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27/01/2016

Les médecines douces questionnent un groupe de médecins conventionnels...

Dans le dernier numéro de la revue Alternatif Bien-être, une interview de Mme Gaëlle Piton auprès du Docteur Marie Baqué-Juston de l'Université de Nice Sophia-Antipolis (06) a attiré mon attention. Cette dernière fait référence à la création d'un petit groupe de médecins de médecine dite conventionnelle pour comprendre et tester ce qui attire les patients dans les médecines qualifiées de médecines douces.

 

Ils ont en effet crée avec la collaboration du frère de Mme Baqué-Juston, doyen de la Faculté de Nice depuis 2013, un Observatoire des médecines non conventionnelles. Cet organisme n'est composé que de médecins et de pharmaciens, mais ils ont décidé d'être néanmoins dans un esprit d'ouverture. Ils s'interrogent en effet sur l'engouement des patients, qui sont prêts à payer leurs consultations sans aucun remboursement de Sécurité Sociale. Pour en savoir plus: www.omnc.unice.fr .

 

Tout d'abord, ils ont pris conscience que la médecine traditionnnelle s'est tellement spécialisée depuis 30 ans qu'elle a tendance à «ne plus mettre l'individu au cœur de la médecine et qu'elle pratique parfois des traitements agressifs qui pourraient être repensés». Toutefois, ils voudraient faire le tri entre de vraies thérapeutiques et du charlatanisme, qui échappe à tout contrôle.

 

Des médecins ont déjà rejoint leur petit groupe pour mener des expériences autour de la méditation et de l'aromathérapie. Le travail de cet Observatoire pourrait conduire à valider des pratiques utiles à l'hôpital pour les patients, les étudiants et les soignants en général.

 

Dans un premier temps ces expérimentations cherchent à classer ces pratiques en créant une sorte de lexique clair validé par des experts. Tout cela ne se fait pas en concertation avec l'Ordre des médecins, pas plus qu'avec une grande partie de la communauté médicale, hostiles à priori à ces pratiques non conventionnnelles.

 

Néanmoins, il me semble qu'en cherchant des preuves scientifiques de l'efficacité de ces médecines douces, cet Observatoire a ouvert une porte. Que ce soit pour tester l'ostéopathie, l'hypnose, l'acupuncture ou l'homéopathie au lieu de les refuser en bloc, ce mouvement me paraît aller dans le bon sens.

 

Les patients n'ont certes pas besoin de preuves scientifiques, puisqu'ils expérimentent dans leur corps les bienfaits de ces techniques. Toutefois, ne plus opposer différentes types de médecines, ni discréditer ce qui n'est pas compris, pourrait aider à faire évoluer les mentalités. Lyliane