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15/02/2018

Une loi dans la distribution alimentaire pour stopper la guerre des prix...

Selon le journal Nice Matin, le gouvernement vient de présenter un projet de texte censé mettre un terme à la guerre des prix et redonner un peu d'air aux agriculteurs. C'est le premier volet de sa feuille de route pour réformer le secteur de l'agroalimentaire français. Pendant 5 mois en effet, lors des Etats Généraux de l'alimentation (EGA), toute la filière agroalimentaire s'est penchée sur la question, afin d'équilibrer les relations commerciales dans le secteur agricole et de promouvoir une alimentation saine et durable. Le ministre de l'agriculture, Mr S. Travert, à l'issue du dernier Conseil des ministres a assuré que les travaux devraient aboutir en septembre 2018.

C'est la "première brique" de la politique de l'alimentation voulue par le gouvernement. La "seconde brique", ce seront les plans de filière, sur lesquels les acteurs économiques devront se mobiliser, et un plan de sortie et de réduction des produits phytosanitaires, ainsi qu'un plan bio qui sera dévoilé au Salon de l'agriculture. Demain donc devrait être instaurée, selon le ministre de l'agriculture, "une contractualisation grâce à laquelle les producteurs, réunis en organisations avec des indicateurs fournis par la filière agricole pourront, sur un bassin donné, avoir une indication de prix en deça duquel ils ne pourront pas vendre à perte"..

Du côté de la grande distribution, la loi prévoit de limiter les promotions et de relever le seuil de revente à perte de 10%. Ainsi, les enseignes seront obligées de revendre un produit alimentaire au minimum au prix où elles l'ont acheté, majoré de 10% pour couvrir leurs frais (logistique, transport). Cet encadrement est censé donner une bouffée d'air aux distributeurs, pour aller chercher des points de marge sur d'autres produits et mieux rémunérer les produits agricoles. Continueront seulement à exister les promotions "les deux achetés et un gratuit". 

L'organisme de consommateurs UFC Que choisir chiffre la charge supplémentaire pour les consommateurs à un milliard d'euros sur deux ans. Mr Travert récuse cette assertion en imaginant "un lissage entre différents produits". Certains comme Mr S. Papin de système U se réjouissent de ce projet de loi qui viserait à une forme de réconciliation. Quant au consommateur, s'il touche le SMIC c'est à dire 1188 euros par mois, il n'est pas sûr que ces mesures allègent sa facture... 

N'oublions pas cependant qu'un tiers des producteurs touche 350 euros par mois de revenus. Il y a donc urgence de sauver leurs exploitations! L'ensemble des Français, cernés par la malbouffe et lassés des scandales à répétition, attend notamment plus de contrôles dans les filières agricoles et la distribution, ainsi que des restaurations collectives plus saines. Attendons donc la fin des discours vertueux, restons mobilisés et nous jugerons sur pièce!

Lyliane