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17/03/2015

Grâce à la solidarité, l'austérité paraît moins rude...

 

Un article de Convergence, magazine du Secours Populaire, m'a permis de toucher du doigt ce qui en grande partie a aidé le peuple grec à traverser la période d'austérité qui règne dans le pays depuis les années 2010.

 

En effet, 2,5 millions de grecs depuis vivent en dessous du seuil de pauvreté en raison de la rigueur budgétaire qui a fait chuter les revenus et qui a atteint toutes les classes sociales.

 

Car, à partir de mai 2010, dans le but d'économiser 30 milliards d'euros, le revenu minimum a été diminué et le pays a été soumis à une très grande austérité, afin de rembourser sa dette.

 

Sans vouloir entrer dans des considérations économiques ou politiques à ce sujet, je voudrais souligner le coût social et les inégalités induites par cette situation : nombre élevé de suicides, hausse de 43% de la mortalité infantile, diminution de 40% de la consommation dans le pays... Un quart de la population s'est retrouvé au chômage ; les salaires ont été diminués de 38%, les pensions de retraite ont subi une baisse de 45% ; bref le niveau de vie a diminué en moyenne de 20% entre 2008 et 2013.

 

De ce fait, dans le quotidien, beaucoup de familles se sont retrouvées sans couverture sociale, la plupart des enfants n'ont plus eu de vacances, certaines personnes ont du émigrer dans un autre pays, la nourriture même est devenue assez rare !

 

Heureusement, des organisations humanitaires ont aidé les grecs à se mobiliser, à s'organiser. Des liens d'entraide se sont crées grâce à des associations d'autres pays comme le nôtre, à des églises et notamment l'Eglise Orthodoxe. Une aide alimentaire a été mise en place ainsi que des distributions ponctuelles de la Banque Alimentaire.

 

Toutefois, ce peuple digne et volontaire,- qui il y a longtemps nous a apporté le système démocratique et qui a déjà connu bien d'autres crises-, a survécu grâce à une valeur essentielle : la solidarité. En effet, sur place, au lieu de se plaindre ou pour les plus favorisés de chercher à garder des avantages passés, chacun a eu à cœur d'aider ses voisins, ses proches, de chercher des solutions innovantes pour surmonter cette période noire.

 

Sans préjuger de l'avenir de ce pays, je retiens plusieurs enseignements de l'exemple qui nous a été donné jusqu'ici par le peuple grec :

-Tout d'abord, se responsabiliser et accepter avec patience « ce qui est » sans chercher à s'accrocher à des regrets, à des idées de retour en arrière(monnaie, sortie de l'Europe) et éviter de geindre en se référant à un passé beaucoup plus rose.

-Puis, garder sa force intérieure et s'entraider sur le plan de la matière en diminuant notamment le superflu et en vivant chichement.

-Ensuite, se saisir des opportunités, sans se révolter, pour se faire entendre de façon légale des autres pays.

-Rester eux même tout en sachant que « demain sera un autre jour »...

 

Nous français, toujours prompts à faire grève, à rejeter la faute de nos problèmes sur nos dirigeants ou les étrangers et à revendiquer nos droits au progrès ou à la croissance, ne pourrions nous pas saluer le courage et les leçons de vie données par ce pays, qui depuis 5 ans au moins souffre dignement d'une réelle austérité.

 

Lyliane