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04/07/2015

Le rôle des lanceurs d'alertes...

 

En juillet 1985, le bateau dénommé "Rainbow Warrior", qui venait de la base d'essais atomiques de Mururoa, était coulé dans le port d'Auckland suite à une opération des services secrets français. Cette tragédie fit une victime en la personne d'un journaliste portugais F. Pereira, déclencha des investigations, de la désinformation, mais au finale souleva une immense réprobation partout dans le monde, nous rappelle Greenpeace à l'occasion du 30 ème anniversaire de cet événement.

 

Les militants pacifistes et non violents qui s'engagent pour un monde meilleur à la suite de Gandhi, de M.L. King, de Mandela, des grands mères de la place de Mai sont toujours là et veillent à ce que la "raison d'état" ne cherche pas à étouffer les valeurs de la démocratie.

 

On les nomme de nos jours: "lanceurs d'alertes".

 

Qu'ils soient simples citoyens ou scientifiques, agents de banques publiques ou privées, les lanceurs d'alertes sont des personnes qui, à un moment donné, se trouvent confrontées à un fait touchant l'ensemble de leurs concitoyens. Ceux qui ont le sentiment de devoir porter ce fait à la connaissance de la société civile ou des pouvoirs publics, qui décident de témoigner font, très souvent, l'objet de brimades, de sanctions, d'attaques personnelles calomnieuses de la part de sociétés, de lobbies ou de personnes mises en cause... Ce fut notamment le cas en 2007 et en 2013 de Mr G. E. Séralini, scientifique reconnu, à propos du danger pour la santé signalé des O.G.M. Et que dire de ceux qui détiennent ,au péril de leur vie, des listes tenues secrètes de ceux qui font des profits fabuleux dans un pays en jouant sur le secret bancaire leur permettant de ne pas payer l'impôt qu'ils devraient verser ?

 

Malgré des lois votées pour protéger les lanceurs d'alertes et pour permettre la prise en compte de leur traitement, ces lois se révèlent tout à fait insuffisantes. Avec "Transparency international", demandons tous à nos élus la création d'une autorité indépendante pour recevoir ces alertes et une meilleure protection de ces hommes et femmes courageux qui s'exposent pour nous informer. Ils montrent s'il en était besoin que des contre pouvoirs sont nécessaires, que tous les humains ne dorment pas et que beaucoup veillent!

 

Pour en savoir davantage consulter sur Internet: http://sciencescitoyennes.org

 

Ne pensez vous pas qu'il serait temps au début du 21 ème siècle que l'intérêt général, la transparence et la loyauté priment enfin sur les intérêts particuliers, qu'ils soient économiques, financiers ou politiques?

 

Lyliane

 

07/02/2015

Que nous permet le système démocratique?

 

Alors que beaucoup de personnes désespèrent car elles ne voient aucune évolution dans notre société, je suis heureuse de lire sous la plume d’un éditorialiste de la revue gratuite Biocontact de février 2015 la phrase suivante : « la base citoyenne n’attend plus sa becquée comme un oisillon, elle réfléchit, se pose des questions, s’organise en associations, crée des lanceurs d’alerte, propose des alternatives concrètes».

 

Cette phrase m’a permis de réaliser qu’effectivement que ce soit dans nos pages personnelles, dans notre façon de chercher des circuits courts pour nous nourrir, dans nos choix de médecines alternatives, de thérapies, dans nos déplacements en covoiturage, nos colocations, nos achats dans le monde entier grâce à Internet ou localement par des bourses d’échange, nos systèmes bancaires plus éthiques, nos associations dénonçant certains abus…, peu à peu des prises de conscience, de nouveaux modes de vie ont vu le jour.

 

De ce fait, multinationales, lobbies, laboratoires, hommes politiques ont perdu de leur toute puissance. Des chercheurs courageux osent dénoncer des dérives dans tous les domaines : O.G.M, gaz de schiste, médicaments, pollution de la mer, des sols ou des sites… Des citoyens trouvent la force de briser le silence et de faire connaître une autre vérité que celle dite officielle. Notre société y gagne en transparence, même si, de mettre au jour des scandales retentissants, bouleverse nos certitudes, met à mal notre confiance en nos instances dirigeantes. Pratiquement plus de chèques en blanc désormais dans notre pays!

 

Je pense que nous pouvons nous réjouir de vivre dans un état où la presse, les médias ne sont pas totalement muselés, où nous pouvons nous réunir, affirmer notre différence et assumer nos prises de position sans risquer notre vie. Notre système démocratique, quoique certainement perfectible, nous le permet.

 

Alors, individuellement et collectivement, continuons à choisir le monde dans lequel nous désirons vivre, prenons notre rôle de citoyen au sérieux, investissons nous, au lieu de subir ou de nous plaindre que tout ne soit pas parfait !

 

Car, n’en doutons pas, nous sommes en train de construire un autre modèle du « vivre ensemble », plus juste, plus solidaire et plus fraternel. Cela prendra du temps peut-être encore, mais une évolution consciente me paraît en marche. Je ne le verrai pas très certainement, mais je m’en réjouis pour les générations à venir.

 

Lyliane