Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

14/01/2016

Toute détresse ne mérite-t-elle pas une réponse humaine?

Cette question m'a été inspirée par un article du journal de la Fondation Abbé Pierre de janvier 2016. www.fondation-abbe-pierre.fr Il m'a beaucoup touchée car moi aussi, à côté d'initiatives généreuses, j'ai entendu des réactions identitaires violentes à propos de l'arrivée de migrants dans notre pays. Et personnellement la question ne pouvait me laisser indifférente, moi qui suis issue du côté paternel de réfugiés italiens. Mes parents ont beaucoup travaillé et nous nous sommes intégrés peu à peu sans passe droit mais non sans quelques remarques racistes. Ne venions nous pas manger le pain des français? Entretemps, il y a eu la guerre d'Espagne, les boat people, les camps de harkis... La France s'est honorée et enrichie de cet accueil. Malgré cela, on voit toujours les mêmes peurs se réveiller dans la population française, réveillées par la crise et exacerbées par des affirmations dénuées de fondement. On entend dire en effet que ces réfugiés voleraient des logements sociaux, des places d'hôpitaux à des ménages français... Or ces personnes chassées de leur pays par la famine ou des guerres n'ont aucune priorité d'accès: elles déposent comme tout demandeur d'asile un dossier, aidées en cela par des assistantes sociales. Comme elles n'ont pas le droit de travailler, elles vivent, aujourd'hui comme hier, parfois de minimas sociaux, le plus souvent de dons et d'aides d'associations humanitaires. L'exil est loin d'être une sinécure! Je pense que nous devrions cesser d'opposer des populations souffrantes à d''autres catégories de personnes. Si nous avons la chance d'avoir un toit et de manger à notre faim, faut-il pour autant tenter d'en priver autrui? Ne sommes nous pas tous des êtres humains, avec un cœur? Le pape François lui même a donné l'exemple en allant accueillir des réfugiés à Lampédusa, en parlant de la façon d'aider les «petits»... Tendre la main et partager, est ce devenu impossible dans notre pays de nos jours? J'espère quoi qu'il en soit que la France restera la patrie des Droits de l'Homme et une terre d'accueil, dont nous pouvons être fiers. Ces réfugiés n'ont rien à voir avec des terroristes! Un peu de lucidité et de compassion nous feraient voir que ceux qui distillent ces peurs irraisonnées ont un intérêt à ce que la France se replie sur elle-même, à ce qu'elle se coupe du monde extérieur pour mieux nous diviser et régner grâce à la peur de l'autre! Gardons précieusement les valeurs humaines que nous portons, qui sont inscrites dans la devise de la France. Et apprenons ces valeurs à nos enfants et petits enfants! Dans cet espoir...

Lyliane

Les commentaires sont fermés.