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23/02/2015

Camps de réfugiés:où en sommes-nous?

 

Le dernier numéro de la revue hebdomadaire Télérama évoque, entre autres sujets, la question des camps de réfugiés dans le monde actuellement. Le journaliste Vincent Rémy qui signe cet article, rappelle qu’autrefois, lorsqu’on parlait des camps de réfugiés, on pensait immanquablement aux palestiniens. Le conflit de territoire entre Israël et la Palestine, qui dure depuis plus de 50 ans, nous a en effet habitués à voir des centaines de familles abritées sous tente.

 

Des guerres civiles, hélas, se sont multipliées et de nombreuses populations ont du s’exiler pour leur échapper. C’est notamment le cas de la Syrie, dont les exilés vivent en camps au Liban, en Turquie, au Kurdistan et en Jordanie.

 

Dans ce dernier pays dans le camp de Zaatari vivent 100 000 syriens qui depuis plusieurs années espèrent la fin du conflit pour rentrer chez eux. Même si des mobilhomes ont remplacé les tentes, si écoles, boutiques et hôpitaux ont été installés, on ne peut pas dire que ce sont des conditions de vie enviables.

 

Selon l’O.N.U. 50 millions de personnes vivent actuellement dans des camps de réfugiés. Six millions d’entre eux sont administrés par des agences internationales et des ONG. Chez nous, en France, le camp de réfugiés de Sangatte a été démantelé. Il regroupait les candidats à l’émigration au Royaume Uni. Pour autant, la question ne semble pas encore réglée du côté de Calais…

 

Dans un ouvrage intitulé « Un monde de camps » paru en octobre 2014 aux éditions de la Découverte et rédigé collectivement, l’anthropologue Michel AGIER analyse le phénomène. Selon lui, cela reste un lieu « de relégation et de souillure ». Il a repéré toutefois qu’au fil du temps ces camps ont tendance à devenir des lieux de resocialisation par la rencontre de diverses populations. Il appelle cela « cosmopolitisme ordinaire ». Comme quoi la nature humaine arrive à s’adapter en toutes circonstances, même les plus difficiles! C’est le cas un peu partout, notamment au Népal, où les tibétains ayant fui l’occupation chinoise se sont acclimatés peu à peu à leur terre d’exil.

 

Des associations comme Terre d’Asile ou d’autres  se tiennent localement aux côtés des exilés et essayent de faire respecter leurs droits humains. Toutefois prenons garde à ne pas nous accoutumer à voir vivre ces populations dans des villes artificielles crées dans l’urgence! Ces réfugiés sont nos frères en humanité. A ce titre, quelles que soient nos considérations politiques, ils méritent notre compassion et notre profond respect  pour l’arrachement à leurs racines, leur insécurité d’avenir, leurs souffrances individuelles et collectives.

 

Pour ma part, je ne peux rester indifférente à cette question et je remercie le journaliste de Télérama d’attirer notre attention sur ce problème. Au moment où nous commémorons l’anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz, - qui était un camp d’extermination ne l’oublions pas, - cet article sonne comme un rappel pour nos consciences. Certes, nous sommes encore loin sûrement de « la fraternité », mais ne serions nous pas dans ce domaine plus ou moins déjà en chemin vers cet idéal humain qui nous porte ?  

 

Lyliane

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