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10/06/2016

Cheminer dans la joie...

 

J'emprunte ce titre à un article de Mme Carine Anselme dans la revue Néosanté – www.neosante.eu – à propos de l'ouvrage de Mme Isabelle Filliozat paru récemment aux éditions J.C. Lattès «Les chemins de la joie, l'émotion du sens de la vie».

 

En ces temps de morosité affichée de beaucoup de nos concitoyens, parler de la joie comme de l'émotion du sens de la vie fait du bien et nous aide à garder nos valeurs, à nous sentir exister. Bien sûr, dans les voies que cette psychothérapeute nous propose d'explorer, la joie nous demande parfois de sortir de nos zones de confort, de nous aligner avec le flux de la vie. Elle est liée à notre capacité d'émerveillement au milieu du chaos du monde et de nos existences où l'adversité ne manque pas de nous toucher.

 

Dans ce livre réconfortant, éduquer à la joie qui se révèle naturelle chez l'enfant mais que nous perdons à l'âge adulte, nous incite à regarder avec un regard positif les élans de nos jeunes, leur passion d'explorer, de chanter, de bouger, de danser. En effet, ils n'ont pas peur de chercher leurs limites, de prendre des risques, de chercher à se dépasser dans des projets. Nous avons tendance en général à freiner leurs élans, leur joie de vivre, alors que notre rôle pourrait se borner à canaliser leurs impulsions, à proposer à notre tour des rituels familiaux (fêtes, jeux, cuisine partagée, promenades, lectures...), ressources dans lesquelles nos jeunes une fois adultes pourront puiser.

 

Selon cet ouvrage, «la joie serait de pouvoir rencontrer les autres avec un sentiment d'appartenance commune» car comme l'exprime le poète et écrivain C. Bobin «la joie n'est pas une note séparée, c'est la joie qu'ont deux notes à rebondir l'une contre l'autre». C'est bon pour notre moral, comme pour notre santé, insiste I. Filliiozat!

 

Car nous vivons dans un monde vibratoire et connecté, ne l'oublions pas, ce qui nous pousse à nous sentir «en connexion», à nous fondre dans une recherche d'unité perdue, d'harmonie entre parents et enfants, professeur et élèves, soignant et soigné... Chacun à sa place, mais en synchronisation, en nous sentant bien à notre place. Se différencier, avancer et créer, ce sont pour l'auteur des aspirations profondes à nourrir pour ressentir l'émotion de la vie et pouvoir la communiquer. Des exercices pratiques et des questions dans l'ouvrage nous interrogent sur nos réactions personnelles.

 

Je dirai en ce qui me concerne que je n'ai jamais ressenti autant la justesse de ces phrases à propos de la joie, de l'émerveillement, que depuis que j'ai été touchée par un cancer dans ma propre chair. Je regarde désormais avec attention «ma tolérance à la joie de vivre, là où je lutte contre», dans mes relations à mes proches, aux amis qui ont tendance à s'inquiéter, aux infirmières qui installent mes perfusions, au chauffeur de taxi qui me conduit chaque semaine, au médecin qui suit mes efforts pour accepter ses traitements, qui me propose de sortir de chez moi, d'oser rester dans le flot de la vie. Cela me garde, je crois, sur un chemin vibrant d'émotions enfouies là où beaucoup de choses, de peurs, de regards de personnes pourraient me pousser vers un chemin de séparation, voire de mort. Certes, j'ai perdu tous mes cheveux, je me sens souvent nauséeuse et impatiente, mais j'apprends à savourer l'émerveillement de pouvoir garder mes élans, rencontrer mes proches ou même des inconnus dans une ouverture quotidienne à la magie de la vie.

 

Cheminons donc dans la joie quel que soit notre âge et les épreuves que nous traversons! Voyons le soleil à travers les nuages, le nouveau monde se profiler derrière l'ancien, l'espoir de passer un jour dans une vibration d'amour là où nous pourrions désespérer de la vie...

Lyliane

 

13/03/2015

Découvrir que nous sommes nés pour être heureux...

 

Ce titre s'est imposé à moi après la lecture d'un petit ouvrage de Xavier Péron aux Editions Jouvence : "Les quatre cercles Maasaï du bonheur" .

 

Dans le monde occidental, relativement artificiel et triste dans lequel nous vivons, il nous est difficile de croire que nous appartenons à un monde où tous les êtres sont censés s'aimer les uns les autres et célébrer jour après jour leur joie d'être en vie.

 

Au lieu de nous préoccuper avec angoisse de notre avenir et de celui de nos descendants, pourquoi ne pas adopter une attitude positive et confiante envers les événements traversés, qui sont des appels à nous dépasser, pourquoi ne pas trouver en nous ce que l'on nomme la joie du vivant ?

 

Selon les Maasaïs, peuple premier vivant en Afrique, «  la joie est l'expression la plus pure de l'amour ». Aussi ils la pratiquent et ils l'enseignent à leurs jeunes. C'est « Encipaï » selon eux.

 

A travers Xavier Péron, ils nous enseignent, eux simple peuple d'éleveurs nomades, la guidance à suivre pour accepter la vie telle que nous l'avons reçue, pour puiser la joie contenue dans nos cœurs, pour vivre en harmonie avec les autres.

 

Ces êtres libres et pacifiques, pratiquent l'humour et la légèreté, énoncent de succulents proverbes, tout en restant en connexion profonde avec tous les êtres vivants de la création. Ils puisent en effet dans le monde invisible des liens d'amour et de reconnaissance,des signaux qui les guident sur le chemin et qui alimentent leur foi en la vie.

 

Nous, habitants des pays riches, nous nous en tenons pour la plupart aux apparences du monde matériel ; nous portons des masques par peur de montrer qui nous sommes et nous avons perdu le pouvoir de célébrer la fête de la vie, de partager nos épreuves comme nos réjouissances.

 

Or selon Xavier Péron, se réjouir ensemble procure « un confort relationnel dont chacun profite ».

 

Le chemin que nous pourrions suivre pour redécouvrir ces valeurs passe par voir le verre à demi plein au lieu d'à moitié vide, par avoir une démarche intérieure de non jugement envers nous même et envers autrui. Car les Maasaïs connaissent «  la puissance vibratoire des pensées comme des paroles » qui finissent par nous attirer ce que nous redoutions, ce que nous critiquions chez les autres. Ils essaient de peu faire marcher leur mental, de se servir des mots comme des pensées «  pour guérir, pour bénir, pour prospérer ».

 

L'autre, quel qu'il soit, est considéré comme un miroir, comme une autre version de nous même. Ils se sentent en effet tous complémentaires.

 

Au lieu de critiquer nos hommes politiques, nos étrangers, ceux qui ne pensent pas comme nous, de médire de nos voisins, des croyants d'autres confessions religieuses, pourquoi ne pas essayer de penser de façon neutre et ouverte à leur sujet, d'accueillir en nous et en tous nos compatriotes le potentiel d'ombres et de lumières, qui nous fait tour à tour aduler ou rejeter ce que nous n'arrivons pas à accepter de nous même ?

 

Il me semble qu'en pratiquant le non jugement,- ce qui demande au début une surveillance de nos pensées et de nos paroles de tous les instants-, en nous distanciant par l'humour de ce que nous vivons, en regardant nos épreuves comme des marches à gravir, nous nous donnons une chance de mettre en place l'environnement paisible et heureux auquel nous aspirons tous...

 

Lyliane

 

21/01/2015

Cultiver la joie de vivre ... sans être un "imbécile heureux".

 

La joie de vivre me semble être un mélange harmonieux de plaisir, de gaieté et de réalisme. Elle nous permet au fil des jours de savourer ce qui est à notre portée, d'affronter les hauts et les bas de notre vie, en bref ce qui se présente à nous au quotidien.

 

Ne serait-ce que la satisfaction d'être en bonne santé, d'avoir un compagnon ou une compagne, une famille aimante, certes, mais aussi de pouvoir admirer une fleur épanouie, de sourire à un passant, de s'allonger au soleil, de caresser notre animal favori, de recevoir une jolie carte d'amis partis en vacances, d'entendre une belle chanson, de rire à un bon mot, de manger un mets délicieux...

 

Cela entraîne un état d'esprit qui nous permet de tout regarder sous un angle positif, car c'est un moteur constructif, une sorte de revanche sur la morosité ambiante. Autour de nous en effet, il ne manque pas de grincheux, de personnes pessimistes, qui voient tout en noir, qui se plaignent de la pluie ou du vent, des mauvais conducteurs, de la hausse des prix, qui ruminent leurs malheurs et se répandent en récriminations. On peut les entendre, les comprendre, mais faut-il pour autant se laisser contaminer ?

 

Nous ne pouvons pas changer les événements, mais je pense que nous pouvons changer notre regard à leur sujet. Cela modifie à mon sens notre perception des choses. Notre monde est loin d'être idéal et nous même nous ne sommes pas parfaits. Aussi, pourquoi ne pas choisir de regarder le bon côté des choses, car il y en a autour de nous, même en temps de « crise »: des gestes d'amitié spontanée, une solidarité entre voisins, des solutions alternatives, des nouvelles réconfortantes glanées ça et là mais que les médias ne diffusent pas car elles ne font pas sensation...

 

J'essaie pour ma part de lâcher prise, d'évacuer les tensions, de changer mes habitudes, de regarder autour de moi, de faire silence, de marcher, lorsque je perçois de la colère ou du mécontentement pour des petits riens. Je ne vis pas non plus collée à mon poste de télévision ou à internet, où les faits sont grossis ; j'essaie le plus possible de voir et de sentir par moi-même.

 

Le passé est derrière nous ; pourquoi le transporter encore et lui donner le pouvoir d'obscurcir notre présent ? J'ai la sensation que, sans rien oublier, nous pouvons nous tourner vers ce qui peut contribuer à notre joie de vivre du moment, ne serait-ce que d'être mobile, d'avoir l'esprit clair, d'être bien vivant.

 

Et pour nos proches, nos enfants, nos petits enfants, rire avec eux, valoriser leurs gestes, positiver les événements, féliciter au lieu de critiquer, ne serait-ce pas un bon moyen de partager confiance et espérance ?

 

Vivre avec réalisme, en lieu et place du pessimisme qui règne actuellement, c'est le choix de vie que j'espère éveiller et que je souhaite partager avec vous aujourd'hui...

 

Lyliane