10/06/2015
A propos du déracinement...
Toute personne possédant un grand jardin avec des arbres connaît les soins à donner à un arbre jeune que l'on souhaite faire enraciner dans son terrain. L'emplacement choisi, il ne suffit pas de mettre l'arbre en terre et de l'oublier. J'ai remarqué personnellement qu'il faut de nombreuses années et un entretien attentif (eau, taille, engrais …), pour qu'un jour l'arbre soit tout à fait bien enraciné, qu'il puisse fleurir et donner des fruits.
Quant à déplanter un arbre qui ne nous semble pas à sa place et à vouloir le faire pousser ailleurs, c'est assez risqué et cela ne marche pas à tous les coups. J'ai déplacé ainsi un oranger il y a presque 20 ans car il était trop près de la maison. Depuis tout ce temps, il végète et il ne se développe pas très bien comme si le nouvel emplacement ne lui convenait pas. Par contre, deux grands arbres (un cyprès et un araucaria) plantés jeunes à proximité l'un de l'autre, ce qui ne devrait pas être selon des jardiniers, paraissent se plaire ensemble et ont curieusement emmêlé leurs racines...
Moi même, je suis issue d'un couple franco - italien et j'ai ressenti, à travers la vie de mon père et mon enfance notamment, ce qu'il en coûte d'être différent des autres. J'ai expérimenté également le vide qui existe en soi, lorsqu'on ne connaît pas l'ensemble des racines familiales et culturelles de sa lignée... Aussi je pense assez bien pouvoir comprendre ce qui se passe avec des enfants, des jeunes venus d'ailleurs ou arrachés à leur foyer d'origine pour différentes raisons.
Que ces enfants aient fait l'objet d'un placement suite à un abandon, un décès ou de la maltraitance, qu'ils soient issus de l'immigration et de ce fait coincés entre plusieurs cultures, qu'ils aient dû fuir leur pays d'origine en proie à la misère ou à la guerre, la plupart mettent du temps à s'enraciner ailleurs. Les psychologues travaillant auprès de l'Aide Sociale et de l'Enfance estiment que, sans liens familiaux solides, ces enfants manquent de structure psychique pour se construire. A nous peut-être de leur proposer des racines complémentaires (foyers d'accueil, grands parents, oncles et tantes, voisins, enseignants bienveillants... ) et de les aider à retrouver par eux mêmes d'autres racines. Faute de soins vigilants et d'attention, ils risquent de chercher à combler leur manque de repères par des incivilités, des provocations, voire de plus grosses bêtises. Ils trouveront alors en face d'eux la police, la justice, bref les éléments les plus répressifs de notre société...
Les conflits identitaires actuels que nous connaissons en France, attisés par une forme de "racisme ordinaire", prennent à mon sens leur origine dans la crise des familles, le déracinement de certains jeunes perdus entre deux mondes, sans lien avec leurs ancêtres, méconnaissant leur passé culturel. Pour se connaître en effet, pour s'aimer en tant que sujet et trouver son chemin dans la vie, il convient généralement de s'inscrire dans une continuité d'histoire, un milieu positif façonné par les lignées précédentes...
Nos sociétés sont devenues multiculturelles et notre économie est aujourd'hui mondiale. Aussi soyons réalistes et ne rêvons pas à d'éventuels retours en arrière! En y mettant notre attention et notre bonne volonté, pourquoi n'arriverions nous pas à favoriser l'enracinement chez nous de ceux qui manquent de repères? Non seulement ils ont droit à une place honorable dans nos sociétés occidentales, mais ils pourraient bien les enrichir, les rendre plus ouvertes et tolérantes!
A l'image des deux arbres de mon jardin, bien que d'essence différente, qui grandissent ensemble et sont arrivés à mêler harmonieusement leurs racines, ne pourrions nous imaginer un futur où ces questions seront prises en compte positivement et arriveront à donner de beaux fruits? Nous parlerions peut-être alors de "retisser des racines" et nous y emploierions nos meilleurs soins. Dans cet espoir...
Lyliane
05:58 Publié dans ARTICLES ENGAGES, CITOYENNETE, EVOLUTION PERSONNELLE, HUMANISME/PHILOSOPHIE, QUESTIONNEMENTS | Tags : enracinement, déracinement, manque de repères | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
05/06/2015
Message pris sur internet: attention à la censure!
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11:01 Publié dans CITOYENNETE, HUMANISME/PHILOSOPHIE, MEDIAS | Tags : censure, journalisme, multinationales | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
01/06/2015
Le Sud-Est aussi a ses "optimistes"!
Il y avait déjà à Paris la Ligue des Optimistes de France, branche française de l'Association internationale « Optimistes sans Frontières ». Il y a environ trois semaines a été crée officiellement sur Draguignan l'Association des Optimistes du Sud-Est (www.optimistes-sud-est.fr) baptisée OSE. Elle est présidée par Mme Mylène Lavialle, autoentrepreneuse, et composée d'une équipe de camarades dont Mrs E. Hercelin, coach d'entreprise, O. Pavie, consultant informatique, S. Bezzina, entrepreneur et de Mmes I. Rotolo, psychothérapeute et Agnès Luque, Directrice de Radio RCF Méditerranée. Tous souhaitent « prendre la vie du bon pied»!
Etant donné que la plupart d'entre eux ont été inspirés par le Printemps de l'Optimisme, organisé en mars dernier à Paris (www.printempsdeloptimisme.com), ils ont choisi de faire partie de la Ligue des Optimistes de France et de développer un état d'esprit positif dans leur région du Var. En fait tout avait commencé un an plus tôt lors d'un dîner à Fréjus réunissant 20 personnes.
L'Association est ouverte à tous et organise chaque mois avec Radio RCF une émission: « Rendez vous en terre optimiste »! C'est l'occasion pour l'invité du jour (sportif ou autre) d'exprimer ses idées et de retracer son parcours de vie. Des dîners, des pique niques, des jeux sont également organisés, au cours desquels tous s'interdisent d'évoquer des sujets comme l'argent ou la politique, afin de garder leur légèreté.
Pour eux, « l'optimisme c'est l'action ; c'est ne pas subir sa vie, c'est voir le verre à moitié plein! » Dans chaque situation en effet, ils en cherchent les bons côtés, ils pensent que tout va bien se passer et ils choisissent de se centrer sur le positif. Loin d'être des « bisounours », ils cherchent des solutions, à comprendre ce qui se passe, à aller de l'avant. Lorsqu'ils traversent des difficultés, ils se bougent, au lieu de geindre. Ils ont un état d'esprit d'engagement dans la vie, de partage et de dialogue. Là où beaucoup dramatisent ou bien se replient sur eux-mêmes, ils préfèrent s'ouvrir et donner...
Il me semble que, dans chaque région de France, des personnes de bonne volonté, positives auraient intérêt à se connaître, à se regrouper et à fonder de telles Associations déclarées ou informelles. En cas de besoin, elles pourraient ainsi s'épauler, se soutenir, trouver des issues positives aux questions locales et donner l'exemple aux nombreux pessimistes alentour. Méditons ensemble la phrase de Winston Churchill : « Un pessimiste voit la difficulté dans chaque opportunité ; un optimiste voit l'opportunité dans chaque difficulté ! ».
Lyliane (1/6/2015)
06:14 Publié dans CITOYENNETE, EVOLUTION PERSONNELLE, HUMANISME/PHILOSOPHIE | Tags : association d'optimistes, état d'esprit positif | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
23/05/2015
Quel rôle jouent la plupart des associations françaises sur le terrain?
A travers la Lettre de l'Association Solidarité Laïque (www.solidarite-laique.org), que je reçois chaque trimestre, je réalise vraiment le rôle d'innovation que jouent beaucoup d'associations dans notre pays.
Un article de Mme Nadia Bellaoui, Présidente du Mouvement Associatif qui fédère plus de 600 000 associations, m'a fait prendre conscience que la raison d'être des associations n'est pas seulement de pallier les manques de l'Etat. J'ai en effet pris la mesure du rôle d'innovation sociale qu'elles jouent un peu partout en France. Par exemple, une association alsacienne « crée des solutions pour des personnes handicapées après un accident ». Une autre « Action Basket citoyen » a décidé une stratégie de pérennisation de ses emplois aidés en ne proposant que des temps pleins à ses salariés. Enfin j'ai appris que certaines associations accueillent plus de 80% de jeunes en service civique, que d'autres favorisent l'entraide généreuse entre employés d'une même structure...
Bref, que ce soit dans le domaine caritatif, économique ou social ( colocation, partage de véhicules, lutte contre le gâchis alimentaire...), dans le domaine culturel ou sportif ou même dans des modèles de gouvernance (associations collégiales), des associations sont en pointe de l'innovation et forgent de nouveaux modèles de comportement citoyen. Ainsi, tout ce qui va dans le sens de l'intérêt général, du collectif, de la citoyenneté contribue peu à peu à renouveler les valeurs sociétales et républicaines dans notre pays.
Car en France, pays que l'on prétend souvent gagné par une forme de « sinistrose », une dynamique positive commence à s'enclencher. Cette mobilisation sur le terrain n'est - elle pas à même de redonner de l'espoir aux plus vulnérables, aux chômeurs, aux démunis, à tous ceux qui se laissent gagner par la peur, qui n'arrivent pas encore à voir des avancées significatives autour d'eux?
Certes, dans le monde politique, économique et financier, il existe souvent un sérieux décalage entre le « dire » et le « faire ». Toutefois, dans les régions françaises de nombreuses personnes, courageusement engagées dans des associations, incarnent le changement qu'elles désirent voir naître autour d'elles. Elles seront peut-être comme le levain dans la pâte...
Espérons que ce mouvement existe également ailleurs dans le monde et que nous en verrons bientôt les effets concrets et complémentaires!
Lyliane (23/5/2015)
08:04 Publié dans CITOYENNETE, DES SOLUTIONS !, ECONOMIE SOLIDAIRE | Tags : dynamique positive, modèles de gouvernance, incarner le changement, domaine associatif | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
19/05/2015
Cyber manifestation le 23 mai contre Monsanto!
Nous avons répercuté les événements proposés sur le site Combat Monsanto même si, comme Sylvia, il nous interpelle "de manifester contre une grosse multinationale qui nous pourrit la planète en utilisant le (seul) support d'une autre grosse multinationale qui nous pourrit l'internet"
Chacun peut dans sa ville proposer des rendez-vous en mettant un commentaire sur le blog : nous rajouterons ces RdV (qu'il s'agisse de proposition de manifestation ou de covoiturage pour se rendre à une manif) dans la liste.
18:37 Publié dans CITOYENNETE, NATURE ET ENVIRONNEMENT | Tags : monsanto | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
27/04/2015
Habitat participatif: ça bouge!
Nous sommes contents de vous informer de l'existence de la plateforme: http://relie-toits.org, nouvel outil de mise en lien et de partage des dynamiques participatives d'habitat. Son objectif est de faciliter l'articulation et la dynamisation des initiatives habitantes et des réseaux, dans le respect des spécificités de chacun. Un outil pour la mutualisation de ressources et de bons plans, libre et évolutif.
Nous proposons du 4 mai au 26 juin une formation à distance, gratuite et ouverte à tous les intéressés à se familiariser avec l'outil, voir à prendre part à son fonctionnement. Vous pouvez la suivre à votre rythme... Nous vous demandons simplement de nous prévenir de votre participation, via le formulaire d'inscription présent sur la page du site avec toutes les informations utiles: http://relie-toits.org/wakka.php?wiki=InformationFormation
et www.facebook.com/events/1403403196648
Plus d'informations sur l'espace "à propos", ou sont expliqués les valeurs, objectifs et conditions générales de l'outil Relie-toits.org :
11:34 Publié dans CITOYENNETE, HABITER AUTREMENT, NATURE ET ENVIRONNEMENT | Tags : habitat participatif | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
26/04/2015
Mobilisation citoyenne en faveur d'un autre climat...
Le constat d'une incapacité des dirigeants du monde à relever le défi climatique a conduit la société civile et les mouvements sociaux à se retirer de le Conférence des Parties lors de la COP19 de Varsovie et à impulser un mouvement citoyen et populaire.
Depuis, la société civile a le désir de peser sur les décisions des gouvernements en matière de lutte contre le changement climatique. Cela suppose apparemment de changer en profondeur nos modes de production et de consommation. Aucune anticipation ne semble avoir eu lieu jusqu'ici dans la période de transition vécue pour contrebalancer les conséquences sur l'emploi ou pour programmer des investissements durables. Ce sont notamment les salariés qui doivent être accompagnés et conseillés car certains emplois vont se transformer, voire disparaître.
Pendant que la France accueillera en décembre 2015 la COP 21 au Bourget, une Coalition Climat 21 rassemblera en parallèle plus d'une centaine d'organisations de la société civile. Ces personnes demanderont en effet une politique juste et solidaire.
Une mobilisation va se mettre sur pied afin de mutualiser les initiatives venant des sociétés civiles du monde entier. Un premier week - end de mobilisation aura lieu les 30 et 31 mai 2015. il est notamment projeté d'impulser 1000 initiatives pour le climat, afin d'ancrer la mobilisation dans les différents territoires.
Alors essayons d'imaginer des solutions durables et sentons nous concernés par cette mobilisation citoyenne de grande ampleur, destinée à construire et à expérimenter des alternatives...
Lyliane
06:48 Publié dans ARTICLES ENGAGES, CITOYENNETE, NATURE ET ENVIRONNEMENT | Tags : climat, mobilisation, solidarité, initiatives | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
23/04/2015
Agir sur le terrain au lieu de faire de beaux discours...
A travers un article paru dans le numéro 3439 de la revue Paris Match, j'ai appris que l'écrivain Alexandre Jardin avait publié, le 9 avril 2015, un ouvrage engagé intitulé : « Laissez nous faire » aux éditions Robert Laffont.
Avec le mouvement citoyen « bleu, blanc, zèbre »(BBZ) qu'il a crée, cet homme engagé propose à tous les citoyens de France « de passer aux actes ». Il constate en effet qu'ils sont des « faizeux » face aux femmes et hommes politiques français, qui ne sont selon lui que des « dizeux ». A chaque alternance de parti au pouvoir, les BBZ ont remarqué que le pays ne fait que changer d'énarques et que le marché des belles promesses est désormais « carbonisé ».
Son mouvement constitué en association rassemble plus de 100 personnes, opérateurs de la société civile tels qu'associations, fondations, acteurs de services publics, mairies, mutuelles ou entreprises, qui tous ont du crédit moral et dont l'action est visible. Ils luttent contre la fatalité et considèrent que nous avons besoin d'une société civile éveillée et agissante.
Au sein de BBZ, ces personnes sont regroupées dans des « bouquets de solutions thématiques» et elles prônent un mode collaboratif car selon leur perception : « le génie vient d'en bas ». Aussi ils ne boudent pas une collaboration avec les élus ou personnels actifs sur le terrain.
Par exemple, en Ile de France, la Confédération générale des petites et moyennes entreprises ou CGPME a un programme pour faire connaître les dispositifs favorisant l'emploi.
Aux élections présidentielles de 2017, le mouvement envisage de présenter aux partis républicains une démarche différente de celle de N. Hulot en 2007, qui consistait à faire signer un pacte engageant les candidats à faire quelque chose en faveur de l'environnement. Bleu blanc zèbre propose une alliance à ceux qui seront capables de témoigner de leur action concrète. A tous ils demanderont : « qu'avez vous fait personnellement pour les autres ? Avez vous crée des emplois ? Avez vous sorti des chômeurs de la précarité ? Avez vous essayé d'alphabétiser des personnes ? »
Je trouve cette démarche tout à fait intéressante pour sortir le pays de sa profonde désespérance.
Au lieu de se tourner vers des partis extrémistes, qui cherchent à profiter du découragement des citoyens en leur faisant de belles promesses, BBZ appelle les citoyens français à se « retrousser les manches » et à agir là où ils se trouvent. Pour se renseigner, s'engager ou soutenir ce mouvement aller sur le site Internet: www.bleublanczebre.fr
Lyliane
06:36 Publié dans ARTICLES ENGAGES, CITOYENNETE, HUMANISME/PHILOSOPHIE, QUESTIONNEMENTS | Tags : bleu, blanc, zèbre, concret, agir, collaboration, bouquet de solutions, engagement | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
20/03/2015
Les clandestins dans notre pays, qui sont ils vraiment?
Une émission de télévision intitulée « C'est dans l'air » m'a permis de faire le tour de la question grâce à des intervenants de sensibilités différentes. Ce sujet m'intéresse au plus haut point car justement dans le bénévolat que je fais sur le support d'heures de français, j'en croise parfois.
Nous entendons souvent des élus et élues, de sensibilité que je qualifierais de populiste, clamer « qu'ils prendraient la place des français sur le marché du travail ». Or il n'en est rien puisque, depuis 1991, les clandestins d'où qu'ils viennent n'ont pas le droit de travailler en France. Les employeurs français le savent bien et ils ne veulent pas risquer des amendes.
La plupart de nos clandestins sont des jeunes, mineurs ou pas, fuyant leur pays, où il y a la guerre ou la misère. S'ils sont mineurs, nous sommes tenus de les scolariser jusqu'à leurs16 ans. Certains hélas vivent dans la rue, ou dans une pièce mise à disposition au lycée quand les établissements s'émeuvent de leur sort, quand ils n'ont aucune famille. Le Réseau « Education sans frontières » est particulièrement actif sur le terrain. Que de trajectoires incroyables pour ces adolescents qui ne cherchent qu'à survivre !
Je côtoie moi même beaucoup de clandestins lettrés, parlant l'anglais et ayant dépensé une fortune auprès de passeurs, pour venir se réfugier ailleurs. Ils sont coupés de leurs racines, ils ont soif de s'insérer dans un pays d'accueil. Du reste il n'a jamais été dit qu'ils se conduisent mal, bien au contraire ! Dans l'Hyper Cacher de Paris début janvier, c'est un « sans papier » noir qui a sauvé des vies ! Il a été mis à l'honneur et c'était bien normal !
Ceux que je connais: syriens, libyens, soudanais, irakiens, mauritaniens, maliens, nigérians vivent avec environ 17 euros par jour, ce qui les contraint à ne faire qu'un seul repas. Nous sommes loin des profiteurs, des « terroristes », dont certains agitent la menace à tort, afin de réclamer une fermeture de nos frontières...
Si un jour j'étais obligée d'émigrer, comme certains l'ont fait à la période nazie, je souhaiterais être traitée humainement. Ce n'est hélas pas toujours le cas chez nous en raison de la xénophobie et d'une crise identitaire actuelle dans certaines couches de notre société!
A Calais, ils sont 1000 personnes environ à espérer passer en Angleterre sur une population de 70 000 habitants. Des organisations humanitaires (France Terre d'asile) essayent d'aider ces jeunes (tentes, duvets, eau potable)qui attendent une chance de partir dans un pays anglophone...
Certes l'afflux de clandestins venus par bateaux ou par la terre complique la vie déjà difficile des italiens et des grecs. Aucun clandestin ne fuie vers l'Espagne ou le Portugal, pays qui perdent déjà leur propre population. L'Italie notamment demande l'aide de l'Europe pour faire face à toutes ces arrivées sur l'île de Lampédusa. Cela me rappelle l'époque des « boat people », fuyant une dictature. Ils ont fini par être accueillis partout, suite à un élan généreux de tous les pays d'Europe.
En Allemagne, où la crise est moins sensible, les clandestins se pressent aux frontières(200 000 demandes d'asile actuellement), d'autant que chez eux ils ont le droit de travailler.
Demander l'asile politique prend en moyenne de 2 à 5 ans. C'est long quand on ne peut travailler, quand on vit dans la peur d'être renvoyé d'où l'on s'est échappé, au lieu de pouvoir se faire des relations sur place...Il faut en outre trouver un avocat pour cette démarche.
Certes, l'idéal serait que les peuples du Sud puissent vivre sur leur sol au lieu de migrer vers le Nord. Mais nos pays riches, anciens colonisateurs ou vendeurs d'armes, sont ils vraiment préoccupés de justice sociale, de la faim dans le monde ? Je lis peu de littérature sur le sujet. Qui va oser se mettre dans la peau d'un clandestin, comme certains l'ont fait autrefois, et nous en parler ?
Ce n'est en effet pas un simple problème de société, de sécurité publique ou un enjeu d'élections !
Le coût d'un clandestin ne s'estime pas seulement en euros, mais aussi en déracinement, en malnutrition, en jeunesse sacrifiée...Ayons donc un peu de compassion pour ces êtres humains qui vivent sur notre sol, qui espèrent notre regard plein d'humanité et une vie meilleure !
Lyliane
06:04 Publié dans ARTICLES ENGAGES, CITOYENNETE, HUMANISME/PHILOSOPHIE | Tags : sans papiers, clandestins, exilés | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
12/03/2015
Comment aider des personnes en difficulté d'écriture ou analphabètes?
En tant qu'enseignante à la retraite, c'est tout naturellement que je me suis proposée pour l'aide aux devoirs dans mon quartier. Tant d'enfants chez eux n'ont personne le soir susceptible de leur faire réviser leurs leçons ou pour superviser leurs devoirs ! Ce sont des futurs adultes et quelles chances auront-ils de pouvoir remplir des documents ou de trouver un métier si déjà en primaire ou au collège ils cumulent des retards ? Pour leur donner un coup de pouce, j'ai entraîné dans mon sillage des personnes de bonne volonté et toutes ont trouvé cette tâche utile et gratifiante.
Puis, je me suis rendue compte en écoutant parler autour de moi que l'on reproche beaucoup aux étrangers de ne pas chercher à s'intégrer. Ces personnes, venues sur notre sol depuis plusieurs générations parfois, n'ont pas eu l'opportunité d'apprendre notre langue. Pourtant ils ont construit certains de nos immeubles en étant souvent exploités, sous payés; ils ont vidé nos poubelles et pour certains même, harkis ou autres, ils ont combattu aux côtés de l'armée française lors de la seconde guerre mondiale ou pendant la guerre d'Algérie. D'autres sont des réfugiés chassés par la guerre de leurs vraies racines...Ils ne comprennent rien à tout ce qui les entoure et ils vont faire leurs courses aux supermarchés pour cacher leur problème.
L'intégration dans un pays, c'est bien connu, passe beaucoup par la langue parlée. Alors, courageusement, je me suis investie auprès d'adultes désireux d'apprendre le français. Il faut voir leur motivation, leur désir de progresser, de comprendre leur environnement ! C'est à la fois touchant et enthousiasmant de les voir s'ouvrir à notre culture, à nos façons de penser !
J'ai été amenée enfin à découvrir que des jeunes mis en apprentissage à 14 ans ou plus n'avaient pas terminé l'acquisition du langage, de l'écriture, que des mères de familles françaises n'arrivaient pas à écrire un courrier aux professeurs de leurs enfants... Qui l'eût cru à notre époque ?
Les besoins sont importants. Aussi, si vous cherchez à vous rendre utiles allez voir sur le terrain les associations qui luttent contre l'analphabétisme. Il existe des ouvrages, des supports sur Internet.
Personnellement, j'en retire beaucoup de joie, de satisfaction. Aussi, je me permets de vous conseiller d'ouvrir les yeux sur la « misère morale »que vivent ces personnes d'être plongées dans un environnement incompréhensible.
Et si un jour prochain,vous voyez des personnes en difficulté à la poste ou ailleurs, si votre voisine ne peut lire son courrier, n'hésitez pas à proposer votre aide !
Car, pour préparer un monde plus juste et plus fraternel, où ceux qui sont différents ne seront plus jugés comme une menace, retroussons nos manches, donnons l'exemple et impliquons nous dans le bien vivre ensemble !
Lyliane
16:30 Publié dans CITOYENNETE, EDUCATION, HUMANISME/PHILOSOPHIE | Tags : analphabétisme, difficulté scolaire | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
22/02/2015
Pour les jeunes diplômés, favoriser l'égalité des chances...
Depuis le mois de janvier 2015, la Maïf, assurance qui n’est plus réservée uniquement aux enseignants, parraine de jeunes diplômés (bac + 3) issus de quartiers de zones d’éducation prioritaire ou de milieux défavorisés. Cette initiative récente mobilise quelques 40 parrains et marraines, des cadres et des salariés expérimentés pour la plupart, pour accompagner, conseiller et soutenir bénévolement ces jeunes en recherche d’emplois.
Sur les sites Internet www.maif.fr et www.nqt.fr, nous pouvons trouver davantage de détails concernant ce partenariat au plan national du dispositif « nos quartiers ont des talents » (NQT). Une initiative qui arrive à une époque où il est beaucoup question "des quartiers" et pas toujours dans un esprit positif...
Dans le contexte économique et social difficile actuellement que nous vivons en France, il me semble que cet organisme s’engage de façon citoyenne et responsable vis-à-vis des jeunes diplômés pour leur offrir ce qu’on nomme « l’égalité des chances ».
Resterait à savoir combien de jeunes des quartiers défavorisés arrivent au delà de notre fameux baccalauréat…Toutefois c’est une étape intéressante qui pourrait susciter d’autres élans dans le monde économique ou associatif.
Lyliane (22/2/2015)
09:31 Publié dans CITOYENNETE, ECONOMIE, EDUCATION | Tags : quartiers défavorisés, jeunes diplômés, dispositif national, citoyenneté | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
21/02/2015
Peut on encore être optimiste de nos jours ?
Si l’on essaye de se montrer optimiste actuellement, on risque de passer pour niais ou de voir des sourires ironiques sur les visages environnants, tant la morosité semble de mise. Celui ou celle qui, comme moi de temps en temps, se risque à envisager l’avenir en mettant les choses au mieux, en espérant des prises de conscience, des avancées, se sent en effet très vite plein d’illusions, voire carrément ridicule.
Comment en sommes nous venus à refuser de prendre la vie du bon côté ?
Certes, il ne s’agit pas de pratiquer la méthode Coué en nous répétant que tout va s’arranger ou de nous accrocher à des pensées magiques infantiles. Je constate pour ma part que, quelques uns d’entre nous essayent de savourer leur vie au présent. J’en veux pour preuve un style de publicité nous questionnant : « bien manger n’est il pas le début du bonheur ? » Et des émissions comme Top Chef devenues régulières ne montrent elles pas que la nourriture pourrait combler un vide ou une angoisse existentielle ?
La réalité est là et nous ne pouvons faire l’autruche à propos des menaces climatiques, écologiques, économiques, politiques auxquelles notre terre paraît exposée. Toutefois, cultiver le pessimisme nous donne-t-il un quelconque avantage? Je ne le pense pas! Mésestimer nos ressources n’aide en effet aucunement à les mettre en œuvre! Comme le dit le chanteur Abd el Malik, dont j’ai retenu la phrase : "le pessimisme est un luxe qu’on ne peut pas se permettre !"
Notre moral a souvent besoin d’être dopé, notre capital bien-être mis en lumière, pour que nous sentions que chacun de nous dans le quotidien fait face à l’adversité, avance malgré les obstacles. Car en puisant dans nos ressources, individuellement comme collectivement, nous trouvons la force et la confiance nécessaires pour rebondir. Tous ceux qui ont traversé une période de guerre, d'incarcération le savent : pour résister, passer au-delà, il ne faut pas perdre l'espoir!
Peut-être pêchons nous actuellement par un grand manque de confiance en l’autre, qu’il soit étranger ou français, qu'il ait une autre religion que la nôtre, d'autres modes de vie ou pas. Pourquoi autrui ne voudrait-il pas, comme nous tous, vivre décemment des fruits de son travail, connaître la joie et l'amour, la paix, si on lui en donne les moyens? La violence est parfois la conséquence du désespoir...
Il me semble que nous manquons en ce moment d’une direction, d’un sens. Notre monde qui semblait aller vers l’expansion, le progrès, la croissance paraît tout à coup se contracter, se rétrécir. Est-ce forcément négatif? Aurions nous appris à partager nos voitures, nos logements, à chercher des ressources renouvelables, à travailler dans le social, si l’expansion avait continué comme avant en laissant une partie de l’humanité au bord du chemin?
Tout passage, toute transition est un temps d’insécurité, car on ne peut plus retourner en arrière et le nouveau nous fait peur… Notre fragilité est bien réelle, mais c’est aussi notre force que de savoir compter avec la vie, de pouvoir positiver nos expériences, de faire silence, de nous reconnaître humains et donc faillibles, tout en écoutant ce qui se murmure en nous au moment de poursuivre l’aventure.
Pourquoi ne pourrions nous pas considérer cette époque charnière comme riche en opportunités, dynamisante pour notre créativité, motivante pour apporter un renouveau intérieur ? Et comme l’amour est réputé donner des ailes, pourquoi ne pas aimer ce temps de chambardement en y remettant au cœur des valeurs essentielles comme la bienveillance, la simplicité, la compassion et la confiance ?
Lyliane
06:57 Publié dans CITOYENNETE, EVOLUTION PERSONNELLE, HUMANISME/PHILOSOPHIE | Tags : transition, pessimisme, croissance, confiance, rebondir, puiser dans nos ressources | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
20/02/2015
Engagement concret pour favoriser l'égalité des chances.
Depuis le mois de janvier 2015, la Maïf, assurance qui n’est plus réservée uniquement aux enseignants, parraine de jeunes diplômés (bac + 3) issus de quartiers de zones d’éducation prioritaire ou de milieux défavorisés. Cette initiative récente mobilise quelques 40 parrains et marraines, des cadres et des salariés expérimentés pour la plupart, pour accompagner, conseiller et soutenir bénévolement ces jeunes en recherche d’emplois.
Sur les sites Internet www.maif.fr et www.nqt.fr nous pouvons trouver davantage de détails concernant ce partenariat au plan national du dispositif « nos quartiers ont des talents » (NQT).
Dans le contexte économique et social difficile actuellement en France, il me semble que cet organisme s’engage de façon citoyenne et responsable vis-à-vis des jeunes diplômés pour leur offrir ce qu’on nomme « l’égalité des chances ».
Reste à savoir combien de jeunes des quartiers défavorisés arrivent au delà de notre bac et dans nos universités…Toutefois c’est une étape intéressante qui pourrait susciter d’autres élans dans le monde économique ou associatif.
Lyliane
07:48 Publié dans ARTICLES ENGAGES, CITOYENNETE, DES SOLUTIONS ! | Tags : quartiers, jeunes diplômés, engagement militant, parrainage | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
14/02/2015
Rêvons à des banques qui relieraient les êtres humains!
J’ai choisi en conscience il y a 5 ans de devenir sociétaire de la N.E.F. sigle pour une nouvelle économie financière (www.lanef.com), une banque pionnière en France. Elle existe en effet depuis 30 ans et elle ne cesse de se métamorphoser.
Pourquoi ai-je décidé de déposer des fonds dans une banque qui place notre épargne avec un état d’esprit éthique et dans des activités fort différentes de tout ce que nous avions connu jusque là? Pour ma part, ayant appris que certaines banques finançaient des marchands d’armes ou des mines antipersonnelles, je souhaitais bien autre chose, de la transparence et une implication sociale et locale.
De plus, il me semblait cohérent de confier mes économies à des acteurs scrupuleux, plaçant mes ressources financières en fonction des valeurs que je soutiens et non des désirs de spéculation de leurs actionnaires sur les marchés boursiers.
Comme plus de 20 000 personnes dans notre pays, j’aspire également à sortir d’une politique de consommation effrénée et de prêts réservés à de gros promoteurs ou industriels, sans aucune considération pour la nature de l’investissement proposé.
Pour toutes ces raisons, je me sens, avec mon compte à terme et mon compte chèque NEF, entrée de plain pied dans une transition vers un autre modèle économique.
En tant que modeste épargnante, j’ai même pu choisir de partager les intérêts qui me seront servis avec des porteurs de projets écologiques. On appelle cela une économie de partage et un financement solidaire.
Tout en étant sociétaire, je me sens également partenaire de cette banque. Régulièrement nous sommes tenus au courant des projets soutenus. Lors d’assemblées générales ou régionales, notre voix est entendue. Que nous soyons emprunteurs ou épargnants, nous pouvons dire nos souhaits pour améliorer le fonctionnement, suggérer des innovations.
Une fois par an des « randonef » nous permettent de visiter certains lieux financés par notre banque (écoles, fermes, cafés magasins, piscines, théâtres…), de dialoguer à leurs sujets dans des échanges emplis de convivialité.
Grâce à l’Europe au début 2014, par une harmonisation du statut des banques, la NEF est devenue une banque à part entière. Elle peut désormais proposer des livrets d’épargne et agir partout comme le font les autres banques.
Aussi, je ne peux qu’engager les lecteurs de ce blog d’aller vérifier par eux même mes dires et s’ils sont convaincus, de prendre part à ce vaste mouvement de reprise en main des leviers de notre économie pour leur donner des contours plus transparents et plus humains.
Lyliane
06:47 Publié dans CITOYENNETE, ECONOMIE, ECONOMIE SOLIDAIRE | Tags : finance solidaire, transparence, partage d'intérêts, porteurs de projets | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
13/02/2015
Peut on imaginer d'agir pour une démocratie écologique plus citoyenne?
L’association « agir pour l’environnement » (www.agirpourlenvironnement.org) lance actuellement une campagne nationale pour informer les citoyens français des nombreux projets qu’elle qualifie « d’inutiles » car ils porteraient sur des sommes exorbitantes sans pour autant correspondre à de véritables besoins.
Que ce soient par exemple des fermes - usine comme celle dite des 1000 vaches, des aéroports comme à Notre Dame des Landes, des Center Parcs comme celui près de Grenoble, des retenues d’eau comme à Sivens, des lignes de TGV comme à Montpellier, des décharges, des stades, des fouilles pour trouver du gaz de schiste ou d’autres projets petits ou grands, ils sont, selon cette association, néfastes pour notre environnement, car ils grignoteraient des terres agricoles et des espaces écologiques remarquables.
Je n’avais pas d’idée très précise à ce sujet, mais il me semble que toute demande d’amélioration de la démocratie participative dans notre pays est bienvenue. En effet cette demande, qu’il est possible de faire sous forme de courrier, est susceptible de nous responsabiliser et de ne plus laisser les coudées franches à des groupes visant leur seul profit.
De plus, cette association suggère que, dans la mesure où la France accueillera à la fin 2015 la Conférence sur le Climat ou COP21, le gouvernement français se doit d’être exemplaire et d’engager un débat, afin que les futures décisions écologiques soient prises après concertation des populations directement concernées.
Certes, il existe des enquêtes publiques préalables, des rapports d’expertises mais l’association a relevé des conflits d’intérêt qui lui font douter de la nécessaire transparence.
Agir pour l’environnement réclame de ce fait, de la part de la Ministre de l’Environnement et de tout le gouvernement, la mise en place d’une procédure « d’alerte citoyenne » pour pouvoir relancer la concertation en cas de controverses.
Part exemple selon eux, il pourrait être envisagé que 5000 citoyens à l’échelle départementale ou 100 000 à l’échelle nationale puissent interpeller les décideurs politiques ou contester éventuellement des enquêtes jugées non indépendantes.
Pourquoi ne pas imaginer en effet que de plus en plus des citoyens puissent participer aux décisions publiques et s’informer par d’autres canaux que ceux dits officiels? Il me semble que cela irait dans le sens du dialogue et motiverait davantage nos concitoyens.
Alors, ne baissons pas les bras et participons à des collectifs, des débats publics pour devenir partie prenante de notre environnement ! Ainsi, des manifestations violentes deviendraient inutiles et chacun se sentirait porteur du changement auquel il aspire...
Lyliane
08:39 Publié dans CITOYENNETE, NATURE ET ENVIRONNEMENT, QUESTIONNEMENTS | Tags : transparence, écologie, démocratie participative, alerte citoyenne, projets inutiles | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
10/02/2015
Un océan de déchets plastiques en méditerranée, non merci!
Je suis depuis longtemps sensibilisée à la question de la pollution. J’ai appris notamment, par des reportages à la télévision, l’existence de ce que l’on a nommé le 7ème continent dans l’Océan Pacifique Nord. Aussi, j’ai pris l’habitude de consulter régulièrement les sites qui s’intéressent à l’environnement, à la pollution des mers et des océans du monde. Je me suis même inscrite à des Newsletters de façon à être informée en temps réel des actions en cours à ce sujet.
Habitant en bordure de la Mer Méditerranée, aux paysages tellement enchanteurs, j’ai suivi avec une attention soutenue les expéditions visant à analyser la qualité de ses eaux. Or, les études des scientifiques de l’IFREMER, après prélèvements au large de la France, de l’Italie et de l’Espagne, m’ont bouleversée. Les résultats montrent en effet que des fragments quasi invisibles de matières plastiques représentent aujourd’hui un volume de 500 tonnes…
Avec ses 2,5 millions de km2, la mer Méditerranée voit passer 30 % du commerce maritime, dont 22% du trafic pétrolier. Néanmoins, selon une étude dont se fait l’écho le site : www.consoglobe.com, 80% de la pollution de la Méditerranée viendraient des terres qui la bordent, le reste étant du à des dégazages et déballastages sauvages.
Il faut savoir également que dans les pays européens comme le nôtre, qui forment une partie de son rivage, on compte l’utilisation en moyenne de 300 sacs plastiques par habitant et par an. Nous continuons en effet à en utiliser à foison, alors qu’il existe des sacs biodégradables ( en amidon de maïs, de pommes de terre ou de blé) et que cabas ou filets à provisions peuvent très facilement les remplacer…
Que pourrions nous faire individuellement pour endiguer ce que je nomme « une gabegie »? Tout d’abord, éviter tous les sacs et emballages plastiques, y inviter nos proches, nos enfants, en leur expliquant la raison de notre geste.
Nous pourrions certes nous proposer comme éco-volontaires lors des expéditions de la M.E.D (sigle pour « méditerranée en danger »). Cette association a lancé également une campagne de pétitions disponible sur son site: www. expeditionmed.eu. Nous pouvons la signer et la faire signer autour de nous. Elle s'intitule: « un million de clics pour la Méditerranée ». L’objectif affiché est d’obtenir un million de signatures, afin que nos institutions européennes fassent véritablement respecter les règles décidées par les états.
Quoi qu’il en soit, en nous conduisant comme des citoyens conscients de la nécessité de maintenir propres mers et océans, nous prenons le parti des êtres vivants qui vivent dans leurs eaux. La mer Méditerranée en effet est un important réservoir de biodiversité. Aussi, que ce soit en faveur de la Méditerranée ou d’autres mers ou océans du globe, n’ayons qu’un seul mot d’ordre : plus aucune « mer poubelle » sur notre planète! Il y va de notre avenir et de celui de nos descendants!
Lyliane
04:30 Publié dans AAA - QUI SOMMES NOUS ?, ARTICLES ENGAGES, CITOYENNETE, DES SOLUTIONS !, NATURE ET ENVIRONNEMENT | Tags : mer propre, citoyenneté, engagement, pollution, sacs plastiques, biodiversité | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
07/02/2015
Que nous permet le système démocratique?
Alors que beaucoup de personnes désespèrent car elles ne voient aucune évolution dans notre société, je suis heureuse de lire sous la plume d’un éditorialiste de la revue gratuite Biocontact de février 2015 la phrase suivante : « la base citoyenne n’attend plus sa becquée comme un oisillon, elle réfléchit, se pose des questions, s’organise en associations, crée des lanceurs d’alerte, propose des alternatives concrètes».
Cette phrase m’a permis de réaliser qu’effectivement que ce soit dans nos pages personnelles, dans notre façon de chercher des circuits courts pour nous nourrir, dans nos choix de médecines alternatives, de thérapies, dans nos déplacements en covoiturage, nos colocations, nos achats dans le monde entier grâce à Internet ou localement par des bourses d’échange, nos systèmes bancaires plus éthiques, nos associations dénonçant certains abus…, peu à peu des prises de conscience, de nouveaux modes de vie ont vu le jour.
De ce fait, multinationales, lobbies, laboratoires, hommes politiques ont perdu de leur toute puissance. Des chercheurs courageux osent dénoncer des dérives dans tous les domaines : O.G.M, gaz de schiste, médicaments, pollution de la mer, des sols ou des sites… Des citoyens trouvent la force de briser le silence et de faire connaître une autre vérité que celle dite officielle. Notre société y gagne en transparence, même si, de mettre au jour des scandales retentissants, bouleverse nos certitudes, met à mal notre confiance en nos instances dirigeantes. Pratiquement plus de chèques en blanc désormais dans notre pays!
Je pense que nous pouvons nous réjouir de vivre dans un état où la presse, les médias ne sont pas totalement muselés, où nous pouvons nous réunir, affirmer notre différence et assumer nos prises de position sans risquer notre vie. Notre système démocratique, quoique certainement perfectible, nous le permet.
Alors, individuellement et collectivement, continuons à choisir le monde dans lequel nous désirons vivre, prenons notre rôle de citoyen au sérieux, investissons nous, au lieu de subir ou de nous plaindre que tout ne soit pas parfait !
Car, n’en doutons pas, nous sommes en train de construire un autre modèle du « vivre ensemble », plus juste, plus solidaire et plus fraternel. Cela prendra du temps peut-être encore, mais une évolution consciente me paraît en marche. Je ne le verrai pas très certainement, mais je m’en réjouis pour les générations à venir.
Lyliane
06:16 Publié dans ARTICLES ENGAGES, CITOYENNETE, EVOLUTION PERSONNELLE, QUESTIONNEMENTS | Tags : système démocratique, évolution de société, transparence, solidarité, prises de conscience, lanceurs d'alertes | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
05/02/2015
Mise à l'abri chez de simples particuliers
En cette période hivernale, où règne en France un froid rigoureux, il nous est très difficile d’imaginer des familles sans abri, des SDF, des mineurs même, ne pouvant se loger dormant roulés en boule sous un porche ou cachant leur misère sous un pont. C’est sans doute ce qui a motivé l’initiative du 115 du particulier à Paris et en Province.
Partant du principe qu’il ne faut pas attendre de l’Etat, ni des associations caritatives un remède rapide à ce mal, est née cette initiative qui se définit comme une plateforme d’aide aux sans abri et aux plus démunis. Car l’idée est que chacun se sente partie prenante de cette question sociale.
Qui ne peut en effet proposer d’offrir sous son toit un coin de canapé, une douche et (ou) un repas chaud à une personne sans abri pour une ou plusieurs nuits ? Cela peut aider quelqu’un à ne pas perdre pied, à se sentir malgré tout encore relié à notre société, à ne pas sombrer dans l’alcoolisme ou la délinquance. Car, par exemple, comment chercher du travail lorsqu’on ne peut se laver, se raser, nettoyer ses vêtements ?
Afin de lever des peurs bien compréhensibles de la part de bonnes volontés éventuelles, le site " le 115-du-particulier.fr " explique ce qu’est une convention d’hébergement, une maraude citoyenne, propose de télécharger un guide pratique d’accueil d’un sans-abri…Une plateforme listant des offres et des demandes d’accueil existe également sur le site.
Désormais, on ne pourra plus dire que les Français sont indifférents et égoïstes ! Non seulement certains d’entre eux montrent leur générosité, leur solidarité, mais, en créant des systèmes inédits comme celui-ci, ils sont susceptibles de faire école et de toucher le cœur de bon nombre de leurs frères humains. Personnellement, cela me donne espoir et me touche infiniment.
Lyliane
06:17 Publié dans CITOYENNETE, DES SOLUTIONS !, HABITER AUTREMENT | Tags : hébergement d'urgence, accueil de sans abri, solidarité, système inédit, jeunes à la rue | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
04/01/2015
Qu'est ce que la transition citoyenne?
Le 25/5/2013 eut lieu à Cluny la publication d’une Déclaration Commune de 16 mouvements ou structures associatives réunies en « Collectif pour une Transition Citoyenne ». Y participaient notamment : Les Colibris, le mouvement des Amap, la Nef, Terre de Liens, Enercoop, Artisans du Monde, le Réseau Cocagne, Attac, les Biocoop...
Plus d’un an après cette déclaration, il m’apparaît utile de faire le point et de voir sur le terrain ce qu’il est advenu de ce texte fondateur, que chacun peut retrouver sur Facebook ou sur le site « transitioncitoyenne.org ».
Cette initiative, qui visait à un changement en profondeur de la société dans laquelle nous vivons, avait pour motivation de faire face positivement à une crise économique, écologique, sociale, morale et financière notamment…
Les signataires, qui tous construisent déjà des alternatives au modèle actuel, ont eu l’idée de mettre en commun leurs forces, de coopérer et de faire connaître leurs projets. Ils envisagent particulièrement de construire une énergie circulaire, de participer à la régénération des écosystèmes, d’engager une transition énergétique, de développer une agriculture favorisant la souveraineté alimentaire et de susciter des démarches éducatives.
Depuis, des collectifs locaux ont été crées dans les régions françaises, afin de soutenir la dynamique et de programmer des événements. Chaque année, en effet, des « Journées de la Transition » vont avoir lieu au mois de septembre. Celles de 2014 ont été relayées dans 95 départements le 26 septembre et elles ont rassemblé plus de 20 000 citoyens.
Pour l’année 2015, la création d’une boîte à outils et la préparation d’autres événements sont prévus, notamment dans la perspective de « Paris Climat 2015 ».
Dans la région de Nice où je réside, ont eu lieu, dans un café alternatif nommé « Le Court Circuit », des ateliers-débats, des projections et des rencontres à l’initiative de l’organisme Artisans du Monde.
Soyons donc, si nous adhérons à ces idées, « ce changement que nous voulons pour le monde » comme le préconise le Collectif pour une Transition Citoyenne et prenons en main notre avenir dès maintenant !
Lyliane
11:43 Publié dans ARTICLES ENGAGES, CITOYENNETE, DES SOLUTIONS !, ECONOMIE SOLIDAIRE, EDUCATION, NATURE ET ENVIRONNEMENT, QUESTIONNEMENTS | Tags : transition citoyenne, journées de la transition, économie circulaire, initiatives positives, coopération | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
03/01/2015
En faveur du vivre ensemble et de la paix.
Appel à soutenir une « Association pour la jeunesse et la paix »
Il y a un peu plus de deux ans, le jeune militaire Imad Ibn Ziaten tombait sous les balles d’un certain Mohamed Merah dans le Sud Ouest de la France. A l’époque sa mort comme celle de plusieurs autres innocents émut les français. L’attitude digne et courageuse, - là où beaucoup auraient laissé s’exprimer leur colère, - de sa mère Latifa, avait été mentionnée par la presse, notamment lors des obsèques de son fils. Puis tout cela retomba dans l’oubli.
De nos jours, on entend surtout parler de fanatiques musulmans, de jeunes français qui partent rejoindre le Jihad un peu partout dans le monde. Les médias ne font souvent qu’attiser notre peur. Malheureusement, lorsqu’il y a une action qui va à contre courant, qui met en lumière de belles choses, bien peu de monde chez nous semble s’en emparer…
C’est pourquoi, j’ai choisi, en ce début d’année, d’informer sur l’entreprise de Latifa Ben Ziaten et des membres de son association, dont le siège social se trouve près de Rouen association-imad.fr, qui continuent leurs actions de prévention contre les dérives sectaires et extrémistes dans des quartiers difficiles de notre pays. L’association est même intervenue en milieu carcéral, - là où se trouvent de nombreux délinquants qui pourraient basculer dans l’extrémisme - et dans de nombreux établissements scolaires. Leur message délivré à tous est de « promouvoir le vivre ensemble et la Paix ». Comment ne pas être d’accord avec de tels objectifs ?
En mémoire de son fils, cette femme de foi et éprise de paix, lance un appel à dons, afin de pouvoir mener à bien un autre projet qui lui tient à cœur : un voyage en Palestine et en Israël courant 2015 pour « emmener des jeunes de toutes origines apprendre à découvrir les 3 grandes religions : chrétienne, juive et musulmane, dans le respect et la tolérance qui sont les bases indispensables au bien vivre ensemble ».
Il me semble que, si nous voulons faire quelque chose de concret en faveur de l’évolution des esprits et de la paix dans nos cœurs, au lieu de nous lamenter ou de nous précipiter vers d’autres genres d’extrémismes, nous pouvons faire connaître et soutenir cette initiative. Dans cette optique, j’apporte avec cet article ma goutte d’eau, comme le fait selon la légende le Colibri, oiseau minuscule, mais qui fait sa part pour éteindre l’incendie de la forêt.
Lyliane
14:22 Publié dans ARTICLES ENGAGES, CITOYENNETE, EDUCATION, HUMANISME/PHILOSOPHIE, MEDIAS, QUESTIONNEMENTS | Tags : vivre ensemble, la paix, la jeunesse, combattre l'extrémisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |
23/12/2014
Réparer au lieu de jeter, pourquoi pas?
CREER UN REPAIR CAFE DANS SA COMMUNE, POURQUOI PAS?
Sous le mot d’ordre : « Ne jetez plus, réparez » ! certains citoyens se rassemblent et créent partout dans le monde des « Repair café ». Leur philosophie est une invitation à ce dont parle Pierre Rabhi sous les termes de « sobriété heureuse ». Des passionnés de bricolage par exemple remettent en état bénévolement des objets ne fonctionnant plus, apportés par des personnes n’aimant pas le gaspillage actuel qui consiste à jeter et racheter plutôt que réparer.
Il s’agit de matériel informatique, de fers à repasser, de machines à café, de grille pain, de jouets comme de bicyclettes. Parfois un simple nettoyage suffit, Souvent il est nécessaire de démonter et de remplacer les pièces défectueuses. Une cagnotte en libre participation est là pour compenser les frais. Il ne s’agit pas d’un service après-vente, puisque les citoyens assistent à l’opération de démontage et de réparation, posant des questions et recevant des conseils.
Cette idée de réparer au lieu de jeter semble avoir germé dans le cerveau d’une militante écologiste néerlandaise l’année 2009. Ainsi serait né le premier « repair café » à Amsterdam.
Il en existerait actuellement de par le monde plus de 400 depuis cette date. En France, le premier lieu de réparation gratuite daterait seulement de 2013. Cet essor s’inscrit dans le mouvement de transition citoyenne, car son objectif est de réduire les déchets et de sensibiliser le public aux questions d’environnement, de gaspillage…
En effet, en modifiant notre regard sur nos objets du quotidien, en luttant contre ce qui est nommé « l’obsolescence programmée de nos appareils », nous agissons en faveur d’une consommation plus responsable.
Pour certains bénévoles, c’est un véritable loisir de mettre au service leurs propres talents. Cela valorise par la même occasion le travail manuel qui souffre dans nos pays d’un regard négatif. Tous apprennent à se rencontrer, à échanger leurs savoirs.
Il est probable que nos industriels continueront encore à créer des objets fragiles et jetables.Leur but est en effet de favoriser la consommation de biens à courte durée de vie. Néanmoins, que ce soit sous forme associative ou pas, ces « repair café » commencent à prendre de l’ampleur, à faire tache d’huile. Pour s’en convaincre, il suffit d’aller voir leur site http://www.repaircafe.org
Nos élus locaux vont peut-être commencer à s’y intéresser, à offrir des locaux, car la gestion des déchets est de leur responsabilité. Nous pouvons le leur suggérer au besoin ! Car tous nous savons que l’épuisement des ressources planétaires nous guette.
Ce modèle alternatif permet non seulement à chacun de réaliser des économies substantielles, mais aussi de gagner concrètement en autonomie, de se rencontrer autour d’un projet utile quel que soit l’âge ou le milieu social des intervenants. Pour certains retraités, c’est une véritable bouffée d’oxygène !
A Valbonne et à Antibes, c'est-à-dire dans ma région, existent des « repair café » qui fonctionnent à merveille ! Personnellement, j’ai beaucoup de plaisir à leur donner parfois du matériel informatique, car je suis persuadée qu’ils savent en faire un bon usage. Ne serait-ce pas ainsi que peu à peu nous arriverons à nous dégager de l’emprise de la société de consommation et à dépasser cette crise qui touche aussi bien notre moral que nos finances?
Lyliane
06:40 Publié dans ARTICLES ENGAGES, CITOYENNETE, DES SOLUTIONS !, ECONOMIE, ECONOMIE SOLIDAIRE, EDUCATION, NATURE ET ENVIRONNEMENT | Tags : obsolescence programmée, crise, réparation, bénévolat, gaspillage, travail manuel | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | |