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30/03/2017

Le phénomène des jardins partagés en France...

Beaucoup de retraités ou de personnes habitant en immeuble aimeraient trouver à proximité un lopin de terre pour jardiner. Il y a, par ailleurs, beaucoup d'espaces en friche ou non cultivés dans de nombreuses communes.

 

Aussi, depuis 5 ans environ, certaines municipalités, comme à La Colle sur Loup, à Nice ou ailleurs dans les Alpes Maritimes, quelques villes, villages et associations un peu partout en France ont décidé de répartir des parcelles de terre entre plusieurs postulants, afin qu'elles soient cultivées. On appelle cela "un jardin partagé, collectif ou familial". Il y a habituellement plus de demandes que d'espaces possibles à attribuer !

 

Chaque habitant choisi pour ce projet dispose d'une parcelle d'un terrain communal ou privé (généralement d'une surface comprise entre 50 et 80 m2) dans un quartier donné, le cultive, l'entretient et vient ramasser le fruit de son travail. Même si l'on est jardinier amateur, des outils sont mis à disposition et des conseils sont prodigués par une personne plus expérimentée à propos du travail de la terre, de la fréquence d'arrosage, des meilleures variétés locales...

 

D'autres amateurs cultivant des espaces voisins viennent partager leur expérience personnelle. Ainsi, peu à peu, des liens se créent et de nombreux urbains renouent avec la nature. De plus, fruits rouges, légumes et fleurs font la joie des familles, qui découvrent ce que sont les plantations saisonnières. Les supermarchés, regorgeant de toutes sortes de fruits et légumes importés et souvent sans saveur, ne le leur avait pas appris jusqu'ici.

 

Des règles d'occupation et d'entretien sont, par contre, données aux jardiniers amateurs, afin d'éviter du gaspillage, des traitements phytosanitaires inappropriés ou un mauvais usage des parcelles. Parfois, de petits cabanons en planches abritent les outils de plusieurs lopins de terre, obligeant plusieurs voisins à s'entendre. Généralement, ces espaces sont alloués gratuitement et, même si une contribution est demandée, elle reste très modeste.

 

J'espère que, grâce à ce phénomène, les Français vont se sentir beaucoup plus investis dans le mouvement écologique, qui veille au bon usage de notre planète, ne serait-ce que pour les générations futures. De même, voyant que leurs légumes et leurs petits fruits poussent très bien sans produits chimiques et ont beaucoup de saveur, ils vont peut-être davantage se concerner par la lutte contre les pesticides, nuisibles à leur santé.

 

Lyliane

 

24/11/2015

Que sont les jardins collectifs?

Un peu partout dans notre pays fleurissent des jardins que l'on travaille à plusieurs. Ce sont des expériences porteuses de valeurs d'échange, de solidarité et même de crétivité. On les appelle des jardins collectifs ou des jardins partagés. Ces espaces sont gérés par et pour les habitants qui s'en occupent. On peut les voir comme intermédiaires entre des jardins publics et des jardins privés. Parfois ce sont des espaces libres au pied d'immeubles, des friches urbaines concédées par une commune ou même des bandes de terre le long d'une voie ferrée...

 

Grâce à ces initiatives, des citadins peuvent mettre les mains dans la terre et accéder peu à peu à la pratique du jardinage. Ils apprennent notamment comment prendre soin de leur environnement (gérer l'eau, les déchets...). Pour certains c'est un exercice au grand air fort salutaire pour leur santé, pour tous c'est un complément alimentaire non négligeable. De plus en plus, les mairies encouragent, soutiennent et accompagnent la création de ces espaces collectifs. Parfois l'initiative vient d'un propriétaire privé, qui dispose de beaucoup de terrain et n'arrive pas à le cultiver. Ce peuvent être aussi des habitants qui se regroupent ou des associations qui dynamisent ce type de projet.

 

Dans certains cas, un accompagnement existe grâce à du personnel communal ou des personnes compétentes dans ce domaine. Ils conseillent alors pour le choix des cultures, proposent le compostage des déchets et veillent à ce que tout gaspillage soit évité. Sinon des règles de fonctionnement, sous forme d'un règlement intérieur ou d'un bilan en fin de saison entre les partenaires, sont décidées à l'unanimité de façon à garantir l'intérêt général. En principe ces jardins collectifs écartent un usage commercial.

 

Ces initiatives aident à faire naître de la convivialité et un partage des savoirs entre les membres du jardin collectif. L'entraide et le dialogue se pratiquent habituellement de manière spontanée. Certains jardins peuvent accepter une fois par an de s'ouvrir à des écoles du quartier, afin que les enfants s'initient à l'environnement. Beaucoup de jeunes citadins en effet n'ont aucune idée du rythme des saisons et ne connaissent que des légumes sous blister... Alors n'hésitons pas à proposer à nos élus ce genre d'initiatives si elles n'existent pas encore sur le territoire de la commune et à en parler autour de nous si elles sont à proximité.

Lyliane

 

02/09/2009

Comment définir les jardins ?

Voici quelques définitions pour différencier les expériences:

JARDINS OUVRIERS: Ils ont été crées par l'abbé LEMIRE en 1896 sous la forme d'une association (ligue du coin de terre et du foyer) Leur but: mettre à disposition des ouvriers et de leurs familles des jardins en friches pour remédier à la misère de certaines populations et leur procurer un loisir sain. On les appelait "champs des pauvres" ce qui les mettaient dans une position dévalorisée. Ils existent encore (cf. Jardins d'Ivry)
Pendant les guerres, ils seront bien utilisés et récupérés par l'idéologie pétainiste. Après guerre, ils perdront de leur importance.

JARDINS SOLIDAIRES:
Ce sont des jardins associatifs qui regroupent des jardins à cultiver en différents réseaux et qui existent depuis plus de 10 ans. Il y en aurait quelques 100 à ce jour en France.
Ce sont des espaces de partage de savoir-faire qui recouvrent diverses expériences autour de valeurs telles que le respect de la personne et de l'environnement, la solidarité et le partage.
Ces jardins se révèlent aussi être des espaces de sensibilisation des associations en direction des pouvoirs publics pour favoriser des actions politiques dans ce sens.

JARDINS COLLECTIFS:
Nés au 20 ème siècle, ce sont des mouvements citoyens dans des quartiers pour accompagner des personnes en situation de précarité, favoriser le dialogue entre générations et animer des espaces publics inoccupés.

JARDINS DE COCAGNE: Mouvement crée au 20 ème siècle pour réinsérer dans la vie sociale par une activité de maraîchage biologique des personnes sans emploi. Ce sont des lieux de vie et de mixité sociale, qui cultivent la solidarité et la convivialité.
cf. le potager de Marcoussis. On a pu dire que c'était en quelque sorte les ancêtres des AMAPS.

FRICHES INDUSTRIELLES:
Lieux de réhabilitation et de décontamination éventuelle d'usines d'entreprises ou de mines qui ne fonctionnent plus. Il est possible alors à des associations ou des municipalités de se réapproprier ces vastes espaces vides à un coût intéressant. Du fait des matières ayant pu migrer dans les sols, la culture en bio y paraît très aléatoire.

JARDINS PARTAGES:
Ce concept est récent et permet de rapprocher des personnes âgées le plus souvent n'arrivant plus à cultiver leurs terrains et des citadins épris de verdure. Des innovations ont eu lieu depuis une dizaine d'année avec plus ou moins de réussite car tous repose sur les personnes elles-mêmes et le contrat moral qu'ils ont pu passer… Leurs points forts:permettre à des citadins de retrouver leurs racines rurales, de faire de l'exercice en plein air, de renouer un lien avec la Terre et ses saisons et de vivre des expériences créatives et conviviales. Pour certains plus critiques cela demeurerait un laboratoire d'utopies assez marginal!