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19/11/2015

Une évolution de l'agriculture mondiale est-elle possible?

 

Le secteur agricole est à la fois responsable et victime du réchauffement climatique, si j'en crois les travaux préparatoires au Congrès de la F.S.U. (Fédération Syndicale Unitaire) de février 2016. Par l'utilisation abusive de produits fertilisants d'origine industrielle, l'agriculture est dite responsable de 18% des émissions de G.E.S. (gaz à effet de serre).

 

De même, le développement d'élevages intensifs et des monocultures, qui nécessitent beaucoup d'engrais et de pesticides, ne fait qu'accentuer la situation. La France est en effet au 3ème rang mondial pour le recours aux pesticides avec des conséquences négatives pour la santé humaine, la qualité de l'eau et de l'air et pour la biodiversité. A cela, il faut ajouter l'impact de la déforestation, afin d'étendre toujours plus l'espace cultivable.

 

En tant que victime du réchauffement climatique, l'agriculture fait souffrir à certains pays une insécurité alimentaire, qui ajoutée à des cataclysmes ou à de la sécheresse, contraint leurs habitants à migrer. De plus, l'urbanisation galopante partout dans le monde contribue à la disparition de centaines d'hectares de terres agricoles. Autre difficulté: au Nord de la planète, de la nourriture est gaspillée, beaucoup de personnes sont obèses ou cherchent à maigrir, alors qu'au Sud règnent souvent pénurie et dénutrition, qui font des victimes notamment parmi les jeunes enfants.

 

Des alternatives à un tel système existent. Elles reposent sur une phase de transition énergétique dans l'agriculture. Chez nous, certaines sont déjà en place comme le développement des circuits courts, la lutte contre le gaspillage, la croissance de l'agriculture biologique et de la permaculture. Partout sur la planète il conviendrait de refuser les OGM qui rendent dépendants des multinationales, de lutter contre l'accaparement des terres agricoles pour y construire des bâtiments et de promouvoir l'agro-écologie et l'agro-foresterie. Une coordination au niveau européen me paraît souhaitable dans un premier temps.

 

Toutefois, pour combattre les disparités actuelles, il faudrait à mon sens un vaste mouvement des consommateurs et des producteurs, réclamant une mise en place de systèmes de polycultures à taille humaine et refusant tous les polluants chimiques de la terre. A la veille de la COP 21, appelons à une reconversion du monde agricole, à une meilleure répartition des ressources avec davantage de sobriété au Nord, afin de partager avec les pays du Sud. Le but visé serait un meilleur aménagement des territoires non plus pour le profit de quelques-uns, mais pour nourrir toute la planète!

Lyliane

 

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