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20/08/2020

Une application qui aide les SDF,

Dans le magazine Fémina, le journaliste I. Straub, nous fait savoirqu'il existe depuis 2016 une application nommée Entourage, qui favorise les rencontres avec les sans-abri. En effet, toutes sortes d'évènements de convivialité sont recensé sur une carte interactive. que ce soit de la pétanque, des pique-niques, des soirées. Ainsi, depuis le confinement, le dispositif "Les bonnes ondes" a été mis en place. Il consiste notamment en une bande de 3 ou 4 voisins chargés d'entourer une personne isolée.

Pour en savoir plus sur ce dispositif, consulter sur Internet : www.franceinter.fr ou radio la cloche.fr.

Lyliane

 

19/08/2020

Du sable vert sur nos côtes pour capturer le carbone selon une ONG?

Capturer et stocker la totalité des émissions humaines annuelles en CO2 : c'est le défi ambitieux que s'est lancé Project Vesta, une ONG créée en avril 2019 et dont l'objectif est de trouver des solutions au réchauffement climatique. Mais comment l'organisation compte-t-elle s'y prendre ? Grâce à un minerai connu sous le nom d'olivine. Une fois réduit en poudre, ce dernier peut tout simplement remplacer le sable présent sur nos plages, d'où il pourra capturer le carbone et le transformer... en minuscules pierres.
"Si nous versons de l’olivine sur 2% des côtes du monde entier, ce sera suffisant pour stocker 100% des émissions de carbone des êtres humains", avance même Tom Green, le directeur de Project Vesta. L'olivine, que l'on trouve notamment sur des îles volcaniques telles que La Réunion ou Hawaï, s'altère au contact de l'eau de mer et du carbone transporté dans l'air, transformant le CO2 en coraux ou en rochers calcaires. Ces derniers finissent par la suite au fond de l'océan, où ils sont définitivement "stockés".
"renverser le changement climatique"
D'après une étude pilotée par le MIT Technology Review, cette "altération forcée", qui n'est en fait que l'accélération par l'homme d'un phénomène naturel, permettrait de stocker au fond de l'océan "bien plus que ce que les êtres humains ont rejeté depuis la révolution industrielle". "Notre vision consiste à aider à renverser le changement climatique en transformant 1000 milliards de tonnes de CO2 en rocher", expliquent sur ce point les fondateurs de Project Vesta.
Mieux : cette absorption du carbone pourrait ne pas coûter les yeux de la tête. Pour une tonne d'olivine utilisée dans ce processus, l'ONG assure pouvoir débarrasser d'1,25 tonne de CO2, soit un coût d'environ 10 dollars par tonne absorbée. "Il reste beaucoup de choses à tester", tempère toutefois Phil Renforth, professeur à l’Université Heriot-Watt, spécialiste du processus de l’altération forcée, auprès du MIT Technology Review.
Un test grandeur nature dans les Caraïbes
En premier lieu, l'olivine est un minerai qui est souvent contenu dans d'autres roches, dont il faut l'extraire. Se posent ensuite les questions de l'acheminement de la pierre, et de la difficulté de la mise en place de cette altération forcée, qui peut parfois prendre des années, le temps que la mer ne transforme le minerai en sable fin. Enfin, on peut imaginer que si le procédé est adopté à grande échelle, les touristes feront grise mine lorsqu'ils se trouveront contraints de poser leur serviette sur un sable vert.
Mais ces obstacles ne semblent pas décourager Project Vesta, qui a signé en mai un accord avec l'entreprise de paiement en ligne Stripe pour "nettoyer" 3,33 tonnes de CO2 au prix de 75 dollars la tonne, soit bien plus que le coût ambitionné par l'ONG. Un test grandeur nature lancé sur deux plages des Caraïbes, et qui devrait confirmer l'intérêt du "sable vert" dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Selon Mr Tanguy Vallée - Gentside - vendredi 3 juillet 2020

18/08/2020

Les nouveaux codes du vintage...

Selon Mmes Alexandra de Beaufort-Ratio et Valérie Boucomont, dans la revue Version Fémina, la fripe, c'est devenu chic! Pour toute une génération d'accros au rétro, la recherche de la pièce unique devient une vraie quête et consommer autrement une évidence. En effet, de nombreux e-shops de pièces uniques vintage mais aussi de modèles d'anciennes collections ont vu le jour. Des sites de vente directe entre particuliers comme Vinted ou le dépôt-vente de luxe Vestiaire Collective  ont du succès.

De petits nouveaux comme Imparfaite, qui a été fondée par une ancienne chef de produit de luxe affichent une réelle volonté de préserver l'environnement, s'engageant à réutilliser les chutes de tissu pour créer de nouveaux modèles. De son côté, le site Capharnaum-shop.com  sélectionne des articles essentiellement "made in France". Idem pour look-vintage.com  ou sur vintage-paris.com, spécialisé dans les accessoires de luxe.

Il y a aussi " La Frange à l'envers", un dépôt-vente physique aux allures de concept-store qui distribue à des prix variables des modèles pointus disponibles sur leur site. On trouve également chez Esther Archives une boutique en ligne qui vend et loue sur internet des modèles de créateurs chinés à travers toute l'Europe. Des stylistes parisiennes comme Jennifer Marciano ont lancé des trouvailles de seconde main sur leur compte Instagram.

Un mannequin comme Zoé Léger met en scène des looks autour de pièces vintage sur son Insta ZLV. Enfin, Fripouille Vintage et Petite Chineuse proposent des "perles rares". Des offres de "vide-dressing" sont même proposées par Petit Bateau, J.M. Weston, Ba&csh et Bocage Innove qui consacrent le l'espace à la seconde main. Des chaussures restaurées en usine en France sont en effet proposées sur une plate-forme de vide-dressing en ligne.

Bref, toutes les marques commencent à s'intéresser à la seconde main et c'est en ce moment le grand boom des "instachineuses"!

Lyliane

17/08/2020

Idées pratiques pour une transition alimentaire...

Dans la revue Happinez N° 50, un article a retenu mon attention concernant la transition alimentaire. Avec bientôt 9 milliards d'habitants, il est grand temps d'agir en utilisant de façon avisée notre carte de crédit. En effet, acheter des tomates en hiver, utiliser des fastfoods au lieu de cuisiner nous font vivre à l'envers et consommer en faisant croître notre empreinte carbone...

A travers des articles, des entretiens, des témoignages...nous puisons des idées pratiques pour lutter contre le gaspillage alimentaire, passer au zéro déchet, favoriser le végétal... En effet, un média d'information en continu dédié au développement durable nommé ID, supplément au magazine Idées Pratiques, vient de sortir son numéro 2. C'est un guide complet pour entamer notre transition alimentaire et apprendre à manger local et de saison, sans dépenser plus.

Pour se le procurer, aller sur le site: www.linfodurable.fr/boutique/idées-pratiques-2-lecologie-dans-nos-assiettes.

Lyliane

16/08/2020

Hydrogène propre dans l'Union Européenne...

Bruxelles a dévoilé ce mercredi un plan de développement de l'hydrogène propre dans l'UE avec pour objectif de décarboner les secteurs les plus polluants comme la sidérurgie et les transports, dans la course vers la neutralité climatique en 2050.
"C'est la clé d'une économie européenne forte, compétitive et sans carbone", a assuré le vice-président de la Commission européenne Frans Timmermans lors d'une conférence de presse.
Pour la Commission, l'hydrogène "propre" doit permettre d'aider des secteurs qui peinent à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.
La France veut produire un "hydrogène propre" à partir du nucléaire, avec l'Allemagne

Il s'agit de remplacer les énergies fossiles dans l'industrie, notamment pour la production d'acier, de l'utiliser comme carburant pour le transport aérien et maritime, les poids-lourds, mais aussi pour les batteries.
Elle en a fait un investissement prioritaire pour la transition et la relance de son économie après la crise liée au coronavirus.Actuellement, le secteur de l'énergie est responsable de 75% des émissions de gaz à effet de serre de l'UE.

Avion neutre en carbone
La production et consommation actuelle d'hydrogène dans l'UE s'élève à 9,8 millions de tonnes, largement issue d'énergies fossiles. Soit une part infime de la consommation d'énergie européenne, mais que la Commission voit monter jusqu'à 14% en 2050 sous sa forme "propre" (produite par électrolyse de l'eau avec de l'électricité issue de sources renouvelables).

Dans un premier temps, la Commission souhaite soutenir l'installation de 6 gigawatts (GW) d'électrolyseurs d'hydrogène renouvelable, et une production jusqu'à un million de tonnes d'hydrogène renouvelable, avant une augmentation progressive pour un développement à grande échelle entre 2030 et 2050.
"Nous sommes les leaders mondiaux dans cette technologie et nous voulons rester en tête mais nous devons faire un effort supplémentaire [...] car le reste du monde nous rattrape rapidement", a mis en garde Frans Timmermans.

Au sein de l'UE, l'Allemagne a annoncé début juin un investissement massif de 9 milliards d'euros, avec l'ambition de devenir le "fournisseur et producteur numéro 1" d'hydrogène dans le monde. La France va consacrer 1,5 milliard d'euros sur trois ans pour "parvenir à un avion neutre en carbone en 2035".
"L'Allemagne a intérêt à pousser le dossier car elle dispose des champions potentiels pour créer une grande filière industrielle de l'hydrogène vert", note Clément Le Roy, analyste Énergie au sein du cabinet Wavestone.

L'hydrogène propre doit participer à la mise en place d'un système énergétique mieux intégré en Europe, un objectif qui a aussi fait l'objet d'une nouvelle "stratégie" publiée ce mercredi.
La Commission veut développer un système plus "circulaire", centré sur l'efficacité énergétique et l'électrification. Par exemple en réutilisant la chaleur résiduelle provenant de sites industriels ou de centres de données, ou en accélérant le passage aux véhicules électriques.

Le coût de la transition
Pour l'ONG Transport & Environnement, "l'UE a raison de donner la priorité à l'hydrogène dans les transports où il n'y a pas d'alternative pour décarboner". Mais comme d'autres défenseurs de l'environnement, elle s'inquiète du rôle conservé par le gaz.
La Commission européenne estime en effet que dans les premières années, une "période de transition" sera nécessaire pour assurer une production stable et des prix compétitifs, au cours de laquelle d'autres processus de production d'hydrogène, émetteurs de carbone, seront maintenus mais atténués par des techniques de capture de carbone.

"La Commission est tombée dans le panneau de l'industrie des combustibles fossiles. [...] Elle offre une nouvelle bouée de sauvetage à cette industrie en faillite", a déploré Tara Connolly de Friends of the Earth.
Fin juin, une large coalition d'industriels - ExxonMobil, GE, ENI, Equinor ou Erdgas - a plaidé pour une production d'hydrogène au gaz naturel, accompagnée de technologies de capture de carbone, "nécessaire pour rendre les utilisations de l'hydrogène compétitives en termes de coût".

"Aujourd'hui, il est 2 à 5 fois moins cher que l'hydrogène renouvelable et son déploiement contribuera à réduire le coût de ce dernier", avançaient-ils.
Pour Lisa Fischer du think tank E3G, la Commission oublie que "si nous voulons de l'hydrogène vert, nous allons avoir besoin d'énergie renouvelable bien plus que ce que nous produisons à l'heure actuelle", estime-t-elle.

Selon Mme Marine Laouchez, AFP - La Tribune - mercredi 8 juillet 2020

15/08/2020

Haut Conseil pour le Climat: en France on n'en ferait pas assez...

C’est un document qui donne de sérieux arguments à ceux qui martèlent qu’Emmanuel Macron et son gouvernement n’en font pas assez sur le plan écologique. Le très sérieux Haut conseil pour le climat (HCC), cette instance indépendante chargée d’évaluer la stratégie française pour lutter contre le réchauffement climatique, se montre cette année encore particulièrement critique dans son rapport annuel, rendu public ce mercredi 8 août, et intitulé « Redresser le cap, relancer la transition ».
Après avoir qualifié « d’insuffisantes » les actions engagées par la France contre le réchauffement climatique l’an passé, le HCC, présidée par la climatologue Corinne Le Quéré, ne semble pas beaucoup plus emballé cette année. « Les actions climatiques de la France ne sont pas à la hauteur des enjeux ni des objectifs qu’elle s’est donnés », fustige ce groupe de treize experts, qui compte en son sein des spécialistes reconnus, tels Jean-Marc Jancovici, Valérie Masson-Delmotte, Laurence Tubiana ou encore Alain Grandjean.
« Le Haut conseil pour le climat constate des progrès dans la gouvernance, un accroissement des annonces, mais pas d’avancée structurelle quant au rythme de baisse des émissions. »« Il nous a utilisés pour verdir son image » : on débriefe le retour de Macron sur la convention climat
Une baisse des émissions de CO2 bien trop lente
C’est le premier constat fait par ce Haut conseil pour le climat : la réduction des émissions de gaz à effet de serre continue d’être « trop lente et insuffisante » dans notre pays. En 2019, celles-ci n’ont reculé que de 0,9 %, soit une baisse similaire à la moyenne des années précédentes et encore très loin des -3 % attendus à partir de 2025. Autrement dit, la France n’est toujours pas sur la trajectoire qu’elle s’est donnée pour atteindre la neutralité carbone. Pire, elle s’en éloigne, selon le HCC, qui souligne qu’aucune transformation structurelle n’a été engagée dans les quatre secteurs les plus émetteurs de CO2, à savoir le transport, l’agriculture, le bâtiment et l’industrie.
L’année 2020, marqué par la crise sanitaire, peut-elle être un tournant ? Les experts en doutent sérieusement. Si la crise du Covid marque bien une rupture brutale, avec une baisse historique des émissions de CO2 de l’ordre d’environ 13 % par rapport à cette même période l’année précédente, son impact ne sera probablement que temporaire.
La chute des émissions de CO2 est historique… mais insuffisante pour limiter le réchauffement
Certes, sur l’ensemble de l’année 2020, les émissions françaises devraient diminuer très sensiblement, d’environ 9 % par rapport à 2019, en grande partie du fait de l’effondrement des déplacements. Mais cette chute inédite a toutes les chances de ne pas persister, préviennent-ils. « Un rebond trop fort pourrait compenser une part plus ou moins importante de cette réduction, voir l’annuler et la dépasser ». Et « la baisse temporaire des émissions lors du confinement est marginale par rapport aux efforts à accomplir ».
Bannir tout soutien aux secteurs carbonés
Faut-il vraiment craindre un « effet rebond » dans les prochains mois ? Beaucoup dépendra de la teneur du plan de relance, actuellement en préparation. Prendra-t-il en compte le climat ? Le HCC met en tout cas en garde le gouvernement : « La définition d’un plan de reprise compatible avec les objectifs de transition bas-carbone que le gouvernement s’est donnés est un enjeu essentiel des mois à venir et sera la mesure réelle de l’attention portée au climat ». Pour ses membres, l’enjeu est d’autant plus important que ce plan de reprise aura un effet structurant sur les émissions des prochaines années. « Si une seule recommandation devait être conservée de ce rapport », écrivent les experts, « elle serait de bannir tout soutien aux secteurs carbonés du plan de reprise et de l’orienter le plus possible sur des mesures efficaces pour la baisse des émissions de gaz à effets de serre. »
Les enjeux climatiques doivent être au cœur de la relance, avertit le Haut Conseil pour le Climat
Le gouvernement les entendra-t-il ? Le HCC ne cache pas son inquiétude, au regard des premières mesures prises par l’exécutif en réponse à la crise du COVID-19. Alors que les premières aides publiques ont été principalement tournées vers l’automobile et l’aviation, deux secteurs très émetteurs, le Haut conseil pour le climat s’étonne qu’elles aient été accompagnées de dispositions aussi peu contraignantes. S’agissant de l’automobile, il aurait été souhaitable d’introduire par exemple un critère de poids des véhicules dans les conditions d’éligibilité aux aides à la demande instituées pour relancer les ventes.
Une transition compatible avec l’emploi
Alors que les aides massives à l’automobile et à l’aviation sont justifiées par le risque d’une destruction de l’emploi dans ces secteurs, le Haut conseil pour le climat rappelle dans son raport que transition écologique ne rime pas nécessairement avec casse sociale. Ses membres assurent qu’une réorientation des investissements vers des secteurs moins néfastes pour le climat est compatible avec de réelles préoccupations sociales. Autrement dit, il est possible de concilier l’exigence de court terme de l’emploi, et l’urgence de long terme du climat.
Comment ? En misant sur la rénovation énergétique des bâtiments, en investissant dans les transports publics et les infrastructures de mobilité douce, en déployant des énergies renouvelables… Le Haut conseil climat a ainsi identifié plusieurs mesures de sortie de crise compatibles avec les objectifs climat. Sa conviction :
« La rénovation énergétique des bâtiments, la décarbonation des transports, et l’évolution du système alimentaire sont les mieux à même de réorienter les investissements vers une économie décarbonée, et de répondre aux attentes économiques et sociales, tout en apportant des bénéfices en matière de qualité de l’air et de santé publique. »Supprimer les vols courts, les jets privés et réduire les « miles » : voici comment on peut assainir l’aérien
Mais pour l’heure, ces secteurs ne sont pas au centre des attentions du gouvernement. « La rénovation des bâtiments ne fait l’objet que d’un soutien d’1 milliard d’euros sur 2020 et 2021 », rappelle le HCC. Un montant sans commune mesure avec le soutien de 15 milliards d’euros apporté au secteur aéronautique. Quant au transport ferroviaire, pourtant « porteur de fortes réductions d’émissions », il n’a pas non plus été érigé en secteur de première importance.
Le changement climatique continue de s’aggraver
Alors que l’action du gouvernement patine sérieusement, le Haut conseil pour le climat salue le récent travail mené par la Convention citoyenne pour le climat, qu’il espère voir être valorisé.
Les propositions chocs de la convention citoyenne pour le climat
Le rapport est d’ailleurs ponctué d’un rappel : le changement climatique continue de s’aggraver, et rend la mise en place de mesures fortes plus urgente que jamais. « À l’échelle planétaire, les années 2015-2019 ont été les cinq plus chaudes jamais enregistrées. L’année 2019 a été la plus chaude pour la température de surface en Europe, et a été marquée par deux vagues de chaleur et une sécheresse exceptionnelles en France ». Et « le premier semestre 2020 est le plus chaud jamais enregistré en France ».
« Il est donc temps de redresser le cap et de relancer la transition. »

Selon Mr Sébastien Billard - L’Obs - mercredi 8 juillet 2020

14/08/2020

Confinement: un bilan accablant selon les docteurs Nicole et Gérard Delépine...

Dans la revue Néosanté de juillet/aoùt 2020, une interview des cancérologues Nicole et Gérard Delépine par Mme Pryska Ducoeurjoly montre que le confinement aurait aggravé la crise sanitaire du coronavirus. Selon eux, "cette mesure n'était pas justifiée, car elle n'a fait qu'alourdir le bilan humain et la surmortalité saisonnière". Les médecins interviewés pensent qu'avec quelques 30 000 morts en France, la contamination a été boostée par l'enfermement ensemble des porteurs de virus et des personnes saines. Ils nomment ce confinement "aveugle" et comparent les mortalités observées par million d'habitants des différents pays en fonction de leur politique sanitaire. Ainsi, "France, Italie, Espagne et Belgique sont parmi les pays qui souffrent de la mortalité la plus élevée, alors que les pays adeptes de la quarantaine ciblée sans confinement ont passé l'épidémie avec des taux de mortalité inférieurs à ceux de la grippe saisonnière".

Par ailleurs, les conséquences mentales sur des personnes saines, parfois psychologiquement fragiles et persuadées d'être confrontées à un danger de mort imminente sont importantes. Tous les confinés, en effet, décrivent un sentiment d'isolement et le manque de contacts sociaux. Dans toutes les études, les troubles psychiques (dépression, stress post traumatique, obésité, drames familiaux, violences envers les enfants, addiction à l'alcool, aux drogues, aux écrans...) s'accroissent avec la durée du confinement. Les SDF de leur côté ont reçu des contraventions, alors qu'ils se trouvaient sans ressource. Enfin, dans les EHPAD, la solitude complète imposée à nos aînés en a conduit certains, presque aussi sûrement que le virus, vers la mort par syndrome de glissement. Et lors des enterrements, les familles au complet n'ont généralement pas pu se recueillir. Bref, entre inhumanité et exclusions, les victimes collatérales du confinement seraient nombreuses!

Selon Nicole et Gérard Delépine, le confinement aveugle a été adopté sous la pression de l'OMS et notamment de leur statisticien Mr Neil Ferguson, mais aussi de Mr Bill Gates. L'Allemagne avait choisi la quarantaine ciblée et le pays s'en est bien relevé sur le plan économique et social. Fallait-il croire aux scénarios catastrophes de "tous ceux qui souhaitaient profiter de la panique pour promouvoir un vaccin en direction de 7 milliards de terriens"? Quoi qu'il en soit, on peut remarquer que les pays qui comme Grèce, Maroc ou Algérie ont rapidement utilisé un traitement précoce par la chloroquine ont affiché des taux de mortalité très bas. Mieux, à partir du moment où l'Italie a décidé de jouer la carte de la chloroquine et de distribuer celle-ci gratuitement dans les pharmacies pour prise à domicile, la courbe de mortalité journalière s'est mise à baisser. Le Ministère en France a-t-il outrepassé son pouvoir en imposant aux médecins de ne pas prescrire la chloroquine, tout en autorisant le Rivotril (qualifiée d'euthanasie sans consentement) dans les EHPAD?

Mr et Mme Delépine concluent leur interview en affirmant que "la victime la plus évidente du Covid-19 a été notre démocratie". La peur, en effet, aurait tétanisé la population et l'aurait empêchée de défendre son bien le plus précieux: sa liberté! Ce bilan sévère sera-t-il un jour mis au jour par nos concitoyens. Continuerons-nous à nous laisser manipuler par l'OMS ou nos gouvernants? Pour aller plus loin sur ce sujet, outre les ouvrages des Professeurs Didier Raoult et Christian Perronne, il est possible de consulter l'intervention des cancérologues le 21/3/2020 à la tribune libre de l'Agoravox intitulée: "Confinement, mesure sanitaire ou politique".

Lyliane

13/08/2020

Nuit des étoiles: comment admirer Jupiter, Vénus et Mars?

Les Nuits des étoiles, événement organisé par l'Association française d'astronomie (AFA), reviennent pour une 30e édition vendredi soir, et jusqu'à dimanche. Ces trois jours promettent un beau spectacle pour les amateurs d'astronomie, qui pourront facilement observer plusieurs planètes, dont Mars, Jupiter ou encore Vénus, a expliqué jeudi Olivier Las Vergnas, président de l'AFA, sur Europe 1. 
Jupiter "très brillante"
Selon lui, cette édition des Nuits des étoiles sera particulièrement enrichissante. Grâce au beau temps, "on va avoir un ciel vraiment très intéressant au niveau des planètes", prévoit-il. En effet, toutes les planètes du système solaire seront facilement visibles. Le président de l'association cite notamment Jupiter, qui apparaîtra "en début de nuit" et qui sera d'après lui "très brillante". 

La NASA envoie sur Mars Perseverance, un robot chargé de rechercher des traces de vie
Ce sera ensuite au tour de Saturne de se dévoiler, puis Mars (vers minuit) et la Lune. "Si on a le courage d'attendre en fin de nuit, on peut profiter des étoiles filantes et de la planète Vénus, encore plus brillante, qui se lève vers 4 heures du matin", ajoute Olivier Las Vergnas. 

Des planètes facilement observables 
Doté d'une paire de jumelles, il sera possible d'admirer Mercure "juste avant le lever du Soleil", prévient le spécialiste. Et inutile d'aller forcément au sommet d'une montagne isolée pour profiter du spectacle. "Jupiter, Saturne, Mars et Vénus seront visibles de partout", résume-t-il, même "en plein centre-ville". 
Si vous voulez observer le ciel chez vous, l'AFA propose les "veillées aux étoiles" : des audios, des vidéos, des programme d'observations sont téléchargeables gratuitement sur le site internet de l'AFA. En parallèle, quelque 266 manifestations gratuites seront proposées sur divers sites d'observation, notamment sur celui de l'AFA.
Ces nuits se prolongeront jusqu'à la mi-août avec les Perséides, la traditionnelle pluie d'étoiles filantes du mois d'août, qui illumineront le ciel du 10 au 15 août.

Selon Mme Capucine Rouault, édité par Tiffany Fillon - Europe 1 - vendredi 7 août 2020

12/08/2020

Voitures électriques: une reprise modérée...

Près de 45.000 véhicules électriques ont été écoulés au premier semestre en France, soit 6,3% du total des ventes de véhicules, contre 1,8% l'an dernier, selon le Comité des constructeurs français d'automobile (CCFA). Les véhicules hybrides sont quant à eux passés de 5% à 11,3% de part de marché.
La Renault Zoe a particulièrement bien tiré son épingle du jeu avec un doublement de ses ventes au premier semestre, à plus de 17.000 unités. "On est sortis du cercle des enthousiastes", remarque auprès de l'AFP Laurent Petizon, Managing Director chez AlixPartners. Au niveau mondial et malgré une baisse de ses ventes au deuxième trimestre 2020, le constructeur américain Tesla domine nettement les ventes devant plusieurs chinois. Le groupe californien est même devenu ces derniers jours l'entreprise automobile la mieux valorisée du monde en Bourse devant Toyota, bien qu'il écoule beaucoup moins de voitures que les groupes historiques.

Des mesures d'incitations efficaces
"Les consommateurs sont énormément sensibles aux incitations", reconnait Petr Dolejsi, directeur de la mobilité et du transport durable à l'Association des constructeurs européens d'automobile (ACEA), citant outre l'exemple de la France, les Pays-Bas et le Danemark. Dans ces deux pays, "nous avons connu une forte hausse des ventes après des incitations publiques, disparue aussitôt ces mesures arrivées à leur terme", affirme-t-il. C'est le cas également aux Etats-Unis, où les aides nationales et en fonction de chaque Etat représentent l'incitation principale à l'achat, estime Karl Brauer, expert chez Kelley Blue Book.
D'où certaines récentes annonces de plans, alors que le marché automobile souffre des suites du coronavirus. L'Allemagne vient de doubler la prime à l'achat d'un véhicule électrique, de 3000 à 6000 euros, et la France a instauré une prime à la conversion en juin, subventionnant à 5000 euros l'achat d'un véhicule électrique. 

"Le marché est poussé par la régulation, à la fois les prix et les amendes", estime Laurent Petizon, en référence aux règles européennes instaurées cette année et qui sanctionnent les véhicules au-dessus d'une limite d'émissions de CO2 par kilomètre.
"Tant que le pack batterie et moteur électrique restera 50% plus cher qu'un moteur classique avec sa boîte de vitesses, tout le monde ne pourra pas se payer un véhicule électrique", analyse Laurent Petizon. Selon ses calculs, le coût d'un véhicule électrique devrait progressivement baisser pour s'aligner d'ici quatre à cinq ans sur celui d'un véhicule thermique, sous réserve que les prix des métaux rares n'explosent pas. "Cela implique de maintenir les stimuli (les aides) pendant quelques années", en déduit-il, jugeant toutefois que le surcoût à l'usage d'un véhicule électrique tend à diminuer. Sur le sujet, Renault estime que déjà aujourd'hui l'utilisation courante d'une Zoe coûte moins cher qu'une voiture thermique de puissance équivalente.

100.000 primes à la conversion en juin
En attendant que la baisse des prix permette un accès plus large du public aux voitures électriques, le gouvernement sort le chéquier: après s'être félicité d'avoir déjà écoulé 100.000 primes à la conversion en juin, le ministre des Finances Bruno Le Maire n'a pas exclu jeudi que le dispositif soit reconduit au-delà de la limite théorique des 200.000 primes. "On peut fabriquer les véhicules les plus fantastiques mais si l'on manque de bornes alors les gens ne les achèteront pas", explique Petr Dolejsi, en allusion au manque d'infrastructures adaptées dans l'espace public.
La question est pressante: selon Laurent Petizon, il s'agit du deuxième handicap du secteur après celui des prix. "Il ne faut pas plus de dix véhicules par point de charge en moyenne", affirme-t-il. Un niveau atteint en France et en Chine, et dépassé aux Etats-Unis. La France et l'Allemagne prennent la question au sérieux: dans le sillage de son plan de relance post-coronavirus, Berlin va investir 2,5 milliards d'euros supplémentaires pour développer le parc des bornes de recharge.
En France, le plan de relance automobile prévoit d'atteindre 100.000 bornes en accès public fin 2021, soit un an plus tôt que prévu.

Selon BFM -S. Se avec AFP - BFM Business - samedi 4 juillet 2020

11/08/2020

L'Opératrion "Sentinelles de la nature" se déploie en Ile-de-France...

L'opération Sentinelles de la ­nature se déploie en Ile-de-France. Ce projet participatif permet à chacun de devenir acteur de la préservation de son cadre de vie avec une application et une interface numérique* ; de déclarer, en quelques clics, une atteinte à l'environnement : dépôt sauvage de déchets ; déversement de produits toxiques ; pollution lumineuse… "Vous pouvez aussi faire connaître des initiatives positives telles que le nettoyage d'une forêt, précise Thibaud Saint-­Aubin, coordinateur du lien fédéral à France nature environnement (FNE). L'idée, c'est que les citoyens puissent s'approprier les enjeux environnementaux de leur territoire."

Les déchets sauvages sont les plus visibles
Lancé en 2015 par plusieurs associations en Rhône-Alpes et porté au niveau national par la FNE, le dispositif a été étendu à l'Ile-de-France en 2018, mais "il faut du temps pour créer un réseau et le mobiliser", explique Maxime Colin, juriste environnement à la FNE. L'une des atteintes les plus visibles - et le plus souvent rapportées - reste le dépôt sauvage de déchets, particulièrement problématique en Ile-de-France (244.000 à 305.000 tonnes par an) mais aussi plus facile à identifier pour un public non averti.

"Pour former les volontaires à la veille environnementale, la FNE Ile-de-France propose depuis février des ateliers Sentinelles de la nature sur des thèmes précis tels que la pollution lumineuse ou le déploiement de la 5G. "On a besoin d'une vigilance citoyenne plus vive", insiste Maxime Colin. "Nous devons améliorer la prévention, souligne l'association Val de Seine vert. Avoir des relais citoyens est essentiel."

Pour en savoir plus, joindre :www.sentinellesdelanature.fr.

Selon Mme Christel de Taddeo - leJDD - samedi 4 juillet 2.

10/08/2020

Surexploitation des forêts européennes...

Quand l'Europe semble vouloir se mettre au vert, certains chiffres ont de quoi laisser dubitatif. Comme celui révélé dans la revue Nature à partir d'une étude, relayée par Le Figaro : en Europe, la superficie des forêts exploitées a augmenté de 49 % entre 2016 et 2018, en comparaison de la période 2011-2015.
Sur les 26 pays de l'Union européenne (en incluant le Royaume-Uni, mais pas Malte ni Chypre), la Suède et la Finlande représentent la moitié de l'augmentation des zones récoltées, précisent les chercheurs du Centre commun de recherche de l'Union européenne (JRC), qui ont participé à l'étude. Dans le même temps, grâce à des données satellitaires, les auteurs des travaux ont constaté que la taille moyenne des parcelles exploitées a augmenté de 34 % sur l'ensemble du Vieux continent. 
Lire aussi Ikea utilise-t-il du bois abattu illégalement ?
Une hausse partie pour durer ?
"L'application en Europe de la directive sur la bioéconomie, en particulier l'utilisation du bois comme énergie renouvelable, pourrait en particulier expliquer cette demande", analyse, pour Le Figaro, Thuy Le Toan, chercheuse émérite au Centre d'études spatiales de la biosphère de Toulouse. Elle ajoute : "Cette directive a d'ailleurs été fortement critiquée par la communauté scientifique pour son impact potentiellement négatif sur la forêt à l'échelle globale". "On peut s'attendre à ce que cette hausse continue", poursuit la chercheuse, puisque l'objectif européen en matière d'énergies renouvelables est de 32 % en 2030. Les chiffres mentionnés plus haut sont toutefois à nuancer avec un autre. Car si les zones exploitées augmentent en Europe, les forêts européennes, elles, sont toujours plus étendues : entre 1990 et 2015, leur taille a augmenté de 90 000 kilomètres carrés, grâce à la replantation des arbres coupés.

 Les chiffres mentionnés plus haut sont toutefois à nuancer avec un autre. Car si les zones exploitées augmentent en Europe, les forêts européennes, elles, sont toujours plus étendues : entre 1990 et 2015, leur taille a augmenté de 90 000 kilomètres carrés, grâce à la replantation des arbres coupés.

Selon Lepoint.fr-Le Point -3/7/2020

06/08/2020

Le sommeil, un allié pour notre santé,

Mme Claire Reuillon dans Valeurs Mutualistes, écrit un article dans lequel elle montre comment la durée et la qualité de notre sommeil sont essentielles pour rester en bonne santé physique et mentale, a fortiori en période d'épidémie. Elle s'appuie sur les explications et les conseils du Professeur Patrick Lévy, fondateur de L'institut National du Sommeil et de la Vigilance ou INSV. Il faut savoir, en effet, selon une enquête de janvier 2020 sur le sommeil des français, que nous dormons en moyenne 6H41 en semaine et 7H33 le week-end, soit 1H30 de moins qu'il y a 30 ans. Nos enfants pour la plupart perdent de plus en plus d'heures de sommeil après 15 ans en période scolaire, notamment en raison de leur surexposition aux écrans.

Le sommeil nous est indispensable, car il régule la production de très nombreuses hormones (hormones de  croissance, cortisol, hormones régulant notre appétit...). de plus, il sert au développement cérébral des enfants et adolescents et de l'ensemble de leur organisme en général. Il consolide aussi les informations mémorisées pendant l'éveil et favorise les apprentissages récents. Enfin, il maintient la vigilance et l'équilibre psychique, tout en facilitant les relations sociales. Le système immunitaire est par exemple renforcé par un sommeil régulier et d'une durée suffisante. Aussi, en période d'éventuelle contamination bactérienne ou virale, il faut veiller à son sommeil et à celui de ses proches.

L'idéal est de s'endormir et de se lever à la même heure en semaine, comme le week- end. A la lumière du jour, pratiquer si possible une activité physique quotidienne. En outre, éviter de rester couché si l'on ne dort plus. Dans la journée, modérer  la consommation de cafés, sodas, boissons énergisantes. Quand c'est possible, faire une courte sieste de 5 à 20 minutes maximum en début d'après-midi, dans un lieu calme. Le repas du soir devrait être ni trop gras, ni trop lourd, avec plutôt des féculents. Se déconnecter des écrans et arrêter toute activité physique 3 heures au moins avant le coucher. Eviter les émissions anxiogènes et se détendre. Au moment du coucher, ne pas résister aux signes avant-coureurs (baillements, paupières lourdes...). L'obscurité devrait être de règle dans la chambre à coucher et la température modérée.

Pour davantage de renseignements, se connecter à: www.institut-sommeil-vigilance.org.

Lyliane

05/08/2020

Migrants en galère à la frontière italienne après le déconfinement...

Jeunes remis à la rue, engorgement des procédures administratives, refoulements quotidiens vers Vintimille : la situation s'aggrave à la frontière franco-italienne.
Au téléphone, Mila et Vedran (1) se sont vu expliquer qu’il fallait prendre la première à droite en sortant du tram. Le lieu de rendez-vous avec la Cimade semblait simple à trouver. Ils se sont trompés, c’est la cause de leur retard. Le couple de Bosniaques n’a pas l’habitude des adresses bucoliques pour s’occuper des papiers. Trop exigus pour respecter les consignes sanitaires, les locaux de l’association d’aide aux migrants ont été délocalisés dans le jardin d’un temple protestant du centre-ville de Nice. Un cadre champêtre : des oliviers pour l’ombre et des chaises de jardin pour la salle d’attente. «Ça a ce côté folklo mais l’organisation est précaire, temporise Elysabeth Marque, bénévole. On n’a pas d’imprimante ni d’électricité. Quand il pleut, on utilise le parasol. C’est la débrouille.»

Toute l’organisation est chamboulée. Désormais, les rendez-vous à la Cimade se prennent au téléphone : difficile pour des non-francophones. Ceux à la préfecture par mail : compliqué à déchiffrer avec Google Traduction. «C’est là qu’on s’aperçoit des limites de ce système après le confinement, dit Elysabeth Marque. Les démarches sont encore plus lourdes.» Mila et Vedran, 37 et 42 ans, ont été hébergés par le 115 dans un hôtel pendant le confinement. Une aide qui va s’interrompre en même temps que la date fatidique de leur obligation de quitter le territoire français (OQTF). Dans quinze jours, ils devront être partis. «On est là pour voir si on peut faire quelque chose», espère Vedran.

La Cimade a pris temporairement ses quartiers au temple du Saint-Esprit. Photo Laurent Carré pour Libération
«Police administrative»
David Nakache et son association Tous citoyens ! apportent une aide administrative aux mineurs migrants qui arrêtent leur chemin à Nice. Le responsable de l’association a vu un basculement dans leur prise en charge dès le jour du déconfinement. «On a récupéré douze jeunes en dix jours. L’aide sociale à l’enfance [ASE, gérée par le département, qui ne souhaite pas communiquer, ndlr] a remis à la rue d’un bloc les jeunes pour lesquels il n’y avait pas de minorité établie, raconte-t-il. Rien n’a changé avec le confinement. C’est même pire : on est dans la police administrative dans toute sa splendeur.» Après avoir trouvé «en urgence» une solution d’hébergement, l’association a relancé la machine à recours. «Tous les foyers de France ont ouvert les vannes. Nous nous sommes retrouvés avec beaucoup d’audiences et de passages au tribunal, explique David Nakache. Avec les difficultés d’envoi des documents, ces gamins ont perdu trois ou quatre mois. Comme ce sont des jeunes proches de la majorité, c’est fatidique. Ils risquent de perdre leurs droits.» La préfecture des Alpes-Maritimes fait savoir que «le renouvellement des récépissés et la demande de document de circulation pour un étranger mineur s’effectueront par téléprocédure à compter du 1 juillet». Avec, là encore, des barrières linguistiques et matérielles.

Vintimille, base de repli: Comme Mila et Vedran, les migrants qui se retrouvent à Nice sont entrés en France en franchissant la frontière franco-italienne au niveau de Vintimille. Souvent, le passage ne se fait pas du premier coup. Ils tentent leur chance à pied, en train ou par la route, faisant de Vintimille une base de repli. C’est dans cette ville que Carla Melki intervient pour Médecins du monde. «Le 18 avril, le camp de Caritas à Vintimille a fermé ses portes aux nouveaux arrivants à cause d’un cas de Covid. Il n’a toujours pas rouvert, dit-elle. En termes d’assistance humanitaire et d’accueil, il y a une détérioration très nette : moins d’accès aux soins, à l’information et à la nourriture.» En trois heures d’intervention, Carla Melki a croisé 45 migrants. Elle estime à 200 le nombre de personnes en transit qui dorment sur la plage, sous les ponts et devant la gare.
Teresa Maffeis se rend à Vintimille deux fois par semaine. Militante et coauteure du livre les Sentinelles – un recueil de «chroniques de la fraternité» à la frontière –, elle vient de reprendre ses distributions de duvets et de kits d’hygiène. «Si le camp reste fermé, ça va être une catastrophe. A Vintimille, il n’y a que des gens de passage, rapporte-t-elle. Avec la réouverture des ports et la reprise des bateaux de sauvetage, des gens ont déjà débarqué. Ça va redevenir comme avant.» Un retour déjà observé par la Coordination des actions aux frontières intérieures (Cafi), pilotée par cinq associations. De mi-mars à mi-mai, le collectif a enregistré 107 refoulements, soit trois personnes par jour.
Promiscuité et errance: Depuis le déconfinement, 50 migrants sont raccompagnés à Vintimille quotidiennement. «Aux postes frontières, les gens sont dans une grande promiscuité, on leur donne à peine du savon. Puis ils sont renvoyés dans l’errance. Les conditions se sont aggravées. Une demandeuse d’asile et son enfant avec une poche gastrique ont été remis côté italien. C’est l’hôpital qu’il fallait appeler, pointe la chargée de projet de la Cafi, Agnès Lerolle, qui a fait un recours devant le Conseil d’Etat. Le confinement a compliqué les choses. Les associations ont moins accès aux personnes pour proposer des soutiens et se rassembler.»

Dans le jardin niçois, l’espoir est maigre pour que Mila et Vedran voient leur dossier de réexamen de demande d’asile accepté. «On voudrait une simplification des démarches pour désengorger les services administratifs, milite Elysabeth Marque. Il faut un titre unique, durable et qui donne l’autorisation de travailler.» Au-delà du déconfinement.

(1) Les prénoms ont été changés.

Selon Mme Mathilde Frénois - Liberation - mercredi 1 juillet 2020

03/08/2020

Convention citoyenne pour le climat: des avancées...

Emmanuel Macron a annoncé, lundi devant les 150 membres de la Convention citoyenne pour le climat, retenir 146 de leurs 149 propositions, dont la plupart feront l'objet d'un "projet de loi spécifique" multi-mesures en septembre. Il a aussi annoncé 15 milliards supplémentaires pour la conversion écologique. Le débat sur la limite des 110 km/h sur l'autoroute est, lui, "reporté".
Emmanuel Macron et Édouard Philippe ont reçu ensemble lundi les 150 membres de la Convention citoyenne pour le climat dans les jardins de l'Élysée. Six d'entre eux ont présenté les conclusions de leurs travaux au chef de l'État, avant qu'il n'apporte ses réponses. Le président de la République a ainsi annoncé qu'il comptait transmettre au gouvernement ou au Parlement, ou encore soumettre à référendum "la totalité des propositions" de la Convention citoyenne pour le climat, "à l'exception de trois d'entre elles", soit 146 sur 149. Certaines seront décidées dès la fin juillet, d'autres intégrées au plan de relance mais la plupart feront l'objet d'un "projet de loi spécifique" multi-mesures en septembre, a-t-il précisé.
15 milliards supplémentaires pour la conversion écologique
"L'État prendra toute sa part : 15 milliards d'euros supplémentaires sur deux ans seront injectés pour la conversion écologique de notre économie", a également déclaré Emmanuel Macron, promettant la mise en place d'un "fonds de transformation écologique de notre économie dans le plan de relance" pour notamment "investir dans les transports propres, rénover nos bâtiments" et "inventer les industries de demain".
Le président a aussi approuvé le principe d'un moratoire sur les nouvelles zones commerciales dans la périphérie des villes ainsi que celui de mesures d'aides pour la rénovation des bâtiments. "Arrêter la bétonisation, c'est un projet pour rendre notre pays plus humain, au fond plus beau" et pour retrouver des commerces de centre-ville et mettre fin à un étalement des logements, a-t-il insisté, "c'est un modèle dont nos concitoyens veulent sortir".
Création d'un groupe de suivi pour inscrire le terme "écocide" dans le droit français
La Convention citoyenne pour le climat propose également l'introduction du crime d'"écocide" dans le droit français, afin de sanctionner une atteinte grave à l'environnement. Estimant qu'il fallait "faire en sorte d'inscrire ce terme dans le droit international pour que les dirigeants" puissent rendre "compte", il s'est engagé à porter "ce combat au nom de la France dans des instances multilatérales". Un groupe de suivi sera créé pour réfléchir à la façon de l'inscrire en droit français. 
Selon la proposition de la Convention, "constitue un crime d'écocide, toute action ayant causé un dommage écologique grave en participant au dépassement manifeste et non négligeable des limites planétaires, commise en connaissance des conséquences qui allaient en résulter et qui ne pouvaient être ignorées. Afin que la sanction possible soit dissuasive, la peine encourue doit être, dans le cas d'une violation par une entreprise, outre une peine d'emprisonnement et une amende pour les dirigeants d'entreprise ou les personnes directement responsables, une amende en pourcentage significatif du chiffre d'affaires de cette entreprise et doit inclure l'obligation de réparation". 
Macron en désaccord avec une taxe de 4% sur les dividendes
Emmanuel Macron s'est en revanche opposé à trois mesures sur les 149 proposées par les membres de la Convention. Le président de la République a ainsi décidé de "reporter le débat" sur la limitation à 110 km/h sur autoroutes pour éviter qu'elle ne "s'abîme dans une polémique" et connaisse le "même sort" que la mesure des 80 km/h.
"La transition écologique ne doit pas se faire au détriment des communes, des régions les plus enclavées", a plaidé le chef de l'État. "Pour que ça marche, il ne faut pas stigmatiser les gens, il ne faut pas les diviser, il faut réussir à les embarquer tous ensemble. Si on fait ça, nos concitoyens qui sont dans les territoires les plus enclavés qui parfois mettent tous les jours 45 minutes ou une heure en utilisant les grands axes pour aller travailler, dont la vie s'organise par ses transports, ils vont dire : OK, leur projet c'est un projet urbain, il n'y a pas de place pour moi".
Parmi les autres mesures proposées par la Convention et écartées par Emmanuel Macron : la taxe de 4% sur les dividendes, qui risquerait selon le chef de l'État de "décourager l'investissement". Il s'est également opposé à la proposition de la Convention de réécrire le préambule de la Constitution en plaçant l'environnement au-dessus des autres valeurs fondamentales de la République. "Telle que proposée, la rédaction menace de placer la protection de l'environnement au-dessus des libertés publiques, au-dessus même de nos règles démocratiques", a-t-il commenté.
Concernant une autre mesure proposée par la Convention, un moratoire sur l'accord commercial UE-Canada (Ceta), le président a déclaré : "Je vous réponds, continuons à évaluer".
Macron favorable aux référendums dès 2021
Emmanuel Macron s'est tout de même dit "prêt" à soumettre à des référendums dès 2021 certaines propositions de la Convention citoyenne pour le climat, d'une part pour modifier la Constitution, d'autre part pour des mesures spécifiques. "La réécriture de l’article 1er de notre Constitution (...) pour introduire les notions de biodiversité, d’environnement, de lutte contre le réchauffement climatique (...), je suis favorable à cette proposition", a-t-il dit, en se disant aussi ouvert à un référendum "sur un ou plusieurs textes de loi" reprenant d'autres propositions de la Convention.
"Les symboles comptent : la République sociale, la République des territoires sont désormais inscrites dans notre Constitution. Il est légitime de réfléchir à inscrire l'écologie à son tour", a-t-il dit. Dès lors le chef de l'Etat est favorable à engager à l'Assemblée nationale et au Sénat un débat en vue d'une réforme constitutionnelle qu'il souhaite "voir aboutir d'ici 2021". "Je suis prêt à recourir au référendum si celui-ci était alors constitutionnellement possible après le vote des Chambres", a-t-il insisté.
Bientôt d'autres conventions citoyennes ?
Le chef de l'Etat souhaite enfin la création de nouvelles conventions citoyennes, "sur d'autres sujets" que le climat, et a annoncé la prochaine transformation du Conseil économique social et environnemental (Cese) en "chambre des conventions citoyennes". "Vous avez montré qu'il était possible sur un sujet difficile, inflammable même, de créer du consensus" a-t-il loué, ajoutant qu'une réforme du Cese, assemblée composée de représentants sociaux, "sera présentée au prochain Conseil des ministres, qui en fera la Chambre des conventions citoyennes".

Selon Mme Céline Bregand avec AFP - Europe 1 - lundi 29 juin 2020

02/08/2020

Accélérer la transition écologique au niveau local...

Il est désormais certain que l'objectif de 23% d'énergies renouvelables (EnR) dans la consommation française en 2020 ne sera pas atteint. Face à cette triste réalité, les collectivités sont les mieux placées pour s'imposer comme moteurs d'une politique énergétique ambitieuse et décentralisée.
S'emparer du défi énergétique à l'échelon local est en outre une réponse au besoin de proximité que révèle l'envol du mouvement de relocalisation de l'économie, du locavorisme aux réseaux alternatifs de distribution en passant par l'économie circulaire et le Fabriqué en France. Soutien à l'emploi local, baisse de l'impact environnemental, traçabilité, qualité : le localisme est porteur de sens.
La production d'énergie ne doit plus échapper à ce vent de changement. En 2018, un collectif d'élus ne s'y trompait pas : « L'efficacité et la transition énergétique dépendent d'abord de l'initiative locale ». Alors, chiche ?

Municipales: l'Ademe veut "proposer des solutions à l'ensemble des territoires" Transition bien ordonnée commence par soi-même. Depuis la fin des tarifs réglementés de vente pour les collectivités, ces dernières peuvent librement s'orienter vers une offre d'énergie verte, transformant leur acte d'achat en un formidable levier de transition au quotidien. En effet, elles créent ainsi un cercle vertueux : les producteurs d'ENR sont directement rémunérés, la demande en ENR croît, de nouvelles capacités de production ancrées dans les territoires se développent, avec de l'emploi à la clé. Cerise sur le panneau, ce choix répond aux attentes énergétiques des Français (en 2019, 94% sont favorables aux ENR et 61% à la souscription d'offres vertes).

85% des Français mettent l'environnement au coeur des municipales:Si des collectivités pionnières de toutes tailles, à Paris comme en Indre-et-Loire, ont déjà fait ce choix d'exemplarité, l'urgence climatique impose d'amplifier le mouvement. Prendre cette décision de principe, qui est avant tout une question de volonté politique, exige de tordre le cou aux idées reçues.
Non, opter pour l'électricité durable n'est pas compliqué
L'achat d'énergie s'inscrit, comme tout achat public, dans le cadre familier de la commande publique. Pas question de réinventer la roue donc, mais d'insuffler un rayon de créativité pour des appels d'offres innovants : les collectivités peuvent imposer leurs exigences dans leurs cahiers des charges, à condition de se saisir des outils existants. Par exemple, prévoir des lots dédiés EnR, imposer une durée fixe minimale (garante de meilleure visibilité), utiliser des critères novateurs (qualité de l'origine de l'énergie, impact écologique de la destination du bénéfice dégagé dans le cadre du contrat...), ou encore faire primer les critères techniques et environnementaux sur celui du prix lors de l'attribution.

Quant aux petites collectivités, souvent inquiètes face à ces sujets techniques, pourquoi ne pas constituer un groupement d'achat pour monter en compétences et doper leur pouvoir de négociation ?
Le seul vrai piège à éviter est celui des offres « vert-de-gris », fondées sur les seules garanties d'origine : ces certificats peuvent être acquis en parallèle de l'achat d'électricité auprès de producteurs d'EnR de toute l'UE. La quantité d'électricité correspondante peut quant à elle provenir de toute source de production, y compris fossile ou nucléaire ! Aucune garantie donc d'un achat local et créateur de valeur, contrairement aux offres vertes « premium ».
Non, la facture ne s'envolera pas nécessairement
D'abord en raison de la baisse tendancielle importante des coûts de production des ENR. Ensuite parce que les tarifs des offres labellisées « vraiment vertes » par Greenpeace peuvent être équivalents à ceux des offres classiques (cf. le dernier observatoire du marché de détail de la commission de régulation de l'Énergie - pour les offres des particuliers). Enfin parce que le changement de partenaire doit être l'occasion de bénéficier d'un accompagnement sur-mesure vers la baisse des consommations. En somme, miser sur la qualité plutôt que la quantité : consommer vert oui, mais aussi consommer mieux. Cette expertise est au cœur du savoir-vert des fournisseurs engagés.

Il est encore temps...Mais plus pour longtemps. Consommer une électricité propre est la première pierre évidente d'une stratégie énergétique locale vertueuse plus globale. Construire ce nouveau modèle et imaginer un autre futur restent possibles, en faisant le pari de l'intelligence collective et du partenariat entre collectivités, fournisseurs et producteurs d'énergie verte.
Candidates, candidats, pour répondre aux attentes de vos administrés en termes de transition énergétique et les inciter à agir à leur échelle, soyez dès à présent précurseurs en orientant vos dépenses énergétiques vers une consommation éthique et favorable au développement économique local.

Selon Mr Vincent Maillard - La Tribune - lundi 22 juin 2020

01/08/2020

Pour une cohabitation homme/animal...

Le WWF nous fait comprendre que" lorsqu'ils n'ont plus d'autres solutions, des animaux sauvages et des hommes entrent en conflit". En effet, la population mondiale ne cessant de croître, l'humain empiète chaque jour un peu plus sur la nature, privant les animaux sauvages de proies naturelles et d'habitat. Etres humains et animaux sauvages sont aujourd'hui contraints de partager leurs espaces vitaux, sous la pression de l'urbanisation, du dérèglement climatique et de la surconsommation.

Aidons le WWF à agir partout dans le monde pour un juste partage des territoires et des ressources. Il y a des solutions comme celle de protéger l'ours et d'accroître l'acceptation des plantigrades par les habitants, les élus et les bergers. En mer, on peut réglementer le trafic des bateaux de pêche en s'adaptant aux déplacements des cétacés pour limiter le risque d'incidents. De même, en créant des aires protégées pour les éléphants et en protégeant l'habitat de la panthère, il est possible de freiner l'extinction des espèces sauvages menacées.

Il faut savoir, en effet, que dans toute l'Asie, il reste 40 000 éléphants environ et que l'espèce a diminué d'au moins 50% sur les 3 dernières générations. En France il subsiste moins de 40 ours bruns dans les Pyrénées et moins de 200 lynx dans nos montagnes (Vosges, Alpes, Jura). Quant à la panthère des neiges, l'espèce a reculé de 20% en seulement 16 ans. Enfin, si nous n'y prenons pas garde, plusieurs espèces de dauphins par exemple pourraient disparaitre prochainement.

Pour tout renseignement sur le WWF ou pour effectuer des dons, contactez le site: www.wwf.fr.

Lyliane

31/07/2020

Yann Arthus-Bertrand et ses résiolutions pour la planète...

Son nom est associé à la photographie aérienne. Mais Yann Arthus-Bertrand ne veut plus prendre l’avion. À 74 ans, celui qui réalisa La Terre vue du ciel après le premier sommet sur le développement durable à Rio, phénomène d’édition aux plus de 4,2 millions d’exemplaires en 27 langues, décliné en documentaires et émissions de télévision, a troqué l’hélico pour le drone.

Au moment de notre interview, il achève un trajet à rallonge en train qu’il effectuait en un rien de temps en avion, revient à Paris de Port-Cros dont il est membre du conseil d’administration du parc national, son île refuge au large de Hyères (Var). «Il faut vraiment se faire violence pour choisir le train plutôt que l’avion!», lâche-t-il, fatigué. Sa nouvelle exposition, «Legacy, le courage de la vérité», capsule immersive conçue comme une suite de Home, vient d’ouvrir ses portes à la Grande Halle de la Villette, jusqu’au 2 août.

LE FIGARO. - Pourquoi dites-vous qu’il faut vraiment se faire violence pour choisir le train plutôt que l’avion ?

Yann ARTHUS-BERTRAND. - On va beaucoup plus loin et beaucoup plus vite en avion. Mais l’impact climatique est tellement plus émetteur qu’en train! Vous pouvez, sur le site Ecolab de l’Agence pour la transition écologique (Ademe), calculer vos émissions de gaz liées à vos déplacements. Les chiffres sont ceux des émissions de CO2 par voyageur au kilomètre. Si vous traversez la France en avion, votre empreinte carbone est de 207 kg selon ce calcul, et seulement de 2,2 kg en TGV. En voiture, elle est de 174 kg et, ce qui est intéressant, cet impact diminue en voyageant à plusieurs: 43 kg pour 4 personnes dans une voiture. Prendre le train est une décision compliquée parce que la France manque cruellement de lignes régionales. Prenez Port-Cros, depuis Paris cela s’organisait bien avec l’avion: 1 h 25 minutes jusqu’à Toulon puis la navette en bateau depuis Hyères. En train, je suis parti ce matin pour n’arriver qu’en fin d’après-midi. Il faut les réhabiliter comme le fait cette coopérative, la Railcoop, qui veut relancer le Lyon-Bordeaux dès 2022.

À quel moment avez-vous décidé de ne plus prendre l’avion? L’hiver dernier. J’enchaînais les vols de manière absurde pour présenter au Canada, à New York, mon film Woman, qui ressort d’ailleurs au cinéma maintenant. Je lisais le discours de Greta Thunberg à l’ONU lors du sommet sur l’urgence climatique et je me suis dit qu’à 16 ans, elle était plus avancée, radicale que nous, que si quelqu’un pouvait arrêter de prendre l’avion, c’était bien moi. Quand j’avais vu le film sur l’ancien vice-président américain Al Gore et sa croisade contre le réchauffement climatique, Une vérité qui dérange, j’avais déjà pris une décision: créer au sein de ma fondation le pôle Action carbone, pour compenser les émissions de CO2 générées par mes propres activités de photo aérienne. Aujourd’hui, 75 % de nos programmes de compensation sont financés par des voyages en avion. Mais nous travaillons sur d’autres sources. J’essaie de me dégager de tout ça. Les conséquences sont trop graves.

L’avion n’est cependant pas sans utilité. Ne nous trompons-nous pas d’objectif?

L’objectif, c’est le gaz. Mais quand j’entends qu’on va faire voler des avions aux biocarburants, c’est de la blague. On ne fera jamais voler ça à l’électricité. C’est ridicule de nous le faire croire. Nous sommes des primates avec la technologie des dieux. Évidemment, il y a des emplois en jeu. Mais nous vivons dans une banalité du mal. Aller plus vite! Pour quoi faire? En revenant de l’aéroport, coincé dans les bouchons sur l’autoroute, un chauffeur de taxi m’a dit: «Deux heures d’embouteillages. Et c’est ça le progrès?». Je pense que ce qui rapproche, plus que l’avion aujourd’hui, c’est la communication. Seulement 10 % des gens du monde prennent l’avion. Je m’occupe d’un orphelinat à Brazzaville, au Congo, et nous communiquons très bien via WhatsApp. On va s’habituer à ces visioconférences. Les conventions cadres des Nations unies sur les changements climatiques, les COP sont le symbole de notre incohérence. Il y a un système d’hypocrisie dans ces accords que Greta a dénoncé avec une rage que je comprends.

Selon Le Figaro
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30/07/2020

Des clowns à l'hôpital...

Connaissez vous l'association des clowns du Rire médecin? Il faut savoir qu'en France un enfant sur deux est hospitalisé avant l'âge de 15 ans. Pour eux comme pour leurs parents, un séjour à l'hôpital ou une simple visite est souvent synonyme d'angoisse, de solitude et de détresse. Heureusement, depuis 1991, les clowns du Rire Médecin redonnent aux enfants hospitalisés le pouvoir de jouer et de rire pour mieux faire face à la maladie.

En effet, pour les aider à mieux traverser ces moments difficiles,des clowns proposent des spectacles sur-mesure mêlant magie, poésie et tendresse. C'est une façon de dédramatiser l'univers hospitalier! L'association Le Rire Médecin compte aujourd'hui plus de 100 clowns, qui offrent chaque année plus de 73 000 visites dans 43 services pédiatriques en France. Deux fois par semaine environ, ils offrent aux enfants hospitalisés la possibilité de rire, de chanter, de danser et donc d'oublier un instant leur maladie.

Mme Anny Duperey est la marraine du Rire Médecin. En favorisant par vos dons la "bientraitance", vous aidez à humaniser le quotidien des enfants hospitalisés. Les hôpiclowns aident en effet les enfants à oublier leur isolement. Cette force de vie réveillée par les clowns prend le contre-pied de la routine, de la souffrance et de la mort. De plus, depuis 2009, les clowns du Rire Médecin proposent également des formations aux équipes soignantes, afin de leur transmettre leur approche ludique et non-verbale de l'enfant hospitalisé.

Pour plus d'informations, RV sur le site: www.leriremedecin.org.

Lyliane

29/07/2020

Toutes et tous à vos vélos!

Dans Version Fémina, Mme Inès Straub écrit un article sur la bicyclette, ses règles de conduite, son équipement et elle énumère   les personnes à qui ce moyen de locomotion est bénéfique. En effet, le vélo est écologique, car il ne pollue pas et il est parfait pour respecter nos distances, notamment en ville. De plus il nous fait bouger. C'est donc le moment de ressortir sa vieille bicyclette et de la faire réviser. Il faut savoir qu'avec son plan vélo, le gouvernement offre 50 euros pour des réparations chez un professionnel référencé. Pour cela et pour des vélo-écoles (1h gratuite), la liste se trouve sur la plate-forme Coup de Pouce Vélo. Si vous faites partie d'un club, laissez 10m entre chaque vélo et roulez en file indienne  pour ne pas gêner la circulation automobile. Le passage de camions provoque souvent un appel d'air et risque de vous déséquilibrer... Si vous n'en possédez pas, réfléchissez avant d'acheter une bicyclette. En ville, optez pour une bicyclette avec le guidon plus haut que la selle pour vous tenir droit. Si vous envisagez des circuits vallonnés, préférez un vélo à assistance électrique pour pouvoir gravir facilement les côtes...

Veillez également à la taille des pneus, car plus ils sont fins, moins vous aurez de stabilité. Pour les femmes, une selle bien rembourrée peut se révéler utile. Il est nécessaire d'avoir un équipement complet: freins avant et arrière, un feu avant jaune et blanc et un feu arrière rouge, un avertisseur sonore et des catadioptres rouges à l'arrière, orange sur les côtés et les pédales et blancs à l'avant. Le port d'un gilet rétro-réfléchissant certifié est obligatoire, si vous roulez le soir hors agglomération. Certains ajoutent même un rétroviseur et un écarteur de danger. Enfin, le port d'un casque est obligatoire pour les moins de 12 ans ( conducteurs ou passagers ) et pour tous il est fortement recommandé.

Tout le monde peut faire du vélo, même les seniors! Pédaler aide à se muscler et tonifie le système cardio-vasculaire. L'idéal, si l'on n'en a pas fait depuis longtemps, est de s'entraîner sur des routes de campagne, afin de se familiariser avec le pédalage et l'équilibre. On peut même prendre quelques cours pour être plus à l'aise. En ville, n'oubliez pas d'emprunter des pistes cyclables et aux intersections, ne craignez pas de mettre pied à terre. Si vous changez de direction, signalez-le en tendant le bras. Sur des routes sinueuses, serrez au maximum à droite et en ville, évitez de zigzaguer entre les voitures. Ainsi, vous vous ferez plaisir et vous roulerez  en toute sécurité!

Lyliane

28/07/2020

Gestion de l'eau douce en France...

L’eau en France est un bien «dont l’usage est commun à tous» comme le formule le code civil. Consommation des habitants, des villes, agriculture, loisirs, industries, production d’électricité, transports… ses utilisations sont multiples. Alors que la disponibilité de l’eau va être progressivement affectée par le changement climatique, et à la veille d’un nouvel été possiblement très sec - les premières restrictions sur l’irrigation ont été décrétées dans les Pays de la Loire - , penchons-nous sur la façon dont l’eau douce est répartie en France.

De quelle quantité d’eau douce disposons-nous ?
Chaque année, en plus du stock d’eau dont nous disposons, environ 400 milliards de m d’eau de pluie arrosent la France. Si la majorité s’évapore, on estime qu’il en reste moins de la moitié, 175 milliards de m pour alimenter le milieu naturel, sur ou sous terre. En parallèle, l’Agence française de biodiversité (AFB) estime, à partir des prélèvements soumis à redevance, qu’entre 800 et 1 000 milliards de m sont prélevés chaque année. En 2016, selon les dernières données disponibles, ce chiffre s’élevait à 884 milliards. Mais toute l’eau prélevée n’est pas consommée, loin de là. Par exemple, 96% de cette quantité est à imputer aux plus de 600 barrages hydroélectriques, considérés comme un cas particulier puisqu’ils «interceptent» de l’eau qui est rejetée ensuite. 


Comment est-elle distribuée ?
Si on décortique les près de 37 milliards de m restant (dont 36,5 pour la France métropolitaine), ils se répartissaient ainsi en 2016 : 20,8 milliards de m (56%) sont destinés «à la production d’énergie (principalement pour le refroidissement des centrales thermiques à flamme ou nucléaires, qui en restituent la quasi-totalité au milieu naturel)», à une température plus élevée que lorsqu’elle est prélevée. 70,4% de l’eau prélevée provient des eaux dites «de surface», autrement dit les fleuves, rivières ou les lacs. Cette ressource, plus facile et moins onéreuse à récupérer, sert notamment à la production d’énergie, à l’alimentation des canaux, à l’irrigation et à l’industrie. L’eau potable, elle, provient à 65% de nappes souterraines, moins polluées. Toutefois, dans les zones urbaines densément peuplées, les collectivités traitent également des eaux de surface pour répondre aux besoins. 

Quelle évolution ?
D’après le ministère de la Transition écologique, la quantité d’eau potable prélevée reste globalement stable au fil du temps, «l’augmentation de la population étant compensée par une diminution de la consommation de chacun». D’ailleurs, les prélèvements au sens large restent relativement stables, alors même que dès 2011 un plan national d’adaptation au changement climatique préconisait une diminution des prélèvements d’eau de 20% à l’horizon 2020.
Alors comment expliquer les épisodes de sécheresse récurrents ? Lors de l’été 2019, 85 départements avaient dû prendre des mesures de restrictions d’eau (contre une vingtaine habituellement), et des dizaines se sont retrouvé
Viennent ensuite l’alimentation des canaux (4,7 milliards), l’alimentation en eau potable (5,4 milliards de m), l’industrie (2,5 milliards dont une majeure partie est aussi rejetée), et l’irrigation (3,2 milliards). s en «situation de crise». Plusieurs réacteurs nucléaires avaient également été mis à l’arrêt faute de réserves d’eau suffisantes. Dans un rapport d’information sur la gestion des conflits d’usage en situation de pénurie d’eau publié début juin 2020, des députés soulignent que «moins d’un an après cet épisode, malgré un automne et un hiver relativement pluvieux et à l’heure où ce rapport est écrit – mai 2020 –, les premières alertes sur des ressources en eau en tension concernent déjà une cinquantaine de départements de métropole et d’outre-mer».
Les phénomènes de sécheresse, comme les inondations, sont de plus en plus fréquents et de plus en plus longs avec le changement du climat. Ils sont d’autant plus perceptibles pendant les trois mois d’été, car c’est lorsque les ressources sont les plus faibles et que l’évaporation est la plus importante que le secteur agricole utilise le plus d’eau pour l’irrigation des cultures, notamment le maïs. Or l’intensité de ces phénomènes météorologiques va vraisemblablement continuer à s’accentuer avec la multiplication des vagues de chaleur, et la quantité d’eau disponible lors de la période dite «d’étiage» sera de plus en plus faible. La qualité de l’eau et donc la quantité d’eau potable disponible, elles aussi, risquent de pâtir de la baisse des débits et de l’augmentation des températures. Ainsi, au vu des nombreux facteurs qui risquent de s’aggraver dans un avenir proche, la mission d’information présidée par le député LFI Loïc Prud’homme considère qu'«il est essentiel de réfléchir à une gestion réellement collective» de la ressource en eau «afin d’anticiper et de prévenir des conflits d’usage à venir».

Selon Mmes Aurélie Delmas, Christelle Perrin - Libération - jeudi 18 juin 2020

 

27/07/2020

Convention citoyenne sur le climat...

Les 150 citoyens de la Convention pour le climat ont rendu, dimanche, leurs propositions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre en France. Emmanuel Macron et le gouvernement vont-ils franchir le pas écologique ?
Après les beaux discours, place aux actes. C’est du moins ce qu’espèrent les 150 membres de la Convention citoyenne pour le climat qui, après avoir travaillé durant neuf mois, ont rendu, dimanche 21 juin, leurs propositions pour réduire de 40 % les gaz à effet de serre en France d’ici à 2030, le tout dans un souci de justice sociale.
Emmanuel Macron, qui les recevra à l'Élysée le 29 juin, n’a cessé de répéter, depuis les élections européennes du printemps 2019, que l’acte II de son quinquennat serait marqué par un virage écologique. Depuis, la crise sanitaire du Covid-19 a provoqué une multiplication des appels pour un "monde d’après" plus soucieux de l’environnement. Et le président de la République y a lui-même souscrit, affirmant de nouveau, le 14 juin, que sa première priorité était de "reconstruire une économie forte, écologique, souveraine et solidaire".

La Convention citoyenne veut un référendum pour inscrire le climat dans la Constitution. En privilégiant la voie parlementaire pour la plupart de leurs propositions, les 150 citoyens de la Convention pour le climat entendent pousser la classe politique à prendre ses responsabilités. Ainsi, ce sont 147 de leurs 149 propositions qui devront être tranchées par l’exécutif et par le Parlement.
"Aux politiques d’avoir le courage de porter nos mesures"
"On souhaite l’utilisation du référendum pour les grandes règles générales. En revanche, pour les mesures précises, c’est aux politiques d’avoir le courage de les porter. Notre rôle était de proposer. Maintenant la décision est entre leurs mains et ils devront l’assumer", explique Grégoire Fraty, l’un des 150 citoyens de la Convention, contacté par France 24.
Pour les membres de la Convention, c’est désormais à Emmanuel Macron, au gouvernement et aux parlementaires de jouer cartes sur table pour que le virage écologique se fasse réellement.
Les premières réactions ont été plutôt positives. La ministre de la Transition écologique et solidaire, Élisabeth Borne, qui a reçu au nom de l'exécutif les propositions, a salué leur "ambition". "Le président de la République (prépare) une reconstruction économique, écologique et solidaire. Votre travail sera au coeur du projet," leur a-t-elle lancé, assurant qu'il n'y aurait "pas de tabou". À la Convention pour le climat, des citoyens entre exaltation et scepticisme
Et 265 parlementaires nationaux et européens de la majorité ont publié, lundi 22 juin, une tribune dans dans Le Monde affirmant vouloir aller "encore plus loin et encore plus vite afin d’agir face à l’urgence écologique".
Des mots qui enthousiasmeront sans doute les 150 citoyens de la Convention, mais qui ont toutefois de quoi surprendre à la vue de la liste des signataires. Ainsi, les députés Aurore Bergé, Marie Lebec, Bruno Bonnell, Benjamin Griveaux ou Jean-Baptiste Moreau, pour ne citer qu’eux, sont davantage connus pour leurs positions libérales que pour leur attachement à l’environnement. D’autant que le contexte actuel, où il est beaucoup question de relance économique après la crise sanitaire, ne se prête pas forcément à l’acceptation par le gouvernement de nouvelles normes écologiques.
"Faire des politiques différentes"
"Le président a promis davantage d’écologie, donc c’est dans l’intérêt de la majorité de porter les propositions de la Convention citoyenne pour le climat. Mais ça veut effectivement dire faire des politiques différentes de ce qui a été mis en oeuvre lors des trois dernières années", souligne l’ancien membre de La République en marche Matthieu Orphelin, aujourd’hui coprésident du groupe Écologie, Démocratie, Solidarité, contacté par France 24.
Parmi les mesures proposées par la Convention citoyenne pour le climat figure en particulier un encadrement fort de la publicité, avec interdiction des panneaux dans l'espace public extérieur et de la publicité pour des produits à fort bilan carbone – comme les gros véhicules type SUV. Or, Matthieu Orphelin avait justement mis sur la table ce sujet lors des lois sur la mobilité et sur l’économie circulaire, mais le gouvernement n’y était alors pas favorable.
Dimanche, Élisabeth Borne a montré sa propre évolution sur le sujet. "Je suis favorable à réguler davantage les messages publicitaires quand ils promeuvent des produits qui vont à l’encontre de nos engagements pour le climat", a-t-elle déclaré au Journal du Dimanche.
"Tant mieux si la ministre change de discours, ça montre que la Convention citoyenne a servi à quelque chose, applaudit Matthieu Orphelin. Maintenant, j’attends de voir ce que dira Emmanuel Macron le 29 juin : est-ce qu’il va assumer, décider, concrétiser ce virage écologique vers un nouveau modèle de société ? Une demi-réponse serait pour beaucoup de citoyens incompréhensible."
Un sentiment partagé par Grégoire Fraty, qui estime que le gouvernement "se tirerait une balle dans le pied s’il bloquait à l’étape d’après". Pour veiller à ce que leurs propositions ne tombent pas dans l’oubli, ce dernier et d’autres membres de la Convention citoyenne pour le climat ont créé une association, "Les 150", dont l'objectif est d'assurer le suivi des débats au Parlement.

Selon Mr Romain BRUNET - France 24 - lundi 22 juin 2020-

26/07/2020

Les 10 engagements en faveur d'une solidarité internationale pour l'accès à l'eau potable ...

 

Les 10 engagements d’urgence en faveur de Demandons l’accès à l’eau et à l’assainissement pour tous

1. Sauvons des vies grâce à l’accès à l’eau potable et à l’assainissement


2. Arrêtons de bafouer le droit humain à l’eau


3. Exigeons des États et des Nations Unies de respecter enfin leurs engagements


4. Mettons enfin les moyens financiers nécessaires à l’atteinte de l’ODD 6


5. Appelons à une meilleure coordination des Objectifs du Développement Durable


6. Appelons les grandes institutions de développement à gagner en rapidité, en souplesse, en partenariat et en impact


7. Préservons l’eau, préservons la paix !


8. Appelons les Nations Unies à mettre en place un comité intergouvernemental de l’eau


9. Appelons la France à augmenter son Aide Publique au Développement, ainsi que la part dédiée à l’aide humanitaire


10. Donnons l’exemple


En signant notre manifeste, vous participerez aussi gratuitement au Tirage au Sort pour gagner une rencontre avec les volontaires de l'association au siège de Solidarités International

7.344 signatures
 
 
 

25/07/2020

Creusons des puits et non des tombes par Solidarités internationale!

 

 
 
 

23/07/2020

Traitement contre le Covid-19 avec l'Hydroxychloroquine...

Les patients hospitalisés et traités avec ce médicament ont une probabilité plus élevée d'être de retour chez eux un mois après le début du traitement, selon une étude. C'est une étude, française, qui ne voit pas totalement d'un mauvais oeil l'hydroxychloroquine. Ce dérivé de l'antipaludéen chloroquine est habituellement utilisé pour traiter des maladies auto-immunes comme le lupus. Selon cette étude, les patients hospitalisés pour Covid-19 et traités avec de l'hydroxychloroquine ont une probabilité plus élevée d'être de retour chez eux un mois après le début du traitement.
"Des taux de sortie d'hospitalisation significativement plus élevés ont été observés chez les patients traités par hydroxychloroquine", conclut cette étude mise en ligne samedi mais pas encore publiée. Le taux de patients ayant regagné leur domicile 28 jours après le début du traitement est supérieur de 11 points à ceux qui n'ont pas reçu ce médicament. Cela représente une augmentation relative de 25 % de la probabilité d'être sorti d'hospitalisation, précise l'étude.
 Didier Raoult : "Au départ, j'avais des doutes sur la chloroquine, mais plus maintenant"
Ce résultat, qui n'avait pas été mis en évidence dans les précédents travaux de recherche sur l'hydroxychloroquine, "mérite d'être répliqué dans d'autres études de grande ampleur" pour être confirmé, a souligné l'une des autrices de cette étude, Émilie Sbidian, interrogée par l'AFP. L'autorisation de prescription de l'hydroxychloroquine à l'hôpital, en dehors des essais cliniques, avait été retirée le 4 mai. L'OMS a quant à elle arrêté les essais sur l'hydroxychloroquine.
Les chercheurs ont analysé les dossiers médicaux d'environ 4642 patients hospitalisés pour Covid-19 dans l'un des 39 hôpitaux de l'AP-HP entre le 1er février et le 6 avril. Ils ont exclu ceux qui avaient reçu un autre médicament actuellement testé contre le coronavirus, comme l'antiviral remdesivir ou les immuno-suppresseurs tocilizumab et sarilumab.
Une absence d'efficacité pour réduire la mortalité
Les résultats ont été corrigés statistiquement pour tenir compte des "facteurs de confusion", et notamment la différence de composition des trois groupes. "Concernant les données de notre étude, on peut ainsi constater que les patients sous hydroxychloroquine ou hydroxychloroquine/azithromycine présentaient des taux d'obésité, de diabète et tabagisme (facteurs de mauvais pronostic) plus élevés de l'ordre de 5 % à 15 %, mais qu'ils étaient également beaucoup plus jeunes que les patients non traités par hydroxychloroquine (de l'ordre de six à huit ans plus jeunes), ce qui peut également grandement influer sur les résultats puisque la mortalité de l'infection au coronavirus est d'autant plus importante que l'âge est élevé", explique Émilie Sbidian.
LIRE AUSSI >> Hydroxychloroquine et Covid-19 : "Il fallait sauver nos concitoyens de cette folie"
"Il est donc très important de ne pas s'arrêter aux résultats bruts pour juger de l'efficacité ou inefficacité" du traitement, ajoute la chercheuse, dermatologue à l'hôpital Henri-Mondor à Créteil.
L'étude conclut en revanche à "l'absence de différence statistiquement significative pour la mortalité à 28 jours" entre les patients ayant reçu de l'hydroxychloroquine et le groupe contrôle, "après prise en compte des facteurs de confusion". Quant à ceux ayant reçu l'antibiotique azithromycine en plus de l'hydroxychloroquine, l'étude n'observe aucune différence sur le taux de sortie d'hospitalisation et "un possible excès de risque de mortalité".

Selon lexpress.fr - L'Express - lundi 22 juin 2020

22/07/2020

Inégalités hommes/femmes à la tête des entreprises et profits épinglés par OXFAM...

C'est loin d'être une surprise, mais l'écart reste édifiant. D'après un rapport, publié lundi par l'association Oxfam sur la façon dont les entreprises du CAC40 ont investit leurs profits entre 2009 et aujourd'hui, les dividendes versés aux actionnaires ont augmenté trois fois plus vite que les salaires et cinq fois plus vite que le Smic. Ainsi, l'association pointe du doigt l'injustice dans la répartition des richesses des grandes entreprises françaises et notamment un fossé qui, s'il se réduit avec le temps, reste important : le retard sur la parité femmes-hommes dans le monde du travail, notamment au sein de ces grandes sociétés.

Une sous-représentation des femmes à la tête des grandes entreprises 

Sur ce point, le constat est sans appel. Actuellement, une seule femme est à la tête d’une entreprise d’une entreprise du CAC 40, relève Oxfam. Il s'agit d'Ilham Kadri, PDG de l’entreprise belge Solvay. Jusqu’à récemment, une autre femme – évincée depuis – occupait un poste de directrice générale : Isabelle Kocher, à la tête du géant de l'énergie Engie.

Au-delà du CAC 40, cette tendance se reflète dans les grandes entreprises. La proportion de femmes dirigeant une entreprise du SBF120 (Société des bourses françaises) est en France de 2 %, alors qu'elle est 6 % au Royaume-Uni et de 8 % aux États-Unis. "C’est la traduction d’un véritable plafond de verre pour les femmes, victimes de discriminations tout au long de leur carrière et de préjugés sur leur soi-disant manque de leadership : elles sont perçues comme moins compétentes et aptes à diriger. Leur faible présence à la tête des entreprises ne fait qu’alimenter ce stéréotype", souligne Oxfam. Bref : un cercle vicieux.

Un point positif tout de même : la France est le premier pays au monde en termes de nombre de femmes dans les conseils d’administration, rapporte Oxfam. Et cela grâce à la loi Copé-Zimmerman, votée en 2011, relative à la représentation équilibrée des femmes et des hommes au sein des conseils d'administration.

La France est le premier pays au monde en termes de nombre de femmes dans les conseils d’administration<
La France est le premier pays au monde en termes de nombre de femmes dans les conseils d’administration< / Oxfam

À noter néanmoins d'importants écarts selon les entreprises : en 2019, selon l’enquête d'Oxfam, cinq entreprises n’avaient aucune femme dans leurs instances de direction (Arcelor, Bouygues, STMicroelectronics, Vinci et Vivendi). En outre, aucune des entreprises du CAC 40 n’atteint la parité au sein des comités exécutifs. La seule qui s'en rapproche est Danone, avec 42,9 % de femmes.

Des femmes plus précaires et moins bien payées

Des femmes qui dirigent moins, et qui sont aussi surreprésentées dans les métiers les plus précaires et les moins bien rémunérés, alerte Oxfam. En France, elles occupent ainsi 78 % des emplois à temps partiel et 70 % des CDD et des intérims.

À cela vient s'ajouter le constat de l'écart des salaires entre les femmes et les hommes. En France, même si les inégalités de rémunération entre femmes et hommes ont tendance à diminuer, ces derniers sont toujours rémunérés en moyenne 22,8 % en plus par rapport aux femmes. Et à poste et compétences égales ? "L’écart salarial reste de 9 %, plus de 46 ans après l’inscription dans la loi du principe 'à travail égal, salaire égal' ", note l'association.

Pour pallier les inégalités entre les femmes et les hommes, Oxfam préconise principalement deux mesures : 

  • Renforcer les sanctions sur les entreprises ne respectant pas le principe d’égalité professionnelle,
  • Étendre le congé paternité à un minimum de 6 semaines obligatoires, pour réduire les discriminations que subissent les femmes tout au long de leur carrière.

Des dividendes qui augmentent trois fois plus vite que les salaires

Au-delà des inégalités femmes-hommes, l'association pointe donc également une répartition des richesses déséquilibrée. Entre 2009 et 2018, les entreprises du CAC 40 ont ainsi augmenté les dividendes qu’elles versent aux actionnaires 3 fois plus vite que les salaires, et 5 fois vite plus que le Smic. Selon Oxfam, les gros actionnaires font pression sur les choix stratégiques des entreprises, en cause en particulier rémunération de leur PDG. 

Championne de la distribution des dividendes : Engie, devant Total et Arcelor. Depuis dix ans, l’ex "Gaz de France" a distribué six fois plus de dividendes qu’elle n’a fait de bénéfices. Un choix au détriment de la transition écologique, estime le porte-parole d’Oxfam.

Les grandes entreprises championnes de la distribution de dividendes.
Les grandes entreprises championnes de la distribution de dividendes. / Oxfam

Plafonner à 80% la part des profits versés en dividendes permettrait en outre, selon le cabinet Proxinvest, non seulement de réduire les écarts de salaire mais aussi de financer un tiers des investissements verts des entreprises. 

Oxfam constate les effets négatifs de cette mainmise des actionnaires sur les entreprises, notamment sur l’environnement : "La pression des actionnaires, notamment des actionnaires majoritaires, force les entreprises cotées à privilégier les attentes de la Bourse sur le court terme au détriment des enjeux de plus long terme liés au développement durable". Et à l'association de conclure : "La crise du coronavirus a montré la fragilité de leur modèle économique."

Selon Mr Louis-Valentin Lopez publié le 

 

20/07/2020

Ecologie pour le monde d'après...

C’est promis, le monde d’après sera différent, plus soucieux de l’environnement. Si la France excelle dans les grand-messes, à l'instar de la Convention citoyenne pour le climat qui doit remettre ses conclusions dimanche à Emmanuel Macron, elle est en retard dans nombre de domaines. Or, des solutions existent -et marchent- ailleurs. Tous écolos! La crise du covid-19 les a tous contaminés. Partis politiques, syndicats, entreprises… ne jurent plus que par la transition énergétique et les vertus du développement durable. Un monde d’après axé sur "la sobriété carbone","la "résilience", "l’indépendance agricole", pour reprendre les mots d’Emmanuel Macron. Conversions sincères ou effets d’annonce opportunistes? Les partisans de l’écologie espèrent voir le climat au cœur de la relance économique. Mais ils redoutent en même temps le traditionnel discours du business as usual. Un dilemme qu’EDF résume en deux phrases chocs dans une pub publiée dans tous les journaux: "On a tous envie de voir redémarrer les entreprises. Mais on a tous aimé voir baisser les émissions de CO." Impossible d’ignorer les conséquences du coronavirus. Dans les agglomérations, l’air est devenu plus respirable. Le confinement a eu pour effet de généraliser le télétravail. Et, surprise, ça fonctionne. Plus rien ne sera jamais comme avant?

Des initiatives à foison
La conscience écologique n’est pas née avec la crise sanitaire. Les récents incendies en Amazonie et en Australie ont éveillé les esprits. En octobre dernier, Emmanuel Macron initiait la Convention citoyenne pour le climat. Composée de 150 Français tirés au sort, l’instance a planché sur les moyens de lutter contre le réchauffement climatique. Ce dimanche 21 juin, elle remettra sa copie à l’exécutif. Rénovation de 20 millions de logements, développement des transports en commun et du vélo, déploiement de circuits courts pour l’alimentation, frein à la surconsommation… il y aurait une centaine de propositions (lire l'encadré ci-dessous). Emmanuel Macron a laissé entendre qu’il pourrait organiser un référendum sur la question.
Tout cela est bel et bon. Mais il faut aller plus loin. "La crise sanitaire a révélé la triste vérité, les dirigeants ne sont pas préparés au monde d’après, le modèle dominant ne fonctionne plus", note Anne-Catherine Husson, directrice générale de Novethic, entreprise spécialisée dans la finance durable. Ces dernières semaines, les initiatives écolos ont foisonné. Dans son Green Deal, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen promet un "futur vert, numérique et résilient". En mai, Nicolas Hulot lançait son manifeste Le temps est venu. Un mois plus tôt, l’ancien ministre Pascal Canfin, aujourd’hui président de la commission de l’Environnement au Parlement européen, proposait une alliance pour une relance verte. Ce mouvement qui regroupe 79 députés de tous bords, des think tanks, des ONG, a été rejoint par une trentaine de PDG (Ikea, Unilever, Danone, Saint-Gobain, H&M…).De l’incantation aux actes

La pression est montée d’un cran. Les entreprises ne peuvent plus faire l’autruche. Surtout les plus polluantes. En janvier, le PDG de Total Patrick Pouyanné affirmait que la transition écologique allait prendre du temps et qu’il ne verrait pas de son vivant un système énergétique basé sur les renouvelables. Deux mois plus tard, changement de cap. Pour les émissions de CO issues de ses installations, le pétrolier reprend désormais à son compte l’objectif de Bruxelles de parvenir à la neutralité carbone en 2050. Même un dirigeant productiviste comme Geoffroy Roux de Bézieux n’est pas insensible au vent nouveau. Au début du coronavirus, le patron du Medef appelait à un moratoire sur certaines règles environnementales pour mieux relancer la machine. Aujourd’hui, il évoque la nécessité d’aller vers une économie décarbonée et plaide pour "un bouclier écologique aux frontières de l’Europe".

Reste maintenant à passer de la parole aux actes. C’est là où le bât blesse. "Les objectifs écologiques sont régulièrement répétés mais pas mis en œuvre, déplore l’ancien ministre Brice Lalonde. On reste dans l’incantation." A l’occasion du plan de 7 milliards d’euros pour sauver Air France, Bruno Le Maire enjoignait à la compagnie aérienne de devenir la plus respectueuse de l’environnement de la planète sans préciser les pistes pour y arriver. Les entreprises peinent à se réinventer. "Dans l’automobile, on marche sur la tête, dit Anne-Catherine Husson. Alors qu’il y a 400.000 voitures invendues dans les concessions, le plan de relance de Renault se concentre sur la production de nouveaux modèles et n’évoque à aucun moment la mobilité, la durabilité, le car sharing."

Des signes positifs
Après la crise financière de 2008, les émissions de CO étaient reparties à la hausse. "L’environnement, ça commence à bien faire", avait dit Nicolas Sarkozy. Aujourd’hui, Donald Trump et le Brésilien Jair Bolsonaro mis à part, aucun dirigeant ne pourrait prononcer une telle phrase. Entre 2015 et 2018, les rejets de CO ont diminué de 1,1% par an alors qu’il faudrait qu’ils baissent de 1,9% pour être dans la trajectoire de l’Accord de Paris. Le tableau est sombre, mais quelques signes positifs émergent. Bruxelles travaille sur un projet appelé taxonomie afin de flécher les investissements verts et éviter le greenwashing. H&M vient de nommer à sa direction générale son ancienne responsable du développement durable. H&M est une des marques emblématiques de la Suède, pays en pointe en matière écologique. Mais la Suède n’est pas seule. La planète est mal en point. La voie est étroite, mais on peut encore la sauver.

Top départ pour les propositions citoyennes
Dimanche 21 juin, les 150 Français tirés au sort dans le cadre de la Convention citoyenne pour le climat (CCC) rendront leurs conclusions à l’exécutif. Près d’une centaine de propositions devraient être présentées autour de cinq axes relatifs à la lutte contre le réchauffement climatique: produire et travailler, se loger, se nourrir, se déplacer, consommer.
Parmi les pistes privilégiées par le rapport, figure le logement avec l’éternel casse-tête des 5 millions de passoires thermiques. La CCC propose de rendre obligatoire d’ici à 2040 la rénovation énergétique des bâtiments afin de diviser par deux les émissions de CO. Sur les transports, le bonus pour les automobiles hybrides et électriques devrait être accru de 25%. Les acheteurs de véhicules propres pourraient bénéficier de prêts à taux zéro. Concernant les modèles les plus polluants, la CCC propose de renforcer très fortement le malus en prenant en compte un nouveau critère, le poids du véhicule. Elle suggère aussi de recourir massivement au transport ferroviaire via une réduction de la TVA sur les billets de train, qui pourrait passer de 10% à 5,5%.

La CCC mise également sur les deux-roues. Elle envisage de quadrupler le montant du fonds vélo à 200 millions d’euros par an, ce qui permettrait de financer des pistes cyclables. Reste la sobriété énergétique. La CCC évoque des pistes qui ne plairont pas aux productivistes: freiner la surconsommation, prohiber les panneaux publicitaires dans les espaces publics extérieurs, assortir les messages publicitaires d’une mention "En avez-vous vraiment besoin?" ou bien "La surconsommation nuit à la planète", etc. Une fois le rapport remis, ce sera à Emmanuel Macron de jouer. Le président, qui s’est rendu à deux reprises aux travaux de la Convention, s’est engagé à reprendre sans filtre ses propositions sous forme de référendum, de projet de loi ou de règlement.

Selon Mme Ghislaine Ottenheimer et Mr Nicolas Stiel - Challenges - samedi 20 juin 2020

19/07/2020

Infos sur le paiement sans contact...

Mr Marc Veyrat dans le Courrier du retraité écrit un bref article concernant le paiement sans contact. Cette mesure permet de régler ses achats d'un montant maximum de 50 euros par transaction depuis le 11 mai 2020, là où auparavant 30 euros étaient le maximum. Pour limiter les risques de contamination du virus Covid-19, cette augmentation a été prise pour réduire la manipulation des espèces et la saisie du code confidentiel sur le terminal de paiement. Chez Carrefour, la carte Pass permet même de payer sans contact jusqu'à 100 euros.

Le paiement sans contact est simple: il suffit d'approcher sa carte bancaire près de l'écran du terminal de paiement, après validation du montant à payer par le commerçant. la transaction se termine par l'édition d'un ticket de caisse. Il est donc inutile de saisir le code confidentiel pour cette opération et cette mesure est également valable à l'étranger, si les commerçants l'acceptent. Ce type de paiement repose sur la technologie NFC dite de transmission par onde radio de courte portée.

Les banques fixent également un montant maximum cumulé des achats sans contact entre 60 et 150 euros selon le cas sur une période donnée ainsi qu'un nombre maximum de transactions consécutives autorisées sans saisie du code confidentiel. Une fois ces seuils atteints, il faut effectuer une saisie du code confidentiel pour retrait ou paiement. Si le plafond cumulé n'a pas été atteint, des contrôles aléatoires peuvent être effectués.

Quand on paie sans contact, on doit cependant bien vérifier le montant à payer sur l'écran et ne pas passer la carte deux fois. Par contre, au distributeur, pas de possibilité de retirer de l'argent sans contact! L'avantage pour le ou la cliente de ce mode de paiement est que ni le code confidentiel, ni le cryptogramme visuel à 3 chiffres ne peuvent être saisis au cours de la transaction. On n'est pas obligé d'utiliser cette fonction et il est possible de faire désactiver par la banque cette fonction.

Lyliane

18/07/2020

A la Martinique, beaucoup d'espèces sont menacées...

Tous les jours, retrouvez le Fil vert, le rendez-vous environnement de Libération.
Oiseaux, tortues marines, iguanes, mammifères marins, papillons… la faune de l’île de la Martinique, «point chaud de la biodiversité», a de quoi faire rêver. Et son état de santé de quoi faire pleurer. Car de nombreuses espèces sont aujourd’hui menacées par les activités humaines, constate l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Dans un état des lieux réalisé pour la Liste rouge des espèces menacées en France et rendu public le 22 avril, l’état de conservation de 427 espèces (excepté les poissons marins) a été passé au crible.
Résultat ? près de 15 % sont menacées et près de 4 % ont disparu à l’état sauvage. «15 espèces ont déjà disparu, 62 sont menacées et 56 autres sont quasi menacées», énumère précisément le Comité français de l’UICN, qui a travaillé main dans la main avec l’Office français de la biodiversité (OFB), le Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN), ainsi que des spécialistes de la faune martiniquaise. La liste rouge de l’UICN mesure le risque d’effondrement des espèces et des écosystèmes et fait référence mondialement.

Les espèces évaluées pour la première fois
Mammifères, reptiles, oiseaux, amphibiens, mollusques, poissons d’eau douce, libellules, papillons, phasmes, coléoptères… Les espèces observées sont soit endémiques – et n’existent spontanément que dans cette zone – soit régulièrement présentes en Martinique. Elles ont été classées par grandes familles, à l’exception des poissons marins. Par exemple, sur les 232 espèces d’oiseaux présentes sur l’île, un peu plus de la moitié a été évaluée, dont 6 sont éteintes, 4 en danger critique, 11 en danger, 11 vulnérables et 9 quasi-menacées. Pour 16 espèces d’oiseaux, les données ont été considérées comme insuffisantes. Une espèce animale sur cinq est considérée comme mal connue et n’a pas pu être évaluée faute d’informations et en dépit «des enjeux de conservation importants» qu’elles peuvent représenter. Certaines espèces sont quant à elles évaluées pour la première fois sur un territoire français, comme les coléoptères longicornes et scarabéoïdes, la mante ou les mollusques continentaux, précise sur son site l’Inventaire national du patrimoine naturel.
En cause : les activités humaines
Au premier rang des facteurs de fragilisation, on retrouve la destruction des habitats. Les menaces qui pèsent sur les milieux forestiers impactent par exemple le pleurodonte déprimé. Cet escargot, qui porte un peu trop bien son nom, est classé «en danger critique». «Toute perturbation du milieu pourrait être fatale à cette espèce à coquille extrêmement fragile», mettent en garde les auteurs de la liste rouge qui précisent qu’aucun outil de protection n’existe à ce jour.
La fragilité des zones humides, parfois polluées par les eaux usées ou les pesticides, et le comblement des mares font de Protoneura ailsa, une minuscule libellule endémique des îles de la Dominique, de la Martinique et de Sainte-Lucie, une espèce «quasi menacée». Ce statut signifie que la demoiselle est proche du seuil des espèces menacées ou qu’elle sera menacée sans mesures de conservation spécifiques.
«La chlordécone, une molécule insecticide persistante utilisée autrefois dans les bananeraies, a encore un impact sur la faune et affecte potentiellement de nombreuses espèces telles que la crevette transparente, classée "vulnérable", ou le martin-pêcheur à ventre roux, classé "en danger critique"», précise encore l’UICN. Autre danger pour la faune : la pollution lumineuse, liée à l’étalement urbain, qui nuit aux chauves-souris et aux coléoptères, de même qu’aux tortues marines venues pondre sur les plages.
La chasse (et le braconnage) est elle aussi repérée comme une pression supplémentaire sur les espèces d’oiseaux et «a probablement été l’une des causes de la disparition du rat musqué de la Martinique, autrefois endémique et désormais éteint», ajoutent les auteurs.
Des réponses à prendre en urgence: De côté de la faune marine, les cachalots sont classés «en danger» car leur taux de survie et leur taux de reproduction ont fortement baissé. A l’instar d’autres espèces marines, ces derniers peuvent notamment se retrouver empêtrés dans les filets de pêche. «En danger critique», la tortue verte subit quant à elle les conséquences des ancres de bateaux qui détruisent les herbiers où elle s’alimente. Le tourisme, en général, est néfaste au bon équilibre des milieux, perturbant par exemple la nidification de certains oiseaux tels que le pluvier de Wilson et l’huîtrier d’Amérique, tous deux «en danger critique». Sans parler des pollutions sonores et plastiques liées à l’activité humaine.
Une autre menace moins connu est liée à l’introduction sur l’île d’espèces exotiques. «Par leur prédation, le rat noir et la petite mangouste indienne sont devenus une menace majeure pour de nombreuses espèces indigènes, à l’exemple du moqueur gorge-blanche et de la couleuvre couresse, tous deux classés "en danger critique"», illustre la liste rouge.
Vertébrés ou non, à plumes ou à écailles, les exemples pourraient s’enchaîner sur des pages. Programmes de conservation, aires protégées, protections réglementaires… Les actions pour limiter les destructions d’espèces doivent être renforcées rapidement. «Cela est d’autant plus important qu’avec un taux d’endémisme de 13 %, de nombre uses espèces animales sont uniques et contribuent à la richesse biologique particulière de la Martinique», met en garde l’UICN. Car en s’appuyant sur des données scientifiques, les outils tels que les listes «rouges» permettent d’une part de sensibiliser le public mais également de soutenir des politiques publiques en faveur de la biodiversité et des ressources naturelles.

Selon Mme Aurélie Delmas, Christelle Perrin - Liberation - lundi 4 mai 2020

17/07/2020

La politique peut-elle décider la décroissance après le confinement?

Instauré le 17 mars, le confinement a mis sous cloche l'économie française, provoquant dans le pays une décroissance subie, avec ses bons et ses mauvais côtés. De quoi permettre aux adversaires de la croissance infinie de devenir audibles.
Ils étaient jusqu'ici considérés comme des marginaux. Aux yeux des politiques, ils étaient au mieux des idéalistes aux idées utopiques, au pire des illuminés ignorants du fonctionnement de l'économie. Mais à la lumière des conséquences du confinement imposé depuis le 17 mars pour lutter contre la pandémie de Covid-19, les théoriciens de la décroissance deviennent audibles et leurs idées s'immiscent petit à petit dans le débat.
Dans une tribune publiée mardi 28 avril dans Libération et intitulée "Confinement : en demi-résonance avec notre décroissance", un collectif d'intellectuels dresse notamment la liste des conséquences sur nos vies de la situation actuelle subie.
"Moins de production, moins de consommation, et par conséquent moins d'extractions, moins de déchets, moins de pollutions, moins de déplacements, moins de bruit (…). Nous entendons parler relocalisation, circuits courts, ralentissement, renoncement. Nous participons ou assistons à des manifestations de solidarité, de créativité, nous contemplons l'éveil du printemps", écrivent ces tenants de la décroissance.
Pour autant, ceux-ci relèvent également que l'arrêt net de l'économie a également eu un impact négatif sur de nombreux citoyens, en particulier les plus pauvres et les plus précaires. "La décroissance que nous vivons actuellement est en réalité non souhaitable et non souhaitée car on subit quelque chose d'extrêmement violent", explique l'un des signataires, Vincent Liegey, porte-parole du Parti pour la décroissance, contacté par France 24. "Or, nous alertons depuis deux décennies déjà : nous avons le choix pour l'avenir entre une décroissance choisie ou une récession subie. Nous vivons en ce moment un aperçu de ce qui nous attend en pire si nous n'abandonnons pas la religion de la croissance infinie."La politique peut reprendre la main sur l'économie"
Pour les théoriciens de la décroissance, la poursuite effrénée de la croissance conduit à la destruction de la planète, l'accroissement des inégalités, des dérives démocratiques et le délitement des liens sociaux, la perte de sens.
Ils ne prônent pas une décroissance du PIB en tant que tel, mais veulent repenser nos sociétés et nos modes de vie. Pour cela, ils proposent notamment de mettre fin à la surconsommation et à l'utilisation des énergies fossiles, de miser sur la relocalisation économique et sur l'économie circulaire, de mettre en place une dotation inconditionnelle d'autonomie ou encore un revenu maximum.
De nombreuses propositions qui se retrouvent aujourd'hui dans le débat public et même, pour certaines, jusque dans les discours du président de la République. Emmanuel Macron a ainsi évoqué la nécessité de relocaliser en France la production des produits de santé comme les médicaments ou les masques.
"Alors qu'on nous expliquait qu'il était impossible de transformer notre économie ou de ralentir des secteurs toxiques et polluants, un simple virus nous a montré que la politique peut reprendre la main sur l'économie, souligne Vincent Liegey. Nous allons désormais assister à un rapport de force entre ceux qui voudront continuer comme avant et ceux qui veulent imaginer un modèle économique indépendant de la croissance."
La partie promet toutefois d'être relevée tant le gouvernement et l'immense majorité de la classe politique, à droite comme à gauche, ne jure que par la croissance pour améliorer la vie des citoyens. Car même les tenants de la transition écologique proposent une "croissance verte" pour remplacer la croissance existante.
La décroissance de plus en plus soutenue par les Français
Or, celle-ci repose sur le concept de "découplage", qui suppose de faire croître continuellement le PIB tout en réduisant de manière généralisée l'empreinte écologique liée aux activités économiques. "Mais toutes les études nous montrent que c'est
impossible. Le seul moment où on a des progrès pour l'environnement, c'est quand l'économie ralentit", affirme Vincent Liegey.
Des propos également tenus par l'ancienne ministre de l'Écologie et actuelle députée des Deux-Sèvres Delphine Batho, en novembre 2019, lors de l'examen de la loi antigaspillage en commission à l'Assemblée nationale. "Le découplage, ça n'existe pas. La croissance du PIB est fondée sur la consommation d'énergie et sur la consommation de matière. Et on explose les limites planétaires."
Si la présidente du parti Génération Écologie est esseulée parmi la classe politique, les études d'opinion montrent en revanche que la décroissance gagne du terrain au sein de la population.
Un sondage Odoxa, publié dans Challenges le 3 octobre 2019, montre en effet que 54 % des Français pensent que le moyen le plus efficace pour résoudre les problèmes écologiques et climatiques actuels et futurs est de "changer fondamentalement notre mode de vie, nos déplacements et réduire drastiquement notre consommation". À l'inverse, ils ne sont que 45 % à estimer qu'il faut "investir massivement pour développer des technologies plus propres et plus respectueuses de l'environnement".
"Une transformation silencieuse de la société opère depuis quelques années avec un soutien grandissant pour les idées de la décroissance, observe Vincent Liegey. L'enjeu désormais est de transformer le choc que nous vivons en projet politique."

Selon Mr Romain BRUNET - France 24 - mercredi 29 avril 2020

 

 

16/07/2020

Planter des milliards d'arbres, est-ce la solution?

Compenser un trajet en avion ou le pompage de pétrole en plantant des forêts à perte de vue. Cette idée en vogue cache de nombreux problèmes pour les écosystèmes comme pour les populations vivant sur les terres de plantations, selon le chercheur sud-africain William Bond.
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Restaurer 350 millions d’hectares de «terres déforestées ou dégradées» d’ici dix ans, afin d’améliorer le stockage du carbone et donc de lutter contre le dérèglement climatique. L’engagement international, pris par de nombreux pays dans le cadre du Challenge de Bonn lancé en 2011 par l’Allemagne et l’Union internationale pour la conservation de la nature, suscite l’enthousiasme de multiples entreprises qui y voient un moyen de compenser leurs émissions de gaz à effet de serre. Pour le chercheur sud-africain William Bond, spécialiste des savanes à l’université du Cap, une grave erreur est en train d’être commise. Dans un article scientifique publié en novembre dans la revue Trends in Ecology and Evolution, il met en lumière plusieurs problèmes derrière ces ambitions.

Comment avez-vous mené vos travaux pour aboutir à cet article ?
J’étudie depuis une trentaine d’années le fonctionnement des savanes et prairies africaines. Mes travaux m’ont permis d’identifier comment sur certains sols, si on y plante des forêts et qu’on les coupe, les écosystèmes originaux ne reviendront jamais. Pourtant, ces prairies et savanes qui existent depuis des millénaires sont extrêmement riches en biodiversité, hébergent des plantes aux rares vertus médicinales et sont cruciales pour l’économie de certains pays africains.
J’ai appris l’existence du challenge de Bonn lors d’une étude de terrain à Madagascar. Cela m’a beaucoup inquiété. Avec d’autres collègues internationaux, nous avons alors décidé d’étudier la faisabilité et les possibles conséquences de projets d’afforestation [quand on plante des arbres là où il n’y en a jamais eu, ndlr] de telle ampleur. Nous n’avons abouti qu’à des bénéfices très faibles en termes de réduction de gaz à effet de serre.
Beaucoup d’entreprises disent être en mesure de respecter les engagements de l’accord de Paris en compensant leurs émissions via ces projets de plantation d’arbres. Qu’en pensez-vous ?

C’est un désastre. Cette soi-disant solution n’en est pas une. Tout d’abord parce que la séquestration du carbone dans le sol par les arbres est un processus très lent, même si les plantations sont bien réalisées. Le seul véritable levier afin de lutter contre le changement climatique à court terme est la réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre. Ce sont aux gouvernements, surtout en Europe et en Amérique du Nord, et aux grandes entreprises de le faire. Planter des milliards d’arbres n’est pas la solution, surtout en Afrique.

Le meilleur moyen de préserver la nature et aider à stocker du carbone est de restaurer les endroits qui ont hébergé des forêts auparavant et ont été déforestés. Il y a en a beaucoup. Dans les villes aussi, il est pertinent de planter des arbres pour enrichir la biodiversité, produire de l’ombre et contrer les îlots de chaleur. Une grande partie du problème est la volonté de fixer un objectif chiffré. Pourquoi 350 millions d’hectares ? C’est un objectif déconnecté des réalités biologiques et sociales de terrain. Il a été fixé à partir de la carte établie par le think-tank américain World Resources Institute. Mais plusieurs travaux scientifiques ont prouvé depuis que cette carte est erronée. On y trouve de nombreuses zones de savanes et prairies naturelles où il ne faut pas planter d’arbres.

Ces objectifs mirobolants sont aussi absurdes d’un point de vue économique. J’ai travaillé, par le passé, pour un organisme de gestion forestière. C’est une industrie qui est bénéfique pour les économies. Mais une fois qu’on aura planté ces millions d’hectares de forêt qui devront être renouvelés pour stocker toujours plus de carbone, que deviendra le bois? A-t-on réfléchi à ce que cela impliquera pour le prix de cette ressource et pour les entreprises qui en dépendent ?
Dans le cadre de la déclinaison africaine du challenge de Bonn, le Cameroun, par exemple, compte restaurer ou reforester l’équivalent d’un tiers de son territoire. Comment cela est-ce possible?


Ils ne peuvent pas le faire d’une manière correcte. Les personnes qui payent pour ces programmes le font avec pour but de séquestrer du carbone. Qui reçoit l’argent ? Qui va en bénéficier dans les pays en Afrique ? Ce sera des ministres, ainsi que les intermédiaires tout au long de la chaîne de commandement qui se réjouiront d’obtenir des dollars américains qui ont une grande valeur sur place. Comment cela se traduit-il pour les habitants sur le terrain qui ne peuvent plus cultiver ces terres, gérer les feux de forêts convenablement et élever leurs animaux dans ces zones maintenant réservées aux forêts ? Ces projets impliquent des transformations sociales massives. La grande majorité du temps, les habitants n’ont pas leur mot à dire. Un autre problème se pose : le choix des arbres plantés. A Madagascar, on voit se développer d’immenses plantations de pins et d’eucalyptus. Ce sont des espèces qui n’existent pas naturellement sur l’île. On ne mesure pas les risques de bouleversement pour les écosystèmes dont dépendent les populations.
Ces financements devraient plutôt chercher à aider l’Afrique à s’urbaniser de manière soutenable et éviter l’énorme pic d’émissions qu’on a vu lors du développement de la Chine par exemple. Cela créerait une réelle différence dans la vie des gens et pour le monde.

Selon Mme Aude Massiot - Liberation - lundi 15 juin 2020