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30/06/2020

Les impacts environnementaux et sociaux de notre épargne...

Dans la lettre du WWF nommée "Sur les traces du Panda", Mr Hugo Bluet, expert Finance Verte, nous fait prendre conscience des liens existants entre notre épargne et la hausse des températures. A première vue, nous pourrions être tentés de dire: aucun! Pourtant, explique-t-il, "l'argent que nous plaçons sur nos comptes en banque ou dans d'autres produits d'épargne finance en majeure partie le secteur des énergies fossiles, contribuant ainsi à accélérer le réchauffement climatique".

En 2019, Axa, le Crédit Agricole et le Crédit Mutuel ont annoncé qu'ils n'investiraient plus dans le charbon. C'est un début, mais nous devons nous mobiliser également. Par  exemple en posant des questions à notre conseiller bancaire ou en lui parlant du label Greenfin, qui récompense les fonds qui investissent dans des entreprises et des projets engagés dans la transition écologique et énergétique.

Pour préparer le "monde d'après", il est grand temps de nous engager!

Lyliane

29/06/2020

Faut-il réinventer des modèles masculins et féminins?

L’écrivaine Amanda Sthers était l’invitée de l'émission L’Équipée sauvage, jeudi sur Europe 1, à l'occasion de la sortie de son nouveau roman, Lettre d’amour sans le dire (Grasset). Elle y raconte l’histoire d’une femme prisonnière d’elle-même, qui reprend peu à peu le contrôle de sa vie. L’occasion pour l'auteure de nous livrer son regard sur l’évolution de l’image des femmes, à travers les générations. 

"Il y a aujourd’hui une façon différente de voir les femmes. Ma génération est sacrifiée car c’est une génération qui prend le pouvoir", estime Amanda Sthers. Elle "prend le pouvoir" et commence à faire bouger les choses, pousse "la féminité et la masculinité" à se réinventer. Mais les progrès prendront du temps. "Il y a un vrai progrès, mais il a fallu un moment tampon et c’est maintenant", poursuit la romancière. "Mes fils par exemple (ils ont 17 et 15 ans), ne se posent pas la question de savoir si les femmes ont le droit d’être ici ou non."
"On continue à demander tout et son contraire aux hommes"
"On continue encore aujourd’hui à demander tout et son contraire aux hommes : on voudrait qu’ils soient forts, puissants et protecteurs et en même qu’ils changent les couches de leurs enfants. On veut qu’ils nous invitent au resto, mais aussi qu’ils respectent le fait qu’on gagne de l’argent", enchaîne l’écrivaine. Et de conclure : "On doit réinventer ce modèle-là. On est toujours sur le modèle ancien, en train de comprendre comment le nouvel homme et la nouvelle femme doivent fonctionner."

Selon Europe1 .fr - Europe 1 - jeudi 4 juin 2020

28/06/2020

Qu'est-ce que l'audio-description et comment la programmer?

Dans Télé-Loisirs, Mr Hugo de Saint-Phalle écrit un article présentant le procédé d'audio-description, qui permet aux personnes aveugles ou malvoyantes de suivre un programme, grâce à une voix décrivant ce qui se passe à l'écran et donnant des détails sur le cadre, les décors, le paysage. Comme le rappelle le Conseil supérieur de l'audiovisuel, la loi française fait obligation aux chaînes de télévision publiques et aux chaînes privées dont l'audience nationale dépasse 2,5% de l'audience totale des services de TV "de prévoir des proportions de programmes accessibles aux personnes aveugles ou malvoyantes, en particulier aux heures de grande écoute".

Hélas, en pratique, l'offre en audio-description reste faible. Et l'activation de celle-ci s'apparente à un vrai casse-tête. Pourtant, il est important de savoir paramétrer ce procédé sur les box et les décodeurs. Selon vos opérateurs Internet ou Canal Plus, les manipulations à effectuer ne sont pas les mêmes. Il y a heureusement des espaces d'assistance prévus. Les voici: pour Free (Freebox Revolution): https://free.fr/assistance. Pour SFR (Box très haut débit ou THD 4K): https://assistance.sfr.fr/television/ install. Pour Orange (Livebox Play): https://assistance.orange.fr/tv-decodeur/tous-les-decodeurs/installer-et-utiliser/parametrer-la-tv-d-orange/accessibilite.

Pour Bouygues (Box Miami ou 4K):https://www.assistance.bouyguestelecom.fr/tv-bbox et pour Canal Plus:https://assistance.canalplus.com/questions/1651807-audio-description. Le plus souvent, il faut agir pour les réglages depuis un programme en cours. Pour Canal Plus, on peut activer l'option à partir d'un décodeur Satellite HD Wifi et d'un Cube TNT. Sur Canal +, SFR, Orange et Bouygues, il est possible de cliquer pour obtenir une activation permanente. Pour Free, ce n'est pas possible. Ne pas hésiter à avoir recours à ce procédé, ni à réclamer davantage d'offres en auto-description!

Lyliane

Risques sanitaires, recul de la biodiversité et maladies zoonotiques émergentes...

La pandémie de Covid-19 a ouvert une nouvelle ère dans la compréhension des maladies infectieuses et leur gestion à l’échelle mondiale. Une crise à laquelle nombre de pays ne s’étaient pas correctement préparés, se reposant sans doute sur les succès de l’antibiothérapie, de la vaccination de masse, de l’augmentation du niveau de vie et des systèmes de santé pour assurer la sécurité sanitaire de leurs concitoyens. Rappelons-nous qu’au début du XXe siècle, les maladies infectieuses représentaient encore la principale cause de mortalité dans le monde. Aux États-Unis, l’espérance de vie était alors de 47 ans, avec une très forte mortalité infantile due aux maladies infectieuses. Quelques décennies plus tard, ce fut au tour des maladies chroniques – comme le cancer ou les maladies cardiaques – de devenir les principales causes de mortalité dans les pays aux ressources économiques élevées, avec une espérance de vie de nos jours proche des 80 ans.
Mais, en ce début du XXIe siècle siècle, dérèglements climatiques et recul de la biodiversité redistribuent les cartes d’une santé mondialisée.
Des barrières qui se franchissent: La recherche sur les maladies infectieuses a changé de paradigme, prenant de mieux en mieux en compte les éléments pathogènes présents dans les écosystèmes. Les barrières entre santé animale et humaine s’atténuent face au constat que deux tiers des pathogènes humains sont aujourd’hui issus d’un transfert horizontal de l’animal (sauvage ou domestique) vers l’homme.
Ces maladies infectieuses, dites "zoonotiques", constituent un véritable fardeau pour plus de 1 milliard d’individus dans le monde ; elles se concentrent principalement dans les zones tropicales, notamment en Afrique et dans le Sud-Est asiatique.
Dans un monde de plus en plus connecté, physiquement et virtuellement, les maladies infectieuses zoonotiques ont pris une nouvelle dimension. La crise sanitaire du Covid-19, en modifiant profondément la perception du risque infectieux issu de l’animal, en constitue un exemple frappant.
D’une espèce à l’autre: Pour certaines de ces affections zoonotiques, les hommes représentent ce qu’on appelle un « cul-de-sac » épidémiologique. C’est le cas de la rage, dont le virus ne peut pas se transmettre d’humain à humain. Pour d’autres maladies, ils constituent des hôtes accidentels, pas assez compétents pour amplifier, transmettre le pathogène et créer une épidémie, comme dans le cas de l’encéphalite spongiforme bovine. Mais, dans de rares cas, les êtres humains constituent des hôtes offrant les conditions favorables à l’installation du pathogène. C’est vrai pour le virus Ebola et, ces derniers mois, le SARS-CoV 2.
Les maladies nouvellement apparues (dites "émergentes") – dont 75% sont zoonotiques – pouvaient jusqu’à présent faire relativement peu de victimes. Que ce soit le SRAS, la grippe influenza H5N1, le virus Nipah, la fièvre de la vallée du Rift ou le MERS-CoV, ces affections ont cumulé, à elles cinq, moins de 4.000 morts par an. Elles auront toutefois fortement déstabilisé les pays touchés et inquiété les autres.
Par son adaptation et sa diffusion rapide, la Covid-19 est en train d’écrire une nouvelle page de la gestion des maladies infectieuses émergentes, la quasi-totalité des pays du globe ayant été touchés, en une rapidité record. Selon un dernier bilan, consulté le 2 juin 2020, plus de 376.000 personnes sont mortes de ce coronavirus.
En opposition aux maladies zoonotiques émergentes, d’autres maladies infectieuses zoonotiques (comprendre celles impliquant l’animal dans sa chaîne de transmission) sont endémiques dans de nombreuses régions du monde.
Ces affections sont souvent négligées, malgré un nombre important de victimes (59.000 morts par an pour la rage et 30.000 pour la leishmaniose, par exemple) et intensifient souvent les cycles de pauvreté pour des populations déjà vulnérables.
Citons enfin ces maladies infectieuses, non zoonotiques (qui n’affectent pas l’homme), mais impliquant toutefois l’animal dans leur transmission ; celles-ci peuvent engendrer des pertes animales et économiques importantes. Ce fut le cas en Chine, début 2019, avec le virus de peste porcine africaine. Transmis par des suidés sauvages aux élevages de cochons, il a entraîné la mort de centaines de millions d’animaux.
Caractériser le "saut d’espèces": Face à toutes ces situations de saut de pathogène d’une espèce à l’autre, il est important de détailler les facteurs qui favorisent ces phénomènes et d’identifier les éléments inconnus à étudier. Le saut d’espèce, voilà un concept difficile à appréhender tant il désigne une multiplicité de situations. On peut toutefois distinguer deux grands types de sauts.
Il y a d’abord un saut d’espèces que l’on qualifiera d’"évolutif" : il correspond à l’émergence et à l’installation d’un pathogène au sein d’une nouvelle espèce (appelée
dans ce cas "réceptrice") à partir d’une espèce "émettrice" et après adaptation du pathogène à son nouvel hôte.Les exemples récents, et les plus dévastateurs, de ce  type de saut concernent, pour les hommes, la pandémie de sida ; et chez les non-humains, citons la décimation, au XXe siècle, de la population de lapins européens par la myxomatose ; et pour le XIXe, l’impact catastrophique de la peste bovine chez les ruminants africains. Si l’on remonte plus loin dans le temps, nombre de travaux indiquent que les maladies humaines majeures – rougeole, tuberculose ou variole notamment – sont issues d’un saut d’espèces (à partir d’animaux domestiques), il y de cela plus de 10.000 ans. De nombreuses questions entourent ce phénomène: En premier lieu, comment et pourquoi certains pathogènes sont capables d’infecter une nouvelle espèce et de s’y maintenir ? Pour le virologue Thijs Kuiken (Centre médical Erasme de Rotterdam), la probabilité qu’un virus devienne endémique dans une nouvelle population dépend de trois processus : les interactions interspécifiques entre hôtes émetteurs et récepteurs ; les interactions entre l’hôte et le virus chez l’espèce réceptrice ; les interactions entre individus chez l’espèce réceptrice. Si la transmission est possible, la connaissance du réseau de contacts est alors indispensable pour savoir si le virus va persister dans la population ou s’éteindre. Ce type de saut s’oppose à celui, plus "écologique", où le pathogène franchit fréquemment la barrière des espèces, mais sans endémisation dans la population réceptrice. Ou, autrement dit, sans que l’espèce réceptrice puisse maintenir le pathogène sans contamination extérieure ; c’est notamment le cas pour le virus de la rage, qui affecte régulièrement de nombreuses espèces animales.
Des stratégies d’infection variées: Les pathogènes adoptent différentes stratégies pour infecter leurs hôtes. Ils peuvent être spécialistes et n’infecter qu’une seule espèce, comme le Plasmodium falciparum (l’un des cinq parasites responsables du paludisme) chez l’homme, ou généralistes et infecter un large spectre d’hôtes de différents ordres taxonomiques – comme la rage ou le protozoaire Blastocystis hominis. Les raisons de cette variabilité sont encore largement méconnues, mais certains facteurs, telles les routes de transmission indirectes, sont identifiés comme étant associés à une grande variété d’hôtes sensibles.
Même s’ils peuvent infecter différents hôtes, les pathogènes dits "généralistes" sont habituellement, mais pas toujours, moins bien adaptés aux espèces colonisées le plus récemment. Par exemple, la dose requise pour le virus de la rage issu du renard pour infecter les chiens sera un million de fois supérieure à celle nécessaire pour infecter d’autres renards. Le saut d’espèces, qu’il soit plus "évolutif" ou "écologique", est encore un phénomène mal compris. En percevoir les mécanismes constitue une étape clé dans l’étude des maladies infectieuses humaines et animales.
Les facteurs aggravants: Depuis une cinquantaine d’années, on souligne le rôle des "écotones" – ces zones de transitions entre deux types d’habitats – dans l’émergence de maladies infectieuses et la transmission interspécifique. La multiplication d’activités d’élevage à la périphérie d’espaces dédiés à la protection de la nature augmenterait ainsi considérablement le contact entre animaux sauvages et domestiques. Parallèlement, la démographie humaine croissante génère une forte pression sur les milieux naturels. En Australie, l’émergence des virus Hendras et Menangle accompagne, par exemple, une déforestation massive et une agriculture en expansion modifiant l’habitat des chauves-souris, porteuses des virus, en les poussant à exploiter des arbres fruitiers en zones périurbaines.
L’intensification de l’élevage à proximité des zones urbaines a également considérablement réduit les obstacles à la transmission interspécifiques. Près de 50% de la population humaine vit désormais dans un environnement urbain, induisant une connectivité de plus en forte entre espaces ruraux dédiés à l’agriculture et zones citadines. Un cas d’école décrit ainsi l’expansion géographique du virus de l’encéphalite japonaise en Asie du Sud-Est en lien avec l’augmentation de l’irrigation des rizières, de l’élevage porcin et de la démographie humaine.
Le rôle de la biodiversité et de l’homme
Nombre de travaux scientifiques soulignent que l’altération de la biodiversité peut être responsable des évènements d’émergence des maladies.
Hormis le fait que la fragmentation de l’habitation, la déforestation, l’augmentation de l’agriculture et de l’élevage redistribuent totalement les contacts entre espèces, des mécanismes liés à l’épidémiologie du virus sont également en jeu.
En effet, la disparition d’espèces sauvages enlève du système des individus et des espèces qui pourraient jouer le rôle de "cul-de-sac" épidémiologique, car moins adapté et moins capable d’amplifier et de transmettre le pathogène.
Par leur présence, ces individus et ces espèces sauvages permettraient ainsi de "diluer" la transmission des pathogènes. Cette théorie de "l’effet dilution" suggère ainsi fortement que des stratégies de conservation pourraient avoir des effets bénéfiques sur la santé humaine et animale. Malgré l’intérêt d’aligner stratégies de santé publique, vétérinaire et environnementale, cette théorie reste fortement débattue, car extrêmement dépendante du contexte… davantage d’espèces entraînant également un plus large panel de pathogènes. En d’autres mots, la biodiversité des hôtes peut diminuer le risque comme augmenter la transmission de chaque pathogène. La compréhension des mécanismes de diffusion d’un pathogène nécessite souvent de se placer à l’échelle de la communauté d’hôtes. La notion de réservoir se complexifie pour les pathogènes généralistes, et souvent zoonotiques, nécessitant l’adoption d’un paradigme multispécifique. Les conditions du maintien de tels pathogènes dans un système dépendent de la présence ou de l’absence d’une ou de plusieurs espèces hôtes, de la densité de ces espèces et de la fréquence des interactions au sein et entre ces espèces.
Cependant peu d’études montrent à ce jour la part relative de chaque espèce dans les dynamiques spatio-temporelles des maladies infectieuses. De même, les comportements humains et les pratiques culturelles, favorisant l’exposition d’une population à un nouveau pathogène, sont rarement intégrés dans les modèles de diffusion malgré leur importance dans les dynamiques épidémiologiques. Par exemple, la consommation de viande de poulet crue a entraîné des cas mortels d’infection au H5N1 chez l’homme.
Il est temps désormais que la recherche traite sérieusement le rôle de la biodiversité et l’impact de sa détérioration sur nos sociétés, en lien notamment avec le risque infectieux dans le contexte de changement climatique. L’intégration des comportements humains (et de leur hétérogénéité) dans les modèles épidémiologiques est également un défi de recherche pour les années à venir. Pour tout cela, il s’avère capital d’investir dans la formation d’experts internationaux, de mettre en place des approches holistiques et pluridisciplinaires pour comprendre les dynamiques qui animent les hommes, les animaux d’élevage et les animaux sauvages au sein de leurs environnements respectifs.
Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons.

Selon Mme Eve Miguel et Mr Franck Prugnolle - leJDD - mercredi 3 juin 2020

27/06/2020

Relance culturelle: oui mais pas à n'importe quel prix écologique!

A chaque moment décisif de la vie politique de notre pays, des voix s’élèvent pour défendre la culture. Le moment présent ne déroge pas à la règle. Au contraire : inédit et considérable dans sa forme comme dans sa portée, il donne lieu à une avalanche de plaidoyers et d’appels à un plan de relance ou une nouvelle donne – le fameux New Deal des années 30. L’ampleur de la réaction s’explique aisément : fondée pour une large part sur la sortie, le rassemblement et la mobilité, notre vie culturelle a été stoppée net par la crise sanitaire, entraînant la mise à l’arrêt de tout le secteur professionnel qui, de la création à la diffusion en passant par l’interprétation et la médiation, donne forme à cette vie.
S’il faut évidemment soutenir et relancer un secteur essentiel – et veiller à n’omettre aucune catégorie – reste à nous accorder sur le sens et l’ambition de la relance. Dans ce moment de suspension, qui nous donne une occasion unique de questionner nos modèles et nos formes de vie, nous aurions tort de ne pas inclure la culture dans la réflexion.
La culture fait en effet partie du régime même de la production, de la distribution et de la consommation qui doit aujourd’hui être réinterrogé. Le problème avec son industrialisation n’est pas seulement la standardisation de l’imaginaire (Adorno et Horkheimer) et le laminage de la subjectivité (Guattari), c’est aussi celui que pose désormais l’industrie en général.
Pollution de la vidéo en ligne
Comme les autres secteurs industriels, la culture a connu ces dernières décennies, sous l’effet conjugué de la révolution numérique, de la mondialisation et de l’accroissement exponentiel des échelles et des volumes, de grandes mutations qui accentuent considérablement son impact environnemental. Avec la multiplication des foires, des festivals, des biennales internationales et l’essor du tourisme afférent, avec l’explosion du streaming, du jeu vidéo et des superproductions de tous ordres, le secteur culturel est devenu un acteur non négligeable de la dégradation de notre environnement. Ainsi la vidéo en ligne polluerait-elle autant qu’un pays comme l’Espagne, tandis que l’empreinte carbone du jeu vidéo ne cesse de s’intensifier en raison non seulement du nombre croissant de joueurs, mais aussi des évolutions technologiques, qui conduisent à tout augmenter, de la taille de l’écran à la complexité graphique du jeu en passant par la définition de l’image.
A l’échelle de la planète, du fait de son faible poids démographique et de la spécificité de son histoire culturelle, la France ne joue certes qu’un rôle secondaire dans cette dégradation. Il reste que celui-ci n’est pas négligeable en termes de valeur absolue. Pour le seul secteur de l’audiovisuel, qui rassemble près de 200 000 salariés, on évaluait par exemple en 2010 le bilan carbone à plus d’un million de tonnes de CO, soit l’équivalent de 410 000 allers-retours Paris-New York (1). Parce qu’elle a par ailleurs toujours été aux avant-postes en matière de politique culturelle, la France se doit sur un tel sujet d’être exemplaire. Si l’exemplarité passe aujourd’hui par une politique de relance, ce n’est qu’à la condition d’assortir celle-ci d’un volet écologique.
Le monde a en effet changé depuis le New Deal. Face à l’urgence climatique et environnementale, la seule logique de la relance ne suffit plus : c’est au moins un tournant, si ce n’est une rupture, que le temps présent appelle. Où en êtes-vous avec la transition écologique ? Quelle est votre empreinte environnementale ? Avez-vous conscience de celle-ci ? Comment imagineriez-vous la réduire ? Une telle démarche aurait-elle un coût ? Pouvez-vous en estimer le montant ? Entrerait-elle en contradiction avec d’autres valeurs ? Telles sont quelques-unes des questions que, dans le sillage du questionnaire élaboré par Bruno Latour, le moment actuel donne l’occasion unique d’adresser au monde de la culture, à travers un plan de relance qui soit aussi un plan d’infléchissement et non de reconduction à l’identique.

De la «culture de la terre»
Un tel questionnement est d’autant plus fondé qu’il s’articule étroitement à l’origine même de la notion de «culture». Issue du latin cultura, qui vient lui-même de «colère», «habiter, cultiver, pratiquer, soigner, entretenir», la culture est au sens propre et premier agricultura, «culture de la terre». C’est en vertu d’une analogie qu’elle va devenir, avec Cicéron, cultura animi, «culture de l’esprit» : «Un champ, si fertile soit-il, écrit-il dans les Tusculanes, ne peut être productif sans culture – sine cultura –, c’est la même chose pour l’âme sans enseignement – sine doctrina.» Nous sommes loin d’avoir tiré toutes les leçons de cette histoire vieille de deux mille ans, qui nous rappelle que la notion de culture a été inventée dans une relation étroite à la nature, et sur une base lexicale qui implique les notions d’habitabilité, d’entretien et de soin. Le moment est venu de le faire : de mesurer que la culture n’est pas seulement un secteur mais qu’elle est aussi une pratique et une expérience qui modèlent notre milieu de vie – de se souvenir que la culture est originairement une écologie.(1) Etude menée par le collectif Ecoprod.

Selon Mr Emmanuel Tibloux - Liberation - mercredi 13 mai 2020

26/06/2020

Réduire le gaspillage alimentaire...

Les médias ont beaucoup parlé de gaspillage alimentaire, depuis que le gouvernement français a lancé un vaste programme de lutte contre le gaspillage alimentaire, fin 2012, avec pour objectif de le réduire de moitié d'ici 2025. Le gaspillage alimentaire n'est pas que de la responsabilité des consommateurs mais il intervient tout au long d'une chaine qui va du producteur au consommateur, en passant par les industries qui transforment, qui emballent, qui distribuent, les restaurants, les cantines, etc.
 
Quelques chiffres :
Le gaspillage alimentaire représente 150 kg par personne et par an, sur toute cette chaine, qui va de la production à la consommation. 
Nous jetons de 20 à 30 kg de nourriture par an et par personne, dont 7 kg sont encore emballés, le reste étant des restes de repas, des fruits et des légumes abimés, etc. Cela représente 400 euros par an pour une famille de 4 personnes. 
 
Comment réduire nos déchets à la maison ? Avant de faire mes courses:
J'inspecte le contenu de mes placards et surtout, je regarde ce que j'ai au frais et dans ma corbeille de fruits. Je fais une liste en fonction du nombre de repas que j'ai à préparer. Si je sais que je vais sortir le soir ou que l'un des membres de la famille ne prendra pas ses repas sur place, j'achète moins. En bref : le secret est de ne pas trop acheter car c'est ce qui représente la plus grosse source de gâchis. Quand je fais mes courses
Je raisonne en fonction du nombre de repas que j'ai à faire (cf. ma liste) et du nombre de personnes à table et je n'ai pas les yeux plus gros que le ventre.
Je résiste à la tentation. Si certaines promotions sont tentantes, demandez-vous toujours si vous allez avoir le temps de tout cuisiner avant la date de péremption. C'est le piège, par exemple, avec les fruits et les légumes, la viande, le fromage, etc. On pense faire des affaires et au final, on jette.
Je privilégie les achats en vrac car c'est moins cher, il y a moins d'emballage et donc moins de déchets.
J'évite d'acheter machinalement certains produits, surtout si je sais que je les ai gâchés par le passé. 
J'achète les contenants en fonction de mon utilisation (lait, crème, etc.). Si par exemple ma quiche chouchou réclame 20 cl de crème, j'arrête d'acheter les bouteilles de 25 cl et je me contente de celles de 20 cl.
 
A la maison: Je conserve de manière optimum mes produits frais (je ne mets pas un reste d'aliment au frais sans le couvrir) et je mets les produits à utiliser rapidement sur le devant de mon réfrigérateur. Si je suis une tête de linotte, je rajoute éventuellement une liste sur mon frigo avec les aliments à utiliser en priorité.
Si je ne suis pas à la maison, je pense à laisser des consignes aux autres sur ce qu'il faut utiliser en priorité.
Si je ne planifie pas mes repas, je fais le point avant chaque repas, afin d'utiliser les produits frais qui arrivent bientôt à leur date de péremption.
Je surveille ma corbeille de fruits pour éviter qu'un fruit abimé gâte les autres fruits.
Quand je pars en vacances, j'emporte les restes dans une glacière ou je donne les produits à mes voisins.
 
De temps en temps: Je fais le point sur mes stocks pour vérifier les dates de péremption, car même les produits secs se périment.
Je fais une pause courses et je cuisine avec mes stocks.
 
Et vous, quelles sont vos astuces pour réduire vos déchets ?

Selon Mme Pascale Weeks - 750 grammes - dimanche 31 mai 2020

25/06/2020

Des textiles qui soignent...

Selon Mme Cendrine Barruyer dans Version Fémina, l'ère du "traitement à porter" ne fait que commencer! En effet, tissus connectés, matériaux à mémoire de forme, fibres intelligentes sont d'actualité. Par exemple, il existe des tee-shirts qui évaluent notre état de santé. Lancé en janvier 2019, le tee-shirt Cardioskin, muni d'électrodes et prêté au patient par le cardiologue, permet de suivre l'activité cardiaque pendant un mois.Des anomalies qu'un examen classique n'aurait pas révélé peuvent ainsi être mises en évidence.

De même,le sous-vêtement Nexkin est doté de 10 capteurs pouvant analyser différents paramètres physiologiques: l'activité cardiaque, la respiration, la température corporelle, l'activité physique et pulmonaire. Il devrait pouvoir détecter en avance une crise d'épilepsie ou alerter en cas de décompensation une insuffisance cardiaque, indique le directeur technique de Chronolife, la société qui l'a mis au point. Demain, la start-up BioSerenity à l'origine du Cardioskin envisage des sous-vêtements connectés pour enregistrer le fonctionnement de l'appareil urinaire et le traitement de l'incontinence.

A l'Ensait (Ecole nationale supérieure des arts et des industries textiles), le Pr Xianyl Zeng et ses équipes développent une veste qui capte les mouvements du foetus dans le ventre de sa mère, afin de prévoir le moment de l'accouchement. De plus, il existe aujourd'hui des tissus qui, grâce à des microcapsules qui libèrent leur actif par friction,  diffusent des actifs appelés bioactifs, afin d'intégrer des médicaments résistant aux lessives. Des brevets pour des vêtements libérant des molécules antalgiques, anti-inflammatoires, antibiotiques ou des vitamines ont été déposés.

Le Shorty  Mixa Intensif Minceur, diffusant de la caféine ou la brassière raffermissante Lytess associant à des actifs tenseurs un tricotage spécial vont dans le même sens. C'est du côté des pansements que les réalisations sont les plus avancées: assistants de cicatrisation, pansements réparateurs... Des tricots de contention personnalisée ont vu le jour. Par exemple le tee-shirt Lyne Up en vente sur www.percko.com,oblige à se tenir droit. ll a été développé par des ostéopathes, tout comme des manchons et des bas anti-oedème tels Jobst Relax et Jobst Elvarex, vendus en pharmacie. Des corsets et des tricots anti-malaise et hypotension avec des puces électroniques ont été mis au point par Gemtex de l'Ensait. Enfin, depuis Saint-Etienne et Roubaix, les textiles intelligents rayonnent peu à peu dans toute l'Europe.

Lyliane

24/06/2020

Low Tech ou remettre les basses technologies au service des personnes...

Ce mouvement de promotion des basses technologies, qui a émergé il y a moins de dix ans, propose un nouveau modèle de production, plus local, et surtout plus sobre en ressources.
Chaque mois, Libération creuse une thématique environnementale. Après la chasse, le ski, et la biodiversité, quatrième épisode, la sobriété est-elle notre futur ?
La touffe de végétation qui occupe une grande partie de la pièce détonne dans le cockpit. Le voilier du projet «Nomades des mers» fait étape, ce jour-là, à Puerto Escondido, dans l’Etat d’Oaxaca, au Mexique. «Il commence à faire bien chaud ici», souffle Corentin de Chatelperron, un des fondateurs de l’association Low-tech lab, basée à Concarneau (Finistère). Avec d’autres passionnés, il s’est embarqué dans un tour du monde des innovations sobres. Malgré une connexion internet aléatoire, il nous fait découvrir les inventions «basse technologie» dont regorge l’embarcation et qui lui permette d’être presque autonome en ressources.

Ce qu’on a pris pour une plante d’intérieur luxuriante est en réalité un système d’hydroponie, hors sol, qui permet de faire pousser de la nourriture sans pollution ni engrais. «Nous avons trouvé ce système à Singapour, explique l’ingénieur de 35 ans, la peau hâlée. Les végétaux sont alimentés par les eaux grises du bateau. Ils consomment dix fois moins d’eau que des plantes en terre.» Sur la table de leur «salon» trône une machine à coudre. «Elle est actionnée par un pédalier qui permet aussi, par la force des jambes, de faire marcher un blender, un moulin et une perceuse-meuleuse-ponceuse, détaille Corentin. Cela ne demande pas tant de force motrice que ça, et on fait du sport en même temps.» La visite continue. Dehors, sur le pont du voilier, malgré la lumière aveuglante réfléchie par la mer, on aperçoit une grande cage où s’agitent des insectes. «Ce sont des mouches soldats noirs, reprend le maître des lieux. Leurs larves mangent rapidement les déchets organiques. L’engrais que produit leur digestion est utilisé comme fertilisant, et les larves servent ensuite d’aliments à notre élevage de grillons à bord qu’on utilise comme nourriture.» Cette idée improbable, mais pas moins ingénieuse, leur est venue lors de leur passage à Kuala Lumpur, en Malaisie, où une ferme géante élevant ces mouches a été installée par l’entreprise Entofood pour dégrader les déchets d’un quartier entier et transformer les insectes en aliments. «En France, ce serait tout à fait adaptable à l’échelle d’un quartier pour limiter l’amoncellement dans les décharges et les incinérateurs», assure le navigateur.

Un peu plus loin, on aperçoit une petite éolienne fabriquée à partir de moteurs d’imprimante, ainsi qu’un four solaire «hyperpuissant» qui leur permet de cuire toute leur nourriture. «Avec ce tour du monde, on a voulu redonner une image positive à l’écologie, explique Guénolé Conrad, autre membre actif du Low-tech lab, coincé en France par la pandémie de Covid-19. Si on veut parvenir à une société plus sobre, qui consomme moins de ressources, cela passera par un changement des imaginaires. On ne prône pas un retour à la bougie mais une réflexion sur nos besoins, pour parvenir à éliminer les usages inutiles.» Le carnet de croquis d’objets low-tech dessinés par Corentin de Chatelperron, sur son catamaran à Phuket, en Thaïlande, en 2017.
La low-tech, qui s’est d’abord fait connaître par des inventions «faites maison», comme la cabine de douche à réutilisation d’eau ou le chauffe-eau solaire basse technologie, embrasse aujourd’hui une conception bien plus large, au dire de nombreux acteurs de ce microcosme. Le pouvoir du local: «Il s’agit de remettre les technologies au service des gens et pas l’inverse, de faire sortir l’individu de son statut de consommateur ignorant pour lui redonner une maîtrise sur la technique et sur les externalités des produits qu’il achète, détaille Michel Foata-Prestavoine, ingénieur et membre du réseau OseOns de promotion de la low-tech. L’idée d’un projet low-tech ressemble à la permaculture, dont le but est de constituer un écosystème naturel autonome, mais appliquée aux technologies.» La low-tech, c’est donc autant des techniques, un savoir-faire, qu’une philosophie.Le concept pourrait-il être développé à grande échelle ? Peut-on imaginer de futures filières économiques s’ériger sur le territoire français, comme piliers du plan de sortie de la crise économique actuelle ? «Les initiatives fleurissent à l’échelle locale, assure Guénolé Conrad. Nous encourageons des micro-entrepreneurs à Développer la low-tech ne provoquerait-il pas une fragilisation de certaines filières industrielles et donc une perte d’emplois ? Au contraire, assure Florent Husson, membre du réseau Ingénieurs engagés et un des porteurs de la Semaine des alternatives et de la low-tech, organisée fin août : «Cela signifie plutôt une transformation de la nature des emplois pour les personnes, par exemple, qui travaillent dans la fabrication d’objets high-tech non essentiels. En parallèle, il faudrait revaloriser certains métiers manuels, dans l’agriculture ou l’artisanat.» Moins recourir à la robotisation et la mécanisation rendrait nécessaire la mobilisation de plus de travailleurs.

«Le low-tech est générateur de résilience et de lien social, renchérit Philippe Bihouix, ingénieur et auteur de l’Age des low-tech (Seuil, 2014), la bible des passionnés du sujet. Dans la transition écologique, il y aura des destructions d’emplois, nécessairement, mais pour que cela ne crée pas des souffrances sociales supplémentaires, il faut en anticiper le rythme et assurer la création d’emplois alternatifs. Dans l’agriculture, par exemple, faire évoluer les exploitations vers de la polyculture, sur des parcelles plus petites, développer les circuits courts et la production locale, permet de créer bien plus d’emplois que l’agriculture intensive. Ce sont des choix de société : en valorisant tel ou tel métier, en orientant les dépenses publiques, on peut faire en sorte que plus de Français soient musiciens ou artisans, et non experts en marketing ou en big data.» On verrait sortir du système éducatif plus de plombiers, chauffagistes, couvreurs ou électriciens, dont beaucoup sont actuellement surchargés de commandes. Sur cette lancée, les territoires deviendraient moins dépendants de l’extérieur, et donc plus à même de faire face aux chocs futurs, que ce soit une pandémie ou une crise environnementale.

Selon Mme Aude Massiot - Liberation - lundi 1 juin 2020

23/06/2020

Une plateforme en ligne tunisienne pour aider les enfants...

Agence Ecofin) - Hidayat Ayadi est la fondatrice de SgharToon, une plateforme en ligne consacrée à l’éducation d’enfants souffrant de troubles de l’apprentissage. Elle cible particulièrement les enfants de 4 à 11 ans atteints de dyslexie, une maladie caractérisée par des difficultés à reconnaître ou à reproduire le langage écrit. La plateforme utilise des dessins animés pour faciliter l’apprentissage.

Avec l’aide de leurs parents, les enfants sont accompagnés par des médecins spécialistes qui les suivent sur la plateforme. Le but est d’aider les parents à détecter les difficultés d’apprentissage de leurs enfants et de proposer un suivi personnalisé qui facilitera leur intégration à l’école.

SgharToon cible à la fois deux clientèles, les médecins et les parents. Elle permet aux médecins de digitaliser leur travail tout en offrant la possibilité aux parents de suivre les progrès réalisés par leurs enfants.

Grâce à la technologie, SgharToon a réussi à proposer une nouvelle solution qui permet aux enfants dyslexiques de se soigner à distance à l’aide de jeux éducatifs.

Aïsha Moyouzame

22/06/2020

Biomimétisme, des solutions dans la nature...

Depuis des millions d’années, le monde végétal et animal inspire à l’homme ses plus belles créations. Aujourd’hui, les industriels observent le vivant – formes, matières, énergies... – pour investir dans des innovations respectueuses de l’environnement.

Un bras bionique aussi souple qu’une trompe
L’organe phare de l’éléphant peut compter jusqu’à 150 000 muscles et se dis- tingue par sa flexibilité, sa polyvalence, sa précision... Autant de qualités recher- chées dans l’automatisation artificielle. Festo, le spécialiste allemand du secteur, a donc copié la trompe du pachyderme pour créer un bras robotisé, permettant de manipuler des objets grâce à une pince ou une main équipée de doigts adaptatifs. Plusieurs segments pneumatiques à soufflet sont associés, telles des chambres à air comprimé capables de s’allonger, de se rétracter et de se déformer. Le dernier modèle du genre peut mesurer plus de 1 mètre pour 8 centimètres de diamètre.

Le TGV au « bec » de martin-pêcheur
Vitrine roulante du biomimétisme, le Shinkansen japonais s’est inspiré du mar- tin-pêcheur pour optimiser ses propriétés aérodynamiques. Entre Tokyo et Fukuoka, au sud-ouest, le train voyait sa vitesse diminuer et son bruit augmenter au passage de nombreux tunnels. Comment minorer l’impact de ces change- ments de milieu, occasionnant nuisances sonores et déperdition énergétique ? En prenant pour modèle le bec et la ligne hyper fuselés du martin-pêcheur, conçus pour passer de l’air à l’eau le plus discrètement possible, sans bruit ni choc ni remous. Un design profilé, inventé par l’ingénieur et ornithologue Eiji Nakatsu, permet au TGV d’améliorer sa pénétration dans l’air. A la clef : plus de confort, plus de vitesse et une baisse de 15 % de la consommation électrique.
Une hydrolienne ondulant comme l’anguille
Afin d’évoluer rapidement dans un milieu aussi dense que l’eau, rien de tel que l’ondulation. Forte de ce constat, la start-up tricolore EEL Energy s’est inspirée de l’anguille pour concevoir une nouvelle génération d’hydroliennes sans hélice. Résultat : une membrane en fibre de verre et résine de 2 à 15 mètres de longueur. Elle est connectée à un générateur qui récupère l’énergie produite 24 h/24 grâce aux interactions avec les courants. La production d’électricité est de 10 kWh par jour, soit la consommation quotidienne de deux ou trois foyers. Le tout sans pol- lution sonore, sans émission de déchets et sans agression de la faune aquatique.

La chauve-souris, modèle des drones de demain
Malgré sa mauvaise réputation, elle possède de nombreuses qualités, dont la capacité de voler, exceptionnelle chez unmammifère. Des scientifiques américains ont donc planché sur les propriétés de ses ailes (dotées de 40 articulations), leur flexibilité et leur morphologie, pour créer un robot volant : le Bat Bot. Equipé d’ailes en membrane de silicone extrêmement fines et extensibles (56 micromètres d’épaisseur), ce drone pèse 93 grammes et présente une formidable agilité grâce à des capteurs sensoriels. Une source d’inspiration pour tout le secteur aérien.
Lire aussi.Spot, le nouveau gardien de square
"Répliquer le vivant, c'est une question de survie"
Kalina Raskin, directrice générale du Centre européen d’excellence en biomimétisme (Ceebios)
Paris Match. En quoi consiste exactement le biomimétisme ?
Kalina Raskin. Il s’agit de transférer les connaissances du vivant vers des applications humaines. Qu’elles soient technolo- giques, scientifiques, voire sociétales. Cela revient à se demander comment produire autrement. Et à repenser le monde, avec le vivant comme référence. Le biomimétisme a toujours existé, en témoignent les inventions de Léonard de Vinci, mais le phénomène s’est accéléré ces cinquante dernières années avec le développement des processus permettant d’étudier et de répliquer le vivant. C’est aujourd’hui une question de survie.
Quelles en sont les applications ?
Le champ des possibles est infini. Chaque problématique peut être analysée sous l’angle du vivant, qui est par définition extrêmement sophistiqué mais énergétiquement sobre, avec un recours à des matériaux durables et un très faible impact sur l’environnement.

Quels sont les freins à son développement ?
En premier lieu, l’accessibilité de la donnée, souvent décrite d’un point de vue biologique mais rarement sous l’angle de l’ingénierie. A l’avenir, l’idée est de favoriser la plu- ridisciplinarité en intégrant la biologie à la recherche et au développement (R&D) dans tous les secteurs, pour accélérer l’acquisition de connaissances. La mission du Ceebios est d’accompagner ce mouvement et de fédérer les différents acteurs, pour faire de la France un des chefs de file du biomimétisme. Avec les Dom-Tom, le pays concentre 10 % de la biodiversité mondiale. C’est un formidable trésor national.

Selon Mme Barbara Guicheteau - Paris Match - lundi 1 juin 2020

21/06/2020

Solidarité avec les sans papiers...

Malgré l'interdiction de la préfecture de police, les organisateurs de la manifestation ont maintenu leur appel à défiler dans la capitale, ce samedi 30/5/2020 comme dans plusieurs villes de France, dénonçant les effets de la crise sanitaire pour les migrants.
«Il faut régulariser les sans-papiers», crie François-Michel Lambert, député (Libertés et Territoires, ex-groupe LREM) des Bouches-du-Rhône. Ce samedi aux environs de 13 h 30, sur la place de la Madeleine à Paris, la «Marche des solidarités» débute à peine et des centaines de personnes sont déjà réunies. Malgré l’interdiction des rassemblements de plus de dix personnes en vigueur sous l’état d’urgence sanitaire, les 195 organisations – associations, syndicats, collectifs de sans-papiers – à l’origine de cette initiative ont maintenu leur appel, moyennant des consignes de port du masque et de maintien de la distanciation physique le long du parcours. Pour les migrants, «la crise sanitaire actuelle est en train de devenir une véritable bombe sanitaire», dénoncent-elles dans un communiqué commun, qui appelle notamment à régulariser tous les sans-papiers, à leur ouvrir le droit au chômage partiel, et à fermer les centres de rétention administrative (CRA). Masques sur le nez, les manifestants s’agglutinent pour écouter le discours du député Lambert. Chabane leur demande de «respecter les distances de sécurité». C’est la première fois que cet Algérien de 37 ans, arrivé en France il y a deux ans, se rend à une manifestation de ce genre. Avant le confinement, il vivait de petits boulots payés en liquide. Mais ces temps-ci, il n’a plus de revenus. C’est ce qui l’a décidé à venir défiler : «On veut juste vivre comme tout le monde, et qu’on nous respecte», revendique-t-il.

«On est bloqués»
Chabane n’est pas le seul sans-papiers à participer pour la première fois à une manifestation. Le cortège – dont une partie s’élançait aussi du quartier de l’Opéra, où les forces de l’ordre ont tenté d’empêcher le départ en usant de gaz lacrymogène – se déplace rapidement mais calmement vers la place de la République, et ne cesse de grossir. Selon la préfecture de police de Paris, la marche a rassemblé 5 500 personnes. «Je n’ai jamais vu autant de monde à une manifestation de soutien aux sans-papiers», compte Alhousseyni, un Sénégalais habitué, lui, de ce genre de rassemblement. «Sans chômage partiel, on est bloqués. On ne peut pas travailler», soupire celui qui, avant la crise sanitaire, nettoyait des vitres contre quelques euros.
Place de la République, les tracts d’Adoulayé partent comme des petits pains. Le jeune homme de 26 ans, venu du Mali, fait partie du collectif Baras, qui rassemble des sans-papiers de Bagnolet et Montreuil, en Seine-Saint-Denis, et est récemment devenu une association. «Ça me fait plaisir de voir du monde, glisse-t-il. Ça fait sept ans que je fais des démarches pour avoir des papiers. La préfecture m’a fait faire des va-et-vient pendant des années, pour finir par me dire que je ne les obtiendrais pas…» Il dénonce une situation critique depuis le début de la crise sanitaire : «La majorité des membres de notre association n’ont pas encore repris le travail.»

Première sommation: Pendant qu’il parle, la place de la République se remplit. Une cinquantaine de manifestants sont montés sur la statue et les forces de l’ordre ne tardent pas à donner leur première sommation. Un peu à l’écart, Sami, masque chirurgical sur le visage, résume les raisons qui ont poussé son association, AFD International, à organiser cette manifestation. «La Marche des solidarités existe depuis trois ans, elle rassemble beaucoup d’associations et de collectifs autour des questions de droits des migrants, de droit au logement, de lutte contre les violences policières», détaille-t-il. Cette année, les conséquences de la crise sanitaire ont poussé davantage de gens à battre le pavé. «Il y a beaucoup de nationalités différentes et beaucoup de familles», souligne Sami. Alors qu’il explique que la manifestation a été interdite par la préfecture de police deux jours plus tôt, il est interrompu par des tirs de gaz lacrymogène, suivis d’une charge de gendarmes mobiles. Les manifestants quittent la place rapidement. A 17 heures, les skateurs ont réinvesti l’esplanade. Un peu plus loin, boulevard Magenta, les forces de l’ordre interpellent les derniers manifestants. En fin de journée, la préfecture de police a fait état de 92 interpellations. Les organisateurs, eux, appellent à un nouveau défilé le 20 juin.

Selon Mme Philippine Kauffmann - Liberation - dimanche 31 mai 2020

20/06/2020

Repenser les formes de la mondialisation...

Mr Nicolas Vercken, directeur des campagnes et du plaidoyer à OXFAM France, explique dans le magazine US de la FSU ce qu'est OXFAM, cette ONG qui se bat "contre les injustices et la pauvreté". C'est l'une des organisations signataires de l'appel des 18 associations et syndicats "Plus jamais ça", qui développent des propositions pour le Monde d'après. OXFAM a imaginé, en effet, le monde de demain décliné en 34 mesures concrètes. Ce devrait être "un monde ouvert, multiculturel, où la mondialisation aura été repensée dans le sens d'une alimentation et d'une production en circuits plus courts".

Fin 2019, plusieurs syndicats et associations ont considéré "qu'il était grand temps de rassembler celles et ceux qui ne veulent plus opposer urgences environnementales et sociales". Pour sa part, OXFAM a dès le début des années 2020 lié les enjeux climatiques aux menaces sur les moyens de subsistance des populations du Sud. La crise que nous traversons actuellement posant la question du JOUR D'APRES, nos perspectives pour le moyen terme se sont accélérées. Que ce soit en Asie ou en Afrique (Sahel, Corne de l'Afrique...) la pauvreté guette, tout comme les aléas climatiques (criquets, ouragans, sècheresse...).

La France a mis en place des mesures de chômage partiel qui ont évité le pire grâce au maintien des mesures de protection sociale. Mais comme partout la crise frappe brutalement les plus vulnérables, les travailleurs précaires déjà fragiles avant la crise. L'impact économique est un peu partout désastreux. En effet, l'insécurité alimentaire va s'accroître dans les pays pauvres ou émergents. La spéculation notamment risque de réduire les filières d'approvisionnement. Ce n'est toutefois pas le moment de fermer les frontières, pense Mr Vercken, car le multilatéralisme, la libre circulation des personnes et les migrations sont indispensables et bénéfiques à l'humanité. Un consensus reste à trouver pour remplacer la société de consommation par un modèle plus équilibré et plus juste pour toute la planète.

Il conviendrait selon lui de tout repenser: de relocaliser certaines productions (médicaments, produits de première nécessité...), de promouvoir le bio dans les cantines, de favoriser les exploitations agricoles de taille moyenne et commercialisant des produits de qualité, de bannir tout gaspillage, de réduire les emballages, de vendre en circuits courts de proximité, réduisant ainsi l'empreinte carbone, de sortir des énergies fossiles, de faire mieux respecter les droits sociaux des salariés, en contrôlant par exemple les contrats de sous traitance, afin d'éviter que la plupart des grands groupes ne continuent à bafouer les règles et les pratiques du commerce équitable.

OXFAM appelle à un élargissement du cercle de ses militants et à un dialogue avec toutes celles et tous ceux qui se reconnaissent dans les 34 mesures concrètes proposées. En se déclarant partie prenante de la démarche du Pacte pour le pouvoir de vivre, l'ONG rejoint la CFDT et la Fondation Nicolas Hulot et vise la complémentarité. II s'agit notamment de "fédérer" les forces pour que le monde d'Après ne ressemble pas à celui d'hier! Que la souveraineté alimentaire, les filières bio locales, le made in France, les hiérarchies de valeur favorisant les professions de service (préposés du courrier ou de nos déchets, soignants, paysans, éleveurs locaux...) trouvent enfin la place qui leur est due. En tant que citoyens, que consommateurs, notre rôle est essentiel et notre carte bleue peut compléter notre bulletin de vote!

Lyliane

19/06/2020

Une autre justice est possible pour la jeunesse...

Mme Valérie Soumaille dans le bulletin syndical US Magazine écrit un article concernant la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ). Elle affirme "que la justice pénale des enfants doit avant tout être protectrice, éducative, humaniste et émancipatrice, car ils sont la richesse et le devenir de notre société". Notre pays, en effet, n'a jamais autant emprisonné que ces dernières années. Dans les Centres Educatifs Fermés (CEF), près de 500 mineur-es sont enfermés sans oublier les 900 adolescent-es incarcérés en juillet 2019. Heureusement, alors qu'ils étaient encore 816 début janvier 2020, ils n'étaient plus que 680 au 22/4/2020. Or, 80% des enfants sont écroués dans le cadre de la détention provisoire, avant d'avoir été jugés.

Dans un communiqué commun, le syndicat de la Magistrature, le syndicat des Avocats de France, l'Observatoire international des prisons, la Ligue des Droits de l'Homme, le SNPES-PJJ, SNUASFP et SNUTER-FSU, la CGT et Solidaires saluent cette baisse significative. Des alternatives ont été trouvées et acceptées, montrant qu'il existait une autre voie que celle de la privation de liberté. Les signataires rappelés ci dessus réaffirment que la détnention de mineur-es n'est pas une solution et que comme le préambule de l'ordonnance du 2/2/1945 le rappelle, "elle ne doit être envisagée qu'après avoir épuisé toutes les solutions éducatives". La présentation d'un enfant devant un juge devrait être réservée aux situations les plus graves.

Quant aux 52 CEF existants, rassemblant chacun 12 jeunes de 13 à 18 ans, qui remplacent les maisons de correction d'antan, ce sont des dispositifs coûteux (650 euros par jour et par jeune). Ils peuvent même être considérés comme "l'anti-chambre  de la prison". Par contre, 80% des jeunes suivis en milieu ouvert ne récidivent pas. On se demande pourquoi le gouvernement a néanmoins lancé en 2018 la création de 20 CEF supplémentaires... L'enfermement seul ne peut donc être une réponse aux difficultés sociales de nos jeunes. Il me semble que ce serait à nous de proposer des alternatives humaines pour remplacer ces processus coercitifs!

Lyliane

18/06/2020

Cuisiner sans gaspiller...

Pesto de fanes de radis, bouillons d'épluchures… La popote "écoresponsable" se révèle utile, pendant le confinement et après. Il n'y a pas de revanche tardive. Voyez ces épluchures qui relèvent la tête, ces carcasses qui bombent le torse, ces tiges qui n'ont plus honte d'elles-mêmes… Les bien nommées parures alimentaires envisagent enfin leur avenir ailleurs qu'au fond d'une poubelle. Si elle existe depuis des dizaines d'années, la cuisine anti-gaspi prend tout son sens aujourd'hui, elle qui a ­toujours su comment cuisiner toutes les parties d'un même ­aliment, même celles qu'on envoyait d'office au vide-­ordures : ­trognons, ­pelures, croûtes, côtes, feuilles, noyaux, écorces, arêtes et os…
À l'aune de l'épreuve sanitaire que nous traversons et malgré les injonctions consuméristes, la ­popote "écoresponsable" n'a jamais semblé aussi nécessaire. Ce bon sens culinaire est à la fois essentiel à nos assiettes, à notre porte­feuille et à notre ­planète puisqu'il permet de ne pas ­gâcher la nourriture à l'heure où les chiffres de l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) donnent la nausée : on jette en France 10 millions de tonnes de nourriture par an, soit 29 kilos par personne. Autant revoir notre copie par le menu. Et très vite.
L'art et la manière de donner plus de goût
"La cuisine écoresponsable, c'est déjà choisir la bonne quantité de nourriture pour éviter les restes puis, s'il y en a quand même, ­savoir les accommoder, explique Chloé Charles, cheffe indépendante qui excelle dans l'exercice. Il ne faut pas non plus acheter trop de nourriture pour éviter d'avoir des aliments périmés au frigo." En réalisant deux ou trois repas à partir d'un plat initial, on fait des économies sans pour autant mégoter sur la qualité et le goût. De quoi pousser à regarder d'un nouvel œil sa botte de radis : ses fanes peuvent devenir à la fois une soupe, un pesto, un coulis, un beurre-pommade aromatisé ou encore un condiment pour accompagner un poisson…

Le 'zéro déchet', c'est une sorte de jeu : on n'a rien à perdre à essayer!"
Les a priori ont pourtant la vie dure : beaucoup voient ces recettes "de peu" comme une cuisine au rabais, qui consisterait à reconvertir des aliments ­périmés ou mauvais au goût. "Les gens ­pensent qu'ils vont grignoter des os ou ont peur de ne pas savoir comment faire, poursuit la cheffe. Mais le 'zéro déchet', c'est une sorte de jeu : on n'a rien à perdre à essayer! Achetons des aliments de qualité, sourcés et de saison, pour les utiliser à 100% : agir ainsi, c'est respecter la hiérarchie de leur production et rendre hommage à l'être humain qui les a produits." Rayon légumes, cédons aussi aux charmes des "moches", ces ­légumes "non calibrés", que les grandes ­surfaces ou les ­restaurants huppés recalent souvent sous ­prétexte qu'ils sont tordus.
Oublier l'apparence pour se concentrer sur le goût d'une parure ouvre la porte à ­d'innombrables ­recettes malignes : réaliser des chips de pluches multicolores, un coulis de fraises avec les parties vertes du fruit, une mayonnaise aromatisée au vert d'un poireau… "C'est devenu à la mode mais ça renvoie simplement à la cuisine de nos grands-mères, estime Pierre Augé, de La Maison de Petit Pierre, à Béziers.
Il ne s'agit pas seulement de trouver une seconde vie à un ­ingrédient mais seulement de ne pas l'ignorer. Au restaurant, le moindre pain ­restant devient une chapelure." Le chef ne manque pas d'astuces : réaliser un granité en congelant l'eau des poires au sirop, monter l'eau des pois chiches en neige pour remplacer les blancs d'œufs dans une mousse au chocolat ou récupérer les restes de l'agneau pascal pour en faire un ragoût façon parmentier, en le faisant confire avec des olives vertes, des tomates, de l'oignon… Une philosophie des fourneaux qui plaît
Chez Chloé Charles, l'exercice est incontournable et l'imagination, sans limites. "C'est une cuisine de valeur ajoutée, insiste-t?elle. Elle donne deux fois plus de goût aux plats." Des épluchures de ­légumes? Elle en fait un bouillon qui servira à un pot-au-feu mais aussi à la cuisson des pâtes ou du riz. Le vert des poireaux? Il sert à humidifier naturellement les cuissons au four, inséré par exemple dans le coffre d'un ­poulet, pour que les blancs restent bien tendres. Des brioches ratées? Coupées en cubes, grillées au four, infusées dans du lait puis mixées, elles se transforment en une délicieuse soupe, façon crème anglaise…
Bouillons, fonds, fumets… Ces sacrées parures ont donné naissance aux sauces et aux jus, qui ont eux-mêmes créé tout le caractère, le goût et la renommée de la gastronomie française. Historiquement, ce sont aussi les ménagères qui adoptèrent ce réflexe bien avant les chefs, en période de pénurie, de guerre ou de crise économique. C'est ainsi que le pain perdu et les croûtons sont nés de la récupération du pain rassis, les bouillons de celle des os de volailles… Sans parler des traditionnels ­pot-au-feu ou hachis parmentier, inventés pour recycler la viande.
"On se pose la question pour chaque aliment. On jette très peu."
En Italie, une des recettes de la cucina povera consiste à remplacer le parmesan par des miettes de pain sautées à l'huile d'olive avec de l'ail. Un troc à la fois malin et délicieux.
Aujourd'hui, cette philosophie des fourneaux a pris un tour plus écologique qui séduit le grand ­public : en témoigne le succès des livres de recettes zéro déchet ou de "batch cooking", cette vieille technique consistant à préparer le dimanche de quoi manger pour toute la semaine. Les chefs aussi commencent à adopter le concept : on notera entre autres l'excellent livre du chef du Plaza Athénée, Romain Meder, Naturellement libre (Ducasse ­Édition), ou celui de Sonia ­Ezgulian, Antigaspi (Flammarion), où l'on trouvera les meilleures idées possible pour se lancer.
Dans les restaurants aussi, l'idée fait son chemin. Florent Piard en a même fait le 
fondement de ses deux adresses parisiennes:Les Résistants et L'Avant-Poste. On n'y travaille qu'avec des produits de petits producteurs éthiques et sourcés, et c'est la carte, ultra-flexible, qui s'adapte aux denrées disponibles. "On se pose la question pour chaque aliment, explique-t-il. On jette très peu. Nos restaurants existent grâce à cette vision des choses, qui peut se décliner chez les particuliers. C'est économique, ludique, écolo et très bon!" La cuisine "de peu" fait finalement beaucoup.
La recette de Chloé Charles : dips de chou-fleur aux épices. Ingrédients : 1 beau chou-fleur avec ses feuilles, 1 oignon, des épices au choix (curry ou moutarde, poivre, piment d'Espelette…), 1 ou 2 gousses d'ail, huile d'olive. Récupérer toutes les côtes avec les feuilles et le cœur du chou-fleur. Émincer le plus petit possible. Faire de même avec les oignons et râper l'ail. Mélanger ces deux préparations ensemble, avec les épices. - Mettre une bonne quantité d'huile d'olive dans une casserole. Y verser le mélange et laisser cuire tout doucement à couvert pendant 45min en mélangeant régulièrement. Mixer légèrement. Assaisonner cette purée avec du jus de citron ou un trait de vinaigre. Déguster comme condiment avec une viande ou le chou-fleur grillé ou à l’apéritif avec des légumes crus à tremper (radis, etc.).

Selon Mme Charlotte Langrand - leJDD - mardi 21 avril 2020

 

 

17/06/2020

Petit électroménager, ne le changez pas, réparez-le!

Selon Mme Anne-Sophie Douet dans le journal hebdomadaire Télé-Loisirs, quand nos petits appareils cessent de fonctionner, nous sommes tentés de les remplacer. Or, il existe des solutions pour leur redonner vie à moindre coût. En effet, cafetières, fer à repasser, sèche-cheveux par exemple, lorsqu'ils nous lâchent, ne doivent pas nécessairement être mis au rebut. Il y a diverses solutions pour leur faire retrouver une seconde vie, presque sans frais.

Plusieurs sites Web se sont spécialisés dans les conseils pratiques concernant la réparation de l'électroménager.  Par exemple www.Spareka.fr propose un outil de diagnostic gratuit élaboré par des experts qui, à partir d'une série de questions et de tests à réaliser sur l'appareil, identifie l'origine de la panne. Il ne reste ensuite qu'à se référer à l'un des 740 tutoriels en vidéo pour procéder soi-même à la réparation. L'avantage supplémentaire est la vente en ligne des pièces détachées de toutes marques.

Sinon, www.Tout-electromenager.fr et commentreparer.com reposent sur une communauté de bricoleurs passionnés, qui animent un forum d'entraide, libre d'accès, pour venir à bout des pannes. Enfin, www.sosav.fr, spécialisé dans l'électronique (smartphones, tablettes, consoles...) propose des guides de réparation par modèles, qui décortiquent, images à l'appui, les étapes de la remise en état. Et comme les pièces détachées sont en vente en ligne, la réparation se fait sans bouger de son canapé.

Pour les pièces détachées, www.reparerpascher.fr propose des occasions jusqu'à 70% moins cher que du neu. Le réseau d'entreprises sociales Envie propose, lui aussi, un service de réparation au prix fixe de 39 euros au sein de ses 50 magasins. Ce sont pour la plupart des pièces détachées d'occasion, pour des économie et une réparation écologique. Bien entendu, leboncoin.fr peut vous dépanner pour remplacer une pièce cassée de vos appareils ménagers.

Dans le cadre de l'économie participative, de nombreux réseaux de "jobbing" (patites annonces d'emploi ponctuelles) se développent sur Internet, comme par exemple www.jemepropose.com, kiwiiz.fr ou frizbiz.com. Des artisans bricoleurs proposent là leurs services, moyennant un tarif sur devis ou à l'heure. Il existe également des ateliers d'auto-réparation, où l'on trouve outils, matériel et bénévoles experts dans des "repair cafés" dans toute la France. Pour cela, joindre: www.repaircafe.org.

Bref, redonner vie à des appareils de la vie courante, devrait être dorénavant un souci premier de tous les consommateurs. La société de consommation dans laquelle notre pays s'est malheureusement fourvoyé mérite d'être dénoncée et combattue à notre niveau, car elle favorise déchets et gaspillage. De plus, afin de lutter contre l'obsolescence programmée, qui vise à réduire la durée de vie des appareils et des produits électroniques, il faut savoir qu'il est possible de porter plainte contre les industriels responsables depuis la Loi de transition énergétique de 2015, qui en a fait un délit.

Lyliane

16/06/2020

Médicaments et aliments: les mauvaises combinaisons...

Mme Isabelle Blin dans Version Fémina fait le point sur ce que nous mangeons et buvons, car cela pourrait augmenter ou diminuer les bénéfices de certains traitements. Par exemple, si vous faites une cure de fer pour vous requinquer après une anémie, sachez que "certains tanins présents dans le thé (noir ou vert) renferment de l'acide phytique, une molécule végétale qui, en présence de fer, forme un complexe ne pouvant pas être assimilé correctement. Ainsi, le thé peut aggraver une carence en fer, voire annihiler les effets des médicaments contenant des sels de fer.

Ne pas oublier que les céréales complètes, les légumineuses et les noix contiennent également de l'acide phytique. Le mieux, conseillent les nutritionnistes, est de ne pas prendre de fer au petit-déjeuner, si vous buvez du thé ou du café. L'idéal serait d'avaler les comprimés de fer entre les repas (deux heures avant ou après). Pour faciliter l'absorption du fer alimentaire, privilégiez par contre les fruits riches en vitamine C (agrumes, kiwis...).

Si vous suivez un traitement antibiotique, attention  aux laitages et au café! Les antibiotiques perturbent souvent l'équilibre de la flore intestinale et on croit bien faire en prenant un yaourt pour bénéficier d'un apport en probiotiques.Toutefois, éviter de consommer des produits laitiers plus de 3h avant ou après la prise des antibiotiques et se contenter, par précaution (en raison des cyclines ou des fluoroquinolones éventuels) d'une ou deux tasses de café par jour. Evitez l'alcool de toute manière.

Si l'on suit un traitement hormonal de la ménopause, faire attention au soja sous toutes ses formes. De même, avec la lévothyroxine, les protéines de soja (miso, tofu, lait et protéines de soja) sont contre-indiquées. Si vous prenez des statines ou de la levure de riz rouge, évitez les pamplemousses (fruits ou jus), car cela augmenterait la concentration sanguine de certaines molécules.

De même, attention au calcium, si l'on vous a prescrit des bisphosphonates en cas d'ostéoporose post ménopausique. En effet, le minéral contenu dans les laitages, certaines eaux minérales comme Hépar, Courmayeur et Contrex et le médicament forment un complexe insoluble, trop volumineux pour traverser la muqueuse intestinale. De ce fait, une moindre quantité du principe actif passerait dans le sang. Le mieux serait de prendre son traitement à jeun au moins une demi-heure avant le petit-déjeuner avec de l'eau du robinet.

Enfin, les personnes étant sous anticoagulants de la famille des antivitamines K devraient bannir de leur alimentation choux, brocolis, asperges, épinards,  foie, huile de colza et de soja, qui auraient tendance à favoriser les thromboses en diminuant l'effet du traitement. Les jus des baies de canneberge (cranberry), de l'ananas et du pamplemousse ont un effet fluidifiant du sang, d'où risque d'hémorragies.

Pour en savoir davantage, lire l'ouvrage de Mme Dominique Le Gueur, pharmacienne, auteure d"Interactions médicamenteuses" (Dauphin).

Lyliane

15/06/2020

Lien entre recul de la biodiversité et hausse des pandémies selon des scientifiques...

Un panel d’experts a fait la synthèse des connaissances sur les corrélations entre le recul de la biodiversité et la hausse du nombre d'épidémies comme celle du Covid-19.
C’est un document précieux, qui fait le point sur les liens entre la pandémie du Covid-19 et la crise de la biodiversité. Rédigé par un large panel d’experts de l’environnement et de la santé (du Museum d’Histoire naturelle, du CNRS, de l’INRAE, de l’Institut Pasteur, de l’Anses, de l’OFB, etc.) à la demande de l’ambassadeur à l’environnement, Yann Wehrling, il permet aux pouvoirs publics français de disposer d’un avis scientifique sur le sujet. Mis en ligne le 15 mai sur le site de la Fondation pour la recherche sur la biodiversité (FRB), il se présente sous la forme de 22 fiches répondant chacune à des questions précises, cherchant à expliquer les phénomènes de zoonoses (les maladies et infections dont les agents pathogènes se transmettent naturellement des animaux vertébrés à l’homme) et à établir des recommandations face aux risques de celles-ci. Chacune des fiches, dont le contenu se base sur les travaux publiés dans des revues internationales à comité de lecture, expose quels sont les éléments de consensus et de dissensus scientifique sur la question, quels sont le s manques de connaissances ou les biais analytiques, les besoins de recherche et explore le cas particulier du Covid-19.

Plus d’épidémies: Le rapport permet ainsi d’établir qu’on observe une augmentation du nombre d’épidémies chez l’humain depuis cinquante ans, en particulier d’origine animale, «avec une mortalité très variable entre elles (quelques dizaines de cas pour SRAS-CoV-1 et de 12 000 à 20 000 morts pour les maladies à virus Ebola)». Cette hausse du nombre d’épidémies d’origine zoonotique «peut, pour partie, s’expliquer par la multiplication des contacts entre les humains et la faune sauvage». Certains groupes d’animaux sont plus fréquemment que d’autres à l’origine de zoonoses : ceux présentant une forte proximité génétique et physiologique avec l’espèce humaine (mammifères – primates tout particulièrement –, mais aussi d’autres vertébrés comme les oiseaux) et les espèces à longue cohabitation avec l’espèce humaine : animaux domestiques (suidés notamment), commensaux (ceux qui vivent proches des humains, comme les rats ou certains insectes) et gibier. La présence d’un hôte intermédiaire permettant à l’agent infectieux de devenir pathogène pour l’espèce humaine est possible mais pas obligatoire. Certaines maladies zoonotiques peuvent en effet se transmettre directement de l’animal «réservoir» aux humains (rage, brucellose, tuberculose, Ebola, fièvres à hantavirus, leptospirose).

Lien avec la déforestation:La science «met en évidence de façon croissante des corrélations entre changements environnementaux globaux, perte de biodiversité et des services de régulation associés et émergence ou augmentation de la prévalence de maladies infectieuses», établit le rapport. «Il existe ainsi un fort consensus en faveur d’un lien entre déforestation, dans ses différentes dimensions, et multiplication des zoonoses, en Asie, Afrique et Amérique du Sud», indiquent les scientifiques.
Le développement des infrastructures humaines, et notamment des voies de communication, agit aussi comme un «facilitateur de zoonoses et contribue à les transformer en épidémies et pandémies». Idem pour le développement urbain, qui accroît les risques sanitaires en favorisant les contacts avec certains éléments de la faune sauvage, notamment dans les zones périurbaines. Le lien entre consommation de viande de brousse et maladies infectieuses émergentes «a été établi dans plusieurs cas», constate le rapport. Les risques d’infection sont amplifiés par une méconnaissance des risques sanitaires par les populations, et la demande croissante, en volume et en espèces, pour nourrir un marché de faune sauvage devenu urbain et global. Certes, «les élevages industriels permettent la mise en place de mesures de biosécurité, les risques d’émergence de maladies y sont donc moins fréquents, mais quand l’émergence se produit, une maladie peut s’y propager rapidement et gagner, via les échanges commerciaux, toute une filière de production, comme l’ont montré les épidémies de grippe aviaire».

Aires protégées: ôté solutions, les experts évoquent la tentation que pourraient avoir certains d’éliminer purement et simplement les espèces susceptibles d’être à l’origine de zoonoses. Mais «au-delà des problèmes éthiques qu’elle soulève», cette tentation apparaît «comme une gageure et surtout peut se révéler totalement contre-productive au regard de l’objectif sanitaire recherché et extrêmement coûteuse». Plutôt que d’envisager des éradications, populations humaines, animaux d’élevage et animaux de compagnie «doivent se tenir à distance des hôtes potentiels de pathogènes pouvant être à l’origine de zoonoses». Et quand c’est possible, la vaccination des humains, animaux domestiques ou d’élevage et des hôtes sauvages «constitue une solution éprouvée». Il est aussi nécessaire de «mieux comprendre les relations complexes et très diversifiées que les humains entretiennent avec la faune sauvage» et d’investir «dans la sensibilisation, dans l’éducation», notamment des enfants, afin de réduire les risques d’interactions directes avec la faune sauvage. Les scientifiques estiment par ailleurs qu’il faut développer les aires protégées pour préserver les habitats de la faune sauvage et réduire ses contacts avec les humains. Cette stratégie de développement des aires protégées devrait favoriser le dialogue avec les populations locales, «qui peuvent être des acteurs de la protection de la biodiversité».

Le document identifie un certain nombre de lacunes et de manques de connaissances, et les experts comptent donc poursuivre leurs travaux et enrichir ceux-ci au fur et à mesure des apports de la communauté scientifique. Mais il constitue déjà un état des lieux complet des recherches actuelles, permettant d’aider à analyser les causes de la pandémie de Covid-19, d’en tirer les enseignements et de prendre des mesures préventives pour réduire les risques de survenue d’une nouvelle pandémie. «Référence»: Le but étant, in fine, que ce document «serve de référence pour des travaux qui se poursuivront à l’échelle internationale», avance Yann Wehrling. La Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES, un groupe international d’experts sur la biodiversité équivalent à celui du Giec pour le climat), planche en ce moment sur le même sujet «pandémies et biodiversité», dans le but de rendre une copie aux Etats en septembre, date à laquelle doit avoir lieu à New York un sommet de l’ONU sur la biodiversité. Dans cette optique, et à la lumière du rapport des experts français, Yann Wehrling a transmis ce vendredi une série de recommandations aux sept ministères concernés (Environnement, Affaires étrangères, Agriculture, Santé, Recherche, Outre-Mer, et Economie), qu’il espère voir portées à l’échelle internationale. Parmi les chantiers qu’il souhaite voir ouvrir, figurent le renforcement de la recherche en santé-environnement, une «régulation voire une interdiction des marchés, commerces, et consommations d’animaux sauvages vivants, ou du moins des espèces les plus probablement vectrices de maladies infectieuses», le renforcement de la protection des habitats naturels notamment en zone intertropicale afin de réduire au maximum les brassages homme-faune sauvage et une prudence sur les élevages et les transports d’animaux. Dans tous les cas, si la France venait à adopter et défendre ce type de mesures, elle devrait peser de tout son poids face aux administrations de Donald Trump aux Etats-Unis et de Jair Bolsonaro au Brésil, hostiles à la protection de la biodiversité.
Selon Mme Coralie Schaub - Liberation - dimanche 24 mai 2020

14/06/2020

Le cri d'appel des libraires, auteurs et éditeurs...

Plus de 600 acteurs de la filière du livre signent une tribune dans Le Monde pour demander au chef de l'État de venir en aide au secteur. Un collectif de plus de 600 éditeurs, auteurs et libraires a publié samedi une tribune adressée au chef de l'État afin qu'il agisse pour "sauver" la filière du livre mise en danger par l'épidémie de Covid-19, alors que le gouvernement dit travailler à un "plan de soutien". La fermeture complète des librairies a entraîné, pour celles-ci, une perte de la quasi-totalité de leur chiffre d'affaires et de plus de 80% pour les maisons d'édition, rappellent les signataires de la tribune publiée par Le Monde.
"Une urgence absolue"

"Il y a désormais une urgence absolue à intervenir avant l'été", insistent les signataires qui souhaitent "une aide de plusieurs centaines de millions d'euros" pour la filière.
Le livre, "grand oublié"
"Si un plan de relance ambitieux en faveur du livre et de la lecture n'est pas enclenché, de nombreux acteurs vont disparaître, d'autres vont devoir lutter pour seulement survivre", ont indiqué par ailleurs le Syndicat national de l'édition (SNE), le Syndicat de la librairie française (SLF) et le Conseil permanent des écrivains (CPE) dans un communiqué commun adressé à l'AFP. Le ministre de la Culture, Franck Riester a annoncé vendredi sur son compte twitter qu'il travaillait avec le ministre de l'Économie Bruno Le Maire "à un plan de soutien de la chaîne du livre en concertation avec l'ensemble des professionnels de la filière". Il a promis des mesures "à la fin de la semaine prochaine".

Selon B.P., avec AFP - BFMTV - samedi 23 mai 2020

 

13/06/2020

La transition énergétique passe par la biomasse...

Dans le magazine mensuel Plantes et Santé, Mme Claire Lecoeuvre a écrit un article très complet concernant des solutions à échelle humaine pour changer de modèle énergétique. Selon elle, "la biomasse, ensemble de la matière organique d'origine végétale ou animale, pourrait être une des solutions pour faire évoluer notre consommation d'énergie vers un système plus respectueux de l'environnement et des êtres humains".

En effet, soyons réalistes: l'enjeu énergétique est omniprésent dans le monde d'aujourd'hui. Nous savons qu'une plus grande maîtrise des émissions de gaz à effet de serre passe par les énergies renouvelables. Or, la biomasse, qui semble avoir un bel avenir, est issue, en majorité du bois. Les forêts en France sont réparties entre 10 millions de propriétaires, qui ont souvent du mal à exploiter et à gérer durablement leurs hectares malgré les aides mises en place depuis 2009 par le gouvernement. La filière bois demande un plan de gestion adapté.*

Aussi, une technologie qui produit en même temps de l'énergie thermique et de l'électricité à partir d'un même combustible semble préférable. On nomme ce procédé la cogénération". Il a été surtout pour le moment mis en oeuvre par des industriels et des collectivités. Enfin, l'utilisation des déchets générés par notre mode de vie et par les fermes est à l'étude notamment par l'ADEME (biogaz, méthanisation...). Toutefois, malgré la recherche de solutions à taille humaine, la question des rendements et celle de la taille des installations reste posée dans notre pays...

A nous citoyens de peser sur les décisions politiques à prendre pour que le pétrole soit cependant peu à peu remplacé par la méthanisation de résidus agricoles et des alternatives durables, en commençant par du compost ménager partout où c'est possible pour chacun de nous!

Lyliane

12/06/2020

Ateliers de coaching féminin ou féministe...

Cours sur des femmes méconnues, atelier de négociation salariale pour les femmes, découverte de Paris sous l’angle féministe… Du côté du privé comme de l’associatif, l’offre autour de la transmission féministe auprès du grand public se développe et s’est adaptée à la crise sanitaire.
Un mardi soir du monde d’avant, pré-crise sanitaire, dans le XI arrondissement de Paris. Une vingtaine de femmes sortent carnets et ordis pour un cours assez particulier : toutes sont là pour apprendre à négocier leur salaire. La séance de deux heures trente commence par un constat : «Les femmes gagnent en moyenne 10% de moins qu’un homme en France.» Missionné par Gloria Community, une jeune start-up créée en avril dont il est l’associé, Guillaume Da Mota, 35 ans, DRH chez L’Oréal, entend bien contribuer à briser ce statu quo. «Durant les milliers d’entretiens que j’ai fait passer, les femmes se mettent souvent en posture de respect d’autorité, ne veulent pas déranger et n’ont pas la même confiance en elles.

Lors du cours de l'atelier Gloria Community. Photo Stéphane Lagoutte. Myop pour Libération
Le cours du jour se fait dans l’interaction. Evelyne, 46 ans, emmitouflée dans une écharpe rose : «Comment savoir combien je vaux ?» A qui s’adresser, à quels moments, quels arguments utiliser…? Les élèves du jour notent, studieuses, les conseils du DRH. Avant de passer à la pratique lors de deux exercices. Wendy (1), 29 ans, chargée de marketing, lâche : «Je manque de confiance en moi pour demander le salaire que je mérite. En tant que femme, on a une forme d’autocensure, cet atelier devrait m’aider.» Des ateliers en présentiel qui se sont réinventés pendant le confinement dans un format en ligne.
«Temps de formation sur le fond et la forme»
A la tête de Gloria, Florie Benhamou et Laura Lasry, 33 ans, ont eu le déclic féministe en devenant mères. Leur réflexion les a amenées à revoir leurs parcours dans des start-up comme Groupon, Doctolib ou Frichti à la lumière de conditionnements sexistes. Leurs ateliers de gestion de carrière non mixtes (retour de congé maternité, propulser sa carrière) se mêlent à des propositions de sensibilisation ouvertes à tou·te·s (éducation non sexiste, initiation au féminisme, charge mentale). Autant d’initiatives basées sur la conviction qu’on ne naît pas féministe, mais qu’on le devient. A l’expérience personnelle prépondérante pourrait désormais se mêler du «coaching» à l’égalité : Gloria s’inscrit dans le développement récent d’une offre de conseil spécifique auprès du grand public dans le privé tout comme dans l’associatif, depuis longtemps positionné sur ce créneau.
La transmission féministe se fait sous des formes variées. La plus «traditionnelle», celle des associations : depuis sa création en 2009, Osez le féminisme organise deux fois l’an des «Feminist Camps». Deux jours de partage où 150 femmes; mais aussi quelques hommes jonglent entre ateliers techniques (rédiger un communiqué de presse, prendre la parole en public) et thématiques (injonctions à l’épilation, histoire féministe, violences sexuelles, etc). Un week-end similaire a été organisé en janvier par Nous toutes avec 500 personnes. «A chaque événement, il y a systématiquement un temps de formation sur le fond et la forme. On rappelle aussi à chaque fois les chiffres clés, les mécanismes des violences et les numéros utiles», explique Caroline De Haas, 39 ans, du collectif Nous toutes.
«Sensibiliser de façon ludique»
Loin de stopper cette dynamique, le confinement, marqué par une augmentation sensible des violences conjugales et intrafamiliales, a permis au collectif d’amplifier cette sensibilisation. Des formations en ligne gratuites de deux heures trente, animées en visioconférence par Caroline De Haas ou d’autres militantes, ont rencontré un réel succès. En tout, 26 sessions auront eu lieu d’ici le 30 mai et plus de 20 000 personnes auront été formées. Ces séances interactives de deux niveaux donnent des clés pour identifier les différents types de violences, mieux les détecter et accompagner les victimes. «Pendant le confinement, c’est le moyen que j’ai trouvé de me rendre utile. Si on est 200 000 à avoir ces outils en mains, on va faire reculer les violences dans la société», explique la militante, surprise d’un tel intérêt. Une dernière session ouverte à 10 000 personnes est programmée le 30 mai. Un projet d’ampleur permis par une collecte en ligne, dont l’objectif a été rempli en seulement quatre heures. «Je ne sais pas si on pourra pérenniser ces formations par la suite, c’est une question de temps et de disponibilités», note Caroline De Haas.
Le Salon des dames a choisi une autre formule et s’apprêtait à ouvrir fin mars une «école féministe». Un projet repoussé par la crise sanitaire. Céline Bizière, 29 ans, présidente de l’ONG mais aussi docteure en linguistique, compte éduquer le public avec comme accroche la découverte de «femmes qui ont tant fait et sont encore invisibilisées». Du côté du privé, Feminists in the City (ex-Feminists of Paris) s’est fait connaître pour ses visites de Paris (et désormais de plusieurs autres villes de France) sous l’angle féministe : street art, Simone de Beauvoir ou encore la chasse aux sorcières. Une manière pour Julie Marangé et Cécile Fara, 24 ans, diplômées de Sciences-Po et qui ont toutes deux suivi des études de genres en Angleterre de «sensibiliser de façon ludique». On pourrait aussi citer l’agence Nkali Works qui aide les femmes de couleur à faire face aux discriminations au travail.
Ces formations féministes demeurent une niche, mais leur développement «est logique dans le sens où il y a une croissance de l’activité féministe», évalue Christine Bard, historienne spécialiste du féminisme. Caroline De Haas remarque : «Faire de la sensibilisation n’est pas nouveau dans les mouvements féministes, ce qui est nouveau à Nous toutes est de placer la formation comme un outil militant majeur. Le groupe F, ancêtre de Nous toutes, a été pensé comme une sorte d’"armée" d’agents secrets ultraformés sur la question des violences, capable partout où elle passe de convaincre les gens et les faire s’engager.»
«Eveiller les personnes qui peuvent se braquer»
Pour l’historienne, l’offre proposée par Gloria «est nouvelle car c’est du féminisme "pratico-pratique". Avant, c’était un bénéfice que l’on pouvait retirer de la fréquentation de groupes féministes par des échanges informels. Il y a une visée individuelle assumée, pas forcément contradictoire avec des moments plus collectifs.» Elle note également : «Ce qui peut être en rupture avec le passé est qu’une identité militante se concilie avec une activité professionnelle sans se cacher derrière des termes comme "genre", "égalité", "parité". Ça serait un indice d’une plus grande acceptation sociale du terme "féministe".» Sur ce point, le consensus n’a pas été trouvé. Cécile Fara : «S’appeler Feminists in the City est un parti pris, énormément de gens nous disent qu’ils ne comprennent pas pourquoi on utilise ce mot, que ça va empêcher des gens de venir. On veut justement le dédiaboliser.» Gloria a fait le choix contraire. Florie Benhamou explique : «Ayant la volonté de toucher le plus grand monde et d’éveiller des personnes qui peuvent se braquer quand on utilise ce terme-là, on l’a effacé de certaines façons de nous présenter.»
Caroline De Haas voit dans l’essor de ce type d’initiatives «la preuve d’un suractivisme féministe». Une abondance de projets qui «facilite l’organisation de ces formations, il y a vraiment une production intellectuelle variée, abondante et renouvelée», note Christine Bard. Les entrepreneuses voient toutes dans leurs projets une porte d’entrée plus facile au féminisme. «Tout le monde ne se sentirait pas à l’aise de commencer à s’intéresser à ce sujet d’aller dans des associations pour militer car ça devient un engagement plus important. C’est complémentaire», estime Cécile Fara. D’autant plus que les participants sont loin d’être tous déjà sensibilisés. «Pas mal de personnes viennent justement pour découvrir le féminisme», assure Fabienne el-Khoury, porte-parole d’Osez le féminisme. Un constat partagé par toutes nos interlocutrices, qui notent la participation d’une majorité de femmes, souvent jeunes.
Ces créations d’entreprises sont en tout cas un signe que le féminisme est fort aujourd’hui. Mais certaines militantes craignent une récupération commerciale de la cause. Fabienne el-Khoury pondère : «Il faut être vigilant mais c’est une bonne chose que l’on essaie toutes de faire ce qu’on peut pour changer la société.» Céline Bizière abonde : «Rendre à la mode le féminisme permettra à terme, je l’espère une ouverture vers une réelle réflexion. À l’époque, on me traitait de "Simone Veil", pour m’insulter» Aujourd’hui, on n’oserait pas me faire cet honneur.» Des «énormités sont parfois dites», mais l’essentiel est pour elle que «les femmes en sortent plus fortes, un peu plus conscientes, les hommes plus volontaires.» Charge aux participantes d’avoir une certaine vigilance sur le contenu de ces formations. L’historienne estime que ces nouvelles formes hybrides de militantisme doivent s’inscrire en complément d’un féminisme contestataire.
Selon Mme Marlène Thomas - Liberation - vendredi 22 mai 2020

11/06/2020

Le pouvoir des bourgeons pour se soigner...

Mme Carole de Landtsheer dans Version Fémina s'intéresse à l'utilisation des jeunes pousses et bourgeons pour se soigner. Cette discipline naturelle, appelée gemmothérapie, serait en pleine explosion. Cette branche de la phytothérapie remonterait au Moyen-Age, si l'on en croit les écrits de la religieuse Hildegarde von Bingen, qui préconisait déjà le recours à certaines souches. Toutefois, il faudra attendre les années 60 pour que cette discipline, qui "considère les bourgeons, les jeunes pousses et les radicelles comme de véritables principes actifs, donne réellement naissance à une thérapie". Un médecin homéopathe belge, le Dr Pol Henry, fut à l'origine de cette renaissance de ce qu'on nomme aujourd'hui la "phytembryothérapie".

En règle générale,les indications des plantes sont les mêmes qu'en phytothérapie traditionnelle. L'avantage des bourgeons est qu'ils offrent une concentration élevée en principes actifs (micronutriments comme des oligo-éléments, des vitamines et des polyphénols), expliquent le Dr Françoise Couic-Marinier, naturopathe et le Dr Jean-Michel Morel, phytothérapeute. Il semblerait, selon eux,"qu'une solution de bourgeons est dix fois plus efficace que la teinture-mère d'une plante adulte". Il existe des macérats concentrés ou macérats mères (1 goutte par 10 kg de poids) et des macérats glycérinés D1 (50% de glycérine et 50% d'alcool). Seules les personnes en sevrage alcoolique doivent s'en abstenir.

La gemmothérapie s'inscrit dans des traitements au long cours (9mois au moins). C'est une alternative aux traitements médicamenteux induisant des effets secondaires. Par exemple, une cure de bourgeons de séquoïa est conseillée pour les  seniors, car elle améliore la souplesse articulaire et freine l'ostéoporose. Le bourgeon de cassis a des vertus anti-inflammatoires et remplace les corticoïdes. Son activité a été analysée et elle est réputée stimuler la sécrétion de cortisol. Contre les états anxieux en cette période de pandémie, le bourgeon de figuier associé au bourgeon d'aubépine régule la nervosité( cure de 3 mois environ). Le bourgeon de tilleul a des vertus sédatives et tranquillisantes. Il faut les prendre chaque soir une heure avant le coucher.  Même pour les enfants dès 30 mois et les femmes enceintes, les bourgeons sont indiqués. On trouve les bourgeons en vente libre dans les pharmacies. Mais il est mieux de consulter un naturopathe ou un homéopathe, si l'on est allergique ou atteint d'une maladie sérieuse.

Lyliane

 

10/06/2020

Faudrait-il fermer le réacteur obsolète du Tricastin?

 

 
 
 
 

09/06/2020

Journée mondiale des abeilles, il est urgent d'agir ...

       
 
 
Une action concrète
Zone de BZZZ logo
 
A l'occasion de
la journée mondiale des abeilles
 
semons des graines mellifères
 
 
Chères amies, chers amis.
Plus de 7 500 personnes ont déjà créé une Zone de BZZZ en semant des graines spécialement sélectionnées par un semencier bio pour nourrir les insectes pollinisateurs.
Sans les insectes pollinisateurs, la plupart de nos fruits et légumes ne pourraient pas être cultivés. 80% des espèces végétales et 84 % des espèces cultivées en Europe dépendent directement de la pollinisation.
En dix ans, les ventes d’insecticides ont augmenté de 350% en France ! Triste record qui place la France dans le peloton de tête des plus gros utilisateurs de pesticides !!! En 2018, ce sont 76 701 tonnes de substances actives qui ont été achetées. Or, chacun sait désormais que ces produits toxiques ont un impact significatif sur les habitats naturels, les populations d’abeilles et insectes pollinisateurs.
IL Y A URGENCE

Les Nations Unies ont créé cette journée mondiale des abeilles pour attirer l’attention sur l’effondrement des populations d’abeilles ! Nous pouvons agir concrètement en offrant aux pollinisateurs des espaces de fleurs source de biodiversité.
 
Créez une Zone de BZZZ
Ou cliquez sur le lien : https://fr.ulule.

08/06/2020

Journée mondiale de l'océan selon Greenpeace...

 

Nous célébrons aujourd’hui la Journée mondiale de l’océan. À cette occasion, nous voudrions partager une bonne nouvelle avec vous : le nombre de baleines à bosse augmente ! L’une des populations de l'Atlantique Sud a, par exemple, retrouvé 93 % de ses effectifs recensés au 19e siècle. C’est ce que révèle l’étude que décrypte le Dr Kirsten Thompson, scientifique spécialiste de la faune marine de l'université d'Exeter au Royaume-Uni, dans un article publié dans le Time Magazine. Le Dr Thompson faisait partie des scientifiques qui étaient à bord de nos bateaux l’année passée, pour notre expédition de l’Arctique à l’Antarctique.

Avant l’interdiction de la chasse à la baleine en 1986, de nombreuses populations de baleines avaient été pratiquement décimées. Ces découvertes réjouissantes nous montrent à quel point la mise en place de mesures de protection est vitale pour permettre à une espèce de se rétablir. La partie n’est pas encore totalement gagnée cependant, car de nombreuses menaces pèsent encore sur les océans : surpêche, forages en eaux profondes, pollution plastique mais aussi dérèglements climatiques, qui mettent en danger toute la biodiversité qu’ils abritent.

C’est pourquoi, comme vous le savez sans doute déjà, Greenpeace demande l’adoption par les Nations unies d’un traité ambitieux pour les océans, qui permettra la création d’aires marines protégées dans les eaux internationales. D’après les scientifiques, il est indispensable de protéger ainsi au moins 30 % des océans d’ici à 2030 pour garantir leur bonne santé globale sur le long terme.

Je soutiens Greenpeace
pour protéger les océans



est la preuve. Aussi, nous espérons pouvoir compter sur votre engagement .

Merci infiniment,

L’équipe Greenpeace

Donation-partage, est-ce la solution idéale?

Dans Version Fémina, Mme Laurence Ollivier fait le point avec Maître Marie-Hélène Pero Augereau, notaire à Chevreuse (78), membre du groupe Monassier, au  sujet des successions,  afin que celles-ci "ne riment pas avec zizanie". Si l'on veut, en effet,  préparer la transmission équitable de ses biens, entre tous ses enfants sans se déposséder totalement, plusieurs options sont possibles. La première est le testament- partage. Contrairement à une donation, le transfert de propriété n'intervient qu'aprèss le décès. La seconde est la donation-partage avec démembrement de propriété. En fait, c'est la possibilité de donner tout en conservant le droit d'habiter ou de percevoir des loyers, si le bien est un logement.

Contrairement à une donation  simple, grâce à laquelle on gratifie une seule personne, avec une donation-partage, on peut donner par anticipation sur la succession une fraction de son patrimoine répartie à parts égales entre ses enfants et éventuellement ses petits-enfants. En pratique, il s'agit de constituer des lots de valeur équivalente que l'on répartit entre eux. Cette solution aurait un rôle pacificateur. Les lots distincts évitent, en effet, par la suite des disputes autour d'un même bien. De plus, on arrête les comptes au jour de la signature de la donation-partage, contrairement à une donation classique.

Par contre, il faut bien réfléchir car cela appauvrit celui qui donne. Le transfert de propriété étant immédiat, prendre conseil auprès de son notaire, car tout dépend de la consistance du patrimoine, de l'âge du donateur et de ses désirs. Pour en savoir davantage, rendez-vous sur le site officiel des notaires de France: www.notaires.fr.

Lyliane

07/06/2020

Prévenir les cancers de la peau...

Dans le Journal de l'Institut Curie, un article nous donne de précieuses indications concernant la prévention des cancers de la peau. En effet, deux tiers des cancers de la peau seraient imputables à une exposition au soleil trop importante. Le nombre de nouveaux cas de cancer de la peau a triplé entre 1980 et 2012 selon la Fondation ARC. Cette augmentation s'expliquerait par l'évolution des habitudes d'exposition aux rayonnements UV solaires et artificiels au cours des 40 dernières années. Ces expositions constitueraient le facteur de risque le plus important.

Il existe différents types de cancers cutanés selon l'atteinte de l'épiderme, du derme ou de l'hypoderme.  Les carcinomes représentent 90% des cancers de la peau. Ils sont localisés sur les zones du corps exposées: visage, cou, épaules, avant-bras, jambes. Les plus fréquents sont les basocellulaires (les moins graves) ou épidermoïdes, plus rares mais plus agressifs. Pour le moment, le seul traitement est l'exérèse chirurgicale. Ces cancers ne métastasent pas, mais les tumeurs peuvent s'étendre en surface de la peau, d'où l'importance d'un dépistage précoce.

L'autre catégorie de cancers de la peau sont les mélanomes. C'est la forme la plus grave et elle représente 1,2% des décès par cancer tous sexes confondus. Elle peut être localisée n'importe où, y compris sur le cuir chevelu. L'exposition au soleil excessive et chronique est le principal facteur de risques. L'exérèse chirurgicale est également nécessaire. Toutefois, ce cancer étant à fort potentiel métastasique, il peut s'étendre rapidement aux autres organes, d'où l'importance d'un dépistage précoce. Des traitements complémentaires par radiothérapie, chimiothérapie et immunothérapie sont indiqués.

La prévention des cancers de la peau demande des mesures strictes: éviter le soleil entre 12h et 16h, appliquer une crème solaire haute protection et renouveler souvent l'opération et surtout éviter les cabines de bronzage. Il est aussi recommandé de se couvrir avec des vêtements, un chapeau et des lunettes, notamment si l'on est avec de jeunes enfants. En cas de lésion douteuse évolutive ou dont l'aspect s'est modifié, consulter au plus vite un dermatologue. Pour en savoir plus, se connecter sur: www.e-cancer.fr.

Lyliane

 

06/06/2020

Comment réduire la consommation d'énergie?

L'enjeu de la nouvelle décennie est de réduire massivement la consommation d'énergie et de verdir l'énergie qui continuera à être consommée. Dans cette course contre la montre, la recherche de performance énergétique doit être à l'origine de tout projet de construction, de rénovation, d'exploitation et de démantèlement d'un bâtiment. La rénovation a cependant un potentiel de réduction carbone considérable. Avec un taux de renouvellement de 1 % par an, le parc immobilier de 2030 sera constitué à 85 % de logements construits avant la réglementation environnementale de 2020, voire même avant la réglementation thermique de 2012 : ils devront être rénovés en priorité pour réduire la consommation du secteur qui représente aujourd'hui 45 % de la consommation nationale.
Heureusement, nous disposons dorénavant d'un panel de solutions efficaces pour parvenir à une réduction spectaculaire des dépenses énergétiques de tous types de bâtiments. Qu'il s'agisse d'intervenir sur l'enveloppe du bâti, d'améliorer les équipements ou de piloter intelligemment les consommations, chaque action de décarbonation est une démarche unique, réalisée sur-mesure en fonction des spécificités du bâtiment.

Place aux énergies renouvelables
Une fois que les besoins énergétiques sont ajustés, le remplacement des énergies fossiles par des énergies renouvelables représente un puissant levier de décarbonation. En sachant qu'il n'existe à ce jour aucune recette miracle qui permette de remplacer l'énergie consommée dans le bâtiment par une seule énergie décarbonée, toute la réflexion consiste alors à élaborer le meilleur mix énergétique pour chaque bâtiment, en étudiant les potentialités du territoire.
Toutes ces solutions ont fait leur preuve, mais encore faut-il maintenir les résultats dans la durée. Pour cela, les contrats de performance énergétique (CPE), qui offrent la garantie d'économies claires, mesurables et durables sont les meilleurs alliés de la transition zéro carbone : ils doivent maintenant devenir un réflexe pour toutes les parties prenantes de la filière BTP.

LES SOLUTIONS
INVESTIR DANS DES TRAVAUX BÂTIMENTAIRES
Dans les bâtiments construits avant les années 2000, le manque d'isolation est compensé en hiver par une hausse du chauffage qui fait monter la consommation d'énergie en flèche. Dans le secteur de l'habitat, les logements qui écopent d'un E, d'un F ou d'un G à l'issue de leur DPE sont non seulement terriblement énergivores, mais créent des situations de précarité énergétique intolérables. Pour pallier ces problèmes d'étanchéité de l'enveloppe, la première chose à faire est alors d'effectuer des travaux pour changer les ouvrants et mieux isoler les murs et la toiture.

RENOUVELER LES ÉQUIPEMENTS
À niveau de confort équivalent, le simple remplacement des installations de chauffage et de refroidissement pour des appareils à haute performance permet de réaliser des économies d'énergie importantes, avec un retour sur investissement maîtrisé. Longtemps réservées à l'industrie et aux grands bâtiments tertiaires, les mini et les micro-cogénérations apportent aussi une solution innovante pour produire simultanément et localement du chauffage, de l'eau chaude et de l'électricité à partir du gaz naturel, en réduisant la consommation d'énergie primans la France entière, le remplacement des ampoules classiques par des LED se poursuit, soutenu par la réglementation et l'intérêt économique des grands acteurs du tertiaire. En divisant la facture par cinq et les frais de maintenance par dix, le « relamping » s'est imposé dans le paysage tertiaire à la fois grâce à son retour sur investissement rapide et au confort lumineux qu'il procure aux employés.

PASSER AUX ÉNERGIES RENOUVELABLES AVEC LE BON MIX ÉNERGÉTIQUE
La production locale d'énergies renouvelables et de récupération sera l'un des piliers de la transition énergétique des territoires. Au niveau du bâtiment, cela consiste à le raccorder à un réseau de chaleur/froid local ou à prévoir des équipements de production d'énergies renouvelables adaptés à son environnement et à ses besoins. Dans tous les cas, la création du mix énergétique est unique et doit tenir compte des sources localement disponibles en analysant les besoins d'électricité, de chaleur, d'eau chaude sanitaire et de froid.
En fonction des ressources du territoire, le mix énergétique peut intégrer différentes sources d'énergies décarbonées :

- Le raccordement à un réseau de chaleur urbain, qui alimente les immeubles raccordés via un réseau de canalisations situé sous la voirie sous forme d'eau chaude ou de vapeur.

- Le raccordement à un réseau de froid urbain, qui distribue de l'eau glacée, afin d'alimenter en fraîcheur les bâtiments qui lui sont raccordés.

- La production d'énergie solaire, en toiture ou ombrière avec des panneaux photovoltaïques pour l'électricité et du solaire thermique pour la production d'eau chaude.

- L'installation d'une chaudière biomasse à condensation, qui permet de fabriquer de l'énergie grâce à la chaleur dégagée par la combustion de bois, de végétaux.

- L'installation d'une pompe à chaleur, qui récupère naturellement les calories présentes dans l'air extérieur, dans le sol ou dans les eaux de récupération.

- L'installation d'un échangeur thermique qui récupère les calories issues de l'eau chaude des nappes sous-terraines.
En complément de ressources locales, le mix énergétique peut également inclure un contrat d'électricité de gré à gré (Power Purchase Agreement) qui permet non seulement de bénéficier d'une électricité verte en direct tout en contribuant au développement du parc d'énergies renouvelables, mais aussi de se prémunir de la volatilité du marché de l'électricité et ainsi de maîtriser son budget énergie sur la durée. Longtemps réservée aux grands acteurs économiques, cette solution peut dorénavant s'intégrer dans une offre globale de performance énergétique.

 PASSER À L'HYDROGÈNE VERT: Encore peu répandue, l'utilisation d'hydrogène vert s'impose déjà comme l'un des futurs piliers de la transition énergétique. Ce gaz léger, très abondant dans l'univers, peut être produit sans émission de CO2 par électrolyse de l'eau, puis stocké sur de longues périodes sous forme liquide ou gazeuse. Il produit ensuite de l'électricité et de la chaleur via des piles à combustibles, et peut aussi alimenter une mini-cogénération. Alors que les énergies solaires et éoliennes sont soumises aux aléas climatiques, l'hydrogène vert apporte une solution de stockage d'énergie qui permet de répondre localement et efficacement à l'intermittence des énergies renouvelables ou aux fluctuations des besoins.
Dans le bâtiment, des solutions de production d'hydrogène vert intégrées sont à l'étude. Elles devraient permettre non seulement d'enrichir le mix énergétique, mais également de stocker de l'énergie sans batteries lithium-ion et de fournir du carburant vert aux usagers ou à une flotte de véhicules à hydrogène.

RÉCUPÉRER LA CHALEUR PRODUITE À D'AUTRES FINS
Utilisée depuis longtemps dans l'industrie, la récupération de chaleur dite « fatale » se développe aujourd'hui dans d'autres secteurs. Le principe est simple : lorsqu'un procédé génère de la chaleur vouée à s'évaporer dans la nature, des solutions techniques innovantes permettent de la canaliser pour la réutiliser ailleurs. On récupère ainsi la chaleur produite par les usines de production de métaux, de chimie ou de matériaux, mais aussi celle des papeteries, des fonderies et du secteur agro-alimentaire. Désormais, les nouvelles technologies permettent également de récupérer la chaleur fatale produite .

OPTIMISER SON EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE AVEC LE BIM
Le BIM, pour « Building Information Modeling », permet de créer une maquette numérique 3D en intégrant des données intelligentes sur la structure du bâtiment. De la conception à l'exploitation, cette méthode fournit une infinité de services à tous les corps de métier. Apparu en 2013, le BIM est devenu un outil de référence pour tous les grands chantiers, mais il doit encore devenir un réflexe pour que toutes les parties prenantes puissent partager une vision globale du bâti... et optimiser la performance énergétique. En intégrant à la maquette des données sur le contenu carbone des matériaux et leur coût carbone lié au recyclage, il devient un outil extrêmement performant pour maîtriser les émissions lors des phases de construction et de déconstruction. En maintenance, le BIM permet de simuler différents scénarios, d'anticiper les besoins et de parvenir à un pilotage affiné des consommations d'énergie.

RÉDUIRE SON EMPREINTE CARBONE GRÂCE AU DIGITAL
Les nouvelles solutions digitales permettent d'optimiser facilement la consommation énergétique et l'exploitation des bâtiments, grâce au recours à l'IA et à la collecte et la centralisation des données d'usage réel.
Dans un deuxième temps, des objets connectés sont installés pour détecter les flux, la présence d'usagers, l'ouverture des portes et des fenêtres... Les données sont ensuite envoyées à une plateforme de pilotage qui permet de distribuer l'énergie là où elle est nécessaire, quand elle est nécessaire. Ces solutions permettent d'améliorer le confort et la performance énergétique, de supprimer les consommations en inoccupation et d'apporter de nombreux services aux usagers.

17/ MASSIFIER LES CONTRATS DE PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE (CPE)

Le dernier levier de la boîte à outils de la transition énergétique est juridique, mais il n'en est pas moins d'une efficacité implacable pour diminuer les consommations énergétiques d'un bâtiment de 20 à 60 %. Créés en 2006, ces contrats de performance énergétique permettent aux maîtres d'ouvrage de confier l'amélioration de l'efficacité énergétique de leur bâtiment à un prestataire qui s'engage sur un objectif de réduction des consommations finales quantifié et durable.

En tant que spécialiste de l'efficacité énergétique, le prestataire commence par réaliser un audit complet, puis met en œuvre un bouquet d'actions de performance énergétique active et passive et enfin garantit des économies d'énergie sur une période donnée, via une indemnisation du maître d'ouvrage en cas de sous-performance. Ses actions peuvent intégrer l'approvisionnement de l'énergie, les améliorations du bâti et des équipements techniques, ainsi que l'exploitation et la maintenance.

Après dix ans d'expériences, les CPE ont démontré leur efficacité auprès de l'ensemble des acteurs du marché. Indispensables pour booster la performance énergétique de bâtiments anciens, ils sont tout aussi incontournables pour garantir les bons résultats d'un bâtiment récent sur la durée. S'ils étaient développés à l'ensemble du parc immobilier tertiaire français, ces contrats seraient un atout de taille pour engager une réduction rapide de nos émissions de CO2 et réussir ainsi, ensemble, le défi de la transition énergétique.
Selon La Tribune Partenaire avec Engie Solutions - La Tribune - lundi 18 mai 2020

05/06/2020

Un essai pour faire naître une société nouvelle...

Ingénieur AgroParisTech, consultant et conférencier, François-Xavier Marquis vient d’écrire un essai à vocation pédagogique dans lequel il démonte le modèle financier en vigueur et propose des principes différents. Il illustre l’interdépendance entre la finance et notre quotidien qui génère les fragilités de notre modèle de société devant les crises. Rencontre.

Bonjour François-Xavier Marquis. Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je suis un petit bonhomme de rien du tout de 65 ans qui a eu la chance de naître dans une famille sans problème. Sauf que depuis que j’ai fréquenté l’Afrique, j’ai été marqué par l’indécence de la richesse excessive. C’est bien de gagner de l’argent mais il y a des gains indécents qui ne devraient pas être et qui me taraudent…

Quel est votre parcours ?

J’ai commencé comme ingénieur agro. Puis dans les années 90, j’ai été ingénieur et docteur auprès de Chambres de Commerce et de l’industrie dans l’Ouest de la France. Internet a été très important pour moi, étant engagé sur la question de l’humain dans l’usage des technologies numériques et pour « une économie décente ». 

Dans mon évolution, je monte la première autorité de certification de signature électronique pour les Chambres de Commerce. Début 2000, je prends un poste de Directeur Général à la Chambre de Commerce de Saumur. Il sera suivi de deux autres : Organisation Patronale et OPCA. En 2014, je vais sur mes 60 ans et je me dis qu’il est temps de faire les choses pour moi-même.

Je suis appelé par le Président François Hollande pour créer la Grande École du Numérique (en compagnie de Gilles Roussel et de Stéphane Distinguin). Là, je me rends compte que l’Internet que nous avions voulu vingt ans plus tôt – un Internet social, solidaire, de partage de la connaissance, à des fins non lucratives – n’existe plus du tout. On était sur un Internet d’opportunité où une économie de l’indécence avait explosé avec des gens qui généraient des profits par milliards, sur rien…

J’ai écrit deux livres à ce sujet :

– « Société numérique : patrimoine humain ou crime contre l’humanité ? » l’Harmattan 2017 

– « Pensée ou Intelligence Artificielle ? De la stratégie à la formation, l’humain au cœur du numérique. » l’Harmattan 2018

Qu’est-ce qui vous a motivé à écrire cet essai « Covid 19 : Après le drame, l’espoir d’une société nouvelle » ?

Je suis toujours  dans cette réflexion quand arrive la crise économique de mars 2020. Le 4 mars 2020, on est confronté à une chute des cours de pétrole, à une explosion de la bulle financière qu’on attend depuis 4-5 ans et qui s’annonce être la plus terrible qui soit, 5 à 6 fois supérieure à la crise des subprimes…8 jours après, la pandémie est déclarée et du coup, bloque le monde. On a là la preuve que tout ce qu’on pense depuis des années n’est pas faux…

Le problème des masques illustre en grande partie les erreurs du système économique et financier que l’on vit depuis le début des années 70. On n’a ni stock ni production car il est plus rentable d’aller produire des masques en grande quantité à l’autre bout du monde plutôt qu’en petite quantité chez soi…

Vous proposez des principes pour un système qui se structure autour de l’humain…

Si on veut un système qui se structure autour de l’humain, de la vie, il faut changer les principes du système financier qui nous encadre. Et si on ne le fait pas, on ne pourra pas y arriver. Je base mon raisonnement sur les 4 principes suivants : 

  1. La vitesse n’est pas une qualité mais souvent un défaut.
  2. La monnaie n’est pas une finalité mais un indicateur d’échange
  3. L’économie part du terrain. Qu’est-ce qui crée la richesse ? Le travail des hommes et des femmes. La richesse se crée par consolidation successive du petit vers le grand et non l’inverse.
  4. L’équilibre énergie-planète. L’homme a besoin uniquement de deux choses aujourd’hui : la planète qui lui apporte ce dont il a besoin et l’énergie qui lui permet de le transformer. Si cela n’est pas préservé, les trois principes précédents ne peuvent pas fonctionner.

L’enjeu repose sur cette question : comment reconstruire un système humain, économique et financier?

Votre principal message à travers cet essai ?

Tout ce que je cherche est de dire qu’il faut repenser un système, ce qui n’est pas être révolutionnaire ! Entre 1971 et 2020, on a eu 35 crises économiques et financières…Il est vrai que le système de la mondialisation a apporté énormément de bénéfices jusqu’au milieu des années 90 mais les crises ont un effet cumulatif. A chaque crise, on reconsolide les banques, l’industrie et on appelle les États au secours qui s’endettent auprès de banques pour sauver des banques…On voit bien que plus on avance dans ce système plus il devient pervers. Ce système a 50 ans et à un moment, il faut le changer. Ce n’est pas hérétique de se poser des questions. Soit les peuples se font entendre, soit on laisse les dirigeants faire.

La pandémie est un énorme révélateur. On a une chance unique : on voit tous les dysfonctionnements de notre système. C’est un véritable contrat social qu’il faut recréer. Et je crois qu’on peut le faire, si on se fait entendre !

Vous dîtes aussi « Si on n’agit pas rapidement pour changer le monde, ce sera la rue qui s’en chargera… »

Évidemment ! On ne va jamais durablement à l’encontre des peuples. Les gilets jaunes n’arrivaient pas à mettre un mot sur ce qu’ils ressentaient viscéralement. Maintenant ils le pourront.

Un amoureux qui se fait plaquer sans comprendre, il va taper le mur. Dans notre situation, c’est pareil. Les gens n’ont plus de pouvoir d’achat, alors que les salaires sont augmentés. On a beau gagner plus, on a moins… Si on apporte pas des réponses, cela se passera dans la rue.

Êtes-vous optimiste quant à notre capacité à changer le système en place ?

En 65 ans, j’ai vu à travers l’Histoire, dans ma vie, de nombreux peuples qui ont fait changer le système car on ne résiste pas indéfiniment au peuple. Si on résiste trop violemment, cela finit avec des échafauds.

En revanche, ce qu’on oublie, nous, citoyens, c’est qu’une nation est un pacte social. Les États sont une émanation de nous-mêmes. Plutôt que de leur jeter la pierre, assumons notre rôle de citoyen. Jouons notre rôle démocratique : c’est pour cela que l’on doit se mobiliser.

Je ne suis qu’un petit bonhomme qui dit le monde qu’il aimerait voir avant de le quitter.

Vers un livre blanc d’un nouveau modèle de société ?

FX Marquis a cofondé avec Marc Bonan une action volontaire, citoyenne et strictement bénévole. L’objectif est de proposer un « livre blanc : après la pandémie de nouvelles bases pour la société. » Ces propositions seront faites à partir des échanges du forum et des rédactions du blog. L’enjeu est de rassembler des citoyens qui souhaitent proposer des solutions pour rendre notre société plus résiliente, plus réactive mais surtout plus humaine.

Lire l’essai de FX Marquis

Essai de François-Xavier Marquis « Covid 19 : Après le drame, l’espoir d’une société nouvelle par François-Xavier Marquis » dont l’intégralité des droits d’auteur sont reversés au SAMU SOCIAL : ICI et version numérique sur toutes les plateformes e-book.

Propos recueillis par Eva Mazur.

04/06/2020

Que nous apprend la Lune?

Cette étrange « faucille d’or dans le champ des étoiles » inspire les poètes depuis la nuit des temps. Mais à vrai dire c’est la science en général, les mathématiques, la mesure du temps, les religions et même les prémisses de la vie terrestre qu’elle a permis de susciter. Elle nous est si proche, tellement consubstantielle, que beaucoup d’astronomes parlent de « planète double » pour évoquer le couple Terre-Lune que nous formons, distant d’à peine 384 000 kilomètres en moyenne… Un bref essai illustré, synthétique et clair permet d’apprendre à peu près tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la lune sans jamais oser le demander. Son âge – 4,5 milliards d’années ; sa vitesse – 3600 km/h ; sa chaleur – 120 degrés Celsius le jour, moins 180 degrés la nuit ; sa taille – 3476 kilomètres de diamètre, soit un quart de celui de la Terre etc. Ce petit ouvrage, publié dans la collection « Espace des sciences » aux Editions Apogée, permet aussi d’apprendre une foule d’autres notions moins connues ou plus indirectement liées au satellite qui rythme nos nuits.
La Super Lune a ébloui le monde:
On découvre ainsi comment fonctionnent réellement les marées : il n’y a pas de flux ni de reflux de la mer, mais juste un énorme bourrelet d’eau « aimanté » par la force d’attraction de la lune et qui la suit dans son orbite pour faire le tour de la terre en 24 heures et 50 minutes. Plus étonnant, cette attraction lunaire joue aussi sur la croute terrestre, qui se soulève de 40 centimètres par endroits ! Il y a 400 millions d’années la force gravitationnelle était si intense qu’elle entraînait d’immenses tsunamis ; c’est ainsi que les première créatures marines se sont trouvées entraînées à l’air libre puis sont devenues terrestres pour survivre au ressac. Plus tard, les cycles lunatiques ont poussé les humains à mesurer le temps qui s’écoulait entre ses phases, établir les premiers calendriers, les règles de calcul, tracer dans le ciel les signes du zodiaque etc. tant il est vrai que le soleil nous éblouit, mais que la lune nous éclaire sans nous aveugler.
La lune s’éloigne et prend la tangente
On ne cesse ainsi, page après page, d’être ébahi par la richesse de tout ce qu’on découvre ou que l’on réapprend, schémas et photos à l’appui. Un seul regret, peut-être : le chapitre sur les liens entre les cycles naturels de la biosphère et la lune, traités avec des pincettes. Comme si l’auteur n’avait pas voulu débusquer trop de mythes, ni blesser ceux qui sont persuadés que la taille des plantes, des arbres ou des cheveux dépend des lunes gibbeuses. « Ce qui fait qu’on croit tant aux faux effets de la lune, c’est qu’il y en a des vrais, » assurait pourtant Blaise Pascal. Reste qu’à ce jour la recherche scientifique n’a trouvé que les huîtres - et une certaine petite espèce de vers marins dans le Pacifique sud- pour changer de comportement de manière avérée en fonction de la lune. Tout le reste : date de plantation des jardins, des récoltes, des insomnies ou des crimes d’amour, ne serait que l’effet accumulé de nos phantasmes au fil des siècles. Il y aurait donc de nombreux mystères naturels encore à éclaircir. Mais il s’agit de se hâter, car la lune s’éloigne et prend la tangente. Chaque année elle met 4 centimètres de plus entre elle et nous… Rien n’est éternel, pas même les astres.
Fiche technique:« La Lune, vérités et légendes », de Bernard Melguen, 70 pages, 10 euros, aux éditions Apogées.

Selon Mr Alfred de Montesquiou - Paris Match - samedi 16 mai 2020

03/06/2020

Dresser des chiens à détecter le virus Covid 19...

Pour Mashable, le journaliste Emmet Smith a contacté un centre londonien consacré à des formations en hygiène et médecine tropicale. Il a interrogé le professeur James Logan, qui dirige le département de contrôle des maladies. L'équipe du professeur Logan entraîne actuellement un groupe de chiens à utiliser leur odorat dans le but de détecter les personnes positives au Covid-19.

Depuis des années, Logan et ses partenaires travaillent notamment sur la façon dont certaines infections modifient notre odeur corporelle, de manière à utiliser ce facteur pour diagnostiquer des maladies. Parmi leurs travaux précédents, on peut citer une découverte importante au sujet du changement d'odeur lié à la malaria, qui a pour effet de rendre les sujets plus attrayants pour les moustiques, mais qui présente également l'avantage de pouvoir être détectée par des chiens suffisamment entraînés.

«Ayant toutes les raisons de croire que le Covid-19 change lui aussi l'odeur corporelle, nous avons décidé de travailler là-dessus», affirme James Logan dans une vidéo publiée par Mashable. C'est ainsi que six chiens détecteurs de malaria sont actuellement formés à repérer les sujets porteurs du coronavirus. Une fois les tests suffisamment concluants, l'objectif est de commencer à entraîner d'autres animaux.

Selon le professeur Logan, un chien peut actuellement scanner jusqu'à 250 personnes par heure. L'idée est de les utiliser notamment dans des lieux-clés tels que les ports ou les aéroports.

James Logan tient à se montrer rassurant: non, ces chiens ne peuvent pas être contaminés par le Covid-19, contrairement aux chats; non, ils ne peuvent pas non plus être des porteurs sains. En revanche, puisque le virus peut se fixer sur eux «comme sur n'importe quelle surface», Logan certifie que des protocoles très stricts ont été mis en place afin d'éviter qu'ils ne contaminent les personnes suivantes après avoir été en présence d'un cas positif... et afin de «garantir le bien-être» des animaux, dont il affirme avec insistance que c'est l'une de ses priorités.

Selon Slate.fr - Slate - samedi 16 mai 2020