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06/04/2015

Différentes églises françaises mais pourtant solidaires...

Après l'horrible tragédie du mois de janvier à Paris, où l'on pouvait craindre du racisme anti - musulman et des réactions contre l'antisémitisme, j'ai entendu des voix s'élever pour dire que la communauté musulmane française ne s'exprimait pas beaucoup pour condamner les violences commises. Je m'étais imaginée que peut-être ceux ci préféraient se faire discrets...

Or aujourd'hui je pense que tout simplement les journalistes se sont bornés à aller rencontrer quelques imams, puis ont braqué leurs micros sur d'autres faits divers. J'en veux pour preuve une lame de fond qui doucement, sans faire de tapage médiatique, commence à se faire jour dans certaines régions de France et dans le domaine religieux,dont en région Paca.

Lors d'une cérémonie religieuse dans un quartier déshérité de Nice appelé l'Ariane - comportant des communautés aussi différentes que maghrébins, gitans, réfugiés du Cap Vert, congolais et tchétchènes - j'ai assisté à une veillée pascale, qui a changé quelques-uns de mes repères.

Il s'agissait en fait de faire des chrétiens de 8 catéchumènes adultes répondant à des prénoms étrangers. J'étais présente car j'avais été choisie comme marraine par Akim, rebaptisé Joaquim pour l'occasion, un homme de 42 ans, que j'avais rencontré en faisant du bénévolat aux restos du cœur.

Première surprise : l'évêque du diocèse s'était déplacé ! Un homme ouvert qui dans son homélie reprit des paroles du Pape François, afin d'inciter les fidèles à l'espérance et à s'engager dans le monde pour témoigner de leurs valeurs sans crainte de l'avenir.

Là où j'ai ensuite écarquillé les yeux, ce fut de voir notre évêque de Nice s'avancer vers l'imam de l'Ariane- que je n'avais pas repéré malgré son vêtement traditionnel car il avait assisté à la veillée en toute discrétion - pour l'embrasser fraternellement vers la fin de l'office. Et celui-ci s'empressant de recevoir ce baiser de paix avec le sourire et de lui donner une accolade à son tour...

Bon, ces deux là avaient l'air de bien se connaître et même de s'apprécier, me suis je dit ! Sans doute sont ils invités parfois ensemble à des manifestations...

Mon étonnement ne fit que croître, lorsque, après la cérémonie, je les vis assis à la même table pour souper et que je remarquais d'autres musulmans assis alentour. J'étais toutefois encore à cent lieues de me douter de ce qui suivit !

Une bonne partie de la tablée s'est avancée vers le micro et un homme représentant le culte musulman dans la région Paca prit la parole pour condamner publiquement les violences de tous ordres faites dans le monde par des fanatiques ignorant de la teneur d'amour, de paix et de fraternité du Coran...Il fut bien entendu fort applaudi !

Avant le départ des autorités religieuses locales, nous avons appris qu'à la fin avril, aurait lieu avec l'accord de la Mairie de Nice, la signature d'un texte commun appelé «  pacte de fraternité » entre protestants, chrétiens, juifs, orthodoxes et musulmans . Ce texte condamnera fermement l'antisémitisme, la répression contre les chrétiens d'Orient et le racisme anti musulman.

Cette initiative locale méritera d'être relayée par la presse, afin de montrer l'engagement et la cohésion du monde religieux. Au cas où les journalistes n'en feraient rien, je juge bon d'anticiper et de m'en faire l'écho !

Faut-il imaginer que lorsque le monde bouge dans un sens positif, nous ne sommes pas toujours bien informés ? Serait-ce moins vendeur que les drames ?

Ouvrons nos yeux et nos oreilles et réalisons que les évolutions ne se font pas toujours dans le fracas, qu'elles sont souvent le fait de minorités agissantes...

Pouvons nous aujourd'hui devenir conscients des changements en cours ? Peut-être sommes nous comme la chenille dans son cocon loin de pouvoir réaliser son avenir de papillon ?

Dans cet espoir, un lundi de Pâques...

Lyliane (6/4/2015)

 

01/04/2015

Protégeons les enfants de la maltraitance!

L'Association « Enfance et Partage », crée en 1977, s'est donné pour tâche de protéger les enfants des mauvais traitements, qu'ils soient physiques, psychologiques ou sexuels du fait de la famille ou d'autres personnes.

Cette association, reconnue d'utilité publique, a répertorié 100 000 enfants en danger actuellement dans notre pays. En effet, des sévices corporels, des viols, des homicides même ont lieu de nos jours et une centaine d'enfants en meurent chaque année en France.

Un numéro vert national ,nommé « allo parents bébé » existe depuis 2008 (0800 00 34 56). Il permet à des femmes enceintes, de jeunes parents en grande détresse d'appeler gratuitement et de façon anonyme depuis un téléphone fixe. Il est utile pour des enfants jusqu'à 3 ans.

Un autre numéro, plus général, a été mis en service : c'est le 0800 05 1234. Plus d'un million de personnes y ont eu recours depuis le début. Cela a permis d'ouvrir des dossiers de signalement, de suivre des cas difficiles et d'empêcher des maltraitances.

Un accompagnement juridique est possible grâce à un réseau d'avocats sympathisants, de même qu'un soutien psychologique et moral, effectué par des psychologues, auprès des jeunes victimes.

Néanmoins, l'objectif premier d'Enfance et Partage est la prévention. Pour cela, elle a choisi d'intervenir dans les établissements scolaires en lien avec les assistantes sociales et les infirmières.

Je trouve toutes ces initiatives essentielles pour veiller à l'équilibre de nos enfants et petits enfants.

Jusque là, j'avais surtout été sensibilisée à la maltraitance des personnes âgées en maisons de retraite, par des tuteurs ou des proches...Dans nos pays dits civilisés, que de misères cachées !

Si vous souhaitez aider cette association par des dons ou vous engager aux côtés de ses bénévoles, afin de protéger les enfants maltraités, il vous suffit d'aller sur le site Internet: www.enfance-et-partage.org ou de téléphoner au 01 55 25 65 65.

Lyliane (1 /4 /2015)

31/03/2015

Il est trop tard pour être pessimiste, selon Y. Arthus-Bertrand, alors agissons!

 Yann Arthus-Bertrand, reporter écologiste connu de tous, met en ce moment la dernière main à un long métrage qu'il espère pouvoir présenter au Festival de Cannes – dont le titre choisi se trouve être Human. Dans ce long métrage, il donne la parole, non plus seulement à la nature, mais aux êtres humains du monde entier.

Quinze chanteurs y chantent notamment la paix et l'amour. Dans ce tournage, il a décidé de faire parler surtout de la guerre, de l'homophobie, de la discrimination, de la pauvreté et du pardon.

Le reporter n'hésite pas à raconter dans quelles circonstances il en est venu à avoir le désir d'interviewer des êtres humains (2000 environ dans 45 langues différentes). Il est en effet tombé en panne avec son hélicoptère au Mali et il a été aidé par une famille pauvre qui « lui a tout donné ». Depuis, il s'est mis à écouter parler des milliers de personnes, à noter leurs propos, convaincu que « nous avons tous des qualités et des défauts et que nous avons besoin de nous écouter ». après toutes ces interviews, il a réalisé que « le plus important est de s'aimer et encore plus d'aimer les autres ».

Yann Arthus-Bertrand ne délaisse pas pour autant l'écologie politique. Toutefois il souhaite y ajouter une dimension de compréhension et d'amour. A l'interrogation égratignant au passage nos hommes politiques, Yann répond que « nos dirigeants nous ressemblent, car comme nous ils aiment leur confort » ! En effet, nous cherchons tous à garder nos privilèges, alors « qu'il faudrait apprendre à vivre mieux avec moins ».

Le reporter nous suggère en effet de comprendre que nous ne sommes pas obligés de consommer, de polluer et d'être convaincus que tout est entre nos mains. Là où nous vivons, dans ce qu'il nomme notre périmètre, ne pourrions nous être plus cohérents, plus efficaces? En décembre, à l'occasion du COP 21 par exemple, il nous suggère de descendre dans la rue, de dire ce que nous souhaitons voir voté par tous les états du monde en matière de climat.

Lui même avoue que son film est financé à 100% par la fondation Bettencourt et qu'il se sert d'industriels pour faire passer ses messages. Bien plus, il a essayé de sensibiliser de grosses entreprises comme Google, afin de créer d'énormes plateformes de bénévolat.

Enfin, selon Yann Arthus-Bertrand, «  il faut une révolution spirituelle, mais pas au sens religieux, plutôt au sens éthique ou moral ». Comme il considère qu' il est trop tard pour être pessimiste, c'est aujourd'hui qu'il pense qu'il est urgent d'agir et de vivre de notre mieux avec tous les êtres humains!

Lyliane (31/3/2015)

29/03/2015

Dans quel monde souhaitons nous vivre?

 

Cette question nous est posée par François Picart, Président de l'Association ACAT-France (association des chrétiens pour l'abolition de la torture), dont le site

http://www.acatfrance.fr/est susceptible de compléter ce que je peux écrire à son sujet.

 

Selon les informations dont je dispose, les valeurs défendues par cette association sont : la dignité et les droits de l'homme, la démocratie et l'état de droit. Ses adhérents refusent de se taire, lorsqu'ils apprennent une sentence injuste ou des sévices abominables et ils refusent de cautionner "la vengeance d'état", qui s'abat sur des opposants courageux à des régimes dictatoriaux.

 

Ils n'hésitent pas à intervenir par courrier ou autre auprès des autorités nationales, internationales et religieuses, afin de demander un moratoire pour des peines capitales, des délits dits sexuels ou religieux. Ils parrainent même des victimes innocentes incarcérées (homosexuels, femmes adultères, journalistes, militants des droits de l'homme...) et ils leur apportent un soutien moral ou juridique, tout en épaulant leurs familles.

 

Ainsi, en 2014, l'ACAT est intervenue en faveur de 394 victimes dans 57 pays. Avec le soutien de ses 40 000 adhérents dans le monde, cette organisation chrétienne s'est mobilisée notamment pour défendre Bob Rugurika au Burundi, célèbre journaliste qui a mis en cause dans son journal les services secrets pour l'assassinat de trois religieuses italiennes en septembre 2014. En Egypte, après des procès expéditifs, ce sont 683 personnes qui sont menacées d'exécutions. L'ACAT demande des procès équitables et l'arrêt des condamnations de masse. Aux États-Unis, l'association essaye de faire diminuer le nombre de condamnés dans les couloirs de la mort. Enfin, en Irak, elle demande que cessent les lapidations et les pendaisons, mises à mort cruelles qui frappent des personnes jugées pour trafic de drogue, viol, « guerre contre Dieu », adultère ou homosexualité...

 

Tant d'erreurs judiciaires, de crimes contre l'humanité, d'actes de barbarie ont été justifiés par des états en place ! De plus, nous savons tous que la violence nourrit la haine et le désir de vengeance. Nous réalisons aussi que ce n'est pas de cette manière que l'on peut faire avancer la démocratie et l'application des droits de l'homme. Est-ce à nous, demande l'ACAT, de décider qui mérite qu'on lui ôte la vie ? Pouvons nous impunément laisser torturer des êtres humains ? Bref, que nous soyons chrétiens ou pas, la question posée dans le titre ne peut nous laisser indifférents.

 

A nous peut-être d'oser affirmer quelles valeurs nous désirons mettre en œuvre, afin que nos descendants connaissent un jour paix, justice et fraternité. Il y a, certes, encore fort à faire, mais si nous nous impliquons et soutenons des causes de ce genre, nous faisons peut-être le premier pas...

 

Lyliane 

27/03/2015

Un dispositif favorisant le lien social auprès de nos aînés...

 

Beaucoup de personnes âgées de nos jours souffrent d'isolement. Elles manquent en effet de contact social, du fait des familles dispersées ou préoccupées par leurs problèmes personnels. En privilégiant la proximité, les affinités et la réciprocité des échanges, un dispositif, initié en 2006, a été mis en place dans le 17ème arrondissement de Paris. Ce dispositif, nommé "Voisin-Age" prend de l'ampleur un peu partout en France (Nantes, Grenoble, Toulon, Nice). Il s'en crée régulièrement grâce à des volontaires et à des sympathisants de l'association reconnue d'utilité publique "Les petits frères des Pauvres" -

http://www.petitsfreres.asso.fr

Ce dispositif permet en effet à des personnes âgées - appelées "voisinés" - et à certains de leurs voisins volontaires – nommés "voisineurs" – de partager des moments de convivialité. Sorties, repas, courses peuvent être organisés ; des notions de confiance et d'aide arrivent à se créer...

 

Pour prendre part à ce dispositif, il suffit de prendre contact avec « voisin-age » téléphoniquement au 01 49 23 13 55 ou d'envoyer un SMS avec la mention « voisinage » au 06 09 69 14 11, quels que soient l'âge ou la situation personnelle de l'aîné(e) à soutenir. Un responsable prendra contact avec chaque candidat pour mieux connaître ses besoins. Il créera ensuite une page Internet pour chaque personne âgée "voisinée", sa page n'étant accessible que par les "voisineurs" qu'il aura au préalable vus et acceptés.

 

Voisin-Age recrée ainsi progressivement un véritable esprit de solidarité et de convivialité dans les différents quartiers de nos villes. Pour plus d'informations se rendre sur le site :

https://www.voisin-age.fr/

 

Je trouve cette initiative excellente et je pense qu'elle doit être diffusée pour s'étendre partout où c'est possible. Merci à l'association « Les petits frères des pauvres » de s'être impliquée concrètement dans ce dispositif !

 

Lyliane 

22/03/2015

Message des Indiens d'Amazonie...

 

La forêt amazonienne est un des plus riches espaces de la biodiversité avec 390 milliards d'arbres appartenant à 16 000 espèces différentes. C'est aussi la plus grande réserve d'eau douce du monde et, selon certains scientifiques, un poumon vital nécessaire au maintien de l'équilibre climatique de notre planète. Cette forêt primaire recouvre en majeure partie le sol brésilien.

 

Or, d'après un rapport de l'O.N.U. concernant l'alimentation et l'agriculture, le Brésil a perdu 20% de sa forêt ces 20 dernières années. Essentiellement en raison d'un élevage bovin intensif, d'une culture massive du soja et de coupes de bois que ce soit du fait de la population locale, de grosses sociétés ou même à cause de coupes illégales générant un profit important.

 

Nous aurions pu penser que les élus locaux, le gouvernement brésilien s'en seraient inquiétés. Et bien non, ce sont surtout les Indiens peuplant la forêt qui ont tiré la sonnette d'alarme ! En effet, leur culture ancestrale les a habitués à se responsabiliser par rapport à leur milieu naturel. Ils ont compris que si cette tendance devait s'accélérer, la grande forêt amazonienne serait condamnée à plus ou moins brève échéance, ce qui aurait des conséquences désastreuses pour la planète et pour les 400 000 Indiens du Brésil.

 

J'ai réalisé tout cela à la lecture de l'ouvrage récent (février 2015) paru chez Albin Michel d'Almir Narayamoga Surui et de Corine Sombrun, passionnée du monde indigène, intitulé : "Sauver la planète". Ce livre m'a sensibilisée au message puissant d'Almir Surui, chef Indien d'Amazonie, pionnier dans la défense autochtone d'Amérique du Sud. Cet homme, diplômé en biologie, à l'aide d'une ONG suisse, puis avec l'appui de Google Earth, a pu montrer au monde la détérioration de la forêt qu'il occupe avec les siens.

 

Encore plus fort : utilisant une des formules proposée à la conférence environnementale de Bali en 2008, il a obtenu de pouvoir protéger, sur 248 000 ha du territoire, les arbres s'y trouvant. En effet, en faisant placer ces arbres sous contrat carbone officiel,- ce qui rapporte des fonds-, il a prévu une protection de cette forêt pour 50 années. Il a réussi ensuite à entraîner d'autres Indiens dans sa lutte pour la défense de la forêt et à convaincre le gouvernement brésilien de son intérêt à soutenir sa cause.

 

Almir Surui a obtenu pour ce livre, qui retrace l'histoire de son peuple et son engagement au péril de sa vie, le prix des Droits de l'Homme en 2008 à Genève.

 

N'imaginez pas des Indiens arriérés ! On a nommé les Surui: les "Indiens  high-tech", car ils se sont formés aux techniques informatiques, à seule fin de pouvoir communiquer plus largement pour sauver leur forêt.

 

J'ai relevé quelques passages dans cet ouvrage et je vous les livre ci dessous : 

"Dès l'enfance, nous apprenons à considérer que nos actes n'engagent pas seulement notre responsabilité, mais celle de tous".

"Chaque expérience est un défi dont le but n'est en aucun cas le pouvoir ou l'argent, mais la joie d'avoir pu en tirer un enseignement" .

"Nous avons tous besoin des connaissances de chacun, sans en être dépendants".

"C'est par l'exemple que l'on change les consciences !"

 

Alors, je suis heureuse de pouvoir vous témoigner à travers cet article de l'exemple donné par Almir Surui, de vous inciter à lire et à offrir cet ouvrage, afin de pouvoir être inspiré par son courage et sa détermination au service d'un bien commun.

 

Lyliane 

20/03/2015

Les clandestins dans notre pays, qui sont ils vraiment?

 

Une émission de télévision intitulée «  C'est dans l'air » m'a permis de faire le tour de la question grâce à des intervenants de sensibilités différentes. Ce sujet m'intéresse au plus haut point car justement dans le bénévolat que je fais sur le support d'heures de français, j'en croise parfois.

 

Nous entendons souvent des élus et élues, de sensibilité que je qualifierais de populiste, clamer « qu'ils prendraient la place des français sur le marché du travail ». Or il n'en est rien puisque, depuis 1991, les clandestins d'où qu'ils viennent n'ont pas le droit de travailler en France. Les employeurs français le savent bien et ils ne veulent pas risquer des amendes.

 

La plupart de nos clandestins sont des jeunes, mineurs ou pas, fuyant leur pays, où il y a la guerre ou la misère. S'ils sont mineurs, nous sommes tenus de les scolariser jusqu'à leurs16 ans. Certains hélas vivent dans la rue, ou dans une pièce mise à disposition au lycée quand les établissements s'émeuvent de leur sort, quand ils n'ont aucune famille. Le Réseau « Education sans frontières » est particulièrement actif sur le terrain. Que de trajectoires incroyables pour ces adolescents qui ne cherchent qu'à survivre !

 

Je côtoie moi même beaucoup de clandestins lettrés, parlant l'anglais et ayant dépensé une fortune auprès de passeurs, pour venir se réfugier ailleurs. Ils sont coupés de leurs racines, ils ont soif de s'insérer dans un pays d'accueil. Du reste il n'a jamais été dit qu'ils se conduisent mal, bien au contraire ! Dans l'Hyper Cacher de Paris début janvier, c'est un « sans papier » noir qui a sauvé des vies ! Il a été mis à l'honneur et c'était bien normal !

 

Ceux que je connais: syriens, libyens, soudanais, irakiens, mauritaniens, maliens, nigérians vivent avec environ 17 euros par jour, ce qui les contraint à ne faire qu'un seul repas. Nous sommes loin des profiteurs, des « terroristes », dont certains agitent la menace à tort, afin de réclamer une fermeture de nos frontières...

 

Si un jour j'étais obligée d'émigrer, comme certains l'ont fait à la période nazie, je souhaiterais être traitée humainement. Ce n'est hélas pas toujours le cas chez nous en raison de la xénophobie et d'une crise identitaire actuelle dans certaines couches de notre société!

 

A Calais, ils sont 1000 personnes environ à espérer passer en Angleterre sur une population de 70 000 habitants. Des organisations humanitaires (France Terre d'asile) essayent d'aider ces jeunes (tentes, duvets, eau potable)qui attendent une chance de partir dans un pays anglophone...

 

Certes l'afflux de clandestins venus par bateaux ou par la terre complique la vie déjà difficile des italiens et des grecs. Aucun clandestin ne fuie vers l'Espagne ou le Portugal, pays qui perdent déjà leur propre population. L'Italie notamment demande l'aide de l'Europe pour faire face à toutes ces arrivées sur l'île de Lampédusa. Cela me rappelle l'époque des « boat people », fuyant une dictature. Ils ont fini par être accueillis partout, suite à un élan généreux de tous les pays d'Europe.

 

En Allemagne, où la crise est moins sensible, les clandestins se pressent aux frontières(200 000 demandes d'asile actuellement), d'autant que chez eux ils ont le droit de travailler.

 

Demander l'asile politique prend en moyenne de 2 à 5 ans. C'est long quand on ne peut travailler, quand on vit dans la peur d'être renvoyé d'où l'on s'est échappé, au lieu de pouvoir se faire des relations sur place...Il faut en outre trouver un avocat pour cette démarche.

 

Certes, l'idéal serait que les peuples du Sud puissent vivre sur leur sol au lieu de migrer vers le Nord. Mais nos pays riches, anciens colonisateurs ou vendeurs d'armes, sont ils vraiment préoccupés de justice sociale, de la faim dans le monde ? Je lis peu de littérature sur le sujet. Qui va oser se mettre dans la peau d'un clandestin, comme certains l'ont fait autrefois, et nous en parler ?

 

Ce n'est en effet pas un simple problème de société, de sécurité publique ou un enjeu d'élections !

 

Le coût d'un clandestin ne s'estime pas seulement en euros, mais aussi en déracinement, en malnutrition, en jeunesse sacrifiée...Ayons donc un peu de compassion pour ces êtres humains qui vivent sur notre sol, qui espèrent notre regard plein d'humanité et une vie meilleure !

 

Lyliane

17/03/2015

Grâce à la solidarité, l'austérité paraît moins rude...

 

Un article de Convergence, magazine du Secours Populaire, m'a permis de toucher du doigt ce qui en grande partie a aidé le peuple grec à traverser la période d'austérité qui règne dans le pays depuis les années 2010.

 

En effet, 2,5 millions de grecs depuis vivent en dessous du seuil de pauvreté en raison de la rigueur budgétaire qui a fait chuter les revenus et qui a atteint toutes les classes sociales.

 

Car, à partir de mai 2010, dans le but d'économiser 30 milliards d'euros, le revenu minimum a été diminué et le pays a été soumis à une très grande austérité, afin de rembourser sa dette.

 

Sans vouloir entrer dans des considérations économiques ou politiques à ce sujet, je voudrais souligner le coût social et les inégalités induites par cette situation : nombre élevé de suicides, hausse de 43% de la mortalité infantile, diminution de 40% de la consommation dans le pays... Un quart de la population s'est retrouvé au chômage ; les salaires ont été diminués de 38%, les pensions de retraite ont subi une baisse de 45% ; bref le niveau de vie a diminué en moyenne de 20% entre 2008 et 2013.

 

De ce fait, dans le quotidien, beaucoup de familles se sont retrouvées sans couverture sociale, la plupart des enfants n'ont plus eu de vacances, certaines personnes ont du émigrer dans un autre pays, la nourriture même est devenue assez rare !

 

Heureusement, des organisations humanitaires ont aidé les grecs à se mobiliser, à s'organiser. Des liens d'entraide se sont crées grâce à des associations d'autres pays comme le nôtre, à des églises et notamment l'Eglise Orthodoxe. Une aide alimentaire a été mise en place ainsi que des distributions ponctuelles de la Banque Alimentaire.

 

Toutefois, ce peuple digne et volontaire,- qui il y a longtemps nous a apporté le système démocratique et qui a déjà connu bien d'autres crises-, a survécu grâce à une valeur essentielle : la solidarité. En effet, sur place, au lieu de se plaindre ou pour les plus favorisés de chercher à garder des avantages passés, chacun a eu à cœur d'aider ses voisins, ses proches, de chercher des solutions innovantes pour surmonter cette période noire.

 

Sans préjuger de l'avenir de ce pays, je retiens plusieurs enseignements de l'exemple qui nous a été donné jusqu'ici par le peuple grec :

-Tout d'abord, se responsabiliser et accepter avec patience « ce qui est » sans chercher à s'accrocher à des regrets, à des idées de retour en arrière(monnaie, sortie de l'Europe) et éviter de geindre en se référant à un passé beaucoup plus rose.

-Puis, garder sa force intérieure et s'entraider sur le plan de la matière en diminuant notamment le superflu et en vivant chichement.

-Ensuite, se saisir des opportunités, sans se révolter, pour se faire entendre de façon légale des autres pays.

-Rester eux même tout en sachant que « demain sera un autre jour »...

 

Nous français, toujours prompts à faire grève, à rejeter la faute de nos problèmes sur nos dirigeants ou les étrangers et à revendiquer nos droits au progrès ou à la croissance, ne pourrions nous pas saluer le courage et les leçons de vie données par ce pays, qui depuis 5 ans au moins souffre dignement d'une réelle austérité.

 

Lyliane  

12/03/2015

Comment aider des personnes en difficulté d'écriture ou analphabètes?

En tant qu'enseignante à la retraite, c'est tout naturellement que je me suis proposée pour l'aide aux devoirs dans mon quartier. Tant d'enfants chez eux n'ont personne le soir susceptible de leur faire réviser leurs leçons ou pour superviser leurs devoirs ! Ce sont des futurs adultes et quelles chances auront-ils de pouvoir remplir des documents ou de trouver un métier si déjà en primaire ou au collège ils cumulent des retards ? Pour leur donner un coup de pouce, j'ai entraîné dans mon sillage des personnes de bonne volonté et toutes ont trouvé cette tâche utile et gratifiante.

 

Puis, je me suis rendue compte en écoutant parler autour de moi que l'on reproche beaucoup aux étrangers de ne pas chercher à s'intégrer. Ces personnes, venues sur notre sol depuis plusieurs générations parfois, n'ont pas eu l'opportunité d'apprendre notre langue. Pourtant ils ont construit certains de nos immeubles en étant souvent exploités, sous payés; ils ont vidé nos poubelles et pour certains même, harkis ou autres, ils ont combattu aux côtés de l'armée française lors de la seconde guerre mondiale ou pendant la guerre d'Algérie. D'autres sont des réfugiés chassés par la guerre de leurs vraies racines...Ils ne comprennent rien à tout ce qui les entoure et ils vont faire leurs courses aux supermarchés pour cacher leur problème.

 

L'intégration dans un pays, c'est bien connu, passe beaucoup par la langue parlée. Alors, courageusement, je me suis investie auprès d'adultes désireux d'apprendre le français. Il faut voir leur motivation, leur désir de progresser, de comprendre leur environnement ! C'est à la fois touchant et enthousiasmant de les voir s'ouvrir à notre culture, à nos façons de penser !

 

J'ai été amenée enfin à découvrir que des jeunes mis en apprentissage à 14 ans ou plus n'avaient pas terminé l'acquisition du langage, de l'écriture, que des mères de familles françaises n'arrivaient pas à écrire un courrier aux professeurs de leurs enfants... Qui l'eût cru à notre époque ?

 

Les besoins sont importants. Aussi, si vous cherchez à vous rendre utiles allez voir sur le terrain les associations qui luttent contre l'analphabétisme. Il existe des ouvrages, des supports sur Internet.

 

Personnellement, j'en retire beaucoup de joie, de satisfaction. Aussi, je me permets de vous conseiller d'ouvrir les yeux sur la « misère morale »que vivent ces personnes d'être plongées dans un environnement incompréhensible.

 

Et si un jour prochain,vous voyez des personnes en difficulté à la poste ou ailleurs, si votre voisine ne peut lire son courrier, n'hésitez pas à proposer votre aide !

 

Car, pour préparer un monde plus juste et plus fraternel, où ceux qui sont différents ne seront plus jugés comme une menace, retroussons nos manches, donnons l'exemple et impliquons nous dans le bien vivre ensemble !

 

Lyliane

11/03/2015

Aider à vivre la fin de vie pour rester vivant jusqu'au bout...

 

Sujet délicat et apparemment tabou dans nos sociétés occidentales, la fin de vie n’occupe pas les gros titres des journaux, même si de temps à autre la question des soins palliatifs et de l’euthanasie nous est posée par une actualité particulière ou un projet de loi qui cherche à alléger les souffrances des malades dits incurables. Un article de la dernière revue Néosanté m’a permis de lire l’interview d’une femme tout à fait intéressante, qui a des idées très précises sur la fin de vie.

 

J’ai donc appris que Lydia Müller a écrit un ouvrage, publié en 2012 aux éditions Dervy sous le titre un brin provocateur:"La fin de vie, une aventure". Elle tenait en effet à exposer que, selon elle, le contraire de la mort est la naissance. Elle établit par divers exemples et témoignages des parallèles entre ces 2 moments clés de l’existence humaine.

 

Cette psychologue et psychothérapeute suisse avait déjà publié avec Bernard Montaud en 2001 un livre sur "La vie et la mort de Gitta Mallasz". Sur son site : www.entrelacs.ch, Lydia Müller indique de nombreuses ressources dont des conférences filmées ou audios, afin d’aider les soignants et les bénévoles accompagnant des personnes en fin de vie.

 

Cette femme a recherché notamment dans la tradition tibétaine ( le Bardo Thödol), dans son expérience et celle de Bernard Montaud (créateur de l'association Artas) des confirmations à ses ressentis profonds à ce sujet. Lydia Müller a souffert en effet d’un cancer du colon, dont elle s’est guérie, selon ses dires, par une compréhension profonde des causes ayant conduit à cette maladie et un pardon véritable pour des conflits passés avec son père.

 

Car selon elle, la « mourance » passe par sept étapes distinctes conduisant progressivement à du lâcher - prise et à une réconciliation avec le passé. A travers des conseils, elle insiste sur l’acceptation des défaillances du corps au bénéfice d’une ouverture intérieure, sur un accompagnement positif menant à un état de conscience différent du "petit moi" qui juge, s’accroche et résiste. Comme Bernard Montaud, elle croit en effet à une approche progressive du "grand JE" et à un continuum de conscience.

 

La traversée d’une phase de bilan en fin de vie est censée mettre en lumière le projet de vie initial et ce qui n’a pas encore été mis en ordre. Il est possible en paroles ou en silence par des pensées dans cette direction de favoriser cette phase ultime, qui peut apporter au mourant soulagement et paix. Car un chemin spirituel se poursuit et donne du sens selon Lydia Müller à l’expression : « rester vivant jusqu’au bout de la vie ».

 

En conclusion, sur un sujet délicat, voilà de bonnes pistes de réflexion pour nous même et pour nos proches !

 

Lyliane

10/03/2015

Etre femme aujourd'hui dans le monde...

 

Deux jours après le 8 mars, journée consacrée aux femmes, je voudrais faire le point avec vous concernant le statut des femmes dans notre pays et partout dans le monde. Étant moi-même de sexe féminin et à la retraite, je reconnais que je n’ai peut-être pas le recul nécessaire. Toutefois il me semble intéressant de tenter de faire le tour de la question.

 

Certes, si le genre humain est divisé en deux polarités différentes, il n’est écrit nulle part que l’une doit dominer l’autre. Pourtant, la force physique, la différence de nature et les aléas liés à la procréation, - à part quelques sociétés matriarcales dont les fameuses amazones-, depuis les débuts de l’humanité semblent avoir permis à l’homme de régner en maître.

 

J’en veux pour preuve la polygamie masculine qui existe encore en de nombreux points du globe, les procès pour sorcellerie de certaines femmes libres au Moyen-Age, les mariages arrangés par les parents, parfois depuis l’enfance, sans tenir compte des sentiments, les professions interdites aux femmes pendant des siècles, la répudiation des épouses rebelles ou infertiles, la lapidation en cas d’adultère féminin, le port du voile obligatoire jusqu’aux différences de salaires, au droit de vote conquis tardivement et à la difficulté à obtenir la parité en politique de nos jours…

 

Le mouvement féministe quant à lui a tenté de réveiller les consciences et d’amorcer l’émancipation des femmes. Dans notre pays, Simone de Beauvoir, Simone Weil notamment se sont engagées afin que les femmes puissent décider de leurs maternités éventuelles et disposer librement de leur corps. Nous leur devons beaucoup pour avoir ouvert la voie au droit de choisir notre propre vie et pour avoir milité en faveur de l’IVG. qui confère à la femme la maîtrise de la procréation.

 

Les rôles traditionnellement sexués (hommes à l’extérieur, femmes à la maison) se sont peu à peu équilibrés dans la sphère sociale et familiale. Il existe certes dans nos sociétés des femmes désireuses de rester à la maison afin d’élever leurs enfants, mais elles ne sont plus obligées de se marier en cas de grossesse comme c’était le cas dans ma jeunesse. Faire carrière ou mener une vie aventureuse leur est également possible. En politique, dans les entreprises, elles peuvent montrer leurs compétences, tenir leur place et faire preuve d’autorité.

 

Toutefois n’oublions pas que ces belles avancées ne sont pas universelles. Je rentre d’un voyage de 10 jours en Inde du Nord. J’ai rencontré des femmes belles, intelligentes et très courageuses, qui portent sur des kilomètres chaque jour de l’eau au foyer, nourrissent les animaux comme leur famille et souvent leur belle- famille. Aucune ne peut tenir un commerce, très peu conduisent un véhicule et si elles ne cachent pas systématiquement leur visage, il n’y a pas si longtemps, à la mort de leur époux elles devaient se jeter dans les flammes!

 

J’ai appris qu’actuellement encore, grâce aux échographies, beaucoup de familles indoues préfèrent supprimer les fœtus de sexe féminin. Ces mêmes familles achètent un uniforme et envoient seulement leurs fils en classe, tout en gardant leurs filles à la maison pour les aider au ménage ou pour les confier à des temples. Sans parler des castes sociales encore présentes dans les esprits, qui les obligent à rester dans leur petit monde clos. Les pères choisissent encore les maris de leurs filles, en fonction de la dot à verser. Et il y a fort peu de temps que les femmes ou jeunes filles violées peuvent porter plainte contre leurs agresseurs. Et en Inde comme dans beaucoup de pays on ne montre pas ses bras et on se baigne en sari…

 

Bref, au lieu de voir ce qui n’est pas encore parfait dans notre société, regardons plutôt le chemin parcouru depuis une cinquantaine d’année et réjouissons nous des avancées importantes dont nous bénéficions. Chez nous, où la liberté, l’individualité sont des valeurs essentielles, nous vivons un grand pas vers l’égalité des sexes, à laquelle nous aspirons.

 

Je pense parfois à la jeune Malala au Pakistan, qui lutte pour que les filles de son pays puissent aller à l’école et trouvent leur autonomie. Ce sera certainement un long chemin !

 

Néanmoins gardons nous de nous comparer à des femmes d’autres cultures, où les notions de respect de règles religieuses, la croyance dans un déterminisme humain les maintient dans ce que nous ressentons comme une oppression. La plupart m’ont paru heureuses de leur vie de famille et du groupe dans lequel elles évoluent. Pensons tout de même avec compassion à celles – et il y en a en Tunisie, en Iran et ailleurs- qui cherchent à se libérer du joug de leurs pères ou de leurs époux, qui n’ont pas le droit d’étudier, de conduire et qui vivent mal le confinement à la maison entre tâches ménagères et nourriture aux enfants. J’ai bon espoir qu’un jour prochain, comme nous, celles-ci  trouveront leur chemin de libération et de respect, afin de pouvoir suivre leurs vrais désirs.

 

Enfin, mes convictions profondes et mes ressentis à propos du masculin et du féminin mefont croire que l’unité en soi ne peut s’accomplir qu’en mettant en pratique une troisième voie: celle du féminin sacré, source de vie, qui nous fait peu à peu accepter notre fragilité, notre sensibilité, notre douceur, notre réceptivité et nous en remettre silencieusement à des réalités profondes au-delà des apparences, quel que soit notre sexe d’origine.

 

Lyliane 

09/03/2015

Une coordination internationale pour gérer les crises...

 

C’est une évidence : les crises humanitaires sont de plus en plus fréquentes aujourd’hui. Que ce soient des catastrophes naturelles liées aux changements climatiques, des épidémies comme Ebola, des guerres impliquant des déplacements de population comme c’est le cas en Syrie, nos états,,nos gouvernements paraissent disposer de peu de moyens pour les gérer.

 

Des organisations humanitaires déploient heureusement des équipes d’urgence sur le terrain, afin de venir en aide aux populations civiles concernées. La Croix Rouge, Action contre la Faim, Médecins du Monde, Solidarité Laïque en font notamment partie.

 

Tout récemment j’ai appris, grâce à l’organisation Action contre la Faim, l’existence d’une approche internationale nommée « Clusters » qui vient en complément des interventions directes classiques. On appelle aussi cette approche « réforme humanitaire ». Elle a été proposée dès 2006 par le Coordonnateur des réponses d’urgence de l’ONU. Elle est censée proposer un partenariat entre plusieurs acteurs afin de répondre aux crises et de leur trouver un financement.

 

Dans les secteurs comme l’eau, l’assainissement et l’hygiène six fonctions standards ont été mises en place pour piloter les réponses possibles et envisager des stratégies d’intervention.

 

Ce fameux Clusters est piloté par l’agence UNICEF (Fonds des Nations Unies pour l’enfance) et il intègre des acteurs variés comme la société civile, le secteur privé,des bailleurs de fonds ainsi que des forces armées qu’elle coordonne.

 

C’est un appui solide pour le gouvernement de l’état où s’est produit la crise, même si parfois cette approche a ses propres limites. Ainsi, des distributions d’eau, des assainissements de masse, des séances de formation à l’hygiène afin de prévenir des risques de contagion éventuels peuvent aider les victimes et leur procurer provisoirement des refuges en dur ou sous tente.

 

Je réalise à travers cette approche internationale que la solidarité, la générosité et l’aide de toutes les bonnes volontés, pour être efficace, a besoin d’un minimum de coordination. Néanmoins, il me semble utile de ne pas centrer tous les efforts sur le plan matériel. Il serait bon dans tous les cas d’ajouter à ces fonctions une dimension humaine et notamment psychologique. Car les traumatismes tout comme les manques de produits de base, de couvertures…ont besoin d’être rapidement évacués.

 

L’Organisation des Nations Unies, au nom évocateur et qui a été crée après la dernière guerre mondiale, me semble avoir fait avec cette initiative Clusters un pas en avant de taille. Ne pourrions nous pas, au niveau personne, nous inspirer de cette approche pour sortir de notre individualité et ne pas forcément laisser à d’autres le soin de venir en aide matériellement et moralement aux personnes les plus démunies?

 

Lyliane 

23/02/2015

Camps de réfugiés:où en sommes-nous?

 

Le dernier numéro de la revue hebdomadaire Télérama évoque, entre autres sujets, la question des camps de réfugiés dans le monde actuellement. Le journaliste Vincent Rémy qui signe cet article, rappelle qu’autrefois, lorsqu’on parlait des camps de réfugiés, on pensait immanquablement aux palestiniens. Le conflit de territoire entre Israël et la Palestine, qui dure depuis plus de 50 ans, nous a en effet habitués à voir des centaines de familles abritées sous tente.

 

Des guerres civiles, hélas, se sont multipliées et de nombreuses populations ont du s’exiler pour leur échapper. C’est notamment le cas de la Syrie, dont les exilés vivent en camps au Liban, en Turquie, au Kurdistan et en Jordanie.

 

Dans ce dernier pays dans le camp de Zaatari vivent 100 000 syriens qui depuis plusieurs années espèrent la fin du conflit pour rentrer chez eux. Même si des mobilhomes ont remplacé les tentes, si écoles, boutiques et hôpitaux ont été installés, on ne peut pas dire que ce sont des conditions de vie enviables.

 

Selon l’O.N.U. 50 millions de personnes vivent actuellement dans des camps de réfugiés. Six millions d’entre eux sont administrés par des agences internationales et des ONG. Chez nous, en France, le camp de réfugiés de Sangatte a été démantelé. Il regroupait les candidats à l’émigration au Royaume Uni. Pour autant, la question ne semble pas encore réglée du côté de Calais…

 

Dans un ouvrage intitulé « Un monde de camps » paru en octobre 2014 aux éditions de la Découverte et rédigé collectivement, l’anthropologue Michel AGIER analyse le phénomène. Selon lui, cela reste un lieu « de relégation et de souillure ». Il a repéré toutefois qu’au fil du temps ces camps ont tendance à devenir des lieux de resocialisation par la rencontre de diverses populations. Il appelle cela « cosmopolitisme ordinaire ». Comme quoi la nature humaine arrive à s’adapter en toutes circonstances, même les plus difficiles! C’est le cas un peu partout, notamment au Népal, où les tibétains ayant fui l’occupation chinoise se sont acclimatés peu à peu à leur terre d’exil.

 

Des associations comme Terre d’Asile ou d’autres  se tiennent localement aux côtés des exilés et essayent de faire respecter leurs droits humains. Toutefois prenons garde à ne pas nous accoutumer à voir vivre ces populations dans des villes artificielles crées dans l’urgence! Ces réfugiés sont nos frères en humanité. A ce titre, quelles que soient nos considérations politiques, ils méritent notre compassion et notre profond respect  pour l’arrachement à leurs racines, leur insécurité d’avenir, leurs souffrances individuelles et collectives.

 

Pour ma part, je ne peux rester indifférente à cette question et je remercie le journaliste de Télérama d’attirer notre attention sur ce problème. Au moment où nous commémorons l’anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz, - qui était un camp d’extermination ne l’oublions pas, - cet article sonne comme un rappel pour nos consciences. Certes, nous sommes encore loin sûrement de « la fraternité », mais ne serions nous pas dans ce domaine plus ou moins déjà en chemin vers cet idéal humain qui nous porte ?  

 

Lyliane

21/02/2015

Peut on encore être optimiste de nos jours ?

 

Si l’on essaye de se montrer optimiste actuellement, on risque de passer pour niais ou de voir des sourires ironiques sur les visages environnants, tant la morosité semble de mise. Celui ou celle qui, comme moi de temps en temps, se risque à envisager l’avenir en mettant les choses au mieux, en espérant des prises de conscience, des avancées, se sent en effet très vite plein d’illusions, voire carrément ridicule.

 

Comment en sommes nous venus à refuser de prendre la vie du bon côté ?

 

Certes, il ne s’agit pas de pratiquer la méthode Coué en nous répétant que tout va s’arranger ou de nous accrocher à des pensées magiques infantiles. Je constate pour ma part que, quelques uns d’entre nous essayent de savourer leur vie au présent. J’en veux pour preuve un style de publicité nous questionnant : « bien manger n’est il pas le début du bonheur ? » Et des émissions comme Top Chef devenues régulières ne montrent elles pas que la nourriture pourrait combler un vide ou une angoisse existentielle ?

 

La réalité est là et nous ne pouvons faire l’autruche à propos des menaces climatiques, écologiques, économiques, politiques auxquelles notre terre paraît exposée. Toutefois, cultiver le pessimisme nous donne-t-il un quelconque avantage? Je ne le pense pas! Mésestimer nos ressources n’aide en effet  aucunement à les mettre en œuvre! Comme le dit le chanteur Abd el Malik, dont j’ai retenu la phrase : "le pessimisme est un luxe qu’on ne peut pas se permettre !"

 

Notre moral a souvent besoin d’être dopé, notre capital bien-être mis en lumière, pour que nous sentions que chacun de nous dans le quotidien fait face à l’adversité, avance malgré les obstacles. Car en puisant dans nos ressources, individuellement comme collectivement, nous trouvons la force et la confiance nécessaires pour rebondir. Tous ceux qui ont traversé une période de guerre, d'incarcération le savent : pour résister, passer au-delà, il ne faut pas perdre l'espoir!

 

Peut-être pêchons nous actuellement par un grand manque de confiance en l’autre, qu’il soit étranger ou français, qu'il ait une autre religion que la nôtre, d'autres modes de vie ou pas. Pourquoi autrui ne voudrait-il pas, comme nous tous, vivre décemment des fruits de son travail, connaître la joie et l'amour, la paix, si on lui en donne les moyens? La violence est parfois la conséquence du désespoir...

 

Il me semble que nous manquons en ce moment d’une direction, d’un sens. Notre monde qui semblait aller vers l’expansion, le progrès, la croissance paraît tout à coup se contracter, se rétrécir. Est-ce forcément négatif? Aurions nous appris à partager nos voitures, nos logements,  à chercher des ressources renouvelables, à travailler dans le social, si l’expansion avait continué comme avant en laissant une partie de l’humanité au bord du chemin?

 

Tout passage, toute transition est un temps d’insécurité, car on ne peut plus retourner en arrière et le nouveau nous fait peur… Notre fragilité est bien réelle, mais c’est aussi notre force que de savoir compter avec la vie, de pouvoir positiver nos expériences, de faire silence, de nous reconnaître humains et donc faillibles, tout en écoutant ce qui se murmure en nous au moment de poursuivre l’aventure.

 

Pourquoi ne pourrions nous pas considérer cette époque charnière comme riche en opportunités, dynamisante pour notre créativité, motivante pour apporter un renouveau intérieur ? Et comme l’amour est réputé donner des ailes, pourquoi ne pas aimer ce temps de chambardement en y remettant au cœur des valeurs essentielles comme la bienveillance, la simplicité, la compassion et la confiance ?

 

Lyliane

19/02/2015

Quand foi et écologie se rencontrent...

 

Depuis de nombreuses années, le C.C.F. D - TERRE SOLIDAIRE (comité catholique contre la faim et pour le développement) fait une action spécifique au moment du Carême, temps de jeûne, de prière et de partage. Pour 2015, de grands enjeux  écologiques sont soulignés et mis en lumière partout dans le monde avec toutes les personnes de bonne volonté.

 

Sous la forme d’un vitrail en 5 étapes, agrémenté de cartes, le Carême sera consacré à 40 jours de  cheminement personnel et collectif, afin notamment de montrer le lien entre foi et écologie. En effet, selon le C.C.F. D l’amour du prochain passe aussi par la solidarité internationale et le respect de toute la création. Seront particulièrement mis en valeur cette année l’éco responsabilité et le besoin de passer à une économie durable, susceptible de réduire la pollution, la production de déchets et les émissions de gaz à effet de serre.

 

En nous reconnaissant « interdépendants et en interaction constante »,- ce que le penseur Teilhard de Chardin avait déjà considéré en son temps,- il apparaît que nous pourrions mettre en perspective l’évolution de l’humanité et accepter le fait que l’écologie est la prise de conscience de la finitude de notre monde. Tout ceci impliquerait à la fois une nécessité de coopération entre tous et l’abandon de l’idée d’expansion au profit d’une organisation différente entre les hommes.

 

Tendre la main aux plus pauvres et soutenir des projets de partenariat (Thaïlande, Roumanie, Guatemala…) sont notamment proposés dans une dynamique de Carême, comme une sorte de conversion à effectuer pour accompagner les mutations en cours sur la planète.

Le C.C.F. D rappelle que le Pape François a dit publiquement : « La terre est notre maison commune et nous sommes tous frères ».

 

Au cours de ces 40 jours précédant la fête de Pâques, la chaîne de télévision catholique K.T. O consacrera une émission spéciale avec des débats et des reportages le mercredi 18/3/2015 à 20H40. Du 25/2 au 21/3/2015, les catholiques pourront également suivre une série de reportages consacrés notamment aux actions entreprises au Sénégal sur R.C. F. Là bas en effet une association partenaire du C.C.F. D, le groupement d’intérêt économique des rapatriés ou G. I. E regroupe 150 jeunes, déçus dans leur tentative d’émigration, en les impliquant dans de la pêche artisanale, respectueuse de l’environnement. Ainsi, ces personnes jeunes, qui sont l’avenir du pays, pourront vivre dignement sur leur sol natal et nourrir leurs familles au lieu de rêver à s’expatrier en Europe.

 

Pour en savoir plus, il est conseillé d’aller sur le site web du C. C. F. D :  www.ccfd-terresolidaire.org. Vivre plus fraternellement et en respectant la planète, qui n’en rêve pas, au moins en pensant à ses descendants ? Dans cet esprit, cette organisation nous propose cette année pour la période du Carême « d’habiter la création et de revenir à l’essentiel ». C’est, me semble - t - il, un fort beau programme avec des initiatives intéressantes!

 

Lyliane 

09/02/2015

Au lieu de "lutter contre", de nous crisper, de résister: fluidifier!

 

Un article du conférencier bien connu J.J.Crèvecoeur, dans le numéro de février 2015 de la revue Néosanté, met l’accent sur les différentes conditions pour se conserver en bonne santé. Il m’a intéressée dans la mesure où face aux épreuves de la vie, aux coups durs, j’ai une fâcheuse tendance à résister, à lutter contre, au lieu d’accueillir ce qui vient de la vie comme cet homme le préconise.

 

Selon lui, en effet, il est nécessaire de rester fluide sur le plan physique comme sur d’autres plans. Il se reconnaît dans l’affirmation de C.G. Jung qui disait : «  la maladie, c’est l’effort que fait la nature pour se guérir ».

 

Plutôt que de résister, de lutter contre, il propose d’aller dans le sens des choses, de se mettre dans une attitude plus équilibrée, sans rien forcer. Car que l’on nage, fasse du vélo, de la course à pied, du ski, du football ou aucun sport, essayer de dépasser ses limites ne lui semble pas favorable à un bon état de santé.

 

Selon son expérience, au contraire, la douceur, le respect envers son corps, dans ses mouvements, ses gestes, tout comme dans le besoin d’être touché avec tendresse, tout cela va dans le bon sens, le sens de la nature et de la vie.

 

Vous me direz, alors quelle hygiène de vie devons nous adopter ? Il faut savoir qu’il préconise non seulement une fluidité physique, mais aussi émotionnelle, relationnelle et psychologique. Cela veut dire pour lui : vivre pleinement ce qui se présente à nous, accueillir les joies comme les peines, laisser s’exprimer nos émotions, être vraiment nous-même en toute circonstance…

 

Par exemple, au lieu de mettre des masques avec autrui, d'endosser des rôles, de parler avec des faux semblant, il nous propose d’exprimer clairement nos malaises comme nos appréciations positives. Il nous incite également à nous remettre en question, à oser douter de nos certitudes, à entreprendre des expériences nouvelles...

 

Si vous souhaitez aller plus loin avec J.J. Crèvecoeur, physicien et philosophe de renommée internationale, consultez son site Internet: www.jean-jacques-crevecoeur.com.

 

Lyliane

06/02/2015

Que pouvons nous transmettre aux jeunes générations?

 

J’ai grandi dans une famille de la classe moyenne, de tradition catholique, où les enfants devaient le respect à leurs aînés. De plus, personne ne gaspillait le pain ou quoi que ce soit, sans doute à cause des années de privations pendant la seconde guerre mondiale…

 

Si je regarde autour de moi aujourd’hui, je vois beaucoup de femmes seules avec des enfants, des familles recomposées ou pas et des liens distendus entre les générations. Le travail des femmes et  la crise économique ajoutent aux difficultés pour rester en contact, pour surmonter les difficultés matérielles des uns et des autres.

 

Aux Restos du Cœur, où je fais du bénévolat, je côtoie des retraités qui ne veulent pas que leurs enfants, leurs voisins sachent qu’ils sont démunis. De même certaines familles en grande difficulté hésitent à demander de l’aide à leurs parents.

 

Je m’aperçois également que beaucoup se sont laissés gagner par des besoins crées par la mode ou la publicité. On nous demande des lingettes, des machines à café, des survêtements de marque, des produits d’entretien particuliers, là où savons, simples filtres, survêtements classiques ou liquides détergents pourraient suffire. Ne parlons pas des divers appareils électroniques que chacun croit qu’il doit posséder pour être heureux, pour exister.

 

Je pense de ce fait que nous les aînés pourrions déjà enseigner à nos enfants et petits enfants à garder leur bon sens, à faire des petites tâches faciles de leurs mains (carottes, fromage râpé ), à ne pas jeter le pain sec mais à redécouvrir pain perdu et puddings par exemple et à faire la différence entre l’essentiel et le superflu, quand il y a des problèmes financiers.

 

Avec mon petit fils, très gâté matériellement, je parle de temps à autre des enfants du monde rencontrés au cours de mes voyages, qui n’ont pas accès à l’eau potable, à l’école. J’essaie de lui apprendre à respecter le travail d’autrui, à ranger correctement ses affaires, à parler avec respect aux adultes comme aux camarades.

 

La transmission des savoirs faire me semble aussi intéressante, que ce soit en cuisine, dans le bricolage, le jardinage. Ne redécouvre-t-on pas les plats faits maison après l’engouement pour ce que l’on nomme « la malbouffe » ? En tant que grand-mère, je couds des boutons, je répare un ourlet, je donne des recettes pour les jours de fête, lorsqu’on fait appel à mes services

 

J’aime aussi, avec les enfants, inventer des histoires, des pièces de théâtre, proposer des jeux simples, sans matériel, des dessins pour les moments de solitude. Aux adultes proches de moi, je préfère suggérer des sorties en forêt où l’on marche au grand air plutôt que de les voir passer du temps sur une console de jeux, devant la télévision ou les oreilles coiffées d’un casque.

 

Enfin, les temps ayant changé, je ne compte pas sur mes proches pour ma vieillesse, ni pour mes funérailles. J’essaie d’anticiper, de prévoir.  Car je considère que nous devons nous responsabiliser. En effet, je sais que rares sont les personnes qui gardent leurs aînés à la maison, lorsqu’ils ne sont plus valides.

 

Bref, de nos jours, sans passer pour rabat joie ou ringard, il me semble que les personnes plus âgées ont malgré tout encore des choses à transmettre aux jeunes générations. Avant tout peut-être que la sphère matérielle ne devrait pas prendre le pas sur les liens du cœur… Du moins, c’est ce que je crois personnellement !

 

Lyliane

 

 

 

 

 

 

22/01/2015

Des dessinateurs de presse oeuvrent en faveur de la tolérance dans le monde...

 

Association découverte sur Internet grâce à la MGEN

 

Dans l’édito du dernier numéro de son journal Valeurs Mutualistes, le Président du groupe MGEN a fait référence à l’Association Cartooning for Peace (ou après traduction : Dessins pour la Paix). Intriguée par ce nom inconnu, je suis allée chercher des informations et je vous les communique.

 

Cette Association a été crée en 2006 au siège de l’ONU à New York à l’initiative de Jean Plantu, caricaturiste français bien connu de tous. L’idée forte du Colloque initial était : « désapprendre l’intolérance ».  Au départ, elle réunissait 12 dessinateurs de presse. Aujourd’hui, elle regroupe plus de 80 caricaturistes du monde entier.   

 

Pour ces dessinateurs de toutes nationalités, armés de leur seul crayon, les buts exprimés étaient de favoriser une meilleure compréhension et un respect mutuel entre des populations de culture différente, de faire se rencontrer des caricaturistes professionnels et de les soutenir dans l’exercice parfois périlleux de leur métier.

 

Cette association s’est impliquée notamment au Proche Orient par des expositions à Jérusalem, Hollon, Ramallah et Bethléem. Elle a reçu en novembre 2014 le prix Henri La Fontaine - prix Nobel de la Paix en 1913 - décerné tous les 2 ans à des organismes oeuvrant en faveur de la paix dans le monde.

 

J’ai eu la curiosité d’aller voir les noms des dessinateurs de presse membres de cette association. J’en connaissais peu (Wiaz, Tignous…), néanmoins j’ai pu m’apercevoir que leurs dessins sans tabous concernent les Droits de l’Homme, les conflits armés, la religion - qu’elle soit catholique ou autre - la liberté d’expression et les Droits de la Femme…

 

Tout récemment, le 14/1/2015, suite aux événements à Charlie Hebdo, a eu lieu à Paris, au siège de l’Unesco une journée de réflexion et de débat organisée par cette association sur la liberté d’expression, dont le thème précis était : «  être journaliste après Charlie ».

 

Pour qui veut en savoir plus ou participer à sa manière, il est possible d’aller sur le site internet : cartooningforpeace.org, de s’inscrire à la newsletter, d’envoyer ses propres dessins ou de demander des supports pédagogiques. Il existe en effet pour les enseignants des documents pour le primaire comme pour le secondaire, afin de sensibiliser les jeunes au rôle du dessin de presse dans la société ainsi qu’à l’expression et à la communication par la caricature. Si les adultes que nous sommes souhaitent approfondir ces sujets d’une actualité brûlante, voilà d’excellents supports facilement consultables sur internet.

Enfin, je me permets de reproduire ci-dessous une partie du message de J. Plantu  du 7/1/2015 : « Avec Cartooning for Peace, nous réunissons des dessinateurs du monde entier pour faire des ponts. Des ponts entre les religions, entre les régions, entre les opinions ».

 

Lyliane

21/01/2015

Cultiver la joie de vivre ... sans être un "imbécile heureux".

 

La joie de vivre me semble être un mélange harmonieux de plaisir, de gaieté et de réalisme. Elle nous permet au fil des jours de savourer ce qui est à notre portée, d'affronter les hauts et les bas de notre vie, en bref ce qui se présente à nous au quotidien.

 

Ne serait-ce que la satisfaction d'être en bonne santé, d'avoir un compagnon ou une compagne, une famille aimante, certes, mais aussi de pouvoir admirer une fleur épanouie, de sourire à un passant, de s'allonger au soleil, de caresser notre animal favori, de recevoir une jolie carte d'amis partis en vacances, d'entendre une belle chanson, de rire à un bon mot, de manger un mets délicieux...

 

Cela entraîne un état d'esprit qui nous permet de tout regarder sous un angle positif, car c'est un moteur constructif, une sorte de revanche sur la morosité ambiante. Autour de nous en effet, il ne manque pas de grincheux, de personnes pessimistes, qui voient tout en noir, qui se plaignent de la pluie ou du vent, des mauvais conducteurs, de la hausse des prix, qui ruminent leurs malheurs et se répandent en récriminations. On peut les entendre, les comprendre, mais faut-il pour autant se laisser contaminer ?

 

Nous ne pouvons pas changer les événements, mais je pense que nous pouvons changer notre regard à leur sujet. Cela modifie à mon sens notre perception des choses. Notre monde est loin d'être idéal et nous même nous ne sommes pas parfaits. Aussi, pourquoi ne pas choisir de regarder le bon côté des choses, car il y en a autour de nous, même en temps de « crise »: des gestes d'amitié spontanée, une solidarité entre voisins, des solutions alternatives, des nouvelles réconfortantes glanées ça et là mais que les médias ne diffusent pas car elles ne font pas sensation...

 

J'essaie pour ma part de lâcher prise, d'évacuer les tensions, de changer mes habitudes, de regarder autour de moi, de faire silence, de marcher, lorsque je perçois de la colère ou du mécontentement pour des petits riens. Je ne vis pas non plus collée à mon poste de télévision ou à internet, où les faits sont grossis ; j'essaie le plus possible de voir et de sentir par moi-même.

 

Le passé est derrière nous ; pourquoi le transporter encore et lui donner le pouvoir d'obscurcir notre présent ? J'ai la sensation que, sans rien oublier, nous pouvons nous tourner vers ce qui peut contribuer à notre joie de vivre du moment, ne serait-ce que d'être mobile, d'avoir l'esprit clair, d'être bien vivant.

 

Et pour nos proches, nos enfants, nos petits enfants, rire avec eux, valoriser leurs gestes, positiver les événements, féliciter au lieu de critiquer, ne serait-ce pas un bon moyen de partager confiance et espérance ?

 

Vivre avec réalisme, en lieu et place du pessimisme qui règne actuellement, c'est le choix de vie que j'espère éveiller et que je souhaite partager avec vous aujourd'hui...

 

Lyliane

 

 

19/01/2015

Des femmes engagées au service d'autres femmes en Afrique.

 

Article inspiré par le magazine Marie Claire de janvier 2015

 

J'apprends avec grand plaisir que le prix « Women for change », destiné à mettre en valeur et à récompenser des femmes exceptionnelles du continent africain, vient d'être décerné par la Fondation Orange et le Women's Forum, en partenariat avec Marie - Claire.

 

Un prix de 25 000 euros permettra à chacune des deux lauréates retenues de développer le projet qu'elles avaient proposé. Les autres candidates auront tout de même une somme de 5000 euros pour continuer leur investissement local.

 

Quelques 35 000 internautes, en effet, avaient voté sur le site de la Fondation Orange pour choisir entre 5 projets à l'automne dernier. Finalement, c'est Mariama Moussa et son ONG du Niger qui ont obtenu le plus de suffrages. Celle - ci lutte contre le mariage précoce des filles (entre 9 et 12 ans) et les unions forcées par les parents, dès que ces enfants ont leurs règles. Mariama s'attache à faire de la prévention auprès des familles d'une région pauvre d'Abala et à inciter les parents à scolariser leurs fillettes.

 

Le second prix est allé à Nouschka Teixiera de la République Démocratique du Congo pour son aide à des enfants des rues, victimes de violences physiques et sexuelles le plus souvent. Elle s'est donné pour but de soutenir leurs tentatives d'insertion sociale et de leur proposer concrètement soit la scolarisation, soit l'apprentissage d'un métier.

 

Je réalise à travers cette nouvelle que lorsque quelques personnes de bonne volonté croient qu'il est possible, là où elles vivent, de pouvoir changer une situation, quand elles essaient de mobiliser du monde autour d'un projet positif, le monde extérieur est susceptible de leur répondre et de les soutenir.

 

Bravo pour ces initiatives locales, qui méritent d'être connues, et qui peuvent donner envie à d'autres personnes de s'investir à leur tour ! Et merci aux généreux donateurs de cette Fondation de soutenir de tels projets d'avenir !

 

Lyliane

03/01/2015

En faveur du vivre ensemble et de la paix.

 

              Appel à soutenir une « Association pour la jeunesse et la paix »

 

Il y a un peu plus de deux ans, le jeune militaire Imad Ibn Ziaten tombait sous les balles d’un certain Mohamed Merah dans le Sud Ouest de la France. A l’époque sa mort comme celle de plusieurs autres innocents émut les français. L’attitude digne et courageuse, - là où beaucoup auraient laissé s’exprimer leur colère, - de sa mère Latifa, avait été mentionnée par la presse, notamment lors des obsèques de son fils. Puis tout cela retomba dans l’oubli.

 

De nos jours, on entend surtout parler de fanatiques musulmans, de jeunes français qui partent rejoindre le Jihad un peu partout dans le monde. Les médias ne font souvent qu’attiser notre peur. Malheureusement, lorsqu’il y a  une action qui va à contre courant, qui met en lumière de belles choses, bien peu de monde chez nous semble s’en emparer…

 

C’est pourquoi, j’ai choisi, en ce début d’année, d’informer sur l’entreprise de Latifa Ben Ziaten et des membres de son association, dont le siège social  se trouve près de Rouen association-imad.fr, qui continuent leurs actions de prévention contre les dérives sectaires et extrémistes dans des quartiers difficiles de notre pays. L’association est même intervenue  en milieu carcéral, - là où se trouvent de nombreux délinquants qui pourraient basculer dans l’extrémisme - et dans de nombreux établissements scolaires. Leur message délivré à tous est de « promouvoir le vivre ensemble et la Paix ». Comment ne pas être d’accord avec de tels objectifs ?

 

En mémoire de son fils, cette femme de foi et éprise de paix, lance un appel à dons, afin de pouvoir mener à bien un autre projet qui lui tient à cœur : un voyage en Palestine et en Israël courant 2015 pour « emmener des jeunes de toutes origines apprendre à découvrir les 3 grandes religions : chrétienne, juive et musulmane, dans le respect et la tolérance qui sont les bases indispensables au bien vivre ensemble ».

 

Il me semble que, si nous voulons faire quelque chose de concret en faveur de l’évolution des esprits et de la paix dans nos cœurs, au lieu de nous lamenter ou de nous précipiter vers d’autres genres d’extrémismes, nous pouvons faire connaître et soutenir cette initiative. Dans cette optique, j’apporte avec cet article ma goutte d’eau, comme le fait selon la légende le Colibri, oiseau minuscule, mais qui fait sa part pour éteindre l’incendie de la forêt.

 

Lyliane

01/01/2015

Le peuple animal

 

 Une lecture et un bel appel à compassion envers nos frères animaux

                  Aimer et respecter les animaux…

 

J’ai été particulièrement touchée par le livre du Docteur Tal Schaller intitulé « Rétablir l’harmonie avec le peuple animal » paru aux éditions Lanore. Je connaissais cet homme, à la dimension spirituelle évidente à mes yeux, pour d'autres ouvrages.

 

Cette lecture m’a fait revivre énormément de beaux moments, avec des chats notamment, bien qu’aujourd’hui je me sente également fort reliée aux oiseaux qui peuplent mon jardin. Leurs chants joyeux, leurs allées et venues dans les arbres me réjouissent le cœur !

 

Dans nos sociétés occidentales, nous sommes nombreux en effet à vivre en compagnie d’animaux domestiques. La plupart ont été choisis avec amour, certains ont été recueillis et ils vivent paisiblement choyés par des familles aimantes. Pour nos enfants, ce sont souvent d’excellents compagnons de jeux. Je connais des personnes seules qui apprécient grandement de pouvoir parler à un chien ou un chat, d’avoir à nourrir un petit animal. La dimension appelée « thérapeutique » d’un contact avec chevaux, chèvres, dauphins ou chiens n’est plus à démontrer, notamment pour les autistes, les personnes déprimées ou malades. Pas plus que les services rendus par les chiens - guides pour aveugles, les chiens sauveteurs dans les cas d’avalanches ou de séismes…

 

Néanmoins, j’ai pris conscience qu’il n’y a pas si longtemps encore, on tuait les bébés phoques sur la banquise, on chassait la baleine pour nos besoins ou même pour le « fun ». Des associations ont lutté pour le faire savoir et pour que cela cesse. Mais que dire des massacres toujours actuels envers les grands singes, pour récupérer les cornes des rhinocéros ou des éléphants, des chasses aux requins, pour leur enlever à vif leurs ailerons ? Sans oublier tous les autres : les animaux de laboratoires, poules, dindes, canards élevés en batteries ou gros gibier chassé en une forme de sport de loisirs.

 

Tout cela m’a amenée à réaliser que, pour beaucoup d’êtres humains encore, l’animal, qu’il soit domestique ou sauvage, est considéré comme un être inférieur, un bien à notre disposition…Le Docteur Christian Tal Schaller insiste sur l’amour inconditionnel et la joie de vivre de nos animaux domestiques, qui sont des êtres vivants sensibles comme nous. Il dit que nous pourrions peut-être même apprendre des leçons de vie en les regardant exister à nos côtés ou en pleine nature. Ils sont en effet bien ancrés dans le  présent, libres et spontanés; ils portent le même instinct de survie que nous dans les gênes.

 

Notre cerveau droit, si nous le laissions prendre le pas sur notre mental rationnel, pourrait nous y aider. Nous verrions alors que nous appartenons aussi à ce peuple et nous lâcherions toute prétention à nous croire supérieurs à lui. L’embryon humain ne prend il pas tout d’abord la forme d’un poisson, puis d’un reptile et d’un mammifère avant de devenir un petit d’homme ? Un parallèle est établi au fil des pages entre le jeune enfant et l’animal. Tout cela afin de nous inciter à avoir envers lui le même respect etla même compassion.

 

L’auteur rappelle que le mot « animal » étymologiquement vient du latin « anima » qui signifie « principe de vie, souffle, âme, être vivant ». Il semble donc bien que les animaux soient comme nous doués d’une âme sensible, même si nous nous en distinguons par notre mental.

 

Je ne suis pas de celles qui laisserait les vaches ou les singes errer partout à leur guise en les considérant comme sacrés, car ce n’est pas ma culture, bien que je respecte la philosophie de vie des hindous. Je ne prétendrais pas non plus que "l’animal serait meilleur que l’être humain et qu’il ne nous décevrait jamais", comme je l’entends dire parfois. Toutefois, il me semble effectivement qu’une harmonie, un équilibre sont à trouver entre toutes nos façons d’agir envers les animaux.

 

Et je me pose la question suivante: afin de devenir de plus en plus responsables envers toutes formes de vie, n’aurions nous pas, nous les êtres humains, à passer par davantage de respect à l’égard du peuple animal ?

 

Lyliane