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28/03/2015

La France et l'Europe face au lobby des pesticides...

 

Cette question mérite en effet d'être posée . Malgré les efforts du monde politique pour diminuer l'usage des pesticides en agriculture et promouvoir un modèle économique plus respectueux de la terre et des humains, en dépit de nombreuses études scientifiques prouvant leur effet néfaste sur notre santé et notre environnement, notre pays n'arrive pas encore à «  décrocher » du poids de la chimie dans les pratiques agricoles.

 

Le business des pesticides rapporte apparemment beaucoup d'argent à certaines grosses entreprises ou multinationales. Et, chez nous, les conseillers des coopératives agricoles poussent souvent à cette pratique sur le terrain. A Bruxelles enfin, certains élus se sont fait l'écho des pressions de ces mêmes lobbies sur les institutions européennes, afin qu'aucune loi contraire à leurs intérêts ne soit votée...

 

Selon "Générations Futures", www.generations-futures.fr, la FNSEA, syndicat dominant dans le milieu agricole, chargé notamment de ce qu'on nomme: "Ecophyto", depuis plusieurs années semble faire davantage la promotion des pesticides que de prendre la défense des agriculteurs français. Cependant un bon nombre de paysans se posent des questions ; soit qu'ils soient malades des pesticides qu'ils répandent sur leurs fruits et légumes, soit qu'ils réalisent que d'autres alternatives existent de nos jours. Le monde agricole français en effet reste figé dans un modèle productiviste avec des monocultures fragiles face aux insectes ravageurs.

 

La diminution des pesticides paraît toutefois indispensable si nous voulons laisser à nos enfants des rivières et des sols sains. L'agriculture biologique, plus respectueuse des humains comme de la terre, a montré que l'ajout des pesticides à toutes les phases de croissance des arbres ou des plantes, ne fait que privilégier les rendements au détriment de la qualité gustative des produits récoltés.

 

Face aux ravageurs potentiels, ce type d'agriculture, moins mécanisé, privilégie les traitements préventifs, l'équilibre des sols, les associations de plantes et de fleurs...

 

Les consommateurs ne s'y trompent pas. De plus en plus ils vérifient les étiquettes et la provenance de ce qu'ils achètent. Des émissions à la télévision notamment, des films, - après certains scandales retentissants - leur ont fait prendre conscience que les pommes par exemple, pour être conservées plus longtemps, sont irradiées et ne reçoivent pas moins de 35 traitements pour être impeccables, sans aucun défaut. Toutefois il n'est pas concevable de les manger avec la peau et quant à la saveur, c'est une autre affaire!

 

Il nous reste, à mon avis, une autre étape à franchir : faire pression sur nos élus pour qu'ils cessent d'obéir aveuglément à ces puissants lobbies et afin qu' ils votent des lois qui iront en faveur de la santé des sols et des gens grâce à une diminution sensible des molécules dangereuses. Nos abeilles comme nos descendants leur en seront reconnaissants !

 

Et en parallèle ou si cela n' était pas suffisant, il nous reste le choix citoyen de boycotter toute production poussée à grands renforts de pesticides, quitte à donner aux paysans un juste prix et à manger fruits et légumes non calibrés mais savoureux ! Privilégier la qualité, le goût, lutter par nos achats conscients contre les allergies, les maladies liées à la pollution de l'air comme de l'eau, acheter en circuits courts des produits de saison, tout cela pourrait devenir notre priorité ! La loi de l'offre et de la demande est dans notre société occidentale un argument de poids !

 

A nous d'orienter l'avenir agricole dans le sens jugé souhaitable pour les générations futures !

 

Lyliane