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22/03/2015

Message des Indiens d'Amazonie...

 

La forêt amazonienne est un des plus riches espaces de la biodiversité avec 390 milliards d'arbres appartenant à 16 000 espèces différentes. C'est aussi la plus grande réserve d'eau douce du monde et, selon certains scientifiques, un poumon vital nécessaire au maintien de l'équilibre climatique de notre planète. Cette forêt primaire recouvre en majeure partie le sol brésilien.

 

Or, d'après un rapport de l'O.N.U. concernant l'alimentation et l'agriculture, le Brésil a perdu 20% de sa forêt ces 20 dernières années. Essentiellement en raison d'un élevage bovin intensif, d'une culture massive du soja et de coupes de bois que ce soit du fait de la population locale, de grosses sociétés ou même à cause de coupes illégales générant un profit important.

 

Nous aurions pu penser que les élus locaux, le gouvernement brésilien s'en seraient inquiétés. Et bien non, ce sont surtout les Indiens peuplant la forêt qui ont tiré la sonnette d'alarme ! En effet, leur culture ancestrale les a habitués à se responsabiliser par rapport à leur milieu naturel. Ils ont compris que si cette tendance devait s'accélérer, la grande forêt amazonienne serait condamnée à plus ou moins brève échéance, ce qui aurait des conséquences désastreuses pour la planète et pour les 400 000 Indiens du Brésil.

 

J'ai réalisé tout cela à la lecture de l'ouvrage récent (février 2015) paru chez Albin Michel d'Almir Narayamoga Surui et de Corine Sombrun, passionnée du monde indigène, intitulé : "Sauver la planète". Ce livre m'a sensibilisée au message puissant d'Almir Surui, chef Indien d'Amazonie, pionnier dans la défense autochtone d'Amérique du Sud. Cet homme, diplômé en biologie, à l'aide d'une ONG suisse, puis avec l'appui de Google Earth, a pu montrer au monde la détérioration de la forêt qu'il occupe avec les siens.

 

Encore plus fort : utilisant une des formules proposée à la conférence environnementale de Bali en 2008, il a obtenu de pouvoir protéger, sur 248 000 ha du territoire, les arbres s'y trouvant. En effet, en faisant placer ces arbres sous contrat carbone officiel,- ce qui rapporte des fonds-, il a prévu une protection de cette forêt pour 50 années. Il a réussi ensuite à entraîner d'autres Indiens dans sa lutte pour la défense de la forêt et à convaincre le gouvernement brésilien de son intérêt à soutenir sa cause.

 

Almir Surui a obtenu pour ce livre, qui retrace l'histoire de son peuple et son engagement au péril de sa vie, le prix des Droits de l'Homme en 2008 à Genève.

 

N'imaginez pas des Indiens arriérés ! On a nommé les Surui: les "Indiens  high-tech", car ils se sont formés aux techniques informatiques, à seule fin de pouvoir communiquer plus largement pour sauver leur forêt.

 

J'ai relevé quelques passages dans cet ouvrage et je vous les livre ci dessous : 

"Dès l'enfance, nous apprenons à considérer que nos actes n'engagent pas seulement notre responsabilité, mais celle de tous".

"Chaque expérience est un défi dont le but n'est en aucun cas le pouvoir ou l'argent, mais la joie d'avoir pu en tirer un enseignement" .

"Nous avons tous besoin des connaissances de chacun, sans en être dépendants".

"C'est par l'exemple que l'on change les consciences !"

 

Alors, je suis heureuse de pouvoir vous témoigner à travers cet article de l'exemple donné par Almir Surui, de vous inciter à lire et à offrir cet ouvrage, afin de pouvoir être inspiré par son courage et sa détermination au service d'un bien commun.

 

Lyliane