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17/03/2021

Que penser du viager?

Mme Laurence Ollivier s'intéresse , dans Version Fémina, à ce mode de vente, le viager, qui permet de continuer à vivre chez soi tout en percevant un capital ou une rente. En principe, il faut avoir au minimum 70 ans. L'acheteur ne prend possession le plus souvent du logement vendu en viager qu'au décès du ou des vendeurs. Plus la personne qui vend est jeune, plus l'espérance de vie est longue et donc plus la valeur de l'achat baisse. On calcule en décote de 30 à 40% à 80 ans, alors qu'elle peut dépasser les 50% à 68 ans.

On ne vend pas en viager, lorsque l'on est malade ou déjà installé en maison de retraite. Mais il faut bien réaliser que vendre en viager fait sortir le bien de la succession. On y a recours le plus souvent lorsqu'on est sans héritier. Bien entendu, le bien doit être suffisamment alléchant c'est à dire bien placé, sur un littoral ou dans une grande agglomération comme Paris, Lyon, Bordeaux. Toutefois, certains acteurs comme 3 Colonnes à Lyon et ViagéVie à Marseille pratiquent un "viager social et solidaire" pour aider les séniors démunis.

Le conseil donné par Mr Thomas Abinal, de Monevitia, est d'éviter de brader son propre patrimoine. La vente à terme ou en nue-propriété peut compléter l'offre d'une vente classique. Demandez une simulation aux différents acteurs du marché (fonds d'investissement, investisseurs particuliers...) et faites jouer la concurrence. Si l'on est en difficulté financière, hypothéquer sa maison en revanche est beaucoup plus risqué que de vendre en viager. Pour en savoir davantage, RV sur www.notaires.fr.

Lyliane

16/03/2021

Créer un lien avec un agriculteur...

Après la mise en place d’un numéro vert, le collectif Ici la Terre lance une nouvelle opération, demain mardi 23 février 2021, pour mettre en relation directe les Français et les agriculteurs. Et retisser des liens.
« Des questions sur l’agriculture et l’alimentation ? Demandez à être rappelé par un agriculteur ! » Après avoir lancé le premier numéro vert en France dédié à l’agriculture, le collectif « Ici la Terre » lance, ce mardi 23 février 2021, une nouvelle initiative destinée au grand public : « Un agriculteur dans son répertoire téléphonique ».
« Nous voulons créer une passerelle directe de communication entre les consommateurs et les agriculteurs », souligne Jérôme Regnault, 44 ans, producteur dans les Yvelines et cofondateur du collectif. « Il existe des craintes sur l’agriculture. Avec nos voisins, nous avons remarqué que la réflexion est beaucoup plus constructive s’il y a un lien direct avec un agriculteur. »
Créer des binômes
Concrètement, une personne qui se pose des questions sur le métier d’agriculteur et ses pratiques est invitée à laisser son numéro sur le site collectif-icilaterre.fr ou sur les réseaux sociaux du collectif. Ce dernier la mettra en relation avec un agriculteur, si possible de sa région, pour créer un binôme. « L’objectif est d’avoir une réponse personnalisée, voire des échanges réguliers. »
Le collectif indépendant, financé par une cagnotte en ligne, compte une centaine d’agriculteurs représentants tous les modes de production et espère voir grossir ses rangs à travers la France. « On ne demande que deux critères aux professionnels : être sincères et passionnés. Nous ne voulons pas prendre position mais expliquer notre quotidien. »
Plus de 900 appels au numéro vert
En parallèle, le numéro vert (0 805 382 382) reste accessible du lundi au samedi, de 10 h à 18 h. Depuis son lancement fin 2019, les 75 agriculteurs qui ont assuré les permanences ont reçu plus de 900 appels, pour 83 heures de conversations cumulées. Deux sujets ont suscité le plus d’interrogations : le bien-être animal et les pesticides. « Chaque coup de fil était encourageant, même si nous n’étions pas d’accord. C’est aussi à nous de porter un regard critique sur notre profession et d’être à l’écoute. »
Emmanuel Macron en Bourgogne
Ce lancement intervient alors que le Salon de l’agriculture de Paris aurait dû accueillir plus de 600 000 visiteurs du 27 février au 7 mars. Pour compenser ce temps fort du secteur agricole, annulé en raison du Covid, les professionnels et les politiques multiplient les initiatives. Emmanuel Macron est ainsi attendu dans une ferme de Bourgogne, ce mardi 23 février 2021, pour montrer « son intérêt et son attachement » à l’agriculture.

Selon Mme Fanette BON. - Ouest-France - lundi 22 février 2021

15/03/2021

La jeunesse solidaire...

« Je compte continuer à faire du bénévolat dans cette épicerie, à la fin de mon service national universel (SNU) », assure Dylan Fauveau, 16 ans, bénévole au sein de l'épicerie solidaire Bol d'Air, à Châtenay-Malabry. Une petite boutique sociale, qui propose des vivres et des produits d'hygiène à prix réduits à des Châtenaisiens temporairement dans le besoin et que l'adolescent du Plessis-Robinson a rejointe en décembre dernier, pour un contrat de 84 heures dans le cadre de son SNU.
Intégrer une telle structure était la garantie pour ce lycéen d'effectuer des tâches variées en toute autonomie. Ici, il trie et range des produits, réapprovisionne les rayons, encaisser les clients… Pas le temps de s'ennuyer, donc, pour Dylan qui travaille dans la boutique à raison de 7 heures par semaine, à la sortie des cours.
L'élève en première technologique au sein du lycée polyvalent Jean-Jaurès, à Châtenay, se félicite d'avoir intégré cette épicerie solidaire. « C'est assez émouvant lorsque l'on voit arriver de nouvelles familles, qui se rendent compte qu'elles peuvent prendre beaucoup de nourriture pour peu cher. Le bonheur se voit sur leurs visages et nous le font ressentir. Et ça, c'est génial! », s'en émeut-il.
Le Robinsonnais est l'un des quarante-huit jeunes des Hauts-de-Seine constituant la seconde promotion du service universel du département. Ce programme mis en place à l'échelle nationale en 2019, à l'initiative du gouvernement Philippe II, vient succéder de manière indirecte à ce qu'était le service militaire en France.
500 jeunes espérés dans le département, cette année
Le service national universel, qui s'adresse à tous les jeunes entre 15 et 18 ans, s'articule autour de deux axes majeurs : un séjour de cohésion, qui s'effectue au sein d'un centre en dehors du département d'origine - il en existe treize en Île-de-France -, puis une mission d'intérêt général d'un minimum de 84 heures autour de l'une des huit thématiques prédéfinies, comme la solidarité, le sport ou encore la sécurité.
En pleine pandémie du Covid-19, seuls 460 jeunes ont confirmé leur inscription, dans la région, l'an passé, en raison du report des séjours de cohésion. Plus de la moitié ont, comme Dylan, démarré leur mission d'intérêt général, qui doit se terminer avant le 30 juin prochain. Pour la prochaine édition, la préfecture de région espère recruter 3 850 jeunes.
Celle des Hauts-de-Seine en cible 500. « Malgré la crise sanitaire, nous nous organisons pour que ce service ait lieu dans les meilleures conditions », affirme Laurent Hottiaux, préfet des Hauts-de-Seine. Deux sites ont été sélectionnés dans le département pour accueillir les volontaires, entre le 21 juin et le 2 juillet, avec un budget de 2 400 euros par jeune toutes dépenses confondues (logement, restaurations, déplacements).
Les dates de recrutement pas si pertinentes
Si ce dispositif attire un nombre croissant de jeunes, il n'en reste pas moins peu connu du grand public. « C'est ma mère qui m'en a parlé. Moi, je ne connaissais pas du tout, concède Dylan Fauveau. J'ai tout de suite fait des recherches et puis, je me suis très vite engagé. »
Séduit par l'expérience, le jeune homme n'en reste pas moins réaliste sur le caractère exceptionnel de son engagement. « Quand j'en parle avec mes amis, ils ne sont pas très réceptifs. Ce qui les freine, ce sont les horaires et puis, ils préfèrent préserver leur temps libre, rapporte-t-il. Moi, ça ne me gêne pas du tout, je passe de très bons moments ici. »Eric Piat, président de l'association chapeautant l'épicerie solidaire, s'interroge également sur la pertinence des dates de recrutement. « Les jeunes comme Dylan, qui pensent à leurs examens de juin, ne veulent pas prendre d'engagements sur cette période. La campagne serait certainement plus efficace à la rentrée scolaire, lorsqu'ils ne sont pas trop préoccupés », suppose-t-il.
Ce dispositif fait d'ailleurs l'objet de nombreux questionnements sur son recrutement. « Peut-être devrions-nous passer par les Youtubeurs et influenceurs pour séduire la jeunesse », s'interroge le préfet, avec humour.
La campagne de recrutement 2021 est ouverte jusqu'au 20 avril et s'effectue directement sur le site du ministère de l'Education nationale, de la Jeunesse et des Sports.

Selon

14/03/2021

Une librairie pour les malvoyants à Paris...

Depuis mi-janvier, la première librairie à destination d’un public en déficience visuelle a ouvert ses portes. « La Librairie Grands Caractères », située dans le 5ème arrondissement de Paris, propose des ouvrages au confort de lecture inégalé.
 
Lorsque Odette pousse la porte de la Librairie des Grands Caractères, l’exaltation ne se fait pas attendre. « C’est pas vrai! Je vais enfin pouvoir me remettre à lire, s'exclame-t-elle. Pour moi, ça va être une vraie renaissance». Près de 600 titres d’ouvrages, tous genres confondus, sont édités à destination d’un lectorat atteint de déficience visuelle, de malvoyants mais aussi de personnes atteintes de dyslexie, de dysgraphie, de troubles cognitifs, de presbytie ou même d’une simple fatigue visuelle. 
«Je vais pouvoir lire le Goncourt», s’exclame une cliente au bras de son grand fils. Francine, atteinte depuis plusieurs mois d’une dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), est ravie de retrouver le plaisir de tenir un livre entre ses mains. « Jusqu’ici, j’utilisais une liseuse et je grossissais les caractères, confie-t-elle. Mais ce n’est pas pareil. Ne plus avoir un vrai livre devenait frustrant. Avec la liseuse, je n‘ai pas les mêmes repères ni les mêmes sensations. Or, quand on est lecteur, le rapport à l’objet aussi est important». 
Une librairie adossée à deux maisons d'édition spécialisées:Dans la librairie parisienne des Grands Caractères, ce sont romans, romans noirs, récits, littératures française ou étrangère, ouvrages cultes à découvrir ou à relire qui attendent des lecteurs de 13 à 113 ans. Agnès Binsztok, la directrice éditoriale, travaille en équipe avec Matthieu Rondeau et deux jeunes bibliothécaires. «Nous sommes un éditeur grand caractère qui comprend deux maisons d’éditions, 'À vue d’œil' et 'Voir de près'», dit-elle. 
Si jusqu’ici l’éditeur fonctionnait via un site ou sur commande en catalogues, un réel espace semblait nécessaire : «On a eu cette intuition très forte qu’il était important d’avoir aussi une librairie, raconte Agnès. Nous nous sommes donc lancés et cela fonctionne très bien. Rien d’étonnant au fond car les gens qui aiment lire sont comme tout le monde. Ils aiment flâner dans une librairie. ». 
En effet, une fois les droits des ouvrages acquis, les livres sont réédités en version grands caractères. Tout a été calculé. « Il y a quatre ans, nous avons réalisé des tests auprès de personnes malvoyantes qui présentaient des déficiences différentes, poursuit Agnès. Nous avons pu trouver le moyen d’intégrer différents paramètres pour optimiser la mise en page en direction de ce public».
Charte graphique et maniabilité adaptées 
Grâce à une maquette très adaptée, une police de caractère sobre sans empattement ni fioriture, agrandie en taille 16 ou 20, la lecture est en effet plus aisée. Un interlignage et un interlettrage ont également été pensés avec un papier sans transparence, sans brillance ni contraste.
Cette mise en forme a également été rendue possible grâce au travail d'un jeune graphiste. Sa nouvelle police, « luciole », offre un confort de lecture supérieur. Depuis septembre 2020, tous les ouvrages de la librairie sont édités avec cette police. Et les résultats sont là. Les ouvrages se lisent mieux. Dans les allées de cette librairie très « cosy » et bien « fournie », Mélanie et Léa, les deux bibliothécaires, donnent leurs avis et conseils sur les recueils.
De leur côté, des clients essaient les ouvrages en s'asseyant sur de confortables fauteuils installés sous des lampes à basse vision. Elles offrent une lumière dite « lumière du jour » qui optimise la lecture. Un avantage supplémentaire pour les personnes atteintes de déficiences avancées. « Nous ne sommes pas des professionnels de l’optique mais nous proposons aussi quelques loupes et quelques lampes », dit Léa.
Bientôt une collection pour enfants
Si l’intérêt d’un tel lieu est indéniable, il a aussi l’avantage de faire découvrir aux lecteurs lambda ces grands caractères. Une forme de lecture qui s’avère plutôt agréable. « Certains pensent en effet que les personnes qui ne lisent que du grand caractère sont forcément des personnes âgées, ajoute Mélanie. C'est totalement faux. Il y a des jeunes et divers publics ».
Et qui dit différents publics dit goûts différents en matière de littérature. « Le lectorat malvoyant n’a pas d’attentes différentes de celui sans problème de vue », précise Agnès. La librairie compte donc éditer 150 nouveautés de plus par an, et ce n'est qu'un début. «Nous souhaitons éditer une collection pour enfants car là aussi il y a une vraie demande», affirme l’éditrice. En attendant, l’ équipe de la Librairie des Grands Caractères a réalisé ce projet avec ses propres deniers, sans savoir où cela les mènerait. « Ce projet a surtout permis de montrer qu’il existe toujours des solutions pour lire », conclue Agnès. L'aventure démarre très fort.  

Selon Mme Corinne Binesti - RFI - samedi 20 février 2021

13/03/2021

Recharge solaire pour vélos électriques avec E Bike Port.

Tout est parti d'une panne de batterie lors d'une randonnée dans les Landes il y a cinq ans. Aujourd'hui, l'idée de Philippe Faye est devenue réalité. Il a créé l'E Bike Port, un abri qui n'a besoin de rien d'autre que de soleil pour recharger les batteries des vélos.
Nous étions en plein soleil sur la dune du Pila et sans batterie, ce n'est pas évident de piloter un vélo de plus de 20 kilos. Je me suis simplement dit qu'il faudrait permettre aux randonneurs de pouvoir faire une recharge en pleine nature", raconte à BFM Business Philippe Faye, fondateur d'E-Bike Port. 
Une véritable station-service pour vélos
Au départ, l'idée était toute simple. Il ne s'agissait que de faire le plein d'énergie dans des zones urbaines, à proximité de pistes cyclables ou sur des sites touristiques. Mais au fur et à mesure de la réflexion, Philippe Fraye l'a fait évoluer pour répondre aux besoins des cyclistes.
L'abri est devenu une véritable station-service capable d'accueillir entre 8 et 24 cycles. On y trouve des casiers sécurisés pour déposer casques et bagages, des ports USB pour recharger des smartphones, un point d'accès WiFi et même un défibrillateur. Le tout est alimenté par les panneaux solaires installés sur le toit.
Pour le moment, la startup n'a installé que deux stations en France, l'une à Limoges, l'autre sur les bords du lac de Saint-Pardoux dans la Vienne. 
"Nous aurions dû faire bien plus mais notre lancement était prévu pour mars 2020 et le confinement est tombé. Tout a été remis à plus tard, mais désormais, ça redémarre", explique Philippe Faye en précisant qu'il recrute 4 à 5 personnes cette année pour épauler les trois salariés.
Un usage gratuit
Il est aussi possible de recharger d'autres véhicules électriques, aussi bien des trottinettes, des scooters ou des fauteuils roulants. Et pour protéger les objets déposés, un système de vidéosurveillance connecté au réseau 4G est relié aux services de police. Et pour faire face à un manque de soleil, la startup a aussi installé des batteries tampon d'une autonomie d'une dizaine de jours. 
Une autre volonté de Philippe Faye est de faire autant que possible du made in France. Les abris sont fabriqués dans la Vienne, le bois vient des forêts limousines, les matériaux viennent de la Creuse, les panneaux solaires sont assemblés près de Nantes et les batteries et onduleurs viennent de Châtellerault. 
Le coût d’un abri démarre à environ 15.000 euros, hors subvention mobilité. Le système est même démontable pour pouvoir le louer à l'occasion d'évènements ou de la saison estivale sur des sites touristiques.
Mais l'idée de Philippe Faye est que ce service soit totalement gratuit pour les utilisateurs. La startup vise une clientèle de collectivités ou d'entreprises qui pourraient même amortir le coût grâce à de la publicité diffusée sur un écran intégré.

Selon BFM Business - samedi 20 février 2021

12/03/2021

Se protéger d'Alzheimer, c'est possible!

Mme Véronique Brenner dans le journal hebdomadaire Version Fémina s'appuie sur les dires du Professeur Philippe Amoyel, auteur du "Guide anti-Alzheimer", pour nous faire savoir qu'il est possible de réduire les risques de développer cette maladie. En effet, aucun traitement jusqu'ici n'a pu soigner vraiment le déclin cognitif. On sait par contre que lorsque les premiers symptômes apparaissent, la maladie évoluait déjà depuis au moins une dizaine d'années. Des mesures de prévention pourraient donc précocement nous permettre d'aider notre cerveau à mieux résister à ce trouble.

Il faut savoir qu'aujourd'hui la maladie d'Alzheimer affecte 1,2 millions de personnes en France, dont 60% de femmes. Du calcul mental en comptant des chiffres à rebours par exemple ou en faisant mots croisés ou carrés latins entraîne notre mémoire et favorise une sorte de gym mentale. De même, la lecture et toute activité qui nous oblige à sortir de notre zone de confort est susceptible de nourrir notre cerveau, car cela fait travailler nos facultés d'adaptation. Faire de bonnes et longues nuits peut également aider à nettoyer voir à éliminer les protéines béta-amyloïdes impliquées dans la maladie. Des connexions neuronales peuvent alors mieux se développer.

D'autres conseils comme arrêter de fumer, lutter contre l'hypertension, perdre du poids pourraient même abaisser de 30% l'incidence de la pathologie. Le Professeur Amouyel prétend que bouger au moins une à deux fois par semaine aide à une bonne oxygénation du cerveau. Enfin, favoriser les échanges sociaux, créer des liens avec autrui, s'orienter dans l'espace, jouer aux échecs ou au scrabble, imaginer des situations mentalement, écouter des conférences sont fortement recommandés au fur et à mesure que nous prenons de l'âge, afin de maintenir curiosité et ouverture au monde au lieu de nous isoler. Il a été noté aussi que les personnes sexuellement actives ont généralement de meilleures performances cognitives que les célibataires. Donc, à bon entendeur, salut!

Lyliane

11/03/2021

Prévention des risques: un outuil numérique!

Si vous comptez acheter un bien immobilier, cet outil pourrait vous éviter le pire. Vendredi 19 février, le ministère de la Transition écologique a annoncé l'ouverture d'un site "géorisques", qui permet aux futurs locataires ou acheteurs d'obtenir automatiquement un état pré-rempli des risques qui menacent la zone qui les intéresse. Cette information est désormais accessible à partir de l'adresse du bien, et est complétée par des messages et conseils de prévention pour se protéger face aux risques, a indiqué le ministère dans un communiqué.
Si l'état des risques est l'un des diagnostics immobiliers obligatoires devant figurer dans le dossier de diagnostic technique (DDT) annexé, selon le cas, à la promesse de vente, à l'acte authentique de vente ou au contrat de location, le site donne également des informations sur d'autres risques, non couverts par une obligation d'information des acquéreurs et locataires (IAL), comme les sols argileux, auxquels la parcelle est exposée.


Mieux connaître les risques au niveau national: Ce nouvel outil numérique, "au-delà des simplifications administratives qu'il offre aux vendeurs et aux bailleurs, permettra de développer une meilleure compréhension des risques sur l'ensemble du territoire national", a indiqué le ministère.
Par ailleurs, le ministère a annoncé une augmentation de 50% des moyens consacrés à la prévention des risques naturels en 2021, avec 205 millions d'euros par an.
Ces fonds doivent permettre "de financer les travaux de réduction de vulnérabilité des habitations des particuliers à hauteur de 80% pour tous les risques naturels (inondations, mouvements de terrain, cavités naturelles, séismes...)" et, après les crues du 2 octobre 2020 dans les Alpes-Maritimes, "à titre expérimental, de financer les travaux nécessaires" pour reconstruire les habitations touchées "de façon plus résiliente (construction d'une pièce refuge, rehaussement des compteurs électriques...)".

Selon franceinfo - vendredi 19 février 2021

10/03/2021

Intérêt à se faire du bien...

Y’a pas de mal à se faire du bien ! Preuve en est : faire preuve de bienveillance envers soi-même aurait des effets positifs insoupçonnés sur la santé, aussi bien mentale que physique. C’est ce que révèlent des chercheurs britanniques, à l’occasion d’une étude publiée dans la revue Clinical Psychological Science en 2019.
"[Nos] découvertes indiquent qu’être bienveillant avec soi-même inhibe la réaction au danger et place l’organisme dans un état de sécurité et de relaxation important pour la revitalisation et la guérison", révèle le Docteur Hans Kirschner, premier auteur des travaux et chercheur à l’Université d’Exeter (Royaume-Uni). Des conclusions que le scientifique avance après avoir mené une expérience d'envergure.
L’amour-propre à l’épreuve
Le chercheur et son équipe ont en effet recruté pas moins de 135 volontaires, tous en bonne santé et étudiants de l’Université d’Exeter. Le but : mettre en place le protocole de test qu’ils avaient élaboré.
Il s'est déroulé ainsi : divisés en cinq groupes, les participants à l’expérience ont dû remplir un questionnaire portant sur leurs émotions. En parallèle, ils ont écouté des messages audio, dont la teneur s’avérait en tout point opposée : des conseils de bienveillance personnelle pour les uns, des consignes critiques envers eux-mêmes pour les autres. Ce faisant, le rythme cardiaque ainsi que le taux d’humidité cutané de chaque volontaire étaient mesurés.

Résultat, les membres des groupes bénéficiant de consignes de bienveillance personnelle ont non seulement déclaré ressentir plus d’auto-compassion et de bienveillance envers les autres, mais ont également présenté des réponses corporelles caractéristiques de l’apaisement : un rythme cardiaque plus lent, des contractions plus espacées, ainsi qu’une moiteur cutanée moins importante. Tout l’inverse de leurs homologues auxquels des consignes d’auto-flagellation avaient été assenées.
Des mécanismes enfin dévoilés
Des résultats qui ouvrent des perspectives inédites, comme le mettent en avant les auteurs des travaux : 
De précédentes études avaient démontré que l’auto-compassion était liée à des niveaux de bien-être plus élevés et à une meilleure santé mentale, mais nous ne savions pas pourquoi. Nos travaux nous aident à comprendre les mécanismes grâce auxquels être bienveillant avec soi-même quand les choses tournent mal pourrait être bénéfique dans le cadre de traitements psychologiques, avance le Docteur Anke Karl, responsable de leur mise en œuvre.
En inhibant notre réaction au danger, nous stimulons nos systèmes immunitaires et nous mettons toutes les chances de notre côté pour guérir.
Son but est que ces recherches ouvrent la voie à un meilleur traitement de certains troubles psychiatriques : "Nous espérons que des travaux à venir puissent utiliser notre méthode afin de l’essayer chez des personnes souffrant de problèmes de santé mentale tels que la dépression chronique". De quoi prouver à nouveau qu’assurément "y’a pas de mal à se faire du bien" !

Selon

09/03/2021

C'est qui le patron?

Comment changer le rapport de force entre producteurs et distributeurs dans l'alimentation? Jusqu'à présent, c'est souvent la même histoire: lors de leurs négociations annuelles, les géants de la distribution justifient la pression exercée sur les producteurs en expliquant que les consommateurs exigent des prix bas.
Ce qui est en partie faux comme l'a démontré C'est qui le patron?! Rappelons qu'il s'agit d'une coopérative de produits alimentaires élaborés par des consommateurs autour d'une charte visant à mieux rémunérer les producteurs quitte à payer un peu plus cher le produit. Le succès est éclatant: la marque a par exemple écoulé 200 millions de briques de son lait responsable (le premier produit lancé). Et 30 produits faisant travailler 3000 producteurs sont désormais au catalogue. 
Invité ce mercredi de Good Morning Business, Nicolas Chabanne, fondateur de la marque, martèle que "le prix bas, c'est la mort pour tout le monde". En plaçant le consommateur dans le jeu, C'est qui le patron?! change la donne. La preuve, la marque comptabilise "16 millions d'acheteurs".
Le consommateur au milieu du débat
"Laissez-nous arbitrer, retrouvons l'équilibre", insiste-t-il. Et de souligner que le consommateur est prêt à payer un peu plus "pour que le producteur retrouve le sourire" pour "un juste prix". Sans d'ailleurs que ce soit une dépense rédhibitoire. Dans le lait, cela représente "4 euros par an supplémentaires" pour le consommateur, précise-t-il.
Quand le consommateur se met au milieu du débat, c'est la petite zone d'espoir qui réapparaît, on n'est plus dans une confrontation entre deux pôles qui ne s'entendent pas depuis 40 ans. On a l'arbitre principal, celui qui achète et qui vient refixer des règles du jeu un peu différentes", explique Nicolas Chabanne. 
Le succès de C'est qui le patron?! ne laisse pas l'industrie agroalimentaire indifférente. Et après avoir longtemps frappé à la porte (Nestlé, Danone...) en vain, la marque se dit aujourd'hui prête à travailler avec elle. La marque va ansi publier son cahier des charges et les industriels pourront l'adapter à leurs produits.
"On ne veut pas servir de caution"
De quoi donner lieu à une forme de label? "On ne veut pas servir de caution, on ne veut pas faire de greenwashing avec un gros logo sur un produit qui aurait 0,1% d'un produit équitable. Chaque produit (de l'industrie, NDLR) sera soumis au vote des 10.000 sociétaires de la coopérative et lorsqu'il y a suffisamment d'ingrédients qui donnent le sourire aux producteurs, on donnera un accord", souligne Nicolas Chabanne. 
Nicolas Chabanne observe une évolution des mentalités chez les grandes marques: "elles appellent parce qu'elles veulent des producteurs qui vivent mieux, on en doute pas, mais elles ont peur de rajouter des centimes qui vont les disqualifier quand le distributeur va dire c'est trop cher. Nous on amène un poinçon de consommateur". 
Quant aux distributeurs "qui ne veulent pas que ces centimes supplémentaires se retrouvent dans les bénéfices annuels des grandes marques, je leurs dit: nous consommateurs, on est pêt à aller vérifier chaque produit, chaque référence pour voir si la vie du producteur change". 

Selon BFM -TV

08/03/2021

Connaissez-vous la remédiation cognitive?

Mr Fabien Trécourt dans Version Fémina, en s'appuyant sur l'expérience de Mme Magali Seassau, docteure en neurosciences, s'intéresse à cette approche thérapeutique susceptible de renforcer la mémoire, la concentration des enfants hyperactifs, des autistes, des dépressifs, des personnes bipolaires, des patients atteints d'Alzheimer ou des victimes d'AVC. La remédiation cognitive est une sorte de gymnastique de l'esprit, car elle s'appuie sur des exercices souvent ludiques de repérage dans l'espace, de traitement de l'information, des techniques de mémorisation... On lit et on résume ensuite ce qu'on a lu, on répète beaucoup, mais aussi on joue, on décrit une photo...

Apparemment, cette remédiation cognitive, faite en parallèle à une prise en charge médicale, donne des résultats encourageants. Souvent les spécialistes en remédiation cognitive s'appuient sur des logiciels et les proposent à leurs patients pour travailler seuls à la maison. Que l'on soit enfant ou adulte, les séances se font en groupe mais elles se déroulent différemment. En tout état de cause, on observe une amélioration des compétences sociales. Pour aller plus loin, consultez par exemple le site de Mme Déborah Berthet, neuropsychologue ou même http://www.neuropsychologue-nantes.fr › remediation-c...

Lyliane

 

 

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07/03/2021

Des lunettes électroniques pour aider les dyslexiques...

Selon les chiffres de la Fédération française des DYS, 6 à 8 % de la population française serait concernée par des troubles cognitifs spécifiques et des troubles des apprentissages qu'ils induisent, le plus connu étant la dyslexie. Et si ce trouble de l'identification de certains mots pouvait être corrigé par une paire de lunettes connectées ? C'est le pari que se lance Atol, relaye LCI. La chaîne d'opticiens est la seule au monde à proposer les lunettes électroniques d'aide à la lecture Lexilens, conçues et fabriquées en France (seuls les verres électroniques ne le sont pas), précise L'ADN.
Elles ont été développées par la start-up Abeye (incubée depuis 2018 par Atol), grâce au travail d'Albert Le Floch et de Guy Ropars, chercheurs en physique des lasers à l'université de Rennes. Ils ont mis en lumière une cause anatomique potentielle de la dyslexie, cachée dans de minuscules récepteurs des yeux de ceux qui sont touchés par ce trouble de la lecture, selon les résultats d'une étude publiée en 2017. Chez les personnes qui ne sont pas atteintes de dyslexie, ces récepteurs de la lumière n'ont pas la même forme d'un ?il à unautre : ils sont asymétriques. Le cerveau choisit donc le signal envoyé par l'un des deux yeux pour créer l'image que voit la personne.
Résultats scolaires en hausse
Chez les dyslexiques, en revanche, cette zone de l'?il (les « centroïdes de la tache de Maxwell ») est symétrique dans les deux yeux : cela pourrait être source de confusion pour le cerveau en créant des « images miroirs » entre lesquelles il est incapable de choisir. C'est cette source de confusion que corrigent les lunettes Lexilens. « Abeye a mis trois ans pour construire les filtres actifs qui permettent d'enlever l'image miroir. Ces filtres sont pilotés par de l'électronique embarquée dans les branches de la lunette », explique à L'Usine nouvelle Michael Kodochian, fondateur de la start-up Abeye.

La lecture se retrouve alors améliorée grâce à l'utilisation de ces filtres sur les lunettes, qui doivent se régler lors de la première utilisation via Bluetooth sur une application sur smartphone. Selon L'ADN, les résultats des tests menés sur plus de 200 enfants ont démontré une augmentation de la confiance en soi et des résultats scolaires en hausse. Sur LCI, la fédération des orthophonistes refuse toutefois de s'emballer, arguant du fait que ces lunettes ne sont pas destinées à tous les types de dyslexie : leur port doit être accompagné de séances d'orthophonie, selon elle. Pour l'instant, les Lexilens coûtent 399 euros et sont réservées aux enfants. Un modèle pour les adultes devrait être proposé dans les mois à venir par Atol, duquel il faut se rapprocher pour commander ces lunettes. Petit bémol, toutefois : elles ne sont pas remboursées par la Sécurité sociale.

Selon Le Point avec AFP-mardi 16 février 2021

06/03/2021

Comment doper nos défenses naturelles?

Mme Agnès Pelinq dans Version Fémina évoque les solutions naturelles pour nous aider à traverser l'hiver en forme. En premier, elle place la gelée royale, trésor de l'apithérapie, qui agit à titre préventif. Selon Mr Nicolas Cardinault, auteur chez Souccar de l'ouvrage "Soignez vous avec les produits de la ruche", cette substance produite par les abeilles nourricières stimule l'activité des macrophages, des cellules du système immunitaire en première ligne de défense. La gelée royale, en effet, grâce à son potentiel antibactérien, du à la synergie d'actions d'un lipide spécifique nommé le 10-HDA, d'une protéine, la royalisine et de polyphénols, peut être consommée fraîche à raison de 500 mg à 1g par jour en cure de 3 semaines. Elle existe également en ampoules de 10 ml à prendre chaque jour.

L'article se tourne ensuite vers le ginseng, une racine de longévité pour les Chinois, qui aide l'organisme à s'adapter au stress, qu'il soit physique, psychique ou infectieux. Selon le Dr Franck Gigon, phytothérapeute, le ginseng, en effet, est riche en vitamines B, en oligoéléments, en polysaccharides et surtout en ginsénosides, qui régulent à la hausse la réponse immunitaire. En cette période d'infections virales, il est protecteur et réparateur. On le consomme en gélules pour le ginseng rouge (0,5 à 2g par jour), en cure d'un mois avant l'hiver, pour le ginseng blanc (1g à 3g par jour). Par contre il est contre-indiqué chez l'enfant et la femme enceinte.

Le thym de son côté que l'on utilise en cuisine est également un remède idéal pour résister aux rhumes, aux bronchites et aux gastro-entérites. Il est riche en flavonoïdes, en thymol et en carvacrol, qui sont des activateur de l'immunité. C'est un anti-infectieux à large spectre, qui assainit les voies respiratoires et calme les toux sèches. Des infusions à raison de 3 tasses par jour de thym frais ou séché sont la meilleure façon de le consommer (2 cuillères à café dans 250 ml). En cas de maux de gorge, la tisane froide en gargarisme est souveraine.

Le cynorrhodon, fruit de l'églantier, regorge de vitamine C et il favorise la lutte contre les microbes des maladies respiratoires.On le trouve en poudre dans les herboristeries. A pratiquer en cure d'une semaine grâce à 1 ou 2 cuillères à café le matin dans un verre d'eau. Enfin, le sureau noir est un excellent antigrippe. les baies ont des vertus anti-inflammatoires. Faire une décoction d'1 cuillère à café de  pour 250 ml d'eau deux fois par jour pendant une semaine de baies séchées, en les laissant bouillir 5 minutes et infuser 10 minutes en cas d'infection virale. Femmes enceintes ou allaitantes s'abstenir.

Lyliane

05/03/2021

Masque virucides...

Des chercheurs lillois et une start-up en innovations médicales ont élaboré un masque virucide pour les professionnels de santé et le grand public. 

Tremblez virus. On est encore loin, hélas, d’en avoir terminé avec l’épidémie de coronavirus. Même si la campagne de vaccination avance, il va falloir se résigner à porter des masques de protection pendant encore de longs mois. Alors quitte à avancer masqué, autant que ce soit avec un produit véritablement efficace. Dans une semaine, arrivera sur le marché une protection faciale « made in France » qui ne se contente pas de bloquer les agents pathogènes, mais qui les élimine.
Avec l’émergence de variants du coronavirus, certains modèles de masques de protection ont montré leurs limites. Ainsi, le Conseil scientifique déconseille désormais l’utilisation de masque artisanaux au profit des masques chirurgicaux à usage unique. C’est dans ce dernier domaine que l’entreprise Bioserenity a pu innover grâce à un partenariat avec des chercheurs de l’Université de Lille, du CNRS, de l’Inserm et du CHU de Lille.


« Désactiver les agents pathogènes » Si les détails techniques de ce nouveau masque ne seront présentés que dans une semaine, on sait déjà que la technologie implantée dans ce masque, baptisée Cidaltex, à la capacité de « désactiver les agents pathogènes [virus et bactéries] présents dans les gouttelettes et les particules les plus fines du flux de respiration ».
Ces masques à usage unique sont déclinés pour les soignants en version FFP2 et pour le grand public en version masque chirurgical. Les chaînes de l’usine de fabrication, située à Troyes, dans l’Aube, tournent déjà à plein régime. Bioserenity assure d’ailleurs que son produit sera disponible dès la semaine prochaine sans toutefois en préciser le prix.
Selon Mr Mikaël Libert - 20 Minutes - mardi 9 février 2021

 

03/03/2021

Déchets agricoles mieux recyclés...

Plastiques usagés, emballages vides, résidus dangereux… 100 % des déchets de l’agro-fourniture collectés en France devraient être recyclés d’ici à 2030, a annoncé l’organisme Adivalor ce jeudi 11 février 2021.
« La filière française de recyclage des déchets agricoles est l’une des plus performante dans le monde », se félicite Christophe Grison, agriculteur dans l’Oise et président d’Adivalor. Cet organisme collectif à but non lucratif gère la collecte et le recyclage de déchets de l’agro-fourniture depuis vingt ans. Aujourd’hui, 300 000 agriculteurs trient ainsi dans leur ferme les films, ficelles, gaines d’irrigation, emballages de semences, d’engrais, de pesticides, d’hygiène, etc.

Ces déchets sont triés dans 7 000 sites de collecte, en lien avec 1 300 distributeurs. 350 industriels contribuent au financement en intégrant le coût de la fin de vie dans le prix d’achat du produit via une éco-contribution. « On atteint des taux de recyclage en 2020 de 72 %, en comptant tout ce qui est mis sur le marché pour l’agriculture, contre 25 % pour les emballages ménagers. Les agriculteurs peuvent être fiers. »
85 000 tonnes collectées
En 2020, la crise sanitaire a compliqué la gestion du pic de la collecte, qui a lieu chaque année en mai-juin, à la suite de l’utilisation des intrants. Des montagnes de produits ont dû être stockées jusqu’à l’automne. Les coûts logistiques ont aussi bondi. Les éco-contributions ont dû être augmentées.
« Nous avons fait preuve de résilience et de solidarité », souligne Pierre de Lépinau, directeur d’Adivalor, qui parle d’une « grande satisfaction : nous avons réussi à organiser toutes les collectes et on compte même des records. » 85 000 tonnes de déchets agricoles ont été récupérées, triées et traitées en France (+ 5 000 tonnes en un an).
Chiffre d’affaires : environ 22 millions d’euros (+ 2 millions). « Les quantités augmentent, alors que nous sommes dans un contexte de baisse de l’utilisation des intrants. Cela traduit bien un engagement plus fort de la collecte. »
Aujourd’hui, près de 90 % des emballages et plastiques collectés sont recyclés. Leur seconde vie ? Ils deviennent des éléments de construction, des sacs-poubelles, du mobilier urbain… Les éléments dangereux, comme les emballages de pesticides, non utilisables, sont éliminés dans des installations spécialisées.

100 % de recyclage en 2030
Cela représente 60 000 tonnes de CO2 évitées. « Nous visons le 100 % recyclé à l’horizon 2030 », annonce Pierre de Lépinau. Pour y parvenir, Adivalor veut améliorer les collectes dans les territoires les moins performants : « On peut encore faire mieux dans le sud de la France, en Bretagne et en Normandie. »
Un plan de sensibilisation est en cours dans ces régions pour mobiliser plus fortement les agriculteurs et les distributeurs.
Dans les deux prochaines années, des recherches devraient aussi aboutir pour parvenir à recycler les catégories de produits aujourd’hui très difficiles à traiter. Et donc gaspillés. C’est le cas des films de paillage « souillés par l’eau, la terre et les végétaux » et des filets à balle ronde (utilisés pour la paille ou le foin). « Nous aurons alors des solutions de recyclage pour tous les plastiques collectés. »
Le 15 janvier, l’accord-cadre d’Adivalor a été prorogé pour la période 2021-2023 avec la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili. Parmi les orientations : développer l’éco-conception, l’éco-modulation (système de bonus-malus), le réemploi des produits et soutenir la relocalisation d’unités de recyclage.
Relocaliser le recyclage en France
La crise du recyclage se poursuit depuis que la Chine a fermé ses frontières à l’importation de déchets plastiques venus de l’Occident, il y a trois ans. « Nous vivons un engorgement des filières de recyclage en Europe, renforcé par la crise du Covid-19 qui a impacté deux secteurs utilisateurs de matières plastiques recyclées : l’automobile et le bâtiment. » La période renforce la volonté de relocaliser les filières de recyclage.
Des appels à projets ont été lancés en 2018 et 2019 pour créer en France trois unités de recyclage, représentant une capacité totale de plus de 30 000 tonnes d’emballages et plastiques usagés. Ces nouvelles unités concerneront les films utilisés en maraîchage, les filets servant au conditionnement des fourrages et les grands récipients vracs big-bags (conditionnement des semences et des engrais). Sortie de terre prévue d’ici à 2023.

Selon Mme Fanette BON. - Ouest-France - jeudi 11 février 2021

02/03/2021

Financement participatif en hausse.

CAGNOTTE - Les dons sont passés de 80 millions d’euros en 2019 à… près de 220 millions d’euros l’an dernier 
Les dons sur les plateformes de financement participatif ont plus que doublé l’an dernier, dynamisés selon une étude par un mouvement sans précédent de solidarité notamment envers les professionnels de la santé en pleine pandémie de Covid-19. Les dons ont culminé à 218,5 millions d’euros en 2020 sur les plateformes numériques contre environ 80 millions une année auparavant, selon le baromètre 2020 du crowdfunding en France publié mercredi par Financement Participatif France (FPF) et le cabinet Mazars.
Ces plateformes de financement participatif, ou « crowdfunding », au rang desquelles Kiss Kiss Bank Bank, ou Ulule, servent à faire financer des projets par des dons des internautes ou des prêts rémunérés. Le volume des dons consacrés à la catégorie « Santé, recherche scientifique » est passé de 2,7 millions d’euros en 2019 (tous financements participatifs confondus) à 15 millions d’euros l’an dernier. Celui des dons dans la catégorie « Humanitaire et Solidaire », de 11,8 à 51,8 millions d’euros.


« L’écosystème s’est montré robuste et agile »:« Il y a un effet d’actualité évident », souligne Bertrand Desportes, associé chez Mazars, l’année 2020 ayant été très marquée par la pandémie de Covid-19 et des pénuries de matériel médical en première partie d’année. Les campagnes de collecte sont allées soutenir « des hôpitaux, des services d’urgences, le personnel médical », souligneBertrand Desportes, et ont servi à « financer par exemple l’acquisition de respirateurs et de masques », durant la première vague au printemps 2020.
 
Parmi les exemples cités dans l’étude, une opération visant à livrer 12.000 repas aux soignants en première ligne, qui a permis de récolter, avec plusieurs autres projets, 1,6 million d’euros, et la livraison en Corse de matériel médical, dont des respirateurs, ayant permis de récolter plus de 100.000 euros sur la plateforme participative locale Move. Egalement liés à la pandémie, les dons aux secteurs « Spectacle vivant » et « Audiovisuel – musique » ont été « alimentés par la solidarité » alors que ceux-ci ont subi les fermetures obligatoires.
Dans l’ensemble, « l’écosystème s’est montré robuste et agile » et « a traversé la crise avec brio », se félicite Bertrand Desportes. La totalité du secteur du financement participatif, incluant les dons, les prêts aux entreprises et les investissements, a dépassé pour la première fois la barre du milliard d’euros sur un an, soit une hausse de 62 % sur un an.

Selon Boursier.com - Boursier - mercredi 10 février 2021

01/03/2021

Un compromis pour protéger notre vie privée...

VIE PRIVEE - Ce texte, bloqué au Parlement depuis 2017, est destiné à accompagner le déploiement de nouveaux acteurs et de nouvelles technologies de communication électronique 
Messenger, Whatsapp ou Zoom vont devoir se mettre à la page. Ce mercredi, l’Union européenne a approuvé un projet destiné à définir des règles plus strictes en matière de protection de la vie privée sur les services de messagerie ou de visioconférence.
Les ambassadeurs des 27 Etats membres de l’Union européenne ont approuvé une proposition de compromis – présentée par le Portugal, qui exerce la présidence tournante de l’UE- sur un texte bloqué depuis 2017. « Le chemin (…) n’a pas été facile », a reconnu le ministre portugais aux Infrastructures, Pedro Nuno Santos. Il a estimé que le compromis était « un bon équilibre entre une solide protection de la vie privée des individus et la promotion du développement de nouvelles technologies et de l’innovation ».

Toute « interférence » interdite: Le projet de règlement, qui doit désormais faire l’objet d’une négociation avec le Parlement européen, actualise la directive « ePrivacy » de 2002, qui ne s’appliquait qu’aux opérateurs télécoms traditionnels, pour prendre en compte l’émergence de nouveaux acteurs et de nouvelles technologies de communication électronique.
 
« De façon générale, les données des communications électroniques seront confidentielles. Toute interférence, notamment l’écoute, la surveillance et le traitement de données par quelqu’un d’autre que l’utilisateur, sera interdite, sauf quand cela est permis par le règlement ePrivacy », indique le Conseil, institution représentant les Etats membres. Les données des communications pourront être utilisées sans le consentement de l’utilisateur par exemple à des fins de poursuites d’infractions pénales ou de prévention de menaces à la sécurité publique.


Des visions divergentes:
Facebook, Google et autres pourront continuer à traiter les métadonnées – informations relatives par exemple à l’horaire d’une communication et à la localisation – si les utilisateurs y consentent et si les informations sont rendues anonymes.
« L’accord au Conseil inclut des améliorations à la proposition (initiale) mais laisse un certain nombre de questions sans réponses », a réagi Alexandre Roure, du CCIA, le lobby des géants de la tech à Bruxelles, qui mentionne notamment celle de savoir quand les règles de ePrivacy supplantent celles du Règlement européen sur la protection des données (RGPD), en vigueur depuis 2018.
 
La proposition de règlement « ePrivacy » faite par la Commission en 2017 butait jusqu’alors sur les divisions entre les tenants d’une stricte protection de la vie privée en ligne comme l’Allemagne, et les pays désireux comme la France de laisser une marge de manœuvre aux forces de l’ordre en particulier pour la lutte antiterroriste.


Un consentement centralisé des cookies
Le texte propose aussi de permettre aux utilisateurs de donner leur consentement à un type de « cookies » – traceurs de l’activité des utilisateurs à des fins de publicité – une fois pour toutes en dressant une liste dans leurs paramètres.
La rapporteuse du Parlement européen, l’Allemande Birgit Sippel (groupe Socialistes & Démocrates) a déclaré craindre que les « tentatives de l’industrie pour saper » le texte « aient porté leurs fruits ». « Nous devons maintenant examiner dans le détail si les propositions des Etats membres contribuent réellement à mieux protéger les communications privées en ligne », a-t-elle indiqué dans une déclaration à l’AFP.

Selon 20 Minutes avec AFP - 20 Minutes - mercredi 10 février 2021

 

28/02/2021

Réduction des pesticides: où en est-on?

Seul 1% des financements publics à destination des secteurs agricoles et de l'alimentation s'avérerait efficace pour contribuer à l'objectif de réduction des pesticides. C'est ce qui ressort du dernier rapport de la Fondation Nicolas Hulot. 
"Est-ce que chaque euro d'argent public que l'on met participe au bien public?" Dans la question de l'ancien ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, se lit la critique de la politique de réduction des pesticides qui émerge du dernier rapport du think tank de sa fondation. Car pour comprendre les raisons d'un "échec qui ne dit pas son nom" selon les mots employés par le think tank –un objectif français de réduction des pesticides de 50% d'ici à 2025 mais une utilisation en hausse de 25% entre 2009 et 2018, rappelle-t-il-, il s'est penché sur la question des financements publics et privés à destination des secteurs agricoles et de l'alimentation. Résultats? Seul 1% des financements publics s'avérerait efficace pour contribuer à cette réduction des pesticides.

Du côté des financements privés –évalués à 19,5 milliards d'euros, quasiment autant que les financements publics-, le think tank de la Fondation Nicolas Hulot estime qu'ils ont tendance à "conforter le système en place". Exemple? Les exploitations agricoles qui sont les plus utilisatrices de pesticides mobilisent "60% d'emprunts de plus que les exploitations les moins intensives en pesticides". De quoi accentuer un tiraillement du monde agricole entre deux chemins: réduire l'utilisation des pesticides… ou non. Et la FNH de préciser que les exploitations les plus utilisatrices des produits phytosanitaires -9% des exploitations françaises- ont augmenté leur consommation de 55% en dix ans quand les moins utilisatrices ont baissé la leur de 1% sur la même période. Entre les deux, 57% des exploitations seraient dans la moyenne de l'utilisation des pesticides.


Utiliser la PAC comme levier: Face à la situation, la FNH recommande de mobiliser deux leviers pour "accompagner les agriculteurs, renouveler les générations et responsabiliser les acteurs": la PAC mais aussi la fiscalité via la mise en place d'un système de bonus-malus sur le principe du pollueur-payeur. Une suggestion fort à propos puisque les discussions sur la future PAC et sa déclinaison nationale devraient s'achever cette année. Sans oublier que le contexte est porteur aussi du côté des consommateurs: la tendance des consommateurs à aller vers plus de produits de qualité. 62% des Français indiquent être plus attentifs à l'impact environnemental des produits qu'ils achètent depuis la crise sanitaire, selon une récente étude de l'ObSoCo. Et la consommation de produits bio se porte bien. Mais l'impact environnemental n'est malgré tout que le 5 critère d'achat de produits alimentaires selon cette même étude, loin derrière le prix qui continue d'être le premier motif d'achat (devant des produits sûrs, sans ingrédients controversés cependant).

Ce que cache l'explosion des ventes de pesticides en 2018
220 millions d'euros d'aides publiques efficaces:
PAC, aides nationales, allégements fiscaux… au total ce serait 23,2 milliards de financements publics qui seraient versés chaque année aux acteurs de l'alimentation, dont 73% aux agriculteurs. Mais seuls 11% de cette somme auraient pour intention de contribuer à la baisse des pesticides et seul 1% y contribuerait effectivement selon le think tank: les soutiens à l'agriculture bio et quelques mesures agro-environnementales et climatiques. Soit 220 millions d'euros sur l'enveloppe de 23,2 milliards. "Au-delà des intentions, on ne se donne pas les moyens", regrette Nicolas Hulot qui estime que le "gap" qui peut exister dans les politiques publiques entre "les promesses de l'Etat et la réalisation participe à la défiance entre la population et les politiques".
Du côté des financements privés –évalués à 19,5 milliards d'euros, quasiment autant que  
PAC, aides nationales, allégements fiscaux… au total ce serait 23,2 milliards de financements publics qui seraient versés chaque année aux acteurs de l'alimentation, dont 73% aux agriculteurs. Mais seuls 11% de cette somme auraient pour intention de contribuer à la baisse des pesticides et seul 1% y contribuerait effectivement selon le think tank: les soutiens à l'agriculture bio et quelques mesures agro-environnementales et climatiques. Soit 220 millions d'euros sur l'enveloppe de 23,2 milliards. "Au-delà des intentions, on ne se donne pas les moyens", regrette Nicolas Hulot qui estime que le "gap" qui peut exister dans les politiques publiques entre "les promesses de l'Etat et la réalisation participe à la défiance entre la population et les politiques"

Accompagner les agriculteurs, c'est aussi le leitmotiv du gouvernement. C'est ce qu'a d'ailleurs redit le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie, interrogé devant l'Assemblée nationale début décembre sur la question du glyphosate. Il annonçait alors l'instauration d'un crédit d'impôt et 80 millions d'euros supplémentaires dans le plan de relance pour porter à 215 millions la somme allouée à la transition agro-écologique. Suffisant pour impulser un mouvement durable à la baisse de l'usage des pesticides? Le gouvernement s'était félicité dès juin d'une forte chute, chiffres provisoires des ventes de l'année 2019 à la clé (l'étude du think tank de la FNH s'arrête à 2018): les quantités de substances actives vendues en usage agricole ont ainsi fondu de 44% sur un an, celles de glyphosate de 35%. Rappelons tout de même que 2018 avait au contraire connu une forte hausse des ventes de pesticides. Reste à savoir comment évoluera la tendance dans les prochaines années. Sur la question du glyphosate, le sujet reste étroitement lié à l'existence d'alternatives viables économiquement –ce qui bloque encore dans certaines situations-, ainsi qu'au niveau européen puisque la réautorisation de ce produit sera débattue en 2022.

Selon Mme Valérie Xandry - Challenges - mardi 9 février 2021

25/02/2021

Les étudiants s'organisent pour aider leurs camarades...

REPORTAGE - Quelques étudiants parisiens ont créé une distribution de colis alimentaires (réservée aux étudiants) qui ne désemplit pas dans le centre de Paris. Ni revendicatifs, ni culpabilisateurs, ni partisans, ils parent au plus urgent: aider leurs copains à manger. 
Paul Bordron-Armani, 20 ans, est étudiant en Droit et Sciences Politiques en 3e année à l'Université Paris I-Panthéon Sorbonne. Lors du premier confinement, au printemps dernier, réfugié dans la maison familiale dans les Vosges, il a été surpris de voir le nombre de témoignages d'amis de son âge, ou d'amis d'amis, restés à Paris qui se sont retrouvés dans une situation très douloureuse, économiquement et psychologiquement. Il ne s'agit pas seulement des souffrances psychologiques liées à l'isolement mais bien au fait qu'ils étaient nombreux à ne pas manger à leur faim. "La précarité étudiante n'est pas nouvelle, on connait tous des gens qui sautent des repas et ne se permettent aucun loisir, rien de superflu, explique-t-il. L'épidémie a été un révélateur et un aggravateur de ces situations très cachées, non répertoriées et qui n'ont pas de réponse de la part des pouvoirs publics". 
 
Les étudiants touchés de plein fouet par une précarité accentuée par le Covid
Urgence alimentaire
 
Paul prend conscience que la période risque être dévastatrice et crée l'association Co'P1 Solidarités Etudiantes. "Je ne m'étais jamais investi dans une association mais il m'a paru évident que je devais faire quelque chose, raconte-t-il. Avec quelques amis nous avons démarché les commerçants et supermarchés pour récupérer des invendus ou obtenir des petits prix sur les produits d'hygiène, l'université et les pouvoirs publics pour les sensibiliser et leur demander un lieu d'accueil, un lieu de stockage, une subvention. Le but était de pouvoir mettre en place au plus vite une distribution de colis alimentaires". 
Alors qu'il explique sa démarche et détaille en toute transparence son budget de plusieurs dizaines de milliers d'euros (des bénévoles du Secours Populaire lui ont dispensé une formation accélérée en comptabilité), il s'interrompt à plusieurs reprise pour indiquer à ses camarades bénévoles comment organiser la distribution ouverte à 17h30 comme deux soirs par semaine à la Maison d'information des étudiants (MIE), une structure de la ville de Paris, 50 rue des Tournelles dans le 3e arrondissement. 

En moins d'une heure, 150 personnes ont constitué une file d'attente sur le trottoir. Tous étudiants, leur carte d'étudiant leur est d'ailleurs demandée. Ils ont connu l'existence de cette soupe populaire moderne par le bouche-à-oreille et les réseaux sociaux. Aucun signe de misère parmi cette sage troupe qui sait garder une bonne distanciation sociale. "Le fait que ce soit d'autres étudiants qui les accueillent permet de dédramatiser", explique Paul. 
Sage file d'attente pendant le couvre-feu

Une patrouille de policiers municipaux s'approche et demande quel est ce rassemblement quelques minutes avant 18 heures, l'horaire de début du couvre-feu. Paul Bordron-Armani va parlementer avec la patrouille, les bénévoles remettront une dérogation au couvre-feu à chaque bénéficiaire, pour que tout le monde puisse rentrer tranquillement à l'issue de la distribution. La Maire de Paris est informée et soutient cette initiative d'urgence. Personne ne va s'attarder, ce n'est pas une fête clandestine. Mais il est possible de venir prendre des renseignements sur les aides existantes, ou simplement de parler avec d'autres étudiants pour rompre sa solitude ou son isolement. 
 Chaque bénéficiaire repart avec 5 à 6 kg de denrées. Ce soir-là, les sacs contiennent des pommes de terres, des brocolis, du pain, un ou deux plats cuisinés en barquette, à déguster le jour même, un kit d'hygiène avec dentifrice, masque, protections féminines... Seul luxe, les pâtisseries appétissantes offertes par Les Pâtissiers du Coeur. Il est possible aussi de récupérer quelques livres d'occasion et des vêtements.
 
"Beaucoup d'étudiants ont un logement, dont le loyer est payé par les parents mais doivent se débrouiller seuls pour manger, avec des petits jobs dans les commerces et restaurants, du baby sitting, explique Paul. Depuis quelques mois ces petits boulots ont disparu. Beaucoup ont moins de 5 euros de budget alimentaire par semaine. Même les repas des restaurants universitaires à 1 euro, c'est un effort. Beaucoup de bénéficiaires passent entre les grilles de calculs des bourses. 
Bruno Le Maire n'a pas compris
 
Etudiant en Sciences Politiques, Paul souligne que son initiative n'est pas partisane. "Mais elle est éminemment politique bien sûr". Poussé à se prononcer sur les propos d'Emmanuel Macron: "Il n'est pas facile d'avoir 20 ans en 2020", il répond : "j'aimerais bien qu'on ne puisse pas dire qu'il n'est pas facile d'avoir 21 ans en 2021, et 22 ans en 2022!" Il a reçu le meilleur accueil auprès de la Mairie de Paris, des interlocuteurs qui ont compris le problème et l'urgence. Mais il continue à se débattre pour trouver des entreprises ou marques qui pourraient fournir les produits d'hygiène et le besoin d'un Kangoo, en état de marche, devient pressant, pour faire la navette entre l'entrepôt dans un autre quartier et le lieu de distribution.

L'université et le gouvernement face au désarroi étudiant
 Il devient moins souriant en évoquant Bruno Le Maire, qui s'étonnait récemment que l'on veuille accorder un revenu minimum à des étudiants. "C'est le signe d'une méconnaissance grave de la réalité. Ce ministre doit comprendre que les étudiants qui n'ont rien à manger sont très motivés pour continuer leurs études et à suivre les cours. En toute logique, ils auraient dû laisser tomber. Evidemment il faut les aider! A-t-il évalué le coût pour la France d'une génération qui ne pourrait plus étudier?"

Selon Mr Jean-François Arnaud - Challenges - dimanche 7 février 2021
 

24/02/2021

Des projections de Météo France pour le climat.

Météo-France a publié début février des projections qui montrent que la France est menacée par un fort réchauffement climatique si des mesures pour limiter les émissions de gaz à effet de serre ne sont pas renforcées. Selon le pire scénario, la France métropolitaine enregistrerait une hausse de 3,9 degrés par rapport à la température moyenne de référence à l'horizon 2040. Invité de Frédéric Taddeï dans C'est arrivé demain sur Europe 1, Patrick Josse, directeur de la climatologie à Météo-France explique qu'il est encore temps pour changer la donne. "On a encore les cartes en main", dit-il. 
"Les futurs à la fin du siècle peuvent être très différents"
Les projections de Météo-France, consultables en ligne sur le portail Drias, se basent sur trois scénarios en fonction des émissions de CO2 : si elles sont faibles, modérées, ou si elles augmentent de manière ininterrompue. Quel que soit le scénario, les émissions augmenteront jusqu'en 2050 : "C'est une sorte d'effet retard. Ce qui va se passer d'ici le milieu du siècle résulte d'émissions de gaz à effet de serre qui ont déjà été réalisées. En revanche, ce qu'on va émettre à partir de maintenant va conditionner l'évolution de la suite sur la deuxième partie du siècle", explique Patrick Josse.
"Ce que montre le rapport, c'est que les futurs à la fin du siècle peuvent être très différents", poursuit le climatologue. Ainsi, il sera peut-être possible d'éviter 30 jours de canicules en été, des nuits tropicales, sécheresses, inondations, tempêtes et autres événements climatiques majeurs à la fin du siècle. 
"On doit avoir conscience que certaines évolutions sont maintenant inéluctables"
"Dans cette histoire, il y a deux morales", dit Patrick Josse. "La première, elle est pour les décennies qui viennent : on doit avoir conscience que certaines évolutions sont maintenant inéluctables et qu'il faut s'y adapter", explique-t-il. Et l'adaptation passera par des choix dans l'organisation des villes, "de façon à ce que ça se passe le mieux possible." Le climatologue cite par exemple la réflexion sur "les îlots de fraîcheur" pour pouvoir se mettre à l'abri en situation de canicule.
"Donc là, on est sur de l'adaptation au changement climatique. Mais en même temps, il faut avoir conscience qu'on a encore les cartes mains pour que le futur se rapproche plus du scénario qualifié d'optimiste", indique Patrick Josse. Ce scénario "optimiste" se rapprocherait des accords de Paris, détaille le climatologue. Et pour y arriver, "ça passe par tout un ensemble de choses, du comportement individuel à l'évolution sociétale", conclut-il. 

Selon Ariel Guez - Europe 1 - dimanche 7 février 2021

23/02/2021

Mercosur: où en est -on?

Le gouvernement a présenté ses pistes pour améliorer l’accord commercial avec le Mercosur. ONG et éleveurs sont vent debout.
 
Le ministre du Commerce extérieur Franck Riester l’a rappelé jeudi 4 février : la France ne signera pas en l’état l’accord de libre-échange avec le Mercosur. Après vingt ans de pourparlers, ce vaste accord commercial a été conclu en 2019 par la Commission européenne avec quatre pays d’Amérique du Sud (Argentine, Brésil, Uruguay et Paraguay).
Mais il semblait avoir du plomb dans l’aile depuis qu’Emmanuel Macron avait affiché ses réticences à signer, en l’état ​, avec un Jair Bolsonaro chantre de la déforestation de l’Amazonie. Par ces deux mots – en l’état –, il faut bien comprendre que le gouvernement cherche à améliorer le texte, et non à le rejeter. Deux sujets sont sur la table : la déforestation et les produits agricoles sensibles.
La viande bovine, grande perdante de l’accord
Agriculteurs et associations écologistes en ont eu la confirmation jeudi 4 février, quand l’exécutif leur a présenté ses pistes pour amender l’accord. Dans le volet agricole, Paris veut tenter de faire respecter les normes européennes par les producteurs sud-américains, et mieux protéger les éleveurs français contre les importations. Des mesures quasi inapplicables , regrette le président de la Fédération nationale bovine (FNB) Bruno Dufayet, qui dénonce un enfumage . La viande bovine fait partie des grands perdants de l’accord, qui prévoit un quota d’importation de 99 000 tonnes à droits de douane réduits.
« À Bruxelles, la machine suit son cours »
Côté déforestation, le gouvernement ne propose rien de précis ni de contraignant , regrette de son côté Samuel Léré, responsable du plaidoyer à la Fondation Nicolas Hulot (FNH). Qu’est-ce qui nous garantit que les gouvernements brésiliens présents ou futurs ne reviendront pas dessus ? , s’interroge-t-il.
Pour son organisation, si la France porte une réelle ambition environnementale, elle doit demander une réouverture de l’accord . Personne n’est dupe, on essaie de nous faire avaler l’accord UE-Mercosur​, résume Bruno Dufayet. Même si, en France, on avait l’impression que ça s’était arrêté, à Bruxelles la machine suit son cours ​.

Selon Mrs Ivan LOGVENOFF et Yannick GROULT. - Ouest-France - vendredi 5 février 2021

22/02/2021

Ecody, une association pour sensibiliser à l'écologie...

En 2020, une vingtaine de jeunes du pays de Redon (Ille-et-Vilaine) se sont lancés dans la création d’une association à but non lucratif, dont l’objectif est de sensibiliser au développement durable et aux problématiques environnementales. Ecody, c’est son nom, espère bien capter l’attention de toutes les générations.
 
« Nous avons toujours eu une âme écologique. » Ils ont entre 19 et 20 ans et veulent faire évoluer les mentalités, à leur façon. Alors l’an dernier, cette vingtaine d’étudiants et de lycéens du pays de Redon (Ille-et-Vilaine) s’est lancée dans une nouvelle aventure : la création d’une association à visée environnementale.
« Nous nous connaissions tous, car nous allions régulièrement à l’Espace jeunes d’Allaire (Morbihan), raconte Enora, la présidente de l’association. L’animateur, Jean-François Lebel, nous a accompagnés dans notre projet. Sa mission est de développer la conscience écologique, en interpellant et sensibilisant les personnes qui sont indifférentes, en apparence, à ces questions. » L’idée aussi pour ces jeunes adultes était de discuter ensemble des questions environnementales et de lancer des actions.
Une première année perturbée:

Avec la crise sanitaire, cette première année d’existence a néanmoins été quelque peu perturbée. « Nous voulions organiser un grand rallye, à Allaire, autour du ramassage des déchets et des conseils écologiques. Cela n’a pas pu se faire, c’est frustrant, c’est sûr. Alors, nous voulions proposer une activité aux adolescents de l’Espace jeunes, aux vacances de la Toussaint. À cause du désistement de quelques participants, nous avons annulé, mais tout n’est pas perdu », ajoute Enora.
De plus, Valentine et Yuna ont aidé les bénévoles à remettre en état les chemins d’Allaire, après le passage de la tempête Alex. Un marché de producteurs locaux, une bourse aux jouets, et diverses animations lors de festivals, étaient aussi prévus, avec le soutien de la mairie. « Nous avons quand même réussi à créer des boîtes mobiles de mégots dans Redon, à la sortie des écoles. »
Des petites actions accessibles à tous
Pour le reste, tout est presque prêt à être lancé. « Nous avons effectué de nombreuses recherches en préparant le rallye, et nous essayons de sensibiliser sur les réseaux sociaux, notamment via notre compte Instagram. » Les jeunes poussent aussi les citoyens redonnais à utiliser Green R, une application créée par Ruben, un jeune de 16 ans, pour ramasser les déchets. « Elle n’est pas encore bien développée à Redon, mais elle ne peut que séduire. » Car pour ces jeunes, en « multipliant les petites actions », on prend soin de la planète.
Ecody, contact : ecody.asso@gmail.com, compte Instagram : @ecody.

Selon Mme Pauline BAUMER. - Ouest-France - samedi 6 février 2021

21/02/2021

Réduire les importations de soja...grâce à la luzerne.

Le constat a été rappelé, le 12 janvier dernier, par le Président de la République lors de sa venue dans la ferme des Ruelles, à Tilly (Eure). Les éleveurs français dépendent trop des protéines américaines pour nourrir leurs troupeaux. Du soja, presque exclusivement transgénique (OGM), rentre dans la ration des vaches laitières. Y compris dans la verte Normandie. Le gouvernement a lancé un plan « protéine » de 100 millions d’euros pour réduire cette dépendance protéique en développant des légumineuses « made in France ».Un séchoir collectif
Une « cagnotte » à laquelle devrait pouvoir prétendre une trentaine d’éleveurs et de céréaliers du Calvados réunis dans l’association SeCoPPA (Séchoir Collectif Plaine Pays d’Auge). Constitué en 2018, le groupe prévoit la construction, d’ici à 2022, d’un séchoir collectif d’une capacité cumulée de stockage d’environ 400 tonnes en vrac. De la luzerne à forte valeur alimentaire (taux de protéine de 22 %), très digestible pour les vaches, riches en oméga 3 et acides aminés. Coût de l’opération : 2 millions d’euros mais avec l’aide de la Normandie (400 000 €) et celle espérée du plan de relance pour l’agriculture (environ 600 000 €).
« C’est un projet à taille humaine de 120 hectares, animé par la fédération des Cuma (coopérative d’utilisation de matériel agricole, N.D.L.R.) de Normandie », indique Vincent Barbot, céréalier à Sassy, dans la plaine sud de Caen et président de l’association SeCoppa.
Un projet gagnant-gagnant. « Les éleveurs du pays d’Auge souhaitent mettre de la luzerne dans la ration de leur vache pour remplacer le soja américain. » Et ainsi répondre à la demande, des consommateurs et des industriels, d’un lait garanti sans OGM. « Mais sur leurs terres hydromorphes, la luzerne est peu productive. Contrairement à la plaine sud de Caen (10 à 11 tonnes de matière sèche par hectare, N.D.L.R.) », rappelle Vincent Barbot.
Ça tombe bien les céréaliers souhaitent implanter des légumineuses pour des raisons agronomiques : allongement de la rotation, libération de l’azote, réduction des mauvaises herbes. « La luzerne nous fait économiser des phytos et des engrais. C’est une bonne tête d’assolement qui couvre les besoins en azote du blé, la culture suivante.
« Maître de nos assolements »
Des échanges ont déjà commencé. Les éleveurs fournissent le fumier aux céréaliers pour nourrir leurs champs. La contrepartie ? Une luzerne, sur 70 à 80 ha, livrée enrubannée ou en foin. « Mais le séchoir va nous permettre de récolter la luzerne encore verte et conserver au maximum les feuilles et les protéines, de réduire la durée d’assèchement au champ (1 à 2 jours contre 6 jours pour du foin), de maximiser le nombre de coupes. »
La luzerne serait livrée, dans un rayon de 30 kilomètres, en granulés. De quoi permettre aux dix-huit éleveurs actuellement engagés dans le projet, d’optimiser leurs coûts. La tonne est évaluée à « 235 € et sans doute 100 € de plus avec la presse à granulés ». Les éleveurs réduiraient leur « facture » avec le prix du fumier apporté et aussi la valorisation de leurs haies bocagères, source d’énergie complémentaire pour le séchoir. « J’ai déjà implanté 16 ha et je vais passer à 40 ha (sur 155 ha, NDLR) », indique Vincent Barbot, passé au bio après la fermeture de la sucrerie de Cagny (Calvados) en 2020. « Mieux vaut être maître de nos assolements, de nos projets, que de dépendre d’industriels comme Südzucker… »
Succès du plan protéines végétales
Après la fermeture du guichet le 20 janvier, FranceAgriMer a annoncé, le 27 janvier, la mise en place d’un « second dispositif exceptionnel » pour les aides aux équipements et semences du plan protéines, au vu du dépassement des 20 millions d’euros budgétés.
Des dossiers avaient été reçus pour l’équivalent de 60 millions, précise le ministère de l’Agriculture. Le second guichet, très prochainement ouvert avec un budget équivalent, sera réorienté vers les légumineuses car les dossiers acceptés pour les premiers 20 millions ont été majoritairement dédiés aux fourrages.
Le guichet des aides à la conversion des agroéquipements (215 M€) est aussi épuisé mais il n’est pas prévu que la mesure soit réabondée.

Selon Mr Guillaume LE DU. - Ouest-France - mercredi 3 février 2021

20/02/2021

Vers un changement de modèle de société?

EGALITE - «Le monde d'après ne peut pas se résumer à seulement reprendre le cours de nos vies en niant les déséquilibres existants», peut-on lire
Quelque 120 personnalités ont plaidé, ce dimanche dans le JDD, pour que le gouvernement agisse en faveur d'une «relance paritaire » et un « changement de modèle », en faveur de l'égalité hommes/femmes en entreprise.
Parmi les signataires figurent notamment l’ancienne députée Marie-Jo Zimmermann, co-auteur de la loi Copé-Zimmermann qui a imposé un quota de femmes dans les conseils d’administration des entreprises, ou encore des cheffes d’entreprises et des représentantes de réseaux comme Digital Girls, Action’Elles ou Force femmes.
Des quotas « dans les filières technologiques »
« Monsieur le président de la République », ont-ils écrit à l’adresse d’Emmanuel Macron, « le monde d’après ne peut pas se résumer à seulement reprendre le cours de nos vies en niant les déséquilibres existants. Nous devons notamment regarder en face l’inégalité économique entre femmes et hommes et aller, ensemble, vers un changement profond de modèle, vers plus d’égalité ».
Parmi les mesures réclamées : des quotas non seulement dans les conseils d’administration mais aussi dans les comités de direction et les comités exécutifs des entreprises, ainsi que « dans les filières technologiques ».
Des financements en fonction du respect de l’égalité
Pour les salariées, les auteurs de la tribune réclament « une revalorisation » avec un « Pay Equity Act, comme au Canada, permettant par exemple de comparer le salaire des infirmières à celui de techniciens dans un autre domaine impliquant le même niveau de responsabilité », car « il n’est plus acceptable que les métiers les moins bien payés soient également les métiers les plus féminisés ».
Autres axes d’action, le financement, pour lequel « l’Etat doit montrer l’exemple en appliquant le principe de l'"éga-conditionnalité" des financements publics, par ses participations et prêts directs ainsi qu’à travers les fonds qu’il soutient », ou encore « un plan national efficace pour les TPE » qui « garantirait un égal accès à l’entrepreneuriat et à sa croissance, qu’on soit femme ou homme ».

Selon  20 Minutes - dimanche 31 janvier 2021

19/02/2021

Train entre Lyon et Bordeaux...

Vous pourrez bientôt monter dans un train à Lyon Part-Dieu, et descendre quelques heures plus tard à Bordeaux, sans passer par Paris ou multiplier les (longues) correspondances en TER. C'est le pari de la coopérative ferroviaire RailCoop, qui veut relancer la liaison directe entre les deux métropoles, en desservant les villes moyennes du Massif central délaissées par le règne du TGV. Née un an plus tôt en tant que société coopérative d'intérêt collectif (SCIC), RailCoop mise sur l'ouverture à la concurrence du ferroviaire et le financement citoyen. Et vient d'atteindre son objectif: lever 1,5 million d'euros.
La coopérative compte aujourd'hui un peu plus de 5000 sociétaires, essentiellement des personnes physiques, qui ont chacun souscrit une ou plusieurs parts sociales – chaque part sociale correspond à 100 euros. "Nous avons déjà dépassé notre objectif de 1,5 million d'euros en termes de capital souscrit, et nous l'avons quasiment atteint en termes de capital souscrit et libéré. Pour ce dernier, ce n'est qu'une question de jours, le temps que ceux qui ont souscrit concrétisent leurs intentions en opérant les virements bancaires", précise sa directrice générale déléguée, Alexandra Debaisieux. 
Cette somme est nécessaire pour mettre en route le projet en payant les prestataires ou la redevance due à SNCF Réseau. C'est, aussi, le minimum obligatoire qu'il faut présenter pour obtenir une licence ferroviaire et un certificat de sécurité, le "Graal réglementaire" pour lancer sa propre compagnie. Mais pour faire circuler des trains de passagers dès l'été 2022, ce ne sera pas suffisant: RailCoop devra dépenser, au total, 5 millions d'euros pour lancer sa propre ligne ferroviaire Lyon-Bordeaux. Outre le capital social, qui continue à être collecté, la coopérative négocie des prêts auprès de banques.
Trois allers-retours quotidiens
Une fois la ligne lancée, RailCoop mise sur un financement d'entreprise plus classique, et compte sur la vente de billets pour construire son modèle économique. De bout en bout de la ligne, "nous avons calculé, dans notre 'business plan', que nous aurons besoin d'un billet à 38 euros pour arriver à l'équilibre financier. Ce ne sera pas au final le prix effectif du billet, mais c'est ce sur quoi nous travaillons", avance Alexandra Debaisieux, qui évoque des probables options et des réductions pour les sociétaires. "On s'est aligné sur le prix du covoiturage", précise-t-elle.
Trois allers-retours quotidiens entre Bordeaux et Lyon, dont un voyage de nuit, sont au programme: la ligne desservira Libourne, Périgueux, Limoges, Saint-Sulpice-Laurière, Guéret, Montluçon, Gannat, Saint-Germain-des-Fossés et Roanne, en 6 heures et 47 minutes – contre 5h30 pour le trajet le plus court en voiture, en prenant l'autoroute, de la place de la Bourse à Bordeaux à la place Bellecour à Lyon. Mais la voiture n'est pas la vraie concurrente pour RailCoop: ce sont avant tout les 'cars Macron' qui ont pris toute la place sur ces liaisons régionales délaissées par le train.
En attendant d'autres lignes: les liaisons Rennes-Toulouse et Lyon-Thionville, qui ont déjà été notifiées à l'Autorité de régulation des transports (ART), sont dans le viseur de la coopérative. Le trafic de fret, lui, va démarrer dès la fin de l'année.

Selon BFM-TV

18/02/2021

Une prospérité acquise à un coût dévastateur pour la Nature...

La soif de développement de l'humanité se fait "à un coût dévastateur pour la Nature", avertit un nouveau rapport sur les aspects économiques, sanitaires et sociaux de la croissance écomique.
Le rapport de 600 pages, commissionné il y a deux ans par le gouvernement britannique, est le fruit du travail de spécialistes internationaux, coordonné par un professeur d'économie de l'université de Cambridge, Partha Dasgupta.
Selon leurs conclusions, si le PNB par habitant mondial a doublé depuis 1992, le "capital naturel", soit l'estimation des bénéfices tirés de services offerts par la Nature, a de son côté chuté de 40% par tête.
"Si l'humanité a immensément prospéré ces dernières décennies, la manière dont nous avons atteint cette prospérité fait qu'elle a été acquise à un coût dévastateur pour la Nature", écrivent les auteurs.

Ils appellent à un rééquilibrage du lien entre l'Homme et la Nature, rappelant sur la foi de nombreuses autres études les liens étroits entre la préservation de la biodiversité et les conditions de vie humaines, en matière de santé notamment.
L'extinction massive en cours d'espèces vivantes, "mine la productivité, la résilience et l'adaptabilité de la Nature", écrivent-ils encore.
Les conséquences déjà visibles de cette déperdition, comme l'actuelle pandémie de Covid-19, favorisée par les transformations de terres (déforestation pour l'agriculture notamment) et l’exploitation de certaines espèces sauvages, pourraient constituer "la partie émergée de l'iceberg" si le développement économique humain se poursuit sans changements.

 Plus qu'un plan Marshall -
"Nous sommes totalement dépendants de la Nature," avertit dans une préface au rapport le documentariste et militant écologique britannique David Attenborough. "Elle nous fournit l'air que nous respirons et tout ce que nous mangeons. Mais nous l’abîmons tellement que beaucoup de ses écosystèmes sont au bord de l'effondrement".
Or, souligne le rapport, les modèles économiques basés sur la seule croissance n'intègrent pas les bénéfices tirés de la biodiversité.
Les programmes de protection de la Nature sont en conséquence souvent sous-financés, alors que des secteurs comme les énergies fossiles ou l'agriculture intensive, dont les effets sur la biodiversité et le réchauffement climatique sont avérés, bénéficient de 4.000 à 6.000 milliards de dollars d’investissements annuels.
Ces modèles d'investissements, souvent soutenus par les Etats, "exacerbent le problème en payant plus les gens pour exploiter la Nature que pour la protéger", regrettent les auteurs.Ils appellent à remplacer la seule comptabilité traditionnelle de la croissance (PIB) par un calcul du bien-être économique prenant en compte les services rendus par la Nature.
Mais une telle réorientation vers une croissance plus soutenable nécessiterait des changements systémiques -notamment la "décarbonation" du système énergétique- portés par "une ambition, une coordination et une volonté politique semblable, voire supérieure, au plan Marshall" de reconstruction économique au sortir de la seconde guerre mondiale.
Les auteurs du rapport, comme nombre de responsables associatifs et politiques internationaux avant eux, appelle à faire de deux rendez-vous importants de la diplomatie verte, la COP 15 sur la biodiversité et la COP26 sur le climat, désormais prévus en 2021 après avoir été reportés en raison de la pandémie, des leviers pour lancer ces transformations.

Selon - AFP - mardi 2 février 2021

17/02/2021

Protection des données...

Créée en 2007, la Journée européenne de la protection des données vise à promouvoir les meilleures pratiques en matière de protection de la vie privée. Trop souvent ignorées par les utilisateurs, les autorisations demandées par les réseaux sociaux et les applications peuvent parfois s'immiscer dans notre vie personnelle. Le risque ? La revente de ces données sur le Dark Web, permettant ensuite aux cybercriminels d'organiser des attaques malveillantes. 


Des applications très intrusives
Pour illustrer ce danger, le groupe d'antivirus Avast a réalisé une enquête en 2019 sur les demandes de permissions de certaines applications de lampe torche. S'il est normal qu'elles demandent des autorisations pour leur bon fonctionnement comme l'accès au flash du téléphone, certaines s'avèrent être très intrusives. Sur un total de 937 applications disponibles sur le Play Store de Google, un quart d'entre elles requièrent entre 50 et 77 permissions. «Certaines autorisations sont vraiment difficiles à justifier, par exemple, le droit d'enregistrer des sons, de lire les listes de contacts, voire d'écrire à des contacts» explique Luis Corrons, expert sécurité chez Avast. «Les applications de lampe torche analysées ne sont qu'un exemple de la façon dont les applications les plus simples peuvent accéder à nos données personnelles.» Ces informations passent ensuite de mains en mains, devenant ainsi une véritable mine d'or pour les annonceurs publicitaires. 
Pour Luis Corrons, «le souci principal est que les utilisateurs n'ont pas conscience de la portée» du danger. «Il est important de ne pas faire preuve de complaisance et de se pencher régulièrement sur la manière dont on peut garder le contrôle de notre vie privée et des données personnelles partagées, y compris sur les réseaux sociaux et les applications que de nombreux Français utilisent chaque jour», complète Shane McNamee, responsable confidentialité chez Avast. Voici cinq conseils pour mieux protéger ses données. 


Désactiver le suivi de localisation
L'historique et le suivi des déplacements permettent aux applications de suivre à la trace les utilisateurs. Le but ? Proposer des annonces personnalisées, près de l'endroit où ils se trouvent. Pour garder ses allées et venues secrètes, il suffit de désactiver les services de localisation dans les paramètres de son téléphone. 
Gérer les annonces que l'on voit
Faire une recherche précise sur Google et voir ensuite la publicité sur tous les sites que l'on consulte ? C'est le cas pour de nombreux usagers. Certains réseaux sociaux permettent d'arrêter ce ciblage publicitaire, en désactivant par exemple l'« Activité hors Twitter » sur Twitter et en supprimant les « Publicités montrées hors de Facebook » sur Facebook.

Selon Le Figaro - jeudi 28 janvier 2021

 

16/02/2021

Avantages de la colocation...

La colocation pourrait-elle être une des solutions au manque de logements sociaux ? C'est ce que suggère un rapport sur la prévention des expulsions locatives du député LREM de l'Hérault Nicolas Démoulin, rendu public dimanche par la ministre du logement Emmanuelle Wargon.
S'il est déjà possible d'habiter un logement social en colocation, le député recommande de "concevoir de nouvelles formes de baux pour faciliter la cohabitation par la colocation dans le parc social".
"Réserver davantage cette offre aux plus vulnérables"

Une proposition qu'il justifie par le fait que deux des 4,7 millions de logements sociaux en France "sont occupés soit par une personne seule soit par un couple", alors que ces logements sont, pour la plupart, adaptés à une occupation plus importante - "3,5 millions ont trois à cinq pièces", affirme le rapport.
Et ce alors qu'il existe "une forte demande de personnes seules, jeunes, et plus âgées, qui peut atteindre un tiers de la demande recensée dans certaines localités".
Le député préconise aussi de "reconsidérer les plafonds de ressources pour accéder au logement social afin de réserver davantage cette offre aux plus vulnérables" et de "renforcer les obligations de quitter un logement social lorsque les revenus excèdent exagérément les plafonds de ressources en vigueur".

Selon Franceinfo - dimanche 31 janvier 2021

15/02/2021

Opération "Février sans supermarchés"...

Pour la cinquième année consécutive, ce lundi démarrera l'opération «Un mois sans supermarché». Cette initiative, lancée en 2017 par la journaliste suisse Leïla Rölli, fondatrice du site En Vert et Contre Tout, s'est inspirée de l'enquête participative «100 jours sans supermarché» réalisée par notre consœur Mathilde Golla, alors journaliste au Figaro*. 
Loin de s'apparenter à un boycott de la grande distribution, l'opération vise à sensibiliser aux alternatives: petits commerces de proximité, circuits courts, fermes et marchés. Et comme il n'est pas toujours simple de trouver seul les possibilités offertes près de chez soi, Leïla Rölli a commencé par lancer un groupe Facebook près de chez elle. L'idée étant que chacun des membres échange ses conseils, tuyaux et bonnes adresses. Depuis cinq ans, 80 groupes Facebook régionaux se sont créés petit à petit sur ce modèle et leur nombre ne cesse de croître, dans sept pays, francophones comme la Suisse, la France, la Belgique, le Luxembourg ou le Québec, mais aussi l'Espagne ou la Tunisie, touchant au total 50 000 membres. 
Les circuits courts en passe d'atteindre 20% des ventes 
L'opération surfe sur une tendance qui s'est déjà accélérée en 2020. Pendant le premier confinement, les Français ont plébiscité les circuits courts, au point que leur poids, évalué par l'Insee à 10% des ventes en 2010, serait en passe de franchir le cap des 20%, estime-t-on à l'Institut national de la recherche agronomique (Inra). Les petits producteurs locaux, les achats à la ferme ou entretenir son propre potager ont fait l'objet du même engouement. Certains ont (re) découvert le plaisir des produits frais et de la cuisine maison, même si cela demande un peu de temps, que ce soit en ville ou à la campagne. Il n'est d'ailleurs pas anodin que le gouvernement ait annoncé mettre 30 millions d'euros sur la table, dans le cadre de son plan de relance, pour développer l'agriculture urbaine (13 millions de plus qu'auparavant) et les jardins partagés (17 millions). 
La tendance de fond est là, comme l'ont constaté les sites de ventes en ligne de produits bio ou locaux, sortis grands gagnants de la crise sanitaire. Chez Aurore Market, qui vend exclusivement du bio à prix réduit sur adhésion (60 euros par an), le nombre de commandes a doublé en 2020 comparé à l'année passée. À la Ruche qui dit oui, Laurent Marcoz, responsable d'une ruche du 9ème arrondissement de Paris, estime lui aussi que la fréquentation a doublé pendant le premier confinement, un chiffre comparable à celui des autres ruches qui ont pu alors ouvrir, la réception des produits se faisant dans un local de quartier. «Mais surtout, les producteurs qui ont réussi à réorganiser immédiatement leur logistique ont pour certains quadruplé leurs ventes, ce qui leur a donné une vraie bouffée d'oxygène. Ce qui est impressionnant, c'est la capacité de réaction et d'adaptation qu'a démontrée ce système de circuit court», constate ce dernier.

L'idée de cette opération est que chacun fasse ce qui est à sa portée près de chez soi, de façon à provoquer un effet de masse. Ne serait-ce que commencer par aller chercher son pain tous les jours à la boulangerie, ce qui ne coule pas de source pour tous les consommateurs de pain. Car en filigrane, c'est toute la filière agricole qui est en jeu. Alors que nombre d'exploitations sont au bord de la faillite, plutôt que vendre leur lait à perte, nombre d'agriculteurs se mettent à la vente directe. Ils se mutualisent et certaines collectivités locales ne manquent pas de mettre en place des places de marché pour les soutenir, comme Chambéry, Saint-Étienne ou tant d'autres. Le ministère de l'agriculture vient, pour sa part, en partenariat avec les chambres d'agriculture, de mettre en place voici deux semaines une plateforme nationale permettant de localiser les produits fermiers près de chez soi. 
Une facture réduite de 10 à 12%
D'aucuns ne manqueront pas de faire remarquer qu'il est compliqué de se passer complètement des grandes surfaces et que multiplier le nombre de points de vente pour faire ses courses prend du temps. Leïla Rölli, pour sa part, se targue de gagner du temps en passant toutes ses commandes en ligne sur le même site. Le Comptoir local, La Ruche qui dit oui, Aurore Market ou La Fourche, pour ne citer que ceux-là, offrent en effet cette possibilité, même si tous n'ont pas une gamme assez large pour répondre à l'intégralité des besoins d'un foyer. 


Découvrez les acteurs et initiatives du changement sur Figaro Demain
Quant aux détracteurs qui rétorqueront que tout le monde n'a pas les moyens de faire ses courses en dehors des supermarchés et hard discounters, Mathilde Golla, marraine de cette édition 2021, avait mis en évidence, lors de son enquête, que s'approvisionner en circuits courts permettait de réduire la facture de 10 à 12% en moyenne. Aurore Market met en avant, de son côté, une proposition d'adhésion gratuite sur critères sociaux. Le nombre de membres en ayant bénéficié est passé de 1300 à 2400 entre 2019 et 2020 (sur un total de 30 000 adhérents). 
*L'expérience a donné lieu à un livre, «100 jours sans supermarché, Le premier guide des circuits courts», publié en 2018 aux éditions Flammarion. 

Selon Le Figaro - dimanche 31 janvier 2021

12/02/2021

La Mairie de Marseille veut stopper toute construction urbaine...

AGRICULTURE - La mairie de Marseille veut stopper toute construction urbaine sur les terrains encore libres pour développer l’agriculture urbaine et, à terme, alimenter les cantines 
Des champs, un âne et un cheval, au bout d’une impasse minuscule et tortueuse, dans le calme le plus absolu. Seules les barres d’immeubles et la Bonne Mère en arrière-plan rappellent que malgré les apparences, nous sommes bien dans les quartiers Nord de Marseille, dans le 14e arrondissement. Il y a six ans, quatre jeunes Marseillais ont décidé de s’installer sur ce petit lopin de terre dans le quartier de Sainte-Marthe pour y bâtir « Terre de Mars », une petite ferme urbaine de deux hectares cultivés qui produit désormais plus de 30 tonnes de fruits ​et de légumes par an, aux portes de Marseille.
Une ferme qui fait figure d’exception dans la deuxième ville de France où les constructions poussent en périphérie comme des champignons, et que le nouveau maire socialiste Benoît Payan veut développer. L’édile a ainsi convié la presse à une visite de cette ferme ce lundi, comme pour mieux acter une rupture avec son prédécesseur Jean-Claude Gaudin, accusé par ses opposants de souffrir d’une certaine fièvre bâtisseuse.


« Une vraie question autour du foncier »:« Les terres vierges à Château-Gombert ou à La Valentine ont été appelées des zones à urbaniser (Z.A.U), s’indigne Benoît Payan. C’est d’une violence inouïe. C’était des zones pour délivrer des permis de construire et massacrer avec la bétonisation. Je veux dire qu’on va passer toutes ces zones en zone agricole, il faut sanctuariser ses terres. » Le maire souhaite ainsi développer les circuits courts pour ensuite, fournir les cantines marseillaises en produits locaux, une fois le marché actuel avec la Sodexo achevé, soit à l’horizon 2023.
 
A quelques mètres de là, plusieurs immeubles flambant neufs viennent de sortir de terre. Selon l’adjointe à la ville de Marseille en charge de l’agriculture urbaine Aïcha Sif, « Marseille compte 239 hectares de terrains agricoles qu’on peut récupérer ». « Aujourd’hui, il y a une vraie question autour du foncier, estime Pablo Cano-Rozain, l’un des quatre cogérants de Terre de Mars. Si la métropole déclasse les zones naturelles habitables en zone agricole, cela fait plus de terre pour les agriculteurs.
Des modifications du PLUi: Car c’est bien la métropole, dirigée par l’ancienne candidate LR aux municipales Martine Vassal, qui est au cœur de ce dossier, en tant que collectivité qui dessine le plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi). « Nous allons demander des modifications du PLUi, affirme Mathilde Chaboche, adjointe à la mairie de Marseille en charge de l’urbanisme. La métropole n’a pas à dire ce que la ville doit faire en règle d’urbanisme. On commencera à tout mettre en place pour avril afin de pouvoir lancer l’enquête publique à l’automne pour un vote prévue entre fin 2021 et début 2022 en conseil municipal, puis territorial et métropolitain.
Contactée, la métropole affirme vouloir « faire basculer le foncier en zone agricole […] dès lors que le secteur géographique concerné possède un vrai potentiel en la matière en termes de qualité des sols, d’irrigation et de topographie, suite à des études préalables. Il est à noter que dans le cadre juridique de la modification du PLUi, une partie des zones à urbaniser doit rester dédiée à l’ouverture à l’urbanisation afin de rester conforme aux objectifs de production de logements ». Pour autant, la métropole affirme prôner « la sanctuarisation de zones vertes agricoles et durables », affirmant que « 201 hectares qui ont été basculés en terres agricoles dans le PLUi adopté le 19 décembre 2019 ».

Selon 20 Minutes

11/02/2021

L'association The SeaCleaner et Mr Yvan Bourgnon envisagent "de nettoyer les océans" dès 2024...

Le navigateur et président de l'association The SeaCleaners Yvan Bourgnon a annoncé mardi 26 janvier sur franceinfo qu'un catamaran géant "autonome à 75% au niveau énergetique ira dépolluer les océans dès 2024" et a appelé à aller au-delà "de sensibilisation, pas suffisante pour pouvoir éradiquer le problème" de la pollution des mers.
franceinfo : Dans quelle mesure votre navire est-il censé nettoyer les océans ?
Yvan Bourgnon : Le concept existe déjà depuis 2016, mais on est heureux d'annoncer aujourd'hui qu'on arrive au bout des 20 000 heures d'études, et qu'on est sûr de pouvoir réaliser ce catamaran géant qui ira dès 2024 dépolluer les océans. On avait des certitudes techniques et aujourd'hui, plus les années avancent, plus on arrive à conforter le projet. Et ce qui est formidable depuis deux ans, c'est qu'on a réussi non seulement à fabriquer un bateau qui est autonome au niveau énergétique à 75%, mais surtout, il arrive à traiter les déchets. On a une vraie usine embarquée à l'intérieur du bateau et ça, c'est vraiment la nouveauté, avant d'annoncer effectivement la fabrication de ce bateau qui va démarrer en 2022. Ce navire, c'est un géant des mers. Son moyen de propulsion est la voile principalement, c'est ce qui rend le projet assez vertueux. Le bateau mesure 56 mètres de long, a une capacité de collecte de 46 mètres de large, avec notamment l'aide de tapis roulants qui font remonter les déchets du bateau et des filets à l'extérieur de bateaux qui captent aussi les plastiques. On a une capacité de collecte de 5 à 10 000 tonnes de plastiques par an, soit environ une à trois tonnes par heure. C'est considérable, on arrive déjà à éliminer une bonne partie de la pollution avec quelques centaines de bateaux comme celui-ci.


C'est considérable, mais la pollution aux plastiques, cela représente des dizaines 
de millions de tonnes par an ?
Des détracteurs vous diront que c'est un puits sans fond et que la pollution va augmenter dans les prochaines années. Mais ce qui est sûr, c'est que les travaux qu'on fait de sensibilisation, d'actions sur le terrain ne sont pas suffisants pour pouvoir éradiquer le problème. Au contraire, en 2060, il y aura trois fois plus de plastiques dans les océans. On parle de 30 millions de tonnes de plastiques dans l'océan. C'est comme si aujourd'hui on disait qu'on arrête de trier, on arrête les camions poubelles, on arrête la collecte des déchets sur terre, on va éduquer les gens, et ils vont manger du compostable, ils vont arrêter de consommer du plastique, c'est une hérésie. Il faut agir sur terre et sur mer. Et de voir des gens encore aujourd'hui, qui renient ça, qui restent les bras croisés, qui laissent cette pollution aller dans les océans, c'est irresponsable. Il faut trouver des solutions pour ça.


Votre bateau sera mis à l'eau en 2024, où sera-t-il construit et avez-vous besoin de financement ?
On a réalisé un tiers du chemin pour financer 30 millions que va coûter le premier catamaran. On a un deuxième tiers du chemin à faire avant le début de la construction, dans les deux prochaines années. Donc, c'est vrai qu'on appelle toutes les grandes entreprises et même les petites à se joindre à nous, il y a déjà 50 mécènes qui nous ont fait confiance alors que le projet n'était pas certain. On a une construction qui va se passer en Europe, certainement une coque en acier qui va se faire plutôt en Pologne ou en Turquie. Et on fait tout pour que toute l'intégration des technologies des énergies renouvelables se fasse en France. On est notamment en contact avec les chantiers de l'Atlantique. De toute façon, c'est un projet cocorico : toutes les études ont été menées en France. On a aujourd'hui 20 partenaires techniques, dont deux grandes écoles comme l'École Navale de Brest et Centrale Nantes, qui se sont impliquées dans le projet. On a vraiment réussi à utiliser toutes les technologies française et suisse pour pouvoir amener ce projet au bout.

Selon Franceinfo - Franceinfo - mardi 26 janvier 2021