux.

 

Je trouve cette initiative intéressante. Le Sived de Brignoles, lorsqu'il aura tiré des enseignements de cette première tranche, envisage de toucher davantage de familles de la région. Une telle opération mériterait sans doute d'être étendue à d'autres communes françaises et à d'autres associations pour le plus grand bonheur des enfants des familles sélectionnées. N'hésitons donc pas à en parler autour de nous!

Lyliane

 

29/01/2016

A propos de la justice des mineurs...

 

Si j'en crois la revue du BICE (bureau international catholique de l'enfance) www.bice.org, globalement la délinquance des mineurs est en baisse depuis les années 2000 par rapport à celle des adultes. En France, la moitié des mineurs impliqués dans des affaires pénales ont entre 16 et 17 ans. Les moins de 13 ans représentent 9% et ils ne sont concernés que par 3% des condamnations effectives.

 

En outre, 41% des mineurs mis en cause le sont pour des atteintes aux biens (vols à l'étalage, vol de voitures) et 16% pour usage de stupéfiants. Les cas de violences graves (agressions sexuelles, viols...) concernent seulement 4% des actes commis.

 

Aussi, nous pouvons nous demander si un enfant en conflit avec la loi doit être traité comme un adulte. La plupart sont des adolescents qui cumulent des facteurs de vulnérabilité: précarité, échec scolaire, relations familiales fragiles ou déviantes...

 

Dans notre pays, l'idée de tolérance zéro est accompagnée d'une judiciarisation plus poussée des infractions commises par les mineurs. L'objectif du projet de réforme de la justice des mineurs prévu pour 2016 est de revenir aux principes de l'Ordonnance de 1945 avec notamment la primauté de l'éducatif.

 

Le modèle néo-zélandais copié par de nombreux états paraît le plus adapté et efficace. Il prévoit en effet d'obliger le jeune délinquant à réparer les conséquences de ses actes, ce qui lui permet de mieux réaliser l'impact de son délit. La victime, le juge, la famille et les proches décident ensemble de la réparation équitable à faire appliquer. Eviter la prison aux mineurs semble en tout état de cause une sage décision...

 

Il a été remarqué en effet que plus les cas d'incivilité ont été pris en charge tôt, moins le jeune récidive. Certes, il faut lui faire comprendre que les limites, les contraintes font partie de l'éducation. A l'inverse, la nécessaire répression devrait avoir une dimension pédagogique sans violence.

 

Il serait bon en effet que tous les jeunes aient à l'école une éducation au civisme. Des associations comme APCEJ (association pour la promotion de la citoyenneté des enfants et des jeunes) font de la prévention leur cheval de bataille. Le rôle des parents n'est pas non plus négligeable, car c'est dès l'enfance que certaines limites doivent être posées...

Lyliane

 

28/01/2016

Faut-il changer de modèle agricole d'ici 2050?

 

De nombreuses interrogations sont posées concernant l'épuisement des ressources naturelles, l'agriculture intensive et les pratiques agro -alimentaires. Mrs P. Pointerau et J. Le Monnier tentent d'y répondre dans la revue «Chemin de Terre» de l'Association Terre de liens. www.terredeliens.org

Le Laboratoire associatif Solagro, qui travaille depuis 2011 sur un scénario soutenable pour l'agriculture à l'horizon 2050, a déjà souligné de nombreux points préoccupants.

Tout d'abord, il faut savoir que dans notre pays 80% des terres agricoles sont consacrées à nourrir le bétail. Cette agriculture utilise des engrais chimiques et des pesticides, qui dégradent notre environnement (eau, air, abeilles, santé des agriculteurs et des consommateurs) Le foncier agricole ne cesse de diminuer, puisqu'on compte environ 90 000ha en moins chaque année.

Si rien ne change, estime le Laboratoire Solagro, dans lequel travaillent en équipes 27 personnes, l'impasse sera totale et l'agriculture ne pourra plus nourrir les populations. Le résultat du travail en cours de Solagro est un scénario prospectif, destiné à nous éclairer sur l'avenir. Il se nomme Afterres 2050. cf www.solagro.org

Selon ce rapport, il faudrait revoir nos pratiques alimentaires en jugulant notamment le gaspillage, retrouver des techniques respectueuses des sols et diversifier davantage les cultures. L'accent est mis sur les politiques agricoles qui doivent changer et sur le rôle prépondérant des consommateurs, notamment leur boycott des produits obtenus à grand renfort de pesticides et leur demande de qualité dans le domaine agricole, là où la grande distribution ne parle que de prix.

L'action individuelle est donc une des solutions pour faire changer la législation et les pratiques que ce soit dans les cantines comme dans la restauration et sur les marchés. En privilégiant les produits locaux, biologiques et de saison, en réduisant notre consommation hebdomadaire de viande, peu à peu les offres des producteurs devraient changer... Prenons en conscience à la veille du Salon International de l'Agriculture à Paris et pensons y journellement en effectuant nos achats!

Lyliane

 

27/01/2016

Les médecines douces questionnent un groupe de médecins conventionnels...

Dans le dernier numéro de la revue Alternatif Bien-être, une interview de Mme Gaëlle Piton auprès du Docteur Marie Baqué-Juston de l'Université de Nice Sophia-Antipolis (06) a attiré mon attention. Cette dernière fait référence à la création d'un petit groupe de médecins de médecine dite conventionnelle pour comprendre et tester ce qui attire les patients dans les médecines qualifiées de médecines douces.

 

Ils ont en effet crée avec la collaboration du frère de Mme Baqué-Juston, doyen de la Faculté de Nice depuis 2013, un Observatoire des médecines non conventionnelles. Cet organisme n'est composé que de médecins et de pharmaciens, mais ils ont décidé d'être néanmoins dans un esprit d'ouverture. Ils s'interrogent en effet sur l'engouement des patients, qui sont prêts à payer leurs consultations sans aucun remboursement de Sécurité Sociale. Pour en savoir plus: www.omnc.unice.fr .

 

Tout d'abord, ils ont pris conscience que la médecine traditionnnelle s'est tellement spécialisée depuis 30 ans qu'elle a tendance à «ne plus mettre l'individu au cœur de la médecine et qu'elle pratique parfois des traitements agressifs qui pourraient être repensés». Toutefois, ils voudraient faire le tri entre de vraies thérapeutiques et du charlatanisme, qui échappe à tout contrôle.

 

Des médecins ont déjà rejoint leur petit groupe pour mener des expériences autour de la méditation et de l'aromathérapie. Le travail de cet Observatoire pourrait conduire à valider des pratiques utiles à l'hôpital pour les patients, les étudiants et les soignants en général.

 

Dans un premier temps ces expérimentations cherchent à classer ces pratiques en créant une sorte de lexique clair validé par des experts. Tout cela ne se fait pas en concertation avec l'Ordre des médecins, pas plus qu'avec une grande partie de la communauté médicale, hostiles à priori à ces pratiques non conventionnnelles.

 

Néanmoins, il me semble qu'en cherchant des preuves scientifiques de l'efficacité de ces médecines douces, cet Observatoire a ouvert une porte. Que ce soit pour tester l'ostéopathie, l'hypnose, l'acupuncture ou l'homéopathie au lieu de les refuser en bloc, ce mouvement me paraît aller dans le bon sens.

 

Les patients n'ont certes pas besoin de preuves scientifiques, puisqu'ils expérimentent dans leur corps les bienfaits de ces techniques. Toutefois, ne plus opposer différentes types de médecines, ni discréditer ce qui n'est pas compris, pourrait aider à faire évoluer les mentalités. Lyliane

 

26/01/2016

Médiation nomade...

 

Il me semble intéressant de savoir que certains êtres, enfermés dans de la rebellion ou même de la délinquance, s'ils rencontrent un jour de la compréhension et de l'empathie sont susceptibles de s'amender, voire de chercher à réparer leurs erreurs passées. Les médias insistent fort peu sur cette dimension humaine, préférant souvent rassurer le public avec des appels à la répression. Aussi, j'ai plaisir à signaler aujourd'hui le cas de Mr Yazid Kherfi, né en France en 1958 d'une famille d'origine algérienne habitant dans le quartier du Val-Fourré à Mantes la Jolie. Cet ancien délinquant, qui a connu la précarité, puis a fait de la prison (4 ans) et enfin s'est amendé, s'est engagé depuis quelques années dans des études (sciences de l'éducation) et dans des missions de consultant en prévention dans des quartiers déshérités.

 

Il a ainsi été pendant 10 ans directeur d'une Maison de Jeunes; puis il a été chargé de cours à l'Université Paris 10 de Nanterre. Aujourd'hui, depuis 3 ans environ, en lien avec des élus et des acteurs locaux, il enseigne la non violence et il parcourt les quartiers avec un bus en jouant le rôle de «médiateur nomade». Il essaye à son tour en effet de tendre la main à des jeunes, de créer des espaces de rencontre, afin de faire réfléchir grâce à son témoignage vécu. Il propose notamment aux jeunes de faire de bons choix et de ne pas céder à la facilité sur place (trafic de drogue...)

 

Avec Mme Véronique Le Goaziou, sociologue, il a même écrit un ouvrage aux éditions La Découverte intitulé «Repris de justesse», dans lequel il analyse son parcours de vie.

Bref, voilà un exemple concret que j'estime trop peu mis en valeur par les associations, par les élus, par les médias. C'est pourquoi, je propose à chacun de faire connaître Mr Yazid Kherfi, de le faire venir au besoin dans sa ville ou son quartier. Son contact: www.yazidkherfi.jimdo.com . Il faut savoir également qu'il travaille sur le terrain avec l'Association Pouvoir d'agir 93.

Lyliane

 

25/01/2016

Le combat d'une mère au sein de la République...

 

Vous avez peut-être entendu parler de Mme Nadia Remadna, à l'occasion de la sortie de son livre chez Calman-Lévy le 6/1/2016 intitulé:«Comment j'ai sauvé mes enfants». Elle a en effet été interviewée par différents journaux nationaux et par Canal Plus à la télévision. Toutefois, au delà de ces spots momentanés, il me semble que nous aurions beaucoup à gagner si nous connaissions le parcours de cette femme qui ne mâche pas ses mots.

 

Née à Créteil dans les années 1960, elle est partie 10 années, entre 15 et 25 ans, en Algérie avec son père. Elle s'en est finalement enfuie et elle est revenue en France. Elle aurait aimé devenir avocate, mais en Algérie elle n'avait pas pu être scolarisée. Aussi, courageusement, elle a repris des études et à l'âge de 35 ans elle obtenait son bac. Mère de 4 enfants qu'elle a élevés seule, elle vit depuis 10 ans à Sevran (93).

 

Elle est devenue ensuite médiatrice et référente familiale, car elle apprécie beaucoup de travailler dans le domaine social. Elle a crée une organisation nommée «la Brigade des Mères» au sein de laquelle elle œuvre pour essayer d'apporter des solutions concrètes à la dérive des jeunes. Elle se sent bien insérée en tant que mère dans la République Française. Elle tente de gagner à cette cause d'autres mères en leur procurant des modules de formations, auxquelles elles n'ont jamais eu droit ( philosophie, sociologie, psychologie...). Histoire d'ouvrir leur esprit à d'autres perspectives et de les aider à se former...

 

Refusant la fatalité et le communautarisme, cette femme qui n'ignore rien des pièges des banlieues pour des jeunes désoeuvrés voudrait à travers son expérience personnelle y sensibiliser d'autres femmes. Car les mères, qui vivent le plus souvent dans des situations difficiles, seules avec leurs enfants, ont un rôle important à jouer dans la prévention de la radicalisation des jeunes. Cette brigade est censée non seulement lutter contre la violence, contre l'échec scolaire, mais surtout impliquer directement les familles dans l'avenir professionnel et social de leurs enfants. Pour se renseigner précisément sur le combat de cette femme, voici les coordonnées du site de l'association, dont elle est présidente et fondatrice:www.brigadedesmeres.org .

Lyliane

 

14/01/2016

Toute détresse ne mérite-t-elle pas une réponse humaine?

Cette question m'a été inspirée par un article du journal de la Fondation Abbé Pierre de janvier 2016. www.fondation-abbe-pierre.fr Il m'a beaucoup touchée car moi aussi, à côté d'initiatives généreuses, j'ai entendu des réactions identitaires violentes à propos de l'arrivée de migrants dans notre pays. Et personnellement la question ne pouvait me laisser indifférente, moi qui suis issue du côté paternel de réfugiés italiens. Mes parents ont beaucoup travaillé et nous nous sommes intégrés peu à peu sans passe droit mais non sans quelques remarques racistes. Ne venions nous pas manger le pain des français? Entretemps, il y a eu la guerre d'Espagne, les boat people, les camps de harkis... La France s'est honorée et enrichie de cet accueil. Malgré cela, on voit toujours les mêmes peurs se réveiller dans la population française, réveillées par la crise et exacerbées par des affirmations dénuées de fondement. On entend dire en effet que ces réfugiés voleraient des logements sociaux, des places d'hôpitaux à des ménages français... Or ces personnes chassées de leur pays par la famine ou des guerres n'ont aucune priorité d'accès: elles déposent comme tout demandeur d'asile un dossier, aidées en cela par des assistantes sociales. Comme elles n'ont pas le droit de travailler, elles vivent, aujourd'hui comme hier, parfois de minimas sociaux, le plus souvent de dons et d'aides d'associations humanitaires. L'exil est loin d'être une sinécure! Je pense que nous devrions cesser d'opposer des populations souffrantes à d''autres catégories de personnes. Si nous avons la chance d'avoir un toit et de manger à notre faim, faut-il pour autant tenter d'en priver autrui? Ne sommes nous pas tous des êtres humains, avec un cœur? Le pape François lui même a donné l'exemple en allant accueillir des réfugiés à Lampédusa, en parlant de la façon d'aider les «petits»... Tendre la main et partager, est ce devenu impossible dans notre pays de nos jours? J'espère quoi qu'il en soit que la France restera la patrie des Droits de l'Homme et une terre d'accueil, dont nous pouvons être fiers. Ces réfugiés n'ont rien à voir avec des terroristes! Un peu de lucidité et de compassion nous feraient voir que ceux qui distillent ces peurs irraisonnées ont un intérêt à ce que la France se replie sur elle-même, à ce qu'elle se coupe du monde extérieur pour mieux nous diviser et régner grâce à la peur de l'autre! Gardons précieusement les valeurs humaines que nous portons, qui sont inscrites dans la devise de la France. Et apprenons ces valeurs à nos enfants et petits enfants! Dans cet espoir...

Lyliane

13/01/2016

L'art-thérapie...

Artiste peintre et thérapeute, Mme F. Boucher conjugue ces deux pratiques dans son Atelier du Geai Bleu au centre ville de Nice. Là, elle propose selon le cas à des enfants, des adolescents, des femmes adultes: modelage, sculpture, écriture, écoute de rêves, dessin, aquarelle, marionnette, conte, ce qui permet parfois d'exorciser quelques angoisses ayant du mal à s'exprimer. «Je suis là pour protéger, sécuriser» dit-elle! Pour elle, l'art-thérapie c'est le signe supplémentaire que nous ne sommes rien sans nos semblables. Une oreille attentive, un regard posé, un geste adéquat et comme avec une bonne mère, grâce à un médiateur artistique, des difficultés, individuellement ou en groupe, sont accueillies, interrogées, le plus souvent surmontées... «La créativité, c'est un jeu», dit-elle! Elle permet à chacun de retrouver un instinct d'enfant, de garder le contact avec soi-même, de se reconnecter à ses émotions. Il y a comme un triangle magique entre deux personnes et une création, quel que soit l'âge de la personne. Certaines techniques sont d'excellents révélateurs d'un excès de contrôle, de perturbations de l'image de soi... Sans trop exagérer, nous pourrions affirmer qu'un ou une art - thérapeute permet d'apprendre aux autres à faire de leur vie ...une œuvre d'art! Pour mieux comprendre en quoi consiste l'art-thérapie, consulter le site Internet: www.atelier-arts-plastiques.com ou lire l'article de Mr A. Teulé dans la revue gratuite Couleur. Lyliane

10/01/2016

Les enfants, nouveaux guerriers des jardins...

 

J'ai emprunté ce titre à un paragraphe de «Graines d'espoir», le dernier ouvrage de Mme Jane Goodall, publié aux éditions Actes Sud en septembre 2015. Cette anglaise en effet a fondé en 1991 à Dar es Salaam en Tanzanie l'association «Roots and Shoots» (racines et pousses littéralement), dans laquelle le jardinage occupe une grande place.

 

C'est un mouvement mondial, qui encourage les jeunes à s'impliquer dans des projets aux impacts positifs sur le monde qui nous entoure. Il se développe de la Maternelle à l'Université. En 2012, des programmes existaient dans 130 pays avec 15 000 groupes actifs de jeunes, plus quelques adultes qui les avaient rejoints.

 

On demande en quelque sorte aux membres de Roots ans Shoots de choisir trois projets dans lesquels s'investir. Ils peuvent par exemple construire des nichoirs pour oiseaux, réparer des habitats sauvages, planter des espèces locales, réhabiliter des jardins, surveiller grâce à de nouvelles technologies des portions de forêts... Bref ils sont incités à agir et à essayer de «faire de ce monde un endroit meilleur pour tous les êtres vivants».

 

En s'adressant à la jeunesse, à son enthousiasme, Jane Goodall sait qu'elle est susceptible d'entraîner aussi les familles alentour. Cette femme plus connue comme spécialiste des chimpanzés en Afrique montre qu'il n'y a dans la nature aucune séparation entre la faune et la flore, que nous sommes tous interdépendants. Son dernier ouvrage est du reste imprimé à 70% sur papier provenant de forêts gérées de façon responsable et pour 30%  issu de papier recyclé à partir de déchets de consommation.

 

Pour en savoir plus, consulter le blog de l'auteur: www.janegoodall.org .

Lyliane

 

09/01/2016

Des lichens seraient gardiens de la qualité de l'air...

 

Grâce à ce qui est nommé «biosurveillance», nous pouvons désormais mieux évaluer la qualité de l'air, affirme la journaliste C.Lecoeuvre dans la revue Plantes et Santé de janvier 2016. Les lichens seraient en effet des organismes très sensibles, capables de capter de nombreux pôlluants et de nous alerter sur l'état de notre environnement.

 

Grâce au travail d'Air-Lorraine, il est possible d'observer les lichens près de chez soi. La plaquette «Lichens, sentinelles de l'environnement» décrit quatorze espèces et propose de jouer au détective. Cette plaquette est à télécharger sur le site www.air-lorraine.org. Dans une zone rurale par exemple, un tronc d'arbre complètement jaune, colonisé par un lichen nitrophile comme la parmélie des murailles, montre un excès d'azote lié au trafic et à l'apport agricole. Certains lichens aiment la chaleur ce qui donne des informations sur les changements de milieux liés au réchauffement climatique. Dans le Nord-Pas-de-Calais comme en Belgique ou aux Pays Pays a été constaté l'apparition d'espèces qui vivaient plus au Sud auparavant.

 

En France, on recense plus de 3000 espèces de lichens. Pourtant la lichénologie est un peu le parent pauvre des Sciences Naturelles et elle obtient de ce fait peu de subventions. De même, il y a très peu de spécialistes dans ce domaine de recherche ou dans l'enseignement. Contrairement à d'autres pays européens, aucun seuil contraignant n'a été fixé dans notre pays, même si certains industriels s'y intéressent comme à Rouen, à La Hague, à Fos sur Mer... Un article paru dans Nature avait fait grand bruit en 1997: deux chercheurs italiens avaient établi une corrélation entre le nombre de cancers en Vénétie et la biodiversité des lichens. Même chose en France, où une thèse sur le littoral de Calais et de Dunkerque, parue en 2014, montrait des problèmes pulmonaires plus nombreux là où il y avait concentration de lichens contaminés.

 

Pour celles et ceux qui voudraient perfectionner leurs connaissances, des formations sont mises en place par l'Association française de lichénologie, la station universitaire du Limousin (SULIM) et certains centres permanents d'initiatives pour l'environnement ou CPIE. Les signaux donnés par les lichens restent beaucoup moins coûteux que des appareils de mesure. Alors, qu'attendons nous pour sensibiliser nos décideurs à généraliser des enquêtes participatives auxquelles le grand public pourrait être associé, comme ce fut le cas en Auvergne tout récemment dans les massifs forestiers?

Lyliane

 

05/01/2016

Une chance à saisir pour se former gratuitement dans la restauration...

Le Chef étoilé Thierry Marx, originaire du 20ème arrondissement, en partenariat avec la mairie du 20ème, a ouvert en 2012 le Centre de formation aux métiers de la restauration nommé «Cuisine, mode d'emploi». En 2013, il lance la formation boulangère et en 2014, la formation service en restauration/relation clientèle.

 

Il faut savoir que la restauration est un des premiers recruteurs au niveau national. Toutefois, les formations classiques sont ardues et pas ouvertes à tous les profils. Aussi T. Marx a imaginé une nouvelle approche en 12 semaines de formation entièrement gratuite, dont les compétences sont évaluées et reconnues par des professionnels de la branche.

 

Cette formation s'adresse à des jeunes sans diplôme, à des demandeurs d'emploi, à des personnes en reconversion professionnelle... Elle se compose d'une formation théorique en 8 semaines et de stages en entreprise sur 4 semaines. Chaque session intègre de 8 à 10 stagiaires sélectionnés par un jury de professionnels, qui s'intéressent avant tout à la motivation et à la cohérence du projet professionnel de ces stagiaires. A la fin des 12 semaines, ils sont accompagnés vers l'emploi par un partenaire du pôle du groupe Adecco.

 

Pour se renseigner sur cette formation ou télécharger un dossier d'inscription, s'adresser à www.mairie20.paris.fr ou www.thierrymarx.com. Actuellement le chef a lancé un appel pour créer une deuxième cuisine en vue de développer ses formations. Il s'est adressé à la plateforme de financement participatif: https://www.mymajorcompany.com.

Soutenons de telles initiatives et faisons les connaître autour de nous!

Lyliane

 

03/01/2016

Combattre l'illétrisme et favoriser la citoyenneté...

 

L'illétrisme est un des maux quotidiens ressenti par chacun des 2,5 millions d'adultes concernés en France, c'est à dire par 7% de la population, qui bien qu'ayant été scolarisée dans notre pays n'a pas acquis une maîtrise suffisante de la lecture, de l'écriture, du calcul et des compétences de base qui rendent autonome dans la vie de tous les jours.

 

Car, comment prendre seul un billet de train ou de bus, trouver la bonne ligne de transport en commun, suivre des prescriptions médicales, comprendre les observations des professeurs de ses enfants, quand on a honte de son parcours scolaire et qu'on n'arrive pas à déchiffrer un quelconque document écrit?

 

Heureusement, des associations se sont penchées sur ce handicap douloureux! C'est le cas notamment de deux d'entre elles qui viennent d'obtenir en 2015 conjointement le 1er prix solidarité (doté de 7000 euros) lancé par le magazine Fémina et Europe 1. Il s'agit d'une part de l'association Mots et Merveilles - www.asso-motsetmerveilles.fr – et d'autre part de l'association familiale de prévention et de lutte contre l'illétrisme ou AFPLI-solidarité.

 

Monts et Merveilles œuvre depuis 2009 dans le Nord-Pas de Calais, où l'illétrisme atteint 11%. Cette association est dirigée par Mme Caroll Weidich. Ses 475 apprenants, âgés de 35 à 55 ans, sont encadrés sur 6 sites différents par 235 bénévoles environ, formés en interne.

 

Quant à l'Afpli, fondée en 1989 au cœur des quartiers de Nevers et dirigée par Mme Ghislaine Poitou, elle a des antennes dans 7 villes de la Nièvre. Ces structures emploient quelques 110 bénévoles et accueillent chaque année environ 600 apprenants, dont 10% sont français. Par ce biais, l'intégration et la citoyenneté sont favorisées. Car vivre dans un pays, c'est connaître non seulement sa langue, mais aussi son milieu, ses valeurs, ses codes sociaux et son histoire.

 

Selon le journal Fémina, cette somme gagnée permettra à chaque association d'étendre son rayon d'action et de pouvoir financer atelier et visite à l'Académie française dans la capitale de notre pays.

Alors, «aux mots, citoyens!» et offrons à nos concitoyens, quelle que soit leur nationalité, la chance de pouvoir s'intégrer et de combler doucement leurs lacunes!

Lyliane

 

31/12/2015

Les 7 gestes éco-citoyens dans la salle de bains...

       -  préférer les douches tièdes aux bains chauds et limiter le temps d'écoulement de l'eau pendant le savonnage

       - économiser le coton de démaquillage (voir disques lavables sur emma.fr) et se frotter avec un gant de toilette lavable, une éponge ou un gant de crin au lieu d'utiliser des lingettes, dont certaines comportent des perturbateurs endocriniens.

     - faire recycler ses flacons de shampooing et ses aérosols (bac jaune) au lieu de les mettre avec les déchets ménagers.

     - privilégier dans ses achats les éco-recharges (bidons de gel douche de shampooing ou de lessive). Cela évite les déchets et c'est plus économique.

    - pour les produits du quotidien, préférer de toute façon les grands formats sans coffret en évitant les produits colorés chimiquement.

    - redécouvrir les vertus du savon à base d'huile d'olives. Il n'irrite pas la peau et c'est un produit français, sain et économique.

    - faire recharger son parfum en flacon d'origine chez son parfumeur. Mugler a commencé chez Séphora. Les autres s'y mettront.

Tout cela paraît anodin, mais peu à peu les habitudes de modération et de non gaspillage seront prises par toute la famille.

Lyliane

 

23/12/2015

Se former aux premiers secours...

  

Il est possible d'apprendre, en quelques séances de formation, les gestes à pratiquer en cas de malaise ou d'accident autour de soi. Ces notions de base sont données par la Croix-Rouge française, la Protection civile, les Sapeurs-Pompiers, la Société de sauvetage en mer ou la Croix Blanche. Ces gestes simples peuvent en effet sauver des vies ou éviter des séquelles ultérieures aux personnes en difficulté.

 

Tout citoyen à partir de 10 ans peut s'inscrire à une formation aux gestes de premiers secours. Il existe un module de base le PSC 1, qui apprend en 7 ou 8 heures les bons gestes. Cela évite la panique en cas de saignement, de malaise, d'étouffement ou de chute à proximité.

 

A partir de 20 employés, toute entreprise doit former au SST (sauvetage, secourisme du travail) si elle présente des risques spécifiques (industrie chimique...) La durée des cours est d'une journée à renouveler tous les ans et le coût est à la charge de l'entreprise. Certains établissements scolaires ont formé tout leur personnel et chargé des élèves d'encadrer leurs camarades en cas de sinistre.

 

A la Croix-Rouge française, depuis septembre 2015, existe une formation spécifique bien-être et autonomie. Elle vise à sensibiliser les plus de 60 ans à des mesures de prévention et de premiers secours. La durée de cette formation est de 3 jours et elle coûte 90 euros.

 

Enfin, écrit A.S. Douet dans le Journal Fémina, si on souhaite devenir secouriste bénévole, s'adresser à la Croix-Rouge ou à la Protection Civile pour faire partie des postes de secours en marge de grandes manifestations sportives ou culturelles. Le premier niveau PSE 1 concerne des duos de bénévoles ( pansements, immobilisation, brancards). Le second niveau est destiné à des équipes de 3 à 5 personnes, qui sont amenées à transporter la ou les victimes et bénéficient d'une formation, qui peut aller jusqu'à 35 heures.

 

Pour en savoir plus, consulter les sites Internet suivants: www.croix-rouge.fr , www.croixblanche.org , www.snsm.org , www.pompiers.fr ,

www.protectioncivile.org .

Lyliane

 

16/12/2015

Faire davantage attention à tous les enfants vulnérables...

La revue de SOS Villages d'Enfants - www.sosve.org – se mobilise sur son site Internet autour de la protection des enfants de France et d'ailleurs. Dans notre pays, l'Association insiste sur plusieurs points. Tout d'abord, le drame des enfants de migrants qu'ils soient en camps ou pas, venus chez nous sur des embarcations de fortune. Pour aider ces populations déplacées, SOS Villages d'Enfants France a débloqué 100 000 euros. En Serbie, en Macédoine et en Hongrie notamment la situation reste encore très préoccupante. L'Observatoire National de l'Enfance en Danger note un nombre important (280 000) de jeunes de moins de 18 ans relevant de leur dispositif. Certains ont été placés en familles d'accueil, en foyers, en villages d'enfants, d'autres bénéficient d'un soutien à domicile. En Afrique, le sida comme la fièvre ébola déciment encore les populations et font beaucoup d'orphelins livrés à eux mêmes. Ailleurs, ce sont les séismes, les inondations, la famine, les épidémies ou la guerre qui ont déstructuré les familles... La lutte contre le harcèlement à l'école, dans nos pays européens, fait environ 700 000 victimes. Un numéro vert existe pour signaler les cas avérés: c'est le 3020. Un site a été ouvert pour recueillir des témoignages sur www.nonauharcelement.education.gouv.fr. La Convention des Droits de L'Enfant ou CIDE est là pour légiférer en cas de besoin. Des organisations luttent pour procurer à tous les enfants du monde des services de base comme l'éducation et la santé. Certains sponsors ont proposé récemment un coup de pouce en cette période de Noël. Par exemple, pour tout achat d'une peluche Léonie vendue, 3 euros seront reversés à SOS Villages d'Enfants. Des cartes de Noël sont proposées par l'Unicef dans tous les bureaux de poste... Si nous le pouvons, renforçons le travail effectué en faveur des enfants vulnérables et soutenons les actions sur le terrain de parrains et marraines qui oeuvrent de leur mieux. Nos enfants, outrageusement gâtés pour cette fin d'année, pourraient apprendre à faire un geste en direction de jeunes moins favorisés...En cette période de fêtes, donnons leur l'exemple de la solidarité! Lyliane

07/12/2015

Monnaies locales et autres solutions d'échange pour notre argent...

 

Le N°2 de la revue Fémininbio consacre un dossier aux monnaies locales - www.femininbio.com - La journaliste cite un ouvrage de référence paru en 2013 aux éditions Yves Michel « Au cœur de la monnaie» d'un économiste belge Mr B. Lietaer.

 

Nous apprenons par exemple qu'au Moyen-Age monnaie nationale et monnaies locales cohabitaient sans difficulté. Peu à peu cette cohabitation a cessé, laissant place à une seule monnaie d'échange éveillant l'avidité de certains êtres humains. Les grands groupes en effet et les marchés financiers se trouvent favorisés avec un tel système (ils thésaurisent ou spéculent notamment sur les cours de la Bourse) et c'est ce que nous vivons encore de nos jours.

 

Après le troc, les S.E.L.(systèmes d'échanges locaux) avaient sans doute préparé le terrain en favorisant les échanges de biens et de services entre particuliers. Les monnaies locales quant à elles émergent depuis peu, comme par exemple à Lyon avec «les perles», en Alsace dans quelques villes ou même dans certains villages français, mis en place par de simples citoyens. A l'étranger (Argentine, Suisse, Allemagne...), le processus est également en marche depuis plusieurs années.

 

Adopter une monnaie locale, c'est «adopter un cercle vertueux d'échanges» affirme la journaliste de la revue. En effet, leur taux d'intérêt est nul, voire négatif et elle se dévalue si elle n'est pas utilisée. On a remarqué qu'une monnaie locale circule en moyenne 6 à 8 fois plus vite que l'euro. Les commerçants sont bien entendu la clé de voute du système. Ils payent leurs fournisseurs avec la monnaie échangée par leurs clients pour leurs achats. Certains acceptent même de devenir bureaux de change.

 

Pour les citoyens à qui ces monnaies sont proposées, cela change leur regard: ils découvrent en effet que cette monnaie locale crée du lien entre acteurs locaux. C'est en quelque sorte remettre l'argent à sa juste place...

La conclusion du dossier montre que «le modèle actuel basé sur une seule monnaie est un système efficace, mais pas résilient». Il semble de ce fait que les deux types de monnaies pourraient très bien cohabiter partout, car elles se révèlent tout à fait complémentaires.

 

Je peux ajouter personnellement qu'en tant que banque éthique qui joue la transparence, la N.E.F. - www.lanef.fr - investit uniquement dans des projets qui vont dans le sens d'une économie nouvelle. Et là vraiment les inscrits à la Nef sont vraiment des sociétaires participants aux projets grâce notamment à des sorties pour visiter les réalisations locales et ils sont informés de tout! Comme quoi tout est à notre portée, il suffit de choisir sa voie et de s'engager...

Lyliane

 

29/11/2015

Comment pourrions nous vivre autrement notre colère?

 

Qu'elle soit tournée contre des membres de notre famille, nos voisins, des collaborateurs ou des personnes ayant perpétré des actes délictueux, notre colère reste une émotion forte, impulsive et puissante, qui répond généralement à un sentiment de frustration, qui exprime un réflexe de défense ou un état de mal-être soudain. On dit habituellement dans notre culture «que la colère est mauvaise conseillère» car elle nous fait réagir, sortir de nos gonds et aller plus loin, dans les mots comme dans les gestes, que nous ne l'aurions voulu de sang froid. C'est pourquoi, il est conseillé de prendre un moment de recul, afin de laisser retomber la pression et de mieux gérer la situation pour nous même et notre entourage...

 

Toutefois, nous pourrions également nous aider de spécialités ayant montré leurs effets salutaires au sein de médecines douces comme la phytothérapie, l'aromathérapie et les élixirs de Bach. Une infusion de mélisse par exemple peut aider à retrouver son calme. Les huiles essentielles d'angélique, de nard et de marjolaine sont des alliées précieuses pour chasser les tensions, nous dit le journal Ecolomag. Il propose de mettre deux gouttes de l'une de ces huiles au creux de la main, de les méler à deux gouttes d'huile végétale, puis de se masser le plexus solaire et la voûte plantaire avec le mélange. Enfin, les élixirs de Bach comme Willow (le saule), Cherry plum (le prunier) ou Holly (le houx) peuvent en quelques gouttes sous la langue alléger considérablement notre colère.

 

Il existe aussi d'autres méthodes basées sur la méditation ou l'auto hypnose.

Ecolomag cite notamment «la méditation de bienveillance» où l'on crée un climat propice en portant son attention sur la respiration, assis le dos droit, les yeux clos et les mains posées sur les cuisses pendant au moins 10 minutes. Ce type de «zen attitude» se crée peu à peu et elle est considérée comme bénéfique pour notre santé et pour notre vie de tous les jours. Elle peut être enseignée dès leur plus jeune âge aux enfants, particulièrement à ceux qui sont qualifiés d'hyperactifs, car ils vivent beaucoup de choses à 100%.

Pour en savoir plus, consulter par exemple l'ouvrage de Mme M.L. Cattoire aux éditions Leduc.s intitulé: La méditation, c'est malin!

 

Alors, il me semble que nous serions bien inspirés de ne plus vouloir le monde autour de nous comme quasi-parfait. Ne pourrions-nous pas accepter d'être à la fois celui ou celle que nous sommes tout en rencontrant la différence de l'autre avec un regard positif, car c'est aussi une chance de complémentarité?

Lyliane

 

24/11/2015

Que sont les jardins collectifs?

Un peu partout dans notre pays fleurissent des jardins que l'on travaille à plusieurs. Ce sont des expériences porteuses de valeurs d'échange, de solidarité et même de crétivité. On les appelle des jardins collectifs ou des jardins partagés. Ces espaces sont gérés par et pour les habitants qui s'en occupent. On peut les voir comme intermédiaires entre des jardins publics et des jardins privés. Parfois ce sont des espaces libres au pied d'immeubles, des friches urbaines concédées par une commune ou même des bandes de terre le long d'une voie ferrée...

 

Grâce à ces initiatives, des citadins peuvent mettre les mains dans la terre et accéder peu à peu à la pratique du jardinage. Ils apprennent notamment comment prendre soin de leur environnement (gérer l'eau, les déchets...). Pour certains c'est un exercice au grand air fort salutaire pour leur santé, pour tous c'est un complément alimentaire non négligeable. De plus en plus, les mairies encouragent, soutiennent et accompagnent la création de ces espaces collectifs. Parfois l'initiative vient d'un propriétaire privé, qui dispose de beaucoup de terrain et n'arrive pas à le cultiver. Ce peuvent être aussi des habitants qui se regroupent ou des associations qui dynamisent ce type de projet.

 

Dans certains cas, un accompagnement existe grâce à du personnel communal ou des personnes compétentes dans ce domaine. Ils conseillent alors pour le choix des cultures, proposent le compostage des déchets et veillent à ce que tout gaspillage soit évité. Sinon des règles de fonctionnement, sous forme d'un règlement intérieur ou d'un bilan en fin de saison entre les partenaires, sont décidées à l'unanimité de façon à garantir l'intérêt général. En principe ces jardins collectifs écartent un usage commercial.

 

Ces initiatives aident à faire naître de la convivialité et un partage des savoirs entre les membres du jardin collectif. L'entraide et le dialogue se pratiquent habituellement de manière spontanée. Certains jardins peuvent accepter une fois par an de s'ouvrir à des écoles du quartier, afin que les enfants s'initient à l'environnement. Beaucoup de jeunes citadins en effet n'ont aucune idée du rythme des saisons et ne connaissent que des légumes sous blister... Alors n'hésitons pas à proposer à nos élus ce genre d'initiatives si elles n'existent pas encore sur le territoire de la commune et à en parler autour de nous si elles sont à proximité.

Lyliane

 

22/11/2015

Y a-t-il des "enfants perdus" en France aujourd'hui?

 

 Si j'en crois Mr Lyes Louffok, un éducateur qui est intervenu sur France 2 le 4 avril 2015 en tant qu'ancien enfant placé en foyer par la DASS (Direction des affaires sanitaires et sociales), ce serait hélas parfois le cas. Selon lui, en effet, personne ne semble beaucoup se soucier de ces enfants et de ces jeunes, qui sont «trimballés de familles d'accueil en foyers non sans dégâts humains». Et le jour où ces jeunes ont 18 ans, ils se retrouvent S.D.F, exposés à de multiples expédients pour survivre. Mr Louffok fait le lien entre ces enfances et ces jeunesses sans famille stable, ni véritable affection et la délinquance de certains adolescents, qui dealent, commettent des incivilités et finissent souvent dans nos prisons. Car l'équilibre d'un enfant se construit en tissant des liens affectifs avec ses proches, nous disent la plupart des psychologues...

 

Cet éducateur a écrit un ouvrage intitulé «Dans l'enfer des foyers» publié chez Flammarion. Il voudrait porter également la voix de ces mineurs qui dorment dans la rue et n'ont rien pour subsister, alors que la France est signataire de la Convention Internationale des droits de l'Enfant. Il affirmait même au mois d'avril - www.francetvinfo.fr - qu'à la maison d'arrêt de Toulon 80% des jeunes incarcérés sont passés par les Services de L'Aide Sociale à l'Enfance ou ASE. Il aimerait faire prendre conscience que personne dans ces bureaux n'a imaginé un jour pouvoir faire adopter d'une quelconque façon (contrat d'accueil provisoire, placement chez des candidats à l'adoption...) ces jeunes enfants... Il ne comprend pas que des familles françaises, désireuses de donner leur affection, attendent des années pour recevoir un enfant étranger chez eux, alors que des orphelins, des enfants enlevés à leur famille sont placés en familles d'accueil jusqu'à leur majorité.

 

Il y aurait en effet foyer et foyer dans notre pays! Les foyers de l'enfance, aussi bien tenus soient-ils, n'ont apparemment rien à voir avec une famille stable où un enfant est choyé par ses deux parents, où il bénéficie d'un regard confiant en ses capacités. La période de l'adolescence, si délicate pour nos jeunes, devient chez certains un temps de rébellion et de bêtises. Le père Gilbert a essayé d'impliquer ces «enfants perdus» dans des soins aux animaux, quelquefois avec succès. D'autres les ont embarqués sur un voilier. Des religieuses accueillent des jeunes filles sans famille et les entourent de leur mieux. Du personnel médical, certes, des psychologues suivent ces jeunes, mais qu'est ce qui pourrait remplacer l'amour et la confiance de leurs parents, leur donner l'amour de la vie?

 

Interviewé par la télévision, Mr Louffok a lancé un appel pressant aux hommes politiques et à la maire de Paris Mme Anne Hidalgo, car en ce moment, dans le 19ème arrondissement de la capitale notamment, des jeunes dorment dans la rue. D'après lui, une partie des racines de la délinquance se trouverait là. Il y a quelques associations parisiennes comme la FIAP Jean Monnet qui hébergent, mais il faut verser une petite participation - www.fiap.asso.fr - En l'absence de prise en compte rapide par les pouvoirs publics, des associations s'occupent de fournir des tentes, des duvets aux sans abri. Des enseignants ouvrent leurs classes pour un hébergement provisoire, des mères de substitution - www. partage.org et www.actionenfance.org par exemple- essaient de combler les manques affectifs de ces jeunes enfants ou adolescents, de donner du sens à leur vie. Au moment où beaucoup de personnes s'interrogent sur la jeunesse française, dont une certaine partie semble rejeter notre culture et quitter le pays pour des rêves illusoires, les questions posées par Mr Lyes Louffok paraissent d'actualité.

 

Sans vouloir dramatiser ni focaliser sur le sujet, regardons de plus près ce qui se passe chez nous... Pour ceux qui refusent de s'ouvrir au monde extérieur, il faut réaliser que ces enfants sont nés en France! Il est temps de nous réveiller, d'ouvrir notre cœur et de prendre à bras le corps cette question. Et nous, qui avons eu la chance de vivre avec des parents aimants, que pourrions nous imaginer et proposer? Ne pourrions nous déjà méditer sur la question que nous posent ces enfants, chercher des solutions tous ensemble? Notre devise ne comporte-t-elle pas le mot de fraternité? Ne laissons pas à la police et à la justice le soin d'éduquer ces jeunes, de tenter de les ramener vers notre société, qui ne leur a peut-être jusqu'ici pas offert toutes les chances d'épanouissement... A mes yeux, ce ne sont pas vraiment des enfants perdus, mais des jeunes qui se sont égarés et qui cherchent leur place dans le monde, à donner du sens à leur vécu. 

Lyliane

 

21/11/2015

Désamorcer le radicalisme selon Mmes Dounia Bouzar et Anna Erelle...

 

Lors de l'émission sur France 2 appelée Télématin, j'ai entendu la présentatrice Anissa parler du travail de Mme Dounia Bouzar, anthropologue, qui a écrit de nombreux ouvrages consacrés à ses observations concernant les faits religieux. Cette ancienne éducatrice à la laïcité pour la prévention judiciaire de la Jeunesse en France a publié en janvier 2014 aux Editions de l'Atelier: «Désamorcer l'Islam radical». Ce livre a eu tout de suite un grand retentissement, puisque 60 familles l'ont appelée pour demander de l'aide.

Aussi, Mme Bouzar a décidé il y a 2 ans, entourée d'une équipe, de créer un Centre de Prévention des Dérives Sectaires liées à l'Islam ou CPDSI. Elle y met en œuvre sa méthode pour aider les familles touchées par l'embrigadement de leurs jeunes par des recruteurs de Daech. On estime le nombre de ces jeunes touchés par ce danger à 3700 environ. Généralement, dit cette femme, les familles ne se trompent pas et détectent un changement d'attitude de leurs enfants. Florence Servan-Schreiber a fait des clips à la télévision concernant des parents de jeunes partis en Syrie. Ce sont des victimes et elle nous demande de ne pas les stigmatiser.

 

Le repérage et l'approche des jeunes les plus fragiles - le plus souvent sans père ou sans repères - se fait majoritairement par Internet. Leur mal - être serait habilement mis en évidence, les incitant à se couper de leurs proches. Cet isolement explique que certains parents ne sentiraient pas venir le lavage de cerveau qui suit généralement. Actuellement «l'offre sur internet» s'est diversifiée et ce ne sont plus seulement les musulmans qui sont visés par les rabatteurs, mais des jeunes de toutes cultures, élevés avec ou sans religion, le plus souvent idéalistes, désireux de se rendre utiles ou déçus par le monde actuel. Ils rejettent leur mode de vie et deviennent peu à peu paranoïaques. C'est ainsi que certains peuvent se laisser embrigader dans un djihad illusoire, destiné à créer un monde sans capitalistes, ni mécréants... Mme Bouzar dit même, en s'appuyant sur les témoignages de ceux qui en sont revenus, "qu'ils rêvaient à un paradis et qu'ils ont découvert l'enfer"! Selon les personnes engagées dans le CPDSI, au moins 700 jeunes de toutes classes sociales auraient ainsi déja été détournés de leurs familles...

 

Le Journal Paris Match s'est fait l'écho du travail remarquable des membres de cet organisme. Et puis, contrairement aux autres membres des gouvernements sollicités précédemment, Mme Bouzar a été entendue par le Ministre de l'Intérieur actuel. Son Ministère en effet lui a demandé un rapport concernant ses recherches sur le sujet de l'embrigadement des jeunes. Cet échange a débouché sur une demande - acceptée avec plaisir par l'intéressée - de transmettre sa méthode aux cellules anti-radicalité des Préfectures Françaises. Le travail de désembrigadement et de stabilisation durerait en moyenne 6 mois. Il consisterait à faire entendre aux jeunes leur vécu sous l'emprise de Daech et celui de «repentis», afin de faire renaître l'humain en eux et d'ôter leur haine de la vie.

 

Mme Dounia Bouzar a publié tout récemment aux Editions de l'Atelier l'ouvrage:«La vie après Daech» dans lequel elle cite des témoignages cauchemardesques du vécu de ces jeunes gens et jeunes filles, qui ont du mal à retrouver la paix. Depuis la création du CPDSI, 500 familles l'ont contacté et environ 50 jeunes auraient été désembrigadés en quelques mois seulement. Le but de cet organisme est également de faire de la prévention, en lien étroit avec les familles.

 

De même, un ouvrage paru en janvier 2015 de Mme Anna Erelle détaille les méthodes qu'emploient les rabatteurs de Daech via Internet pour harponner de jeunes européennes. Une fois embrigadées, elles ne tardent pas à déchanter, car rien ne correspond à leurs rêves de départ. Elles deviennent des esclaves sexuelles pour la plupart. Cette jeune femme française a notamment pu toucher de l'intérieur la réalité en Syrie des proches du Calife autoproclamé Abou Bakr al Baghdadi. Son livre «Dans la peau d'une Djihadiste» publié chez R. Laffont raconte en effet son expérience vécue et sa désillusion... Depuis la parution de cet ouvrage qui démystifie Daech, elle se sait menacée d'une fatwa, mais elle a courageusement choisi de révéler l'autre face de cette organisation, afin d'ouvrir les yeux à ses compatriotes.

D'autres possibilités de réagir existent en téléphonant au numéro vert: 0800 00 56 96 et sur le site: Stop-djihadisme.

Merci à toutes les personnes qui agissent en faveur de la sauvegarde de nos jeunes à une période fragile de leur adolescence!

Lyliane

 

 

 

 

 

 

 

 

20/11/2015

Aujourd'hui , pensons à la Convention Internationale des Droits de l'Enfant...

 

Le 20 novembre 2015, la Convention Internationale des Droits de l'Enfant (CIDE) fête ses 26 ans d'existence. C'est un Traité adopté par l'ONU en effet le 20/11/1989 et qui a été ratifié par 193 Etats. Il contient 54 articles, qui prennent en compte les besoins spécifiques des jeunes de moins de 18 ans dans tous les domaines. Les signataires se doivent d'introduire ces articles dans leur système juridique.

 

Selon Mme Anne Lamy, journaliste écrivant notamment dans le Journal Fémina, le Comité des Droits de l'enfant, basé à Genève, surveille l'application de cette Convention dans tous les pays du monde. Hélas beaucoup de pays bafouent encore ces droits! Les uns font travailler durement des enfants de 10 ans, d'autres les utilisent comme esclaves sexuels, les laissent mourir de malnutrition ou les enrôlent dans des armées comme enfants-soldats. Dans nos pays occidentaux, des mineurs vivent en dessous du seuil de pauvreté ou se retrouvent sans domicile fixe. Les Etats-Unis eux même n'ont pas encore ratifié cette Convention.

 

Il semble qu'il y ait beaucoup à faire pour que partout dans le monde les jeunes aient accès à la santé, à l'éducation et soient protégés des abus sexuels susceptibles d'être perpétrés à leur encontre... Une étude de l'Unicef a montré que le suicide concerne en moyenne 28% des 12/18 ans, le harcèlement de ces jeunes à travers les réseaux sociaux étant souvent un élément déclencheur. A ce jour, on considère que les tentatives de suicide touchent de 40 000 à 50 000 adolescents dans le monde, ce qui est énorme!

 

Au lieu de désespérer des progrès lents que notre société fait dans ce domaine, soutenons les avancées réalisées ou investissons nous dans des Associations comme la COFRADE c'est à dire le Conseil français des Associations pour les Droits de l'Enfant. Cet organisme – www.cofrade.org – réalise des enquêtes et soutient des projets pour sensibiliser les pouvoirs publics et les citoyens à cette question.

Lyliane