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14/12/2016

Pour une révolution citoyenne grâce à une démocratie participative...

 

A travers l'interview de Mr K. Hosni et de Mme S. Lebrun, pour le journal La Vie du Secours Catholique-Caritas, Mr Joseph Spiegel, Maire de Kingersheim (68) nous fait part de la remobilisation des citoyens dans la vie sociale de sa commune de 13 000 habitants. Ce modèle paraît pouvoir être transposé dans toutes les municipalités françaises. Il s'appuie notamment sur le passage du «je» individuel au «nous» citoyen!

Dans la municipalité de Mr Spiegel, il s'agit de démocratie locale, puisqu'un conseil participatif de 50 personnes a été crée. Pour toutes les questions à enjeux, on réunit tout d'abord les habitants lors de grandes rencontres publiques, afin de dialoguer. Puis, les citoyens volontaires, les experts et les élus, qui font partie du conseil participatif, construisent le projet qui sera proposé au vote du Conseil Municipal.

Ce Maire, qui a déjà brigué 5 mandats avec succès, croit à une «révolution apaisée», dans laquelle les citoyens ont la parole tout au long de l'année et non seulement au moment des élections. Sortir d'une démocratie providentielle, électorale, passive, descendante et partisane est en effet son credo. Il croit par contre que «le rôle du politique n'est pas de flatter les gens, mais de les inviter à cheminer ensemble dans la voie de la complexité, de l'altérité, ce qui est exigeant».

Tout cela prend du temps, car les citoyens n'osent pas prendre la parole au début. Il convient d'arriver à des compromis dynamiques, après avoir mis les désaccords sur la table. Jusque là, à Kingersheim, sur 10 ans, 40 conseils participatifs ont eu lieu sur des sujets différents et ils ont réuni 700 participants. Cette façon de procéder ne ressemble-t-elle pas à une forme de démocratie réelle? Elle est, quoi qu'il en soit, totalement à contre-courant du système néolibéral, que l'on nous présente comme le meilleur actuellement, tout comme du populisme des extrêmes, où l'on pratique l'instrumentalisation des peurs.

 

A nous, citoyens, de nous mobiliser pour faire connaître nos idées, nos désirs et nos espoirs et pour participer effectivement à la vie sociale au lieu de la subir. L'exemple de cette commune du Haut-Rhin nous montre que ça marche!

Lyliane

 

13/02/2015

Peut on imaginer d'agir pour une démocratie écologique plus citoyenne?

 

L’association « agir pour l’environnement » (www.agirpourlenvironnement.org) lance actuellement une campagne nationale pour informer les citoyens français des nombreux projets qu’elle qualifie « d’inutiles » car ils porteraient sur des sommes exorbitantes sans pour autant correspondre à de véritables besoins.

 

Que ce soient par exemple des fermes - usine comme celle dite des 1000 vaches, des aéroports comme à Notre Dame des Landes, des Center Parcs  comme celui près de Grenoble, des retenues d’eau comme à Sivens, des lignes de TGV comme à Montpellier, des décharges, des stades, des fouilles pour trouver du gaz de schiste ou d’autres projets petits ou grands, ils sont, selon cette association, néfastes pour notre environnement, car ils grignoteraient des terres agricoles  et des espaces écologiques remarquables.

 

Je n’avais pas d’idée très précise à ce sujet, mais il me semble que toute demande d’amélioration de la démocratie participative dans notre pays est bienvenue. En effet cette demande, qu’il est possible de faire sous forme de courrier, est susceptible de nous responsabiliser et de ne plus laisser les coudées franches à des groupes visant leur seul profit.

 

De plus, cette association suggère que, dans la mesure où la France accueillera à la fin 2015 la Conférence sur le Climat ou COP21, le gouvernement français se doit d’être exemplaire et d’engager un débat, afin que les futures décisions écologiques soient prises après concertation des populations directement concernées.

 

Certes, il existe des enquêtes publiques préalables, des rapports d’expertises mais l’association a relevé des conflits d’intérêt qui lui font douter de la nécessaire transparence.

Agir pour l’environnement réclame de ce fait, de la part de la Ministre de l’Environnement et de tout le gouvernement, la mise en place d’une procédure « d’alerte citoyenne » pour pouvoir relancer la concertation  en cas de controverses.

 

Part exemple selon eux, il pourrait être envisagé que 5000 citoyens à l’échelle départementale ou 100 000 à l’échelle nationale puissent interpeller les décideurs politiques ou contester éventuellement des enquêtes jugées non indépendantes.

 

Pourquoi ne pas imaginer en effet que de plus en plus des citoyens puissent participer aux décisions publiques et s’informer par d’autres canaux que ceux dits officiels? Il me semble que cela irait dans le sens du dialogue et motiverait davantage nos concitoyens.

 

Alors, ne baissons pas les bras et participons à des collectifs, des débats publics pour devenir partie prenante de notre environnement ! Ainsi, des manifestations violentes deviendraient inutiles et chacun se sentirait porteur du changement auquel il aspire...

Lyliane