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15/02/2018

Qu'est-ce que la permaculture?

Selon Wikipédia, les deux fondateurs de la permaculture sont Mrs David Holmgren et Bill Mollison, deux australiens qui se sont rencontrés à l'Université de Hobart en Tasmanie. Tous deux ont manifesté un intérêt profond pour les liens entre les êtres humains et les systèmes naturels. Mr Holmgren a publié dès 1978 l'ouvrage de référence " Permaculture One"  chez l'éditeur public: Corgi.

Le terme de permaculture vient du mélange d'idées en lien avec l'agriculture, l'architecture paysagère et l'écologie. Installé dans une ferme Food Forest dans le Sud de l'Australie, Mr Holmgren fonda en 1983 sa Compagnie "Holmgren Design Services" et publia plusieurs ouvrages en auto-édition comme "Mauvaise herbe ou nature sauvage"en 1997.

Fortement concerné par la société post-carbone et l'amélioration des banlieues, Mr Holmgren conceptualisa 12 principes dans un ouvrage de référence publié en français: "Permaculture, principes et pistes d'action vers un mode de vie soutenable". Les principes éthiques de la permaculture sont "des outils conceptuels qui, utilisés conjointement, permettent de réinventer notre environnement et notre comportement de manière créative dans un monde de descente énergétique et de ressources en déclin".

Ces principes éthiques peuvent se résumer en:

- prendre soin de la terre (sol, forêt, eau...)

- prendre soin de l'humain par des liens tissés entre lui et son environnement    (jardins pédagogiques...)

- redistribuer et partager équitablement les surplus.

En France existent quelques exemples de fermes en permaculture ouvertes au public comme en Normandie au Bec Hellouin ou dans le Lot et Garonne sur 5 ha. Voir sur Internet:: www.permacullteurs.com. Toutes cherchent avant tout un avenir durable et se proposent d'améliorer toutes sortes d'initiatives individuelles, familiales et collectives. Par ailleurs, Mr Eric Escoffier, formateur en permaculture, peut être contacté sur son site: www. permaculture-sans-frontières.org.

Lyliane

 

 

26/02/2016

Créer des fermes en permaculture un peu partout sur le sol français...

C'est l'ambition affichée par Mr Maxime de Rostolan et l'association Fermes d'avenir selon la revue Terraeco de l'été 2015. Cet ingénieur, fondateur de la plate-forme de crowdfunding dédiée à l'agroécologie Blue Bees, expérimente une microagriculture bio et rentable de type permaculture. Les expérimentations se font à la ferme de la Bourdaisière à Montlouis-sur-Loire en Indre et Loire.

 

La permaculture, dont Mr Charles Hervé Gruyer et sa femme Perrine ont démontré au Bec Hellouin (Eure) en précurseurs le système cohérent et autofertile, a été choisie, car ses résultats sont bluffants. En effet il est possible de produire autant de légumes en permaculture sur 1000m2 que sur 1 ha dans un système traditionnel. De plus, on arrive à dégager un véritable salaire. Pour en savoir davantage, consulter le site Internet: www.fermedubec.com .

 

Un comité scientifique va évaluer les services rendus par cette agriculture, puis il mettra ces données à disposition de l'INRA (Institut National de la Recherche Agronomique). A terme, c'est à dire dans une vingtaine d'années avec 60 000 microfermes, le projet de ces fermes en permaculture pourrait créer 200 000 emplois.

 

En attendant pour 2015 les 10 000 euros de recettes prévues ont été atteints. Pour le moment 3 maraîchers travaillent sur les microfermes existantes. Pour l'année 2016, une formation est prévue intitulée «1001 fermes» et un concours a même été lancé pour y intéresser des candidats poitentiels. - www.fermesdavenir.org -

 

Au moment où les agriculteurs ont du mal à subsister, c'est une perspective prometteuse. Les circuits courts, les AMAP et les ventes directes à la ferme de produits de qualité cultivés sans produits chimiques ont de l'avenir. Le prochain Salon de l'Agriculture de Paris va t il s'en faire l'écho?

Lyliane

 

29/09/2015

Une ferme maraîchère biologique viable sans motorisation?

Le cas d’une approche holistique inspirée par la permaculture K. Morel1, C. Guégan2 and F. Léger3 1INRA, UMR 1048 SAD-APT, France ; 2Ferme du Bec Hellouin, France ; 3AgroParisTech, UMR 1048 SAD-APT, France Adaptation française d’une communication en anglais acceptée pour publication dans la revue Acta Horticulturae après présentation au symposium Innohort 2015.

Mots clés: horticulture biologique, autonomie énergétique, agroécologie, approche systémique

Résumé Dans les pays industrialisés, des initiatives innovantes souhaitent s’inspirer des principes de la permaculture pour concevoir des fermes maraîchères sans recours à la motorisation. Afin de tester dans quelle mesure une telle approche peut permettre la viabilité d’une ferme maraîchère commerciale, nous avons mené une étude de cas sur la ferme biologique du Bec Hellouin en France. Ce travail a montré que ces maraîchers ont développé une démarche holistique afin d’obtenir de hauts niveaux de production sur une petite surface et d’augmenter la valeur ajoutée de cette production. Des estimations basées sur des mesures précises en 2013 et 2014 montrent qu’il est potentiellement possible de générer sur une surface cultivée de 1061 m2 un revenu net mensuel compris entre 898 € et 1 892 €. Ces résultats varient en fonction des niveaux de production et d’investissements matériels et ont été obtenus avec un travail moyen de 43 h par semaine. De telles performances économiques tendent à montrer que ces initiatives peuvent être viables. Cependant, sur cette petite surface travaillée à la main, les maraîchers ont fait le choix de ne pas cultiver certains légumes de conservation, comme les pommes de terre, qui sont attendus par les consommateurs. Ce constat invite à réfléchir à de possibles coopérations entre maraîchers manuels et motorisés pour répondre à cette demande ou sur le recours à la traction animale.

INTRODUCTION Face à la raréfaction des ressources fossiles et aux coûts sociaux et environnementaux de leur utilisation, l’agriculture de demain devra réduire sa dépendance vis-à-vis de ces énergies (Chow et al., 2013). Dans les pays industrialisés, des maraîchers innovants inspirés par les principes de la permaculture (Ferguson et Lovell, 2014) souhaitent relever ce défi en encourageant le travail manuel et une approche holistique de leur activité. Notre objectif a été d’évaluer dans quelle mesure une telle démarche peut permettre la viabilité d’une ferme maraîchère biologique sans motorisation. Par viabilité, nous entendons ici la possibilité pour un maraîcher de générer un revenu en accord avec ses besoins tout en maintenant un niveau acceptable de temps de travail. Notre recherche s’est basée sur une étude de cas menée sur une ferme de Normandie, en France.

MATERIEL ET MÉTHODES Site étudié et mesures de production La ferme que nous avons étudiée se situe dans le petit village du Bec Hellouin (49°13'24.9"N 0°43'42.5"E). Dans cette zone, le climat est tempéré sous influence océanique avec un haut niveau de précipitations (de 700mm à 900mm par an). Le sol initial de la ferme était limoneux sur calcaire, peu profond (15-20 cm), mais a été progressivement enrichi par des apports de matières organiques. L’objectif de notre étude était de voir si l’approche holistique prônée par cette ferme permettait à un maraîcher de générer un revenu sur une très petite surface cultivée sans motorisation. Pour tester cette hypothèse, des mesures quotidiennes des quantités récoltées et du temps de travail ont été réalisées sur une surface de 1061m2 (sans les allées) comprenant 40% de planches permanentes sous serre froide, 24% de planches permanentes en plein champ et 36% de buttes permanentes rondes en plein champ. Dans tous les cas, le travail du sol était limité à 30cm de profondeur avec des techniques non inversives des horizons. A cause de contraintes pratiques, le travail réalisé sur la surface étudiée a été le fait de plusieurs maraîchers et stagiaires. Leurs temps de travail respectifs ont été additionnés afin de s’assurer qu’un unique maraîcher pouvait s’en charger. Cet article présente les résultats obtenus pour les années 2013 et 2014.

Estimation du revenu et du temps de travail: A partir des données brutes mesurées (récoltes et temps de travail), nous avons réalisé un travail de modélisation à partir de différentes hypothèses pour estimer le revenu et le temps de travail d’un maraîcher qui travaillerait uniquement sur cette surface. Les résultats présentés sont donc le fruit d’une modélisation théorique et ne sont pas les résultats économiques de la ferme du Bec Hellouin qui cultive 4500 m2 de légumes sur une superficie totale de 20 ha. Pour estimer le chiffre d’affaires de chaque année, les quantités commercialisées ont été multipliées par le prix des légumes.

Pour en savoir plus aller sur le site internet:https://hal-agroparistech.archives-ouvertes.fr/hal-01200636/document

04/08/2015

L'intérêt de la permaculture...

Selon ce que j'en connais, la permaculture n'est pas qu'un système de jardinage où l'on recouvre la terre de bois ramé fragmenté ou bien où l'on cultive sur des buttes des légumes en maraîchage. C'est une philosophie qui cherche à reproduire le vivant, un système de pensée très cohérent, expérimenté tout d'abord en Australie, puis en Europe depuis les années 1970, qui respecte la terre, les hommes et qui veut économiser les ressources naturelles. A l'inverse de l'agriculture extensive, elle peut se pratiquer sur de petites surfaces. C'est en fait une agriculture sans pollution, ni pétrole, ni pesticides!

En effet, une étude publiée par Terraeco tout récemment, reprenant les conclusions de l'Institut National de recherche agronomique de AgroParisTech en 2013, montre que la permaculture apporte des réponses intéressantes à l'agriculture en créant des écosystèmes cohérents, fertiles et rentables. La Ferme qui avait été prise comme sujet d'étude était celle du Bec Hellouin dans l'Eure, considérée comme une référence nationale dans le maraîchage biologique permaculturel.

 Les légumes produits dans cette Ferme en 2012 montraient que l'on peut réaliser 32 000 euros de chiffre d'affaire pour 1400 heures de travail sur 1000m2, une surface très moyenne par rapport aux parcelles françaises. Les chercheurs ont estimé la marge réalisée sur l'année à 14 130 euros. Ils en ont conclu qu'une petite surface permet de créer une activité à temps plein rémunératrice pour une personne, ce qui est encourageant pour l'agriculture en périphérie des villes.

 En outre le cofondateur de la ferme C. H. Gruyer notait la possibilité, à côté des légumes, de planter des arbres fruitiers, des haies, de mettre des ruches ou des animaux sur une prairie et même de créer de l'aquaculture si l'on dispose environ d'un hectare ou de davantage. Pour en savoir plus sur cette ferme en permaculture, contacter le site Internet: www.fermedubec.com.

 Au moment où l'agriculture est en crise dans notre pays et où l'on cherche des solutions pour faire vivre de jeunes fermiers sur des terres agricoles, connaître les résultats de cette étude et les diffuser me paraît tout à fait essentiel!

Lyliane