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15/09/2019

L'Art de la récup'!

Veyrac en Haute-Vienne organisait ce weekend son festival Art Recup. Tous les artistes  conviés travaillent à partir de nos déchets.

Là où vous et moi ne voyons qu'un morceau de bois, un bidon vide ou un déchet plastique juste bon pour la déchetterie, les artistes qui ont participé tout ce weekend au festival Art Récup de Veyrac, en Haute Vienne, imaginent comment ils vont les transformer en oeuvre d'art. Cette discipline artistique ne tient pas compte de la "noblesse" de la matière première. Au contraire, l'origine prosaïque de ces restes de la société est nécessaire et justifie le geste artistique.

 

Pendant trois jours, les 30, 31 août et 1er septembre, les artistes ont travaillé devant les spectateurs. Tour au long de l'année, les services de la voirie municipale avaient mis de côté tout ce qui leur paraissait susceptible d'être utilisé au long de ce premier weekend festivalier. Qu'ils soient sculpteurs, peintres ou street artistes, leurs démonstrations ont permis aux visiteurs de comprendre qu'ils ont chez eux de quoi tenter de faire autant. Le résultat ne sera sans doute pas le même, mais leur regard aura peut-être changé quant aux rebuts de notre civilisation consumériste.

France Info-1/9/2019

Faut-il freiner le transport maritime?

Au sommet du G7, le président français a évoqué un engagement du transport maritime à réduire la vitesse des porte-conteneurs pour diminuer leurs émissions de gaz à effet de serre. Décryptage d’une annonce.
Lors de son allocution, samedi à Biarritz, dos à l’océan azur, pour présenter les enjeux du sommet du G7, Emmanuel Macron a pu surprendre en annonçant une mesure pour lutter contre le changement climatique: faire ralentir les navires marchands. «De manière solennelle, nous allons nous engager avec les transporteurs maritimes, pour réduire la vitesse, ce qui est l’un des moyens les plus efficaces pour réduire les émissions» de gaz à effet de serre. «C’est la première fois qu’on le fait, et c’est un véritable changement».
Les porte-conteneurs par lesquels transitent 90% du commerce mondial représentent moins de 3% des émissions de gaz à effet de serre. Mais des projections indiquent qu’en 2050, il pourrait contribuer à hauteur de 20%. Emmanuel Macron n’a pas sorti son annonce de son chapeau. Depuis le printemps 2018, les 173 pays membres de l’Organisation maritime internationale (OMI) travaillent à la réduction de leurs émissions polluantes. L’OMI s’est engagée à réduire ses émissions de carbone par tonne de marchandise transportée, de 40% d’ici 2030, et de 50% à l’horizon 2050.

L’un des moyens les plus faciles de réduire la pollution émise par les navires est de les ralentir. La France souhaite une réglementation contraignante en la matière. De leur côté, neuf armateurs français dont le géant CMA CGM ont signé une charte, SAILS (Sustainable Actions for Innovative and Low Impact Shipping) qui évoque la réduction de vitesse. Le «slow steaming» (réduction de la vitesse des bateaux) a été mis en place chez CMA CGM depuis une dizaine d’années, indique un porte-parole de la compagnie. Les porte-conteneurs réduisent leur allure de 15% à 23%, ce qui génère de substantielles économies de carburant. Selon le journal régional Le Télégramme qui cite un chiffre du ministère de la Transition écologique, un pétrolier qui abaisserait sa vitesse de 12 nœuds (22 km/h) à 11 nœuds réduirait sa consommation de 18 %.
Emmanuel Macron souhaite que la charte SAILS soit adoptée par les compagnies maritimes internationales. Le leader mondial Maerk par exemple, teste actuellement un porte-conteneurs propulsé au biocarburant. CMA CGM a en outre annoncé, juste avant le G7, que ses navires n’emprunteraient pas la «route du Nord», afin de protéger l’océan Arctique.
En faisant son annonce dans son adresse aux Français, samedi, le président français a sans doute voulu accentuer la pression sur ses homologues et les compagnies internationales, afin qu’elles s’engagent réellement, et montrer qu’un G7 pouvait déboucher sur des mesures concrètes. Et peu importe si elles peuvent paraître anecdotiques au regard de la crise iranienne ou de la guerre commerciale.

Fabrice Nodé-Langlois - Le Figaro - dimanche 25 août 2019

 

14/09/2019

Le secret de la longévité serait-il l'optimisme?

Pour vivre vieux, vivons... optimistes ! C'est la conclusion d'une récente étude de l'université de Boston, qui affirme que la "positive attitude" augmenterait de 11 à 15% les chances d'atteindre l'âge de 85 ans.
Afin d'en arriver à cette conclusion, les scientifiques se sont appuyés sur deux études : la première concernait 69.744 femmes et la seconde 1.429 hommes. Les deux procédures étaient les mêmes : les scientifiques ont évalué le niveau d'optimisme des participants à l'aide de questionnaires, ainsi que leur mode de vie global (état de santé, alimentation, tabagisme, consommation d'alcool...).

Des mécanismes à analyser
Si cette étude permet de mettre en évidence une surprenante corrélation, il est cependant un peu prématuré que d'affirmer un réel lien de cause à effet. Les chercheurs doivent en effet encore analyser les mécanismes qui rendent ce phénomène possible.
Ceux-ci pourraient tenir du simple fait que les personnes optimistes semblent plus enclines à mener une vie saine, ponctuée d'exercice physique et d'un régime alimentaire plus équilibré. Les scientifiques avancent aussi que celles et ceux voyant le verre "à moitié plein" auraient une meilleure gestion du stress et de leurs émotions. Or, d'autres études scientifiques ont déjà prouvé combien le stress prolongé peut être lourd de conséquences sur la longévité.
Quoi qu'il en soit, "cette étude présente un grand intérêt pour la santé publique" soulignent les chercheurs. "Elle suggère que l'optimisme est l'un des atouts psychosociaux les plus susceptibles de prolonger la durée de vie. Il est également intéressant de noter que l'optimisme peut être modifiable à l'aide de techniques ou de thérapies relativement simples".

redaction - Gentside - mercredi 28 août 2019

13/09/2019

Des start-up écolos vont s'installer dans les Pyrénées...

Première mondiale. Nichée au cœur des Pyrénées, La Résidence est un incubateur de start-up qui vise à héberger durant trois mois des entrepreneurs qui portent des solutions aux enjeux économiques, sociaux et environnementaux des territoires ruraux. Basée à Saint-Bertrand-de-Comminges, en Haute-Garonne, elle ouvrira ses portes en 2020.
Une petite cité médiévale nichée au cœur des Pyrénées pourrait-elle devenir l’un des centres les plus en vogue au monde dans le développement de start-up dédiées à l’écologie et à la ruralité? Si l’avenir n’est pas encore écrit, la société Inco, un accélérateur des start-up «green et sociales» présent sur les cinq continents, a tenté ce pari fou. Le concept a de quoi séduire: créer un incubateur de start-up dénommé «La Résidence» en plein milieu rural, à Saint-Bertrand-de-Comminges (Haute-Garonne), à mi-chemin entre Tarbes et Foix pour, simplement, «changer le monde». Vendredi, ce projet sera officiellement posé par le ministre en charge des Collectivités Territoriales, Sébastien Lecornu, Carole Delga, présidente de la région Occitanie, et l’animateur défenseur du patrimoine Stéphane Bern.
Ce projet vise à accompagner et faire émerger des entrepreneurs qui portent des solutions aux enjeux économiques, sociaux mais aussi environnementaux des territoires ruraux. «Nous sommes partis d’un constat simple: nous possédons une quarantaine d’incubateurs à travers le monde, mais tous sont situés dans des métropoles. Or, 50% des gens ne vivent pas en ville sur la planète, et se sentent à juste titre exclus de la 3e révolution industrielle. Nous avons donc décidé en 2018 de créer une sorte de Villa Médicis dédiée à l’innovation rurale au cœur de ces territoires abandonnés, dans les Pyrénées», détaille au Figaro Nicolas Hazard, fondateur d’Inco. «Ces porteuses et porteurs de projet innovent au service de l’intérêt général dans les territoires ruraux, trop souvent oubliés, ajoute-t-il. Ils apportent ainsi des alternatives aux modes de production et de consommation en place au niveau global. Il faut leur permettre de se développer et de s’implanter dans les meilleures conditions, et c’est ce que nous voulons faire avec la Région Occitanie et la maire de Saint-Bertrand-de-Comminges. Les acteurs locaux ont la solution aux grands défis sociaux et environnementaux de notre temps».

Concrètement, une dizaine d’entrepreneurs seront accueillis durant trois mois à partir du printemps 2020 à La Résidence, une ancienne ferme réhabilitée, afin de développer leurs projets. Une fois ces trois mois accomplis, ils laisseront la place à une nouvelle promotion d’une dizaine de membres, et bénéficieront d’un suivi de deux mois supplémentaires par les équipes d’Inco. Au cours de l’année, quatre thèmes seront ainsi développés durant un trimestre chacun: Mobilités, Alimentation, Énergies et Production locale. Une première promotion pilote de sept membres a d’ores et déjà posé ses valises à La Résidence depuis le 1er juillet. Babakar Wade fait partie de ces chanceux. Créateur de La Coterie française - le nom a été changé ces derniers jours à La Résidence -, une application mobile permettant à chacun de consommer une viande saine, de saison et de qualité, cet entrepreneur toulousain est ravi de son expérience qui touche bientôt à sa fin. «C’était très intense mais extrêmement enrichissant, déclare-t-il au Figaro. Cela nous a permis de nous poser les bonnes questions, d’améliorer notre communication mais aussi de nous repositionner sur le marché». «C’est le seul programme réellement dédié à ce secteur d’activité qui prône le mieux-vivre et le produire local. C’était une réelle chance pour moi. J’ai gagné beaucoup de temps et d’expérience», poursuit-il.

Une démarche exemplaire: Si une première promotion s’est installée à La Résidence pour faire connaître ce projet, des travaux sont nécessaires pour accueillir correctement les entrepreneurs à l’avenir. Le lieu comportera 15 chambres, un espace de co-working, des bureaux, un espace de restauration, un jardin partagé ouvert au public et conçu par le chef Thierry Marx, mais également un four à pain. Il sera aussi équipé de panneaux photovoltaïques et d’une chaudière à bois pour limiter son empreinte énergétique. «Chaque start-up devra s’occuper pendant une heure du jardin quotidiennement. L’idée est de se reconnecter à l’essentiel, mais aussi de pouvoir manger ce qu’on produit», explique Nicolas Hazard. Et c’est peu dire que l’entrepreneur y croit dur comme fer: «Pour la promotion pilote, nous avons déjà reçu de nombreuses candidatures venues de France et de l’étranger. Ils présenteront leurs projets à la fin de la semaine, mais certains ont déjà levé des fonds. On va continuer à les aider pour qu’ils se développent». Pour Marie-Claire Uchan, maire de Saint-Bertrand-de-Comminges, la cité «a toujours été un territoire d’innovation, et est particulièrement heureuse d’accueillir cette première promotion sur le thème du produire et manger autrement, thématique qui apporte des réponses nouvelles face à un monde en changement constant, pour le rendre plus durable et plus vivable».

Car là est bien l’objectif de La Résidence: aider des entrepreneurs à trouver les solutions de demain qui serviront l’intérêt général en milieu rural. «Il ne s’agit pas d’accueillir des Parisiens qui ont une solution à un problème parisien», lance encore Nicolas Hazard. Pour ce faire, chaque start-up sélectionnée sera accompagnée par un acteur local dans son domaine d’activité pour expérimenter son projet. Pour le développement d’un produit comestible, par exemple, les entrepreneurs seront accompagnés lors des démarches auprès des supermarchés locaux, mais ils bénéficieront également d’un suivi sur le produit, pour savoir s’il plaît ou non. «Nous voulons aussi faire de ce territoire un modèle au niveau national, mais aussi à l’international pour attirer de nombreuses start-up», poursuit-il. 
Pour faire partie de cette aventure, les entrepreneurs devront répondre à un appel à candidatures qui aura lieu tous les trois mois. Un jury constitué de spécialistes dans ces domaines aura alors la charge de sélectionner les heureux élus afin qu’ils puissent développer leurs projets. 

Yohan Blavignat - Le Figaro - jeudi 29 août 2019

Un ado américain crée un vestiaire pour les plus démunis...

Un ado de 13 ans a décidé de prendre les choses en main. Derrière le gymnase de son école, il a créé une penderie solidaire où ses camarades dans le besoin pourront trouver vêtements, chaussures et fournitures scolaires.
L’initiative lui est propre. A 13 ans, il a rempli un placard de vêtements et autres affaires utiles à ses amis et camarades du collège américain Port Allen Middle School à Port Allen en Louisiane. Sobrement nommé “PAM pantry”, ce local est l’idée originale de Chase Neyland-Square.
Coeur sur la main
“Ma partie favorite dans le PAM pantry c’est de trier les affaires et de les donner aux gens qui en ont besoin” a expliqué le jeune garçon aux chroniqueurs de Good Morning America et d’ajouter “ça me rend heureux de savoir que je peux faire quelque chose dans mon école”. En effet, grâce au placard solidaire, les enfants peuvent se fournir en vêtements mais aussi en produits hygiéniques et en fournitures scolaires.
“PAM pantry” a vu le jour grâce au concours de la directrice de l’école, Jessica Major. Son but : former de jeunes leaders pour insuffler un vent nouveau à l’école. La directrice de l’école, Jessica Major. Son but : former de jeunes leaders pour insuffler un vent nouveau à l’école. La directrice d’ajouter à Good Morning America : “nous voulons vraiment que les élèves aient l’impression d’avoir un endroit où ils se sentent bien quand ils ont besoin de quelque chose”, “nous n’avons que 215 enfants ici, nous sommes capables de les aider du mieux que nous pouvons”.

J’ai un coeur pour donner aux autres”
Chase ne s’est pas arrêté à cette action pour ses camarades. Il a aussi été l’investigateur d’un dîner à destination des sans-abris de son quartier. Sa mère Amanda Square a révélé que son fils avait fait don de 700 paires de chaussettes.
Très fière, elle se confie : “ça me rend fière parce que nous ne manquons de rien et je l’ai toujours encouragé à aider ceux qui n’avaient pas notre chance”. Mission accomplie !

redaction - Oh My Mag - lundi 2 septembre 2019

 

 

 

12/09/2019

Faites-vous livrer un tableau!

Dans Télérama, j'ai lu un bref article de V.J. concernant une initiative prise en Loire-Atlantique par l'Ecole des Beaux-Arts de Nantes-St Nazaire de louer pendant un trimestre une oeuvre originale et unique d'un artiste reconnu pour 10 euros par mois. Iil suffit, en effet, d'aller sur le site www.artdelivery.jr, ouvert par cette école, pour réserver parmi les 500 oeuvres proposées celle qui vous plaît. On vient même l'accrocher chez vous!

Ce concept, né à Berlin au début du 20 ème siécle, commence à être connu un peu partout. En France, il existe déjà une soixantaine de lieux (médiathèques, musées ou espaces municipaux), qui permettent d'emprunter une oeuvre d'art aussi facilement qu'un livre. Une vingtaine est regroupée au sein de l'association Adra, qui fournit une carte de France détaillée sur: www.artothèques-adra.com. Depuis peu, ce concept suscite "l'engouement du grand public, séduit par ce mode de consommation alternatif". Pourquoi ne pas vous laisser tenter et essayer?

Lyliane

Une famille de jardins!

Les gestes généreux et les initiatives positives ne manquent pas dans notre pays! Pour s'en persuader, il suffit par exemple de lire dans Messages, le petit journal du Secours Catholique, l'article de Mr Jacques Duffaut à propos du réseau de jardins solidaires dans le département du Rhône. Situé entre Mâcon et Villefranche sur Saône, Belleville-en-Beaujolais notamment possède un jardin partagé crée par le Secours Catholique en 2004. D'autres jardins partagés ont vu le jour au sein du réseau du Secours Catholique comme en périphérie de Lyon à Caluire-en- Cuire ou ailleurs en France: à Montreuil, Brest, Ussel...

Ainsi, à Belleville-en-Beaujolais, chaque jardinier amateur dispose personnellement d'un lot de 80 m2 mis à disposition par la Mairie et il participe à la culture de la parcelle commune de 500M2. Une participation modeste de 8 euros par an est demandée, responsabilisant les habitants des HLM voisins à la consommation d'eau et aux divers frais (électricité...). Des animateurs bénévoles supervisent l'utilisation des 32 lots et font venir ponctuellement des spécialistes en agro-écologie pour accompagner les jardiniers amateurs.

Les Français et les étrangers se côtoient peu à peu, échangent leurs techniques et leurs récoltes.  Travailler seul ou ensemble sur les parties communes se révèle être "facteur de grande détente et de paix sociale", remarquent les animateurs comme les élus. l'attribution des parcelles se fait par concertation entre les travailleurs sociaux et les animateurs du Secours Catholique. Les postulants vivent généralement en HLM et ont de faibles revenus. Jardiner en plein air, manger sain, échanger avec des voisins, se donner des recettes, tout cela fait désormais partie de la vie de ces habitants! Bravo et merci pour cette initiative dans le Rhône, porteuse d'espoir et d'exemplarité!

Lyliane

11/09/2019

Pour se débarrasser de son vieil électro-ménager...

Plus d’un équipement ménager électrique ou électronique par habitant, soit 69,1 millions d’appareils usagés, a été collecté en 2017 d’après Eco-systèmes, éco-organisme à but non lucratif agréé pour la collecte et le recyclage des appareils électriques et électroniques ménagers. Aujourd’hui, en plus des points de collectes classiques comme les déchetteries, les fournisseurs et magasins ont l’obligation de collecter les anciens modèles après achat d’un nouveau. Parmi les secondes vies de notre électroménager, le recyclage en matière première est majoritaire en France. Le reconditionnement est aussi encouragé, mais reste à la marge.
Différentes solutions s'offrent au consommateur
« Aujourd’hui, nous sommes capables de recycler en matières premières 76,6 % d’un appareil électrique ou électronique ménager », estime Véronique Poirier, directrice de la communication chez Eco-systèmes. Pour que cela puisse se faire, c’est d’abord au consommateur de jouer et plusieurs solutions s’offrent à lui. « S’il s’agit de petit électroménager, déposez le en déchetterie ou en dans un magasin, conseille Véronique Poirier. Si c’est du gros électroménager, la déchetterie est la solution à privilégier. Le livreur du nouveau modèle pourra aussi vous le récupérer. » C’est ici que la première étape de tri se fait, « pour vérifier que le matériel soit réellement hors d’usage, notamment ». Ces points de collecte étant souvent limités en place, un réseau de ramassage s’occupe de rassembler l'électroménager dans des centres de regroupement.
Le procédé de la dépollution
Les centres sont équipés pour broyer les appareils et séparer les matières grâce à des procédés chimiques. Les techniques changent en fonction des caractéristiques de l’appareil. « Pour l’électroménager froid, comme les réfrigérateurs, il est nécessaire de les broyer de façon confinée car ils sont chargés en gaz à effet de serre », ajoute Véronique Poirier. Ce procédé, qui comprend aussi le traitement des piles, des batteries et combustibles, est appelé dépollution.
« Certains sites démantèlent à la main pour optimiser le traitement des matières premières », explique Françoise Berthoud, fondatrice d’EcoInfo, structure officielle du CNRS. A la fin du cycle ce sont donc près de 80 % de l’appareil de départ qui sont réutilisables, d’après Eco-systèmes. Malgré ces chiffres flatteurs, « la valorisation des matières doit encore être améliorée. Peu de grandes usines sont capables de faire de la récupération propre des métaux », regrette la chercheuse.
La montée en force de la récup'
Recycler c’est bien, mais certains appareils peuvent aussi avoir une seconde vie. Pour Françoise Berthoud, « la récupération de pièces détachées et la réparation des appareils sont des enjeux prioritaires, c’est l’action la plus vertueuse. » Aujourd’hui des structures comme Emmaüs et Envie sont partenaires des éco-organismes en charge du recyclage. « Dès l’étape du dépôt en déchetterie ou en magasin, les appareils sont triés pour récupérer tout ce qui fonctionne encore », ajoute Véronique Poirier. En 2017, 374.709 appareils étaient ainsi réemployés par les réseaux solidaires, d’après Eco-systèmes.
Deux issues propres et vertueuses pour des équipements électroménagers dont on n’a
plus l’utilité, mais encore limitées dans les faits. Seulement 52 % étaient récupérés en 2017, un chiffre qui ne demande qu’à augmenter. Aux consommateurs de jouer.

Alexis Moreau - 20 Minutes - lundi 26 août 2019

 

Lille récompensée pour ses cantines...

La ville est la seule en France à proposer 50% des repas sans viande dans ses cantines scolaires. "On est arrivés, des carottes et des navets ». Cette comptine enfantine n’a jamais été aussi vraie pour les demi-pensionnaires des écoles de Lille. Les cantines municipales ont en effet été les premières en France à proposer 50 % de menus végétariens. Lundi, l’organisation non gouvernementale (ONG) Greenpeace va d’ailleurs remettre à Martine Aubry, maire (PS) de Lille, l’écharpe symbolique « cantine verte ».
Dans tous les restaurants scolaires de Lille, un jour sur deux, la viande est absente des menus. A la place, les enfants se voient proposer des plats à base d’œufs, de produits laitiers ou d’origine végétale. « La première fois que nous avons instauré un menu végétarien, c’était en 2014, se souvient Michel Ifri, responsable de la restauration scolaire à la mairie. L’initiative avait suscité beaucoup d’interrogations de la part des parents », affirme-t-il. Sauf que, selon lui, les inquiétudes ont rapidement laissé la place à une « forte adhésion » des familles.
Plus loin que la loi
Du coup, la mairie a enfoncé le clou quatre ans plus tard avec un second menu végétarien. « Lille est la première commune de France à avoir ainsi réduit la consommation de viande des enfants de ses écoles, reconnaît Xavier Hermant, référent alimentation du comité Lillois de Greenpeace. Elle va même plus loin que la loi EGalim, qui imposera bientôt au moins un repas végétarien par semaine dans les cantines », souligne-t-il.
Outre prévenir de la surconsommation de protéines animales, dangereuse pour la santé selon Greenpeace, les menus végétariens permettent de réduire le gaspillage alimentaire : « Nous avons réalisé des tests dans quatre écoles qui nous ont permis de constater que, globalement, ce que l’on jetait le plus, c’était la viande », assure Michel Ifri, précisant que, « sur 14.000 repas quotidiens, le gâchis pouvait être important ».
Davantage de Bio, de local et moins de plastique
Alors, si l’ONG salue l’effort, elle ne s’empêche pas d’ajouter une mention invitant à ville à poursuivre ses efforts. « Il faut maintenant travailler davantage la qualité des repas, même si c’est effectivement plus compliqué dans la restauration collective. Davantage de bio aussi, et de produits locaux », glisse Xavier Hermant. « Nous sommes à 21 % de produits bio et un peu plus de 30 % de produits locaux. Ce n’est pas toujours facile de s’approvisionner en grandes quantités », reconnaît le responsable des cantines Lilloises.
D’ici à 2020, la ville compte aussi bannir le plastique pour les conditionnements des repas en privilégiant, par exemple, les barquettes végétales. « Pour le chaud, c’est encore compliqué », déplore néanmoins Michel Ifri. Ce dernier rêve aussi de proposer, un jour, un menu végan : « Il faut savoir avancer mais sans heurter les gens », glisse-t-il, précisant que la question n’avait « pas encore été abordée officiellement ».

Mikael Libert - 20 Minutes - samedi 31 août 2019

10/09/2019

A propos des pesticides en France...

Récemment, des maires courageux, dans toute la France ont pris des arrêtés anti épandages de pesticides autour des habitations de leurs communes pour protéger la santé des populations, au grand dam des ministères de l'Agriculture et de la Santé pour qui ces maires sont Hors-la Loi. Les préfets les ont tous convoqués devant le Tribunal Admnistratif. 

Il a été lancé un appel aux maires de France pour faire front à ce  gouvernement d'irresponsables et d'interdire l'usage de pesticides à usage agricole près de tous les lieux d'habitation, crèches, écoles, hôpitaux, maisons de retraite... 

 

Extraits de France Info "

Ils veulent mettre fin à l'utilisation de pesticides, mais sont hors la loi. Une vingtaine de maires ont pris un arrêté interdisant l'usage de produits phytopharmaceutiques dans leur commune. Le problème ? Ils sont dans l'illégalité car un élu ne peut pas prendre une telle décision sur son territoire. Selon le Code général des collectivités territoriales"l'utilisation des produits sanitaires relève d'un pouvoir de police spéciale du ministre chargé de l'Agriculture"

Certains pourraient donc connaître le même sort que Daniel Cueff, le maire de Langouët (Ille-et-Vilaine). L'élu écologiste sans étiquette a comparu jeudi 22 août devant le tribunal administratif de Rennes, car la préfecture réclamait la suspension de son arrêté du 18 mai interdisant l'usage de pesticides, dont le célèbre glyphosate, à moins de 150 mètres des habitations. La décision a été mise en délibéré. Classé "cancérigène probable" depuis 2015 par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ), une agence de l'Organisation mondiale de la santé, le glyphosate n'est plus en vente pour les particuliers depuis le 1er janvier de cette année. Son interdiction totale en France a été repoussée par le gouvernement à 2021. 


"Je savais que j'étais dans l'illégalité"

Daniel Cueff n'est pas le seul à braver la loi en justifiant son action par le fait que "le maire a une responsabilité de sécurité publique"Saint-Eloi-de Fourques (Eure), Trélon (Nord), Ohain (Nord), Boussières (Doubs)… une vingtaine de communes ont pris à ce jour des arrêtés limitant ou interdisant les pesticides. Au Perray-en-Yvelines, la maire PS Paulette Deschamps a interdit l'épandage de pesticides à moins de 150 mètres des habitations et des entreprises de sa commune, le 17 mai dernier. "Je savais que j'étais dans l'illégalité", admet l'élue auprès de franceinfo. Elle n'a pas tardé à recevoir un courrier de la sous-préfecture de Rambouillet lui demandant de retirer sous deux mois son arrêté, sous peine d'être convoquée au tribunal administratif. 

 

Le 13/06/2019

Chers amis, très important résumé de l'état des lieux..! Les eaux des rivières de France et d'ailleurs sont déjà tous contaminés. 

Une GRENOUILLE rousse NEE SANS BRAS, qui vivait dans une mare pas loin de champs traités... je l'ai découverte personnellement le samedi de Pentecôte morte, infirme, victime d'agénésie d'un membre supérieur (avec ébauche interne vu en transparence sur la photo). Or les  amphibiens meurent avec les pesticides (article Pour la science de 2013, il y a déjà six ans)  D'où les malformations négligées !. Preuve encore à rajouter au dossier  des pesticides qui ont de fortes probabilités d'être incriminés dans l'affaire des bébés nés sans bras, dont les autorités souhaitent apparemment garder le mystère!? Il suffit pour regrouper les cas de ces zones rurales, d'effectuer des analyses toxiciolgoques des cheveux, ou dans le cas de la grenouille, une analyse de la vase où elle vivait, et recouper les analyses. Même pour les grenouilles des forêts il y a 70 pesticides autorisés qu'ils pulvérisent!les cocktails encore plus nocifs. Stop aux pesticides ! Lire ci dessous

 

Grenouilles, la mort par les pesticides (Pour la science, 24 janvier 2013)

Les amphibiens (grenouilles, crapauds, tritons, salamandres, etc.) subissent depuis bon nombre d'années un rapide déclin à l'échelle du monde entier. Les scientifiques débattent encore des facteurs de ce déclin et de leurs poids respectifs : maladies, changement climatique, pollution, disparition des habitats, etc. Des chercheurs allemands et suisses viennent d'apporter un élément important à ce débat. Ils ont montré sur de jeunes grenouilles rousses (Rana temporaria, une espèce européenne commune) que l'exposition à des pesticides conduit à une forte mortalité des batraciens, allant de 40 pour cent après sept jours à 100 pour cent après une heure, selon le produit testé.

Carsten Brühl et Annika Alscher, de l'Université de Coblence-Landau, en Allemagne, avec Thomas Schmidt, des Laboratoires Harlan en Suisse, et Silvia Pepper, de l'Agence fédérale suisse de l'environnement, ont étudié en laboratoire l'effet de sept produits pesticides (quatre fongicides, deux herbicides et un insecticide) sur des grenouilles rousses juvéniles (150 individus au total). Ils ont appliqué au sol humide de la cage de chaque grenouille une dose (quantité par unité de surface) de pesticide correspondant à 0,1, 1 ou 10 fois la dose maximale recommandée en contexte agricole. 

Pour les fongicides Headline et Captan Omya administrés à la dose recommandée, la mortalité résultante des grenouilles était de 100 pour cent. Des niveaux importants de mortalité, allant de 40 à 60 pour cent, ont été obtenus avec les autres produits commerciaux testés à la même dose. C. Brühl et ses collègues ont aussi montré que les additifs contenus dans le produit peuvent changer la donne : le Headline, à base de pyraclostrobine et qui contient 67 pour cent de naphta (un solvant), est bien plus toxique qu'une formulation de pyraclostrobine où la proportion de naphta est inférieure à 25 pour cent. À cette formulation est en effet associée une mortalité de 20 pour cent seulement, tant pour la dose nominale que pour la dose dix fois supérieures...

42.217 signatures

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09/09/2019

Un Colloque-santé sur l'auto-guérison le samedi 14 septembre 2019 au grand Rex à Paris...

Mr Alexandre Chavouet, ancien ceinture noire de karaté, après une cure ayurvédique en Inde, a crée en 2014 une société de production nommée "Fighter Productions". Celle-ci a produit des documentaires engagés comme "la médecine du futur" et depuis avril 2019 ( une conférence sur les pouvoirs de l'esprit humain), il coorganise avec Mme Estelle Guerven des "confXpériences au Grand Rex à Paris.

Le prochain évènement aura lieu le samedi 14/9/2019 entre 10H et 19H et il sera consacré à la question: "Et si nous disposions tous d'un système guérisseur?" Sont programmées des interventions de scientifiques ou artistiques ( chacune limitée à 30 minutes) comme avec le Docteur David Hamilton, le Professeur Tim Spector, le Docteur C. de Jaeger, les Drs A. Senanque, Chen You-Wa, Jansen, Kiran Vyas, Nida Chenagtsang, Mme Sofia Stril-Rever, Mr Thomas Uhl...

Trois expériences de soin seront même proposées en direct aux spectateurs, les incitant à se connecter avec eux-mêmes (trame sonore, mantras...). Dans la revue Alternatif Bien-être, le colloque est annoncé par un bel article de Mme Sandra Franrenet. On peut se renseigner ou réserver ses places à la manifestation sur le site: www.seguerir.fr. Mr Chavouet et Mme Guerven pensent en effet qu'il est temps "d'accompagner l'émergence d'un monde meilleur et de montrer l'influence de l'esprit sur le corps".

Alors, amis parisiens, n'hésitez pas à vous déplacer pour cet évènement! En outre, tous nous aurons à coeur de lire par exemple l'ouvrage de Mr Sénanque " Guérir quand c'est impossible"...
Lyliane

08/09/2019

L'industrie de la mode évolue vers la slow fashion...

Alors que des grandes enseignes de mode continuent leur production massive de vêtements, le don, l'échange, et même la réutilisation de vieux tissus sont aussi au goût du jour. En effet, pour consommer de manière plus responsable et limiter leur impact écologique, certains prennent la décision d'arrêter d'acheter des vêtements neufs. En opposition à la fast fashion (comprenez la fabrication, la distribution et surtout la consommation effrénée), la slow fashion séduit de plus en plus.
L’industrie de la mode habitue le consommateur à des collections qui évoluent au fil des saisons, rythmées entre printemps/été et automne/hiver. Mais ce qui était « à la mode » il y a un an, ne l’est probablement plus maintenant, au détriment parfois de l'environnement. La production et le transport des textiles génèrent 1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre par an, ce qui est plus que ceux émis par les vols internationaux et les transports maritimes réunis. C'est ce qu'indique un rapport de l'Agence internationale de l'énergie datant de 2016.

Toute la chaîne de production et distribution textile a des effets néfastes sur l'environnement. Les composants chimiques toxiques utilisés pour la confection des vêtements, leur rejet dans les eaux usées, et l'acheminement des pièces dans le monde entier ont un impact dévastateur. Exemple avec les conséquences sur la qualité des eaux mondiales, dont 20% de la pollution seraient imputables aux traitements et à la teinture de nos vêtements, comme le souligne l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) dans un rapport sur le « revers de notre look » mis en ligne en mars 2018. D'ailleurs, si l'industrie du textile, souvent présentée comme étant la deuxième la plus polluante au monde, continue son ascension, en 2050, elle représentera 26% des émissions de gaz à effet de serre, estime un rapport de la Fondation Ellen McArthur de 2017.

Les grandes chaînes de magasins comme H&M ou Zara sont en haut du podium de la fast fashion avec l'utilisation de produits toxiques, doublée d'une main d’œuvre souvent exploitée. Tout cela afin de proposer des habits à très bas coût. Mais ces deux marques se veulent plus « eco-friendly » et ont lancé des projets autour de la mode durable. Une certaine transparence quant à leurs méthodes de fabrication, exigée par des ONG de protection de l'environnement.
Début juillet, le Conseil suédois de la mode a annoncé qu’il annulait sa fashion week prévue entre le 27 et le 29 août 2019 pour des raisons environnementales. Quand on connaît les origines suédoises d'H&M, c’est un message fort qui a été lancé contre les effets néfastes de la fast fashion.
Réfléchir à l'utilité d'un vêtement avant de l'acheter
Mais on assiste à une prise de conscience également du côté des consommateurs avec l'émergence de la slow fashion. Cette mouvance valorise le fait de donner une seconde vie aux habits que l’on ne porte plus, via le don ou la revente. C’est ce que proposent Emmaüs ou le Secours populaire par exemple.
Porter des vêtements qui ne sont pas neufs permet parfois de les acheter à un coût moindre, mais aussi de lutter contre la surconsommation. Avec l’engouement qu’il y autour du vêtement « vintage » (ou rétro), les friperies ne désemplissent pas et attirent les jeunes comme les moins jeunes.
Sans oublier les sites internet et les applications pour smartphones qui ont investi le créneau des vêtements de seconde-main, ou encore des plateformes proposant différentes marques dites « vintage ». Une tendance qui attire notamment les millenials (nés après les années 1980), qui privilégient les vide-dressing, les échanges d’habits et s’intéressent à des marques plus respectueuses de l'environnement. 
Julia, l’une des membres du groupe Facebook « les écolos bio zéro déchet » (qui compte plus de 75 000 membres) a arrêté d’acheter des habits neufs depuis plus d'un an. Après avoir découvert l’impact environnemental qu’avait la fast fashion sur la planète, elle a décidé de revoir sa manière de s’habiller.
« Je me suis aperçue de l’ampleur de ma consommation, notamment de tout ce que j’avais acheté et que je ne mettais jamais. Je portais seulement un quart de ce qu’il y avait dans mon dressing ». Dorénavant, c’est grâce aux friperies ou des sites de vente de pièces d’occasion qu’elle s’habille. « Le but étant de ne plus soutenir le système de la fast fashion. »
Sur « la slow fashion à la française », une page Facebook dédiée à la réduction d’achat de vêtements, Arnaud, réfléchit beaucoup plus à l'utilité d'un vêtement avant de l'acheter. « Avant, j’achetais avec moins de conscience environnementale et maintenant je regarde la provenance des matières, si la matière est durable ou pas ».
Aline, blogueuse zéro déchet, est une fervente partisane de la slow fashion depuis plusieurs années : « Il y a tellement de revente de vêtements que ça me paraît plus juste de donner une seconde vie aux habits que je trouve dans les brocantes ou les vide-greniers. Par contre quand je veux une pièce précise, je vais me tourner vers des sites internet comme Vinted », l'une des références de la mode vintage en ligne.
« Mais il existe encore un tabou sur les habits de seconde main, que certains trouvent “sales” mais ce n’est pas du tout le cas et il y en a pour tous les goûts ».

Récupérer des tissus inutilisés
Pour Jean Ruffier, sociologue spécialisé dans l'industrie chinoise et le développement À Paris, la marque Les Récupérables valorise le réemploi des tissus qui vont être jetés. Anaïs Dautais Warmel a imaginé ce concept fin 2015 pour créer une économie circulaire avec des matières existantes et une confection 100% française. La réutilisation de matériaux considérés comme des déchets (comme des rideaux ou des chutes de tissus), est primordiale selon elle. C'est ce qu'on appelle l'upcycling, un anglicisme très à la mode dans le design d'objets, qui consiste à récupérer des matériaux et les transformer en produits de qualité ou d'utilité supérieure.
« C'est une méthode qui est nécessaire parce qu'il y a des surplus de production. En revanche, ça reste une solution d'urgence. La vraie solution c'est l'écoconception, c'est-à-dire produire des vêtements avec des matières innovantes, les moins nocives possibles pour l'environnement et avec une longue durée de vie », explique Anaïs.
Pour réduire l’impact écologique, la problématique est de savoir sur quoi on doit se focaliser. Doit-on arrêter tout bonnement d’acheter des habits ? « C’est du point de vue du progrès social qu’il faut s’intéresser. La slow fashion est une réflexion intéressante qui fait évoluer la société de manière positive », constate Jean Ruffier.
Pour lui, c'est aussi le comportement des consommateurs face à l’obsolescence programmée qui doit évoluer, comme reprendre l’habitude de réparer un vêtement plutôt que de le jeter.
« Si on arrive à des impasses environnementales, les changements de comportement seront inéluctables », espère-t-il.

Lena Thébaud - RFI - samedi 3 août 2019

Le Cap-Vert mise sur le tourisme durable...

L’Afrique contre la pauvreté (5/6). Alors que la population ne voit pas les retombées du tourisme de masse, l’Etat souhaite l’impliquer dans l’accueil des visiteurs en quête de séjours plus authentiques.

D’un geste ample, Heriberto Duarte indique à un petit groupe de trekkeurs la vallée de Paul, sans doute la plus majestueuse de l’île de Santo Antao, dans le nord-ouest de l’archipel du Cap-Vert. « Ici, la main des habitants n’est intervenue que pour bâtir des maisons traditionnelles ou pour tracer des sentiers qui relient fermes et hameaux », explique le jeune homme de 28 ans, guide de randonnée depuis 2013. Avec ses cultures en terrasses et ses pentes vertigineuses, Santo Antao dévoile un spectacle grandiose, où alternent montagnes abruptes, vallées luxuriantes, canyons arides et côtes rocheuses. Un paradis pour les marcheurs et les amoureux d’horizons sauvages.
Depuis le printemps, les travaux de balisage des principaux itinéraires de randonnée sont terminés, facilitant le travail des guides indépendants comme M. Duarte. De même, depuis deux ou trois ans, les habitants, fortement encouragés par les autorités locales, ont commencé à développer diverses activités, de la petite épicerie-bar à la maison d’hôte, afin d’accueillir les visiteurs. A cela s’ajoutent la création de petites infrastructures et des chantiers d’extension des réseaux d’électricité et d’eau.
L’objectif est ambitieux : résorber la pauvreté en devenant l’une des plus grandes destinations du tourisme durable. « Pour cela, il est indispensable de favoriser l’implication des communautés à chacune des étapes », explique Valter Silva, l’adjoint au maire de Porto Novo (sud-est de l’île) chargé du développement économique.
Car, malgré de nombreux atouts, Santo Antao est la plus défavorisée des dix îles qui composent le pays : selon l’Institut national des statistiques, près de 46 % des 40 000 habitants vivent avec moins de 1,90 dollar (1,70 euro) par jour. Sur l’ensemble du pays, la pauvreté touche 35 % des 550 000 Capverdiens (contre 58 % en 2001). Un chiffre que le gouvernement du premier ministre, José Ulisses de Pina Correia e Silva, affirme vouloir réduire à 28 % d’ici à 2021.
« Déployer les atouts des îles rurales »
Le Cap-Vert, archipel perdu au large du Sénégal, affiche depuis vingt ans l’un des meilleurs résultats en matière de lutte contre la pauvreté en Afrique subsaharienne. Il s’est hissé, en 2008, dans la catégorie des pays à revenu intermédiaire et se situe aujourd’hui au cinquième rang des pays subsahariens pour l’indice de développement humain des Nations unies, qui se fonde sur l’accès à l’éducation, l’espérance de vie, le revenu brut par habitant, etc. S’y ajoutent une évolution constante de sa croissance (5 % en 2018) et une inflation maîtrisée, autour de 1,3 %. Dans un rapport publié en juillet, l’ONG Oxfam fait figurer le Cap-Vert en tête des pays ouest-africains les plus engagés pour la réduction des inégalités, devant la Mauritanie et le Sénégal, et même devant le Ghana, la deuxième économie régionale.
Cette dynamique est favorisée par la stabilité politique et la solidité des institutions de l’ancienne colonie portugaise, indépendante depuis 1975. Et elle passera désormais par la promotion de l’écotourisme. « Jusqu’ici, l’activité était concentrée sur le tourisme balnéaire dans deux îles, Sal et Boa Vista. L’idée est de déployer les atouts des îles rurales comme Santo Antao, Sao Nicolau, Fogo ou Santiago, où on peut développer de belles alternatives autour du voyage écoresponsable et culturel », souligne Francisco Sanches Martins, directeur général au ministère du tourisme et des transports à Praia, la capitale.
Le « M. Tourisme » du Cap-Vert rappelle le double objectif du Plan stratégique national de développement durable adopté pour la période 2017-2021 : réduire les inégalités et protéger l’environnement. Ce n’est donc pas un hasard si l’île de Santo Antao, où la nature est encore préservée du tourisme de masse, a été choisie comme territoire pilote pour dérouler la stratégie gouvernementale.
Depuis les années 2000, le Cap-Vert est devenu une destination prisée, vantée comme un eldorado dans la plupart des guides touristiques. Entre 2010 et 2016, le nombre de chambres a doublé, passant de 5 800 à presque 12 000. La plupart de ces hébergements se trouvent concentrés dans des complexes de luxe installés sur les rivages de Sal, Boa Vista ou Sao Vicente, des îles courues par des foules de touristes en quête de farniente, de soleil et de plage.
Si l’archipel cherche aujourd’hui à diversifier son offre, c’est qu’il a bien conscience des limites auxquelles est parvenu le modèle actuel : près de 90 % des 700 000 visiteurs se rendant chaque année au Cap-Vert prennent des séjours « tout inclus » dans ces luxueux hôtels et plus de la moitié d’entre eux atterrissent dans la seule île de Sal. Les bénéfices pour l’économie nationale sont dérisoires. Selon une étude de la direction régionale pour l’Afrique de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), seulement 17 % du budget des visiteurs, en 2016, avait été dépensé localement : dans l’achat de souvenirs, la restauration, les télécommunications ou la visite de sites patrimoniaux.
Les voyagistes font de la résistance
Mais échapper à ce modèle du « all-inclusive » ne sera pas facile : les voyagistes, en majorité des filiales de grands voyagistes internationaux, y opposent une farouche résistance. « Lorsque le tourisme a commencé à se développer, il n’y avait pas d’autre solution que des formules “tout compris”. Aujourd’hui, le Cap-Vert étant en concurrence avec des destinations telles que les Canaries, les Baléares ou les Caraïbes, le forfait “all inclusive” est encore moins contournable. Le touriste qui se rend dans une destination inconnue ou émergente recherche d’abord sécurité et confort », argumente Victor Fidalgo, consultant pour The Resort Group, un consortium britannique spécialisé dans la création de complexes hôteliers et de villégiatures de luxe.
Le lobbyiste cherche surtout à accréditer l’idée que le Cap-Vert n’est pas encore en mesure, en termes d’infrastructures, d’attirer les personnes voyageant en dehors du « tout-inclus ». Ce qui, pourtant, est de moins en moins vrai. Partout, dans les autres îles, se développent de petites structures d’accueil, hôtels, pensions et chambres chez l’habitant, favorisant des séjours de découverte plus intimistes, des randonnées en montagne, la visite des nombreux parcs nationaux, sans oublier les sites inscrits au Patrimoine mondial de l’humanité tels que Cidade Velha, un bourg à l’est de Praia qui renferme un pan de la longue et tragique histoire de la traite négrière dans ce pays.
A cela s’ajoutent d’autres facteurs, comme l’amélioration sensible des liaisons maritimes et aériennes entre les îles (sept aéroports, dont quatre internationaux), l’émergence d’agences de voyage locales, qui tentent, tant bien que mal, de ne pas se laisser phagocyter par les tour-opérateurs étrangers, mais aussi les transferts d’argent des ce avec des destinations telles que les Canaries, les Baléares ou les Caraïbes, le forfait “all inclusive” est encore moins contournable. Le touriste qui se rend dans une destination inconnue ou émergente recherche d’abord sécurité et confort », argumente Victor Fidalgo, consultant pour The Resort Group, un consortium britannique spécialisé dans la création de complexes hôteliers et de villégiatures de luxe.
Le lobbyiste cherche surtout à accréditer l’idée que le Cap-Vert n’est pas encore en mesure, en termes d’infrastructures, d’attirer les personnes voyageant en dehors du « tout-inclus ». Ce qui, pourtant, est de moins en moins vrai. Partout, dans les autres îles, se développent de petites structures d’accueil, hôtels, pensions et chambres chez l’habitant, favorisant des séjours de découverte plus intimistes, des randonnées en montagne, la visite des nombreux parcs nationaux, sans oublier les sites inscrits au Patrimoine mondial de l’humanité tels que Cidade Velha, un bourg à l’est de Praia qui renferme un pan de la longue et tragique histoire de la traite négrière dans ce pays.
A cela s’ajoutent d’autres facteurs, comme l’amélioration sensible des liaisons maritimes et aériennes entre les îles (sept aéroports, dont quatre internationaux), l’émergence d’agences de voyage locales, qui tentent, tant bien que mal, de ne pas se laisser phagocyter par les tour-opérateurs étrangers, mais aussi les transferts d’argent des quelque 700 000 Capverdiens de la diaspora (soit 20 % du produit intérieur brut, juste après le tourisme, dont la part est de 25 %).
« Si nous voulons tenir notre ambition de 1 million de visiteurs en 2021 et 3 millions d’ici à 2030, nous n’avons pas d’autre choix que de diversifier l’offre et de poursuivre l’amélioration des capacités d’accueil et de transport en encourageant l’investissement privé local et étranger », indique Francisco Sanches Martins. En juin, la structure qu’il dirige a été transformée en institut du tourisme, devenu autonome. Mais sa mission reste la même : réguler l’industrie touristique et, surtout, parvenir à la création de 13 000 emplois directs supplémentaires dans le secteur d’ici à deux ans.
Opération de séduction
Mais où trouver l’argent ? Lors d’une conférence avec des bailleurs institutionnels à Paris, en décembre 2018, le premier ministre, José Ulisses de Pina Correia e Silva, annonçait avoir obtenu 850 millions d’euros de promesses pour financer le plan stratégique capverdien, dont 300 millions d’euros de la part de l’Union européenne. Des montants toutefois insuffisants au regard de l’ambition affichée d’atteindre une croissance de 7 % d’ici à 2021 et de réduire le chômage de 15 % à 9 %.
Début juillet, le Cap-Vert a donc organisé sur l’île de Sal un forum avec des acteurs privés. L’opération de séduction a permis, selon le gouvernement, de lever 1,5 milliard d’euros pour des investissements dans le pays. Sur un total de 22 projets présentés lors de ce conclave, 17 concernent le tourisme. Afin de boucler le financement de sa stratégie de promotion du tourisme, le gouvernement compte sans doute aussi sur une partie des bénéfices de la privatisation de 23 entreprises publiques qui figure dans l’agenda du premier ministre.
Cette politique incitative n’échappe cependant pas aux critiques. « C’est une erreur de penser qu’on peut lutter efficacement contre la pauvreté dans un pays comme le Cap-Vert par le seul biais du tourisme, sans développer la pêche et l’agriculture. Or, ces deux secteurs peinent encore à satisfaire les besoins domestiques. Là se situe le vrai défi », estime Edivaldo Neves, responsable d’une ONG de développement communautaire sur l’île de Santo Antao.
Tommy Melo, cofondateur de Biosfera, un collectif citoyen de lutte contre la pollution, craint quant à lui que la promotion du tourisme finisse par faire du tort à la destination Cap-Vert, du fait des conséquences environnementales désastreuses que cela génère. « Certaines côtes de l’archipel commencent à devenir de véritables décharges maritimes », s’inquiète-t-il. Les craintes du militant écologiste résument en réalité toute la difficulté de concilier croissance économique, réduction de la pauvreté et préservation des écosystèmes.

Raoul Mbog (Santo Antao, Cap-Vert, envoyé spécial) - Le Monde - mardi 27 août 2019

07/09/2019

Agir en faveur des oiseaux...

En trente ans, 421 millions d’oiseaux ont disparu du ciel européen. La faute aux pesticides, qui tuent tous les insectes et affament nos passereaux, mais aussi au… braconnage, à la chasse au lacet étrangleur et à la colle ! Notre reporter a enquêté auprès des paysans, des scientifiques et des lanceurs d’alerte. Le constat est accablant : quasiment rien n’est fait pour enrayer cette hécatombe.

Eric Hansen est un baroudeur, et tout en lui reflète son passé. Visage buriné, regard franc qui impose un mélange de respect et de sympathie. Délégué interrégional de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), il a parcouru la Guyane durant dix ans. Là-bas, Eric a traqué les voyous atteints de collectionnite aiguë, prêts à dépenser des milliers d’euros pour mettre en cage des oiseaux couleur arc-en-ciel ou à enfermer des caïmans dans leur piscine. Il a démantelé un trafic de grenouilles dendrobates, convoitées par les laboratoires pharmaceutiques européens pour la puissante toxine qu’elles sécrètent : les batraciens passaient la douane dissimulés dans des étuis de pellicule photo.
Mais parmi ses faits d’armes, cet inspecteur de l’environnement se souviendra longtemps de cette saisie réalisée dans le sud de la France, où il œuvre désormais. Le 12 janvier dernier, chez un habitant de La Crau (Var), Eric Hansen et ses agents découvrent près de 2 000 pièges destinés à capturer des oiseaux. « Du braconnage industriel, je n’avais jamais vu ça ! raconte-t-il. Nous avons également trouvé 75 dépouilles – des rouges-gorges, pour la plupart – plumées et désossées dans le congélateur, et 12 tarins des aulnes détenus dans une cage. Autrefois, en Provence, il était d’usage de manger en brochette grives, fauvettes à tête noire, rouges-gorges… Depuis 1976, tous les passereaux [terme générique qui définit ces espèces] sont protégés. Mais les traditions ont la vie dure. » rois mois plus tard, ce sont 46 pièges et 112 passereaux vivants, destinés au marché noir, que ses collègues saisissent chez des particuliers, près de Lille cette fois. Des verdiers, des linottes mélodieuses, des pinsons, des sizerins… mais aussi des chardonnerets, petits bijoux de nos forêts. « Culturellement, le chardonneret est très apprécié par les personnes originaires du Maghreb pour son chant mélodieux hors du commun et ses couleurs chatoyantes, explique Eric. Et il continue de séduire dans le nord de la France. » 

Deuxième pays consommateur de pesticides en Europe derrière l’Espagne, la France lançait en 2008 le plan Ecophyto, avec pour objectif de réduire de 50 % l’usage des poisons sur dix ans. Raté : entre 2009 et 2017, l’utilisation des pesticides a augmenté de 12,4 %. On se tâte sur le glyphosate, on propose des dérogations pour les néonicotinoïdes. Et alors que la loi alimentation prévoyait d’interdire en 2022 la production et les exportations des pesticides jugés dangereux, le Sénat a détricoté cette avancée en la reportant de trois ans.
Du côté des agriculteurs pourtant, la réflexion est engagée. « Les produits, moins j’en utilise, mieux je me porte, assure Hervé Lapie, agriculteur dans la Marne et responsable environnement chargé du dossier biodiversité à la FNSEA, le principal syndicat agricole. Nos pratiques ont sans doute eu des conséquences sur la disparition des oiseaux, des insectes… Mais on ne peut pas accuser les agriculteurs de tous les maux ! Nous voulons évoluer pour accompagner la transition écologique, à condition d’avoir un revenu garanti. Je préside l’association Symbiose, pour des paysages de biodiversité, créée avec des chasseurs et des apiculteurs. L’idée est de développer des ressources mellifères, de remettre des haies, de laisser les bords de chemin intacts pour favoriser le retour de la petite faune. Nous menons aussi des expérimentations avec l’Inra sur les auxiliaires de cultures. On est encore neufs dans ce domaine, ça demande un gros volet de formation. On n’a pas appris tout ça à l’école… »

Nicolas Vanier : Un film pour sauver l’oie naine
Devenu réalisateur de fiction, l’aventurier Nicolas Vanier vient de tourner un film* dont la LPO est partenaire. Il s’inspire de la fabuleuse odyssée de Christian Moullec. Ce passionné d’ornithologie a fait de sa vie un combat pour sauver l’oie naine de Scandinavie, une espèce migratrice menacée d’extinction en raison des abus de la chasse. « Depuis les observations du biologiste autrichien Konrad Lorenz, le père de l’éthologie, on sait que le phénomène de la migration n’est pas inné. C’est un comportement acquis, rappelle Christian Moullec. L’animal ou l’humain présent au moment de l’éclosion des œufs sera considéré par les oiseaux comme leur parent. » Et il a eu l’idée de se substituer aux parents oies afin qu’elles le suivent vers de nouvelles voies migratoires, leur évitant ainsi les chasseurs des pourtours de la mer Noire. Expérience réussie en 1999 : les 33 oisons guidés par Christian à bord de son ULM de la Suède vers une zone protégée en Allemagne sont revenus seuls l’année suivante. Pour donner une nouvelle impulsion à l’espèce, il faudrait réimplanter 500 oies naines. Aujourd’hui, Nicolas Vanier souhaite aller au bout de ce projet. Pour qu’il se réalise, la Suède, l’Allemagne et la Norvège doivent donner leur accord. Nicolas Vanier compte sur le succès du film pour convaincre les Etats. Alors, tous en salle le 9 octobre prochain ! A.-C.B.
« Donne-moi des ailes » sortie au cinéma le 9 octobre 2019, tiré du roman de Nicolas Vanier chez XO Editions.

Anne-Cécile Beaudoin - Paris Match - mercredi 7 août 2019

 

Allons voir ce film et parlons en autour de nous!

Lyliane

 

Remade, un business model innovant!

Un article dans Alternatives Economiques de Mr Franck Aggeri, professeur de management à Mines Paris Tech, nous informe au sujet de l'initiative d'une entreprise industrielle française au faible impact environnemental: Remade. Celle-ci, installée dans la Manche à Poilly (non loin d'Avranches) a été fondée en 2013 par un ancien technicien réparateur de télévisions. Cette entreprise est devenue depuis le leader français de la reconstruction de smartphones Apple. Elle emploie à ce jour 850 salariés pour un chiffre d'affaires de plus de 200 millions d'euros.*

Son savoir-faire consiste à avoir trouvé un process de démontage, de test et de reconstruction spécifique. Un smartphone Remade génère 10 KG de CO2 contre 100 pour un téléphone neuf. Remade a aussi des ambitions internationales (une usine à Miami et une au Maroc). La société bute sur 2 écueils: l'approvisionnement en smartphones d'occasion à un prix raisonnable et la capacité de l'entreprise de s'adapter au rythme d'innovation d'Apple qui ne lui dévoile pas ses secrets de fabrication. Pour le moment, il n'y a pas de concurrence. Remade bénéficie en France d'un avantage fiscal: le mécanisme de la TVA sur marge.

Cet exemple serait peut-être à suivre pour d'autres process dans notre pays ou à l'étranger... Pour en savoir davantage, joindre: www. remadeinfrance.com.

Lyliane

06/09/2019

La lutte contre la pauvreté, un défi d’abord africain!

L’AFRIQUE CONTRE LA PAUVRETÉ (1/6). A l’échelle mondiale, le continent concentre plus de la moitié de l’extrême misère. Un enjeu sur lequel doit se pencher le G7, qui s'est réuni à Biarritz du 24 au 26 août 2019.
40 % des habitants vivent sous le seuil de l’extrême pauvreté
Alors que le G7 sous présidence française, convoqué à Biarritz du samedi 24 au lundi 26 août, doit consacrer une large séquence au développement de l’Afrique, le bilan dressé à longueur de rapports sur la situation du continent reste bloqué sur les retards qu’il ne parvient pas à résorber. Un chiffre suffit souvent à les résumer : 40 % de la population, soit plus de 400 millions de personnes, vit encore en dessous du seuil de l’extrême pauvreté, fixé à 1,90 dollar par jour (1,70 euro) selon les critères internationaux. Des progrès ont été réalisés, mais à un rythme bien plus lent que dans les autres régions en développement, en particulier l’Asie.
Les flamboyantes années de croissance portées à partir des années 2000 par les cours élevés des matières premières ont peu contribué à améliorer le quotidien des plus démunis. « L’extrême pauvreté devient un problème essentiellement africain », résumait la Banque mondiale dans un rapport publié en 2018. L’Afrique subsaharienne concentrait un quart de l’extrême pauvreté en 1990, la moitié en 2015. Sans changement profond et dans un contexte de forte croissance démographique, ce chiffre atteindra, selon la Banque mondiale, 90 % en 2030. Soit l’année que se sont fixée les pays signataires des Objectifs de développement durable pour éliminer l’extrême pauvreté… Le continent apparaît d’ores et déjà disqualifié.
Pourquoi certains pays semblent-ils condamnés à l’échec ? Dans un ouvrage paru en 2007 et qui avait fait grand bruit, The Bottom Billion (« le milliard des laissés-pour-compte »), Paul Collier, professeur d’économie à l’université d’Oxford, avançait quatre raisons : la répétition des conflits, la fameuse malédiction des matières premières, l’enclavement au milieu de voisins nuisibles et la mauvaise gouvernance, d’autant plus pénalisante dans de petites économies. Pour conjurer ce funeste destin, il appelait à une concentration massive de l’aide internationale sur ces pays décrocheurs, recommandait des interventions armées pour mettre un terme aux conflits et l’octroi de préférences commerciales plus généreuses…
La majorité des pays de la région cochent une ou plusieurs cases de ces quatre « pièges » décrits par Paul Collier. Pour autant, certains sont parvenus à croître et à se transformer. L’Ethiopie ou le Rwanda en sont des exemples. Mais l’expérience des vingt dernières années a aussi montré que cette croissance seule ne suffisait pas à améliorer le quotidien du plus grand nombre si elle n’était pas partagée. Peu de statistiques existent ou sont assez fiables pour décrire l’étendue de ces inégalités que les politiques de développement préconisées par les institutions internationales entendent désormais cibler pour faire reculer la pauvreté.

Une dépendance persistante à l’égard des pays donateurs
Le Botswana, un pays parmi les plus inégalitaires du monde, est pourtant régulièrement montré en exemple pour la façon dont il a su gérer sa rente diamantifère. Il fait partie des quelques Etats africains à avoir mis en place des filets sociaux couvrant une proportion importante de ses habitants, notamment à travers un système d’assurance vieillesse. Le taux d’extrême pauvreté, de 16 %, a été réduit de moitié en vingt ans. Mais le plus souvent, les initiatives de transferts monétaires, financées et pilotées par des bailleurs de fonds étrangers, demeurent à trop petite échelle pour changer la donne. Quand elles ne sont pas simplement perçues par les élites au pouvoir comme une nouvelle lubie des donateurs et de l’assistanat mal placé.
« Faute de système fiscal capable de lever assez d’argent, il n’y a pas eu en Afrique de politique de redistribution ou de protection sociale comme il en existe en Amérique latine ou en Asie », rappelle François Bourguignon, professeur émérite à l’Ecole d’économie de Paris et ancien économiste en chef de la Banque mondiale. Dans son rapport consacré aux inégalités dans les pays du Sahel publié en juillet, l’ONG Oxfam déplorait aussi le manque à gagner que constituent, pour les Etats, les exonérations fiscales accordées aux entreprises – le plus souvent étrangères – du secteur extractif. Au Mali, ces exemptions représentent 11 % du budget, soit 3,5 fois le budget de l’éducation. Au Niger, les recettes tirées de la production d’uranium, dont le pays est le quatrième producteur mondial, « ne contribuent qu’à hauteur de 4 % à 6 % du budget national, pendant que l’aide au développement en représente près de 40 % », détaillait l’ONG. Avec pour corollaire une dépendance persistante à l’égard de pays donateurs toujours prompts à beaucoup promettre.
Depuis que des dirigeants africains ont été invités à prendre part au G8 de Gênes, en 2001, combien de fois leur a-t-il été annoncé que les pays les plus riches de la planète se mettraient en règle avec l’engagement, vieux de plus de 40 ans, de consacrer 0,7 % de leur richesse nationale à la solidarité envers les plus pauvres ? Le seuil des 0,3 % est à peine franchi. En 2018, l’aide publique bilatérale accordée par les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) à l’Afrique a baissé de 4 %, pour atteindre 29,7 milliards de dollars. « Moins d’aide va aux pays les moins avancés et aux pays africains, où elle est le plus nécessaire. C’est inquiétant », avait commenté Susanna Moorehead, la présidente du Comité d’aide au développement de l’OCDE, en annonçant les chiffres.
« L’écho médiatique donné à des réunions comme le G7 laisse penser que l’Afrique est sous perfusion. Ce qui est parfaitement faux. L’argent que la diaspora africaine envoie sur le continent est bien supérieur à l’aide. Ce sont d’abord les Africains qui aident les Africains », corrige l’économiste sénégalais Felwine Sarr. S’il existe une « fatigue de l’aide » que mettent souvent en avant les donateurs pour justifier le niveau de leurs engagements, elle est aussi partagée par certains récipiendaires, lassés des prescriptions rédigées dans les capitales occidentales. Le président ghanéen, Nana Akufo-Addo, porte ce flambeau parmi ses pairs du continent.

Une bataille planétaire pour éradiquer la grande misère
« Il est temps que les Africains prennent leur destin en main, retrouvent confiance en eux et refusent d’être considérés comme la dernière frontière obscure de l’humanité. Qui mieux que nous savons ce dont nous avons besoin ? », poursuit Felwine Sarr.
Parce que cette bataille planétaire pour éradiquer la grande misère se joue d’abord sur le continent, Le Monde Afrique est allé explorer les efforts mis en œuvre par les gouvernements, la société civile, les ONG ou le secteur privé. Du Cap-Vert, où le développement du tourisme a permis de créer des emplois, à l’Afrique du Sud, qui a mis en place des programmes de relogement à destination des plus pauvres, en passant par le Sénégal, où les nouvelles technologies modernisent le système des tontines. Mais encore au Ghana, en Côte d’Ivoire, au Kenya, au Cameroun, en Ethiopie, au Mali…
Nous vous raconterons ce combat à travers plusieurs séries au cours des prochains mois. La première, liée au G7 de Biarritz, s’est penchée plus spécialement sur les politiques mises en œuvre par les Etats et celles préconisées par les institutions internationales.
Le mouvement est en marche. La jeunesse, inventive, ouverte sur le monde, n’entend pas se laisser voler son avenir. Hier à Juba, aujourd’hui à Tokyo, Gérald Manzu imagine déjà le jour où il rentrera chez lui après son séjour à Tokyo pour retrouver les siens et où il recommencera, après sa journée de travail, à aider les enfants à faire leurs devoirs. Désormais auréolé d’une réussite que tous envieront, mais qu’il voit avant tout comme un beau message d’espoir.

Laurence Caramel-Le Monde - vendredi 23 août 2019

04/09/2019

Lutte' contre le gaspillage alimentaire...

Une myriade de start-up se créent pour lutter contre le gaspillage alimentaire. Un nouveau marché qui profite à tout le monde, des producteurs aux consommateurs.
Dix millions de tonnes de nourriture… C'est ce qui termine chaque année à la poubelle en France, faute d'avoir été consommé, selon l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe). Soit 155 kilos par habitant ! L'addition est salée : le coût de ces pertes se chiffre à 16 milliards d'euros annuels. Et au niveau mondial, un tiers des aliments destinés à l'alimentation humaine est jeté ou perdu entre le producteur et e consommateur, selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), alors que 11% de la population mondiale ne mange pas à sa faim. Une gabegie effarante de nourriture, mais aussi de l'énergie nécessaire à sa production…
Mais bonne nouvelle, depuis une poignée d'années, une myriade de start-up se lancent sur ce créneau devenu un vrai marché. En France, les plus connues s'appellent Too Good To Go, Frigo Magic, Zéro-Gâchis, OptiMiam, Eqosphere ou encore Phenix… Les bonnes idées pour réduire le gaspillage alimentaire sont légion. Elles proposent, via des applications mobiles ou des sites Internet, d'acheter à prix cassés des invendus des commerçants, supermarchés et restaurateurs, de mettre en lien associations et grandes surfaces pour organiser une redistribution des invendus, d'apprendre à cuisiner ses restes, de mieux gérer le contenu de son frigo pour éviter les pertes ou encore de donner ses produits restants avant de partir en vacances… Certaines connaissent même de belles réussites (voir plus bas).

Cette jeune entreprise sauve 15 tonnes d'aliments par jour
C'est le cas de Phenix. Cofondée en 2014 par un ancien banquier d'investissement, Jean Moreau, cette jeune pousse qui emploie déjà 120 salariés a dégagé 9 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2018. Et elle vient de lever 15 millions d'euros auprès d'investisseurs. Car le concept est prometteur, à l'heure où la grande distribution génère 2,3 millions de tonnes de gaspillage alimentaire chaque année. Grâce aux plates-formes numérique et logistique de Phenix, les grandes surfaces peuvent redistribuer efficacement leurs invendus aux associations ou aux parcs animaliers. «Généralement, les pertes en invendus représentent entre 1,5 et 3% du chiffre d'affaires annuel d'une grande surface. Un gros hypermarché peut ainsi perdre 10 millions d'euros par an», explique Jean Moreau, qui affirme que son service permet aux magasins de valoriser en moyenne 60% de la «casse». Phenix propose aussi une application de rachat d'invendus à prix cassés pour les particuliers. «Au total, nous sauvons de la poubelle 15 tonnes d'aliments par jour», estime le jeune homme. Dans le premier cas, Phenix se rémunère en prenant une part de 30% sur ce que la grande surface récupère en crédit d'impôt et en économies de frais de destruction de la marchandise.

Dans l'interêt des supermarchés
En France, la loi de février 2016 contre le gaspillage alimentaire a boosté l'émergence de ce marché. Elle rend obligatoire pour les grandes surfaces de plus de 400 mètres carrés de signer des conventions avec des associations pour donner leurs invendus. Fini la javel, la destruction de ces denrées est désormais interdite, sous peine d'une amende de 3.750 euros. Selon Guillaume Garot, le député auteur et rapporteur de la loi, plus de 95% des magasins de plus de 400 mètres carrés donnent désormais leurs invendus à des associations de solidarité. Outre la loi, les entreprises ont aussi compris que la rationalisation des pertes est source d'économies : on y gagne en crédit d'impôt et en frais de destruction. De plus en plus mettent donc en place des rayons «dates courtes» à prix cassés.
Comme au Danemark, pays très avancé en la matière, où cette pratique «est devenue une stratégie concurrentielle pour les chaînes de supermarchés. Le Danemark est l'un des pays d'Europe comptant la plus grande proportion de magasins ayant un plan en ce sens», se réjouissait Esben Lunde Larsen, le ministre de l'Environnement et de l'Alimentation danois, lors d'une conférence en mai 2016. Sur ce filon, l'application Zéro-Gâchis géolocalise les grandes surfaces qui proposent des rayons de produits proches de leur date de péremption. La start-up, qui affirme travailler avec 300 partenaires et sauver 30 tonnes de nourriture par jour, leur propose également des outils pour améliorer l'identification, l'étiquetage et la traçabilité des produits en date courte, mais aussi pour récolter des données sur la réduction du gaspillage ainsi obtenue.
Commerces de quartiers, restaurants d'entreprise et cantines aussi concernés
D'autres applications ciblent les consommateurs et les commerçants (boulangeries, restaurateurs, traiteurs). OptiMiam et Too Good To Go permettent par exemple à ces derniers de proposer des paniers d'invendus à des prix imbattables. Certes l'impact est moindre que les solutions ciblant la grande distribution, mais de bonnes affaires sont à la clé. Elles permettent aussi de sensibiliser les consommateurs, responsables de 6,5 millions de tonnes de gaspillage alimentaire chaque année. «Plus de 3 millions de repas ont été sauvés en France en 2018, et nous avons désormais 6.000 commerçants partenaires dans l'Hexagone», affirme Stéphanie Moy, porte-parole de la start-up qui emploie 45 personnes, et qui vient de publier le premier livre blanc proposant un aménagement des dates de péremption, représentant à elles seules 20% du gaspillage alimentaire dans les foyers.

Léonor Lumineau - Capital - lundi 29 juillet 2019

03/09/2019

De nouveaux masques de relaxation...

De nouveaux masques existent, écrit Mme Carole de Landtsheer dans le journal Fémina, pour nous détendre et nous permettre de nous adapter à un environnement fatigant ou bruyant. 42% des français en effet se disent gênés par une source lumineuse lorsqu'ils s'endorment. D'où l'utilité des masques ocultants créant une obscurité favorable au sommeil.

Tout d'abord, un masque blanc au design futuriste, qui pèse 318 g et fait un peu de bruit à cause de son moteur interne: l'Isee 4 Breo. Il peut aider à lâcher-prise et à se détendre. Il est cependant contre-indiqué aux personnes hypertendues, hypotendues ou souffrant de maladies oculaires. Il est vendu avec son chargeur 130 euros chez Nature et Découvertes.

Pour voyager zen en avion ou en train, on peut choisir un masque souple en tissu noir, le Ho Medics, qui possède des écouteurs intégrés. Il fonctionne avec des piles et coûte seulement 25 euros chez Boulanger. Par contre, le Sleepace fonctionne avec l'application Sleepace à télécharger sur App Store et Google Play. Il est recommandé aux personnes ayant du mal à s'endormir et existe en 3 tailles chez Nature et Découvertes au prix de 30 euros environ.

Enfin, "pour dompter le stress" l'Hypnos, appareillé de 6 ampoules Led et d'un système de vibration. Il est souple léger et rechargeable sur un port USB. Il possède des sessions  gratuites d'hypnose et des visualisations positives. Il coûte cependant 199 euros sur dreaminzzz.com, mais les écouteurs ne sont pas fournis.

Lyliane

02/09/2019

Un portable qui fait du bruit quand on le mouille...

Connaissez-vous Crosscall? C'est un système idéal pour les passionnés d'activités nautiques et les baroudeurs. En effet, il améliore les performances du modèle Shark. La force de celui-ci, c'est sa flottabilité, car même s'il tombe à l'eau, de jour comme de nuit, il remonte à la surface et il émet une lumière rouge en faisant beaucoup de bruit.

Le modèle résiste aux chocs et peut même photographier sous l'eau. Son autonomie est de 11 jours en veille et de 10h en communications. Il possède un bon appareil photo (5 Mpx) et un bon réseau (3G+). Par contre, il lui manque le GPS. Il pèse 140g et coûte environ 100 euros.

Pour tout renseignement, s'adresser à www.crosscall.com.

Lyliane

01/09/2019

Isoler sa maison du sol au plafond sans gaspillage...

Les Compagnons de l'Habitat sont des spécialistes de l'isolation dans le respect de l'environnement. Laine de roche volcanique ou laine de verre en rouleau, en panneau ou soufflée, grâce à un procédé automatisé, l'entreprise isole la maison du sol au plafond, que ce soit pour des planchers rampants de toits, des greniers et des combles perdus...

L'objectif est de réduire la facture et les déperditions thermiques qui peuvent aller jusqu'à 30%  en cas de mauvaise isolation de la toiture. Pour l'isolation par soufflage, la pose est simple et rapide: après un détuilage partiel (appelé trou d'homme), les flocons de laine de roche ou de verre sont soufflés jusqu'à l'obtention d'un matelas de 32 cm d'épaisseur, équivalent à une résistance thermique de R=7m2 K/W.

L'intervention s'effectue par l'extérieur (pas de poussière) et garantit une isolation durable et optimale pour 50 ans environ. Les Compagnons de l'Habitat de votre département retirent l'ancien isolant stockent les déchets dans des sacs avant de les évacuer vers une déchetterie. Ils effectuent également un repérage systématique des boitiers électriques avant d'intervenir.

La société est membre de la Fédération Française du Bâtiment (FFB) et elle offre une prime d'énergie qui s'ajoute au crédit d'impôt de 30% en vigueur, mesure gouvernementale prolongée jusqu'au 31/12/2019, uniquement pour les travaux d'isolation des toitures. Avec eux, pas de sous-traitance et garantie décennale assurée. Pour tout renseignement, s'adresser par exemple pour la région parisienne à www.isolation-toiture-yvelines78.fr.

Lyliane

30/08/2019

Timbres-poste en France...

Dès le 1er janvier 2020, le timbre rouge passera à 1,16 euro et le vert à 0,97 euro, augmentant ainsi de respectivement 11 et 9 centimes.
Dès le 1er janvier prochain, il faudra payer plus cher pour envoyer une lettre. La Poste a annoncé, ce jeudi 25 juillet, une augmentation des prix des timbres rouges (prioritaire) et vert. Alors qu'ils avaient déjà fait l'objet de plusieurs hausses ces dernières années, en 2020, les timbres subiront une augmentation de 10%, rapporte franceinfo. D'une manière générale, "les tarifs courriers augmenteront de 4,7 % en moyenne" explique La Poste. Conséquence de "l'accélération de la baisse des volumes du courrier", cette augmentation 
tarifaire doit assurer la "pérennité du service universel avec une qualité élevée" et permettre de "continuer à moderniser les offres pour répondre aux usages et aux besoins de ses clients", s'est justifiée La Poste.
Aujourd'hui, le prix du timbre vert est de 0,88 euro. Il passera à 0,97 euro en janvier prochain. De son côté, le timbre rouge (prioritaire) coûtera 1,16 euro, contre 1,05 euro aujourd'hui. Pour comparaison, ce dernier coûtait 66 centimes il y a cinq ans. Enfin, le prix de la lettre internationale, désormais identique pour l'UE et le reste du monde passera de 1,30 à 1,40 euro. Les affranchissements des Colissimos augmenteront également de 2% pour les particuliers. En revanche, pas d'augmentation pour le Colissimo de moins de 250g destiné à l'envoi de petits objets. Il coûtera donc toujours 4,95 euros. Pas de changement non plus pour sa version avec signature en recommandé qui restera à 7,45 euros.
Imprimer son timbre coûte moins cher
La Poste rappelle que via le service Montimbreenligne.fr, les particuliers et professionnels peuvent directement imprimer les timbres rouges ou verts chez eux et économiser ainsi 3 centimes. Après de nombreuses années de recul du courrier, les comptes de La Poste se dégradent. En 2018, l'entreprise a vu son bénéfice d'exploitation baisser de 11,8 %.

Marine Thoron - Capital - jeudi 25 juillet 2019

29/08/2019

En finir avec les bateaux pollueurs...

Je relève, dans "Courrier International", un long article au sujet des 200 plus gros navires qui produiraient autant de dioxyde de soufre que l'ensemble des automobiles en circulation dans le monde. A compter de janvier 2020, une nouvelle réglementation visera à réduire ces émissions. C'est un premier pas dans ce secteur fondamental pour le commerce mondial et le tourisme selon le Financial Times et le journal croate Express. Ces mesures devraient permettre de réduire d'au moins 50% les gaz à effet de serre ( GES) d'ici à 2050.

Le transport maritime est le poumon de l'économie mondiale. Plus de 90 000 navires sillonnent, en effet, les mers du globe pour acheminer pétrole, minerais, jouets, aliments et touristes. Et il faut savoir que le fioul du transport maritime a une concentration en soufre 3500 fois supérieure à celle du diésel. Les dommages que cause le dioxyde de soufre, d'oxydes d'azote et de particules se font au détriment des habitants des zones littorales et des ports d'Asie essentiellement. Il y a de ce fait de nombreux cas d'asthme infantile et des décès prématurés ( plus de 1000 morts par jour).

Ces gros bateaux produisent aussi 2 ou 3% des émissions mondiales de GES, tels que le dioxyde de carbone. En Europe, Barcelone est le port le plus pollué par les émissions d'oxydes de soufre des paquebots de tourisme. Venise souffre aussi des grands bateaux qui passent au milieu de la lagune et provoquent des ondes qui endommagent à long terme les fondements de la ville. En guise de solutions, il a été évoqué la possibilité de réduire la vitesse des bateaux, mais les pourparlers n'ont pas abouti jusqu'ici. Certains étudient la transformation de ces bateaux en ferries électriques. Quoi qu'il en soit, le respect des nouvelles règles dépendra de la capacité des gouvernements à exercer des contrôles  et à rendre leur application obligatoire... A nous de les demander à nos représentants et de veiller à choisir les moyens de transport les moins polluants!

Lyliane

28/08/2019

Réduction des emballages plastiques en Grande-Bretagne...

Dans l'un des magasins de la chaîne Waitrose à Oxford (centre de l'Angleterre) 160 sortes de fruits et légumes ont été dépouillés de leur emballage plastique. Un espace de vrac pour féculents, céréales, vin et bière a aussi été installé. "Aujourd'hui, j'ai fait mes premières courses sans plastique !", se réjouit May Stirling, une mère de famille de 49 ans, venue "spécialement" de Ramsbury, à 60 km, pour le grand "déballage" organisé pendant l'été.
Une scène qui tranche avec le tableau habituel des supermarchés britanniques où tout semble sous plastique: bananes, avocats, concombres... A elles seules, les dix principales enseignes mettent chaque année sur le marché 810.000 tonnes d'emballage plastique à usage unique, et distribuent des centaines de millions de sacs, d'après une enquête des ONG Greenpeace et EIA (Environmental Investigation Agency) parue en novembre qui dénonce l'impact de la pollution plastique sur la biodiversité marine.
Les clients prêts à jouer le jeu
Faire ses courses sans plastique, "c'est si libérateur, ça veut dire qu'on peut oeuvrer un peu pour l'environnement", sourit May Stirling, le caddie plein, tout en avouant avoir été un peu dépitée de ne trouver que deux sortes de céréales dans l'espace en vrac.
Nombre de clients sont prêts à jouer le jeu et certains en réclament même davantage: réutilisation des bouteilles de lait, de shampoing... Dans le magasin, plusieurs centaines de notes de suggestions sont affichées sur un mur dédié.
Waitrose, qui avait lancé cet essai pour 11 semaines, a décidé de le prolonger et de l'initier dans trois autres magasins de cette chaîne qui en compte plus de 300. Mais pour être pérenne, la formule doit être "commercialement viable", rappelle un porte-parole de l'enseigne, James Armstrong.
La concurrence s'engage aussi dans la démarche
D'autres géants du secteur se positionnent. Signataires du "UK Plastic Pact", qui les engage à ne recourir qu'à de l'emballage réutilisable, recyclable ou biodégradable d'ici 2025, Tesco et Asda ont récemment annoncé cesser d'utiliser des sacs plastiques pour leurs livraisons d'achats en ligne; Morrisons a promis des zones sans plastique pour fruits et légumes dans 60 magasins en 2019.
Précurseur, l'un des magasins à Londres de la franchise Budgens se targue d'avoir réorganisé sa logistique en dix semaines dès novembre dernier pour éliminer l'emballage plastique de 1.800 de ses 14.000 produits."On a fait ça pour montrer aux autres gros supermarchés que ça n'était pas aussi difficile qu'ils le disent", explique à l'AFP son directeur, Andrew Thornton.
Le plastique ne disparaît toutefois pas totalement. Par exemple, le fromage est encore livré avec. Mais après l'avoir découpé en tranches, les employés utilisent désormais du film cellulose à base de canne à sucre pour le remballer.
Un système à repenser
Pour Mark Miodownik, professeur spécialiste des matériaux à l'université UCL, "il faudrait changer tout le fonctionnement du système". "Les bouteilles d'eau sont une sorte de folie (...), c'est devenu une routine d'en vendre, comme si c'était l'unique moyen de boire de la +vraie+ eau...", illustre l'expert.
Des alternatives existent en fonction des aliments : papier, carton, bocaux en verre... Mais "le plastique présente des bénéfices, comme son imperméabilité à l'air et à la moisissure, qui peuvent prolonger la vie de produits", relève l'Agence des normes alimentaires (FSA).
"On ne peut pas laisser la solution de ce problème au bon vouloir de supermarchés bien intentionnés", fustige Sam Chetan Welsh, conseiller chez Greenpeace, qui appelle "le gouvernement à fixer des limites légales à la quantité de plastique fabriquée et utilisée".

Alice Ducrocq avec AFP - BFMTV - samedi 24 août 2019
Pour Barry Turner, directeur du Plastics and Flexible Packaging Group, qui représente les fabricants d'emballage plastique, la solution réside dans "l'amélioration des infrastructures de recyclage". Car en réduisant trop l'emballage plastique, les supermarchés pourraient être confrontés à des "conséquences inattendues", comme "le gaspillage alimentaire", assure-t-il.
Pourtant, chez Budgens Belsize Park, pas de gaspillage constaté, selon son directeur qui persévère: le magasin comptait plus de 2.300 produits sans plastique cet été.

27/08/2019

L'applique Yuka permet de décrypter la composition des produits alimentaires...

J'ai découvert il y a peu de temps qu'on peut installer une application nommée Yuka sous IOS ou Android, afin de scanner les codes-barres des produits alimentaires. Son utilité est de connaître leur qualité nutritionnelle et la présence éventuelle d'additifs ou au contraire leur label bio. L'appli fonctionne grâce aux préconisations de Mr Serge Hercberg, professeur de nutrition santé.

Chaque produit analysé est noté sur 100 et classé selon un code de couleurs vert, orange ou rouge. De plus, une fiche indique les qualités et les défauts du produit. Si le code est vert, pas de souci, mais si le code est orange ou rouge, Yuka propose au consommateur des produits similaires meilleurs pour la santé. Quand on fait ses courses, cela  fait la différence! Alors, pourquoi ne pas installer cette appli?
Lyliane

L'Ecosse et l'énergie éolienne...

Durant les six premiers mois de l'année 2019, l'Ecosse a atteint un record dans la production d'énergie éolienne. Techniquement, elle aurait pu alimenter deux fois son nombre d'habitations. Des chiffres de bon augure pour atteindre l'objectif des 100% d'énergies renouvelables en 2020.

Un record de bon augure pour la sortie des énergies fossiles. Durant les six premiers mois de 2019, les fermes éoliennes écossaises ont créé assez d’électricité pour alimenter 4,47 millions de maisons. Alors que l’Écosse compte seulement 2,6 millions de foyers sur son territoire. Elle aurait donc pu alimenter deux fois toutes ses habitations durant six mois. En pratique, les éoliennes ont produit, entre janvier et juin, 9,8 millions de mégawattheures d’électricité. Un exploit pour cette branche en Ecosse.
Cette augmentation est principalement expliquée «par la hausse du nombre d’éoliennes, une amélioration des infrastructures d’exportation et des vents forts», assure Alex Wilcox Brooke, chef de projet chez Severn Wye Energy Agency, une société à but non lucratif qui fournit des expertises pratiques pour plus d’efficience énergétique. «L’Ecosse avait déjà connu des périodes avec une forte production, mais celle de ces six derniers mois a été relativement stable, excepté un pic en mars.»
La géographie écossaise est très favorable à la production d’énergie éolienne. Ses nombreux littoraux lui permettent en effet de développer des fermes éoliennes sur terre et sur mer, et ses côtes sont très exposées au vent. Ainsi, la production d’électricité à pleine puissance serait, d’après le chef de projet, de 40% en Ecosse contre 25% pour la moyenne européenne.
Pourtant, si la quantité d’électricité produite depuis janvier aurait pu alimenter deux fois l’ensemble des foyers écossais, la majorité de cette dernière a été exportée au Royaume-Uni. En effet, à cause de la ruralité de l’Ecosse, les lieux de production d’énergie ne sont pas nécessairement ceux où la demande en électricité est élevée. Cette hausse de la production ne signifie donc pas que «la nation a déjà atteint son objectif de n’utiliser que des énergies renouvelables, mais qu’elle en aurait la capacité», souligne Alex Wilcox Brooke.

Nation verte
L’Ecosse est pionnière dans le secteur des nouvelles énergies. Depuis 2005, le gouvernement écossais en a fait sa priorité. L’objectif initial était d’atteindre 40% d’énergies renouvelables en 2020, «mais rapidement, les autorités se sont rendu compte qu’elles pouvaient être plus ambitieuses», explique le chef de projet. «Elles ont pris l’engagement d’être à 50% en 2020. Désormais elles visent 100%.» Un objectif que l'Ecosse n’est pas loin d’atteindre.
Et pour rejoindre ce palier, le pays ne se concentre pas uniquement sur l’éolien. Bien que cette branche représente environ les trois quarts de la production écossaise totale en énergies renouvelables, le gouvernement a également investi dans l’hydraulique, le solaire et dans la biomasse. En tout, d’après Alex Wilcox Brooke, le secteur des énergies renouvelables représenterait un marché d’un milliard de livres (1,12 milliard d’euros) et plus de 17 000 emplois seraient liés à cette industrie, dont 9 200 dans l’éolien.
Alors que les Ecossais exprimaient des réticences face à ces nouvelles énergies, comme dans de nombreux pays, la hausse du prix du pétrole et du nucléaire montre qu’il «devient plus rentable de développer les énergies renouvelables», estime Alex Wilcox Brooke, ce qui convertit de plus en plus de citoyens. Ces derniers records de production prouvent également que l’Ecosse joue un rôle important dans la transition du Royaume-Uni vers une sortie du charbon d’ici 2025.

Lucie Lespinasse - Liberation - mercredi 24 juillet 2019

25/08/2019

Deuxièmes vies pour de nouvelles créations dans les Alpes Maritimes...

En 1999, écrit Mme Aurore Harrouis dans la revue hebdomadaire Nous, a été créee l'Association Bois des ILES (pour insertion locale et économique solidaire), afin de récupérer les arbres tombés aux îles de Lérins (06) lors de la tempête. Avec le bois, il semblait possible de donner du travail à de nombreuses personnes et de le transformer en objets usuels: jeux, étuis... Ce qui fut fait et motiva pas mal de bénévoles.

En 2010, l'association, installée à Cannes, décida de récupérer des bâches publicitaires en plastique usagées auprès des communes dans tout le département 06. Le nom de l'association devint donc "Résines de l'Esterel" en 2018. Une trentaine de personnes, éloignées de l'emploi depuis longtemps, saisirent leur chance et furent employées sur le chantier d'insertion. Avec les morceaux de bâches colorés, elles confectionnaient notamment dans l'atelier d'éco-maroquinerie des sacs, des pochettes et d'autres objets originaux.

Une formatrice, assistée d'autres encadrantes, chapeaute encore aujourd'hui le travail des volontaires dans un atelier de Cannes la Bocca. Coudre à la machine, apprendre des points, s'essayer à la broderie, savoir poser des fermetures à glissières et trouver des motifs nouveaux les occupent  dans une ambiance détendue. Depuis 2016, une "repasserie" d'insertion à côté de la laverie Bulle de Savon a été ouverte. Un atelier de retouches par des couturières en réinsertion professionnelle commence à fonctionner également.

Ainsi, grâce à ces initiatives, entre 50 et 60% des personnes sortent avec une solution de retour à l'emploi. Elles retrouvent particulièrement confiance en elles et elles ont pour la plupart envie à leur tour de transmettre leur expérience. Après des années de galère, il y a place pour retrouver une orientation nouvelle et se sentir utile... Pourquoi donc ne pas lancer des associations similaires en s'appuyant sur des municipalités dans d'autres régions de France?

Pour tout renseignement, consulter sur internet: www.resinesesterel.fr ou par mail :contact@resinesesterel.fr  ou www.larepasserie.com ou même aller à la boutique d'Upcycling , 4, Rue St Vincent-de-Paul à Cannes la Bocca (06). Elle est ouverte du mardi au vendredi entre 10H30 et 12H30, puis  entre 14h et 18H30 et le samedi entre 9H et 13H.

Lyliane

 

23/08/2019

Une radio qui permet de faire entrer les auditeurs "dans le paysage"...

Un article de Mme Tiphaine Cicéron dans le journal Télérama nous présente un ancien guide de montagne, Mr Patrick  Avakian, qui après avoir gravi moult sommets du monde s'attache actuellement à sensibiliser en 30 minutes les auditrices et auditeurs de Soundcloud H 1000 ( qui passe sur 35 radios locales ) à des sons enregistrés dans la montagne des Pyrénées. En randonnant sac au dos, été comme hiver, et en enregistrant les sons de la nature, Mr Avakian communique la "mémoire sonore" des bois et des sommets pyrénéens qu'il parcourt.

Ce passionné de nature, originaire de l'Ariège, qui a fait ses armes à Radio Campus Toulouse depuis 1986, a été récompensé à plusieurs reprises: prix Pyrène en 2000 et 2011, prix Phonurgia Nova en 2016, en catégorie Field Recording. Il fait lui-même la promotion des radios locales, "moins formatées, donnant une ouverture sur la création sonore sans limites". Le guide s'inquiète toutefois des changements qu'il perçoit: forêts peu à peu vidées d'oiseaux et d'insectes, pollution aérienne continuelle...

Bravo à une telle initiative qui nous change de la musique habituelle et des nouvelles en continu diffusées ailleurs! Le brame du cerf, le son des grillons, les craquements ténus de la fonte des neiges, les bruissements des feuilles des arbres..., tout cela nous  permet de lâcher-prise, de rêver à de grands espaces et de vivre de belles émotions. Faisons la promotion de ces "randonnées sonores" qsui nous reconnectent à la nature. Tout contact grâce à www.h1000.free.fr.

Lyliane

22/08/2019

La Norvège s'engage dans des sanctions pour lutter contre la déforestation...

Le ministre de l'Environnement norvégien a accusé le Brésil de ne pas vouloir réduire la déforestation, alors que la surface déboisée en juillet 2019 est équivalente à la superficie du Luxembourg.
Après l’Allemagne, c’est au tour de la Norvège de bloquer 30 millions d’euros d’investissements, initialement prévus pour la protection de la forêt amazonienne brésilienne. Brasilia est accusé par Oslo de «ne plus souhaiter arrêter la déforestation» et d’avoir rompu l’accord passé avec les différents donateurs du Fonds de préservation de la forêt amazonienne. Ce fonds, créé en 2008, a pour but de prévenir et combattre la déforestation et de préserver l’Amazonie brésilienne. Avec près de 828 millions d’euros versés depuis 2008, la Norvège en est le principal investisseur.
Mais dernièrement, le Brésil a suspendu unilatéralement le conseil d’administration et le comité technique du Fonds pour l’Amazonie, ce qui va à l’encontre de son règlement, d’après le ministre norvégien de l’Environnement et du Climat. Cette suspension a été confirmée par Ricardo Salles, le controversé ministre de l’Environnement brésilien, qui a expliqué que les règles «régissant le Fonds amazonien sont en discussion» et qu’il attendait d’en voir les résultats. Tous les ans, la Norvège verse une somme plus ou moins importante au Brésil. Cette dernière dépend des résultats obtenus dans la lutte contre la déforestation. D’après les estimations d’un comité technique et en se basant sur les résultats de la déforestation en 2018, la Norvège aurait dû verser 30 millions d’euros au Brésil cette année, ce qu’elle refuse désormais de faire.
Samedi dernier, c’était l’Allemagne qui annonçait ne plus vouloir donner une partie de la somme initialement prévue. La ministre de l’Environnement, Svenja Schulze, affirmait que les 35 millions d’euros, qui devaient être versés par son ministère, allaient être bloqués, jusqu’à ce que des signes encourageants d’une diminution de la déforestation ne soient fournis. Elle estime que «la politique du gouvernement brésilien dans l’Amazonie soulève des doutes quant à une réelle volonté de réduction de la déforestation». Le ministère allemand de la Coopération économique et du Développement pourrait tout de même verser près de 55 millions d’euros pour la protection de la forêt tropicale. Son ministre ne prévoit en effet pas de bloquer cette somme, considérant que «tous ceux qui connaissent l’importance de cette forêt pour le climat doivent renforcer ces mesures au lieu d’y mettre fin».
Climatoscepticisme et déforestation
Quant à savoir si ces deux décisions feront réagir le président brésilien, rien n’est moins sûr. De l’autre côté de l’Atlantique, Jair Bolsonaro n’a comme à son habitude, pas mâché ses mots et a assuré ne pas vouloir recevoir de leçons de la part des pays donateurs. Suite à la décision norvégienne, il a déclaré devant les journalistes : «La Norvège n’est-elle pas le pays dans lequel on tue les baleines dans le Pôle Nord ?» Avant de conseiller Oslo : «Prenez cet argent et aidez Angela Merkel à reboiser l’Allemagne.»
Bolsonaro fait partie du club des climatosceptiques et ses politiques en sont le parfait exemple : réduction du budget alloué au climat, quasi-suppression du ministère de l’Environnement ou encore remise en cause de l’espace vital des peuples indigènes. Depuis son arrivée au pouvoir en janvier, il n’a cure des avertissements de ses homologues et prend le réchauffement climatique comme une farce, en proposant par exemple de ne «faire caca qu’un jour sur deux» pour protéger l’environnement. Le Brésil est d’ailleurs, d’après l’ONG Global Witness, le quatrième pays le plus dangereux pour les défenseurs du climat, avec vingt personnes tuées en 2018.
Pas étonnant donc que malgré le maintien du Brésil dans l’accord de Paris, la déforestation se soit fortement accentuée, mettant en danger les populations indigènes et la biodiversité. Les dernières données fournies par l’Institut national de recherche spatiale brésilien (INPE), l’organisme chargé de mesurer la déforestation en Amazonie, montrent qu’au mois de juillet 2019, environ 2254 km² de forêt tropicale ont été rasés. Soit une surface quatre fois supérieure à celle de juillet 2018 et presque équivalente à la superficie du Luxembourg. Pourtant, le président brésilien assure que les mesures de l’organisme sont mensongères et a contraint le directeur de l’INPE, Ricardo Galvão, à la démission le 2 août.
Grand défenseur de l’agriculture intensive, Jair Bolsonaro a pour projet de développer les berges du fleuve Amazone. Il est donc très incertain que les décisions allemandes et norvégiennes l’incitent à changer sa ligne politique. L’Amazonie est considérée comme vitale par les scientifiques dans la lutte contre le réchauffement climatique. Qualifiée de «poumon vert» de la Terre, la forêt tropicale abrite 50 à 70% de la biodiversité mondiale d’après WWF et constitue une source importante de captation de CO2. Pourtant, peu de pays ont proposé des mesures concrètes pour tenter de contrer les politiques du président brésilien. Après la conclusion du texte sur l’accord commercial avec les pays du Mercosur, seule la France a exprimé quelques réticences et demandé des garanties sur la protection de la forêt tropicale.

Lucie Lespinasse - Liberation - vendredi 16 août 2019

Nutrition saine et consciente...

Dans Valeurs Mutualistes du 2ème trimestre 2019, un article de Mme Katia Vilarasau a retenu mon attention. Il concerne notamment les recommandations alimentaires et les activité physique diffusées depuis 2001 dans le cadre du Programme national nutrition santé (PNNS) réactualisées par l'Agence de Santé publique France récemment. Si les slogans "Mangez 5 fruits et légumes par jour" et "mangez bougez" restent d'actualité, ils ont été revus et modulés par l'ensemble des experts. Et, de plus en plus, 60 minutes de marche sont recommandées à tous chaque jour pour éviter la sédentarité.

Les nouvelles recommandations nutritionnelles portent sur trois points principaux. Tout d'abord, augmenter la part de légumineuses et de fruits à coques. L'accent, en effet, est mis  sur les légumes secs, pois chiches, lentilles et sur les fruits à coque sans sel ajouté: amandes, noix, pistaches. Dans le même esprit sont préconisés les féculents: pain, pâtes et riz complets ainsi que certaines huiles (colza, noix ) en plus de l'huile d'olive.

La seconde recommandation est de réduire la consommation de produits transformés et particulièrement de viande, de charcuterie et de produits industriels comme pizzas, lasagnes, conserves... Par contre, deux produits laitiers par jour ( laits de vache, de chèvres ou laits végétaux en cas d'intolérance au lactose) sont recommandés pour les adultes et trois ou quatre pour les enfants, les adolescents et les personnes âgées que ce soit par des yaourts, des fromages ou des boissons lactées.

Enfin, pour la première fois en France, les nouvelles recommandations nutritionnelles intègrent l'environnement en encourageant notamment  la consommation d'aliments de saison, produits localement et si possible bio. Il faut en outre réaliser que pour nourrir bientôt 10 milliards de terriens tout en préservant l'environnement, il faudrait réduire  de plus de 50% la consommation de sucres ajoutés et de viande rouge dans les pays développés et augmenter la consommation mondiale de noix, de fruits et de légumes frais.

Comme quoi ce qui est bon pour la nature est également favorable à notre santé! A nous d'en tenir compte,d'acheter à des producteurs locaux et de boycotter produits transformés industriellement et viande rouge... Car des protéines se trouvent en abondance dans des végétaux délicieux à déguster et de petits poissons gras.

Lyliane

21/08/2019

Faire des sciences participatives pendant les vacances...

Les chercheurs ont besoin d'aide: face au déclin massif de la biodiversité, ils invitent les vacanciers (et les autres) à agir en récoltant des informations "aujourd'hui cruciales" sur les gypaètes barbus, les araignées triangles, les algues ...
"De plus en plus de personnes ont envie de prendre les choses à bras le corps et les sciences participatives leur offrent un moyen de passer à l'action", explique à l'AFP Géraldine Audrerie de la Fondation Nicolas Hulot (FNH).
Un quart des 100.000 espèces aujourd'hui évaluées sont menacées d'extinction par l'espèce humaine, ses activités, son mode de vie. Un chiffre qui devrait rapidement augmenter.
Face à ce constat, on peut décider de consommer local, de laisser sa voiture au garage, de limiter ses déchets et de collaborer à un programme de sciences participatives.
Car pour établir un meilleur état des lieux de la biodiversité, mais aussi pour comprendre les impacts des changements globaux (réchauffement climatique, urbanisation, intensification de l'agriculture) et trouver des pistes concrètes pour agir, les chercheurs ont besoin d’énormément de données.

"Ces données permettront de répondre à de nouveau questionnements, d'avoir des réponses à des questions auxquelles on ne pouvait pas répondre avant", note Anne Dozières, directrice de Vigie-Nature, un programme du Muséum d'histoire naturelle. Des interrogations qui ont pris de l’importance avec "l’accélération du déclin et de l'augmentation des menaces". Et comme il est "impossible de placer un chercheur derrière chaque arbre ou dans chaque champ" et encore moins dans les jardins des particuliers, la Fondation Nicolas Hulot, le Muséum national d’Histoire naturelle et l’Union nationale des CPIE, appellent à une "mobilisation collective, dès cet été".
- "les paparazzi des insectes" -
Les volontaires sont invités à ce rendre sur le portail web OPEN (https://www.open-sciences-participatives.org/home/) qui présente 146 programmes d'observation définis par des chercheurs.
Après avoir indiqué une région, des priorités (le changement climatique, les espèces en danger, les espèces envahissantes), ou encore un niveau de connaissances, le site propose des programmes et fournit les coordonnées d'un référent.
Cet été, que l'on soit à Saint-Tropez ou à La Courneuve, on peut se lancer dans l'observation des papillons de nuit, essentiel pour la pollinisation mais menacés par la pollution lumineuse. Pour s'y coller: un drap blanc, une lampe et une heure arrachée à la nuit.
Les aventuriers peuvent aussi partir à la recherche du gypaète barbu, le plus grand vautour d'Europe réintroduit dans les Alpes ou des araignées triangles (un vaporisateur d'eau à bout de bras pour mieux débusquer leurs toiles).
"Les mentalités évoluent: avant on avait le chercheur qui savait et le citoyen, assez passif, qui écoutait. Maintenant les gens se veulent acteurs, au coté des chercheurs", note Géraldine Audrerie, responsable du projet OPEN à la FNH.
Un passe-temps qui a également fait ses preuves en matière d'éducation à l'environnement: "on a une évolution des comportements chez les participants qui vont réduire l'utilisation de leurs produits phytosanitaires au fur et à mesure de leur participation", note Anne Dozières.
Les programmes STOC (pour Suivi Temporel des Oiseaux Copréservation de la biodiversité) en même temps qu'un incroyable outil d'émerveillement qui fait de nos ballades en forêt un challenge motivant au quotidien !", explique Fanny sur la page Facebook de INPN Espèces dédié à l’inventaire de la biodiversité.
Cette année, 70.000 personnes se sont pris au jeu des sciences participatives en France.

afp.com - AFP - vendredi 5 juillet 2019