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29/03/2020

Eau de javel et désinfection...

La Direction générale de la Santé assure que certains produits ménagers, dont l’eau de Javel, peuvent être utilisés pour détruire le virus. Mais il faut bien respecter les consignes sanitaires. Chaque jour, Le Parisien se mobilise pour répondre à vos questions sur le coronavirus. Nous nous intéressons aujourd’hui à l’interrogation d’un lecteur qui veut savoir si l’eau de Javel peut avoir un effet sur le nouveau coronavirus.

La réponse est oui : « Les produits de nettoyage et désinfectants couramment utilisés [dont l’eau de Javel] sont efficaces » contre ce virus vecteur de la maladie Covid-19, selon la Direction générale de la Santé (DGS) contactée par le Parisien. C’est pour cela qu’il est recommandé de les utiliser sur des surfaces potentiellement infectées comme les poignées de portes, les interrupteurs de lumière et les surfaces d’écrans tactiles. Ces zones doivent être nettoyées « avec un détergent tel que l’eau de Javel puis rincées à l’eau courante » et ce, idéalement, « deux fois par jour et lorsqu’elles sont visiblement souillées ».

Ces opérations permettent de « détruire » le virus, insiste la DGS. Le linge potentiellement contaminé doit, de son côté, « être lavé à une température égale à au moins 60°C durant au moins 30 minutes ».
Pas d’impact sur la peau
L’Organisation mondiale de la Santé et les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (l’agence fédérale américaine en charge de la santé publique) placent également l’eau de Javel dans leur liste des produits qui peuvent tuer le 2019-nCoV (le nom scientifique donné à ce nouveau coronavirus).

Mais attention, met en garde l’OMS sur son site : l’eau de Javel et ces autres composés comme le chlore, l’éthanol à 75 %, ou l’acide peracétique « ont peu d’impact sinon aucun sur le virus si vous les mettez sur la peau ou sous votre nez ». Car l’eau de Javel reste un produit potentiellement dangereux et à manier avec précaution, même si on s’en sert pour détruire le coronavirus.
À noter qu’un autre produit ménager, le vinaigre blanc, ne sera pas efficace contre le coronavirus. Il ne contient pas assez d’alcool.
Pour poser votre question, ou témoigner, vous pouvez nous écrire via le formulaire disponible en cliquant ici ou nous adresser un mail à coronavirus@leparisien.fr. Retrouvez toutes les réponses précédemment publiées sur notre page dédiée.

Selon Mr Nicolas Berrod - Le Parisien - lundi 23 mars 2020

28/03/2020

Confinés comme des astronautes...

La Cité de l’Espace diffuse en ligne des missions drôles et instructives à remplir en famille, confinés comme des astronautes.

ENFANTS - La Cité de l’Espace diffuse en ligne des missions drôles et instructives à remplir en famille, confinés comme des astronautes
Vivre dans un endroit clos, parfois serrés à plusieurs, et avec un accès restreint sur l’extérieur… Privée de ses visiteurs, la Cité de l’Espace, ose le parallèle entre notre confinement forcé et la vie des astronautes dans leur station spatiale.
Pour garder le contact, ses médiateurs scientifiques ont brainstormé à distance et créé des « missions » diffusées sur Internet. « Elles durent 15 minutes, pas plus, et nous allons en diffuser une tous les deux jours », précise Christophe Chaffardon, le directeur Education et Médiation scientifique du parc.

Coupes de cheveux spatiales et plats épicés
Ludiques, les défis nécessitent un matériel rudimentaire : un simple mètre ruban ou même une ficelle par exemple, pour le premier tuto qui explique – et prouve – qu’on grandit la nuit dans son lit, comme Thomas Pesquet lors de son séjour dans la Station spatiale internationale, pour rapetisser le matin.
Un mouchoir en papier et un bouchon de bouteille suffisent pour la deuxième mission, histoire de se laver avec des lingettes spatiales à hydrater. Eh oui, il n’y a pas de douche dans l’ISS, pas la peine, parce qu’avec l’impesanteur les gouttes d’eau resteraient en suspension.
Et gardez encore du chocolat au fond du placard pour la session #AstronauteChezSoi de mercredi. Grâce à lui vous découvrirez pourquoi les astronautes mangent épicé. L’équipe de la Cité de l’Espace promet pour bientôt une « coupe de cheveu dans l’espace », pour laquelle on soupçonne qu’il faudra sortir son aspirateur.

Evidemment, les internautes sont invités à partager, notamment sur Instagram, leurs aventures confinées.

Selon Mme Hélène Ménal - 20 Minutes - mardi 24 mars 2020

27/03/2020

Un site numérique pour lecteurs et éditeurs...

Le diffuseur numérique e-Dantès lance avec 14 éditeurs un site numérique, Confinementlecture.com, avec un double objectif : proposer aux lecteurs inscrits des ouvrages gratuits en ligne mais aussi des livres payants à tarif promotionnel pour soutenir le monde de l'édition durement touché par la crise du coronavirus.

Pour le diffuseur e-Dantès, l’heure n’est plus à la querelle entre le papier et le numérique. L’objectif serait plutôt de maintenir une offre et des habitudes de lecture à l’heure de l’écroulement des ventes du livre papier avec la fermeture des librairies. Ainsi est né le site internet confinementlecture.com.
L’inscription est gratuite et aujourd’hui, plus de 30 000 personnes y ont adhéré. Elles bénéficient ainsi chaque matin sur leur boite mail d’un choix de livres gratuits à télécharger. Elles peuvent aussi acheter à des tarifs promotionnels d’autres ouvrages. À titre d'exemple, des ouvrages de science-fiction sont proposés à moitié prix.

Les éditions Charleston proposent trois livres numériques au prix de deux. Car au-delà de l’accompagnement des lecteurs confinés chez eux, l’objectif est aussi de soutenir commercialement les éditeurs durement touchés par l’épidémie. À ce jour, le distributeur aurait enregistré une hausse de 25 % de son chiffre d’affaires.
Romans, science-fiction, développement personnel : tout ce qui permet d'échapper au climat anxiogène a le vent en poupe. Et cette offre du distributeur numérique e-Dantès via le site confinementlecture.com, valable jusqu'au 29 mars, sera très probablement prolongée.

Selon RFI - RFI - lundi 23 mars 2020

Faut-il rouvrir certains marchés?

Porte-parole de la Confédération paysanne, Nicolas Girod appelle le gouvernement à rouvrir certains marchés ou à les transformer en «points d'approvisionnement» alimentaires sécurisés. Il estime que cette crise réconcilie les Français avec ceux qui les soignent et les nourrissent.
Nouvelles solutions pour s’alimenter après la fermeture des marchés, risque de faillite chez les paysans… Nicolas Girod, porte-parole de la Confédération paysanne, le troisième syndicat français dans le secteur, est actuellement confiné dans le Jura avec sa famille et ses vaches laitières qui servent à fabriquer du comté. Il nous livre ses constats et propositions alors que les agriculteurs sont sommés de continuer à travailler pour nourrir la population.

Le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume a appelé lundi «ceux qui n’ont plus d’activité» à «rejoindre la grande armée de l’agriculture française». Comment accueillez-vous cette proposition d’aide ?

Nous sommes sceptiques. Il y a en effet, d’un côté, des milliers de personnes qui sont actuellement sans emploi, de l’autre, des besoins de solidarité dans le monde paysan, par exemple pour la récolte des fraises et des asperges, pour la taille des vignes… Mais des questions se posent. Je ne sais pas comment nous allons établir la relation entre les deux populations. Par ailleurs, quel serait le cadre juridique et fiscal adopté ? Nous avons trouvé la sortie du gouvernement un peu légère.
Le gouvernement précise que les revenus issus de l’agriculture viendront compléter l’allocation-chômage ou l’activité professionnelle conservée. En outre, une plateforme sera lancée par Pôle emploi pour mettre en relation les employeurs de la filière et «les Français [qui] peuvent choisir d’aller renforcer la chaîne agricole et Cela ne nous dit toujours pas qui paye : avec quels fonds supplémentaires un paysan pourrait-il rétribuer cette main-d’œuvre ? Nous sommes aussi dubitatifs sur les possibilités de faire traverser la France à des gens pour nous rejoindre en pleine période de confinement. Une fois arrivés sur place, nous ne savons pas non plus comment leur garantir des conditions de travail conformes à la protection sanitaire contre le coronavirus (masques, etc.). Il subsiste trop de flou dans ce plan. A la place, nous encourageons des initiatives locales, notamment en sollicitant des étudiants en formation agricole qui ont une partie de leurs journées de libre.

Cela suffira-t-il ? Certains agriculteurs s’inquiètent de ne pas pouvoir disposer de leur main-d’œuvre habituelle, souvent venue du Maroc ou d’Europe de l’Est, en raison de la fermeture des frontières… En temps normal, nous sommes très vigilants sur les conditions de travail, de rémunération, de logement de ces travailleurs détachés. Le fait que le monde agricole français soit dépendant d’une main-d’œuvre sous-payée, surexploitée voire, hélas, parfois maltraitée, n’a jamais été une solution.

Le Premier ministre a annoncé lundi l’interdiction de tous les marchés en plein air sauf dérogation préfectorale. Comment peut-on réorganiser la distribution alimentaire Pas question de baisser les bras ! Nous comptons sur le pouvoir dérogatoire des préfets pour rétablir des marchés. Nous travaillons également avec le ministère de l’Agriculture sur un projet des lieux alternatifs, qu’on n’appellerait plus «marchés» mais «points d’approvisionnement». Il s’agirait d’une distribution de denrées alimentaires suivant un système de commande préalable. Et, sinon, nous espérons que le gouvernement revienne sur son interdiction générale.

Plusieurs médecins ont pourtant appelé à fermer les marchés, lieux à forte affluence…
Nous maintenons que les marchés peuvent tout à fait respecter les directives de santé : stands espacés et réservés à la nourriture, prix calibrés pour limiter les échanges de monnaie, paniers préparés assez tôt, étalement des horaires de marché, etc. Il est regrettable que, pour quelques marchés présentant des problèmes à cause de flux de population importants, l’ensemble des marchés ait été supprimé. C’est un double gaspillage : alimentaire (que faire de la nourriture produite ?) et économique (qui va payer pour le manque à gagner des paysans ?).

Que pensez-vous de l’appel lancé lundi aux grandes surfaces par Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, pour privilégier les liens avec les agriculteurs français ?
Il est difficile d’admettre que le seul moyen d’écouler les productions locales passe par les supermarchés. Je ne crois pas que ce soit vraiment le seul endroit où peuvent s’appliquer des mesures sanitaires ? Au contraire, avec la fermeture des marchés, leur fréquentation devrait s’accroître de manière risquée… Nous acceptons la main tendue par les GMS [grandes et moyennes surfaces, ndlr] et le gouvernement parce que certains paysans travaillent déjà localement en relation avec ces modes de distribution. Mais le coronavirus ne saurait être en aucun cas une excuse pour concurrencer ou affaiblir encore un peu plus la vente directe (à la ferme, paniers Amap,…) et les marchés alimentaires.
Il y a cette idée très valorisante que les paysans sont indispensables à la population et «nourrissent la France».

On sent bien qu’en cette période, la population se reconnecte avec ce qui est vital, avec les professions qui soignent ou qui nourrissent – des gens indispensables et pourtant payés au lance-pierre. Mais il ne faut pas seulement applaudir les soignants à 20 heures aux fenêtres. Une fois la crise passée, il faudra conserver cette prise de conscience et redéfinir nos priorités et notre modèle de société.
Selon Libération le 25/3/2020

26/03/2020

Protège ton soignant...

Le concept de ce collectif est de commander du matériel médical sans intermédiaire auprès de fournisseurs de confiance, en Europe et en Chine. Et de les distribuer rapidement par ses propres moyens vers les zones d’urgence.
Des artistes, des médecins et des entrepreneurs -Jonathan Benhamou (PeopleDoc), Alexis Bonillo (co-fondateur Zenly), Anthony Bourbon (fondateur et CEO Feed), Marie Ekeland (Présidente du Conseil National du Numérique, Co-fondatrice Daphni), Hind EIidrissi (CEO Wemind), Tatiana Jama (co-fondatrice)Joyce Jonathan (chanteuse), Carole Juge (Fondatrice Joone), Nicolas Lapomarda (co-fondateur Heetch), Céline Lazorthes (Fondatrice Leetchi.com), Daniel Marhely (co-fondateur Deezer, Blackpills), Thierry Marx (chef), Nathalie Rykiel (écrivaine), Juliette Seydoux (artiste), etc.- viennent de lancer l’initiative, #ProtègeTonSoignant, pour soutenir dans l’urgence le personnel de santé français dans la lutte contre le virus Covid-19. 

Selon Thomas Clozel, ancien chef de clinique des Hôpitaux de Paris et membre du collectif, il faut «agir vite en faveur de ceux qui combattent le virus Covid-19 en première ligne: personnel hospitalier, médecins de ville, infirmières libérales, aides-soignants, pharmaciens, Ambulanciers...Toutes et tous réclament de pouvoir travailler dans des conditions de sécurité minimum».
La France a annoncé le 21 mars avoir commandé 250 millions de masques à destination des personnels de santé. Cela s’ajoute à un stock de 86 millions de masques, dont 5 millions de FFP2 plus protecteurs. «Les mesures prises par le gouvernement français sont importantes mais les besoins en matériel sont colossaux et s’accélèrent», souligne le collectif.
Agilité et rapidité
Grâce à ses réseaux et ses savoir-faire, les médecins et entrepreneurs ont pu identifier les besoins en matériel directement auprès des hôpitaux, et des conseils départementaux. Leur concept est de commander du matériel sans intermédiaire auprès de fournisseurs de confiance, en Europe et en Chine. Et, une fois la qualité officiellement vérifiée, de le distribuer par ses propres moyens vers les zones d’urgence pour éviter vols ou pertes. «Nous sommes des entrepreneurs, donc habitués à être efficaces, explique Tatiana Jama. Et d’expliquer que «les autorités sont obligées de passer par des appels d’offres avec des contraintes administratives lourdes. Nous sommes plus agiles et plus rapides, tout en respectant scrupuleusement les règles sanitaires». Le collectif insiste sur le fait que cette initiative citoyenne est «complémentaire des efforts du gouvernement, qui est tenu informé de chaque avancé au jour le jour».
Les membres engagées ont d’ores et déjà réalisé et financé par leurs propres moyens une première commande. L’hôpital de Colmar devrait être livré cette semaine de respirateurs. Puis, ce sera Cochin, à Paris, qui recevra à son tour respirateurs, des tests de dépistage et masques. «Mais nous ne cachons pas que nous avons besoin de toutes les bonnes volonté pour passer d’autres commandes!», conclut le collectif #ProtegeTonSoignant.

Selon Mme Marie Visot - Le Figaro - mardi 24 mars 2020

25/03/2020

Des distractions pour vos jeunes pendant le confinement...

Le confinement pour cause de coronavirus continue et on espère que pour l’instant tout se passe bien chez vous. Mais pour certaines familles, il faut trouver des occupations pour les enfants, des activités à partager en bonne entente. Et quand on ne peut pas sortir de chez soi, peut-être pour plusieurs semaines, côté loisirs interactifs, il y a les jeux de société bien sûr, et les jeux vidéo. Sur console ou sur PC, ils permettent de jouer à plusieurs et de passer le temps en s'amusant. Ça tombe bien, Europe 1 vous a sélectionné cinq jeux vidéo à partager entre petits et grands.
Luigi's Mansion 3, pour une équipe parent-enfant
On commence avec la Switch de Nintendo, LA console familiale par excellence. On y trouve l’un des jeux les plus sympathiques de ces derniers mois : Luigi’s Mansion 3. Luigi, le frère froussard de Mario, se retrouve enfermé, non pas chez lui, mais dans un hôtel hanté ! Pour sauver ses amis, il faut affronter les fantômes qui peuplent les nombreux étages, armé d'un... aspirateur ! C’est un jeu hyper amusant, très accessible pour les plus jeunes. Et surtout, il peut se jouer à deux, en coopération. Chacun contrôle un personnage (Luigi ou son double gluant Gluigi, doté de capacités spéciales) et vous faîtes l’aventure en vous entraidant, c’est plus facile. Parfait pour un combo parent-enfant !
TEST -Avec Luigi's Mansion 3, Nintendo rouvre sa drôle de maison hantée
Mario et Sonic aux Jeux Olympiques, pour faire du sport
D’un frère à l’autre, de Luigi à Mario, il n'y a qu'un pas. Mario qui troque sa tenue de plombier contre une panoplie de sportif pour affronter une autre star du jeu vidéo, Sonic, dans Mario et Sonic aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020. Le sixième opus de la série sportive de Nintendo est sorti fin 2019, en anticipation du plus grand événement sportif de l'année. Mais, on risque fort de ne pas avoir de JO cette année à cause du coronavirus, alors autant en profiter sur console. On retrouve donc Mario, Sonic et tous leurs amis (et ennemis) en piste pour une vingtaine d’épreuves des JO de Tokyo, du 100 mètres au tir à l’arc en passant par la natation et les nouvelles épreuves comme le karaté et le skateboard. On peut y jouer jusqu’à quatre à la maison et en plus ça fait faire du sport puisqu’il faut reproduire les mouvements, par exemple balancer ses bras pour courir ! Idéal donc pour les familles confinées dans des appartements.
Just Dance, pour s'amuser en musique
Si vous n'avez pas la Switch, pas de problème, il y plein de jeux aussi sur la PS4 et la Xbox One. Il y en a un notamment qui cartonne depuis le début du confinement, c’est Just Dance 2020. Le dernier opus de la série est sorti l'an dernier. Le principe est toujours le même : reproduire devant sa télé des chorégraphies qui s’affichent dans le jeu, bien en rythme avec les tubes du moment. Just Dance 2020 contient une quarantaine de chansons, plus ou moins récentes, de Ed Sheeran à Ariana Grande en passant par Billie Eilish et les Black Eyed Peas. Et un service par abonnement (Just Dance Unlimited) permet de débloquer un catalogue de plus de 500 titres. Les enfants raffolent de ce jeu aux couleurs flashy et aux chorégraphies pour le moins inventives. Et là aussi c’est plutôt sportif !
Bee Simulator, pour sensibiliser à l'environnement
Changement de registre avec un jeu vidéo éducatif : Bee Simulator, un jeu dans lequel on incarne une abeille. Il faut sauver la rucher menacée par les humains dans une aventure ébouriffante : à hauteur d’insecte, tout paraît immense ! Récolte du pollen, défense de la ruche pour les guêpes et les frelons, courses de vitesse avec les autres abeilles, découverte du monde, il y a de quoi faire.
C’est aussi l’occasion d’apprendre à ses enfants tout un tas de choses sur les abeilles, espèce essentielle à la vie sur Terre mais menacée, car Bee Simulator adopte une approche scientifique, très réaliste, avec beaucoup d’informations dispersées dans le jeu. Nous avons pu le constater par nous-même : jouer une abeille, ça fascine les enfants.
TEST - Bee Simulator, un jeu pour sensibiliser les enfants (et les adultes) à la disparition des abeilles
Assassin's Creed Odyssey, bon plan pour les grands
Et pour les parents qui ont envie d'un jeu à eux après tout ça ? Ou bien les adultes qui n'ont pas d'enfant ? Que diriez-vous d’une épopée grandiose en Grèce Antique ? Ubisoft propose une offre exceptionnelle sur son jeu Assassin’s Creed Odyssey, sorti fin 2018 : il est entièrement gratuit à partir d’aujourd’hui et jusqu’à dimanche soir, sur toutes les plateformes. L’occasion de parcourir les rues d’Athènes, de participer à des batailles épiques contre les Spartiates et de naviguer entre les îles du Péloponèse, le tout parfaitement reconstitué.
Assassin's Creed Odyssey est l'aboutissement de ce que peuvent offrir les consoles de jeu aujourd'hui : un jeu immense, avec un scénario prenant et un monde ouvert qui fourmille de détails, de quêtes annexes. Comptez une centaine d'heures pour en faire le tour de fond en comble. A noter qu'un mode "Découverte" existe au sein du jeu : oubliez les objectifs et la violence, il s'agit d'une visite en immersion des lieux historiques reconstitués dans le jeu à l'aide d'historiens. Là aussi, vous pouvez donc jouer en famille. Et si le jeu vous plaît et que vous voulez continuer à y jouer après dimanche, il faudra payer mais il sera en vente quelques temps à prix très réduit : 25€ au lieu de 70€. De quoi vous évader en grand au sein de votre télé, à défaut de pouvoir le faire en vrai. 

Selon Mr Clément Lesaffre - Europe 1 - jeudi 19 mars 2020

Les évèques feront sonner les cloches mercredi 25 mars ...

Les évêques invitent à un «moment de recueillement» le 25 mars à 19h30, Si les églises demeurent ouvertes, aucune célébration ne peut s’y tenir. Des paroisses catholiques diffusent des messes numériques.
Face à l’épidémie, l’heure est à l’unité tous azimuts. En signe de solidarité, l’épiscopat catholique a décidé de faire sonner les cloches des églises de France pendant dix minutes, mercredi 25 mars à 19h30. «Notre pays avec beaucoup d’autres traverse une grande épreuve. Le chef de l’Etat nous invite à laisser de côté nos divisions et à vivre ce temps dans la fraternité», indique, mercredi, un communiqué des évêques de France.
Au-delà des seuls cercles catholiques, les prélats invitent les Français à se joindre à leur initiative. Ils proposent de mettre une bougie à sa fenêtre, à l’heure où sonneront les cloches, pour marquer «sa communion avec les défunts, les malades et leurs proches, avec tous les soignants et tous ceux qui rendent possible la vie de notre pays».

«A tous, nous disons notre désir que notre communauté nationale sorte grandie de cette épreuve. Depuis bien des années déjà, notre humanité a l’intuition qu’elle doit changer radicalement sa manière de vivre», poursuivent les évêques qui mettent en cause ’individualisme, la recherche du profit et le consumérisme.
«Depuis le début de l’épidémie, nous sommes pleinement engagés dans l’effort commun, commente Matthieu Rougé, évêque de Nanterre (Hauts-de-Seine) et membre du conseil permanent de l’épiscopat, auprès de Libération. Nous n’avons jamais rechigné face aux mesures drastiques qui ont été prises.»

Si les églises demeurent ouvertes, aucune célébration ne peut s’y tenir depuis le week-end dernier. Grâce à Internet, de nombreuses paroisses catholiques ont pris des initiatives comme diffuser des messes numériques. «Personne n’aurait pu imaginer qu’un jour nous nous retrouvions dans une telle situation», estime Matthieu Rougé.
La semaine dernière, l’épiscopat français avait entamé une série de visites à Rome. Tous les cinq ans, les évêques du monde entier se rendent, à tour de rôle, au Vatican pour y rencontrer en groupe le pape et les responsables de la curie romaine. Les visites des prélats français étaient programmées tout au long de mars.
Mais devant l’aggravation de l’épidémie de coronavirus, le programme a été suspendu. L’un des évêques français présents à Rome la semaine dernière, Emmanuel Delmas du diocèse d’Angers, a été testé positif. Depuis, un tiers des évêques français, qui étaient présents avec lui au Vatican, ont été placés en quarantaine.

Selon Mme Bernadette Sauvaget - Liberation - jeudi 19 mars 2020

24/03/2020

Connaissez-vous le Lydia?

  • Mme V. Josselin dans Version Fémina nous donne des explications concernant une initiative, lancée en 2013, nommée Lydia, qui est en fait une application mobile permettant le paiement de personne à personne, gratuit, sécurisé et en temps réel. La plate-forme est simple à utiliser: renseigner le montant à régler et choisir le destinataire dans ses contacts, puis, au cas où celui-ci n'aurait pas Lydia, il reçoit un SMS avec un lien qui lui demande de renseigner le RIB (relevé d'identité bancaire) du compte sur lequel  doit être viré l'argent.
  • L'article souligne que Lydia est devenue le leader du paiement mobile grâce à ses 3 millions d'utilisateurs en Europe (et plus de 4 000 nouveaux chaque jour). Selon la start-up, 25% des Français âgés de 18 à 30 ans possèdent déjà un compte Lydia. Il suffit d'un numéro de téléphone, ce qui simplifie grandement le remboursement à des proches ou l'achat d'un bien à un particulier. Si vous êtes intéressés par cette application, connectez vous sur Internet à https://lydia-app.com/fr/
  • Lyliane
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Des méthodes pour mieux supporter le confinement et se relaxer...

Bilan des cas réactualisé plusieurs fois par jour, Emmanuel Macron évoquant une "guerre" contre le Covid-19, confinement pendant au moins 15 jours... Les sources de stress sont nombreuses depuis que l'épidémie de coronavirus a atteint la France. Même si cette période peut être particulièrement stressante, il est tout de même possible de l'atténuer, voire de l'évacuer.
Europe 1 vous donne quatre méthodes pour aider à passer plus facilement le cap du confinement, grâce à des applications et des sites internet.

Une application pour la sophrologie
Dans une ambiance "anxiogène", partir à la découverte de la sophrologie peut être un bon moyen de reprendre le contrôle. Alors que le contexte actuel nous oblige à ralentir et passer outre un grand nombre d'habitudes qui régulent nos journées, l'application Be Yourself propose de "se sentir mieux" grâce à la sophrologie. "Même si les conditions ne sont pas réunies pour vivre zen, la sophrologie peut aider", résume au micro d'Europe 1 Annie Duprez, la fondatrice de l'application. Et pour inciter les Français à se lancer à la découverte de cette discipline, Be Yourself a mis en place une "offre de sept séances gratuites" et met en ligne "tous les jours sur les réseaux sociaux une vidéo dédiée à une pratique de la sophrologie". 

Une application pour faire de la méditation 
Si la respiration est à la base de la sophrologie, elle est aussi l'un des fondements de la méditation. "En ces temps troublés par l’épidémie, elle est un réel soutien : il s’agit de renforcer son mental enfin d’accepter le stress et le reconnaître afin de le contrôler", explique Benjamin Blasco, co-fondateur de Petit Bambou, une application dédiée à cette pratique. Pour "s'évader et comprendre nos peurs" pendant l'épidémie, l'entreprise a ouvert un programme gratuit consacré à "l'anxiété". Avec un peu d'entraînement, il est possible d'arriver "à se reconnecter à des petites choses simples, et même profiter de petits moments de joie", détaille Benjamin Blasco. 

Des vidéos pour faire du yoga et du pilate 
Alors que les salles de sports sont fermées à cause de l'épidémie de coronavirus, il peut être frustrant de ne pas pouvoir faire son cours de yoga ou de pilate habituel. Le centre Qee Yoga a mis gratuitement à la disposition des internautes 400 vidéos disponibles sur Facebook et Instagram pour pouvoir continuer sa pratique, ou même s'y initier. "On a des cours allant de 10 minutes, à 1h30", précise Véronique Maillet, la fondatrice, qui assure voir "une hausse assez phénoménale depuis quelques jours des inscriptions". 

Se détresser grâce à une application musicale 
La musique adoucit les mœurs. Ce proverbe bien connu a été pris au pied de la lettre par Chris Hayot, le cofondateur de Neural Up, une technologie antistress "par immersion musicale". Cela va "amener le cerveau à coordonner son activité, et l'aider à se relaxer, à favoriser l'endormissement, et même à se concentrer", détaille l'ancien nageur professionnel. Sur son application, il est donc possible de retrouver une "grande variété"
de musiques pour rendre un peu plus doux votre confinement. 
Parler de vos angoisses et de vos peurs à un psychologue

Il est parfois bon de se confier à quelqu'un. De nombreuses sociétés, comme ProConsulte ou Ourco, mettent en place des numéros de téléphone pour entrer en contact avec un psychologue. Mais il existe également des numéros verts pour les professionnels de santé qui subissent une pression particulière depuis l'épidémie de Covid-19, il s'agit du 0.805.23.23.36 qui est accessible en tout temps. À noter que les policiers disposent également du même dispositif d'accompagnement au 0.805.230.405.

Selon Mr Ugo Pascolo - Europe 1 - mercredi 18 mars 2020

23/03/2020

Jouer de la musique pour ses voisins...

Depuis le début du confinement, tous les jours à midi pile, Mathilde Comoy-Robert sort dans son jardin avec son violoncelle et interprète des airs à destination de ses voisins. Une façon de mettre un baume musical dans les coeurs.
Comme partout en France, à Tournemire dans l'Aveyron, le confinement impose le silence. Il règne en maître dans les rues de ce village de 427 âmes. Mais depuis deux jours, à midi pile, des notes de musique s'envolent d'un jardin. Mathilde Comoy-Robert joue du violoncelle pour ses voisins.
Elle a commencé à jouer des airs de son choix mais très vite les voisins lui ont demandé d'en interpréter de leurs choix : de l'Adagio du concerto d'Aranjuez de Rodrigo au Boléro de Ravel, en passant par Il en faut peu pour être heureux du Livre de la Jungle.

Une bonne idée à multiplier peut-être vers chez vous ...avec d'autres instruments!

Selon France - Info

 

L'exemple économique de la Camif...

Lorsqu’il reprend la Camif en 2009, Emery Jacquillat a deux ambitions: celle de sortir la Camif de la faillite et donner un nouvel élan à l’emploi dans la région. Notamment à Niort (dans les Deux-Sèvres) où se situe son siège social.
Invité sur BFM Business ce vendredi dans l'émission "Objectif raison d’être", la nouvelle émission de BFM Business qui met en lumière les entreprises qui misent sur une économie plus responsable, le patron de la Camif explique avoir "fait le choix très particulier à l’époque de miser sur la qualité, la fabrication française et le développement durable". Avant d'expliquer: "Aujourd’hui, on travaille avec 137 fabricants français. On fait 73% de notre chiffre d’affaires avec ces fabricants français. Ce qui a un impact social positif puisque pour un emploi à la Camif, on a 14 emplois en France. Donc un modèle d’impact positif sur les enjeux sociaux et aussi sur les enjeux environnementaux. (…) L’idée c’est d’accélérer cette transformation, d’une consommation et d’une production plus responsable et d’une économie sans doute plus circulaire, plus locale, plus inclusive. C’est au cœur des enjeux de la Camif", assure son PDG.

Une entreprise à mission?
Aujourd’hui, la Camif affiche un taux de croissance à deux chiffres (+14% en 2019) avec un chiffre d’affaires qui a atteint l’an passé 39 millions d’euros. Mais Emery Jacquillat tient à le souligner. Si sa société se définit comme une "entreprise à mission", cela n’est en rien dû au hasard. Elle fait en effet partie des pionnières en France à avoir choisi de combiner recherche du profit et contribution sociétale. Et ce, avant même qu’un décret d’application de la loi Pacte, relatif justement "aux sociétés à mission", ne soit publié en janvier dernier.
Pour celui qui coiffe également la casquette de président des entreprises à mission, une "entreprise à mission", c’est avant tout "une entreprise qui s’engage. Qui s’engage sur des sujets et des enjeux sociaux et environnementaux et qui met cela au même niveau que les enjeux économiques. Alors oui, on a fait cet exercice avant la loi Pacte parce qu’il n’y a pas besoin d’une loi pour rendre l’entreprise utile", pointe le patron de la Camif, pour qui la loi a surtout permis d’accélérer cette question "centrale, fondamentale".

Selon JCH - BFM Business - vendredi 6 mars 2020

 

22/03/2020

Se distraire culturellement malgré le confinement...

Quelques propositions de Michèle:

   

CONTINUER À VOIR DES FILMS
Différents programmes qui seront disponibles sur des plages horaires
Les spectacles de l'opéra de Paris gratuitement
https://www.konbini.com/fr/lifestyle/confinement-lopera-d...
[2]
Les spectacles du Metropolitan Opéra de New York gratuits
https://www.lefigaro.fr/musique/coronavirus-le-metropolit...
[3]
DANS LA CONTINUITÉ DU DOCUMENTAIRE BE NATURAL: LA VIE CACHÉE D'ALICE BLACHÉ, UNE SÉRIE DE 5 DOCUMENTAIRES PASSIONNANTS 

DES JOUETS OPTIQUES À LA CAMÉRA 1830-1888 - HISTOIRE DU CINÉMA
https://www.youtube.com/watch?v=Enq0-QR8DXE&list=PLTi...
[4]
EDISON INVENTE LE FILM (ET LE PEEP-SHOW) 1888-1894 - HISTOIRE DU CINÉMA
2
https://www.youtube.com/watch?v=XoZQS8AOAe4&list=PLTi...
[5]
L'ANNÉE DES FRÈRES LUMIÈRE 1895 - HISTOIRE DU CINÉMA 3
https://www.youtube.com/watch?v=Sib_3VD0Q1k&list=PLTi...
[6]
ALICE GUY & GEORGES MÉLIÈS - HISTOIRE DU CINÉMA 4
https://www.youtube.com/watch?v=IWqsbBK9C18&list=PLTi...
[7]
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  Michèle le 18/3/2020
   

Violences faites aux femmes: nouveaux outils...

Porter plainte, se taire ou fuir. Chaque jour, des centaines de femmes victimes de violences conjugales sont confrontées à ce dilemme. Pour tenter de leur offrir une solution alternative, le procureur de la République de Rennes (Ille-et-Vilaine) a souhaité mettre sur pied un « schéma directeur départemental de lutte contre les violences faites aux femmes ». Prêt à être signé, le document comporte une quarantaine de mesures et sera dévoilé fin mars, après les élections municipales.
L’une des propositions phares visera à proposer un nouvel outil aux victimes silencieuses souhaitant évoquer leur souffrance. « Quand on a des faits graves comme des féminicides, on s’aperçoit qu’assez souvent, il y avait des gens qui étaient au courant. Mais ces gens, ils ne savent pas quoi faire de cette parole. Ce n’est pas évident. Nous avons le sentiment qu’il y a beaucoup de déperdition », explique le procureur Philippe Astruc. Nommé il y a un an, le magistrat avait fait de la lutte contre les violences faites aux femmes sa priorité.
« Parfois, on rate encore l’accueil »
Pour venir en aide aux victimes, la justice souhaite leur mettre à disposition un document de prise de contact. Intitulé « Porteurs de paroles », ce dispositif permettra aux femmes d’être accompagnées par leur confident et de choisir une forme d’accompagnement : par une association, par un avocat ou par la gendarmerie ou la police. « Il faut que la puissance publique aille vers les victimes. Il ne s’agit pas de leur tordre le bras pour qu’elles parlent mais de les aider. Lorsqu’une femme évoque ces faits qui ont souvent lieu dans le huis clos, ce n’est pas par hasard. C’est qu’elles en expriment le besoin, qu’elles en attendent quelque chose, consciemment ou inconsciemment », argumente le procureur.
Avec ce dispositif, la victime s’évite d’abord la difficile démarche d’un dépôt de plainte au commissariat. « Une femme qui n’est pas écoutée la première fois, elle ne reviendra jamais », prévient une enquêtrice rennaise habituée à l’exercice. « Là, c’est un intervenant social qui vous contacte. On améliore le lien avec le service d’enquête. On a fait beaucoup de progrès, mais parfois, on rate encore l’accueil », assure le procureur. Le nombre de procédures a explosé
« Nous pouvons être meilleurs », avait récemment reconnu le patron des gendarmes d’Ille-et-Vilaine, qui a engagé un grand plan de lutte face à la hausse des cas recensés. L’an dernier, 908 procédures ont été traitées par le tribunal de Rennes. Un chiffre qui a bondi de 45 % en un an. « Je ne suis pas sûr que cela veuille dire qu’il y a tellement plus de violences. Mais cela veut dire qu’on commence à gagner sur la révélation des faits. La parole se libère », avance Philippe Astruc.
Violences conjugales : Un homme interpellé grâce au téléphone grave danger deux jours après sa sortie de détention...

Selon Mme Camille Allain - 20 Minutes - vendredi 6 mars 2020

21/03/2020

Les maires et la transition écologique...

Spontanément, et à juste raison, les Français font le lien entre la préservation de leur cadre de vie et celle de la planète, entre actions locales et préoccupations globales. Pour répondre à leurs attentes grandissantes, nombre de candidats aux élections municipales verdissent leurs programmes. Mais leurs déclarations d'intention devront être suivies d'effets en intégrant les attentes réelles des citoyens ainsi que les contraintes réelles du système électrique. Les candidats devront être le lien entre les développeurs, producteurs, fournisseurs d'énergie et les citoyens afin d'assurer une transition énergétique au service de la collectivité. Notamment, en matière d'énergie renouvelable (EnR), les municipalités doivent donc être le fer de lance d'un développement rapide et harmonieux. Qu'il s'agisse de biométhane, d'éolien, de solaire ou d'hydraulique, les énergies renouvelables se prêtent d'ailleurs idéalement aux initiatives locales. Décentralisées par nature, elles reposent volontiers sur des unités de production disséminées, de tailles raisonnables et s'intégrant harmonieusement à l'environnement. En outre, elles offrent la possibilité de rapprocher production et consommation, en couplant un pilotage intelligent et une optimisation du dimensionnement, pour permettre une gestion maximisée des réseaux électriques.

Plusieurs outils pour organiser le développement local:
Si l'État et les régions conservent de nombreuses prérogatives en matière d'énergie, les municipalités disposent de plusieurs outils pour favoriser et organiser le développement local des EnR. Obligatoire pour les communes et les intercommunalités de plus de 20 000 habitants, le plan climat-air-énergie territorial (PCAET) permet de dresser le cadre stratégique nécessaire à la cohérence dans la durée des différents projets. La collectivité peut aussi utiliser le PLU (ou PLUi) pour accélérer ou flécher les initiatives privées, par exemple en formalisant les orientations favorables aux énergies renouvelables sur des terrains spécifiques ou en en excluant d'autres, étant donné que tout projet au-delà d'une certaine puissance doit obtenir un permis de construire de la commune. Enfin, elle peut investir, ou co-investir, directement dans le développement d'actifs EnR pour orienter les projets afin de respecter la volonté citoyenne. Indépendamment de leur éventuel engagement financier, les municipalités ont surtout la capacité à lever l'un des freins majeurs au développement des EnR : l'acceptabilité. S'impliquer et faire entendre la voix des citoyens permet d'en finir avec les projets démesurés, hors-sol, dépourvus de considérations sociales et environnementales, générant d'innombrables recours et qui, au final, nuisent à l'image des EnR.

La collectivité comme chef d'orchestre:Au contraire, elles peuvent promouvoir le développement concerté d'infrastructures à taille humaine, a minima accepté par les habitants, respectueuses des paysages, de la biodiversité et de la culture locale, et créatrices de valeur pour le territoire et ses habitants. Avec un argument qui fait souvent mouche auprès de ces derniers : la possibilité d'une offre locale autour des actifs de production au bénéfice des citoyens. En effet, non seulement les habitants perçoivent directement l'utilité de l'actif implanté sur leur commune, mais ils bénéficient aussi en général de tarifs d'électricité compétitifs, potentiellement sur de longue période. Selon une récente étude réalisée avec le soutien de l'ADEME, les projets d'initiative locale seraient ainsi deux à trois fois plus rentables tout en suscitant davantage l'adhésion de la population.
Pour autant, tout ceci ne signifie pas que la collectivité doit se transformer en énergéticien. Sa vocation est avant tout d'être un chef d'orchestre qui impulse et organise le développement local des EnR en relayant les attentes des citoyens. Elle apporte sa vision stratégique, sa connaissance du contexte local, son pouvoir administratif, éventuellement des terrains et des toitures et, le cas échéant, une capacité d'investissement de long terme stabilisatrice.

Un schéma quadruplement gagnant
C'est son rôle premier, et c'est un rôle primordial dans la réussite de la transition énergétique. Mais, pour le reste, elle a tout intérêt à se faire accompagner et à s'appuyer sur un partenaire spécialisé, qui apportera son savoir-faire dans la définition, le déploiement et l'exploitation des actifs EnR, et dans la gestion de l'énergie produite. Un tel schéma est quadruplement gagnant. Gagnant pour la collectivité, qui répond aux attentes de la population en matière environnementale tout en créant de la valeur localement. Gagnant pour les citoyens, qui bénéficient d'une énergie propre, locale, compétitive dans la durée et en adéquation avec le territoire. Gagnant pour l'opérateur partenaire, qui tire profit d'une dynamique de création de valeur durable. Enfin, et surtout, gagnant pour l'environnement, avec l'accélération de la transition vers les énergies décarbonées via des infrastructures à impact réduit.
S
elon Mr Nicolas Ott - La Tribune - jeudi 12 mars 2020

Il nous reste le livre!

Écrivain et ancien rédacteur en chef adjoint de Charlie Hebdo, Jean-Marie Gourio s’est fait depuis plusieurs années passeur d’une poésie des rues. Il publie le tome 4 de ses Brèves de Comptoir chez Robert Laffont, série entamée en 1985, et avec laquelle il recense les fulgurances et autres pépites que se racontent les gens, accoudés aux comptoirs des bistrots. 
"Ce sont les gens qui vivent dehors, ce sont les gens de l’extérieur, des marchés, d’EDF, des chantiers, les flics, les ambulanciers, tous les gens qui courent un peu partout pour nous sauver en ce moment, des gens qui ont chaud l’été, froid l’hiver, qui ont les doigts courbes", détaille Jean-Marie Gourio au micro de Philippe Vandel, dans Culture Médias sur Europe 1.
Une forme d’hommage donc, "aux gens qui bossent, les travailleurs, le champ des ouvriers, de la classe populaire, c’est Doisneau, Prévert", résume-t-il encore.

Les Français à l'isolement
La période de confinement que traverse actuellement la France, face à l’épidémie de Covid-19, lui rappelle également combien l’homme reste un animal sociable et a besoin de se retrouver dans les lieux de convivialité que sont les bars et les restaurants. "Là, on se rend compte à quel point les autres sont importants", pointe-t-il. "On voit aussi l’importance des bistrots pour que les gens se retrouvent, et parlent", relève encore Jean-Marie Gourio pour qui, en cette période de cloisonnement, la littérature reste le meilleur moyen de s’évader. "Dans tout ce pays où il n’y a plus de bistrot, il reste un bistrot d’ouvert : le livre !"

Et pourtant, Jean-Marie Gourio a bien failli abandonner la littérature et ses Brèves de comptoir. Profondément marqué par la perte de ses amis après l’attentat de Charlie Hebdo, il estime alors qu’il n’a plus "le droit d’être heureux". "J’ai eu la sensation que cette minute de silence que j’avais faite pour mes amis devait durer éternellement", raconte-t-il. "Je ne pouvais plus aller dans les cafés, car il y avait des écrans télé et pendant une semaine on n’y voyait plus que des brancards. Que des morts, des morts, des morts !", se souvient l’écrivain.

Selon Mr Romain David - Europe 1 - jeudi 19 mars 2020

20/03/2020

Un poême qui prend du sens en cette période.

Un bijou du coeur pour aider les femmes en précarité...

INITIATIVE - Les ventes permettront l'achat de serviettes et de tampons hygiéniques pour les femmes en situation de précarité
« À travers ce bijou, nous voulons mêler écologie, féminité et dimension sociale. » Victoria Grillo, fondatrice de Oh!Mine, spécialisée dans la création de bijoux écoresponsables, et Méganne Monteillet, créatrice de Wakey, distributrice de cosmétiques vegan et bio, se sont associées pour concevoir leur « bijou du cœur ».

« Lever le tabou des règles »
Grâce aux bénéfices des ventes du pendentif, les deux Azuréennes achèteront des protections menstruelles sans composants chimiques et biodégradables de la marque Fava (For all vaginas) qu’elles offriront à une structure locale qui vient en aide aux femmes en situation de précarité. « On veut lever le tabou des règles et permettre à ces femmes de mieux vivre cette période, et donc de mieux vivre leur féminité », explique Méganne Monteillet.
D’après les Décodeurs du Monde.fr, chaque femme dépense en moyenne 3.800 euros dans sa vie pour s’acheter des protections hygiéniques. Un problème pour plus de 1,6 million d’entre elles.
« Aller contre les diktats de la perfection »
Fabriqué sur la Côte d’Azur à partir d’argent recyclé labellisé EcoSilver, le bijou prend la forme d’un anneau « brut, twisté pour symboliser le mouvement, minimaliste et imparfait, parce que les femmes doivent être fières d’être imparfaites et aller contre les diktats de la perfection », revendiquent les deux amies
Mis en vente depuis le 8 mars, journée internationale des droits des femmes, le bijou est disponible en précommande sur le site de Oh!Mine jusqu’au 22 mars.

Selon Mr Jonathan Hauvel - 20 Minutes - lundi 16 mars 2020

 

19/03/2020

Opéras en libre accès pendant le confinement...

À partir du 17 mars, les opéras Manon, Don Giovanni ou encore le ballet Le Lac des Cygnes seront tour à tour disponibles en libre accès sur les sites de l'Opéra et de Culturebox.
Entre deux séances de télétravail et baby-sitting forcé, le confinement peut aussi être l'occasion de découvrir parmi les plus beaux spectacles du monde. L'Opéra de Paris, en partenariat avec Culturebox, propose ainsi de se ressourcer grâce à une initiative particulièrement savoureuse en ces temps de pandémie: dès mardi 19h30 seront mis en accès libre et gratuitement plusieurs spectacles issus des archives de l'institution.
Le principe est simple. Pendant six jours, l'internaute pourra visionner une représentation disponible sur le site Internet de l'Opéra et celui de Culturebox. À la fin de ce délai, cette production sera remplacée par une autre et ainsi de suite jusqu'en mai. L'opéra Manon de Jules Massenet ouvre le bal, avec une mise en scène de Vincent Huguet. Le spectacle, qui devait se jouer jusqu'au 10 avril à l'Opéra de Bastille, a finalement été annulé après les dernières mesures prises par le gouvernement. Mais coûte que coûte, le prestigieux établissement a voulu permettre aux spectateurs de savourer ce classique de l'opéra-comique. «Nous voulons garder ce lien avec le public malgré ces temps plus que compliqués», explique Martin Coulon, attaché de presse de l'Opéra.
Filmé en huis clos le 10 mars, Manon était initialement destiné à une diffusion dans les cinémas. Un projet mis à mal par l'annonce de la fermeture de toutes les salles samedi soir. C'est donc finalement sur la toile que le public pourra retrouver dès demain la représentation. 
Pour les plus impatients, l'institution parisienne propose d'ores et déjà le ballet Giselle et l'opéra Les Indes galantes sur son site et celui d'Arte Concert.
Le programme des spectacles disponibles en libre accès:
Du 17 au 22/03: Manon
Du 23 au 29/03: Don Giovanni (2019)

Du 30 au 05/04: Le Lac des cygnes (2019)
Du 06 au 12/04: Le Barbier de Séville (2014)
Du 13 au 19/04: Soirée Robbins (2018)
Du 20 au 26/04: Les contes d’Hoffmann (2016)
Du 27 au 03/05: Carmen (2017)
Et du 17/03 au 03/05: le cycle des symphonies de Tchaïkovski par l'Orchestre de l'Opéra de Paris dirigé par Philippe Jordan.

Selon www.lefigaro.fr - Le Figaro - lundi 16 mars 2020

18/03/2020

Le pouvoir et l'émancipation des femmes dans le monde...

Il y a un mois, la directrice générale du Women's Forum, Chiara Corazza, présentait au ministère de l'Économie et des Finances ses recommandations pour enrichir le projet de loi 2020 consacré à l'émancipation des femmes. Dimanche, elle devait présider un grand événement à Abu Dhabi à l'occasion de la "Journée internationale des droits des femmes", mais il a été annulé à cause de la crise du coronavirus. Bientôt elle jouera de son puissant carnet d'adresses à Chicago, aux Etats-Unis, et à Riyad, en Arabie saoudite, où se tiendra le G20. Partout l'ancienne journaliste italienne s'affiche en modèle pour défendre le rôle et la place des femmes dans la construction du monde de demain.
Se positionner sur les métiers du futur
"Nous devons nous positionner sur les métiers du futur comme la mobilité, la transition énergétique et la cybersécurité, martèle la ­combative sexagénaire. En mon temps, on pouvait agir en faisant du journalisme ; aujourd'hui, il faut se mettre au code. Si nous ne pouvons pas être à l'origine des algorithmes et des logiciels d'intelligence artificielle, nous créerons un monde profondément injuste et dangereux." Si le monde du travail s'est féminisé et si les femmes sortent davantage diplômées de l'enseignement ­supérieur que les hommes, elles ne représentaient en 2017 que 28% des ingénieurs titularisés, selon les statistiques du ministère de l'Enseignement supérieur. Elles sont aussi peu nombreuses dans le milieu de la recherche et déposent à peine un brevet sur sept.
"Les femmes ne sont pas meilleures que les hommes mais elles sont différentes, observe Chiara Corazza. Dans la finance, elles investissent dans des projets plus durables et éthiques." Aux ­Emirats arabes unis, la directrice du ­Women's Forum a trouvé un autre exemple : elle a rencontré récemment quatre ministres, "quatre jeunes femmes brillantes", qui ont partagé avec elle une idée nouvelle : imposer un congé paternité de deux jours, qui doit permettre aux pères de préparer la naissance du bébé. "Il y a trente-quatre ans, quand j'ai accouché, j'étais morte de fatigue, raconte-elle. Pourtant, en rentrant à la maison, j'ai dû remplir le frigo, installer le lit de mon fils, faire les lessives… Aucun autre pays développé n'a proposé cela."
Des biais sexistes inconscients
Une meilleure représentation des femmes sera la condition sine qua non d'un monde plus équitable. Caroline Criado Perez, elle aussi, n'a cessé de le répéter tout au long de l'année 2019. À 35 ans, la journaliste britannique s'est bâti une réputation de redoutable icône féministe. Quand elle n'est pas dans la rue pour défendre les droits des femmes, elle arbore dans les magazines ce slogan imprimé sur son tee-shirt : "La moitié des T-Rex étaient des femelles." Elle s'est d'abord fait connaître en lançant le mouvement The Women's Room, qui vise à rendre plus visibles les femmes dans les médias, avant d'obtenir de la Banque d'Angleterre qu'elle fasse figurer la romancière Jane Austen sur les billets de 10 livres et de faire ériger une statue de la suffragette Millicent Fawcett en plein cœur de Londres.
Dans son dernier livre, plusieurs fois primé, Femmes invisibles – ­Comment le manque de données sur les femmes dessine un monde fait pour les hommes, dont la version française est parue en février aux éditions First, elle met en lumière les biais sexistes inconscients présents dans la fabrication des produits de consommation ou dans l'urbanisme : la taille des smartphones – souvent trop larges pour tenir dans une main de femme –, la forme des sièges de voiture – conçus à partir de la morphologie des hommes –, ou les défauts des logiciels de reconnaissance vocale, qui comprennent mieux la voix des hommes. "Même aux toilettes, les femmes ont la vie dure, s'indigne-t‑elle. Elles doivent y faire la queue 2, 3 fois plus longtemps que les hommes, car si les surfaces des petits coins sont équivalentes, les urinoirs prennent moins de place, il y a donc plus de toilettes pour hommes. Lorsque les femmes ont leur mot à dire dans le processus de décision, elles ne sont pas oubliées."
Reste à leur faire une place dans les lieux de pouvoir. Selon le rapport 2019 de l'observatoire de la féminisation des ­entreprises de l'école de commerce Skema, elles ne représentent que 13,69% des membres des comités de direction des 60 plus grandes sociétés cotées à la Bourse de Paris. "Au mieux, dans les conseils d'administration ou les comités exécutifs, les femmes restent cantonnées aux mêmes postes, comme la communication ou les ressources humaines", déplore Corazza. Même constat en politique : plus de quatre maires sur cinq sont des hommes, rappelle le Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes (HCE) à la veille des municipales en France. "Il y a eu des progrès spectaculaires ne serait-ce que depuis ma naissance, admet Caroline Criado Perez. Mais les femmes demeurent, comme l'avait formulé Simone de Beauvoir, l'Autre. Nous devons changer ça."

Selon Mme Romane Lizée - leJDD - dimanche 8 mars 2020

17/03/2020

Indemnisation record pour des braconniers des réserves marines dans les Calanques...

Quatre braconniers des mers devront verser 385 000 euros au total au parc national pour avoir pillé des réserves marines près de Marseille. Une première depuis le vote d’une loi sur la protection des milieux naturels. Un total de 350 000 euros en réparation d’un « préjudice écologique » ! Le tribunal de grande instance de Marseille (Bouches-du-Rhône) a tapé fort au portefeuille ce vendredi 6 mars au matin en condamnant solidairement quatre braconniers sous-marins à indemniser le Parc national des calanques. Ils devront aussi s’acquitter de 35 000 euros de dommages et intérêts divers. Une somme record en France, depuis le vote de la loi pour la reconquête de la biodiversité en août 2016, qui a ouvert la voie à ces procédures.
Si les quatre chasseurs sous-marins, précédemment condamnés au pénal à des peines de 15 à 18 mois de prison avec sursis en juillet 2018, peuvent faire appel, le Parc national des calanques estime déjà que ce délibéré mûrement pesé pendant près de quatre mois par les magistrats est une « décision historique ».
4,6 tonnes de poissons pillées
« Ce jugement est aussi un avertissement, tant pour les chasseurs sous-marins que pour les restaurateurs qui écoulaient le produit du braconnage, cinq d’entre eux vont devoir également verser 3000 euros chacun au parc », apprécie Me Sébastien Mabile, l’avocat du Parc national des calanques, qui avait réclamé 450 000 euros au titre du préjudice écologique lors de l’audience du 8 novembre. « Ce qui est important, c’est surtout que le tribunal a validé la méthode spécialement créée pour estimer le préjudice porté à un environnement protégé ».
Le parc national avait en effet sollicité des scientifiques et des économistes pour évaluer le prix des 4,6 tonnes de poissons, dont des espèces protégées comme le mérou, 322 kg de poulpes et 16 800 douzaines d’oursins pillés dans des eaux interdites à la pêche, jusqu’à l’interpellation en flagrant délit et en pleine mer des braconniers en juin 2017.
« La justice a reconnu que ceux qui saccagent l’environnement doivent être condamnés en fonction de calculs élaborés, et pas au doigt mouillé. Aujourd’hui, l’indemnisation est conséquente et le tribunal a envoyé un message fort, pour les contrevenants mais aussi pour les gestionnaires d’espace naturel et les agents de l’Etat en mer qui y voient un soutien, a est imé à l’issue de l’audience Didier Réault, le président du conseil d’administration du Parc national des calanques. Nous nous réjouissons de cette décision qui reconnaît que la valeur intrinsèque de la biodiversité est supérieure à sa valeur marchande. » « Les dommages et intérêts seront consacrés à tenter de réparer les dégâts causés aux espaces naturels et à la biodiversité, a-t-il précisé. Aujourd’hui, ceux qui détruisent la nature doivent comprendre que cela à un prix ».
« Cela ne peut faire que boule de neige »
Cette condamnation est aussi un signe que la justice prend désormais très au sérieux ces atteintes à l’environnement, avec, depuis 2015, un magistrat référent dans chaque parquet. « Pour l’enquête sur cette affaire de braconnage où nous avions retenu la bande organisée, nous avons mis en place le même dispositif que celui que nous utilisons pour lutter contre le trafic de drogue, notamment des écoutes téléphoniques qui ont permis de quantifier le préjudice », confirme Franck Lagier, premier vice-procureur de la République de Marseille, chef de la section en charge du contentieux de l’environnement, qui avait jugé la demande d’indemnisation du parc « légitime » lors de l’audience.
« On ne peut que se réjouir de ce jugement qui est une première d’importance : on a été suivis par le tribunal même si la somme attribuée est moindre que celle demandée. C’est bon signe pour tous ceux qui voudraient se constituer partie civile dans des dossiers environnementaux, cela ne peut faire que boule de neige. La justice est en adéquation avec l’évolution de la sensibilité des citoyens sur les questions écologiques. »

Selon Mr Marc Leras, correspondant à Marseille (Bouches-du-Rhône) - Le Parisien - vendredi 6 mars 2020

16/03/2020

Des chercheurs imaginent les bioplastiques de demain...

De pansements "intelligents" à base de carapaces de crevettes à des matériaux d'isolation issus de micro-algues, des chercheurs planchent sur les bioplastiques de demain dans des laboratoires de Strasbourg, la "Mecque des polymères" aujourd'hui en pointe sur ces matériaux qui ont le vent en poupe.
"Pendant très longtemps, on a été pris pour des écologistes retardés, jusqu'à ce que ce champ de recherche explose et maintenant tout le monde trouve cela normal. Mais on a été très seuls pendant longtemps à travailler là-dessus", s'amuse le Pr Luc Avérous, coordinateur des recherches sur les bioplastiques au sein de l'Institut de chimie et procédés pour l'énergie, l'environnement et la santé de Strasbourg. Les yeux du chercheur brillent quand il évoque la quête des bioplastiques du futur, s'emparant au fil de la conversation de barquettes de fast-food ou autres petits objets omniprésents dans son bureau, dont les matériaux ressemblent à s'y méprendre à des plastiques classiques. Mais tous sont issus de la biomasse.
Lignine du bois, tanins, acides gras de micro-algues: le vivant regorge de produits ou sous-produits pleins de promesses pour ses équipes.
- Marché naissant -
Après la Seconde Guerre mondiale, Strasbourg s'est affirmée, à travers l'Institut Charles Sadron, comme la "Mecque" de la recherche mondiale sur les polymères, ces grosses molécules constituées de la répétition d'un même motif.
Du polyéthylène au polystyrène, les polymères issus du pétrole, dont l'industrie était alors en plein essor, sont vite devenus omniprésents, mais 70 ans plus tard, les industriels comme les consommateurs sont demandeurs de matériaux plus verts.
"Autour de 2008, nous avons pris conscience de notre vulnérabilité aux ressources issues du pétrole", explique Rémi Perrin, directeur Recherche et Développement du groupe Soprema, l'un des leaders mondiaux de l'étanchéité. L'entreprise investit massivement dans la recherche sur les bioplastiques, via le laboratoire Mutaxio, lancé en 2017 avec les équipes du Pr Avérous.
"Il y a pour des matériaux totalement - ou presque totalement - biosourcés un marché qui est en train de naître et qui se développe énormément", estime M. Perrin. Mais attention, "si le taux de substitution est bas, c'est plus considéré comme du +green washing+ que comme de la révolution environnementale", tempère-t-il.
Il souligne que Soprema a déjà breveté 10 technologies grâce à ce partenariat avec le CNRS, pour des produits qui devraient être mis sur le marché d'ici à 18 ou 36 mois.
La production des bioplastiques, c'est à dire des plastiques biosourcés, biodégradables ou les deux, ne représente aujourd'hui qu'environ 1% des quelque 360 millions de tonnes de plastiques produites chaque année dans le monde, selon la fédération European Bioplastics.
- Propriétés inédites -
Pourtant, "on est capable de faire en biosourcé tous les principaux polymères de grande consommation", explique Luc Avérous, dont les équipes travaillent aussi avec Peugeot-Citroën, Tereos ou encore Veolia.
Alors que du biomédical à l'industrie automobile, les débouchés sont multiples, les chercheurs ne se contentent pas de reproduire des matériaux existants à partir de la biomasse mais créent aussi de nouveaux matériaux, aux propriétés parfois inédites, justifiant des prix éventuellement supérieurs aux plastiques tirés du pétrole.
En 2019, une équipe a réussi à créer un vitrimère biosourcé, soit un matériau qui marie les avantage des deux grandes familles de plastiques, les thermoplastiques, qui sont recyclables, et les thermodurcissables, plus résistants mais qui une fois devenus solides, ne peuvent pas redevenir liquides.
Des chercheurs travaillent aussi sur des pansements dérivés de carapaces de crevettes, qui contiennent de la chitine, une substance qui, une fois transformée, devient souple et bactéricide.
"Pour l'instant, on n'affame pas la planète en faisant du biosourcé: tous les grands projets industriels s'intéressent principalement à des coproduits de l'industrie, qui ne sont pas valorisés", souligne le Pr Avérous.
Pour autant, pas question de jeter le bébé avec l'eau du bain en voulant faire disparaître tous les plastiques issus du pétrole.
"Les plastiques de demain seront biosourcés mais ils seront aussi issus du recyclage du plastique existant: il va falloir trouver des polymères qu'on ne jette plus, plus à usage unique, qu'on puisse réutiliser en ayant les mêmes propriétés", insiste le directeur de l'Institut Charles Sadron, Christian Gauthier. 

Selon AFP - AFP - dimanche 8 mars 2020

Concilier vie professionnelle et familiale pour les femmes...

Réussir à mener une vie professionnelle et familiale peut se révéler être le parcours du combattant. Selon une étude de l'Insee publiée ce vendredi 6 mars, les femmes qui ont des responsabilités familiales, en s'occupant d'un ou plusieurs enfants, occupent moins souvent un emploi que celles qui n'en n'ont pas. Surtout, les hommes, qui ont également des enfants, sont plus souvent en emploi que les autres. De telles disparités mettent en exergue les disparités toujours bien ancrées au sein du couple.
Les ouvrière en première ligne
Il existe également des disparités au sein même des catégories socioprofessionnelles. Ainsi, seulement 54% des femmes ouvrières qui ont des responsabilités familiales sont en emploi, contre 74% pour celles qui n'ont pas d'enfant à charge. C'est l'écart le plus marqué. Chez les cadres, ce fossé est beaucoup plus réduit. 90% des femmes cadres sont emploi quand elles ont des enfants contre 94% pour celles qui n'en n'ont pas. L'appartenance à une catégorie professionnelle contribue donc à renforcer certaines inégalités conjugales.
L'arrivée d'un enfant a bien plus de conséquences sur la vie professionnelle des femmes
Le principal facteur avancé par l'organisme de statistiques est l'arrivée d'un enfant qui peut bouleverser certains équilibres. Sans surprise, les femmes sont les premières à subir les conséquences de la parentalité sur la vie professionnelle. D'après les données communiqués par les statisticiens, 45% des femmes ayant entre 25 et 49 ans affirment que la naissance d'un enfant a eu des répercussions sur leur vie professionnelle. Pour les hommes, c'est seulement 23%.
Derrière ces moyennes, il existe des disparités en fonction des catégories socioprofessionnelles et des diplômes. Chez les femmes cadres, elles sont 56% à déclarer que les responsabilités familiales ont des conséquences sur leur boulot. Elles sont 50% dans les professions intermédiaires, 40% chez les employées et 27% chez les ouvrières. Le principal effet est la réduction du travail (pour 16% des réponses des femmes), en particulier chez les cadres (20%) et moins chez les ouvrières (8%). Chez les hommes, le ratio est cinq fois inférieur à celui des femmes (3%). L'âge d'un enfant peut également jouer sur cet équilibre.
"Plus les enfants sont jeunes, plus il est fréquent pour les parents d'éprouver des difficultés à concilier vie professionnelle et vie familiale, même si la question ne disparaît pas lorsque les enfants sont plus grands : 66 % des salariés ressentent de telles difficultés lorsqu'ils ont au moins un enfant de moins de 3 ans, contre 54 % lorsque tous les enfants ont plus de 10 ans" note l'étude. Equilibre entre vie familiale et vie professionnelle, un calvaire pour 60% des Français
Le maintien d'un équilibre entre la vie familiale et la vie professionnelle reste très complexe pour une majorité de Français (61%). Sur ce point, l'écart entre les hommes (59%) et les femmes (63%) est bien moindre lorsqu'ils sont en emploi. Les principaux obstacles rencontrés concernent avant tout le manque de temps pour 41% des répondants. Cette difficulté peut être liée aux longues journées de travail (16%), aux horaires imprévisibles ou décalés (13%) ou aux longs trajets domicile-travail. En revanche, seules 3% des personnes interrogées affirment que l'absence de compréhension de l'employeur ou des collègues constitue une barrière.
La contrainte du temps est particulièrement soulignée chez les Français et Françaises ayant un poste au statut cadre. Ils sont 73% à être dans cette situation contre 63% pour les professions intermédiaires, 58% chez les employés et 53% chez les ouvriers. "Les cadres sont en particulier 29 % à considérer que leurs longues journées de travail sont la principale source de difficultés ; c'est deux fois plus que les professions intermédiaires ou les employés et trois fois plus que les ouvriers"précise l'enquête.

Selon Mr Grégoire Normand - La Tribune - vendredi 6 mars 2020

15/03/2020

Changement climatique: pétition en faveur de l'avenir de nos enfants et petits-enfants...

A l'attention des préfets de région, chargés de la protection des populations face aux risques du changement climatique; En tant que parents responsables et inquiets pour la vie de nos enfants, nous soutenons  cette pétition :...

 

Afin d’assurer un avenir à nos enfants, et devant le constat que les politiques de croissance verte sont trop lentes (- 13% d'énergies renouvelables en moins dans la part de l'énergie en 2016) nous vous assurons de notre soutien si vous décidez de mettre en place des mesures radicales d’urgence de protection des populations. Nous sommes prêts à accepter les conséquences économiques et la baisse de notre confort d'un État d'urgence climatique. Mais nous sommes des citoyens informés, et nous ne nous faisons plus bernés par les mots et les discours : nous savons qu'un plan Marshall environnemental digne de ce nom doit obligatoirement contenir dans son programme :


  • Une réduction des productions non essentielles (gadgets hi-tech, emballages plastiques, produits de luxe...), dont la perte en emplois sera compensée par des programmes de reconversion des salariés dans les métiers de la réparation et du recyclage.
  • Une reconversion aux énergies renouvelables des industries fonctionnant encore aux énergies fossiles.
  • Une généralisation du fret de marchandises sur voies ferrées et fluviales et des transports en commun pour les personnes (transports : +11% des GES en 2017 en France). 
  • Arrêt des subventions à l’agriculture conventionnelle au profit de l'agriculture de conservation; limitation des élevages industriels (18% des émissions de GES et gaspillage des eaux potables) et des céréales destinées à ces élevages.
  • Limitation des grands projets immobiliers (bâtiment : +23% des GES en 2017 en France), notamment sur des terres agricoles : l’équivalent d’un terrain de foot de terre agricole disparaît en France toute les 5 minutes ! Protégeons la souveraineté alimentaire de nos enfants !

Aucun programme de transition qui ne reprenne ces points essentiels ne peut être sérieusement reconnu comme tel. Si la vie de nos enfants continue d’être mise en danger pour maintenir une politique économique idéologique fondée sur la croissance au péril de la vie, sans que les préfets n’interviennent, il est à prévoir que certains d'entre nous, par amour pour leurs enfants, prendront eux-mêmes des mesures de protection, et vous ne pourrez alors leur en tenir rigueur, puisqu'ils auront paré à vos manquements...


Avec tout le respect que nous gardons pour l’instant pour la noblesse de vos missions ;


Des parents inquiets pour la vie de leurs enfants.

 

49.237 signatures

Pétition soutenue par un Super contributeur

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Les micro crèches sont autorisées...

Quelque 4.400 micro-crèches, autorisées par le gouvernement à poursuivre leur activité malgré l'épidémie de coronavirus, "accueilleront les enfants habituellement inscrits", a assuré ce samedi la Fédération des entreprises de crèche (FFC) dans un communiqué.
Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a autorisé vendredi soir l'activité des micro-crèches dans la limite de dix enfants, ainsi que celle des assistantes maternelles, qui pourront accueillir au maximum six enfants.

Selon Elsa Hervy, déléguée générale de la FFC, cela représente donc en théorie "44.000 places sur les quelque 450.000 places de crèches existantes en France", dont 60% sont gérées par des municipalités.
"Les structures qui accueillent un nombre d'enfants beaucoup plus réduit ne présentent pas les mêmes risques", a fait valoir le ministre de la Santé à l'appui de sa décision.

L'organisation des repas en question: Autre problème à gérer, explique Elsa Hervy: les prestataires de cantine n'intervenant plus, il faut réorganiser les repas. "Pour lundi, les parents vont les apporter", explique-t-elle, le temps que chaque établissement mette en place une solution.

Mais certains professionnels de la petite enfance n'ont "pas compris" le choix du gouvernement de maintenir ouvertes les structures accueillant moins de dix enfants. Comme Marc Oswald (groupe Krysalis), qui gère huit micro-crèches à Strasbourg et dans le département. Avec son équipe, ils ont décidé qu'elles seraient fermées à partir de lundi.

Compte tenu de la crise sanitaire, il serait "irresponsable" pour lui de les laisser ouvertes. "Dans une semaine, on ira chanter au balcon, comme les Italiens", explique-t-il, allusion aux chants entendus vendredi soir dans une Italie confinée. Cette décision représente un coût financier de 30.000 euros pour une semaine, explique-t-il, car il n'aura pas accès au chômage partiel.

Par ailleurs, certaines crèches classiques vont être réquisitionnées, et ont déjà commencé à l'être à Paris par exemple, pour accueillir les enfants des personnels des services de santé. Pour celles qui vont fermer, la FFC attend des précisions sur les "modalités de l'activité partielle". Elle plaide également pour la création "d'un fonds d'indemnisation des modes d'accueil de la petite enfance".
Selon Cy.C avec AFP - BFMTV - samedi 14 mars 2020

14/03/2020

Qu'est ce que le Pacte du Pouvoir de vivre, demandent N. Hulot et des ONG?

"Une grande partie des solutions à la crise sociale, écologique et démocratique se trouve à l'échelle locale", soulignent les 55 organisations. Les organisations à l'initiative du "Pacte du pouvoir de vivre" lancé il y a un an appellent mercredi les futurs élus issus des municipales des 15 et 22 mars à appliquer "dix mesures écologiques et sociales indispensables".

L'écologie est-elle soluble dans les sciences politiques ?
"Les maires ne peuvent pas tout. Mais une grande partie des solutions à la crise sociale, écologique et démocratique se trouve à l'échelle locale, formidable terrain du pouvoir d'agir", soulignent dans un communiqué ces 55 organisations, parmi lesquelles la CFDT, la Fondation Hulot, France Terre d'Asile, Emmaüs, la Mutualité française, ATD Quart monde ou Oxfam.
"Cela permettra aux citoyens d'y voir plus clair car certains élus, en toute sincérité, prennent parfois deux ou trois engagements locaux et se parent de vertus écologiques", affirme mercredi Nicolas Hulot dans un entretien au Parisien. "L'intérêt du Pacte du pouvoir de vivre (...) est précisément d'associer de manière définitive l'écologie et le social. Car ces deux enjeux ne peuvent plus s'opposer", ajoute-t-il.
"Passer la politique municipale au crible"
Il s'agit de permettre aux citoyens de "passer la politique municipale au crible de ces dix propositions pendant le mandat" du futur maire, a renchéri mercredi sur RTL le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, critiquant une "volonté politique" qui selon lui "aujourd'hui n'existe pas".
Les 55 organisations appellent les futurs élus à "développer les alternatives pour diminuer drastiquement les trajets en voiture individuelle", à "réduire l'utilisation des pesticides de synthèse de 50% dans les zones agricoles", à garantir des cantines "avec l'objectif de servir 60% de produits bio et locaux et au moins deux repas végétariens par semaine". 

Elles réclament également la mise en place "d'un plan de rénovation thermique des bâtiments publics", "un moratoire sur toute ouverture ou extension de grandes surfaces commerciales ou logistiques dès 2020", une régulation "des marchés du logement avec des loyers encadrés, un coût du foncier maîtrisé et des logements sociaux en nombre suffisant".
Enfin, elles souhaitent que les futurs élus s'engagent à "garantir aux personnes migrantes et réfugiés l'accueil et l'hospitalité", "l'accès à la santé pour toutes et tous au sein des territoires" et qu'ils allouent 10% du budget communal pour la démocratie participative.
Également sur RTL, Christophe Robert, le délégué général de la Fondation Abbé Pierre, a rappelé qu'"il ne suffit pas de dire pour que ça se fasse : il faut des objectifs concrets. Il faut aller regarder dans le détail". "On outille les citoyens pour qu'ils puissent aller au devant de ces programmes et dire : 'quelle est la réalité de l'ambition'" du candidat aux municipales?

Selon l'Express-jeudi 5 mars 2020

Faut-il bannir toute forme d'élevage?

INTERVIEW Le Salon de l'agriculture prend fin aujourd'hui le 1er mars. Arnaud Gauffier, le directeur des programmes du WWF, appelle à une évolution des pratiques dans des conditions économiques acceptables par les agriculteurs.
Alors que le salon de l'agriculture se termine aujourd'hui, Arnaud Gauffier directeur des programmes du WWF France revient sur les polémiques liés à l'élevage et l'environnement.
Challenges - Faut-il éradiquer l’élevage français pour favoriser l’écologie ?
Arnaud Gauffier. Non, l’idée n’est pas de bannir toute forme d’élevage mais d’élever moins d’animaux dans de meilleures conditions. Les herbivores par exemple valorisent des prairies que nul autre être vivant ne peut consommer. Cette herbe, ils la transforment en lait et en viande. Par ailleurs, certaines régions sont contraintes par la géographie. Les zones de montagne, les terres pauvres du centre de la France, les zones humides, les marais comme le Marais poitevin ont une productivité faible. Et l’élevage favorise la biodiversité. Ces régions utilisent peu de pesticides et d’engrais. Enfin, il faut rappeler que le fumier issu de l’élevage est le seul engrais naturel et que l’alimentation des ruminants n’est pas en concurrence avec l’alimentation humaine.
D’où viennent ces polémiques contre l’élevage ?
On assiste à une radicalisation de la société civile. La société est de plus en plus urbaine, elle s’est éloignée de ses racines paysannes. Elle n’a plus l’idée de la manière dont on produit son alimentation. Il y a beaucoup de bon sens paysan, mais on le perd de deux manières : dans les régions d’élevage hors sol comme la Bretagne et en spécialisant les productions par zone, en tout culture ou en tout élevage. Il faut revenir sur cette évolution. En Beauce, traditionnellement, les moutons venaient pâturer les champs après les moissons. On gardait quelques prairies pour nourrir le troupeau le reste de l’année. C’était très vertueux.
A l’échelle française, l’agriculture doit-elle d’urgence devenir biologique ?
Il faut encourager le développement du bio mais une production agricole 100% bio serait insuffisante pour répondre à la consommation actuelle de viande en France (c'est déjà le cas même avec une production industrielle puisque nous importons 70 à 80% des volailles consommées en restauration collective et fast-food, principalement depuis la Belgique et la Pologne). Et si on basculait la production mondiale en bio sans diminuer fortement la consommation de viande des pays développés, ce serait une catastrophe. Elle serait très insuffisante pour nourrir les populations et il faudrait avoir recours à plus de surface, entraînant de la déforestation. En occident, la seule solution consiste à manger moins de viande. On mange trop en quantité, l’apport calorique est trop important ce qui provoque surpoids, diabète etc. Par ailleurs, trop d’aliments génèrent une empreinte carbone très forte, comme la viande. Il faut rééquilibrer tout cela. Le WWF France et l’IDDRI (Institut du développement durable et des relations internationales) ont publié récemment des scenarii pour y parvenir. La France doit diminuer sa consommation de volailles et de porcs dont l’élevage est presque totalement industriel. L’élevage de bovins doit aussi diminuer en basculant sur des races qui permettent de valoriser les zones difficiles. La race Holstein a besoin d’ensilage et de soja alors que les vieilles races à viande comme la Ferrandaise sont plus rustiques. Quand on remet les vaches à l’herbe, la production laitière baisse et le chiffre d’affaires de l’exploitation agricole aussi. Mais le revenu agricole progresse, car l’agriculteur a moins de charges, notamment de charges vétérinaires.
Les agriculteurs peuvent-ils changer seuls ?
On ne changera les modes de production qu’à condition de modifier la consommation dans les pays développés. Le risque, c’est que les friches agricoles augmentent en France et qu’on soit contraint d’importer des produits, entrant ainsi dans des phénomènes de dépendance qui sont des spirales infernales et dans lesquelles on ne contrôle plus rien.

Selon Mr Marc Baudriller - Challenges - dimanche 1 mars 2020

13/03/2020

Avons-nous le temps d'attendre?

Dans une tribune publiée sur le site du JDD, 160 jeunes écologistes veulent faire entendre leur voix, à la veille de la marche pour le climat et de la grève internationale des jeunes.
"Nous n'avons plus le temps d'attendre", plaident 160 jeunes écologistes qui s"engagent aux élections municipales dans une tribune publiée sur le site du JDD . Âgés de 18 à 30 ans, issus d'Europe-Ecologie-Les Verts ou d'Ouverture citoyenne (liste regroupant des Gilets jaunes), des membres de la gauche radicale et des citoyens engagés, ils veulent faire entendre leur voix, à la veille de la marche pour le climat et de la grève internationale des jeunes. "L'échelle locale est la première ligne de front pour agir, celle du rapport de force direct et donc celle d'une possible politisation des enjeux écologiques", écrivent-ils. Balayant "le procès en illégitimité fait à la jeunesse", ces militants espèrent bâtir "un front écologique, populaire et solidaire" en s'inspirant d'expériences locales en matière de démocratie participative et d'économie solidaire.
Voici la tribune :
Jeunes, écologistes, nous sommes candidates et candidats aux municipales.
Décideuses, décideurs : nous vous avons maintes fois interpellé·e·s. Nous avons marché, fait la grève, nous avons bloqué des centres commerciaux et des McDo, nous sommes venu·e·s intervenir dans vos assemblées. Certain·e·s d'entre vous ont écouté, hochant la tête d’un air attendri, vous nous avez applaudi.e.s en nous exhortant à continuer notre mobilisation… Néanmoins lorsque notre parole se faisait trop puissante, vous avez balayé nos propos d’un revers de la main en nous renvoyant à notre jeunesse, notre naïveté, notre manque de réalisme. Nous n’acceptons plus ce procès d’illégitimité fait à la jeunesse.
Nous appartenons au mouvement pour le climat, au sein des marches comme des grèves, et nous poursuivons cet engagement : ce sont les mêmes ressorts qui nous poussent à choisir une action radicale pour contrer l'urgence climatique et la destruction graduelle de la possibilité d'une vie digne et décente sur Terre. Nous, écologistes et militant.e.s engagé.e.s, incarnons la génération climat, cette génération qui se lève pour un autre futur possible.
"Il devient aujourd’hui évident que le réalisme a changé de camp"
Notre choix d'investir les institutions ne transige pas avec notre radicalité et notre exigence de changement.
Il devient aujourd’hui évident que le réalisme a changé de camp. Nous sommes à l'heure où les décisions déterminant notre avenir commun sont prises par les tenants d’une idéologie néolibérale aveugle aux destructions qu’elle cause ; où l’on se réjouit encore d’une croissance qui profite à quelques-uns et nuit au plus grand nombre ; à l’heure où dans nos assemblées, le beau et le bonheur deviennent des considérations estimées désuètes et sont remplacées par une politique de gestion managériale de l'humain.
Nous n’avons plus le temps d’attendre que vous vouliez bien tenir enfin véritablement compte des alertes des scientifiques et d’espérer sans agir qu’un jour le renouvellement politique laisse place à une génération de décideur·se·s enfin lucides.
Vous nous avez embarqué·e·s dans une voiture filant à toute vitesse vers un mur. Nous nous donnons donc les moyens de prendre les commandes, de tirer le frein à main et de prendre le virage de l’écologie.
Nous, génération climat, entrons dans la place publique. Nous affirmons notre légitimité à remplacer les partisan.e.s du statu quo mortifère qui nous mène tout droit au désastre.
L’échelle locale est la première ligne de front pour agir, celle du rapport de force direct et donc celle d’une possible politisation des enjeux écologiques. Ce sont sur nos territoires que se concrétisent les formes matérielles du système que nous combattons : méga-entrepôts Amazon, centres commerciaux, aéroports, fermes-usines… Partout des résistances citoyennes fleurissent pour s’opposer à l’accaparement de l’espace par des multinationales en quête de profit.
"Déjà, partout, les écologistes transforment les manières de gouverner, changent la vie et les villes"
Par-delà son rôle de rempart et de résistance, la commune est également l’échelon de la co-construction et de l’invention du monde d’après. Déjà dans de multiples villes et villages, les habitant.e.s se sont uni·e·s pour changer la donne et redonner tout son sens à la démocratie locale. Nous devons reprendre la main en développant des activités locales, retisser des formes de solidarités contre l’injonction au “chacun pour soi”, protéger les communs et la (bio)diversité contre le rouleau compresseur uniformisant de la marchandisation du monde.
La possibilité d’un avenir commun est suspendue à notre capacité à mettre à bas le système capitaliste néolibéral et à inventer d’autres modalités d’organisation de la vie humaine. Ce combat est indissociable du combat contre toutes les formes d’oppressions et de dominations que ce système impose : l’écologie est indissociablement féministe, antiraciste, anti-productiviste et anticapitaliste. De Grenoble à Grande-Synthe, de Tremargat à Saillans, des formes nouvelles de vivre ensemble émergent. Déjà, partout, les écologistes transforment les manières de gouverner, changent la vie et les villes, et travaillent à garantir la possibilité d’un avenir pour les générations présentes et futures, pour le vivant humain et non-humain.
Il s’agit désormais de mettre en réseau les expériences locales et de faire de ce réseau un front écologique, populaire et solidaire, à opposer à un État central actuellement gouverné par les tenants d’un autoritarisme néolibéral en roue libre. Ce front est une étape, un jalon permettant de tisser des alliances et des connivences qui permettront la bascule - par l’élection et le débordement citoyen - pour qu’enfin gagnent celles et ceux qui se battent pour la préservation du bien commun.
C’est avec cette utopie pragmatique, cette radicalité nécessaire, la seule posture raisonnable, que nous, jeunes militant·e·s écologistes, nous présentons aujourd’hui et siégerons dans les exécutifs locaux demain.

Selon le JDD- jeudi 12 mars 2020

Sanctions accrues pour le démarchage téléphonique...

Les clients des opérateurs téléphoniques, pour se prémunir d'appels abusifs, peuvent s'inscrire sur la liste rouge, afin d'être radiés des annuaires ou sur la liste jaune pour que leurs coordonnées ne soient pas communiquées à des entreprises commerciales à des fins à des fins de prospection directe. Ces inscriptions ont des limites, les démarcheurs pouvant acheter des listings auprès d'acteurs spécialisés sur internet.

Depuis juin 2016, il existe un service gratuit: la liste d'opposition au démarchage téléphonique, BLOCTEL. Pour en bénéficier, il suffit d'inscrire votre numéro de téléphone, fixe comme mobile, sur le site www.bloctel.gouv.fr. Ce site a également ses limites, écrit Mr Marc Veyrat dans le Courrier du retraité, car il est peu consulté par les démarcheurs et ne concerne pas les courriels ou les SMS.

Devant les lacunes du système existant ou son contournement, entraînant une constante augmentation des dépôts de plaintes, un projet de loi a été déposé et discuté à l'Assemblée nationale.  Cette loi devrait permettre  à la DGCCRF de lutter plus efficacement contre le démarchage abusif. En effet, des sanctions pécuniaires multipliées par 25 pour les personnes physiques et morales qui ne respectent pas les règles (démarchage téléphonique, numéros surtaxés) sont prévues dans ce projet de loi. Il faut espérer que ce projet sera adopté, afin qu'un encadrement plus strict, par décret, soit instauré (jours et heures).

Il devrait y avoir aussi une responsabilisation accrue des donneurs d'ordre qui utilisent des sociétés de démarchage téléphonique. Les tentatives de spoofing ou usurpation de numéros d'appelants, qui viennent principalement de l'international et représentent les nuisancesles plus importantes que subissent les consommateurs. L'ARCEP et la DGCCRF vont travailler en étroite collaboration sur ce sujet. En 2019, plus de 1000 établissements ont été contrôlés, conduisant à la sanction de 77 démarcheurs, pour un montant total d'amende  de 2,3 millions d'euros, soit un montant triplé par rapport à l'année 2018.

Lyliane

12/03/2020

Multinationales et pollution environnementale...

Aucune des multinationales françaises les plus émettrices de gaz à effet de serre (GES) ne se conforme au droit en matière de vigilance climatique. C'est la conclusion d'une étude publiée lundi 2 mars par l'association Notre affaire à tous (Naat), qui milite pour le recours au droit et à la justice contre le changement climatique.
Ces multinationales (Aéroports de Paris, Airbus, Air France, Air Liquide, Arcelormittal, Auchan, Axa, BNP, Bouygues, Carrefour, Crédit Agricole, Danone, EDF, Eiffage, Engie, Michelin, Natixis, PSA, Renault, Schneider Electric, Société Générale, Suez, Total, Veolia, Vinci) ne respectent notamment pas leur obligation de prévenir les atteintes graves aux droits humains et à l'environnement issue de la loi du 27 mars 2017 relative au devoir de vigilance des sociétés mères et des entreprises donneuses d'ordre, regrette l'ONG. Interprétée à l'aune des données de la science climatique, cette disposition implique le devoir de réduire son impact sur le climat. Mais selon l'étude, l'analyse de leurs documents réglementaires révèle de nombreuses défaillances sur ce point.
Des objectifs insuffisants
Premier manquement: un défaut de transparence. Ensemble, les multinationales sélectionnées par l'ONG affichent une empreinte carbone de 1.517 millions de tonnes de CO2 équivalent (Mt CO2e): trois fois plus que celle de la France entière. Mais ce calcul néglige les émissions liées aux conséquences de leurs activités, dites du "scope 3". En tenant compte, l'impact de ces 25 sociétés est bien supérieur: 3.549 Mt CO2e, huit fois les émissions territoriales françaises, note le rapport. Cela révèle leur incapacité à identifier le risque climatique et à reconnaître leur empreinte, pointe Naat. Dix d'entre elles n'intègrent d'ailleurs même pas le climat à leurs plans de vigilance.
Autre problème: les engagements qu'elles prennent restent encore trop souvent insuffisants par rapport aux objectifs fixés dans l'Accord de Paris - contenir le réchauffement dans la limite de 2°C ou même de 1,5°C avant la fin du siècle. Les mesures promises sont en outre souvent irréalistes par rapport à l'état de l'art scientifique et technologique, pointe l'ONG, qui n'a pourtant pas vérifié sur le terrain leur mise en oeuvre effective.

Schneider Electric le mieux noté
Globalement, l'ONG mesure ainsi la conformité de ces 25 sociétés à leur devoir de vigilance par une note moyenne de 39,5/100. Seules Schneider Electric, Michelin, PSA, Danone et Arcelor Mittal parviennent à obtenir une note supérieure à la moyenne. La moins bien notée est Air Liquide, suivie par Total, Natixis, Bouygues et Auchan.
"Il est important de préciser que les critères de notation tels qu'établis ne visent pas à noter négativement une entreprise lorsque celle-ci émet une quantité élevée de GES. Au contraire, si une entreprise les retrace correctement, elle obtient la note maximale au sein du premier critère", insiste toutefois Naat. En revanche, des objectifs ou des promesses d'actions trop flous font baisser la note, prévient-elle.

Des courriers aux 25 sociétés
"Cette étude fait suite à l'action en justice climatique intentée le 28 janvier 2020 contre Total par Notre affaire à tous avec quatre autres associations et 15 collectivités, basée sur la même loi et les mêmes obligations", met en garde l'ONG.
Dès le 2 mars, elle a envoyé des courriers d'interpellation aux 25 multinationales étudiées, les appelant à se conformer à leurs devoirs tout d'abord en intégrant le climat à leurs plans de vigilance - plus contraignant que les autres documents de référence -, mais aussi en reconnaissant leur responsabilité et leurs émissions, et en adoptant des stratégies et des mesures en ligne avec la trajectoire à 1,5°C.
"Si les entreprises ne parviennent pas à s'autoréguler, elles doivent appeler les pouvoirs publics à sécuriser la compétition en changeant les règles du jeu économique", ajoute la fondatrice de Naat, la députée européenne Marie Toussaint.
Un appel à agir "par voie extrajudiciaire ou judiciaire".
Si ces courriers, puis d'éventuelles mises en demeure formelles, ne devaient pas produire d'effets, l'ONG appelle toutes les parties prenantes à agir, "par voie extrajudiciaire ou judiciaire".
Il s'agirait notamment de "demander au juge d'émettre une injonction, le cas échéant sous astreinte, afin de forcer l'entreprise à mettre en œuvre les actions adaptées, à savoir celles visant la décarbonisation de leurs activités".
Toute information susceptible d'induire les investisseurs en erreur pourra également être dénoncée à l'Autorité des marchés financiers (AMF), ou faire l'objet d'une plainte pénale, rappelle Naat. Un deuxième rapport, rédigé avant la fin de l'année afin de faire le point, pourrait être le détonateur.

Selon Mme Giulietta Gamberini - La Tribune - mardi 3 mars 2020

11/03/2020

Rôle positif en France du Conseil Constitutionnel...

"C'est une révolution de velours" qui a donné "des droits nouveaux aux citoyens": le président du Conseil constitutionnel Laurent Fabius a décrit à l'AFP "l'incroyable succès" de la Question prioritaire de constitutionnalité (QPC), qui fête ses dix ans.
On lui doit des avancées majeures: "le droit à l'assistance d'un avocat en garde à vue, la protection des libertés publiques pendant l'état d'urgence, la prise en compte du principe de fraternité dans l'aide humanitaire, l'exigence constitutionnelle de l'intérêt supérieur de l'enfant...", énumère l'ancien Premier ministre de François Mitterrand. 
"Peut-être que ces progrès seraient intervenus sans la QPC mais certainement pas aussi rapidement ni avec cette efficacité", affirme-t-il.
Entré en vigueur le 1er mars 2010, ce droit nouveau permet à tout justiciable de contester la conformité à la Constitution d'une loi qui lui est opposée et qui "porte atteinte aux droits et libertés" que la Loi fondamentale garantit.La question soulevée, si elle est nouvelle et sérieuse en droit, est examinée toute affaire cessante par le juge judiciaire ou administratif: la QPC peut donc interrompre un procès comme cela a été le cas pour celui de l'ancien ministre du Budget Jérôme Cahuzac. Elle est transmise dans un délai de trois mois aux "sages" qui ont à leur tour trois mois pour trancher. "Une rapidité" sans équivalent chez nos voisins européens.
Et des conséquences immédiates dans les cours et tribunaux: ainsi, la consécration en juillet 2018 du principe de fraternité a conduit à l'annulation de la condamnation de Cédric Herrou, un agriculteur devenu le symbole de l'aide aux migrants à la frontière franco-italienne, pour avoir "facilité la circulation et le séjour" de clandestins.
- "Droit vivant" - Une "révolution de velours, qui n'a pas fait de bruit" mais a rendu le "droit vivant", souligne Laurent Fabius, alors qu'auparavant, une fois promulguée, une loi ne pouvait être contestée."La QPC représente maintenant 80% de nos décisions: nous procédons à une annulation des dispositions contestées dans un cas sur trois. Au bout de dix ans, le nombre des décisions prises en QPC a dépassé le nombre de décisions de saisine a priori en 60 ans", relève-t-il.
Ce succès est-il une réponse à une inflation législative brouillonne? "Non, pour le président, cela signifie simplement que la démocratie, ce n'est pas simplement le vote de la loi par un Parlement qui détiendrait tous les pouvoirs".
L'ancien élu salue avec d'autant plus d'enthousiasme cette procédure qu'il n'en est pas à l'origine: envisagée par l'ancien garde des Sceaux Robert Badinter, c'est finalement sous l'impulsion de Jean-Louis Debré, qui prend la tête du Conseil constitutionnel en 2007, que le président Nicolas Sarkozy introduit la QPC via la réforme constitutionnelle de 2008.
Le rôle du Conseil constitutionnel s'en trouve renforcé: S'il a pu être qualifié de "chien de garde de l'exécutif", il est aujourd'hui "reconnu comme une véritable Cour constitutionnelle", se félicite son président.
Les plus critiques regrettent que la QPC soit parfois détournée au profit d'intérêts privés. Aux sceptiques, Laurent Fabius oppose une des plus belles décisions du Conseil, qui a reconnu le 31 janvier que la protection de l'environnement pouvait justifier des atteintes à la liberté d'entreprendre.
Saisi par des industriels qui voulaient continuer à exporter des pesticides pourtant interdits en Europe en raison de leur toxicité, le Conseil a frappé un grand coup: "Si un produit est un poison, il est aussi un poison si on l'exporte en Afrique", explique son président. Les "sages" ont donc "rejeté la demande de censure de la loi".
C'est toujours la "conciliation" de principes à valeur constitutionnelle qui est scrutée. Dans le cas de la loi anticasseurs, c'est l'équilibre entre libertés et ordre public qui a été recherché, rappelle M. Fabius.
"La personne qui se rend avec des boules de pétanque sur les Champs-Elysées un jour de manifestation, ce n'est probablement pas pour jouer à la pétanque. Donc nous considérons qu'il est possible de fouiller sa voiture. En revanche, lorsqu'il est envisagé qu'un préfet à partir de tel ou tel agissement ou pédigrée, décide que M. ou Mme X va être interdit de participer à toute manifestation pendant un mois sur l'ensemble du territoire de la République, nous disons non, cela n'est pas conforme aux libertés", détaille-t-il.

Selon AFP - AFP - lundi 2 mars 2020