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19/12/2015

Les peuples autochtones luttent à leur façon contre la déforestation...

J'écoutais d'une oreille attentive jeudi 17/12/2015 l'émission à la télévision (13ème chaîne) consacrée vers 20H30 aux peuples autochtones. J'y ai vu tout d'abord, au Brésil, des indigènes accepter l'aide d'européens et l'expérience de drones, afin de surveiller les coupes illégales dans leurs forêts amazoniennes menacées par de grosses compagnies étrangères. J'ai trouvé cette coopération intelligente et ce face à face de bon augure. De plus en plus en effet, comme l'a exprimé Nicolas Hulot, nous devrions changer notre regard et accepter les leçons de sagesse de ces autochtones sans la moindre condescendance. Pour eux, la forêt n'est pas une marchandise, mais un lieu de vie où ils trouvent nourriture, plantes médicinales et lien avec le sacré, l'esprit de leurs ancêtres. Ensuite, nous avons assisté à des rassemblements de femmes casseuses de noix de coco, au Nord du Brésil, désireuses de protéger la forêt de Babassu, des appétits d'espace et de pillage, d'éleveurs et de défricheurs. Ces femmes courageuses, exposées physiquement à leurs détracteurs, ont cru à leur combat et ne se sont pas résignées. Elles tirent en effet leur mode de vie et leur subsistance de ces noix (pain, huile, médicaments et même savon) qui poussent en forêt. Ainsi, elles protègent la forêt tout en dégageant un revenu pour nourrir leur famille. Réunies en mouvement associatif régional des casseuses de noix, elles ont fini par avoir gain de cause...

En contraste avec ces luttes, nous avons appris que les dirigeants du Costa Rica (petit pays d'Amérique Centrale, laissent aux communautés locales autochtones la jouissance de leurs forêts, tout en exploitant quelques bois, grâce à une concertation entre eux et à un marquage des arbres. Peu à peu des espaces défrichés sont replantés d'essences locales, ce qui a déjà permis de regagner quelques 4200 ha de forêts. L'Etat leur construit même des maisons et permet à leurs enfants s'ils le souhaitent d'aller à l'école et d'être soignés... Néanmoins, ne rêvons pas:les terres indigènes sont toujours sous la menace de grands groupes industriels visant leur seul profit. Les chamans le savent et le font savoir quand on leur en donne l'occasion: ils veulent protéger leurs forêts ancestrales d'extractions de minerai, de pétrole ou de barrages, dont ils n'ont que faire. Avec le réchauffement climatique, la lutte contre la déforestation a été évoquée. A nous de veiller à ce que les résultats de la COP 21 ne restent pas lettre morte!

Le reportage se terminait par les paroles de la rapporteuse des Nations Unies pour les peuples autochtones, Mme V. Pauli, affirmant que ces peuples ont des valeurs de solidarité, de réciprocité, de respect de la terre et de la nature, dont nous devrions bien nous inspirer. Leur pharmacopée par exemple ne devrait en aucun cas disparaître! Quant à Nicolas Hulot, il évoquait en finale que l'ère de la spoliation de ces peuples est révolue, car ils se sont fédérés; ils ont crée des médias et ils mettent en oeuvre un esprit de résistance. Ils possèdent en effet une sagesse, une vision claire et consciente de la vie sur terre. Même peu nombreux, ils peuvent nous redonner le sens de l'humain et de la dimension spirituelle, dont nous nous sommes coupés. Le chef Raoni comme d'autres chamans commencent à se faire entendre dans le monde. Ce ne serait que justice, il me semble! Considérons donc que les autochtones sont aux avant-postes de la lutte contre la déforestation et soutenons les à travers des Fondations comme celle portée par Nicolas Hulot.

Lyliane

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