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10/01/2016

Les enfants, nouveaux guerriers des jardins...

 

J'ai emprunté ce titre à un paragraphe de «Graines d'espoir», le dernier ouvrage de Mme Jane Goodall, publié aux éditions Actes Sud en septembre 2015. Cette anglaise en effet a fondé en 1991 à Dar es Salaam en Tanzanie l'association «Roots and Shoots» (racines et pousses littéralement), dans laquelle le jardinage occupe une grande place.

 

C'est un mouvement mondial, qui encourage les jeunes à s'impliquer dans des projets aux impacts positifs sur le monde qui nous entoure. Il se développe de la Maternelle à l'Université. En 2012, des programmes existaient dans 130 pays avec 15 000 groupes actifs de jeunes, plus quelques adultes qui les avaient rejoints.

 

On demande en quelque sorte aux membres de Roots ans Shoots de choisir trois projets dans lesquels s'investir. Ils peuvent par exemple construire des nichoirs pour oiseaux, réparer des habitats sauvages, planter des espèces locales, réhabiliter des jardins, surveiller grâce à de nouvelles technologies des portions de forêts... Bref ils sont incités à agir et à essayer de «faire de ce monde un endroit meilleur pour tous les êtres vivants».

 

En s'adressant à la jeunesse, à son enthousiasme, Jane Goodall sait qu'elle est susceptible d'entraîner aussi les familles alentour. Cette femme plus connue comme spécialiste des chimpanzés en Afrique montre qu'il n'y a dans la nature aucune séparation entre la faune et la flore, que nous sommes tous interdépendants. Son dernier ouvrage est du reste imprimé à 70% sur papier provenant de forêts gérées de façon responsable et pour 30%  issu de papier recyclé à partir de déchets de consommation.

 

Pour en savoir plus, consulter le blog de l'auteur: www.janegoodall.org .

Lyliane

 

09/01/2016

Des lichens seraient gardiens de la qualité de l'air...

 

Grâce à ce qui est nommé «biosurveillance», nous pouvons désormais mieux évaluer la qualité de l'air, affirme la journaliste C.Lecoeuvre dans la revue Plantes et Santé de janvier 2016. Les lichens seraient en effet des organismes très sensibles, capables de capter de nombreux pôlluants et de nous alerter sur l'état de notre environnement.

 

Grâce au travail d'Air-Lorraine, il est possible d'observer les lichens près de chez soi. La plaquette «Lichens, sentinelles de l'environnement» décrit quatorze espèces et propose de jouer au détective. Cette plaquette est à télécharger sur le site www.air-lorraine.org. Dans une zone rurale par exemple, un tronc d'arbre complètement jaune, colonisé par un lichen nitrophile comme la parmélie des murailles, montre un excès d'azote lié au trafic et à l'apport agricole. Certains lichens aiment la chaleur ce qui donne des informations sur les changements de milieux liés au réchauffement climatique. Dans le Nord-Pas-de-Calais comme en Belgique ou aux Pays Pays a été constaté l'apparition d'espèces qui vivaient plus au Sud auparavant.

 

En France, on recense plus de 3000 espèces de lichens. Pourtant la lichénologie est un peu le parent pauvre des Sciences Naturelles et elle obtient de ce fait peu de subventions. De même, il y a très peu de spécialistes dans ce domaine de recherche ou dans l'enseignement. Contrairement à d'autres pays européens, aucun seuil contraignant n'a été fixé dans notre pays, même si certains industriels s'y intéressent comme à Rouen, à La Hague, à Fos sur Mer... Un article paru dans Nature avait fait grand bruit en 1997: deux chercheurs italiens avaient établi une corrélation entre le nombre de cancers en Vénétie et la biodiversité des lichens. Même chose en France, où une thèse sur le littoral de Calais et de Dunkerque, parue en 2014, montrait des problèmes pulmonaires plus nombreux là où il y avait concentration de lichens contaminés.

 

Pour celles et ceux qui voudraient perfectionner leurs connaissances, des formations sont mises en place par l'Association française de lichénologie, la station universitaire du Limousin (SULIM) et certains centres permanents d'initiatives pour l'environnement ou CPIE. Les signaux donnés par les lichens restent beaucoup moins coûteux que des appareils de mesure. Alors, qu'attendons nous pour sensibiliser nos décideurs à généraliser des enquêtes participatives auxquelles le grand public pourrait être associé, comme ce fut le cas en Auvergne tout récemment dans les massifs forestiers?

Lyliane

 

08/01/2016

Des plantes envahissantes deviennent source d'énergie...

 

La Revue mensuelle Plantes et Santé de janvier 2016 dans un court article propose des solutions pour utiliser des plantes invasives pour remplacer le charbon de bois en Afrique et limiter la déforestation, nuisible au climat. Elle se réfère au Projet Typha lancé à la fois par le GRET, une ONG française de développement qui lutte contre la pauvreté et les inégalités et par l'Institut Supérieur d'Enseignement Technologique (ISET) de Rosso en Mauritanie.

 

Une plante, le Typha Australis, envahit les bords du fleuve Sénégal depuis des années suite à la construction du barrage anti-sel de Diama (Sénégal) en 1998. Cette plante prolifère bouchant les canaux d'irrigation, débordant sur les cultures et elle aurait des effets négatifs sur les espèces aquatiques. C'est fort ennuyeux car 80% des sources d'énergie des habitants proviennent des végétaux. Un chercheur de l'ISET, Mr Babana Ould Mohamed Lemine, a proposé la transformation du Typha en charbon., qui serait vendu et utilisé par la population locale.

 

Le tonnage paraît intéressant car avec 1700m2 de cette plante envahissante, une tonne de charbon pourrait être produite. C'est la naissance d'une filière écologique susceptible de créer de nouveaux emplois. En parallèle, Tela Botanica  lance au Sénégal, au Burkina Fasso et en Côte d'Ivoire la Mission Flore, un projet participatif de localisation d'un autre genre d'invasive le Typha Domingensis. 

 

Nous voyons à travers ces exemples que l'être humain est capable de mettre son génie inventif au service d'autres hommes. Quant aux mauvaises herbes, aux plantes dites invasives, il est possible de leur trouver une utilité sur notre planète...

Lyliane

06/01/2016

Le reboisement fait reculer la pauvreté en Afrique...

 

En Afrique, une personne sur 9, soit 795 millions de personnes environ, ne mange pas à sa faim. Nous savons également que 80% des ménages pratiquent l'agriculture. Or, l'abattage anarchique des arbres, vendus comme bois de chauffage ou pour la cuisine, a favorisé l'érosion des sols, qui ne produisent plus comme avant. Quatre mois de sécheresse par exemple au Togo en 2015 ont empéché de planter du maïs. De plus, sur la côte, le niveau de la mer a monté, détruisant par endroit des maisons. Certains habitants de ce fait ont fui les zones rurales, pensant vivre mieux à la périphérie des villes ou même à l'étranger...

 

L'Association pour le bien-être de la population ou ABEP, présidée par un ancien pasteur rural, Mr Ankou Saram, s'est mobilisée au Togo pour diminuer les effets du réchauffement climatique, pour lutter contre la malnutrition, la pauvreté et l'exode rural. Cette association en effet forme des paysans locaux et les accompagne dans la création de pépinières et la mise en place de plants. Jusque là ce sont 15 ha de forêts qui ont été regagnés. Grâce à ce reboisement et à l'utilisation de nouvelles techniques agricoles, les paysans arrivent à nouveau à subvenir à leurs besoins. De plus, ils apprennent la coopération entre villageois et à effectuer des coupes de bois raisonnées.

 

Le reboisement a déjà permis de freiner le réchauffement climatique et de réguler la pluviométrie. Replanter des arbres en effet aide à regagner de la matière organique, indispensable pour fertiliser les terres et freiner l'érosion des sols. Dans certains secteurs, des villageois ont réussi à obtenir plusieurs récoltes.

 

Remercions ces associations, qui par des transferts de compétences, forment sur place des relais efficaces. Plus besoin pour les paysans de partir au loin, de s'éxiler! Des solutions simples sont mises en œuvre localement, pour que les africains prennent en mains leur destin. Au lieu de les faire s'endetter en leur vendant des engrais chimiques, tenons compte de leurs spécificités locales et rendons les autonomes! Evitons à ces hommes et à ces femmes nos erreurs passées et laissons les se réapproprier leurs savoirs faire ancestraux.

Lyliane

 

02/01/2016

Revenir à une façon sobre de se nourrir d'aliments vivants et non carencés...

 

Ce n'est un secret pour personne que la nourriture produite industriellement et basée sur 4 aliments principaux (sel, sucre, lait et farine) conduit à une «malbouffe» standardisée qui nous empoisonne peu à peu. Pour beaucoup d'entre nous, des carences se font jour, nous obligeant à compenser avec des médicaments chimiques aux effets secondaires pas toujours bien supportés. L'un au fil des années manque de calcium, l'autre de magnésium ou de potassium... Or ce ne serait ni une fatalité, ni une solution viable, écrit James Forest, enseignant à l'école des plantes médicinales dans la revue d'Homéopathie Sans Frontières - www.hsf-france.com -

 

Selon lui, en effet, la nature nous fournit toujours des aliments contenant un cocktail d'oligoéléments. En nous éloignant d'une production et d'une consommation naturelle de céréales, de fruits et de légumes, nous avons créé des organismes carencés en matières minérales. Et lorsqu'un praticien veut corriger les manques et déséquilibres du corps humain avec des sels purs et raffinés, ce n'est pas toujours bénéfique à ses patients...

 

Mr Forest prend a contrario l'exemple du Plasma de Quinton, à l'efficacité reconnue médicalement, qui ne provient pas d'une solution de chlorure de sodium pure, mais d'eau de mer isotonique, prélevée dans des zones préservées. Il serait donc nécessaire d'utiliser des complexes incluant le minéral manquant avec des sels associés, le corrigeant, l'améliorant et exaltant ses propriétés.

 

Nous serions, il me semble, bien inspirés de méditer la phrase d'Hippocrate, 450 ans avant J.C. «Que ton aliment soit ton seul médicament!» dans laquelle il nous incitait à ne pas nous éloigner de la nature et à vivre sainement en consommant essentiellement des aliments vivants...

Lyliane

 

19/12/2015

Les peuples autochtones luttent à leur façon contre la déforestation...

J'écoutais d'une oreille attentive jeudi 17/12/2015 l'émission à la télévision (13ème chaîne) consacrée vers 20H30 aux peuples autochtones. J'y ai vu tout d'abord, au Brésil, des indigènes accepter l'aide d'européens et l'expérience de drones, afin de surveiller les coupes illégales dans leurs forêts amazoniennes menacées par de grosses compagnies étrangères. J'ai trouvé cette coopération intelligente et ce face à face de bon augure. De plus en plus en effet, comme l'a exprimé Nicolas Hulot, nous devrions changer notre regard et accepter les leçons de sagesse de ces autochtones sans la moindre condescendance. Pour eux, la forêt n'est pas une marchandise, mais un lieu de vie où ils trouvent nourriture, plantes médicinales et lien avec le sacré, l'esprit de leurs ancêtres. Ensuite, nous avons assisté à des rassemblements de femmes casseuses de noix de coco, au Nord du Brésil, désireuses de protéger la forêt de Babassu, des appétits d'espace et de pillage, d'éleveurs et de défricheurs. Ces femmes courageuses, exposées physiquement à leurs détracteurs, ont cru à leur combat et ne se sont pas résignées. Elles tirent en effet leur mode de vie et leur subsistance de ces noix (pain, huile, médicaments et même savon) qui poussent en forêt. Ainsi, elles protègent la forêt tout en dégageant un revenu pour nourrir leur famille. Réunies en mouvement associatif régional des casseuses de noix, elles ont fini par avoir gain de cause...

En contraste avec ces luttes, nous avons appris que les dirigeants du Costa Rica (petit pays d'Amérique Centrale, laissent aux communautés locales autochtones la jouissance de leurs forêts, tout en exploitant quelques bois, grâce à une concertation entre eux et à un marquage des arbres. Peu à peu des espaces défrichés sont replantés d'essences locales, ce qui a déjà permis de regagner quelques 4200 ha de forêts. L'Etat leur construit même des maisons et permet à leurs enfants s'ils le souhaitent d'aller à l'école et d'être soignés... Néanmoins, ne rêvons pas:les terres indigènes sont toujours sous la menace de grands groupes industriels visant leur seul profit. Les chamans le savent et le font savoir quand on leur en donne l'occasion: ils veulent protéger leurs forêts ancestrales d'extractions de minerai, de pétrole ou de barrages, dont ils n'ont que faire. Avec le réchauffement climatique, la lutte contre la déforestation a été évoquée. A nous de veiller à ce que les résultats de la COP 21 ne restent pas lettre morte!

Le reportage se terminait par les paroles de la rapporteuse des Nations Unies pour les peuples autochtones, Mme V. Pauli, affirmant que ces peuples ont des valeurs de solidarité, de réciprocité, de respect de la terre et de la nature, dont nous devrions bien nous inspirer. Leur pharmacopée par exemple ne devrait en aucun cas disparaître! Quant à Nicolas Hulot, il évoquait en finale que l'ère de la spoliation de ces peuples est révolue, car ils se sont fédérés; ils ont crée des médias et ils mettent en oeuvre un esprit de résistance. Ils possèdent en effet une sagesse, une vision claire et consciente de la vie sur terre. Même peu nombreux, ils peuvent nous redonner le sens de l'humain et de la dimension spirituelle, dont nous nous sommes coupés. Le chef Raoni comme d'autres chamans commencent à se faire entendre dans le monde. Ce ne serait que justice, il me semble! Considérons donc que les autochtones sont aux avant-postes de la lutte contre la déforestation et soutenons les à travers des Fondations comme celle portée par Nicolas Hulot.

Lyliane

14/12/2015

Les sept plaies agricoles à repanser...

 

Dans la revue Terra Eco du mois de décembre 2015, sous la plume de Mme A. Mougey, j'ai pris note d'un article fort intéressant - dont j'ai conservé le titre - consacré aux solutions qui devraient être apportées, afin que l'on change, dans notre pays comme dans le monde, notre façon de cultiver la terre.

 

Solution N°1: réduire notre consommation de viande, car à l'échelon mondial, l'élevage est responsable de 14,5% des émissions humaines de gaz à effet de serre (G.E.S.)

 

Solution N° 2: arrêter l'importation de soja qui nourrit nos bêtes et remettre nos animaux dans les champs au lieu de les concentrer dans des fermes-usines. La culture du soja en effet prend souvent la place en Argentine et au Brésil des forêts primaires.

 

Solution N° 3: cesser la monoculture industrielle et augmenter la place de l'agroforesterie et de l'agroécologie, c'est à dire diversifier les variétés plantées au milieu de haies et d'arbres. Cette mesure fera augmenter la teneur du sol en matière organique, ce qui sera susceptible d'améliorer l'absorbsion des G.E.S.

 

Solution N° 4: nourrir les sols autrement qu'avec les engrais et fertilisants azotés, qu'ils soient dérivés du pétrole ou pas, car ils émettent du protoxyde d'azote. Les feuilles des arbres tombées à l'automne feront de l'humus et il sera possible de complèter avec fumier et compost.

 

Solution N° 5: n'utiliser aucun pesticide, car leur usage détruit la biodiversité. Passer à une agriculture biologique, maintenant les insectes auxiliaires, les prédateurs des prédateurs, afin de reconstituer des équilibres naturels.

 

Solution N° 6: raccourcir les trajets, bannir les produits hors saison et diversifier les cultures, afin que chaque territoire gagne en autonomie.

 

Solution N° 7: renoncer à une mécanisation coûteuse et destructrice des haies en favorisant une main d'oeuvre abondante et l'aide de chevaux de trait dans des exploitations agricoles à taille humaine.

 

Ces solutions de bon sens nous impliquent en tant que consommateurs. Accompagnons la transition énergétique, les réformes agricoles par de petites révolutions personnelles susceptibles de faire changer la production dans le domaine de l'élevage et de l'agriculture, deux domaines soucieux de suivre la demande des consommateurs-citoyens que nous sommes...

Lyliane

 

13/12/2015

L'agriculture ne devrait pas ressembler à une guerre dont l'arme est la chimie...

Cette affirmation est de Mme Vandana Shiva, que j'ai eu la chance de voir en chair et en os, invitée par Mme Irina Brook directrice du Théâtre National de Nice pour une conférence début décembre 2015 et qui m'a fait une très forte impression. Pour en savoir un peu plus sur cette femme indienne, issue d'une famille modeste, née en 1952 à Dehradun, je me suis plongée dans l'ouvrage illustré de magnifiques photos de Mr Lionel Astruc publié chez Terre Vivante en 2011. Le sous-titre du livre est déjà tout un programme:«victoires d'une indienne contre le pillage de la biodiversité.

 

Et là, je suis allée de surprises en surprises! Cette femme de culture hindoue, élevée dans un couvent, paraît infatigable car elle enjambe les fuseaux horaires comme une jeune femme malgré ses 60 ans! Elle est passionnée tout autant de sciences que de sculpture et elle a cotoyé des personnes de tous les milieux dans tous les coins du monde. Elle est l'adepte des principes de Gandhi, tout en étant l'amie du français José Bové, de D. Querol du Nicaragua et d'autres frères et soeurs de lutte sur toute la planète. Elle s'est faite «militante à l'échelle locale comme mondiale de la désobeissance civile, de la pédagogie par l'exemple, de la révolte devant les injustices perpétrées contre les paysans par des lobbies et d'actions en justice contre tous ceux qui pillent la biodiversité» (déforestation, exploitation minière, pompage dans les nappes phréatiques, brevets sur le vivant...)

 

La chance a voulu que cette jeune femme, formée au Canada en physique quantique, soit témoin en 1987 à Bogève (74) d'un plan d'utilisation dans l'agriculture des restes chimiques de la dernière guerre par quelques gros industriels de ce monde, soucieux avant tout de leur profit personnel, quitte à détruire le savoir faire ancestral des paysans et de polluer de leur chimie agressive les sols de toute la planète. Elle les nomme «des biopirates!» Sa vocation prit là ses contours: en réaction, elle créa dans son pays la ferme communautaire Navdanya et la graine devint l'emblême de son combat pour protéger les semences paysannes. Elle comprit vite qu'une banque de graines (blé, riz, millet) ne suffirait pas et elle en suscita d'autres en Inde. En outre, elle se mit à écrire des ouvrages dans lesquels elle dénonçait la violence faite aux sols, à la biodiversité, à l'eau, à l'atmosphère, aux fermes et aux agriculteurs. Sans oublier les marches auxquelles elle prit part, les conférences tenues dans le monde entier et les procès retentissants contre des firmes américaines (Rice Tec, Coca Cola, Monsanto...)

 

Sur le site de Navdanya - http:// www.navdanya.org/ - qui est en lien avec plus de 50 banques communautaires, il est possible de réaliser tout ce qui a été entrepris depuis 25 ans au moins sur son impulse. Mme Vandana Shiva ne se borne pas à prêcher la non violence et la paix pour la terre, de même que la liberté de semer ses propres graines: elle s'est vraiment engagée en faveur de l'agriculture biologique en oeuvrant avec des scientifiques comme avec des fermiers du monde entier contre tout ce qui détruit le vivant. Si elle reçut le prix Nobel Alternatif, elle ne changea rien à son mode de vie, ni à ses luttes aux côtés des populations rurales en difficulté. Sa soeur Mira, médecin, oeuvre à ses côtés pour toutes les questions de santé publique.

 

Personnellement, alors que je m'interrogeais sur la force d'âme peu commune de cette femme et sur les ressources dont elle dispose pour faire front de la sorte aux puissants de ce monde, je lus un passage du livre de Mr Astruc, dans lequel il explique que le nom Vandana en sanskrit signifie: celui ou celle qui médite et qui prie. Quant à celui de Shiva, il fait référence au Dieu hindou qui détruit pour mieux reconstruire. J'avais là sous les yeux l'Esprit qui guide cette femme et les valeurs dans lesquelles elle puise. J'ai vu alors, non une héroïne un peu surhumaine, mais une femme utilisant tous les moyens modernes pour communiquer auprès des médias, une indienne portée par un idéal de partage et de vérité, mêlant harmonieusement science et spiritualité.

 

Puisse l'exemple incarné par Mme Vandana Shiva nous inspirer dans notre vie quotidienne et nous donner la force d'équilibrer à notre tour dans nos vies ce que certains nomment en les distinguant: l'esprit et la matière, qui semblent être deux facettes complémentaires de la Vie sur notre terre!

Lyliane

 

12/12/2015

Et si pour les fêtes nous offrions une poule à un enfant du Bénin?

 

Selon la F.A.O. (Food and Agriculture Organization), l'Afrique a la plus jeune population au monde: 50% des africains en effet ont moins de 25 ans et 11 millions de jeunes africains arrivent chaque année sur le marché du travail. En Afrique, c'est le secteur agricole et notamment l'élevage qui leur offre le plus de perspectives d'avenir. Cela leur permet surtout de rester dans leur région et de renoncer à l'exode. Car la grande pauvreté que connaissent certains pays africains n'est pas une fatalité! Ils ont surtout besoin d'aides et d'appuis efficaces à travers un encadrement spécialisé...

 

Dans les pays d'Afrique, tous les enfants n'ont malheureusement pas la chance de pouvoir aller en classe. Or la scolarisation et la formation des jeunes est primordiale pour qu'ils trouvent un jour leur autonomie. L'Association Elevages sans Frontières - www.elevagesansfrontieres.org - donne cette chance aux jeunes des organisations paysannes qu'elle soutient. Elle leur offre notamment la possibilité de préserver leurs liens avec la terre et leurs racines, d'accroître leur formation et leur niveau technique.

 

C'est déjà le cas au Bénin, au Togo et au Maroc, où des auxiliaires villageois de santé animale oeuvrent sur place. Partenaire du Festival de films documentaires Alimenterre, Elevages sans Frontières a diffusé le 4/11/2015 à Lille le documentaire «Ceux qui sèment» de P. Fromentin.

Enfin, si nous voulons faire un geste d'entraide à l'occasion des fêtes, une poule serait le plus beau cadeau de Noël à offrir à un enfant du Bénin. Cela est possible à peu de frais (environ quelques 30 euros) en se connectant sur le site www.campagnepoulesdenoel.elevagessansfrontieres.org.

Lyliane

 

08/12/2015

Appel de la Fondation Nicolas Hulot pour la COP 21...

EN DIRECT DE LA COP 21 il nous reste 5 JOURS pour obtenir un accord. J'ai plus que jamais BESOIN DE VOUS ! Chère amie, cher ami de la Fondation, Aujourd’hui, après la pause dominicale des négociations, je suis de retour au Bourget plus déterminé que jamais à faire entendre votre voix pour obtenir un accord international sur le climat. La pression monte d’un cran alors que nous entrons dans la dernière ligne droite des négociations. Vous le savez, l’enjeu est crucial : dans 5 jours à compter de maintenant, les 195 pays présents auront décidé de la vie ou de la mort de centaines de milliers de personnes qui sont déjà en situation de vulnérabilité du fait du changement climatique. Nous ne lâchons rien et mettons toute notre énergie à obtenir cet accord international sur le climat qui peut changer l’histoire ! Depuis ce matin, les ministres des 195 pays présents rentrent dans les négociations et vont devoir finaliser le projet d’accord qui leur a été remis samedi dernier. De nombreuses avancées ont été obtenues mais certains points cruciaux restent à définir notamment sur les financements, sur la création d’un prix pour le carbone ainsi que sur la première date de révision des engagements. Nous ne devons pas relâcher nos efforts et continuer à mettre la pression pour que l’accord de Paris soit le plus ambitieux possible. Cette dernière semaine sera décisive pour notre avenir et celui de nos enfants. Aidez-moi : faites pression à mes cotés en faisant un don ! Le compte à rebours de la COP 21 s’accélère et nous ne devons pas laisser cette fenêtre d’opportunité se refermer sans avoir réussi à changer l’histoire.

06/12/2015

Appel pour obtenir le droit d'invoquer un écocide sur Terre...

 

Eco vient du grec ancien qui veut dire maison et cidere provient du latin signifiant tuer, détruire. L'écocide est donc le fait de «détruire la maison», c'est à dire notre Terre. Une Association nommée End Ecocide on Earth (pour en finir avec l'écocide de la Terre)ou E.E.E. est un mouvement citoyen international visant à faire reconnaître le crime d'écocide par le droit pénal international comme 5ème crime pouvant être poursuivi devant la Cour Pénale Internationale au même titre que le crime contre l'humanité, celui de génocide, le crime de guerre et le crime d'agression.

 

Les buts d'E.E.E. sont de protéger de façon universelle les océans et les mers, au-delà des eaux territoriales, l'atmosphère et sa chimie spécifique, l'Arctique, l'Antarctique, les rivières et les fleuves transfrontaliers, les nappes phréatiques, les espèces migratrices, les cycles biogéochimiques, les patrimoines génétiques. A cela s'ajoute la protection des services fournis par les écosystèmes aux êtres humains comme l'eau, les forêts, la nourriture...

 

L'interdiction d'ècocide garantirait le droit de l'être humain à bénéficier d'un environnement sain pour l'humanité, c'est à dire pour les générations actuelles et futures. Ce serait en effet un cadre contraignant à l'action de certaines multinationales et de certains gouvernements en levant l'immunité de leurs dirigeants, qui altèrent ou laissent altérer de façon grave et durable nos biens communs. Une façon de mettre l'humain au dessus des profits tout en protégeant la biodiversité et les groupes humains qui souffrent déjà dans leur environnement.

 

E.E.E. a rédigé une proposition de 17 amendements au Statut de Rome, fondant la Cour Pénale Internationale, active depuis 2002, afin d'y inclure le crime d'écocide dans la liste des crimes internationaux. L'Association soutenue par de très nombreuses ONG (Fondation Goodplanet et N. Hulot, Les Amis de la Terre, Bioconsommacteurs, Seashepherd...) espère faire porter le projet d'amendement auprès de Mr Ban Ki Moon, Secrétaire Général de l'ONU, durant la COP 21 réunie à Paris.

 

Sur le site http://endecocide.org il est possible d'appuyer cette initiative en signant un appel pour une Justice Internationale en faveur de la Terre, cadre juridique indispensable pour protéger les droits inhérents à la Nature de l'inconscience et de la cupidité de certains êtres humains. Si vous vous sentez concernés, signez cet appel et faites le suivre à vos connaissances pour les sensibiliser à cette proposition.

Lyliane

 

05/12/2015

Enjeux et défis de la Conférence sur le Climat de Paris...

Tous les citoyens du monde, qu'ils soient au Nord ou au Sud, ont parfaitement compris les enjeux climatiques qui sont débattus en ce moment. Pour les pays du Sud néanmoins l'urgence est plus grande. J'en veux pour preuve les chiffres fournis par Mme C. Lemke, journaliste au journal gratuit 20 Minutes - www.20minutes.fr/magazine/cop21 - qui affirme que 4° supplémentaires que nous aurions malheureusement gagnés en 2080 entraîneraient une baisse de 30% des précipitations annuelles en Afrique australe. Par ailleurs, si le niveau de la mer était élevé de 30 cm dans le delta du Mékong d'ici 2040 il y aurait 11% de perte de production...

 

Bref, que ce soit du côté de la banquise en train de fondre, des îles à demi submergées ou des pays développés qui usent et abusent d'énergies fossiles, la situation serait vraiment critique si rien n'était entrepris. Il faudrait aussi, comme le dit N. Hulot « que les pays du Sud, pour se développer, ne reproduisent pas les mêmes erreurs que celles que les pays du Nord ont commises et qu'ils passent directement aux énergies renouvelables». Car nous avons aujourd'hui compris que les problèmes de sècheresse, le développement des cyclones, les épisodes d'inondations, la perte de la biodiversité et le fléau de la malnutrition ont des causes communes...

 

Des initiatives fleurissent un peu partout. En Chine par exemple sur les montagnes du Yunnan un parc éolien a vu le jour en 2008. Fin 2013, la Chine était déjà le premier pays producteur d'énergie éolienne. Au Maroc, le combat pour se raccorder au réseau d'eau potable est en passe d'être gagné. A Madagascar la lutte contre la déforestation avance grâce à l'association française Etc Terra. L'énergie solaire de son côté semble avoir un avenir radieux dans le sud du Pérou. En juin 2015, l'ONU produisait un rapport affirmant qu'actuellement 91% de la population mondiale a accès à l'eau potable, ce qui est un progrès certain.

 

Pour sensibiliser les citoyens à ces questions d'importance, une exposition-spectacle «Nés quelque part» est présentée actuellement à la Villette sur 1000 M2. C'est l'Agence française de développement (AFD) et Ars Anima qui ont crée cet espace interactif original. Il y a en tout 7 décors différents qui mettent en scène les enjeux du climat et du développement durable. Chaque visiteur reçoit en effet un carnet de voyage qui lui attribue un destin. Que ce soit au Sénégal, en Polynésie, au Cambodge, dans le désert du Niger ou encore dans un autre point du globe, des missions sont proposées au visiteur. En fin de parcours, un dialogue s'établit avec des responsables d'O.N.G. spécialisées dans les questions posées.

 

Immergé dans des situations réelles, le public prend mieux conscience des risques encourus. L'exposition est ouverte jusqu'au 30 décembre à Paris. Elle s'adresse à toute personne à partir de 9 ans. En 2016, cette exposition sera en tournée dans plusieurs villes de France dont Lyon, Marseille, Grenoble, Dunkerque. Si vous le souhaitez, vous pouvez demander à vos élus de la faire venir dans votre ville. Car nous devrions tous nous sentir concernés. Lyliane

 

 

Tous les citoyens du monde, qu'ils soient au Nord ou au Sud, ont parfaitement compris les enjeux climatiques qui sont débattus en ce moment. Pour les pays du Sud néanmoins l'urgence est plus grande. J'en veux pour preuve les chiffres fournis par Mme C. Lemke, journaliste au journal gratuit 20 Minutes - www.20minutes.fr/magazine/cop21 - qui affirme que 4° supplémentaires que nous aurions malheureusement gagnés en 2080 entraîneraient une baisse de 30% des précipitations annuelles en Afrique australe. Par ailleurs, si le niveau de la mer était élevé de 30 cm dans le delta du Mékong d'ici 2040 il y aurait 11% de perte de production...

 

Bref, que ce soit du côté de la banquise en train de fondre, des îles à demi submergées ou des pays développés qui usent et abusent d'énergies fossiles, la situation serait vraiment critique si rien n'était entrepris. Il faudrait aussi, comme le dit N. Hulot « que les pays du Sud, pour se développer, ne reproduisent pas les mêmes erreurs que celles que les pays du Nord ont commises et qu'ils passent directement aux énergies renouvelables». Car nous avons aujourd'hui compris que les problèmes de sècheresse, le développement des cyclones, les épisodes d'inondations, la perte de la biodiversité et le fléau de la malnutrition ont des causes communes...

 

Des initiatives fleurissent un peu partout. En Chine par exemple sur les montagnes du Yunnan un parc éolien a vu le jour en 2008. Fin 2013, la Chine était déjà le premier pays producteur d'énergie éolienne. Au Maroc, le combat pour se raccorder au réseau d'eau potable est en passe d'être gagné. A Madagascar la lutte contre la déforestation avance grâce à l'association française Etc Terra. L'énergie solaire de son côté semble avoir un avenir radieux dans le sud du Pérou. En juin 2015, l'ONU produisait un rapport affirmant qu'actuellement 91% de la population mondiale a accès à l'eau potable, ce qui est un progrès certain.

 

Pour sensibiliser les citoyens à ces questions d'importance, une exposition-spectacle «Nés quelque part» est présentée actuellement à la Villette sur 1000 M2. C'est l'Agence française de développement (AFD) et Ars Anima qui ont crée cet espace interactif original. Il y a en tout 7 décors différents qui mettent en scène les enjeux du climat et du développement durable. Chaque visiteur reçoit en effet un carnet de voyage qui lui attribue un destin. Que ce soit au Sénégal, en Polynésie, au Cambodge, dans le désert du Niger ou encore dans un autre point du globe, des missions sont proposées au visiteur. En fin de parcours, un dialogue s'établit avec des responsables d'O.N.G. spécialisées dans les questions posées.

 

Immergé dans des situations réelles, le public prend mieux conscience des risques encourus. L'exposition est ouverte jusqu'au 30 décembre à Paris. Elle s'adresse à toute personne à partir de 9 ans. En 2016, cette exposition sera en tournée dans plusieurs villes de France dont Lyon, Marseille, Grenoble, Dunkerque. Si vous le souhaitez, vous pouvez demander à vos élus de la faire venir dans votre ville. Car nous devrions tous nous sentir concernés. Lyliane

 

02/12/2015

Selon Greenpeace, en 2015 la mobilisation a donné des résultats...

 

Les médias nous ont habitués à grossir les événements et à braquer leurs projecteurs sur les catastrophes plutôt que sur les bonnes nouvelles. Lorsqu'ils vont faire le bilan de l'année 2015, il y a fort à parier qu'ils vont retenir principalement les attentats et les tensions internationales. C'est décourageant pour les citoyens que nous sommes, qui peuvent se sentir totalement impuissants face à de puissants lobbies. Aussi, j'ai été intéressée par la démarche de Greenpeace, qui a listé certains résultats positifs enregistrés au cours de l'année 2015.

 

En début d'année par exemple, le Ministère de l'Ecologie français, sensible au dépôt d'une pétition de 100 000 personnes désireuses de faire cesser les importations illégales de bois, a mandaté des agents pour contrôler les importations et la légalité des stocks de bois.

 

Concernant l'emploi des pesticides, un rapport révélant leur impact sur la santé des agriculteurs et de leurs familles (cancers, maladies neurodégénératives) a fait prendre conscience des dangers des produits chimiques utilisés en agriculture intensive.

 

L'Union Européenne pour sa part a voté l'interdiction d'importer des textiles et accessoires contaminés par des substances toxiques. Dans les pays producteurs en amont (Bangladesh, Shri Lanka, Inde …), ce sera l'occasion de protéger les employés exposés à ces produits dangereux.

 

En République Démocratique du Congo, des entreprises forestières ont été nommées ouvertement à cause de leurs activités illégales. Au Brésil, l'emploi d'une surveillance électronique à distance a alerté sur le trajet de camions transportant des grumes volées. Une piste à exploiter un peu partout dans le monde grâce à la technologie actuelle qui simplifie les contrôles...

 

Au large de l'Alaska, les forages envisagés par la Société Shell ont été dénoncés par des lanceurs d'alertes bien informés et motivés, ce qui pour un temps au moins en a écarté le danger potentiel. L'Arctique peu à peu semble de ce fait à l'abri des appétits industriels et financiers.

 

April Paper, l'un des plus gros producteur de papier au monde, a annoncé courant juin 2015 sa volonté d'arrêter la déforestation en Indonésie et de s'engager dans une démarche durable. C'est une victoire qui va aider à lutter contre la détérioration du climat.

 

La Grande Barrière de Corail, au large de l'Australie, a échappé au projet d'une mine de charbon géante, grâce à la mobilisation de nombreux citoyens. L'Unesco a même accepté de mettre toute cette zone sous surveillance active.

 

En ce qui concerne la pêche industrielle et notamment celle du thon, ses ravages ont été dénoncés partout dans le monde. Consommateurs, gros acheteurs sont informés et sensibilisés à cette question... Des supermarchés boycottent même certaines marques de thon en boîte!

 

Certes, il reste encore beaucoup à faire dans tous les domaines. Toutefois ces actions plus ou moins abouties ont été menées avec le soutien de citoyens, de lanceurs d'alertes, de militants de Greenpeace. Cela démontrerait, s'il en était encore besoin, qu'avec de la détermination et de la ténacité, il est possible de faire évoluer des situations qui paraissaient complètement bloquées.

Lyliane

 

30/11/2015

La COP 21: c'est maintenant!

 

Nicolas Hulot, interviewé par Katia Vilarasau pour Valeurs Mutualistes, rappelle que le 2/10/2015 146 pays sur les 195 invités au Bourget ont déjà rendu leurs contributions pour un accord éventuel. Il pense que le financement des engagements et des mesures est aussi un facteur de réussite de la COP 21. Il souhaite quant à lui que les participants mettent en place une taxe sur les transactions financières, que les Etats arrêtent leurs subventions aux énergies fossiles pour les basculer vers les énergies renouvelables et que la carbone ait enfin un prix.

 

Les décisions politiques, en effet, qui doivent être prises doivent être à la fois «courageuses et ambitieuses». Nicolas Hulot note des avancées dans la mesure où le G.I.E.C.(groupe d'experts intergouvernementaux sur l'évolution du climat) se soucie pour le première fois d'éthique en évoquant «l'injustice climatique», car les pays qui souffrent le plus ne sont pas à l'origine du dérèglement climatique. Ce sont les pays industrialisés qui devront avoir l'engagement le plus marqué tout en aidant les Etats les plus pauvres...

 

Les conséquences du changement climatique sont de plusieurs natures: biodiversité menacée, faune et flore en danger d'extinction, développement de maladies tropicales dans des pays tempérés (paludisme, fièvre jaune, dengue...), sècheresses plus marquées, faim dans le monde, tornades, fonte des glaciers... Tout cela, si rien n'était entrepris, ferait peser des menaces d'emballement sur lesquelles nous nous devons d'agir sans tarder. Selon Nicolas Hulot, pour stabiliser le climat, il faudrait limiter le niveau d'émission à 1 ou 1,5 tonne de CO2 par an et par habitant sur la planète. Et tous les scientifiques s'accordent à dire qu'il est nécessaire de ramener la hausse des températures dans le monde à +2° pour que notre terre reste habitable pour nos descendants.

 

De nombreuses pistes ont été évoquées pour réduire les émissions de gaz à effet de serre: nouvelle fiscalité écologique, réduction de la consommation énergétique, meilleure isolation des bâtiments, mise en place de transports par chemin de fer ou par voie d'eau, recyclage des déchets, alimentation moins carnée... Les citoyens que nous sommes peuvent en effet agir par des gestes quotidiens conscients, par exemple en se déplaçant en covoiturage, par les transports en commun ou à bicyclette, en choisissant une énergie 100% renouvelable, en luttant contre le gaspillage alimentaire, en changeant de banque pour une banque plus éthique comme la NEF, en fuyant les emballages polluants pour la nature, en achetant des produits d'occasion ou recyclés, bref par une économie du partage, circulaire et collaborative ...

 

Les marches pour le climat ayant été interdites en raison de l'état d'urgence, nous pouvons encore signer la pétition lancée par Nicolas Hulot sur www.osons-agir-pour-le-climat.org , lire son ouvrage paru récemment intitulé « Osons, plaidoyer d'un homme libre», afin d'y glaner des conseils utiles, nous adresser même au Ministère de l'Ecologie par mail ou courrier pour faire des propositions concrètes sur http://www. grandeconversation.com/. Le 1er décembre, comme tous les premiers du mois, nous pouvons également jeûner pour l'avenir de la planète ou méditer tous les jours pendant la COP 21 pour inspirer et éclairer les participants venus au Bourget du monde entier.

 

Tout cela est destiné à montrer, de toutes les manières visibles et invisibles, que nous nous sentons partie prenante de cet événement planétaire qui se déroule dans notre pays en ce moment. Comme Nicolas Hulot, persuadons nous que «Toutes les bonnes volontés et toutes les énergies sont requises pour contribuer à métamorphoser notre société». Faisons donc notre part citoyenne là où nous sommes!

Lyliane

 

25/11/2015

Selon Alternatiba: ensemble, nous sommes une force immense!

Ensemble, nous sommes une force immense !

 

Vous êtes 20 000 à avoir signé l'appel pour le maintien des mobilisations citoyennes pendant la COP21. Bravo pour cette action ! Nous montrons ainsi ensemble que la violence échoue à entamer notre détermination à préserver ce que nous avons en partage. Il est donc essentiel de continuer à diffuser largement cet appel pour arriver à plusieurs dizaines de milliers de signataires.

En Île-de-France et en régions, les interdictions tombent malgré la volonté des organisateurs de chaque évènement de renforcer les dispositifs de sécurité. A la surprise générale, des évènements  beaucoup plus périlleux car chargés d'une autre symbolique - comme la Fête du Beaujolais de Lyon ou plusieurs grands Marchés de Noël, dont ceux de Paris - ont été maintenus.

Que vont provoquer les interdictions prononcées ? Elles musellent d’innombrables porteurs d'espoir. Elles empêchent des dizaines de milliers de personnes d'unir leur voix pour relever le défi climatique, et de faire pression sur les décideurs réunis à Paris.

Fort heureusement, l'appel qui nous est devenu commun a produit ses premiers effets positifs. Nous venons de recevoir une très belle nouvelle : pendant que des millions de personnes marcheront dans le monde entier, une vaste chaine humaine verra le jour à Paris le dimanche 29 novembre.

 


État d'urgence climatique :
une chaîne humaine pour un Climat de paix !


Hommage aux victimes des attentats autant qu'à l'avenir de l'humanité que nous défendons, elle dévalera de République à Nation, en passant par le Bataclan et la rue de Charonne. Nous ferons ainsi la démonstration, sans risque sécuritaire, de notre solidarité, de notre unité et de notre enthousiasme.

Nous vous appelons chaleureusement à y participer !

 

Ne laissons pas progresser l'angoisse ou l’apathie et tenons-nous

 

debout face à l'histoire. Ensemble, nous sommes une force immense!

 

24/11/2015

Appel de Mme Vandana Shiva via les Amap pour signer un engagement en faveur de la Terre...

Un engagement des citoyens à protéger la planète et ses peuples

Les gouvernements sous l’influence des multinationales peuvent échouer à Paris lors de la

COP21 - mais nous en tant que citoyens nous devons passer à l’action.

Pour la première fois dans l’histoire de l’Humanité, notre futur commun en tant qu’espèce n’est plus

certain. En seulement 200 ans, nous avons fait assez de dégâts sur la Terre pour assurer notre propre

extinction. Notre unique option est de prendre nos responsabilités en tant que citoyens en protégeant

la planète activement et en agissant pour le « bien vivre » de ses peuples.

1) Nous nous engageons à protéger nos sols et notre biodiversité car c’est dans un sol vivant que se

trouve la prospérité et la sécurité de notre civilisation.

2) Nous défendons notre patrimoine commun que sont les semences, la biodiversité, les sols, l’eau,

l’air et le climat en nous engageant contre la privatisation de celui-ci.

3) Nous prêtons une attention particulière à la non appropriation des semences, piliers de notre

biodiversité, garantes de notre souveraineté alimentaire et de la résilience climatique.

4) Nous rejetons le modèle d’agriculture industrielle, basé sur l’utilisation massive de ressources non

renouvelables et largement responsable du changement climatique, ainsi que les fausses solutions

technologiques dont le seul objectif est de maintenir artificiellement un modèle productiviste à bout de

5) Nous nous engageons à soutenir et pratiquer une agriculture basée sur les principes et méthodes de

l’agro-écologie paysanne, à taille humaine, locale, socialement équitable, et économiquement viable

afin que les peuples puissent se nourrir et atténuer le changement climatique.

6) Nous luttons contre les traités de libre échange, les accords commerciaux favorisant les

multinationales et diminuant la liberté et la souveraineté des peuples. Nous exigeons des mesures

fortes contre la criminalité écologique, au-delà du principe « pollueur-payeur » qui devrait par ailleurs

7) Nous faisons la promotion des systèmes d’économie locale, circulaire et solidaire comme solutions

pour créer un tissu social stable, des emplois, du lien social et favoriser la protection de la planète.

8) Nous nous engageons à créer des systèmes de démocraties vivantes, participatives et non

violentes. La base de notre engagement est de redonner aux peuples le pouvoir de décider

démocratiquement de l’usage de la terre et de la façon de se nourrir.

9) Nous faisons le pacte de vivre consciemment en tant que Citoyens de la Terre, en prônant la

tolérance, le partage et la non-violence, en particulier envers la Terre et l’Humanité.

10) Nous plantons partout dans le monde des Jardins de l’Espoir comme symbole de notre pacte pour

la protection de la Terre. Nous remettons l’acte de se nourrir au cœur de nos préoccupations politiques.

Nous pratiquons l’agriculture paysanne et biologique dans tous les espaces disponibles afin de semer

ensemble les graines du changement pour la création d’une nouvelle citoyenneté planétaire.

Signez le pacte sur : www.seedfreedom.info/fr/campaign/pacte-pour-la-terre/

Que sont les jardins collectifs?

Un peu partout dans notre pays fleurissent des jardins que l'on travaille à plusieurs. Ce sont des expériences porteuses de valeurs d'échange, de solidarité et même de crétivité. On les appelle des jardins collectifs ou des jardins partagés. Ces espaces sont gérés par et pour les habitants qui s'en occupent. On peut les voir comme intermédiaires entre des jardins publics et des jardins privés. Parfois ce sont des espaces libres au pied d'immeubles, des friches urbaines concédées par une commune ou même des bandes de terre le long d'une voie ferrée...

 

Grâce à ces initiatives, des citadins peuvent mettre les mains dans la terre et accéder peu à peu à la pratique du jardinage. Ils apprennent notamment comment prendre soin de leur environnement (gérer l'eau, les déchets...). Pour certains c'est un exercice au grand air fort salutaire pour leur santé, pour tous c'est un complément alimentaire non négligeable. De plus en plus, les mairies encouragent, soutiennent et accompagnent la création de ces espaces collectifs. Parfois l'initiative vient d'un propriétaire privé, qui dispose de beaucoup de terrain et n'arrive pas à le cultiver. Ce peuvent être aussi des habitants qui se regroupent ou des associations qui dynamisent ce type de projet.

 

Dans certains cas, un accompagnement existe grâce à du personnel communal ou des personnes compétentes dans ce domaine. Ils conseillent alors pour le choix des cultures, proposent le compostage des déchets et veillent à ce que tout gaspillage soit évité. Sinon des règles de fonctionnement, sous forme d'un règlement intérieur ou d'un bilan en fin de saison entre les partenaires, sont décidées à l'unanimité de façon à garantir l'intérêt général. En principe ces jardins collectifs écartent un usage commercial.

 

Ces initiatives aident à faire naître de la convivialité et un partage des savoirs entre les membres du jardin collectif. L'entraide et le dialogue se pratiquent habituellement de manière spontanée. Certains jardins peuvent accepter une fois par an de s'ouvrir à des écoles du quartier, afin que les enfants s'initient à l'environnement. Beaucoup de jeunes citadins en effet n'ont aucune idée du rythme des saisons et ne connaissent que des légumes sous blister... Alors n'hésitons pas à proposer à nos élus ce genre d'initiatives si elles n'existent pas encore sur le territoire de la commune et à en parler autour de nous si elles sont à proximité.

Lyliane

 

19/11/2015

Une évolution de l'agriculture mondiale est-elle possible?

 

Le secteur agricole est à la fois responsable et victime du réchauffement climatique, si j'en crois les travaux préparatoires au Congrès de la F.S.U. (Fédération Syndicale Unitaire) de février 2016. Par l'utilisation abusive de produits fertilisants d'origine industrielle, l'agriculture est dite responsable de 18% des émissions de G.E.S. (gaz à effet de serre).

 

De même, le développement d'élevages intensifs et des monocultures, qui nécessitent beaucoup d'engrais et de pesticides, ne fait qu'accentuer la situation. La France est en effet au 3ème rang mondial pour le recours aux pesticides avec des conséquences négatives pour la santé humaine, la qualité de l'eau et de l'air et pour la biodiversité. A cela, il faut ajouter l'impact de la déforestation, afin d'étendre toujours plus l'espace cultivable.

 

En tant que victime du réchauffement climatique, l'agriculture fait souffrir à certains pays une insécurité alimentaire, qui ajoutée à des cataclysmes ou à de la sécheresse, contraint leurs habitants à migrer. De plus, l'urbanisation galopante partout dans le monde contribue à la disparition de centaines d'hectares de terres agricoles. Autre difficulté: au Nord de la planète, de la nourriture est gaspillée, beaucoup de personnes sont obèses ou cherchent à maigrir, alors qu'au Sud règnent souvent pénurie et dénutrition, qui font des victimes notamment parmi les jeunes enfants.

 

Des alternatives à un tel système existent. Elles reposent sur une phase de transition énergétique dans l'agriculture. Chez nous, certaines sont déjà en place comme le développement des circuits courts, la lutte contre le gaspillage, la croissance de l'agriculture biologique et de la permaculture. Partout sur la planète il conviendrait de refuser les OGM qui rendent dépendants des multinationales, de lutter contre l'accaparement des terres agricoles pour y construire des bâtiments et de promouvoir l'agro-écologie et l'agro-foresterie. Une coordination au niveau européen me paraît souhaitable dans un premier temps.

 

Toutefois, pour combattre les disparités actuelles, il faudrait à mon sens un vaste mouvement des consommateurs et des producteurs, réclamant une mise en place de systèmes de polycultures à taille humaine et refusant tous les polluants chimiques de la terre. A la veille de la COP 21, appelons à une reconversion du monde agricole, à une meilleure répartition des ressources avec davantage de sobriété au Nord, afin de partager avec les pays du Sud. Le but visé serait un meilleur aménagement des territoires non plus pour le profit de quelques-uns, mais pour nourrir toute la planète!

Lyliane

 

12/11/2015

Soutenir la transition énergétique...

 

D'après les revues Problèmes Economiques et Alternatives Internationales, après deux décennies de négociations, il devient urgent de trouver un accord mondial contraignant, susceptible d'infléchir de façon significative les niveaux d'émission de gaz à effet de serre (G.E.S.). Il faudrait néanmoins veiller à ce que la solution juridique qui sera adoptée à la COP 21 incite les négociateurs à plus d'efforts sans toutefois les décourager.

 

Selon les experts, les villes et l'innovation seront appelées dorénavant à jouer un rôle de premier plan dans la lutte contre le changement climatique. Depuis 2008, la moitié de la population mondiale en effet est urbaine. Et en France, la population des villes domine à 75%. Une autre ville est sans doute possible, qu'il va falloir construire ensemble. Et là tout reste à créer!

 

Les réformes devront faire l'objet d'arbitrages et il est bien certain qu'elles occasionneront des coûts. Pour le moment, l'Union Européenne est la seule zone au monde à avoir réussi à diminuer ses émissions de G.E.S depuis 1990. Rappelons que la part européenne de G.E.S est de 11%. En 2050, la France devrait encore avoir réduit des ¾ ses émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990... Quant aux Etats Unis, c'est le pays qui émet actuellement le plus de CO2 par habitant!

 

Les atteintes à la santé provoquées par la pollution atmosphérique locales sont pratiquement partout importantes. On estime qu'en Chine par exemple la pollution a entraîné 1,20 millions de décès prématurés en 2010. Chez eux, l'emploi des combustibles fossiles, notamment du charbon, est la principale source de pollution aux particules fines (smog, fumées). En Inde ce sont 600 000 décès prématurés qui sont imputables à la pollution... Sans oublier les innombrables zones qui pourraient être submergées par la montée des eaux et les réfugiés climatiques à accueillir!

 

Selon le G.I.E.C. hébergé à Genève et comprenant 195 membres (groupes d'experts intergouvernementaux sur l'évolution du climat), pour respecter l'objectif des 2°C - limite de l'augmentation moyenne de la température mondiale pour limiter les conséquences climatiques selon la Conférence de Copenhague de 2009 – il faudrait que les émissions liées à la combustion des énergies fossiles ne dépassent pas 1,3 tonnes de CO2 par habitant en 2050 et soient quasi nulles en 2070.

 

Face à toutes ces données, il faudrait donc que les gouvernants de tous les pays du monde décident de laisser dans le sous sol 80% des réserves de combustibles fossiles dont nous disposons(gaz de schiste compris).

Il conviendrait également de sauvegarder nos forêts tropicales (Papouasie, Amazonie...), de prêter davantage attention à nos mers et océans, en train de s'acidifier malheureusement - www.iddri.org -, de développer une agriculture verte sans pesticides ni OGM et de pousser les énergies renouvelables comme le font déjà l'Allemagne et le Danemark (parc d'éoliennes, solaire...). Depuis 1972 cependant le rapport du Club de Rome avait déjà insufflé l'idée d'endiguer la course à une croissance effrénée...

 

Quant aux simples citoyens que nous sommes, il s'agit de participer intérieurement et extérieurement à d'autres modèles de consommation (vente directe, AMAP), d'habitat (écoquartiers), de chauffage, de métiers même, tout en veillant à ce que nos élus suivent bien le mandat que nous leur donnons. Cessons de nous replier sur des privilèges passés et investissons nous pour que nos descendants puissent vivre sur une terre nourricière et habitable, qu'ils bénéficient d'une belle nature où forêts et mers seront des lieux vivants avec une faune et une flore régénérés.

Lyliane

 

10/11/2015

Message transmis de la LPO...

 

 
 
 
 
 
 

LPO Agir pour la Biodiversité  
Mettons fin au massacre illégal des oiseaux familiers  
 

Chère Biodiv’actrice, cher Biodiv’acteur,


Aujourd’hui, Allain Bougrain Dubourg, notre Président, s’est rendu dans les Landes accompagné de militants LPO pour dénoncer une fois de plus le massacre illégal des petits oiseaux de nos jardins, parcs et campagnes. Revivez cette journée sur notre site internet.

Arrivés sur l’un des sites de piégeage, nos militants et les journalistes présents se sont violemment fait prendre à partie par des individus. Les pneus des véhicules ont été crevés et le Président, le Vice-Président et le Secrétaire Général de la LPO ont été agressés. Après constatation des contusions à l’hôpital de Dax, une plainte a été déposée à la Gendarmerie.

Vous êtes déjà plus de 60 000 personnes à avoir signé notre pétition pour dire que vous ne supportez plus que soient bafouées les lois protégeant les oiseaux et que vous ne comprenez pas que les responsables de braconnage et autres massacres illégaux des oiseaux restent impunis. Cet élan formidable ne doit pas s’arrêter là si nous souhaitons être entendus par le Président de la République Française. À chacun d’entre nous de porter haut et fort notre pétition.

Votre défi : faire signer cette pétition à au moins dix personnes.

 
   
 

26/10/2015

C'est l'automne, mangeons des pommes!

 

Dans la revue mensuelle Plantes et Santé de novembre 2015, Mme Sophie Bartczak, journaliste, consacre tout un article à la pomme. Elle nous rappelle tout d'abord le proverbe bien connu:«Une pomme chaque matin chasse le médecin», dont elle cite l'équivalent anglais: «An apple a day keep the doctor away».

 

Ce fruit vieux comme le monde, puisqu'il était déjà consommé dans le Caucase au temps du Néolithique, qu'il était connu des Egyptiens, des Grecs et des Romains, a même été apprécié sous forme de cidre par nos ancêtres les Gaulois. Ce sont les moines du Moyen Age qui améliorèrent les pommiers par des greffages et en multipliant les différentes variétés en fonction de leur taille et de leur goût.

 

A ce jour on compterait quelques 7000 qualités de pommes dans le monde. Toutefois, dans nos pays industrialisés, la biodiversité est menacée car une dizaine d'espèces seulement après hybridation sont concentrées dans la production à grande échelle. Ces variétés modernes toutefois sont bien moins résistantes et robustes, nécessitant de ce fait toujours plus de pesticides et d'autres produits chimiques dits «de soutien».

 

Selon Mr Brian Halweil, chercheur, pour obtenir l'équivalent en vitamine C d'une pomme des années 1950, il faudrait en manger 100 aujourd'hui! Il compare par exemple la Golden qui n'a que 4mg de vitamine C à la Transparente de Croncels qui offrait 400mg de la même vitamine.

De plus, ce fruit du terroir fait malheureusement partie des fruits les plus pollués avec en moyenne 30 traitements chimiques par fruit (pesticides et fongicides), dont certains pénètrent jusque dans la chair du fruit. Il est possible d'éplucher nos pommes, mais nous perdons de ce fait la plupart des vitamines et antioxydants qu'elles contiennent encore.

 

Il convient pour toutes ces raisons d'être vigilants et de choisir des fruits cultivés sans traitement chimique. Il est également important que ces fruits aient été ramassés mûrs, qu'ils n'aient pas trop voyagé et aient été conservés comme autrefois dans des sèchoirs. Manger des pommes non traitées avec leurs peaux est un gage de bonne santé, car celle ci contient des polyphénols. Le mieux est de les consommer crues, rapées, déshydratées ou en jus. Si on veut en faire des compotes ou un dessert au four, les cuire à la chaleur douce.

 

On recommande de manger des pommes bios, lorsqu'on ressent une petite faim, car c'est un partenaire minceur reconnu, à valeur calorique basse et considéré comme un coupe-faim de choix.

Les pommes stimulent le transit intestinal, sont censées faire baisser le cholestérol LDL en ralentissant l'assimilation des lipides dans le sang, protéger du diabète de type 2, de l'asthme et de certaines maladies dégénératives.

 

Alors croquons allègrement le «fruit défendu», donnons l'habitude à nos enfants d'en croquer au goûter et régalons nos familles de desserts traditionnels succulents!

Lyliane

25/10/2015

A propos des abeilles et du miel...

 

En France comme aux Etats-Unis et dans tous les pays industrialisés, les apiculteurs essuient des pertes record au sein de leurs colonies d'abeilles. De ce fait, la pollinisation des arbres et des plantes commence à ne plus être assurée et les stocks de miel sont en baisse.

 

Ce constat alarmant a été analysé par Mr Dennis van Engelsdorp, entomologiste. Il en conclue que deux facteurs majeurs sont à incriminer: le haut niveau de concentration de certains pesticides et le nombre élevé de produits de synthèse différents utilisés dans l'agriculture intensive. Leur combinaison est pointée du doigt car elle fait des ravages. Les abeilles en effet perdent leur immunité et nous ne connaissons pas encore très précisément les risques sanitaires encourus par les paysans et les consommateurs de ces produits poussés à grand renfort de chimie.

 

Un photographe nommé Eric Tourneret a publié aux éditions Hozhoni un très bel ouvrage en association avec Sylla de St Pierre pour les textes intitulé «Sur les routes du miel». Il éclaire ses clichés de documents scientifiques et il montre comment partout dans le monde le miel est un aliment recherché.

 

Enfin, les bienfaits thérapeutiques du miel, tout comme ceux de la propolis issue de la ruche, ne sont pas suffisamment mis en valeur, si l'on en croit Mme A. Henrion-Caude, directrice de recherche à l'Inserm. Pour elle en effet c'est une véritable pharmacie ambulante qu'une ruche et ses abeilles! Que ce soit dans le domaine de l'alimentation, de la prévention des maladies, du diagnostic et même des traitements, miel et propolis sont infiniment précieux. A Nice par exemple dans certains hôpitaux le miel de thym est utilisé pour aider à nettoyer des plaies et à les faire cicatriser naturellement...

 

Dans ces conditions, nous pouvons nous demander pourquoi les Etats tardent à faire totalement interdire les poisons que sont les pesticides... Des lobbies de la pétrochimie présents à tous les échelons décisionnels et fort influents dans certains rouages politiques expliquent sans doute cette mansuétude... Néanmoins, en changeant rapidement de modèle agricole, la disparition des abeilles pourrait encore être enrayée... A nous de saisir nos instances politiques et agricoles pour faire connaître notre volonté de sauver les abeilles sans plus tarder!

Lyliane

14/10/2015

Qu'est ce que la souveraineté alimentaire?

 

Selon Mme Vandana Shiva, interrogée par Mr Lionel Astruc, «la souveraineté alimentaire est le droit des peuples à définir leurs propres méthodes agricoles et leur système alimentaire». L'une des premières causes de la perte de souveraineté alimentaire serait la fin de l'autosuffisance semencière des fermiers. L'Association Kokopelli lutte depuis des années dans le monde entier contre les diktats des semenciers, "qui prétendent nous vendre une denrée gratuite (la graine) et pour la reconquête de notre pouvoir d'écocitoyens". Car la reproduction des graines un peu partout dans le monde a été rendue illégale ou impossible dans le cas des hybrides et des OGM. De plus l'agriculture intensive, la monoculture nuisent à la sécurité alimentaire des populations. Il suffit en effet d'une mauvaise récolte pour cause de sècheresse par exemple pour rendre vulnérable tout l'approvisionnement d'une région. Les cultures associées, traditionnellement pratiquées dans le monde, ont montré à plusieurs reprises leur intérêt pour nourrir les populations. L'Inde entre la Révolution Verte des années 1960 et la mainmise des multinationales actuellement en sait quelque chose! Monsanto a pénétré en Inde en effet dès 1998 et depuis la firme comme d'autres y est bien implantée...

 

Les paysans, ajoute Mme Vandana Shiva, cultivaient autrefois du coton à côté de plantes alimentaires comme le riz, le blé, les pommes de terre. Ainsi, ils pouvaient vendre une partie de leur production et nourrir leur famille. Aujourd'hui, à cause de brevets mis par les multinationales sur les graines, ces mêmes fermiers doivent régulièrement s'endetter ou emprunter pour se nourrir. Par exemple, la culture des pommes de terre, traditionnellement faite au Bengale et un peu partout dans le pays, se retrouve "sous la coupe de la firme PepsiCo, qui remplace peu à peu les variétés locales par d'autres jugées plus propices à la fabrication de chips pour l'exportation". La firme vend ses patates à planter à des paysans qui n'ont plus d'autre alternative qu'à leur revendre ensuite leur production. Ce faisant, ils ont non seulement perdu leurs variétés spécifiques nourricières, mais ils ont aussi accepté une culture à grande échelle basée sur des pesticides et des herbicides détruisant leur environnement.

 

En Europe, de nombreux citoyens commencent à s'émouvoir du fait qu'ils sont devenus dépendants d'une «pétrole-économie». En Grande Bretagne sont nés le mouvement des «Incroyables Comestibles», puis le Schumacher Collège et chez nous, à partir de 2006, le mouvement des "Villes en Transition" qui découle de cette prise de conscience. Aussi, la reconstruction d'une économie locale solide semble souhaitable: circuits courts, Amap, ventes à la ferme... De plus, la polyculture sur de petites surfaces a prouvé sa supériorité sur l'agriculture intensive qui épuise les sols. Dans l'élevage (porcs, bovins, poulets...) les exploitations qui s'en sortent le mieux sont des structures à taille humaine ayant misé sur les méthodes traditionnelles et sur la qualité des produits (biologique notamment) et non de grosses fermes concentrationnaires...

 

Malgré la crise, le prix des aliments ne semble plus la seule donnée considérée par les consommateurs d'aujourd'hui. Ils veulent notamment connaître l'empreinte écologique du transport des marchandises et ils tiennent à une alimentation de proximité respectueuse de l'environnement.

Ce réveil d'une partie de la population (Serbie, Amérique du Nord, Afrique...)mérite de s'étendre encore car il signale partout la volonté de reprise en main de notre souveraineté alimentaire. Les lobbys désormais ne pourront plus prendre les citoyens que nous sommes pour des "pigeons"! Et il était grand temps, car la situation demande le réveil de toutes les bonnes volontés...

Lyliane

08/10/2015

Une femme remarquable...

 

Chef de file incontesté du mouvement altermondialiste, Mme Vandana Shiva nous montre l'exemple d'une femme engagée depuis son pays, l'Inde, qu'elle sillonne en tout sens depuis les années 1980. Elle a démarré en effet à cette époque la quête de semences (graines de moutarde …) menacées par l'industrie mondiale. Grâce à cette initiative, elle a crée un réseau de 120 banques de graines. Elle a reçu notamment le prix Nobel alternatif en 1993 pour ses procès retentissants contre les multinationales, qui pillent les matières premières et mettent en péril la souveraineté alimentaire des agriculteurs locaux sous couvert de progrès et de mondialisation.

 

Docteur en physique quantique et en philosophie, cette femme a eu la chance de naître dans une famille évoluée, où la femme a toute sa place et où les valeurs prônées par Gandhi (tolérance, non violence et désobeissance civile) étaient vivantes. Son grand père par exemple est mort au cours d'une grève de la faim, qu'il faisait car il voulait dans sa région l'ouverture d'une école pour les filles. Il est décédé avant d'avoir vu le résultat de son action mais cette école a été ouverte...

 

Dans sa ferme de la vallée du Doon, Mme Vandana Shiva reçoit aujourd'hui des stagiaires du monde entier pour partager une vie simple et naturelle et suivre des formations en agriculture. Pour elle en effet la Terre est un organisme vivant. Elle s'insurge contre les hybrides, les OGM que l'on veut imposer partout et elle enseigne à tous les citoyens comment résister pacifiquement, exiger liberté et démocratie. Car, pour elle, la Nature qui nous entoure est tellement merveilleuse...

 

Même si les forces du profit cherchent inconsciemment ou pas à la détruire, cette femme croit que nous pouvons encore nous engager à protéger la Terre. Elle se déplace de villes en villes, de continents en continents, car elle nous sent tous «à la croisée des chemins». Elle mise en effet sur une prise de conscience générale et un élan de solidarité, nés de l'urgence pour faire face aux crises que nous traversons.

 

L'ouvrage publié en février 2015 que lui consacre Mr Lionel Astruc aux éditions Actes Sud a pour titre: «Vandana Shiva, pour une désobeissance créative» . Lisons le attentivement et diffusons le autour de nous. Il est porteur de beaux messages! Pour ma part, j'aurai la chance en principe de l'entendre en personne au moment de la COP 21, le dimanche 6 décembre à 15h au théâtre de Nice. Elle sera accompagnée de Lionel Astruc et de la cinéaste M.M. Robin. Sans aucun doute un grand moment à partager!

Lyliane

07/10/2015

La densité des fourmis serait un indice de restauration des prairies...

Selon le blog de l'écologie positive

D'après une étude récente de l'université du Dakota du Sud, le degré de restauration d'une prairie naturelle peut se mesurer à la diversité de ses fourmis.

Les expériences ont été menées sur plusieurs échantillons de prairies (ex-cultures ou pâturages) en voie de restauration depuis des périodes plus ou moins longues (1, 2 ou 3 ans) et aussi sur des prairies restées à l'état naturel.

L'expérience a aussi montré qu'au fil du temps, les prairies en cours de restauration étaient colonisées par des fourmis d'espèces généralistes, peu à peu remplacées par des espèces plus spécialisées.

A suivre chez nous aussi en lien avec l'arrêt complet des pesticides!

Lyliane

04/10/2015

Le jardin de Nemo...

 

 Porté par la Société italienne Ocean Reef Group, un italien, Sergio Gamberini, passionné de plongée sous marine, a crée un potager sous marin en Ligurie, à Noli exactement, grâce à trois cloches fixées à environ 8 mètres de profondeur. Ce projet original, baptisé Nemo' s garden, qui a mis 4 ans pour être réellement concrétisé, est détaillé sur le site internet www.nemogarden.com ainsi que sur le site www.buzzecolo.com . 

Ce potager produit aujourd'hui toutes sortes de légumes, de fruits et de plantes aromatiques (fraises, basilic, ail, laitues, haricots...) pratiquement sans intervention humaine. Ces cloches en effet laissent passer la lumière et elles sont remplies d'air. Celui-ci est renouvelé grâce à la photosynthèse des plantes. Cela forme une «biosphère sous marine». Ces sortes de serres seront peut-être un jour une alternative à l'agriculture traditionnelle, pense Mr Gamberini.

 

On peut en effet imaginer que, dans des zones côtières arides ou submergées par la mer du fait de la fonte des glaces polaires, des populations pourraient un jour se nourrir ainsi à moindre coût, car ce système semble peu onéreux. Ce projet a été soutenu jusqu'ici par une plateforme de groundfunding c'est à dire par un financement participatif.

Les fruits et légumes récoltés seront alors réputés de première fraîcheur, vu leur immersion sous marine dans des sortes de mini serres lumineuses et à forte humidité les préservant de la pollution et des intempéries! C'est quoi qu'il en soit une idée révolutionnaire pour l'agriculture de demain...

 

Créateurs en recherche d'innovation, avez vous mieux dans vos cartons  pour répondre éventuellement au manque de terres exploitables?

Lyliane

02/10/2015

Information transmise du blog de l'écologie positive

 

Dans le pays de Montbéliard (Doubs), l'association Vergers Vivants s'emploie à faire (re-)vivre des vergers abandonnés.

Cette association (qui compte près de 150 adhérents) participe aussi à des actions d'information du public - notamment des jeunes - et transforme les fruits récoltés (en jus, compotes, gelées...) qui sont vendus dans la boutique qu'elle tient ou sur les marchés de producteurs.

 

Pour en savoir plus consulter le Journal La Croix.

Une excellente initiative qui pourrait être mise en place partout!

Lyliane

Privilégier l'agroforesterie pour lutter contre la désertification et restaurer les sols...

 

Selon Mme Monique Barbut, secrétaire exécutive de la Convention des Nations Unies, interviewée dans la revue Plantes et Santé de septembre dernier, la lutte contre le changement climatique passe certes par la reforestation et la transition énergétique, mais également par des actions contre la désertification. Cette femme, bien au fait de ce qui se passe dans le monde, précise en effet que si l'on veut que l'augmentation de température reste en dessous de 2°C, il faut s'employer à séquestrer du carbone. A son avis, cela pourrait se faire en restaurant rapidement 500 millions d'hectares de terres dégradées. Ainsi un tiers des émissions de gaz à effet de serre pourrait être séquestré tous les ans.

 

Mme M. Barbut propose l'agroforesterie comme excellent moyen de capturer du carbone dans les arbres et les sols, fertilisés par la matière organique apportée par les plantes. De cette façon, les terres les plus pauvres (Afrique subsaharienne ou tropicale humide notamment) pourraient accéder à des financements. Selon elle, il faut moins de 150 euros pour restaurer un hectare de terres dégradées.

Pour celles et ceux qui ne connaîtraient pas l'agroforesterie, il faut savoir que c'est un mode d'exploitation ancestral des terres agricoles en associant des plantations d'arbres en lignes ou disséminés un peu partout, de haies dans des cultures vivrières ou des pâturages. En Inde du Nord, des résultats remarquables ont été obtenus par une campagne d'agroforesterie, là où tous les arbres avaient disparu comme bois de chauffage. Chez nous, avant le remembrement, l'agriculture intensive et l'utilisation d'engins lourds, il y avait en quelque sorte de l'agroforesterie partout...

Pour en savoir plus, consulter sur internet, www.agroforesterie.fr .

 

La secrétaire de la Convention des Nations Unies estime qu'il serait nécessaire que la COP21 prenne en compte des actions contre la désertification comme une des solutions capable de lutter contre le changement climatique. Elle propose même que les gouvernements réunis à Paris inscrivent dans les textes à signer que pour chaque hectare de terre dégradée, on devrait restaurer un hectare par des plantations mixtes. Cela pourrait en outre créer de nouveaux emplois dans ces zones à revitaliser.

 

Selon elle, restaurer le potentiel des sols est indispensable pour assurer la survie alimentaire des populations. Car accepter une hausse maximum de 2° C des températures à l'échelle de la planète revient à admettre +4°C au Sahel... Des populations vivent là et souffrent déjà de la désertification qui, ajoutée à une sécheresse régulière, cause des famines et la perte de troupeaux d'élevage. L'émigration actuelle dans nos pays occidentaux risque de s'amplifier encore, activée par des guerres pour accéder aux meilleures terres. Elle prend l'exemple de la Syrie où entre 2006 et 2010 la sécheresse a jeté un million de personnes à la rue. Une guerre civile là dessus et l'arrivée de djihadistes ont conduit au chaos actuel que nous connaissons...

 

Ne devrions nous pas nous soucier de maintenir sur leurs sols, grâce à des méthodes du type de l'agroforesterie, à de l'irrigation ou des forages de puits, des populations qui cherchent légitimement une survie alimentaire? Les experts en arboriculture et en carbone du Centre International d'Agroforesterie affirment qu'un milliard d'hectares de terres arables pourraient être transformées en paysages agricoles riches en carbone. Il y a donc matière à réflexion et à prise de décisions!

Lyliane

29/09/2015

Une ferme maraîchère biologique viable sans motorisation?

Le cas d’une approche holistique inspirée par la permaculture K. Morel1, C. Guégan2 and F. Léger3 1INRA, UMR 1048 SAD-APT, France ; 2Ferme du Bec Hellouin, France ; 3AgroParisTech, UMR 1048 SAD-APT, France Adaptation française d’une communication en anglais acceptée pour publication dans la revue Acta Horticulturae après présentation au symposium Innohort 2015.

Mots clés: horticulture biologique, autonomie énergétique, agroécologie, approche systémique

Résumé Dans les pays industrialisés, des initiatives innovantes souhaitent s’inspirer des principes de la permaculture pour concevoir des fermes maraîchères sans recours à la motorisation. Afin de tester dans quelle mesure une telle approche peut permettre la viabilité d’une ferme maraîchère commerciale, nous avons mené une étude de cas sur la ferme biologique du Bec Hellouin en France. Ce travail a montré que ces maraîchers ont développé une démarche holistique afin d’obtenir de hauts niveaux de production sur une petite surface et d’augmenter la valeur ajoutée de cette production. Des estimations basées sur des mesures précises en 2013 et 2014 montrent qu’il est potentiellement possible de générer sur une surface cultivée de 1061 m2 un revenu net mensuel compris entre 898 € et 1 892 €. Ces résultats varient en fonction des niveaux de production et d’investissements matériels et ont été obtenus avec un travail moyen de 43 h par semaine. De telles performances économiques tendent à montrer que ces initiatives peuvent être viables. Cependant, sur cette petite surface travaillée à la main, les maraîchers ont fait le choix de ne pas cultiver certains légumes de conservation, comme les pommes de terre, qui sont attendus par les consommateurs. Ce constat invite à réfléchir à de possibles coopérations entre maraîchers manuels et motorisés pour répondre à cette demande ou sur le recours à la traction animale.

INTRODUCTION Face à la raréfaction des ressources fossiles et aux coûts sociaux et environnementaux de leur utilisation, l’agriculture de demain devra réduire sa dépendance vis-à-vis de ces énergies (Chow et al., 2013). Dans les pays industrialisés, des maraîchers innovants inspirés par les principes de la permaculture (Ferguson et Lovell, 2014) souhaitent relever ce défi en encourageant le travail manuel et une approche holistique de leur activité. Notre objectif a été d’évaluer dans quelle mesure une telle démarche peut permettre la viabilité d’une ferme maraîchère biologique sans motorisation. Par viabilité, nous entendons ici la possibilité pour un maraîcher de générer un revenu en accord avec ses besoins tout en maintenant un niveau acceptable de temps de travail. Notre recherche s’est basée sur une étude de cas menée sur une ferme de Normandie, en France.

MATERIEL ET MÉTHODES Site étudié et mesures de production La ferme que nous avons étudiée se situe dans le petit village du Bec Hellouin (49°13'24.9"N 0°43'42.5"E). Dans cette zone, le climat est tempéré sous influence océanique avec un haut niveau de précipitations (de 700mm à 900mm par an). Le sol initial de la ferme était limoneux sur calcaire, peu profond (15-20 cm), mais a été progressivement enrichi par des apports de matières organiques. L’objectif de notre étude était de voir si l’approche holistique prônée par cette ferme permettait à un maraîcher de générer un revenu sur une très petite surface cultivée sans motorisation. Pour tester cette hypothèse, des mesures quotidiennes des quantités récoltées et du temps de travail ont été réalisées sur une surface de 1061m2 (sans les allées) comprenant 40% de planches permanentes sous serre froide, 24% de planches permanentes en plein champ et 36% de buttes permanentes rondes en plein champ. Dans tous les cas, le travail du sol était limité à 30cm de profondeur avec des techniques non inversives des horizons. A cause de contraintes pratiques, le travail réalisé sur la surface étudiée a été le fait de plusieurs maraîchers et stagiaires. Leurs temps de travail respectifs ont été additionnés afin de s’assurer qu’un unique maraîcher pouvait s’en charger. Cet article présente les résultats obtenus pour les années 2013 et 2014.

Estimation du revenu et du temps de travail: A partir des données brutes mesurées (récoltes et temps de travail), nous avons réalisé un travail de modélisation à partir de différentes hypothèses pour estimer le revenu et le temps de travail d’un maraîcher qui travaillerait uniquement sur cette surface. Les résultats présentés sont donc le fruit d’une modélisation théorique et ne sont pas les résultats économiques de la ferme du Bec Hellouin qui cultive 4500 m2 de légumes sur une superficie totale de 20 ha. Pour estimer le chiffre d’affaires de chaque année, les quantités commercialisées ont été multipliées par le prix des légumes.

Pour en savoir plus aller sur le site internet:https://hal-agroparistech.archives-ouvertes.fr/hal-01200636/document

Mobilisons nous en faveur d'un avenir sans pesticides...

 

L'Association loi de 1901 Générations Futures - www.generations-futures.fr_- se présente comme «le principal contre-pouvoir au lobby agrochimique depuis 1996». Fondée par un enseignant, F. Veillerette et un ingénieur agronome, G. Toutain, elle est agrée par le Ministère de l'Environnement. Cette association est à l'origine de la Semaine pour les Alternatives aux Pesticides qui se déroule chaque année du 20 au 30 mars en France et à l'étranger. Générations futures s'est donné pour missions de défendre l'environnement et la santé publique en alertant et en informant sur les dangers des pesticides, des engrais chimiques, des OGM, de l'irradiation des aliments, des toxiques... Elle demande de réduire l'utilisation intensive des pesticides en France et elle aide les professionnels et les particuliers victimes des pesticides. En mars 2011 s'est crée l'Association Phyto-Victimes à Ruffec, à l'initiative de l'épouse d'un agriculteur décédé d'un cancer. Cette association - www. phyto -victimes.fr - compte aujourd'hui 180 membres.

 

Car, selon la revue Terraéco d'octobre 2015, depuis la publication en 1962 de l'ouvrage de Rachel Carson intitulé «Printemps silencieux», l'alerte sur la toxicité des pesticides, notamment pour les oiseaux, est lancée. Quelques résultats encourageants ont été obtenus depuis cette date: en 1971, interdiction en France du DDT, en 2008 avec le premier plan Ecophyto: 30 substances à base de pesticides ont été retirées du marché et en juin dernier, Mme Ségolène Royal a annoncé sa volonté d'interdire la vente en libre service aux particuliers du Round up, un redoutable désherbant. A nous de veiller à ce que ce soit partout bien le cas!

 

Néanmoins, la pollution des rivières continue et les abeilles sont décimées par l'emploi d'herbicides et de pesticides sur le sol français. Actuellement, c'est l'emploi du glyphosphate qui pose question.

Quant aux êtres humains, après la reconnaissance en 2006 de la leucémie de l'agriculteur Dominique Marchal comme maladie professionnelle, malgré le film de M.M. Robin:«Le monde selon Monsanto» en 2009, les victimes sont encore nombreuses. C'est le cas notamment du père de Mme Valérie Murat, un vigneron bordelais. Sa fille voudrait prouver la responsabilité des pesticides (arsenite de sodium) dans la mort de son père en 2012. Tout dernièrement, le 10/9/ 2015, le Tribunal de Grande Instance de Lyon a reconnu la multinationale Monsanto responsable de l'intoxication du céréalier Paul François par des vapeurs d'herbicides (dont le lasso) et même si la société a fait appel, c'est une belle victoire. Monsanto, Syngenta, Bayer, BASF sont en effet les grands noms des firmes commercialisant les pesticides chez nous et un peu partout dans le monde. Elles se défendent en alléguant que le risque zéro n'existe pas et que grâce aux pesticides la production est partout plus abondante...

 

Même si des maladies graves comme cancer, maladie de parkinson, leucémie ne touchent pas directement toute la population, sur le plan de la santé ( par l' air et l'eau …) et par l'alimentation notamment, il est reconnu que les pesticides induisent des risques sérieux d'infertilité pour les femmes en âge de procréer et multiplient par 2 les leucémies chez les enfants, qui y ont été exposés. Aussi, je pense que nous devrions nous mobiliser, afin que tous les fruits et les légumes soient cultivés sans pesticides. Car, selon Mr Marc Dufumier, agronome à Paris Tech, il faudra 10 ans environ en France comme aux Etats-Unis, pour que les abeilles puissent revenir polliniser les arbres et au moins 30 ans pour retrouver un humus de qualité dans les sols. Le plus tôt sera donc le mieux!

Lyliane