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29/01/2016

A propos de la justice des mineurs...

 

Si j'en crois la revue du BICE (bureau international catholique de l'enfance) www.bice.org, globalement la délinquance des mineurs est en baisse depuis les années 2000 par rapport à celle des adultes. En France, la moitié des mineurs impliqués dans des affaires pénales ont entre 16 et 17 ans. Les moins de 13 ans représentent 9% et ils ne sont concernés que par 3% des condamnations effectives.

 

En outre, 41% des mineurs mis en cause le sont pour des atteintes aux biens (vols à l'étalage, vol de voitures) et 16% pour usage de stupéfiants. Les cas de violences graves (agressions sexuelles, viols...) concernent seulement 4% des actes commis.

 

Aussi, nous pouvons nous demander si un enfant en conflit avec la loi doit être traité comme un adulte. La plupart sont des adolescents qui cumulent des facteurs de vulnérabilité: précarité, échec scolaire, relations familiales fragiles ou déviantes...

 

Dans notre pays, l'idée de tolérance zéro est accompagnée d'une judiciarisation plus poussée des infractions commises par les mineurs. L'objectif du projet de réforme de la justice des mineurs prévu pour 2016 est de revenir aux principes de l'Ordonnance de 1945 avec notamment la primauté de l'éducatif.

 

Le modèle néo-zélandais copié par de nombreux états paraît le plus adapté et efficace. Il prévoit en effet d'obliger le jeune délinquant à réparer les conséquences de ses actes, ce qui lui permet de mieux réaliser l'impact de son délit. La victime, le juge, la famille et les proches décident ensemble de la réparation équitable à faire appliquer. Eviter la prison aux mineurs semble en tout état de cause une sage décision...

 

Il a été remarqué en effet que plus les cas d'incivilité ont été pris en charge tôt, moins le jeune récidive. Certes, il faut lui faire comprendre que les limites, les contraintes font partie de l'éducation. A l'inverse, la nécessaire répression devrait avoir une dimension pédagogique sans violence.

 

Il serait bon en effet que tous les jeunes aient à l'école une éducation au civisme. Des associations comme APCEJ (association pour la promotion de la citoyenneté des enfants et des jeunes) font de la prévention leur cheval de bataille. Le rôle des parents n'est pas non plus négligeable, car c'est dès l'enfance que certaines limites doivent être posées...

Lyliane

 

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