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27/07/2020

Convention citoyenne sur le climat...

Les 150 citoyens de la Convention pour le climat ont rendu, dimanche, leurs propositions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre en France. Emmanuel Macron et le gouvernement vont-ils franchir le pas écologique ?
Après les beaux discours, place aux actes. C’est du moins ce qu’espèrent les 150 membres de la Convention citoyenne pour le climat qui, après avoir travaillé durant neuf mois, ont rendu, dimanche 21 juin, leurs propositions pour réduire de 40 % les gaz à effet de serre en France d’ici à 2030, le tout dans un souci de justice sociale.
Emmanuel Macron, qui les recevra à l'Élysée le 29 juin, n’a cessé de répéter, depuis les élections européennes du printemps 2019, que l’acte II de son quinquennat serait marqué par un virage écologique. Depuis, la crise sanitaire du Covid-19 a provoqué une multiplication des appels pour un "monde d’après" plus soucieux de l’environnement. Et le président de la République y a lui-même souscrit, affirmant de nouveau, le 14 juin, que sa première priorité était de "reconstruire une économie forte, écologique, souveraine et solidaire".

La Convention citoyenne veut un référendum pour inscrire le climat dans la Constitution. En privilégiant la voie parlementaire pour la plupart de leurs propositions, les 150 citoyens de la Convention pour le climat entendent pousser la classe politique à prendre ses responsabilités. Ainsi, ce sont 147 de leurs 149 propositions qui devront être tranchées par l’exécutif et par le Parlement.
"Aux politiques d’avoir le courage de porter nos mesures"
"On souhaite l’utilisation du référendum pour les grandes règles générales. En revanche, pour les mesures précises, c’est aux politiques d’avoir le courage de les porter. Notre rôle était de proposer. Maintenant la décision est entre leurs mains et ils devront l’assumer", explique Grégoire Fraty, l’un des 150 citoyens de la Convention, contacté par France 24.
Pour les membres de la Convention, c’est désormais à Emmanuel Macron, au gouvernement et aux parlementaires de jouer cartes sur table pour que le virage écologique se fasse réellement.
Les premières réactions ont été plutôt positives. La ministre de la Transition écologique et solidaire, Élisabeth Borne, qui a reçu au nom de l'exécutif les propositions, a salué leur "ambition". "Le président de la République (prépare) une reconstruction économique, écologique et solidaire. Votre travail sera au coeur du projet," leur a-t-elle lancé, assurant qu'il n'y aurait "pas de tabou". À la Convention pour le climat, des citoyens entre exaltation et scepticisme
Et 265 parlementaires nationaux et européens de la majorité ont publié, lundi 22 juin, une tribune dans dans Le Monde affirmant vouloir aller "encore plus loin et encore plus vite afin d’agir face à l’urgence écologique".
Des mots qui enthousiasmeront sans doute les 150 citoyens de la Convention, mais qui ont toutefois de quoi surprendre à la vue de la liste des signataires. Ainsi, les députés Aurore Bergé, Marie Lebec, Bruno Bonnell, Benjamin Griveaux ou Jean-Baptiste Moreau, pour ne citer qu’eux, sont davantage connus pour leurs positions libérales que pour leur attachement à l’environnement. D’autant que le contexte actuel, où il est beaucoup question de relance économique après la crise sanitaire, ne se prête pas forcément à l’acceptation par le gouvernement de nouvelles normes écologiques.
"Faire des politiques différentes"
"Le président a promis davantage d’écologie, donc c’est dans l’intérêt de la majorité de porter les propositions de la Convention citoyenne pour le climat. Mais ça veut effectivement dire faire des politiques différentes de ce qui a été mis en oeuvre lors des trois dernières années", souligne l’ancien membre de La République en marche Matthieu Orphelin, aujourd’hui coprésident du groupe Écologie, Démocratie, Solidarité, contacté par France 24.
Parmi les mesures proposées par la Convention citoyenne pour le climat figure en particulier un encadrement fort de la publicité, avec interdiction des panneaux dans l'espace public extérieur et de la publicité pour des produits à fort bilan carbone – comme les gros véhicules type SUV. Or, Matthieu Orphelin avait justement mis sur la table ce sujet lors des lois sur la mobilité et sur l’économie circulaire, mais le gouvernement n’y était alors pas favorable.
Dimanche, Élisabeth Borne a montré sa propre évolution sur le sujet. "Je suis favorable à réguler davantage les messages publicitaires quand ils promeuvent des produits qui vont à l’encontre de nos engagements pour le climat", a-t-elle déclaré au Journal du Dimanche.
"Tant mieux si la ministre change de discours, ça montre que la Convention citoyenne a servi à quelque chose, applaudit Matthieu Orphelin. Maintenant, j’attends de voir ce que dira Emmanuel Macron le 29 juin : est-ce qu’il va assumer, décider, concrétiser ce virage écologique vers un nouveau modèle de société ? Une demi-réponse serait pour beaucoup de citoyens incompréhensible."
Un sentiment partagé par Grégoire Fraty, qui estime que le gouvernement "se tirerait une balle dans le pied s’il bloquait à l’étape d’après". Pour veiller à ce que leurs propositions ne tombent pas dans l’oubli, ce dernier et d’autres membres de la Convention citoyenne pour le climat ont créé une association, "Les 150", dont l'objectif est d'assurer le suivi des débats au Parlement.

Selon Mr Romain BRUNET - France 24 - lundi 22 juin 2020-

12/12/2019

Convention citoyenne sur le climat...

Emmanuel Macron a annoncé dimanche 17/11/2019 qu'il participerait en janvier 2020 à une session de travail de la Convention citoyenne sur le climat réunissant des citoyens tirés au sort pour chercher des solutions contre le réchauffement climatique.
«Vous avez été tirés au sort et avez accepté de construire notre avenir en relevant son plus grand défi: lutter contre le changement climatique. Bravo pour votre engagement ! Et merci pour votre invitation, je participerai à la Convention citoyenne pour le climat en janvier», a tweeté le chef de l'Etat, au lendemain d'une nouvelle mobilisation des «gilets jaunes».

150 citoyens tirés au sort
La Convention citoyenne sur le climat, constituée de 150 citoyens tirés au sort, avait été voulue par le président comme l'une des réponses au «grand débat national» né de la crise des «gilets jaunes», un mouvement de protestation contre le prix des carburants qui s'est étendue à des revendications sur le pouvoir d'achat, la justice fiscale ou encore la participation politique.
Les participants à la Convention citoyenne réclament régulièrement d'entendre le président de la République, selon un représentant joint dimanche par l'AFP. Ils se sont réunis pour la troisième fois ce week-end. Ils ont prévu encore trois sessions de travaux, dont deux en janvier, autour du 10 janvier et du 26 janvier qui sera la dernière session.
Exercice inédit dans la vie publique française, ces travaux sont destinés à proposer des mesures pour lutter contre le réchauffement climatique. Les sessions comportent des auditions d'experts et des séances de travail de cinq groupes thématiques: se déplacer, consommer, se nourrir, se loger, produire et travailler.