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26/10/2016

Un héros ordinaire au cinéma...

 

Le film Willy 1er sort en salle ces jours-ci. Il met en valeur Mr Daniel Vannet, ancien illettré, "devenu acteur à force de volonté et d'optimisme", écrit Mme Nadine Coll dans la revue Fémina de la semaine. C'est à l'Association Mots et Merveilles d'Aulnoye-Aymeries dans le Nord que la journaliste l'a rencontré. Il lui a raconté son parcours, qui a inspiré en grande partie les cinéastes du film. L'Association, qui propose une aide aux personnes en difficulté de lecture, d'écriture et de calcul et qui a été fondée en 2008 par Mme Caroll Weidich, ancienne professeur de français, a été lauréate du Prix Solidarité Version Fémina et Europe 1 en 2015.

Né dans une famille modeste au sein d'une famille de 9 enfants, en raison d'un comportement rebelle à tout l'enseignement, Mr Daniel Vannel a quitté l'école à 16 ans sans savoir ni lire, ni écrire. Pendant des années, il est allé de petits boulots en petits boulots, sans même comprendre qu'il était sous payé et exploité en raison de son impossibilité de lire ses bulletins de paye. A 45 ans il s'est retrouvé au chômage. Pôle Emploi l'ayant branché sur des cours d'alphabétisation, il a fini par être dirigé vers l'Association Mots et Merveilles. Là, soutenu par Mme Weidich, dont il est le premier élève, il déménage et suit les cours gratuits avec assiduité.

Sa chance viendra de son témoignage pour France 2 traitant du thème de l'illettrisme, au cours duquel il est repéré par quatre jeunes réalisateurs: Ludovic et Zoran Boukherma, Marielle Gautier et Hugo Thomas. Ils feront d'une partie de son histoire un court métrage, qui obtiendra un Prix d'interprétation au Festival du Court-Métrage de Clermont Ferrand. Cette fiction aura ensuite tant de succès qu'ils tourneront un second court-métrage, puis un film, sélectionné à Cannes, primé à Deauville et actuellement en compétition à Los Angeles. Le plus compliqué fut sans doute de persuader Mr Vannel de jouer le rôle principal et de le faire tourner malgré son handicap de lecture...

Mr Daniel Vannel est la preuve «qu'il n'est jamais trop tard pour prendre sa vie en main et qu'il faut toujours se rebeller contre tout déterminisme». Bravo aux réalisateurs qui mettent en lumière des personnalités ordinaires, qui sont au fond de véritables héros! Un film à aller voir en famille pour cette belle leçon de courage et d'optimisme.

Lyliane

 

03/01/2016

Combattre l'illétrisme et favoriser la citoyenneté...

 

L'illétrisme est un des maux quotidiens ressenti par chacun des 2,5 millions d'adultes concernés en France, c'est à dire par 7% de la population, qui bien qu'ayant été scolarisée dans notre pays n'a pas acquis une maîtrise suffisante de la lecture, de l'écriture, du calcul et des compétences de base qui rendent autonome dans la vie de tous les jours.

 

Car, comment prendre seul un billet de train ou de bus, trouver la bonne ligne de transport en commun, suivre des prescriptions médicales, comprendre les observations des professeurs de ses enfants, quand on a honte de son parcours scolaire et qu'on n'arrive pas à déchiffrer un quelconque document écrit?

 

Heureusement, des associations se sont penchées sur ce handicap douloureux! C'est le cas notamment de deux d'entre elles qui viennent d'obtenir en 2015 conjointement le 1er prix solidarité (doté de 7000 euros) lancé par le magazine Fémina et Europe 1. Il s'agit d'une part de l'association Mots et Merveilles - www.asso-motsetmerveilles.fr – et d'autre part de l'association familiale de prévention et de lutte contre l'illétrisme ou AFPLI-solidarité.

 

Monts et Merveilles œuvre depuis 2009 dans le Nord-Pas de Calais, où l'illétrisme atteint 11%. Cette association est dirigée par Mme Caroll Weidich. Ses 475 apprenants, âgés de 35 à 55 ans, sont encadrés sur 6 sites différents par 235 bénévoles environ, formés en interne.

 

Quant à l'Afpli, fondée en 1989 au cœur des quartiers de Nevers et dirigée par Mme Ghislaine Poitou, elle a des antennes dans 7 villes de la Nièvre. Ces structures emploient quelques 110 bénévoles et accueillent chaque année environ 600 apprenants, dont 10% sont français. Par ce biais, l'intégration et la citoyenneté sont favorisées. Car vivre dans un pays, c'est connaître non seulement sa langue, mais aussi son milieu, ses valeurs, ses codes sociaux et son histoire.

 

Selon le journal Fémina, cette somme gagnée permettra à chaque association d'étendre son rayon d'action et de pouvoir financer atelier et visite à l'Académie française dans la capitale de notre pays.

Alors, «aux mots, citoyens!» et offrons à nos concitoyens, quelle que soit leur nationalité, la chance de pouvoir s'intégrer et de combler doucement leurs lacunes!

Lyliane