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16/03/2018

Les S.C.O.P en France...

Imaginons les situations suivantes: une entreprise se trouve en redressement judiciaire, le directeur d'une P.M.E est sur le point de partir en retraite, les repreneurs commerciaux ne se bousculent pas... pourquoi ne pas permettre aux salariés de l'entreprise de se former en S.C.O.P. ( société coopérative ouvrière de production à gestion participative)? C'est ce qui se fait de plus en plus dans notre pays. A ce jour, en effet, quelques 5 500 entreprises fonctionnent en S.C.O.P.

Dans une S.C.O.P, les actionnaires sont les salariés. Ce peuvent également être des agriculteurs ou des consommateurs. Dans ce type de coopérative, chaque associé dispose d'une voix, quel que soit le nombre de parts souscrites. Ils ont un projet, une implication et une motivation commune, ils participent au capital et à ce titre partagent les risques et les bénéfices à 50%, le reste étant affecté à un fond de réserve.

La Confédération Générale des SCOP anime au plan national les coopératives sous cette forme juridique. En effet, elle accompagne, aide à la création, au financement ou à la reprise de sociétés. Dans ce réseau national en France, il y a 13 Unions Régionales. La SOCODEM par exemple en son sein propose des dispositifs permettant d'octroyer des prêts participatifs. Car, l'argent recherché tout d'abord auprès des banques, n'est pas toujours facilement accordé.

Des cas connus existent dans notre pays comme pour Fralib en juillet 2014, Natura SCOP pour l'agriculture... Pour approfondir le sujet, on peut joindre sur Internet : www.avise.org ou www.les-scop.coop.

Lyliane

14/03/2018

Que sont les couveuses, les incubateurs et les pépinière d'entreprises?

Le jargon médiatique a emprunté au vocabulaire de l'élevage volailler les termes de couveuse et d'incubateur et à celui de la forêt le nom de pépinière. Si l'on en croit Internet, ces différentes étapes dans la vie d'« une jeune pousse» ou d'une start-up selon le terme anglais, décrivent un accompagnement et un suivi destinés à permettre à de jeunes apprentis - managers de pouvoir plus aisément «voler un jour de leurs propres ailes». Cet appui de la part de structures publiques ou privées est là pour aider à transformer une idée innovante en une future entreprise performante...

Cela peut concerner l'hébergement, le conseil et parfois même la mise en relation avec des organismes financiers par des professionnels et des experts qui font du «coaching». Souvent, ces jeunes entreprises travaillent sur des projets concernant des nouvelles technologies, du e-commerce, des initiatives pour les loisirs, le gaming, la culture, s'appuyant souvent sur les réseaux sociaux ou les mobiles. Toutefois, ce peuvent également être des projets non-profit ou sociaux dans leurs objectifs, mais ils doivent être rentables. Car il est bien connu que le cap des 5 ans est crucial pour toute nouvelle entreprise.

Une couveuse, tout d'abord, est une solution d'accompagnement individuel renforcée et soutenue par une école ou les pouvoirs publics. Elle permet de tester concrètement son projet tout en bénéficiant d'un hébergement juridique, de conseils éclairés et d'éventuels financements. Ce stade de développement vient avant toute immatriculation, mais il peut permettre au porteur de projet de facturer ses prestations avant toute création de l'entreprise. C'est de ce fait déjà un engagement permanent et réciproque. Le candidat doit notamment élaborer son business plan et montrer sa motivation.

Le stade suivant, celui de l'incubateur, est une période d'accompagnement de 12 mois, renouvelable à deux reprises. Parfois une pré-incubation est possible sur 6 mois, si le candidat ne semble pas tout à fait prêt. Certains sont publics et c'est le cas notamment d''Incuballiance à Saclay , de Semia en Alsace, d'Avrul en Limousin, d'Agoranov à Paris, de Normandie Incub ou de Paca Est. D'autres sont le fait de grandes écoles comme HEC, Polytechnique en région parisienne, l'ENSA à Nantes, IncubaGem à Grenoble, Elistair à Lyon (drones civils), YEC à Troyes... A Paris les catalyseurs d'innovation les plus connus sont Techstars, W.A.I ( par BNP Paribas) et surtout Station F crée en 2017 par Mr X. Niel dans l'ancienne Halle Freyssinet sur 34 000 m2 qui accueille des milliers d'inventeurs et de talents, un Fablab, des cafés, un auditorium...

Il faut savoir qu'aux Etats-Unis, le M.I.T à Boston a crée des programmes d'aide aux start ups il y a 25 ans. En France, c'est la Loi Allègre en 1999 qui leur a donné naissance. Les universités, l'enseignement supérieur s'y sont vite intéressés. Les Incub Allègre sont rattachés directement au Ministère de l'Education Nationale et de la Recherche. Habituellement, pour être accepté dans un incubateur, un dossier de candidature doit être déposé en amont. Les projets sont alors présentés devant un jury, qui décide ou non de soutenir le porteur de projet. Souvent les incubateurs sont financés par une collectivité publique, mais elles peuvent aussi faire appel à des fonds privés. On propose aux starts ups en incubateur des formations, une assistance juridique (protection de la propriété intellectuelle), une aide à la levée de fonds et des locaux plus ou moins vastes selon le nombre de personnes impliquées ainsi qu'un réseau. Le co-working est apprécié car il permet d'échanger et de contacter d'éventuels futurs associés. Des incubateurs en ligne sont moins recherchés en France, même s'ils proposent parfois des partenariats de poids.

Ce stade d'incubateur débouche normalement sur une immatriculation au régime social des indépendants et permet d'amorcer l'activité visée. Il faut toutefois savoir que très souvent le coach en incubateur prend une part du capital des sociétés accompagnées. Après cela, une pépinière d'entreprise prend le relais et propose des services adaptés à ses protégés. Dans notre pays, qui est souvent présenté comme «le champion du monde des incubateurs de starts ups», quelques 500 entreprises sont financées chaque année par des professionnels du capital risque.

Le stade suivant est parfois nommé «accélérateur d'entreprises». Il s'appuie sur un mentorat fort et la présence d'entrepreneurs, aussi appelés «business angels», qui suivent de près la nouvelle société crée. C'est ainsi par exemple que Dropbox et AirBnb auraient été soutenus par Combinator, réputé être un accélérateur de start ups aux Etats-Unis. 

Enfin, l'intérêt soulevé par ce domaine commençant de plus en plus jeune, lors de l'émission sur B.F.M TV «On a la solution», j'ai appris qu'une enseignante du Lycée du Golfe de St Tropez propose des cours d'accompagnement à la création de starts ups dès la classe de seconde. De même, existent des conseillers parrains ou marraines de «bébés entrepreneurs», notamment en Paca, où des élèves volontaires, stimulés par des adultes référents, témoignent de leur envie de créer leur propre entreprise...

Etant donné qu'il est difficile de faire le tour d'un sujet aussi vaste, qui est de plus en perpétuel mouvement, avant de se lancer, consulter Internet et toutes personnes compétentes. Par exemple: www.manager-go.com, des journaux économiques ou des responsables de grandes écoles.

Lyliane

13/03/2018

Faut-il avoir comme objectif une justice climatique?

L'interview par Mme Fabienne Chiche de Mr Jean Jouzel, membre de l'Académie des Sciences jusqu'en 2015 et vice-président du groupe de travail scientifique du G.I.E.C, soulève la question d'une "justice climatique" dans le Journal Convergence de mars/avril 2018 du Secours Populaire Français. Le scientifique affirme en effet que "les catastrophes naturelles aggravent les inégalités et que les premières victimes du changement climatique sont les populations les plus pauvres".

Mr Jouzel souligne notamment que "la moitié des émissions de CO2 est imputable à 10% des habitants les plus riches, qui sont aussi les plus épargnés". Les inégalités subsistent également à l'échelle collective, puisque les territoires des Outre-Mer sont les plus exposés aux catastrophes naturelles et aux maladies (Chikungunya, Zika, paludisme...), car ils ne sont pas équipés pour répondre aux urgences. Ce constat a été fait dans le dernier rapport du groupe du G.I.E.C par tous les représentants (groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat).

Dans nos pays dits développés les inégalités sont aussi valables entre les populations les plus démunies et les autres. Au Texas par exemple ou aux Antilles, les cyclones ont touché de plein fouet les populations les plus pauvres: maisons détruites, perte de travail, pénurie d'eau, de médicaments, de nourriture... Le Secours Populaire Français, grâce à ses bénévoles sur place, a aidé à recenser les besoins et à organiser des distributions, des secours d'urgence aussi bien matériels que psychologiques. Le réseau "Copain du monde" y est notamment très actif.

Les aléas climatiques devenant, hélas, de plus en plus fréquents, dans cette interview comme dans ses deux ouvrages :"La justice climatique, enjeux et perspectives pour la France" et "Pour éviter le chaos climatique", publié chez O. Jacob, Mr Jouzel propose des stratégies. Il propose en effet aux gouvernements, aux Etats, à tous les citoyens, afin d'atténuer à défaut de pouvoir gommer ces inégalités liées aux changements climatiques, de faire avancer cette idée d'une justice climatique. Espérons que les pouvoirs publics et des citoyens de par le monde sauront entendre ces propositions!

Lyliane

Protection de la biodiversité et notamment des forêts dans le monde: où en sommes-nous?

Les forêts, principal réservoir de la diversité biologique mondiale

Le Sommet de la Terre, en 1992, a renforcé l’alerte sur les menaces qui pèsent sur les espèces végétales et animales.

La Convention sur les zones humides

La Convention sur les zones humides a été adoptée en 1971 à Ramsar (Iran). Sa singularité est de porter sur la sauvegarde d’un écosystème particulier, au contraire des autres… Plus sur: La Convention sur les zones humides

 

Les forêts représentent le principal réservoir de la diversité biologique végétale et animale à l'échelle de la planète. À elles seules, les forêts tropicales humides renferment environ 50% des espèces vivantes.

La préservation de cette diversité est nécessaire à plus d'un titre : à la vie des forêts elles-mêmes, mais aussi à la mise en valeur de leurs ressources (nourriture, combustible, bois industriel, fibres, substances pour la fabrication de médicaments...).

On rappellera aussi que les forêts contribuent à la lutte contre le réchauffement climatique, en fixant le CO2, l'un des gaz à effet de serre.

Ces constats ont conduit la plupart des Etats à se mobiliser dans différentes enceintes pour s'engager dans une approche durable de la gestion des forêts, même si, pour prendre l'exemple des forêts tropicales, leur surface continue à reculer de l'équivalent de la surface forestière française chaque année.

 

Les bonnes pratiques de l’aménagement

La FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) rappelle que les aménagements forestiers peuvent contribuer à conserver les ressources génétiques sous conditions : « Les aménagements doivent comprendre des dispositions protégeant les caractéristiques de la station, les semenciers, la régénération et la croissance des essences recherchées, dans le cadre de plans et

  1. Au terme de leurs travaux, du 3 au 14 juin 1992, les Etats ont adopté la 'Déclaration de Rio' qui comprend 27 principes, dont le septième indique que « les Etats doivent coopérer dans un esprit de partenariat mondial en vue de conserver, de protéger et de rétablir la santé et l'intégrité de l'éc

    prescriptions d'aménagement qui assurent un équilibre judicieux entre les objectifs de production, de protection et d'environnement. »

    Si la création de l'Union mondiale pour la nature (UICN) remonte à 1948, le véritable coup d'accélérateur a été donné à Rio, en juin 1992, à l'occasion de la Conférence des Nations unies sur l'environnement et le développement, appelée également 'Sommet de la Terre'.

     

    Pour en savoir plus

 
 

 Le chapitre 15 de l'Agenda 21, issu des mêmes travaux et qui porte sur la préservation de la biodiversité biologique, rappelle que « les progrès réalisés récemment dans le domaine de la biotechnologie ont démontré la contribution que les matériaux génétiques contenus dans les plantes, les animaux et les micro-organismes pouvaient apporter à l'agriculture, à la santé et au bien-être ainsi qu'à la cause de l'environnement ».

Les Etats ont également créé à cette occasion un Fonds pour l'environnement mondial et signé trois conventions :

  1. la Convention sur la diversité biologique
  1. la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques
  1. la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification.

 

Le Sommet mondial pour le développement durable en 2002

Dix ans après Rio, les Etats se sont retrouvés à Johannesburg du 26 août au 4 septembre 2002 et ont adopté un plan d'application dont le chapitre 4 porte sur « la protection et la gestion des ressources naturelles aux fins du développement économique et social ».

 

 

Ce chapitre souligne que « l'exploitation durable des produits ligneux et non-ligneux des forêts naturelles et des forêts plantées est indispensable pour parvenir au développement durable et constitue un moyen crucial d'éliminer la pauvreté, de réduire considérablement la déforestation et de mettre fin à la perte de biodiversité forestière ainsi qu'à la dégradation des sols et des ressources ».

Le plan rappelle la nécessité de soutenir, dans ce but, les travaux du Forum des Nations unies sur les forêts et du Partenariat sur les forêts.

 

Dangers actuels dans le monde:

 

 
Hélas, les forêts, et en premier lieu les forêt primaires, sont aujourd’hui menacées par l’exploitation forestière industrielle comme par l’agrobusiness

 

Quant aux forêts tropicales (Amazonie, Bassin du Congo, Indonésie), elles sont attaquées d’un côté par le trafic de bois illégal, de l’autre par l’expansion des pâturages : l’élevage bovin est en effet responsable de 80% de la déforestation amazonienne, ce qui représente 14% de la déforestation annuelle de la planète. Pour finir, l’extension des plantations liées à l’agrobusiness, comme l’huile de palme, nécessitent le plus souvent de déboiser de vastes parcelles.

A titre d’exemple, la forêt indonésienne est régulièrement ravagée par des feux de forêts qui permettent de dégager, tout en les fertilisant, de vaste parcelles de tourbières afin d’y planter des palmiers à huile. Or, en 2015, les feux en Indonésie ont rejeté en quelques mois à peine plus de CO2 que l’ensemble du Royaume-Uni en une année.

Heureusement les projets de reboisement ne manquent pas: en Amazonie par exemple avec l'ONG Conservation International (30 000ha d'ici 2023) et même chez nous autour de Paris. En effet, plus d'un million d'arbres répartis sur plus de 1000 hectares seront plantés dans le Val-d'Oise. Cette forêt verra le jour à la plaine de Pierrelaye-Bessancourt et s'étendra sur sept communes au nord-ouest de Paris. Elle complétera un arc forestier qui commence à partir de la forêt de Rambouillet et se termine au domaine de Chantilly.

La Chine quant à elle, selon Mme V. Hurier pour Télérama, reboiserait massivement avec un objectif à l'échelle du pays: 6,66 millions d'ha de forêts d'ici 2018.

Lyliane

 

09/03/2018

Construire en chanvre...

Ce n’est pas un cours de cuisine mais un nouveau paysage agro-industriel que concocte la hausse des matériaux biosourcés. Si, comme la maison en paille d’un des Trois Petits Cochons, le torchis, le chaume et le chanvre n’ont pas d’âge, la nouveauté réside dans le mélange des techniques modernes et des matériaux naturels pour créer des bétons verts, des façades agricoles, ou des briquettes de déchets séchés à emboîter.

En 2017, à la suite de la légalisation du cannabis, l’Amérique redécouvre les vertus du chanvre. Au Colorado, la ville de Denver a vu sortir de terre sa première maison en béton de chanvre signée par l’architecte Bob Escher. En Europe, le Danemark inaugure une maison « bio » du plus bel effet, développée par le studio d’architecture Een Til Een, à partir de déchets verts séchés et collés : herbe, paille, tiges de plants de tomate et algues. Mais la France a quelques recettes d’avance : elle est le deuxième producteur mondial de chanvre derrière la Chine. La surface cultivée en chanvre a triplé ces trente dernières années.


S’il n’y a aucun risque de voir des éléphants roses (« Cannabis Sativa L. », autorisé à la cuture en Europe, contient moins de 0,2 % de THC, molécule responsable des principaux effets psychoactifs du cannabis), les bienfaits sur la planète et sur la santé sont réels. « L’espèce est cultivée en quatre mois sans pesticides. La matière est très isolante, garantie antifeu, sans colles toxiques et recyclable. Près de 10 brevets ont été déposés en cinq ans dans le bâtiment pour construire en chanvre, et 2017 compte 2 000 constructions, explique Nathalie Fichaux, directrice d’InterChanvre. Surtout, le chauffage d’une maison de 150 mètres carrés revient à 80 euros par an. »


Tout aussi prometteuses sont les écorces des grains tels que le riz, l’orge, l’épeautre et le sarrasin, que l’association Bâtir en balles, créée en 2015, veut faire reconnaître officiellement comme matériaux de construction, à l’instar de ses aînés végétaux, la paille et le chanvre. « Il y aurait à ce jour 80 maisons en France, c’est une toute nouvelle filière, basée sur des techniques artisanales. Il n’y a pas d’équivalent dans le monde », assure Pierre Delot, fondateur de l’association.


Mais le plus étonnant vient de la mer et de ces algues qui fournissent deux tiers de l’oxygène de la planète, le troisième tiers étant fourni par les végétaux des continents. Elles seraient tout simplement l’avenir d’un bâti vert et vivant. Lauréats de l’appel à projets Réinventer Paris, les logements In Vivo sortiront de terre dans le XIIIe arrondissement de Paris en 2021. La façade de 900 mètres carrés de Paris Rive gauche sera un champ d’algues. Une première mondiale. Après dix ans de recherches, l’agence d’architecture XTU et le consortium SymBIO2 ont mis au point un procédé révolutionnaire qui réduit de 90 % les besoins en eau de l’algue. A Paris, l’« Haematococcus pluvialis », choisie pour son beau pigment rouge, sera récoltée pour la recherche cosmétique. Julian Renard, chef de projet R&D chez XTU, séduit par l’invention, précise : « Aujourd’hui, une dizaine de microalgues, dont la spiruline, sont maîtrisées. » Un succès français qui fait rêver.

 Par Sixtine Dubly - ParisMatch - samedi 3 mars 2018. 

08/03/2018

Rudologie, une science de l'étude des déchets...

Le Journal La Croix du mois d'août 2017 a consacré un dossier sur les métiers de demain. La rudologie en fait partie, écrit la journaliste Mme Marie Boëton. En effet, le besoin en rudologues est censé être multiplié par cinq d'ici à 2025. Plusieurs filières mènent à la rudologie. Seule exigence: avoir une formation scientifique universitaire ou d'ingénieur. Les licences professionnelles se multiplient dans ce domaine, tout comme les masters. Plusieurs écoles de chimie de même que des écoles d'ingénieur désormais proposent une spécialité en rudologie. Pour devenir technicien rudologue, un BTS ou un DUT est admis. Leurs salaires vont de 1 000 euros pour un technicien à 2 200 euros pour un ingénieur débutant.

Mme Nolwenn Touboulie, ingénieure rudologue, s'est engagée dans la mission de repenser  la conception, la consommation, l'usage et le recyclage des produits, notamment au regard d'une économie circulaire. Après plusieurs années au Syndicat intercommunal de l'Oise, Mme Touboulie a rejoint l'Ademe ( Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie). Cela lui a permis de suivre la lutte contre le gaspillage alimentaire à l'hôpital du Mans, la récolte et la transformation en jus de fruits impropres à la vente à cause de leur aspect en Provence... Sur l'île de la Réunion, elle s'intéresse à l'alimentation en énergie de sites consommateurs de chaleur à partir d'une valorisation des déchets. A St Nazaire, elle aide les entreprises à  changer de modèle de développement.

L'opinion publique est de plus en plus sensible à ces domaines. De plus, la législation devient de plus en plus contraignante dans notre pays. La loi de transition énergétique de 2015 exige par exemple une réduction de 50% des déchets d'ici à 2025. Le secteur est donc devenu porteur. Afin de donner l'exemple, Mme Nolwenn Touboulie vient tous les jours depuis Sablé-sur-Sarthe en train pour aller travailler à Angers. a la maison, elle fait trier toute la famille, recycle au maximum et traque les déchets de façon à ne les mettre à la benne qu'une fois par mois. Bien loin de culpabiliser les gens, cette pionnière cherche à féliciter tous ceux qui font déjà des efforts dans ce sens.

Pour approfondir le sujet, consulter le site Internet de l'Ademe :www.ademe.fr.

Lyliane

06/03/2018

Qu'est ce qu'un "repair café"?

 

Réparer ensemble, c’est l’idée des Repair Cafés dont l’entrée est ouverte à tous. Outils et matériel sont disponibles à l’endroit où est organisé le Repair Café, pour faire toutes les réparations possibles et imaginables. Vêtements, meubles, appareils électriques, bicyclettes, vaisselle, objets utiles, jouets, et autres. D’autre part sont présents dans le Repair Café des experts bénévoles, qui ont une connaissance et une compétence de la réparation dans toutes sortes de domaines.

On y apporte des objets en mauvais état qu’on a chez soi. Et on se met à l’ouvrage avec les gens du métier. Il y a toujours quelque chose à apprendre au Repair Café. Ceux qui n’ont rien à réparer prennent un café ou un thé, ou aident à réparer un objet appartenant à un autre. On peut aussi toujours y trouver des idées à la table de lecture qui propose des ouvrages sur la réparation et le bricolage.

Il y a des centaines de Repair Cafés partout en Belgique, en France et en Suisse. Vous pouvez visiter un Repair Café près de chez vous, ou pourquoi pas, en organiser un vous-même ! Lisez aussi les règles internes du Repair Café.

Pourquoi un Repair Café ?

Nous autres, Européens, jetons énormément, également ce qui est à peine abîmé et serait parfaitement utilisable après une simple réparation. Mais pour nombre d’entre-nous, réparer n’est plus chose normale. Nous ne savons plus comment faire. Le savoir-faire en la matière est en voie de disparaître. Ceux et celles qui possèdent encore ces connaissances pratiques ne sont pas toujours appréciés à leur juste valeur dans nos sociétés, et en sont même souvent exclus malgré eux. Leur expérience n’est pas ou presque pas mise à profit.

Le Repair Café change la donne ! Ceux qui peut-être seraient autrement laissés pour compte retrouvent leur place. Un précieux savoir-faire se transmet. Les objets remis en état sont plus longtemps utilisables et ne sont plus jetés, réduisant la consommation de matières premières et de l’énergie nécessaires à la fabrication de nouveaux produits. Ce qui réduit aussi les émissions de CO2. Car fabriquer de nouveaux produits – et leur recyclage – produit du CO2.

Le Repair Café apprend aux gens à voir autrement ce qu’ils possèdent, et à en redécouvrir la valeur. Le Repair Café favorise un changement de mentalité, condition première à une société durable construite par tous.

Le Repair Café veut surtout être une expérience ludique, et gratifiante, pour des réparations qui s’avèrent souvent très simples. Venez et essayez !

Qui en a eu l’idée ?

Le Repair Café est une initiative de Martine Postma. Depuis 2007, elle s’investit dans la durabilité au niveau local de toutes les façons possibles. Le 18 octobre 2009, Martine a organisé le tout premier Repair Café à Amsterdam. C’était une réussite éclatante. Pour Martine, ce succès a été la raison pour créer la Fondation Repair Café. Depuis 2011, cette Fondation soutient des groupes locaux tant à l’intérieur qu’à l’extérieur qui veulent commencer leur propre Repair Café. En savoir plus sur la naissance du Repair café: www.repaircafe.org.

(Info trouvée sur Internet).

Du papier crée à partir de marbre en Bretagne...

  • Armen: du papier à partir de pierre (Figaro)
Armen paper, le papier breton écolo fait à base de pierre
Carrière de calcaire MYCHELE DANIAU/AFP

FIGARO DEMAIN - Plus résistante et aux fonctions plus diversifiées que le papier classique, la feuille de pierre débarque en Bretagne.

En Bretagne, des entrepreneurs proposent du papier fait à base de pierre. Trois associés ont ainsi créé la start-up Armen Paper qui commercialise des feuilles de pierre. Pascal Parmentier, un des fondateurs et imprimeur basé dans le Finistère, explique qu'il a importé cette idée de Taïwan. Le membre de la Chambre de commerce de Bretagne, très impliqué pour trouver des solutions d'économie circulaire, s'est ainsi rendu dans ce tigre asiatique pour visiter une entreprise qui fabrique de la feuille de pierre à base de calcaire. Le Breton a rencontré les inventeurs de ce procédé et il est revenu avec plusieurs tonnes de feuilles de pierre.

 

«Le procédé est bien plus écologique que du papier classique», assure Pascal Parmentier. Pour fabriquer des feuilles de pierre, il faut extraire du calcaire, le réduire en poudre très fine, semblable à de la farine puis y ajouter  de la résine, un produit non toxique, assure Pascal Parmentier. Ainsi transformés, les granulés sont laminés pour obtenir des feuilles de papier. «C'est très écologique», martèle l'imprimeur: «Pour fabriquer une tonne de papier classique à base de cellulose, on coupe 20 arbres et 60 000 litres d'eau sont consommés. La fabrication de la feuille de Ce procédé  à base de pierre ne nécessite ni arbres, ni eau, ni produits chimiques. Les granulés sont simplement chauffés à haute température pour être laminé et transformé en fdécrit décrit l'entrepreneur".
Des feuilles waterproof et moins coûteuses:

Plus écologiques, ces feuilles ont en outre plus de fonctions. Elles sont plus solides que le papier traditionnel et résistent notamment à l'eau. Donc ces feuilles peuvent être utilisées pour emballer des objets au contact de l'eau, comme les fleurs par exemple ou pour imprimer les menus des restaurateurs ou les étiquettes de bouteilles de rosé qui séjournent dans des seaux d'eau! Des fleuristes aux restaurateurs, les feuilles waterproof de l'entrepreneur intéressent toute la France.

Pour en savoir plus contacter: http://www.reportersdespoirs.org/contact/

 

Pour en savoir plus, contacter reporters d'espoir.

L'objectif d'Armen paper est de pouvoir bientôt proposer des feuilles de pierre made in France. L'idée des trois associés est ainsi de créer une usine en Bretagne à base de calcaire. L'entrepreneur assure qu'il y en a partout. On pourra donc bientôt lire les menus de restaurants sur des feuilles de pierre bretonne.

Ces feuilles pourraient avoir d'autant plus de succès que les imprimeurs n'ont pas à changer leurs machines, contrairement à des impressions sur du papier plastifié où il faut investir dans de nouveaux robots. Et à matériaux comparables, la feuille de pierre est moins chère que des feuilles plastifiées, assure Pascal Parmentier. La feuille de pierre coûte 3,50 euros le kg contre 10,30 euros le kg pour de la matière plastique. L'entrepreneur a des demandes de toute la France. La feuille de pierre a donc de beaux jours devant elle!

Pour en savoir plus, consulter le site de reporters d'espoir.

 
De plus, elle ne contient pas de cellulose, n'attire pas les parasites et ne se dégrade pas avec le temps.

Ces feuilles sont en outre recyclables à 100 % et de manière illimitée, là où le papier classique n'est recyclable que trois fois maximum. Ces qualités environnementales ont convaincu plusieurs clients et notamment la maire de Paris, Anne Hidalgo, qui a commandé des cartes de visite en feuille de pierre.

 
 

 

05/03/2018

yakasaider, une plateforme d'entraide pour particuliers...

Une plateforme d'entraide entre particuliers

sophie Garrigues - lundi 2 février 2015 - 10:44
 

 

YakaSaider, une plateforme d'entraide entre particuliers

Rendre service ou demander un coup de main n'a jamais été aussi simple depuis la création des plateformes d'entraide sur le Web. Voici YakaSaider, qui met en relation les particuliers sur le principe de l'échange de services gratuits.

Vous êtes un piètre bricoleur mais vous jouez de la guitare comme Hendrix ? Mettez votre talent à profit, aidez un guitariste débutant, et profitez-en pour demander de l'aide pour monter vos meubles. En vous inscrivant sur la plateforme YakaSaider, vous pourrez proposer vos services dans vos domaines de compétences, et demander un coup de main à d'autres membres en cas de besoin.

 


Un compteur temps pour échanger des services

Le plus d'une plateforme comme YakaSaider : un compteur temps qui permet de visualiser le nombre d'heures réalisées. Pour une heure de service rendu, chaque membre peut recevoir à son tour une heure d'aide de la part d'un autre membre. L'échange reste toujours équitable, et ce ne sont pas toujours les mêmes membres qui oeuvrent pour dépanner les autres. Pas de panique si vous n'avez pas encore rendu service : vous pouvez toujours demander un coup de main à quelqu'un moyennant une caution de 10 euros par heure.

Et sinon comment ça marche ?

Le principe est identique à celui des autres plateformes d'entraide : vous vous inscrivez, vous remplissez votre profil en indiquant vos domaines de compétences et votre zone géographique d'intervention (YakaSaider conseille d'ailleurs de renseigner ce profil avec soin) et vous attendez que l'on vous contacte pour rendre service.

Y'a plus qu'à !

Découvrez la plateforme YakaSaider

04/03/2018

Fab Lab et Labo Bidouille, vous connaissez?

Nous connaissons beaucoup mieux les Repair Cafés que les Fab Lab et les Labos ou Ateliers Bidouille. Les premiers sont généralement le fait de particuliers, retraités le plus souvent, épris de bricolage et parfois structurés en association loi de 1901, qui offrent leurs services pour réparer des appareils ménagers et parfois du matériel informatique moyennant un don symbolique en argent. La plupart des villes françaises et européennes en possèdent au moins un. Effectivement, chez nous, leur lieu d'offre de service est souvent au premier étage d'un café ou d'une maison des associations.

Un Fab Lab est un peu moins connu, mais commence pourtant à être répandu dans de grandes villes françaises et étrangères. Le nom Fab Lab est une abréviation du mot anglo-saxon "Fabrication Laboratory", car c'est un américain Mr Neil Gershenfeld qui en fut l'initiateur en 2004. Il travaillait au M.I.T. (Massachussetts Institute of Technology) et il a peu à peu posé les fondations de ce lieu de création et d'innovation, ouvert au public, sous la forme d'une Charte disponible en anglais et en français.

En résumé, on peut dire que la Fab Foundation "propose un inventaire minimal permettant la création d'objets Fab Labs, d'ensemble de logiciels et de solutions open-souce (libres de droit)". Elle met à disposition des personnes intéressées des machines et des outils pour concevoir et réaliser divers objets innovants ou de la vie courante. Entrepreneurs, designers, artistes, bricoleurs, étudiants et même hackers forment son public de prédilection. Des objets uniques sortent de leurs mains : prothèses, orthèses, outils numériques, robots... Le plus souvent est mis à disposition du matériel coûteux de professionnel: des fraiseuses laser, des imprimantes numériques, des moules, des machines-outils et même des logiciels de modélisation en 3D et des composants électroniques, tout comme  de quoi faire de la sérigraphie, des drones ou des robots...

Dans notre pays, depuis 1990, des espaces publics numériques (EPN) ou cyber-bases existent. C'est une forme "d'éducation par le faire" qui s'adresse aux jeunes comme aux adultes. Les faibles coûts de ces Fab Lab peuvent par exemple aider des pays en voie de développement à créer des ordinateurs, du matériel d'usage courant. Cela favorise le D.I.Y c'est à dire le do it yourself (faire par soi-même). Le réseau français des fab Lab peut se consulter sur www.fablab.fr. Une association loi de 1001, la FING, essaie de connecter tous les Fab Lab en France. S'adresser à www.fing.org.

Ces plate-forme ouvertes de création et de prototypage d'objets ont déjà inspiré pas mal d'entreprises comme Leroy-Merlin ou Ikea. A Paris s'est crée en Octobre 2014 l'usine I.O. sur 1500 m2 bénéficiant de crédits importants, après que son projet ait été retenu par le gouvernement. La "French Tech" en effet est fortement soutenue dans notre pays. Des formations existent avant de se lancer pour les candidats décidés à respecter la Charte ( par exemple à la Fab Academy). Toutefois faute de contrôle, certaines dérives ont déjà été observées dans des Tech Shops (pas toujours d'open source...). 

A côté des Fab Lab existent des clubs de Bidouille, des Ateliers Bidouilles numériques, des Ciloubidouille, des Labo Bidouille ou des Open Bidouille, plus modestes en apparence, dont le programme pourrait se résumer à "obtenir des résultats concrets avec peu de moyens". On apprend par exemple aux jeunes à customiser leurs affaires, à créer de beaux objets, à réparer leur matériel cassé, à créer des jeux vidéo, des robots... Parfois, les bidouilleurs s'inspirent de vidéos de montage postées sur You Tube ou de tutoriels accessibles gratuitement. Ce sont souvent des ateliers de partage. A Saint Ouen, une association Loi de 1901 " Open Bidouille" a été crée dès 2012. Elle organise des fêtes populaires. En Avignon a été organisée la Nuit de la Bidouille en 2017. Dans certaines villes existent des Open Bidouille Camp comme à Auxerre, Bordeaux, Grenoble, où les bidouilleurs se rencontrent et échangent...

Bref, si vous ne vous en étiez pas encore aperçu, créateurs et bricoleurs ont pris les choses en main et échappent à leur façon à notre société de consommation. Ne pensez-vous pas que notre pays, où certains semblent regretter le passé, peut grâce à ce réseau d'innovations être tout à fait confiant dans son avenir? En ce qui me concerne, d'avoir rassemblé pour le blog tout ce beau foisonnement d'idées m'a donné le sourire. A vous maintenant d'aller plus loin et de créer ce qui vous convient le mieux, là où vous vivez!

Lyliane

 

03/03/2018

Mr Klaus Vogel et le sauvetage en Mer Méditerranée des migrants...

Dans la revue Lire de juillet/août 2017, la parole était donnée à Mr Klaus Vogel, capitaine de la Marine Marchande allemande. Mme Estelle Lenartowicz a interviewé cet homme qui a écrit l'ouvrage: "Tous sont vivants" avec la collaboration de Mme Valérie Péronnet (éditions les Arènes). On apprend par cette interview que "dans l'espoir de trouver du travail ou parce qu'ils ne peuvent plus vivre chez eux à cause de la guerre, 80 000 hommes, femmes et enfants d'Afrique Centrale et de l'Ouest affluent vers cet étau qu'est la Libye. Là, ils sont piégés, terrorisés, parfois même mis en esclavage. Ils tentent de s'enfuir sur des embarcations de fortune en mauvais état louées par des passeurs. Certaines coulent rapidement et la plupart ne tiennent pas plus de 48H. Sans secours, ils sont condamnés à mourir".

Aussi, avec des garde-côtes italiens et d'autres bateaux, Mr Vogel essaie de les sauver. L'opération "Mare Nostrum", menée par le gouvernement italien après le drame de Lampedusa, a pris fin car elle était trop coûteuse. Maintenant ce sont des associations de civils et des organisations privées qui gèrent cette aide en mer. L'opération "Triton", menée par l'Agence Européenne Frontex, a pris le relais mais il y a un manque de moyens. Son action se limite à 30 milles nautiques des côtes italiennes. Hélas, la plupart des embarcations coulent avant!

Mr Vogel, comprenant que, pour être efficace, il faut se trouver plus près des côtes libyennes, a crée l'Association SOS Méditerranée. Son bateau l'Aquarius (77m de long) permet chaque semaine de sauver entre 500 et 800 personnes. Mais, ne pouvant faire davantage, il demande le soutien de l'Union Européenne. Or, notre société qui déplace des marchandises sans difficulté à l'autre bout du monde et à des coûts très bas, se montre impuissante à transporter des êtres humains et à garantir leur liberté de mouvement. L'Europe, selon Mr Vogel, devrait reconnaître l'urgence humanitaire et se montrer moins frileuse. Cet homme engagé lance un appel aux européens pour qu'ils se montrent plus ouverts et respectueux des autres.

Pour faire un don à SOS Méditerranée, se connecter sur Internet à : www.sosmediterranee.fr.

Lyliane

02/03/2018

Constructions en bois...

Selon Sciences et Vie de novembre 2017, les constructions en bois conjuguent avec brio technicité, écologie et économie. Toutefois, chez les constructeurs, une course à la hauteur est lancée aux quatre coins du monde. Pour le moment, c'est la tour Mjosa du constructeur Hent à Brumunddal (Norvège), en construction depuis avril 2017 mais qui sera terminée en mars 2019, qui détient la palme. Elle fera environ 80 m de haut et comportera 18 étages face à un beau lac norvégien.

Jusque là, les constructions en bois butaient sur l'obstacle de la résistance du bâtiment aux efforts. Néanmoins, l'apparition du lamellé croisé (Cross Laminated Timber) a libéré les constructeurs. En effet, en croisant plusieurs couches de bois massif, on arrive à les faire résister aux efforts. Ce lamellé croisé offre à la fois solidité, stabilité et légèreté. La firme Hent a cependant annoncé que les planchers des 7 derniers étages seront réalisés en béton pour éviter le balancement naturel du haut de la tour.

Bravo à tous ces techniciens qui conjuguent avec brio progrès technique, écologie et sécurité! Pour en savoir davantage, s'adresser via Internet au site: www.architecturebois.fr/tour-bois-immeuble-mjosa-hauteur-igh-lamelle-colle-metsa-w.. .

Lyliane

01/03/2018

Une résidence pour artistes africain...

La Lettre de Solidarité Laïque nous informe que "sur les collines verdoyantes du Volvestre, en Haute Garonne, un couple de passionnés d'art africain, Mr Joël Lebret, diplomate en retraite, et Mme Corine Marcien, ancienne fonctionnaire, ont acheté une ferme de 11 ha. Ils la restaurent pour en faire une salle d'exposition de 180 m2 avec un atelier adjacent et plusieurs appartements pour y recevoir des artistes". Ils lancent ainsi la Société Coopérative d'art contemporain Marestaing. Celle-ci promeut des rencontres interculturelles, artistiques et sociales, "un projet militant qui met la culture au service de l'humanisme".

L'été 2017, le sculpteur sénégalais Mr Gabriel Kenzo Malou inaugure la résidence d'artistes, suivi à l'automne par Mr Viyé Diba, qui proposait "une exposition autour de la solidarité, générosité, proximité". Les propriétaires du lieu reçoivent beaucoup de visites d'artistes et, depuis l'été dernier, ils accueillent une famille de 4 personnes d'agriculteurs syriens. Cette initiative solidaire bouleverse quelque peu les habitudes et le paysage culturel local.

Pour s'informer au sujet de cette initiative, joindre via Internet: www.solidarite-laique.org .

Lyliane

28/02/2018

La musique pour transcender le handicap...

Le journal Version Femina et Europe 1, en partenariat avec les établissements Leclerc, soutiennent de nombreuses associations qui oeuvrent dans les régions françaises. Ces deux médias leur attribuent en effet un prix Solidarité sous la forme d'une aide financière et d'une visibilité dans leurs actions. Parmi les associations sélectionnées, j'ai relevé celle lancée par Mme Jacqueline Dicharry nommée "Moz'ahrt" qui l'a crée à Nice en 2010. Cette femme, autrefois dirigeante d'une école de musique dans la région toulousaine, a voulu permettre aux enfants et adolescents en situation de handicap physique (malvoyants, autistes, myopathes, trisomiques...) de découvrir et de pratiquer la musique.

Actuellement à Moz'ahrt plus de 80 élèves bénéficient des cours donnés par l'association. Une centaine de bénévoles, dont 11 professeurs, tous musiciens professionnels, et de nombreux personnels de santé gravitent autour d'eux. Tout au long de l'année, des cours d'instruments, de chant, d'éveil musical sont dispensés tout comme des ateliers de sensibilisation au handicap. Des concerts sont régulièrement organisés. La directrice de Moz'ahrt voudrait "aller plus loin et pousser les portes des académies et conservatoires pour ceux qui, parmi ses élèves, souhaitent faire carrière dans la musique".

A travers la musique, les jeunes apprennent à avoir confiance en eux, à mieux communiquer, à se concentrer et à s'apaiser. Mme Jacqueline Dicharry leur enseigne le piano et le chant. Elle parle, émue, de Yuliya,  une jeune aveugle atteinte d'un léger autisme, qu'elle accompagne depuis des années et qui a réussi à intégrer le Conservatoire de Nice, tout comme de Laurianne, 18 ans,, qui vient d'être reçue à la Maîtrise des Hauts de Seine. Il y a même Julie, non voyante, qui a été prise dans une future comédie musicale!

La directrice se bat désormais, nous dit l'article, pour trouver des locaux, car jusqu'ici les cours sont dispensés dans différents endroits de la ville. Réunir ses élèves dans un lieu unique est son rêve. Espérons qu'il deviendra vite réalité!

Pour aider cette association ou en savoir davantage à son sujet, contacter: www.mozahrt.fr.

Lyliane

 

25/02/2018

Un guide des bonnes pratiques de l'ESS ( Economie Sociale et Solidaire)...

En septembre 2017 est paru le Guide des Bonnes Pratiques de l'Economie Sociale et Solidaire sous la forme notamment d'une note juridique et règlementaire à destination des organisations de l'ESS. Il mérite d'être connu du public. Il émane du Conseil National des CRESS à Montreuil (93). Des relais de communication existent comme le Conseil Supérieur de l'ESS (CSESS) et le CRESS (Conseil National des Chambres Régionales de l'ESS), qui s'appuie à son tour sur les membres d'un Comité de pilotage formé de partenaires dans les régions françaises. Enfin, un Observatoire  (IDF) fournit aux acteurs de l'ESS et aux collectivités territoriales des données scientifiques quantitatives et qualitatives fiables pour accompagner le développement de l'ESS.

Il faut néanmoins, après cette avalanche de sigles et pour éclairer tout cela, rappeler que l'ESS est une branche de l'économie regroupant les organisations privées (entreprises, coopératives, associations, mutuelles, fondations...) qui cherchent à concilier activité économique et équité sociale. Ces entreprises doivent avoir des modes de gestion démocratiques et participatifs. Leurs activités sont fondées sur un principe de solidarité et d'utilité sociale. En outre, celles-ci doivent encadrer l'utilisation de leurs bénéfices de façon à ce que le profit individuel soit proscrit et que les résultats soient réinvestis. 

La loi n° 2014-856 du 31/7/2014, votée par le Parlement et portée par Mr Benoit Hamon, a instauré officiellement l'ESS dans notre pays et lui a donné un cadre juridique qu'elle n'avait pas jusque là. Les CRESS, explicités plus haut, se sont vus confier par l'article 6 de la loi la publication et la tenue à jour de la liste des entreprises de l'ESS dans leur région. Ils peuvent par exemple participer localement au Salon des Entrepreneurs, organiser des manifestations durant le mois de l'ESS c'est à dire au mois de novembre chaque année. A ce jour, on estime à environ 2 millions et demi les personnes qui travaillent dans l'ESS.

C'est pourquoi, la publication du Guide des Bonnes Pratiques est particulièrement importante. Les 2 livrets proposés veulent "engager l'ensemble des acteurs de l'ESS  dans une dynamique d'amélioration individuelle et de convergence collective sur des principes au cœur de l'identité de l'ESS". Il s'agit, en effet, d'aider à mettre en place un processus d'actions (objectifs à 1 et à 3 ans, domaines d'actions, démarches, indicateurs, conclusions...), et surtout de confronter les valeurs prônées aux pratiques sur le terrain dans un dialogue constructif.

Pour approfondir le sujet, consulter le blog:https://guidedesbonnespratiquesess.com ou www.cncress.org.

Lyliane

23/02/2018

Comment payer moins cher implants et lunettes dans notre pays?

Dans le journal mensuel Capital, j'ai trouvé des pistes intéressantes pour nous procurer des lunettes et nous faire poser des implants dentaires à tarifs vraiment  moins chers sans aller chercher dans d'autres pays. J'ai appris en effet qu'un ancien employé de la SNCF, Mr Paul Morlet, a fondé "Lunettes pour tous" et a ouvert 7 boutiques en France depuis 2014 ( Paris, Lyon, Marseille, Bordeaux...). Il prévoit même d'en créer entre 40 et 50 d'ici 2020. Il procure par exemple des lunettes d'entrée de gamme à 10 euros c'est à dire 2,50 euros par verre et 5 euros pour la monture. Pour 90 euros, on peut avoir une monture en titane et des verres à option. Le tout fourni en 10 minutes! 

Sinon, encore plus renversant, j'ai lu dans le même article qu'un opticien hollandais Mr Hans Anders, a crée 60 boutiques dans notre pays. Ses lunettes viennent de chez Hoya, un fabricant réputé pour la qualité de ses produits. Il a obtenu la palme du meilleur rapport qualité/prix décernée par l'UFC Que Choisir. On peut aussi s'adresser à une boutique mutualiste, dans laquelle les prix sont relativement raisonnables.

Pour se faire soigner les dents, il est possible de s'adresser à la firme Dentifree, qui pratique des prix de 35% en dessous du tarif habituel. Son secret: s'adresser à de petites marques françaises, réputées pour leur qualité et faire des achats groupés. Le porte-parole de la marque Mr Eric Goettmann est spécialiste des implants low-cost. Dentifree possède déjà 13 cliniques en France ( Versailles, Marseille, Avignon, Lille, Montpellier, Nantes, Belfort, Bordeaux...).

Espérons que l'information puisse circuler et que la concurrence fasse baisser les prix, car tous jusqu'ici ne pouvaient pas accéder à ces produits en raison de leur coût.

Pour d'autres informations, s'adresser à www.dentifree.com ou à www.lunettespour tous.com.

Lyliane

19/02/2018

Solidarité en actes dans la société civile et des associations françaises...

Le journal de la Fondation Abbé Pierre nous rappelle que 9 millions de personnes vivent dans la pauvreté avec moins de 850 euros par mois. Les politiques publiques jusqu'ici n'ont pas pris des mesures suffisantes. Aussi, la société civile s'est investie au nom de la solidarité humaine afin de faire reculer l'exclusion. Associations, simples initiatives locales, chantiers solidaires sont en train de s'épanouir un peu partout en France, sans que, malheureusement, les médias braquent leurs spots sur leurs entreprises généreuses.

Mr Pierre-Antoine Comparat et 2 autres amis ont, par exemple, eu l'idée il y a plus d'un an créer une bagagerie fixe pour les sans-domicile à Lyon nommée "Bagage'Rue". Leur objectif était d'ouvrir matin et soir, 7 jours sur 7, grâce à des permanences effectuées par des personnes à la rue et des habitants. Aujourd'hui 400 Lyonnais gravitent autour du projet et plus de 40 bénévoles sont prêts à donner de leur temps dès l'ouverture début 2018. En partant du constat de l'inconfort pour ces personnes SDF d'être chargées de leurs sacs tout le jour, des bénévoles ont pris cette initiative et s'impliquent avec des bénéficiaires. On compte environ 80 SDF qui vont bénéficier de cette bagagerie. Des partenariats jusque chez les bailleurs sociaux sont cherchés en outre pour trouver un local et développer un réseau, qui est soutenue par les associations locales.

Ailleurs, ce sont 3 étudiantes lilloises de l'Edhec, qui par une campagne intitulée "Simple comme bonjour" lancée par l'Association Entourage, à l'automne 2017, ont décidé de créer du lien entre SDF et riverains, grâce à des contacts et à une application mobile pour les localiser. De plus, ces jeunes femmes essaient de développer leur association dans les Hauts-de-France, dans un coin où fleurissent encore beaucoup de préjugés à l'égard de ces personnes à la rue. La plupart des étudiants apparemment souhaitent "le développement de l'entreprenariat social" et veulent se rendre utiles sans avoir à demander d'argent ou même y consacrer beaucoup de temps. Les 3 bénévoles lilloises se sont fait connaître par des apéritifs solidaires, auxquels sont conviés riverains et partenaires éventuels. L'Association Entourage, crée en novembre 2014, se développe à Grenoble et à Lyon et regroupe quelques 25 000 bénévoles aujourd'hui.

Des chantiers solidaires comme avec "Bricos du cœur" sont nés depuis 2013 et ils continuent à s'étendre. L'Association récupère par exemple parpaings, peintures, clôtures et des milliers d'autres produits invendus auprès d'enseignes de bricolage comme Leroy-Merlin et réhabilite des locaux d'association qui n'en ont pas les moyens. En moins de 5 ans, 70 chantiers ont déjà été réalisés. En effet, depuis 2016, ces chantiers connaissent un essor important au sein des entreprises. En septembre 2016 par exemple, des salariés de Leroy-Merlin ont réalisé un chantier au sein de Bricos du cœur. A Roubaix, un chantier de bénévoles composé d'élèves, de salariés et de professeurs a démarré en novembre 2017 à l'Ecole de la Deuxième Chance... Ailleurs, des équipes de bénévoles se sont formées pour aider l'Association des " Jardins de Cocagne".

A l'Espace Solidarité Habitat à Paris, des bénévoles de l'Association Utopia 56 ont lancé en avril 2017 un réseau d'hébergement citoyen pour pallier la saturation des lieux d'hébergement d'urgence dans la capitale. Beaucoup de familles migrantes en effet se retrouvent à la rue, notamment des mères isolées. Un réseau de 50 hébergeurs a été formé que l'Association contacte par texto ou Facebook. Enfants et adultes sont hébergés une nuit de 22 h à 7 h, selon les disponibilités de l'habitant. ils sont accompagnés jusqu'au domicile et ils reçoivent un plan du métro pour circuler le lendemain. "Les jeunes sont nombreux à prêter leur chambre et à dormir sur un canapé pour dépanner" témoignent des membres de l'Association. Un partenariat avec "Médecins du Monde" pour loger les mineurs isolés est même envisagé.

Qui doute encore du désir de solidarité qui anime aujourd'hui jeunes ou moins jeunes, de leur envie de partager et de transmettre? Les Français s'engagent notamment pour davantage de justice sociale. La fondation Abbé Pierre nous interroge en ces termes:" Serions nous à l'aube d'une nouvelle dynamique"? Ne serait-ce pas à nous de répondre à cette question en diffusant par exemple autour de nous ces initiatives positives et en nous mobilisant pour aider ces Associations et ces citoyens solidaires! Pour aller plus loin et s'informer, joindre notamment sur internet: www.fondation-abbe-pierre.fr, www.espace-solidarite-habitat.org, https://www.entourage.social.org, wwwbricosducoeur.org, wwwbricosducoeur.org.ou sur Avignon https://communaute.leroymerlin.fr/t5/Le-blog/Les-Bricos-du-Cœur-sur.../343023

Lyliane

18/02/2018

Le recyclage des déchets est-il en crise?

Lors de l'émission "C à dire" sur la 5ème chaîne était invité Mr J.P. Carpentier, Président de la Fédération des entreprises de recyclage en France. Le journaliste l'a tout d'abord interrogé sur le fait que nous envoyons une partie de nos déchets plastiques vers la Chine. Mr Carpentier a reconnu qu'en effet certains plastiques sont difficiles à recycler car ils sont le produit de mélanges et qu'ils demandent des techniques particulières. De plus, le plastique recyclé coûte en moyenne plus cher que le neuf! Hélas, les tonnes de déchets qui dérivent au gré des courants dans nos mers et océans restent toujours problématiques...

Chez nous seraient traités environ 1/3 des déchets, le reste étant incinéré ou échappant à la collecte. Dans nos poubelles jaunes cependant tout serait recyclé. Le remplacement des sacs plastiques par des sacs papier, tissu ou biodégradables améliorerait bien la situation. Par contre, les fastfood avec leurs vaisselles et couverts plastiques seraient encore en décalage... Heureusement, le verre et l'aluminium (canettes) sont actuellement recyclés à 80% dans notre pays.

Faut-il pour autant légiférer et mettre des contraintes aux producteurs et aux consommateurs? Mr Carpentier ne le pense pas. Il imagine plutôt des consignes sur les bouteilles plastiques comme autrefois pour le verre et l'amélioration de la collecte par une meilleure information de tous. A ce jour, il faut également savoir que 1400 P.M.E. travaillent dans le recyclage. Quoi qu'il en soit, les Pays du Nord semblent faire mieux que nous... Peut-être est ce parce qu'ils ont comme en Allemagne commencé plus tôt que nous ou sont plus disciplinés...

Un point d'information intéressant pour nous motiver à aller plus loin et à être plus conscients dans nos gestes de chaque jour! Afin d'approfondir le sujet, consulter sur Internet www.paprec.com/Recyclage/Déchets.

Lyliane

17/02/2018

L'exemple à suivre de la Suède selon Paris-Match ...

En Suède, protéger la nature va de soi. Au pays du prix Nobel, les idées ingénieuses fleurissent pour que chacun devienne un bienfaiteur de l’environnement.
Les objets affreux, sales et déprimants, voilà ce qu’Elsa redoutait de trouver ici. « C’est tout le contraire ! » lance cette élégante quadragénaire. A deux heures de Stockholm, la ville d’Eskilstuna a eu une idée de génie : créer le premier centre commercial au monde vendant uniquement de l’occasion. Vêtements, vaisselle, vélos, meubles, perceuses… Sur une surface de 5 000 mètres carrés, on trouve tout, tout, tout ! En bon état et bien présenté. ReTuna crée des emplois et fourmille de créativité, tout en luttant contre le gaspillage.
« Les Suédois raffolent du shopping, explique Anna Bergström, sa directrice. Ils refont sans cesse leur intérieur, renouvellent leur cuisine tous les cinq ans… Nous avons longtemps eu la mentalité Ikea : s’offrir des nouveautés pas chères, mais pas durables non plus. » Belle brune accro au design, cette mère de quatre filles confie avoir trouvé le job le plus épanouissant de sa vie en faisant du business au service de la planète : « On ne peut pas continuer à piller les ressources pour fabriquer des produits à ce rythme. Il faut devenir plus malins et en profiter pour vivre mieux. Il vaut mieux vendre un objet deux fois qu’une. Le recyclage, c’est cool et créatif ! »


Soigner l’esthétique, c’est pour les objets, beaucoup s’offrent ici une nouvelle vie. Ex-chômeuse, Anne-Marie propose des ustensiles de cuisine et fabrique des lampes à base de passoires ou de râpes. A 25 ans, Maria, elle, a démissionné d’un poste de jardinière dans un cimetière pour ouvrir Ecoflor : fleurs bio emballées dans du papier à musique, jeunes pousses dans des bouteilles de lait… « Je récupère parfois des pots hideux ! » s’esclaffe la petite blonde. Alors elle recouvre de feuilles d’eucalyptus… ou de cuillères en plastique, pour une surface nacrée évoquant des coquillages. A 33 ans, son voisin Amjad a fui la guerre en Syrie. Titulaire d’un MBA londonien, il s’est fait refouler des pays du Golfe, a failli mourir en bateau et a atterri en Suède. En attendant son titre de séjour, il réparait gratuitement les portables de ses compagnons d’infortune : « J’étais gêné de percevoir une aide financière sans contrepartie. » Un journaliste s’étonne de son talent et le présente au patron de ReComputer. Aujourd’hui, Amjad gère ce magasin, où il ressuscite des ordinateurs et des chaînes hi-fi, vend des consoles quatre fois moins chères que la version neuve… Fier de parler suédois et de payer des impôts, il se réjouit de faciliter la vie des clients désargentés.

"En Suède, 99 % des déchets ménagers sont recyclés ou réutilisés pour produire de l’énergie"
Comme Lina, employée d’hôtel, qui raffole des snacks bio du café et habille ici sa petite Melody, 4 ans. « Nos clients font de bonnes affaires, note Anna Bergström. Ils repartent plus heureux parce qu’ils ont agi pour l’environnement. C’est angoissant de se croire impuissant. Et pour s’évader un peu de ce monde obsédé par l’argent, nous organisons des journées d’échange. Les enfants éprouvent une joie profonde en se découvrant généreux. » L’émulation des visiteurs passe par des ateliers d’« upcycling », où l’on crée à partir de rebut. On peut également suivre une formation d’un an à ces techniques. Menuiserie, couture, collage… Ylva, 23 ans, relie de jolis carnets à l’aide de bouts de pneus de vélo. « Travailler sur des déchets permet d’explorer sa créativité à 100 % », observe Eva Svensson, la responsable. Ouvert en août 2015, ReTuna connaît une croissance modeste, mais soutenue. Les douze commerces viennent de franchir le million d’euros en chiffre d’affaires. De quoi chanter « Money, Money, Money » sur la terre d’Abba. Version green !

Pour les habitants de ce pays scandinave, la chasse au gaspillage est une évidence. « En Suède, 99 % des déchets ménagers sont recyclés ou réutilisés pour produire de l’énergie, explique Erik Freudenthal, responsable du centre d’informations de Hammarby Sjöstad, un quartier futuriste et écologique, installé en plein cœur de Stockholm. Erik désigne la dizaine de poubelles de tri d’un immeuble : verre blanc, verre coloré, ampoules led, ampoules à incandescence… Pas d’effluves nauséabonds ni de camions de ramassage quotidien : restes alimentaires et couches de bébé partent dans des tubes extérieurs aux bâtiments. Ils seront aspirés dans un système souterrain vers l’usine de retraitement. « En quinze ans, 185 pays sont venus examiner notre modèle », dit Erik. 
Les boutiques de la capitale passent aussi au vert. Comme chez Nudie Jeans, où Axel nous accueille derrière sa machine à coudre : « Nous ne vendons que des jeans bio. Au moindre problème, déchirure ou autre, vous rapportez le vôtre et on vous le répare gratuitement. Quand vous n’en voulez plus, vous nous le laissez et vous obtenez une ristourne de 20 % sur les neufs. » Comme lui, tous les vendeurs ont appris à coudre en quinze jours. « On a ouvert des boutiques à Londres, New York, Sydney… sourit Axel. J’espère qu’il y en aura bientôt une à Paris. Les Français aussi sont forts : vous avez supprimé les sacs en plastique des magasins. La Suède, pas encore ».

Karen Isère - ParisMatch - samedi 17 février 2018

16/02/2018

Appel à projet en France...

Vous avez un projet de lutte contre les Changements climatiques et les inégalités ? Nous pouvons vous aider à le financer. Pour cela, nous avons conçu trois dispositifs de soutien auquel vous pouvez candidater : Agir en France, Agir à l’international, Agir en service civique. Comment candidater ? trois formulaires correspondant à chacun des dispositifs sont en ligne sur ce site. Attention, vous ne pouvez candidater qu’à un seul dispositif.
Sur 2 ans, ce sont 100 initiatives en France et dans les pays du Sud qui seront financées. 

En France

Vous êtes un groupe de jeunes de moins de 35 ans, composé de 3 personnes minimum, et vous portez une action qui combine la lutte contre les changements climatiques et la solidarité en France.

Nous vous soutenons à hauteur de 1 000 € pour la réaliser.

 

Date limite de dépôt des candidatures :30/04/2018
Vérifiez que votre projet est bien éligible
en consultant  le règlement

 

15/02/2018

Une loi dans la distribution alimentaire pour stopper la guerre des prix...

Selon le journal Nice Matin, le gouvernement vient de présenter un projet de texte censé mettre un terme à la guerre des prix et redonner un peu d'air aux agriculteurs. C'est le premier volet de sa feuille de route pour réformer le secteur de l'agroalimentaire français. Pendant 5 mois en effet, lors des Etats Généraux de l'alimentation (EGA), toute la filière agroalimentaire s'est penchée sur la question, afin d'équilibrer les relations commerciales dans le secteur agricole et de promouvoir une alimentation saine et durable. Le ministre de l'agriculture, Mr S. Travert, à l'issue du dernier Conseil des ministres a assuré que les travaux devraient aboutir en septembre 2018.

C'est la "première brique" de la politique de l'alimentation voulue par le gouvernement. La "seconde brique", ce seront les plans de filière, sur lesquels les acteurs économiques devront se mobiliser, et un plan de sortie et de réduction des produits phytosanitaires, ainsi qu'un plan bio qui sera dévoilé au Salon de l'agriculture. Demain donc devrait être instaurée, selon le ministre de l'agriculture, "une contractualisation grâce à laquelle les producteurs, réunis en organisations avec des indicateurs fournis par la filière agricole pourront, sur un bassin donné, avoir une indication de prix en deça duquel ils ne pourront pas vendre à perte"..

Du côté de la grande distribution, la loi prévoit de limiter les promotions et de relever le seuil de revente à perte de 10%. Ainsi, les enseignes seront obligées de revendre un produit alimentaire au minimum au prix où elles l'ont acheté, majoré de 10% pour couvrir leurs frais (logistique, transport). Cet encadrement est censé donner une bouffée d'air aux distributeurs, pour aller chercher des points de marge sur d'autres produits et mieux rémunérer les produits agricoles. Continueront seulement à exister les promotions "les deux achetés et un gratuit". 

L'organisme de consommateurs UFC Que choisir chiffre la charge supplémentaire pour les consommateurs à un milliard d'euros sur deux ans. Mr Travert récuse cette assertion en imaginant "un lissage entre différents produits". Certains comme Mr S. Papin de système U se réjouissent de ce projet de loi qui viserait à une forme de réconciliation. Quant au consommateur, s'il touche le SMIC c'est à dire 1188 euros par mois, il n'est pas sûr que ces mesures allègent sa facture... 

N'oublions pas cependant qu'un tiers des producteurs touche 350 euros par mois de revenus. Il y a donc urgence de sauver leurs exploitations! L'ensemble des Français, cernés par la malbouffe et lassés des scandales à répétition, attend notamment plus de contrôles dans les filières agricoles et la distribution, ainsi que des restaurations collectives plus saines. Attendons donc la fin des discours vertueux, restons mobilisés et nous jugerons sur pièce!

Lyliane

Qu'est-ce que la permaculture?

Selon Wikipédia, les deux fondateurs de la permaculture sont Mrs David Holmgren et Bill Mollison, deux australiens qui se sont rencontrés à l'Université de Hobart en Tasmanie. Tous deux ont manifesté un intérêt profond pour les liens entre les êtres humains et les systèmes naturels. Mr Holmgren a publié dès 1978 l'ouvrage de référence " Permaculture One"  chez l'éditeur public: Corgi.

Le terme de permaculture vient du mélange d'idées en lien avec l'agriculture, l'architecture paysagère et l'écologie. Installé dans une ferme Food Forest dans le Sud de l'Australie, Mr Holmgren fonda en 1983 sa Compagnie "Holmgren Design Services" et publia plusieurs ouvrages en auto-édition comme "Mauvaise herbe ou nature sauvage"en 1997.

Fortement concerné par la société post-carbone et l'amélioration des banlieues, Mr Holmgren conceptualisa 12 principes dans un ouvrage de référence publié en français: "Permaculture, principes et pistes d'action vers un mode de vie soutenable". Les principes éthiques de la permaculture sont "des outils conceptuels qui, utilisés conjointement, permettent de réinventer notre environnement et notre comportement de manière créative dans un monde de descente énergétique et de ressources en déclin".

Ces principes éthiques peuvent se résumer en:

- prendre soin de la terre (sol, forêt, eau...)

- prendre soin de l'humain par des liens tissés entre lui et son environnement    (jardins pédagogiques...)

- redistribuer et partager équitablement les surplus.

En France existent quelques exemples de fermes en permaculture ouvertes au public comme en Normandie au Bec Hellouin ou dans le Lot et Garonne sur 5 ha. Voir sur Internet:: www.permacullteurs.com. Toutes cherchent avant tout un avenir durable et se proposent d'améliorer toutes sortes d'initiatives individuelles, familiales et collectives. Par ailleurs, Mr Eric Escoffier, formateur en permaculture, peut être contacté sur son site: www. permaculture-sans-frontières.org.

Lyliane

 

 

14/02/2018

"Les fleurs d'ici" pour la St Valentin!

 

 

Pour la Saint-Valentin, n'offrez pas de roses… Mais des fleurs de saison! Chaque fleur a sa saisonnalité. Or, le mois de février n'est pas celui de la rose en France qui pousse naturellement de juin à novembre…Comme dans les jardins! Les célèbres bouquets de roses rouges qui ornent les vitrines des fleuristes à la Saint-Valentin viennent donc de l'étranger comme 85% des fleurs coupées vendues en France aujourd'hui. Elles sont importées de Hollande, mais également du Kenya, d'Équateur ou de Colombie.

Face à cette déferlante de fleurs venues des quatre coins du monde, une plateforme veut remettre les fleurs gauloises au centre des échanges. Les «Fleurs d'ici» est une place de marché en ligne qui ne propose que des fleurs cultivées par des petits producteurs horticoles. L'entreprise, qui propose des fleurs locales et de saison en circuit court, a été créée par Hortense Harang, une passionnée de fleurs. Celle qui vient d'une famille de passionnés de la nature se désolait de ne pas trouver, chez les fleuristes, les mêmes fleurs que celles qui poussent dans les jardins. Elle a cherché à comprendre pourquoi et a découvert qu'une très grande majorité des fleurs coupées vendues en boutique étaient importées. Résultat, les fleurs sont standardisées, on retrouve les mêmes variétés d'une région à une autre et les petits producteurs français disparaissent.  La plateforme veut lutter contre cette disparition annoncée des horticulteurs français. Pour ce faire, elle s'est inspirée du fonctionnement des Amap. Sur le site, il est donc possible d'acheter un bouquet et se faire livrer à domicile ou de prendre des abonnements pour un bouquet par semaine ou toutes les deux semaines pour 3 ou 6 mois en fonction des envies. Le bouquet est une surprise et la plateforme fourni la fiche d'identité des producteurs, «ce sont eux les stars», souligne Hortense Harang.

D'ailleurs les fleurs sont livrées à vélo en Île-de-France pour le moment mais bientôt dans toute la France, c'est l'un des objectifs des Fleurs d'ici. «Mais il faut développer un réseau car cela n'aurait pas de sens, pour nous, de vendre des fleurs d'île-de-France à Bordeaux par exemple!», souligne la passionnée.

Et en termes de prix, le premier bouquet de fleurs est vendu 39 euros livré à vélo chez soi. Pour les abonnements, il faut compter 66 euros par mois pour deux bouquets. Plusieurs centaines d'abonnés sont déjà clients et la plateforme attend avec impatience la St Valentin pour conquérir le cœur des Français.

Selon Mme Mathilde Golla - Le Figaro - lundi 12 février 2018

11/02/2018

Mme Mélissa Theuriau rappelle le combat de l'Abbé Pierre...

Cette actrice connue et appréciée nous rappelle, dans le journal "Et les autres?"de la Fondation Abbé Pierre, que "le mal-logement est toujours un fléau dans notre pays de privilégiés, car des gens continuent d'être à la rue comme en 1954". Elle n'a pas connu l'Abbé, mais elle l'a entendu. Depuis, son message charismatique continue de l'accompagner dans sa vie de tous les jours.

Mme Mélissa Theuriau rappelle "qu'il se mettait au service de tous et que son combat  l'occupait jour et nuit. Il ne s'embarrassait pas des codes et bousculait ceux qui ne voulaient pas voir, tout en donnant de l'espoir et de la lumière à ceux qui en avaient besoin"... Grâce à son action, la trêve hivernale a été instituée dans notre pays et les Pensions de famille ont pu voir le jour.

Ceux que l'Abbé Pierre appelait "les vrais cabossés de la vie" sont toujours là sur nos trottoirs, dans nos rues ou entassés dans des appartements insalubres. C'est pourquoi il faudrait, selon elle, ne pas oublier le message de l'Abbé Pierre, militer pour des mesures concrètes et poursuivre son combat. Elle ajoute même:" On peut tous donner quelque chose. Le geste le plus petit est utile et peut faire changer les choses".

Faisons donc notre possible que nous soyons salarié, entrepreneur, acteur ou journaliste, pour diffuser le message de ce grands homme qui reste d'actualité. Il est notamment possible de participer à la Fondation en lui adressant des titres restaurant de l'année 2017, comme de 2018 sous enveloppe non affranchie à : fondation Abbé Pierre-Libre réponse-18115-75919-Paris Cédex 19.

De même, a été publié aux Editions Sarbacane un livre étonnant "Jouer aux fantômes" de Mr Didier Lévy et de Mme Sonja Bougaeva, qui fait le portrait d'un petit garçon sans domicile plein d'imagination. Il joue aux fantômes avant l'école en couchant la nuit avec sa mère dans des appartements vides... Pour chaque livre acheté (à partir de 6 ans), 1 euro est reversé à la Fondation Abbé Pierre.

Lyliane

Demande de retraite en ligne...

Désormais, plus besoin de se déplacer pour faire sa demande de retraite. Un service en ligne existe en effet sur www.lassuranceretraite.fr. Ce qu'il faut néanmoins savoir c'est que la demande de retraite doit en principe être déposée 4 à 6 mois avant la date de départ souhaitée pour que le passage à la retraite se fasse en toute sérénité. Le service en ligne "demander ma retraite" est accessible depuis l'espace personnel de chacun sur ce site. Un niveau de sécurité maximum est garanti par franceConnect.

Pratiquement, on ne se déplace plus et on transmet les pièces justificatives en ligne ( par scan ou photographie bien cadrées et lisibles). Indiquez la date de départ souhaitée et complétez le formulaire. Créez dans votre ordinateur un dossier spécifique pour retrouver facilement les documents. Les pièces justificatives ajoutées (bouton joindre), vous n'avez plus qu'à valider votre demande de retraite.

Un conseiller va examiner la demande  et veiller à l'attribution des droits à la retraite. En cas de besoin, ce conseiller vous contactera pour compléter le dossier. Si tout va bien, vous pourrez recevoir le premier versement de votre retraite le mois suivant la date de départ fixée.

N'oubliez pas d'informer votre employeur 1 à 3 mois avant votre départ. Pendant l'instruction de votre dossier, vous pouvez en suivre l'avancement (sur le site en ligne "suivre ma demande en cours"). Une notification de retraite vous sera envoyée avec montant de celle-ci quelques semaines avant votre date de départ.

Un service à 0,06 euros la minute plus prix d'appel peut être obtenu par le 3960. Si vous avez un compte Facebook, faites: www.facebook.com/lassuranceretraite. Des renseignements peuvent aussi être obtenus par You Tube en composant: www.youtube.com/lassuranceretraite. Si vous êtes à l'étranger ou si vous avez besoin d'appeler depuis un mobile, composez  le 09 71 10 39 60.

Lyliane

10/02/2018

Sericyne: une start-up pour les tisserands du futur!

Mmes Clara Hardy, designer et Constance Madaule, ingénieure agronome, toutes deux passionnées de textiles, ont fondé en 2015 Sericyne, une start-up tout à fait originale installée dans une pépinière à Paris, raconte Mme Sophie Berthier dans le Journal Télérama de janvier 2018. Ces deux jeunes françaises, âgée respectivement de 25 et de 26 ans, conjuguent en effet tradition et innovation dans leur société en utilisant à la fois des vers à soie et en leur faisant produire directement des formes variées. Le salon Made in France les a fait connaître du grand public et notamment de l'industrie de luxe, habituelle grande consommatrice de soie naturelle.

Ce nouveau procédé de fabrication qu'elles ont breveté s'appelle: la soie conformée, car elle est non tissée et très différente des méthodes traditionnelles. La soierie d'autrefois, industrie datant de 4500 ans, utilisait en effet des vers à soie (Bombyx mori), nourris de branches de mûriers, produisant des cocons qu'il fallait ensuite récolter, ébouillanter et passer dans du détergent, afin de supprimer une des protéines nommée séricine(sorte de colle). Les deux jeunes femmes d'aujourd'hui suppriment beaucoup de ces étapes, en gardant la séricine, économisant la consommation d'eau et de détergents.

Attachée à un circuit court autour de la sériciculture française qu'elle souhaite relancer, la start-up Sericyne achète directement les vers à soie au seul éleveur encore en activité dans le département du Rhône. Ce sont alors les vers à soie qui produisent la soie naturelle selon les formes proposées par des moules sur lesquels les vers sont posés. La technique imaginée par ces jeunes créatrices agit comme une véritable imprimante en 2D et 3D. Dans leur local parisien, ce savoir-faire est exposé et il produit des objets uniques: paravents, luminaires, chapeaux, écrins d'horlogerie ou de bijouterie. Un développement est envisagé dans l'industrie cosmétique, dans la mesure où la séricine est un hydratant et un anti-oxydant naturel connu. Des masques en soie notamment pourraient bientôt être mis au point...

Cette alliance de ces deux femmes imaginatives démontre, s'il en était encore besoin, que dans notre pays il y a de la place pour l'innovation et la créativité de personnes motivées. J'espère que cet exemple réussi donnera des ailes à d'autres projets et réconfortera ceux qui seraient tentés de croire au déclin de notre industrie. Car quoi de mieux que d'arriver à concilier tradition et modernité? Pour toute information complémentaire, consulter le site www.sericyne.fr.

Lyliane

09/02/2018

Appel du Collectif Climat...

Appel pour un Pacte Finance-Climat européen

Nous ne pouvons pas rester sans rien dire. Nous ne pouvons pas rester sans agir. Aujourd’hui, l’esprit se révolte contre le sort qui est promis à l’Homme. Nous, Citoyens d’Europe et Citoyens du monde associés dans une même communauté de destins, n’acceptons pas que l’humanité se dirige, sans réagir, vers le chaos climatique.

Le 31 octobre 2017, l’ONU nous alertait solennellement[1] sur l’écart « catastrophique » qui existe entre les engagements des Etats et les réductions des émissions de gaz à effet de serre qu’il faudrait opérer pour maintenir le réchauffement en-dessous de 2°C.

« Les engagements actuels des Etats couvrent à peine un tiers des réductions nécessaires, soulignait Erik Solheim, directeur du Programme des Nations Unies pour l’Environnement. Gouvernements, secteur privé, société civile doivent combler cet écart catastrophique. Un an après l’entrée en vigueur de l’accord de Paris, nous sommes loin de faire ce qu’il faudrait pour préserver des centaines de millions de personnes d’une vie de misère ». Comment combler cet écart ? Comment rattraper le temps perdu ? Que peut faire l’Europe ?

Puisque c’est « au nom de l’emploi américain » que les Etats-Unis ont décidé de se retirer de l’Accord de Paris, il est fondamental que l’Europe fasse la preuve « grandeur nature » qu’il est possible de diviser par 4 ses émissions de gaz à effet de serre tout en créant massivement des emplois. Il est fondamental aussi que l’Europe prenne pleinement sa part pour cofinancer la lutte contre le réchauffement climatique dans les pays du Sud.

Diviser par 4 nos émissions, d’ici 2050 au plus tard ? Le chantier est colossal mais investir massivement dans les économies d’énergie et les énergies renouvelables pourrait conduire à « 900.000 créations d’emplois en France » selon les dernières prévisions de l’ADEME[2] et plus de 6 millions d’emplois pour toute l’Europe… Voilà un bon moyen de faire reculer nettement le chômage et la précarité. Un bon moyen, donc, de réconcilier l’Europe avec les citoyens.

Nul ne peut douter de la rentabilité à moyen terme du chantier, car la multiplication des évènements climatiques extrêmes provoque déjà chaque année des milliers de morts, des millions de réfugiés et des dépenses de plus en plus lourdes. Le réchauffement climatique provoquera non seulement des catastrophes naturelles (sècheresses, canicules, inondations,…) mais aussi des famines et des déplacements de population meurtriers. Que se passera-t-il dans 20, 30 ou 40 ans si des centaines de millions d’hommes et de femmes doivent quitter leur terre natale, devenue invivable ? A moyen terme, nous le savons tous, c’est la Paix mondiale qui est en jeu, si nous ne sommes pas capables de réduire, drastiquement et très rapidement, nos émissions de gaz à effet de serre.

Comment financer ce chantier colossal ? Certes, ces investissements seront tous rentables à terme, mais comment « amorcer la pompe » ? En même temps qu’une Taxe sur les Transactions Financières et une Taxe sur le CO2, deux leviers doivent être utilisés au plus vite :

  1. La création monétaire doit être mise au service de la lutte contre le dérèglement climatique. Depuis avril 2015, la BCE a créé près de 2.500 milliards d’euros et les a mis à disposition des banques commerciales. Dans le même temps, les prêts de ces banques au secteur privé (entreprises et ménages) augmentaient de moins de 300 milliards. L’essentiel des liquidités alimente la spéculation : tous les mois, les marchés financiers battent de nouveaux records et le FMI ne cesse de nous mettre en garde contre le risque d’une nouvelle crise financière…

Puisque la BCE a décidé récemment de prolonger sa politique d’assouplissement quantitatif (Quantitative Easing), il nous semble urgent de « flécher » la création monétaire pour qu’elle aille vers l’économie réelle et finance, dans tous les Etats membres, les économies d’énergie et le développement des énergies renouvelables.

  1. Lutter contre le dumping fiscal européen, en créant une Contribution Climat de 5 %. En quarante ans, le taux moyen d’impôt sur les bénéfices a été divisé par 2 en Europe : il est aujourd’hui proche de 20 % alors que, aux Etats-Unis, le taux de l’impôt fédéral sur les bénéfices est stable, depuis plus de quatre-vingt ans, à 35 %[3].

Même avec un taux limité à 5 %, un impôt européen sur les bénéfices permettrait de dégager chaque année plus de 100 milliards d’euros, une somme qui permettrait d’abonder le budget européen pour cofinancer le chantier « Facteur 4 » sur le territoire européen, investir massivement dans la recherche (sur le stockage de l’énergie, les transports ou une nouvelle génération d’ordinateurs, plus sobres en électricité,…) et augmenter très nettement l’aide aux pays d’Afrique et du pourtour méditerranéen.

« L’économie mondiale est comme le Titanic. Elle accélère avant le choc, nous prévient le FMI[4]. La prochaine crise risque d’être plus grave et plus générale que celle de 2008.» « Il ne nous reste que quelques années pour agir » affirment de leur côté les spécialistes du climat.

Pour éviter la double peine (une nouvelle crise financière & le chaos climatique), il est urgent de dégonfler la spéculation et de donner de nouveaux moyens à la lutte contre le réchauffement climatique.

Voilà pourquoi, puisque Angela Merkel, Emmanuel Macron et un grand nombre de dirigeants européens souhaitent relancer l’Europe en la dotant de nouveaux traités, nous, signataires de cet Appel, demandons solennellement aux chefs d’Etat et de Gouvernement européens de négocier au plus vite un Pacte Finance-Climat, qui assurerait pendant 30 ans des financements à la hauteur des enjeux pour financer la transition énergétique sur le territoire européen et muscler très fortement notre partenariat avec les pays du Sud.

Nous souhaitons que la création monétaire de la BCE soit mise au service de la lutte contre le dérèglement climatique et contre le chômage, et nous voulons qu’un impôt européen sur les bénéfices (de l’ordre de 5 %) permette de dégager un vrai budget pour investir dans la recherche et lutter contre le réchauffement climatique, en Europe, en Afrique comme dans tout le pourtour méditerranéen.  

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« Notre maison brule et nous regardons ailleurs » s’indignait Jacques Chirac à Johannesburg en 2002. Quinze ans plus tard, nous sommes de plus en plus nombreux à nous réveiller la nuit à cause de la gravité des crises qui nous menacent.

Pour éviter les catastrophes annoncées par l’ONU, il est urgent de provoquer un sursaut collectif et, par là même, de redonner du sens au projet européen en affirmant clairement quelles sont nos priorités.

Convaincus que nous ne parviendrons pas à reprendre en main notre destin si chaque nation reste isolée, nous demandons instamment aux Chefs d’Etat et de gouvernement de mettre en œuvre au plus vite une politique européenne qui dépasse les clivages traditionnels, mette la finance au service du climat et de la justice sociale, et nous permette de regarder sans rougir l’héritage que nous laisserons à nos enfants.

[1] Emissions Gap Report 2017. 31 octobre 2017, www.unenvironment.org

[2] ADEME : Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie. Agence gouvernementale française.

« L’ADEME actualise son scénario énergie-climat 2035-2050 ». 19 octobre 2017, www.ademe.fr

[3] 35 % d’impôt fédéral et 3 % en moyenne d’impôt prélevé par les états fédérés. Soit un total de 38 %.  Donald Trump souhaite baisser l’impôt fédéral sur les bénéfices mais, pour le moment, il est stable à 35 % depuis 1933. Ce qui n’a nullement empêché le développement de l’économie américaine.

[4] Rapport sur la stabilité financière dans le monde, FMI, 11 octobre 2017

08/02/2018

Une école à pédagogie Montessori bilingue et écologique ouverte à Cagnes sur Mer (06)...

Le journal Version Femina pour attribuer le prix Solidarité, organisé avec Europe 1 et en partenariat avec les magasins E. Leclerc, nous fait connaître l'initiative de Mme Katia Limoge Walicki, fondatrice de l'école cagnoise My School. Cette école crée pour des enfants de 3 à 12 ans a  ouvert ses portes le 6/11/2017 à Cagnes sur Mer. Mme Walicki, maman âgée de 50 ans, a voulu reproduire le même type d'école que la "Green School" à Bali, c'est à dire "une école autour du développement durable".

L'établissement, qui reçoit une vingtaine d'enfants dans la ZAC Costamagna, prône en effet une pédagogie Montessori avec l'idée supplémentaire de " reconnecter l'enfant avec la nature". Ce projet innovant et humaniste "sensibilise les enfants dès l'âge de 3 ans à la protection de la planète, autour de sorties en extérieur, de potager bio et d'ateliers de permaculture". Dès 8 ans,  chaque enfant participera à un projet humanitaire, social ou environnemental. Une opération "plages propres" est par exemple envisagée cette année. Ouverte sur le monde, cette école fera des échanges avec des écoles en Inde, à Bali... Des ateliers de philosophie, de méditation, de musique, d'art (Landart) leur seront aussi proposés.

Dans cette école bienveillante, les enfants auront ainsi conscience de participer au changement du monde. Ces disciplines pourront peut-être également faire émerger de jeunes talents et leur donneront une attitude écoresponsable et autonome, tout en respectant les directives de l'Education Nationale. Des partenaires locaux suivent cette expérimentation avec une grande attention, car elle préfigure sans doute " l'école de demain". De plus, des rencontres avec les parents baptisés "ateliers de parentalité positive" seront organisées dans les locaux.

Le public peut se renseigner sur cette école, y inscrire ses enfants et même aider Mme Walicki à acheter un terrain en pleine nature pour y construire une école bioclimatique en joignant le site Internet ci-dessous: www.myschoolmontessori.com.

Lyliane

07/02/2018

Des migrants en détresse...

C'est la chanson "Mercy", sur la naissance d'une migrante en mer, du duo Madame Monsieur, qui représentera la France à l'Eurovision le 12 mai 2018. Toutefois, concrètement, la situation des réfugiés, candidats à la traversée de la Mer Méditerranée comme des pays européens, ne s'améliore pas. Tout récemment ce sont les cadavres de 16 migrants africains qui ont été repêchés au large des côtes marocaines. Depuis 2013, la crise, en effet, a fait des milliers de victimes et l'Union Européenne reste impuissante face à des tensions toujours plus vives, écrit un journaliste du petit journal gratuit C-News du 5/2/2018.

Tantôt ce sont 90 clandestins Pakistanais qui meurent dans le naufrage de leur embarcation de fortune au large de la Libye, tantôt l'Organisation Internationale pour les migrations nous apprend que plus de 16 000 hommes, femmes et enfants ont perdu la vie lors de la traversée depuis 2013. Et quand ils arrivent sur les côtes, les "migrants" se retrouvent parqués dans des camps, en butte à la police et en proie à des tensions interraciales comme ce fut le cas tout récemment à Calais et à Grande Synthe entre Kurdes et Irakiens ou en Italie à Macerata par les tirs d'un extrémiste de droite contre 6 Africains...

Ces divisions de l'opinion européenne sont exacerbées par le fait que les pays n'arrivent pas à s'accorder.. A Bruxelles pourtant, en 2015, l'Europe avait imposé des quotas pour soulager l'Italie et la Grèce. Ils n'ont pas été appliqués. Sur 120 000 réfugiés, seuls 27 695 auraient été relocalisés en Europe. Cet échec remet également en cause le règlement de Dublin, qui régit le droit d'asile. Il prévoit que le pays responsable de la demande d'un  réfugié soit le premier qui l'a contrôlé. Un texte qui "déchire l'Europe". La révision de ce règlement est prévue pour juin 2018. Une harmonisation des règles serait véritablement nécessaire pour que l'Union Européenne puisse remplir son obligation morale et juridique d'offrir un asile décent aux personnes en difficulté.

En France, le projet de loi "asile et immigration", déjà décrié par les associations sur le terrain comme La Cimade, devrait être discuté en Conseil des Ministres le 21/2/2018. Il penche vers une restriction des droits et la volonté d'expulser. En effet, il prévoit de réduire le délai maximum  pour demander l'asile (de 120 à 90 jours) et pour déposer un recours si la demande a été déboutée (de 30 à 15 jours). Par contre, il allongerait la durée maximale de rétention (45 à 90 jours) et priverait le réfugié de son droit de communiquer lors de son transfert en rétention, au mépris des droits de la défense garantis dans notre pays.

Je ne peux qu'espérer que ce projet soit amendé ou ne voie jamais le jour, car non seulement il ne règle rien sur le fond du problème, mais il irait dans le sens des théories xénophobes de l'extrême droite... Je me pose la question: la France, pays des Droits de l'Homme et du Citoyen et multiculturel, serait-elle soudain devenue frileuse face à l'hospitalité ou même pire raciste? Je ne peux le croire! Ce serait à mes yeux faire injure à tous ces Justes qui pendant la Seconde Guerre Mondiale ont exposé leur vie pour mettre à l'abri et sauver des Juifs pourchassés. Et pour moi, ce serait nier la solidarité internationale et la véritablee compassion pour nous replier sur notre petit confort personnel. Notre pays avec ses déserts médicaux, ses villages dépeuplés, certaines écoles quasiment vides, sa natalité en déclin ne pourrait-il faire œuvre d'intelligence collective et se montrer plus humain, réaliste et accueillant?

Lyliane

04/02/2018

Dépendance: bien connaître l'A.P.A. (allocation personnalisée d'autonomie)...

Cette Allocation sert à financer les besoins spécifiques d'une personne en perte d'autonomie: rémunération d'une aide à domicile, adaptation du logement, portage des repas, recours à des dispositifs d'accueil temporaire... Selon Mme Joëlle Maraschin dans le Journal Que Choisir Santé, une personne qui réside dans un établissement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) peut bénéficier de l'APA. Le versement de cette allocation peut être fait directement à l'établissement ou bien sur le compte bancaire du résident s'il le demande. L'APA couvre en partie le règlement du tarif dépendance fixé par l'EHPAD.

Pour être concerné par l'A.P.A, il faut être âgé d'au moins 60 ans et avoir une dépendance comprise entre Gir1 (le plus de dépendance) et Gir4. L'allocation peut être attribuée à des personnes qui résident en France de manière stable et qui vivent à leur domicile, chez un accueillant familial, dans un foyer logement... Quels que soient leurs revenus, ces personnes peuvent en bénéficier, mais le montant attribué est fonction des revenus.

L'A.P.A est une aide accordée par le département. Il est nécessaire de se procurer et de remplir un dossier de demande d'A.P.A, disponible auprès des mairies, des C.C.A.S (centres communaux d'action sociale), du département ou d'un point d'information local, dédié aux personnes âgées. (CLIC). On peut trouver les adresses correspondantes sur le site: www.service-public.fr à la rubrique A.P.A.

Après réception du dossier complet, une équipe médico-sociale se charge d'évaluer le degré de perte d'autonomie la personne (toilette, habillement, téléphone, repérage dans le temps et l'espace...). Puis, un plan d'aide est proposé. Les personnes ont alors 10 jours pour accepter  la proposition ou demander des modifications. La décision du département doit intervenir dans les 2 mois suivant la date de réception du dossier. Passé ce délai, un montant forfaitaire est versé dans l'attente d'une décision.

Le montant de l'A.P.A est calculé en fonction des ressources du bénéficiaire, du niveau de perte d'autonomie, du coût des aides prévues dans le plan d'aide. Au-delà d'un plafond de ressources, le bénéficiaire  acquitte une participation aux dépenses. Le montant maximum était de 1713 euros en octobre 2016 pour Gir1 et de 660 euros pour Gir4. Parfois, les Conseils Départementaux envoient aux bénéficiaires des chèques emplois services (Cesu) correspondant au nombre d'heures d'aide à domicile prévu par le plan d'aide.

Lyliane