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26/12/2020

Tous mobilisés pour les droits de l'enfant!

Amnesty International nous propose de "mettre fin à des révoltantes barbaries qui volent la vie des enfants dans certains pays". Par exemple, au Nigéria, les enfants sont parmi les personnes les plus touchées par les atrocités perpétrées par Boko Haram depuis 10 ans dans le Nord-Est du pays. Au Burkina Faso, des fillettes sont mariées de force avant l'âge de 18 ans et les mutilations génitales sont courantes. En Indonésie, dans les plantations de palmiers à huile, des enfants de 10 ans sont contraints de quitter l'école pour y travailler dans des conditions inhumaines. En Afrique du Sud, de fortes inégalités demeurent dans la qualité de l'enseignement et beaucoup d'élèves voient leur avenir compromis de ce fait (classes délabrées, surchargées, éloignées...)

En Iran, Amnesty International dénonce le traitement des mineurs délinquants emprisonnés secrètement (torture, peine de mort...). L'Australie se signale par une pratique illégale: transporter sur de longues distances des mineurs en détention provisoire ou condamnés dans des cages recouvertes d'une bâche. Tout ces crimes, tous ces mauvais traitements violent les Droits des enfants. Un travail d'enquêtes, réalisé grâce aux dons du public, l'engagement risqué de lanceurs d'alerte permettent de savoir ce qui se passe pratiquement partout dans le monde. Des rapports sont publiés et des campagnes d'information ont lieu pour que ces exactions ne soient pas cachées.

Mettons fin à ces atrocités et mobilisons nous pour sauver l'avenir de ces enfants! Voici le site Internet permettant de coopérer et d'aider cette ONG: www.amnesty-international. fr.

Lyliane

25/12/2020

Les solutions du WWF pour lutter contre la déforestation...

Le WWF mobilise en ce moment l'ensemble des décideurs européens, afin que la Commission propose en 2021 une loi ambitieuse qui offre la garantie aux citoyens européens que leur consommation ne contribue pas à la déforestation. Du reste, une consultation publique organisée par la Commission européenne nous permet nous aussi de participer: wwf.fr/sengager-ensemble/une-loi-contre-la- deforestation.

Par ailleurs, un effort sur l'approvisionnement en huile de palme durable se doit d'être rapide et audacieux pour atteindre l'arrêt de la déforestation dans les forêts d'Asie du Sud-Est. En effet, il faut savoir que la production mondiale de matières premières à fort impact comme le soja  et l'huile de palme affecte plus de 193 espèces menacées sur la liste rouge de l'IUCN...soit respectivement 54% et 64% des espèces de mammifères et d'oiseaux menacées.

Pour nous consommateurs il y a plusieurs façons de lutter contre la déforestation notamment par l'adoption de pratiques de consommation durables et engagées. Par exemple il suffit de boycotter l'huile de palme, de ne manger que de la viande locale et d'arrêter de manger du poulet nourri au soja. Il est bien entendu nécessaire de mettre en place également une réglementation stricte sur les chaînes d'approvisionnement alimentaires. Les entreprises et les gouvernements sont donc invités à s'engager à favoriser cette mise en place.

Lyliane

24/12/2020

Des chercheurs à l'Université de Versailles- St Quentin en Yvelines créent un "nanosatellite" pour suivre le climat.

Un peu des Yvelines dans la stratosphère. À l' université de Versailles-Saint-Quentin (UVSQ), une équipe d'une dizaine de chercheurs du Latmos - le laboratoire atmosphères, milieux, observations spatiales - achève actuellement la construction d'un « nanosatellite » baptisé UVSQ-SAT. Le but du projet : réussir à mesurer avec plus de précision le réchauffement climatique et son évolution.
Contrairement aux milliers de satellites classiques qui encombrent le ciel et qui peuvent mesurer plusieurs mètres, cet engin cubique d'1,6 kg ne dépasse pas les dix centimètres de haut. C'est justement ce petit gabarit qui fait sa force. « Le projet n'a coûté qu'un million d'euros, c'est bien moins que les dizaines et même centaines de millions d'euros qu'il faut normalement pour construire et lancer un satellite », explique Mustapha Meftah, chercheur en astrophysique et responsable du projet.
Depuis quelques années, les nanosatellites connaissent un vrai engouement de la part des scientifiques. Moins chers, ils prennent également beaucoup moins de temps à être développés. « Avant il fallait plus de 10 ans, sans compter les retards, pour qu'un satellite soit conçu et envoyé dans l'espace, indique Philippe Keckhut, vice-président de l'université en charge de l'innovation des partenariats industriels. Un chercheur devait presque attendre la fin de sa carrière pour voir son projet se concrétiser. »
Une année de construction, une autre de tests Après avoir rassemblé les fonds, Les chercheurs de l'université ont pu commencer la construction de leur engin à la fin de l'année 2018. Un an plus tard l'engin est achevé. « C'est l'avantage d'un petit laboratoire comme le nôtre, explique Mustapha Meftah. Il n'y a pas de lourdeurs comme dans une grande entreprise. Chacun de nous a sa spécialité, ça nous a fait gagner du temps. » Depuis le début de l'année, l'UVSQS-SAT enchaîne les essais sans avoir le droit à l'erreur. Pas de prototype, le nanosatellite est unique. Il doit supporter tous les tests de fiabilité avant de s'envoler.
Sur ses faces, des panneaux solaires lui fourniront l'énergie nécessaire à son autonomie. Il n'aura besoin que de 3 watts pour fonctionner, l'équivalent d'une petite ampoule basse consommation.
Un outil capable d'élaborer des prévisions sur 10 ans ?
Mais comment fonctionne précisément ce petit cube, et que peut-on en attendre ? « On veut en fait savoir si l'océan absorbe efficacement la chaleur que nous envoie le soleil, explique Mustapha Meftah. Les résultats pourraient nous permettre de connaître plus précisément le climat pour les dix ans à venir. » L'UVSQ-SAT s'intéressera aussi à la concentration d'ozone et la température dans l'atmosphère. Deux autres indicateurs cruciaux.
Partenaire du projet, la société de microconnectique Carta-Rouxel, basée à Aubergenville, a placé un capteur sur le satellite. Celui-ci servira à développer un vêtement de nouvelle génération pour les spationautes, capable notamment de récolter des informations sur leur santé.
Le lancement prévu en décembre
Programmé pour le 18 décembre, le lancement de l'UVSQ-SAT se fera depuis la base aérienne de Vandenberg en Californie (Etats-Unis). L'équipe a en effet choisi une fusée américaine, la Falcone Nine développée par l'entreprise SpaceX pour accompagner le bijou. En attendant, la salle de contrôle est déjà prête. Installée dans l'un des bureaux du laboratoire, elle permettra à la fois de contrôler la trajectoire du nanosatellite et de recevoir les informations que celui-ci récoltera une fois dans l'espace.
À terme, les chercheurs du Latmos espèrent pouvoir envoyer plusieurs autres nanosatellites du même type en orbite autour de la Terre, et ce dans le but de créer un maillage inédit qui permettrait alors une mesure beaucoup plus précise encore du réchauffement climatique.

Selon Mr Thibaut Chéreau - Le Parisien - mercredi 4 novembre 2020

Achats en ligne: mes recours en cas de problème de livraison ...

En cas de litige avec un e-marchand, écrit Mme Laurence Ollivier dans Version Fémina, ne pas se contenter d'un appel téléphonique. Il vaut mieux, en effet, écrire un mail ou une lettre recommandée avec A.R en exposant le problème et avec pièces jointes à l'appui. Si au bout de 3 à 4 semaines, rien n'a bougé, saisir gratuitement le médiateur de la consommation dont dépend le vendeur, par exemple pour le e-commerce: mediateurfevad.fr. Si la demande est jugée recevable, il a 3 mois pour vous répondre et pour trouver une solution à l'amiable  avec le professionnel. A tout moment, vous pouvez également saisir le tribunal judiciaire.

Si le délai de livraison d'un achat en ligne est dépassé, au bout de 30 jours suivant la commande, si vous n'avez reçu aucune explication, vous êtes en droit d'annuler la commande et le vendeur a 2 semaines pour vous rembourser. S'il fait durer le délai, des pénalités de 10 à 50 % s'appliquent automatiquement.  Si un colis ne vous a pas été livré et si le vendeur affirme qu'il l'a envoyé, c'est à lui de mener une enquête auprès du transporteur. En cas de vol en cours de route, vous pouvez porter plainte soit en ligne (www.pre-plainte-en-ligne.gouv.fr) soit auprès de la police.

En cas de livraison d'un objet endommagé, contactez vite le vendeur surtout si vous aviez noté des réserves lors du passage du livreur afin d'effectuer une réclamation (colis endommagé, à demi ouvert...). Tous les objets neufs ont une garantie légale de conformité. Aussi, vous bénéficiez normalement d'une garantie de remplacement en cas de problème dans les 2 ans. Le cas le plus épineux reste la faillite d'une société de vente en ligne, car vous ne serez sûrement pas un créancier prioritaire.

Pour toute question, télécharger le guide "Achats en ligne, suivez le guide" en le prenant sur le site de la Fevad (fevad.com) ou de l'INC (www.inc-conso.fr).

Lyliane

22/12/2020

Slow tourisme en forte hausse...

L'époque est au 'slow tourisme' et à la 'staycation', c'est-à-dire prendre le temps de voyager… à côté de chez soi. La crise sanitaire, qui a lourdement plombé la filière touristique, a donné un coup d'accélérateur à des tendances plus anciennes, qui émergeaient bien avant les frontières fermées, les avions cloués au sol et les hôtels désertés. Au 'flygskam' écologiste, la "honte de prendre l'avion" en suédois, était déjà venu répondre le 'train brag', la "fierté de prendre le train": la limitation des déplacements internationaux ne serait qu'un "révélateur de tendances" selon une étude KPMG.
"Le tourisme mondial avait déjà commencé à montrer des signes d’essoufflement", assurent les auteurs de l'étude, qui citent la faillite de Thomas Cook, les mesures prises localement contre le 'surtourisme' dans les lieux très fréquentés ou encore la guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis. Et la pandémie, qui est venue porter un "coup d'arrêt" immédiat au tourisme de masse, "pourrait favoriser une forme de relocalisation touristique […] participant à l’évolution des comportements des consommateurs: voyager oui, mais moins loin, moins longtemps et moins cher", estime KPMG.
Plutôt qu'un week-end à Prague ou Budapest, on leur préfère de plus en plus Montpellier ou Bordeaux. "Depuis une dizaine d’années, les grandes villes de région connaissent un rajeunissement indéniable de leur offre d’hébergements touristiques […]. Ce regain d'attractivité, renforcé par la conjoncture actuelle et des transformations de fond, pourraient impacter durablement les modes de consommation touristique, en favorisant la pratique de 'city-break' à l’échelle domestique, jusqu’à aujourd’hui majoritairement monopolisée par des destinations low-cost européennes", avance KPMG.
Cabanes scandinaves
A la ville, mais aussi à la campagne – pour des nuits parfois plus chères, les offres se multiplient. Maison d'hôtes en Sologne, domaine dans les Yvelines, œnotourisme en Champagne: les hébergements jouant la carte de la maison de campagne, souvent dans le créneau du haut-de-gamme voire du luxe, se multiplient aux abords des grandes métropoles françaises. Aisément accessible, promettant de "renouer avec la nature le temps d'un weekend" pour ceux qui ne possèdent pas de résidence secondaire, cette nouvelle offre hôtelière cible la population urbaine en quête d'expériences à la sauce Instagram.
Bivouacs, tiny houses, lodges sur l'eau ou dans les arbres, cabanes scandinaves: le 'glamping' – le camping de luxe et son cortège de spas, piscines et restaurants – a le vent en poupe. "Dans un contexte post-confinement, ces hébergements diffus sur des sites de grande superficie permettent un isolement choisi et de profiter d’une certaine autonomie en pleine nature", sans forcément partir loin, poursuit KPMG. Surfant sur la même vague, la "micro-aventure" se démarque aussi: louer un van aménagé, faire un stage d'autonomie dans la forêt, suivre la Loire à vélo ou traverser le Vexin… en âne. 

Selon BFM Business - samedi 17 octobre 2020

St Gobain et la rénovation énergétique...

Le groupe de matériaux de construction Saint-Gobain a vu son chiffre d'affaires reculer de 6,2%, à 10,12 milliards d'euros, au troisième trimestre de son exercice 2020. En réalité, le recul est principalement dû aux cessions dans le cadre de son programme de transformation. Car, hors effet de périmètre et effets de change, le chiffre d'affaires progresse de 3,2% par rapport à 2019, a indiqué le groupe dans un communiqué. 
Le marché français a d'ailleurs été très performant : "8,7% au total" indique Pierre-André de Chalendar, PDG du groupe sur BFM Business. L'entreprise a ainsi profité de la relance mais devrait aussi bénéficier d'une accélération de la transition écologique dans le bâtiment. "La pandémie va accélérer la transition énergétique puisque l'opinion publique fait le lien entre santé environnement et protection de la planète" explique le patron qui parie donc sur de belles années à venir.
"Le profil de croissance de Saint-Gobain des années qui viennent sera meilleur" estime Pierre-André de Chalendar. "Tout ce qui va dans ce sens-là est positif pour la planète mais aussi positif pour Saint-Gobain dont la rénovation énergétique est le cœur de nos activités." 
Aujourd'hui, près de la moitié du chiffre d'affaires de Saint-Gobain est consacré à la rénovation. 

Selon BFM-TV

21/12/2020

Rouler à vélo en toute sécurité...

La prévention des accidents est essentielle lorsqu'on fait de la bicyclette. Mme Fabienne Colin a sélectionné dans la revue Version Fémina des accessoires malins et efficaces. Tout d'abord, un casque lumineux pour être vu de loin. Par exemple, le Matrix de Lumos doté à l'arrière d'un écran de 77 LED. Sur le front, le casque intègre aussi une bande de 22 LED blanches. Il est connecté à une appli et peut être équipé d'un système de protection contre les chocs. Actuellement, son prix est de 279 euros, mais une nouvelle version moins chère (moins de 100 euros) sera en prévente à partir de janvier 2021 sur bemojoo.com. Le casque connecté BH 51 Néo de Livall comporte un bouton SOS qui alerte un proche en cas de besoin. Il coûte tout de même 170 euros. Des modèles plus abordables existent comme le Torch T2 jaune avec écran avant et arrière (139,95 euros) ou l'Hyban 2.0 d'Abus avec un LED arrière et une visière à l'avant (109,99 euros).

Un rétroviseur est également recommandé pour voir derrière soi. Par exemple le Corky Urbain de The Beam comporte un mini miroir de 3,2 cm de diamètre. Il se pose sur le guidon et s'enlève facilement. De même, la marque Zéfal commercialise le Dooback II (10,99 euros) rabattable et l'Espion Z56 au bout d'une tige pour 19,95 euros. Un embout de guidon Bar'N de Topeak intègre un rétro à déployer, tandis que le rétroviseur Strida est pliable. Un Airbag placé autour du casque Hölvding 3 existe aussi pour amortir les chutes. Un gilet jaune fluo B'Safe d'Helite gonfle tel un gilet de sauvetage en cas de chute, mais il coûte 690 euros. Une sonnette tonique fait également partie d'organes de sécurité: on l'entend à 50 mètres!

On ne saurait trop conseiller de s'équiper de clignotants pour indiquer les mouvements. Le feu arrière Add-One  (24,90 euros) sert aussi de clignotant. Quant aux masques spécifiques, comme le Respro City en néoprene hypoallergénique (45 euros avec filtre), ils peuvent éviter de respirer poussières, particules polluantes et pollens. Il faut néanmoins savoir qu'il existe deux types de filtres:le Sports ou le City avec du charbon actif, qui dure de 4 à 6 mois. Enfin, des foulards lavables avec filtre intégrés HAD Smog Protection (35 euros) et Faceguard à 45 euros environ sont plus abordables. S'adresser à des enseignes spécialisées comme Mobility Urban,  et Ecolocomotion et Altermove.

Lyliane

20/12/2020

Conseils d'un éducateur...

À Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), je suis écoutant, de manière anonyme et gratuite, pour ceux qui vivent mal leur solitude. Ils croient qu’ils sont seuls à être seuls. Mon travail, en parlant avec eux, c’est de passer de la solitude à la solidarité. Car dans toute crise, il faut aussi voir les bons côtés. Avec cette crise du Covid-19, on a découvert combien les êtres qu’on aime sont importants, même les gens de notre entourage. Moi, par exemple, je n’ai jamais autant parlé avec ma voisine.

Pourtant, cette crise sanitaire est anxiogène ?
Oui, mais parce qu’on utilise les mauvais mots pour en parler : distanciation sociale au lieu de distanciation physique, gestes barrières au lieu de gestes de protection. À travers ce vocabulaire, on fait passer l’idée que l’autre est dangereux. Le premier effort à faire, c’est de bien nommer les choses.

Il ne faut être ni paillasson ni hérisson. J’ai envie d’être solidaire, je respecte donc les règles sanitaires, mais pas à n’importe quel prix. Il faut garder son esprit critique. Selon moi, certaines règles sont aberrantes. Prenez les attestations de déplacement dérogatoire, la France est l’un des seuls pays à imposer ces autorisations que l’on s’accorde à soi-même. 

Je sens qu’il y a beaucoup de souffrance. Il faut arrêter de stigmatiser certaines classes d’âge, les 60-80 ans en particulier. La plupart des bénévoles et des militants que l’on croise dans des associations comme les Restos du cœur, ce sont des gens de cet âge-là. Ils restent mobilisés, même dans cette période compliquée.

Je retiendrai six mots-clés. Dédramatiser, car ce à quoi l’on résiste persiste. Se responsabiliser, car ce à quoi l’on fait face s’efface. Lâcher prise, car ce qui nous affecte nous infecte. S’exprimer, car ce que l’on réprime s’imprime. S’enraciner, car ce que l’on fuit nous poursuit. Enfin, rayonner, car ce qui émane de nous nous revient à tous les coups.


Christian Lucas est l’auteur du livre "Histoire d’un éducateur, au-delà de l’aventure des Enfants au pays", qui vient de paraître aux éditions Yellow Concept. 17 €, en vente en librairie. Ou bien par souscription (16 €) en s’adressant à Éditions Yellow Concept, 2, route du Mont-Garrot, 35430 Saint-Suliac. Tél. 02 23 15 58 76 ou 02 23 15 09 29.

19/12/2020

Climat et U.E. deux objectifs sur trois pourraient être atteints...

Après une baisse de 4% des émissions de gaz à effet de serre en 2019 et avec l'effet attendu du Covid-19, l'Union européenne devrait atteindre voire dépasser deux de ses trois grands objectifs climatiques fixés pour 2020, selon un rapport européen officiel publié ce lundi.

Définis en 2007 et adoptés en 2009, ces trois objectifs sont connus sous le surnom de "3 fois 20": une baisse des émissions de gaz à effet de serre d'au moins 20% par rapport à 1990, passer la barre des 20% de renouvelables dans l'énergie consommée, et améliorer l'efficacité énergétique de 20%.
"En 2025, les renouvelables devraient devenir la principale source de production électrique dans le monde", estime l'AIE
Selon le dernier rapport d'étape de l'Agence européenne de l'environnement (EEA), les deux premiers objectifs seront atteints comme prévu pour 2020, tandis que celui de l'efficacité énergétique devrait être manqué.

Les émissions de GES en baisse de 24% depuis 30 ans
En 2019, les émissions dans l'UE (Royaume-Uni exclu) ont diminué de 4%. Soit leur deuxième plus fort recul annuel, derrière 2009 marquée par une forte crise économique, selon l'EEA. Cette baisse porte à -24% la diminution des émissions européennes depuis 1990.
Dans le même temps, selon des données préliminaires de l'agence, la région avait atteint l'an passé une part totale d'énergie consommée à partir de sources renouvelables de 19,4%, proche de la barre des 20%.

L'Europe veut se muscler à toute vitesse dans l'éolien offshore
Or "tout porte à croire que le ralentissement économique en 2020 a fortement réduit la consommation globale d'énergie et les émissions de gaz à effet de serre, en particulier dans le secteur des transports, où la part de l'énergie consommée à partir de sources renouvelables a probablement augmenté", note l'agence, même si ces effets pourraient n'être que provisoires.
La France en tard en matière de renouvelables

Si l'objectif devrait être atteint globalement pour les renouvelables, selon l'EEA, 14 États membres, dont la France, la Belgique et l'Allemagne, sont encore en retard pour atteindre leur objectif national.Le sous-objectif d'atteindre 10% de renouvelable dans les transports reste lui "fragile", tempère l'agence. En 2018, il n'était que de 8,3%, selon ses dernières données officielles.
Quant au troisième objectif - l'efficacité énergétique, c'est-à-dire la consommation d'énergie rapportée à la richesse produite - l'agence estime que les efforts pour l'atteindre n'ont pas été "suffisants" pour une majorité de pays.

Après 2020, la Commission vise une réduction d'au moins 55% des émissions européennes en 2030 par rapport au niveau de 1990, contre un objectif de 40% actuellement, afin d'atteindre la "neutralité carbone" en 2050.
Comment l'Union européenne veut atteindre la neutralité carbone en 2050
Les résultats annoncés lundi montrent qu'il est "clairement possible d'atteindre des objectifs plus ambitieux", selon l'EEA, même si les objectifs pour 2030 et 2050 exigeront des "efforts soutenus et à long terme".

Selon AFP - La Tribune - lundi 30 novembre 2020

18/12/2020

Sauvé du désespoir par la vie dans un arbre...

Il était au fond du trou, il décida de prendre de la hauteur. Entre six et dix mètres. A moins de 40 ans, Edouard Cortès, marié et père de famille, n’avait plus envie de vivre : « J’avais voulu attacher une corde pour mettre fin à mes jours. » Ecrasé par les dettes, oublié des subventions, acculé à la banqueroute, il venait de liquider sa ferme, de vendre son troupeau de brebis que, pendant sept années, il avait « guidées, soignées, agnelées, biberonnées, protégées », aimées à la folie, mais en pure perte.
Edouard Cortès n’était pourtant pas du genre à abdiquer. Auparavant, cet aventurier avait traversé le Caucase à pied, suivi la route de la soie, escaladé le mont Ararat pour y chercher une trace de l’Arche de Noé, péleriné de Compostelle à Jérusalem, et participé à un raid en 2 CV de Paris à Saigon. Les épreuves ne l’éprouvaient pas. Mais avec le dépôt de bilan, en 2018, de son exploitation agricole, le baroudeur devenu berger eut soudain le sentiment de mourir à lui-même.

Robinson d’altitude, Alceste enforesté
Frappé d’acédie, il eut le réflexe de se tourner vers l’arbre de vie. Seule manière, selon lui, de se relever. Dans une forêt du Périgord noir, il choisit un majestueux chêne centenaire, sous le houppier duquel il construisit une cabane en bois de 6 mètres carrés, augmentée de verrières, « offrant une vue à 360 degrés sur la sylve ». Il y installa un lit pour rêver à la belle étoile et une table pour écrire, se plaça sous un crucifix, stocka des pâtes, des fruits secs, un vade-mecum de Marc Aurèle et la « Divine comédie », de Dante. Il étreignit sa femme et ses enfants, supprima ses comptes et ses 1500 faux amis sur les réseaux sociaux, jeta son téléphone portable et son passé de failli. D’autrefois, il ne garda que son âne, vieux compagnon d’expéditions, qui porterait les jerricans d’eau, puisée à une source lointaine.
Dans « Par la force des arbres » (Equateurs, 18 euros), Edouard Cortès, ce Robinson d’altitude, cet Alceste enforesté, raconte les trois mois qu’il a passés entre terre et ciel, au milieu des branches, au-dessus des cerfs douze-cors, en compagnie des mésanges bleues, des pics épeiches, des geais, des palombes, des loriots et des chouettes. Son manuel de survie tient du précis ornithologique, du traité de la faune sylvestre, de l’herbier et même de l’abrégé de philosophie :
« Ma cabane,
écrit-il, est un avant-poste sur la beauté du monde. »
Si c’est au fruit qu’on connaît l’arbre, c’est à ce livre qu’on reconnaît Edouard Cortès, l’homme qui a brisé ses chaînes au sommet d’un chêne.
Par la force des arbres
, par Edouard Cortès, les Equateurs, 173 p., 18 euros

Selon Jérôme Garcin - L’Obs - lundi 2 novembre 2020

17/12/2020

Sylvain Tesson vole au secours des libraires...

Sur les pentes de Montmartre, blouson de cuir et casquette de Rouletabille, il est arrivé à 15 heures pile, ce lundi, sur son vélo à pignon fixe qui date des années 1950 et dont le cadre a conservé sous un voile de vernis sa rouille d'origine. C'est avec cet engin propre à se faufiler partout que l'écrivain Sylvain Tesson se propose de livrer les ouvrages que les clients commanderont à Marie-Rose Guarnieri, patronne de la librairie des Abbesses dans le 18e arrondissement, via le « click and collect ».
L'écrivain aventurier, récompensé l'année dernière du prix Renaudot pour sa « Panthère des Neiges », a accepté, à la demande de cette figure de la librairie parisienne, de parrainer en compagnie de l'académicien Erik Orsenna un mouvement qui couvre toute la France et réclame la réouverture des librairies. Détournée d'une phrase de Victor Hugo – « La lumière est dans le livre […] laissez-le rayonner! - cette opération porte un titre accents puissamment symboliques : « Rallumez les feux de nos librairies ».
Le principe est simple : ses initiateurs invitent chaque jour des écrivains, des illustrateurs, des dessinateurs, à se présenter à 15 heures dans une librairie de leur choix, et inaugurer une séance de « click and collect » en allumant les lumières de la boutique. Il s'agit de « dire, dans cette période crépusculaire et mélancolique, leur attachement à la vie de l'esprit et la libre circulation des idées », martèle Marie-Rose. Le tout, cela va de soi, « en respectant strictement les règles sanitaires et jusqu'à ce qu'on nous rouvre nos librairies. »
La lecture, « le meilleur ornement contre la folie en réalité »
Tandis qu'un vent de résistance se levait dans la rue, Tesson, debout près de sa bicyclette, enveloppé d'une nuée de micros et de caméras, y est allé de sa harangue. « Les libraires n'étaient jusqu'ici pas vraiment un foyer d'infection putride. Il a fallu le confinement et les attentats pour que l'on s'aperçoive que la lecture, la littérature, la poésie, étaient le meilleur ornement contre la détestation, contre la haine, l'enfermement en soi-même, contre la folie en réalité ! Les librairies, ce sont des endroits qui proposent des grilles de lecture par milliers, il n'y a que les livres qui savent vivre ensemble. J'appelle mes confrères à venir assurer une présence amicale, à tenir une espèce de flamme et éventuellement à prêter main-forte. »


De son côté, Anne Hidalgo venue soutenir cette initiative avec Vincent Montagne, président du Syndicat de l'édition (SNE), a d'abord rappelé que Paris comptait 750 libraires dont 550 indépendants, avant d'appeler à ce qu'elles « rouvrent le plus vite possible », tant dans la capitale qu'en France. « Le gouvernement a fixé un cap : le 12 novembre. Il faut absolument que d'ici là nos libraires puissent rouvrir. » Puis elle a eu ce cri du cœur : « N'achetez pas sur Amazon. Amazon, c'est la mort de nos librairies et de notre vie de quartiers. »

Selon Pierre Vavasseur - Le Parisien - lundi 2 novembre 2020

16/12/2020

Comment récupérer un dépôt de garantie?

Dans Version Fémina, Mme Laurence Ollivier s'intéresse à un des litiges majeurs qui opposent propriétaires et locataires en fin de bail: la restitution du dépôt de garantie. La loi, en effet, prévoit qu'en l'absence de dégâts, ce dépôt doit être restitué dans le mois suivant la remise des clés. En copropriété, une retenue maximale de 20% de son montant peut être opérée à titre de provision sur les charges récupérables. Le versement du solde devra alors intervenir dans le mois suivant l'approbation définitive des comptes de l'immeuble.

Par contre, en présence de dégâts, la restitution devra avoir lieu dans les 2 mois suivant la remise des clés. Le propriétaire toutefois peut disposer d'un mois supplémentaire - le temps de faire faire des devis - pour vous restituer le montant de votre dépôt, déduction faite des éventuels frais de réparation. On ne compte pas par exemple l'usure normale de la moquette et de toute manière les frais doivent être justifiés (facture, devis). L'article signale que l'association de consommateurs :www.ufc.quechoisir.org est de bon conseil.

En cas de non restitution dans les délais, vous pouvez le mettre en demeure de s'exécuter sous 15 jours. Bien noter que chaque mois de retard commencé entraîne une majoration égale à 10% du loyer mensuel de départ, soit 50 euros pour un loyer de 500 euros. En cas de litige persistant, tentez un recours amiable et gratuit en saisissant la Commission départementale de conciliation du lieu de la location (www.conciliateurs.fr). Si le désaccord persiste, vous pouvez en dernier recours saisir le tribunal judiciaire ( soit par injonction de payer soit par saisine simplifiée).

Lyliane

Commerce d'animaux sauvages... un facteur d'érosion de la biodiversité.

La vente d’animaux sauvages – en tant que nourriture, ingrédients pour la médecine traditionnelle ou animaux de compagnie – est aujourd’hui reconnue comme un facteur majeur de l’érosion de la biodiversité.
La surexploitation de ces animaux, associée à la dégradation et à la fragmentation de leurs habitats, a ramené les effectifs de nombreuses espèces dans la nature à des nombres très réduits. Pis : elle compromet la survie de nombreuses espèces à court, moyen et long terme. Les grands mammifères (tigres, éléphants, lions, etc.), plus connus du grand public parce que plus médiatisés, en sont une parfaite illustration. Néanmoins, cette menace pèse d’une manière plus sournoise et plus silencieuse sur un grand nombre d’espèces moins connues.

Une étude publiée en 2019 dans la revue Science estime que sur plus de 31.500 espèces animales terrestres (oiseaux, mammifères et reptiles), près de 18 %, soit 5.579 espèces, sont sujettes au commerce. Selon l’étude, dans les années à venir, ce sont pas moins de 8.775 espèces qui seront menacées d’extinction du fait des activités commerciales.
Le commerce du perroquet en Algérie

Jusqu’ici, les études scientifiques documentant le commerce légal et illégal d’animaux sauvages se sont principalement focalisées sur certaines régions, en particulier les grands pays importateurs et exportateurs de faune et de flore sauvage et des produits
qui en sont issus (Chine, Indonésie, Malaisie, Singapour, Brésil, États-Unis…). En revanche, ces études n’accordaient qu’une attention réduite aux pays d’Afrique du Nord, en dépit du fait que leur position géographique leur confère un statut de porte d’entrée vers les pays consommateurs (Europe et Amérique du Nord). Ce sont ces raisons qui nous ont poussés à démarrer en 2017 une étude sur la portée du commerce d’espèces animales sauvages en Algérie.
Une partie de nos résultats publiés dans la revue Ostrich traite du commerce du perroquet gris du Gabon « Psittacus erithacus » et du perroquet Timneh « Psittacus Timneh » en Algérie. Ces deux espèces vivent principalement dans une bande étroite de l’Afrique centrale, allant de la Côte d’Ivoire à l’ouest jusqu’au Kenya à l’est. Ce qui veut dire que l’ensemble des spécimens observés en vente a été importé. Ces deux espèces sont aussi considérées par l’ Union internationale de la conservation de la nature (UICN) comme menacées d’extinction, du fait de la fragmentation de leur habitat naturel et surtout à cause de la surexploitation dont elles font l’objet afin d’alimenter la demande locale et internationale d’animaux de compagnie.


Nos résultats indiquent que malgré l’interdiction du commerce international de ces espèces suite à leur classement dans l’annexe I de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction, des quantités assez importantes sont commercialisées. Durant la période d’étude, qui a duré de juillet 2017 à mars 2019 pour l’enquête en ligne, et d’août à septembre pour les marchés de rues et les animaleries, nous avions estimé que plus de 600 spécimens ont été mis en vente sur l’ensemble de l’Algérie. Les perroquets sont acheminés et vendus illégalement, dans les marchés de rue, dans les animaleries, et surtout sur les plates-formes de vente en ligne. Ces ventes se font sans aucun contrôle apparent de la part des autorités, ce qui constitue un manquement aux lois en vigueur qui interdisent la vente d’animaux sauvages inscrits dans l’annexe I de la CITES.

Le perroquet brésilien et le gris d’Afrique sont tous les deux menacés d’extinction © Ahmad Al-Rubaye/AFP
Il est aussi important de signaler que le nombre élevé de spécimens vendus en ligne va dans le sens d’autres travaux qui indiquent un glissement des ventes d’animaux sauvages des marchés physiques vers les marchés en ligne. Ce qui souligne les nouveaux défis imposés par le développement technologique, en matière de conservation de la biodiversité. Le manque de littérature scientifique à ce sujet ne permet pas pour le moment de proposer des solutions tangibles permettant de renverser cette tendance, mais offre plutôt des pistes à explorer concernant l’étude des comportements des consommateurs, qui in fine pourraient servir à l’élaboration de stratégies de changement de ces comportements.
Quelques pistes pour renverser la tendance

Les entretiens que nous avons menés dans le cadre de notre enquête avec des vendeurs de perroquets gris indiquent que près de 50 % d’entre eux ignorent que ces oiseaux sont des espèces menacées et que leur vente en Algérie est illégale.

Les résultats mettent l’accent sur des points très importants pour la conservation de la faune sauvage. Tout d’abord, il est nécessaire de veiller à une meilleure application de la réglementation internationale et nationale en matière de commerce d’animaux sauvages. Il convient notamment pour cela d’adapter la réglementation régissant le commerce en ligne afin d’endiguer le trafic d’animaux et de plantes sauvages sur nternet.
Des actions concrètes devraient être entreprises par les agences gouvernementales, les organisations non gouvernementales et la communauté scientifique pour développer des stratégies permettant de diminuer le trafic d’animaux sauvages.

Une première étape serait d’inviter les compagnies de vente en ligne qui ne l’ont pas encore fait à ajouter l’interdiction de la vente d’animaux sauvages à leurs conditions d’utilisation. Il faut aussi essayer de mettre en place des filtres permettant de détecter toute annonce frauduleuse. Ces filtres consisteraient en des programmes capables de détecter et de signaler les annonces comportant les noms des espèces inscrites à l’annexe I de la CITES ou interdites à la vente dans le cadre des législations locales. Bien sûr, l’élaboration de ces filtres nécessiterait une collaboration des différents acteurs agissant dans le domaine de la conservation pour mettre en place une telle base de données. Il faut surtout réussir à l’actualiser chaque fois que les vendeurs changent les qualificatifs qu’ils utilisent pour décrire leurs produits, ce qui constitue un défi considérable.
Une seconde requiert l’organisation de campagnes de sensibilisation visant à informer non seulement le grand public mais surtout les consommateurs de ces produits. Cette démarche aurait pour objectif de réduire la demande en expliquant l’impact de ces activités sur la biodiversité, mais aussi l’éventuelle implication de ces consommateurs dans des activités illégales, ce qui pourrait les amener à changer de comportement.

Enfin, une réflexion plus globale sur les sanctions pénales liées au trafic d’animaux sauvages devrait être entreprise. De l’avis de nombreux experts, les sanctions liées à ce genre de crime sont dans de nombreuses régions du monde en inadéquation non seulement avec les dégâts causés à la nature, mais aussi avec les profits générés par ce trafic dont le chiffre d’affaires annuel est estimé à plus de 20 milliards de dollars.


Cette analyse a été rédigée par Sadek Atoussi, Maitre de conférences en écologie à l'Université 8 Mai 1945 (Guelma, Algérie). L’article original a été publié sur le site de The Conversation.



12/12/2020

Alexandre Jardin refuse la culture de la peur...

"Je viens d'enterrer mon Pierre, mon beau beau-père mort du Covid-19, ce grand amant? vidé de toutes mes larmes. Pierre Caro a mis trente ans à épouser ma mère impossible, polyandre, furieusement libre. Quel mec ! Il s'est donné le temps de réussir l'amour, leur grand amour fou. Sa mort est celle d'un victorieux. ?Après le cimetière, au contact avec le sublime et la tragédie car je sens bien que Juliette rejoindra vite Roméo, au contact avec la grandeur et la non-trouille, car Pierre ne fut jamais un homme de peur, je viens de relire un discours clé du pape Jean-Paul II. Et avec ce Polonais aux grands poumons, après mes larmes de ces derniers jours dus à Covid, j'ai envie de relancer son « N'ayez pas peur » ! Cet appel d'un homme qui roula pour l'homme, qui fit son petit séminaire sous l'occupation nazie et qui fut jeune prêtre sous Staline ? deux jougs nettement plus dangereux que le Covid. Ce grand vivant nous rappela à notre identité victorieuse. À qui nous devons être. Refusons à jamais d'entrer dans la culture de la peur. Dans cette obscurité.


Alexandre Jardin : « Personne ne se laissera enfermer à nouveau »
Assassiner le théâtre est inadmissible
La destruction de la culture n'est pas une option! Mes mots résonnent lourdement au moment où l'État, fou de peur, nous enfermera ce soir. Ce couvre-feu nous éteint. Il y a une perte de sens. Un oubli tragique de notre identité, de nos valeurs cardinales. L'aplatissement progressif de la vie face au Covid n'est pas une option. Le Covid peut tuer les fragiles, comme mon Pierre, mais ne doit pas vaincre nos valeurs. Sinon, pourquoi vivrons-nous ? Assassiner le théâtre est inadmissible. Liquider notre cinéma est inenvisageable. Aucun pouvoir n'est assez légitime pour attenter à la culture de la France. Pour désallumer à 21 heures la culture de la Ville Lumière. La soumission mentale au péril (bien réel pour les fragiles) est la vraie mort, bien plus grave que la mort physique. Churchill sous les bombardements sortait sur le toit de son QG pour regarder comment les pilotes allemands se comportaient, les yeux dans les yeux, au grand dam de tous les apeurés. C'est lui qui a gagné. Le risque est la vie, et mon Pierre l'a vécu. Toute sa vie. En risque total, il a produit Le Vieux Fusil, film génial. En risque, il a conquis ma mère pas simple. En risque, il meurt vivant à 89 ans. Apprenons tous à vivre dans le risque, en responsabilité pleine et entière de nos actes protecteurs pour les fragiles.

Alexandre Jardin : « Les masques ? On va les faire nous-mêmes ! »
C'est indigne de la France!
Nous sommes le pays de d'Artagnan, de Cyrano, de la plus grande énergie culturelle au monde qui fut bâtie par des fous de vie, des fous de courage, des fous d'artistes. Pas des fermeurs de théâtres ni des extincteurs de culture. Désobéissons à toute parole qui transmet une odieuse culture de la peur, qui distille ce poison létal. C'est indigne de la France. Nous ne devons pas élever nos enfants dans la culture de la pétoche face au danger réel. C'est mortifère. Nos jeunes ont le droit de vivre leur âge avec éclat, d'être estimés, respectés et entendus. Sommes-nous déjà la vieillesse du monde pour ne plus le voir ?? Nous ne devons pas accepter d'entrer dans la spirale de la pleutrerie. Nous ne sommes et ne serons vivants que de nos courages, et déjà morts de nos terreurs.
Ne laissons personne nous enfermer. Désobéissons. Restons français".

Selon Mr Alexandre Jardin - Le Point - samedi 17 octobre 2020

10/12/2020

Transports lyonnais gratuits pour les plus démunis...

L'ensemble du réseau des transports en commun lyonnais (TCL) sera gratuit dès le 1er janvier 2021 pour l'ensemble des plus démunis, après un vote de l'autorité organisatrice.

Les élus du Sytral ont décidé ce lundi la création d'un "abonnement solidaire gratuit" à destination notamment des bénéficiaires du RSA, de l'allocation adulte handicapé, de l'allocation de solidarité aux personnes âgés. Les demandeurs d'asile ou de titre de séjour sont aussi concernés par la mesure.
Sur présentation de justificatifs, 130.000 personnes pourraient en bénéficier selon le Sytral pour un coût estimé entre 10 millions d'euros et 12 millions d'euros.

L'abonnement solidaire gratuit pour les personnes disposant des plus faibles ressources (bénéficiaires du RSA, de l'allocation adulte handicapé, de l'allocation de solidarité personnes âgées, etc.)
→ Environ 130 000 personnes pourraient bénéficier de la gratuité.

Bruno Bernard, président EELV de la Métropole de Lyon et également à la tête du Sytral, voit dans "le développement des transports en commun le moyen le plus efficace pour réduire les inégalités territoriales et sociales" et défend "l'accession de tous aux transports en commun".

Face à certains élus s'alarmant du coût pour la collectivité de cette nouvelle tarification, M. Bernard relativise en estimant que "la crise sanitaire en 2020 coûte déjà 136 millions d'euros (au Sytral). Le montant de la crise sanitaire 2020, c'est 10 ou 12 ans de gratuité."

Un abonnement "Solidaire Réduit" à 10 € par mois entrera également en vigueur au 1er janvier, pour une offre de tarifs à destination des usagers les plus modestes simplifiée. Il devrait lui bénéficier à 70 000 personnes.
Élu a la rentrée, M. Bernard a par ailleurs annoncé le gel de tous les autres tarifs d'abonnement ainsi que du ticket unitaire, qui restera à 1,90 euros en 2021.

Selon AFP - La Tribune - lundi 23 novembre 2020

Interrogations sur la pollution du transport aérien dans le monde...

Les pratiques d'un petit nombre affectent toute la planète. À l'heure où le transport aérien est pointé du doigt pour son impact sur l'environnement, une étude parue dans le journal Global Environmental Change, relayée par le quotidien britannique Guardian, dresse un constat implacable : en 2018, seulement 1 % de la population mondiale était à l'origine de la moitié de la pollution causée par les avions. En d'autres termes, selon les chercheurs, les voyageurs qui se déplacent très fréquemment avec ce mode de transport ont une incidence considérable sur le réchauffement climatique, qui touche toute la population mondiale.
Comme le souligne l'étude, seulement 11 % de la population mondiale a pris l'avion en 2018, et 4 % pour se rendre à l'étranger. Les mauvais élèves parmi les pays riches sont les passagers originaires des États-Unis. À eux seuls, ils ont une empreinte carbone égale à celle de ceux de dix territoires réunis, dont le Royaume-Uni, le Japon, l'Allemagne et l'Australie. En moyenne, les passagers nord-américains prennent l'avion cinquante fois plus que les voyageurs issus du continent africain et dix fois plus que ceux de la région Asie-Pacifique. De leur côté, les Européens se déplacent dix fois plus dans les airs que les Africains, et cinq fois plus que les Asiatiques.
« Une occasion de réduire le système de transport aérien »
D'après les chercheurs à l'origine de l'étude relayée par le Guardian, la chute du nombre de passagers durant l'année 2020, causée par la pandémie de coronavirus, pourrait servir d'opportunité au secteur aérien pour proposer des solutions plus durables et équitables. « Les riches ont eu beaucoup trop de liberté pour ajuster la planète selon leurs souhaits. Nous devrions voir la crise comme une occasion de réduire le système de transport aérien », affirme celui qui a dirigé l'étude, Stefan Gössling, chercheur à l'université de Linnaeurs, en Suède.
Lire aussi Avantages et inconvénients de l'hydrogène en avion
Pour atteindre la neutralité carbone, plusieurs compagnies aériennes, dont la populaire compagnie low cost easyJet, ont indiqué s'intéresser aux avions à hydrogène. En septembre dernier, Airbus avait notamment dévoilé trois concepts d'avions propulsés à l'hydrogène, en visant la mise en service d'un appareil commercial zéro émission en 2035.

Selon Journal Le Point Novembre 2020.

09/12/2020

A propos du glyphosate, les scientifiques concluent à sa dangerosité...

Trois ans après le tweet du président Emmanuel Macron promettant une interdiction de la substance polémique utilisée dans de nombreux herbicides, plusieurs études scientifiques apportent des éléments sur les pathologies potentiellement liées à ces produits.
Tous les jours, retrouvez le Fil vert, le rendez-vous environnement de Libération, ainsi que la newsletter «Fil vert».

Depuis 2017 et la décision par les Etats européens de renouveler l’autorisation de mise sur le marché du glyphosate, substance active la plus utilisée au monde dans des mélanges d’herbicides, la science a fait son chemin. Plusieurs études ont conforté la conclusion du Centre international de recherche sur le cancer (Circ) qui a catégorisé, dès mars 2015, le glyphosate comme «cancérogène probable pour les humains». Les scientifiques ont aussi avancé dans la recherche d’éventuels autres effets sur la santé humaine et sur l’aggravation des risques causés par l’effet cocktail dans ces produits. De quoi justifier une application rapide du principe de précaution ? Les Etats européens devront trancher en 2022.
Cancers : un risque «aggravé» de lymphome non hodgkinien

Bien que ses scientifiques aient subi les violentes tentatives de discrédit des industriels des pesticides, le Circ maintient sa position publiée en 2015. Dans une vidéo postée en mai 2019, Kathryn Guyton, à la tête du groupe Monographies (celui qui a rendu l’avis sur le glyphosate) a de nouveau martelé leur conclusion, que certains avaient remis en question au regard d’une étude internationale appelée Agricoh.
Publiée après la monographie, elle porte sur 316 270 agriculteurs en France, aux Etats-Unis et en Norvège. Et conclut en moyenne «aucune association» entre l’apparition de lymphome non hodgkinien (un type de cancer) et l’exposition aux pesticides… mais note tout de même un ratio de risque «modéré» pour le glyphosate et le développement de «lymphome diffus à grandes cellules B» qui est le type le plus courant de lymphome non hodgkinien dans le monde. «La classification du glyphosate par la monographie n’est pas changée par cette seule étude», rappelle tout de même Kathryn Guyton.

De même, en février, Christopher Portier, expert en santé environnementale qui a participé à la monographie du Circ sur le glyphosate, a réalisé une nouvelle analyse sur la possible cancérogénicité de la substance polémique. Publié dans la revue Environmental Health, il y réanalyse les résultats de treize études sur les liens entre une exposition chronique au glyphosate et le déclenchement de cancer chez les animaux. Etudes réalisées autant par des autorités de régulation que des chercheurs de l’industrie. Mais surtout, Christopher Portier se base sur les rapports de laboratoire rendus publics exceptionnellement au cours d’un procès. «Il existe beaucoup de controverses sur l’interprétation de ces essais biologiques sur le cancer», souligne-t-il.
Sa conclusion : «Si les autorités réglementaires avaient conduit une réanalyse totale de toutes les preuves d

isponibles issues de ces treize études, comme réalisé ici, il est difficile de voir comment elles auraient pu conclure autre chose que : le glyphosate peut causer des cancers chez les animaux de laboratoire.»

En 2019 déjà, plusieurs chercheurs de l’université californienne de Berkeley concluaient dans une étude publiée dans Mutation Research/Reviews in Mutation Research : «Notre méta-analyse actuelle sur les études épidémiologiques humaines suggère un lien convaincant entre l’exposition aux herbicides à base de glyphosate et un risque aggravé de lymphome non hodgkinien.»
Même l’Agency for Toxic Substances and Disease Registry (ATSDR), rattachée au département de la Santé américain, écrivait, dans un rapport publié en août : «De nombreuses études ont rapporté des ratios de risque supérieurs à 1 pour les associations entre l’exposition au glyphosate et le risque de lymphome non hodgkinien ou myélome multiple (1) ; cependant, les associations rapportées sont statistiquement importantes seulement dans quelques études.» Malgré cela, l’Agence pour l’environnement américaine maintenait, en janvier, que la substance en question «n’est pas dangereuse pour la santé humaine».
Perturbateurs endocriniens : «Les herbicides à base de glyphosate modifient les résultats de la reproduction»

Cet aspect a été beaucoup moins abordé jusqu’ici dans les ardents débats publics sur le glyphosate. Cependant, plusieurs études, et notamment deux publiées en cette fin d’année, se sont penchées sur les possibles dérèglements hormonaux provoqués par le glyphosate et les produits en contenant. La première, publiée le 19 octobre dans la revue Chemosphere par trois chercheurs chiliens de l’université de Tarapacá, passe en revue les principales études expérimentales sur le sujet. En se basant sur les dix caractéristiques permettant d’identifier des perturbateurs endocriniens, tels que définies par un groupe d’experts international dans la revue Nature fin 2019, les chercheurs chiliens estiment que le glyphosate possède huit de ces dix attributs. «Cependant, il est nécessaire de mener des études prospectives sur des cohortes pour élucider les réels effets sur le système endocrinien humain», soulignent les chercheurs.

La seconde étude, disponible dans l’édition de décembre de la revue Molecular and Cellular Endocrinology, a été conduite par quatre chercheurs argentins (pays où le glyphosate est utilisé massivement). Ils y décortiquent les effets d’une exposition au produit à des doses «faibles ou pertinentes environnementalement» dans les tissus reproductifs féminins. Conclusion : «Les herbicides à base de glyphosate modifient les résultats de la reproduction», et «l’exposition à de faibles doses de glyphosate peut altérer les fonctions ovariennes et utérines». Enfin, élément important : «Le potentiel oestrogénique [l’effet perturbant sur le fonctionnement de cette hormone, ndlr] de ces produits dépend du glyphosate pur et/ou de ses adjuvants.»
Troubles du spectre de l’autisme : «Un risque aggravé».
C’est un des potentiels effets sur la santé les moins étudiés. Mais après plusieurs clusters inquiétants d’enfants atteints de troubles du spectre de l’autisme dans des régions du monde exposées à de fortes doses de pesticides, des équipes scientifiques se sont penchées sur le sujet.
Des chercheurs des universités de Californie et de Stanford ont ainsi établi, dans une étude publiée en février 2019, que «le risque de trouble du spectre de l’autisme est associé avec une exposition prénatale au glyphosate». Et «les résultats suggèrent que le risque d’un trouble du spectre de l’autisme pour la descendance augmente après une exposition prénatale à des pesticides ambiante dans un rayon de 2 000 mètres autour de la résidence de la mère pendant la grossesse, en comparant avec des enfants de femmes de même région agricole sans cette exposition. L’exposition infantile pourrait augmenter davantage ces risques […] avec une déficience intellectuelle comorbide.»

En France, plusieurs équipes de chercheurs travaillent aussi sur le sujet à partir de larges cohortes d’enfants. Dans une étude publiée en mai, l’équipe de Jeanne Ongono de l’université Paris-Saclay, conclut que «le glyphosate […] a rendu compte d’une association avec un risque aggravé de trouble du spectre de l’autisme chez les enfants et/ou dans des phénotypes de comportements chez les rongeurs».
(1) Un ratio de risque supérieur à 1 signifie que l’effet toxique peut se déclarer dans la population, sans qu’il soit possible d’estimer la probabilité exacte de survenue de cet événement.

Selon Mme Aude Massiot - Liberation - jeudi 26 novembre 2020

07/12/2020

Astrologie évolutive pour 2021 selon l'interprétation de Mme Marie-Pierre Lecann...

L'année 2020 a été passablement troublée par la triple conjonction Jupiter/ Saturne/Pluton dans le signe du Capricorne, c'est à dire dans un signe de terre. On peut considérer, dit Mme Lecann, que c'était la fin d'un cycle de 200 ans. En effet, Jupiter et Saturne se sont retrouvés tous les 20 ans environ à l'intérieur de ce grand cycle et c'était à chaque fois en signe de terre: tantôt en Taureau, tantôt en Vierge et tantôt en Capricorne. En fait, aujourd'hui c'est l'occasion d'effectuer le bilan pour évaluer ce qui s'est passé pendant tout ce cycle: concentration des pouvoirs entre les mains d'une élite s'appuyant notamment sur l'argent, le matérialisme, structure pyramidale à tous les niveaux, inégalités criantes entre les hommes et les femmes, les pays du Nord et ceux du Sud, perte de la biodiversité, excès de prédation sur le vivant et mise en sommeil de nombreuses valeurs humaines comme la bienveillance, la solidarité au bénéfice d'une forme de sécurité et d'assistanat...

Cette année 2020 en a constitué l'apothéose avec un pouvoir hégémonique et un peuple apeuré, prêt à sacrifier sa liberté pour sauvegarder un semblant de confort matériel. Il faut reconnaître que le virus de la Covid 19 a été un aiguillon puissant pour faire changer quelques mentalités... Le développement personnel avait préparé ce nouveau cycle qui lui sera en signe d'air et se voudra plus collectif. En tout état de cause, dès la fin de l'année 2020, les nostalgiques du passé vont devoir lâcher-prise à tout désir de retrouver le monde d'avant, car ils devront réaliser que nous allons vers d'autres structures, où l'on n'attend plus rien des élites, mais tout de soi-même. Nous chercherons dorénavant une structure horizontale, une collégialité, afin de construire ensemble un nouveau paradigme. Ceux qui avaient le pouvoir dans le monde sont déja en bout de course. Partout où l'autorité n'est plus au service de l'humain, en effet, des remises en question vont se produire. Il s'agit de remettre du vivant un peu partout, en nous responsabilisant au sein de petits groupes.C'est une révolution, certes, mais fort différente de toutes celles que nous connaissions.

Cela se fera, toutefois, par étapes, car n'oublions pas que Pluton est toujours en Capricorne (jusqu'en 2023) et va continuer son travail de déconstruction. Aussi, dans un premier temps, une cohabitation de l'ancien système et du nouveau sera probable et provoquera quelques remous, du chaos et peut-être obligera à des négociations. Le Verseau est sous la double maîtrise de Saturne et d'Uranus et de plus, le signe en face est le Lion, qui propose de construire son identité, de mettre ses talents au service du collectif sans plus se reposer sur des leaders. Uranus en Taureau (signe de terre) va nous obliger à voir comment dans la matière mettre la technologie au service de l'humain. Le bon sens terrien du Taureau va en effet confronter le "tout virtuel". Se cramponner à ses habitudes ne sera plus de mise, du moins pour les être éveillés qui ont au coeur un idéal d'une nouvelle terre. Le premier élément à mettre en lumière sera le besoin de créer partout du lien, car la pandémie notamment a abîmé cette notion, affirme Mme Marie Pierre Lecann. De même, les valeurs spirituelles seront peu à peu retrouvées en chacun de nous.

Nous bénéficierons pour traverser 2021 et concrétiser nos élans d'aides précieuses: Mars en Taureau fera un trigone à Pluton fin février 2021. Puis Neptune en Poissons va nous soutenir dans notre vision holistique, d'autant que Jupiter, maître des Poissons avec Neptune, va entrer en Poissons de mai à juillet 2021. Ce sera un rappel puissant à nos valeurs profondes. Il n'en reste pas moins que nous devrons veiller à ne pas nous laisser embarquer par un quodidien chaotique en gardant à l'esprit notre vision humaine du futur pour 2022 et 2023. Ce sera un peu comme une naissance avec des contractions douloureuses. Nous développerons notre discernement individuel face à des tentatives de récupération de l'ancien monde. Une organisation nouvelle sera à l'ordre du jour mais sans plus de majorité, de nivellement des particularités de chacun. Il ne devrait y avoir à terme plus de chef, mais des expérimentations ça et là, des initiatives posant les bases d'un nouveau monde. Donc à nous de nous responsabiliser et de cocréer!

On peut considérer d'ores et déja que le 25/12/2020 constituera le premier test: Jupiter et Saturne entreront ensemble dans le signe du Verseau, tandis que Mars en Bélier fera un carré exact à Pluton, d'où risque de fortes tensions autour de cette période. La seconde étape clé pourrait être février 2021, quand Jupiter fera un carré à Uranus, suivi de près par le carré Saturne/Uranus. Puis, en juin 2021, par le biais de sa rétrogradation, Saturne reformera un carré avec Uranus et un troisième aura lieu fin 2021. On peut donc dire que 2021 sera une année agitée mais fondatrice, car nous allons amorcer un changement radical. Apprenons donc dès aujourd'hui à penser différemment, à créer collectivement, à mettre en oeuvre la fraternité, là où avant nous nous sentions perdus, nous avions besoin d'être assistés et nous réclamions des actes de nos dirigeants. Face aux mensonges et aux manipulations des puissants, nos regards seront devenus lucides. On ne pourra plus désormais nous faire croire que l'écologie devra être sacrifiée au "tout économique". Nous saurons en effet poser les bonnes questions pour faire triompher le vivant sur toute la planète.

Dans cet espoir, mettons nous en chemin sans plus tarder!

Lyliane

03/12/2020

Faut-il revenir à la consigne du verre ?

 

En 2019, en France, chaque citoyen produit en moyenne 571 kg de déchets par an1,2

Cela veut dire que chaque homme français produit 7 fois son poids en déchets3 et que chaque femme française produit 9 fois son poids !

Sur cette demi-tonne de déchets par personne, entre 30 et 50% seraient des emballages4 !

Cela veut dire que chaque année, chaque Français jette plus de 200 kg d’emballages dans sa poubelle

Entre 1950 et 2010, la quantité de déchets produite en France a été multipliée par 2,55.

Elle s’est stabilisée depuis les années 2000. 

Mais, la pollution causée par ces déchets reste un problème majeur. Car le recyclage n’a absolument pas réglé le problème. 

L’ère du jetable

L'explosion du nombre de déchets dans les années 60 est liée :

 
  •  à l’arrivée du plastique qui a révolutionné l’industrie des emballages. Soudain, il a été possible d’avoir des emballages faciles à produire, peu coûteux et modulables à l’envie. 
Cette apparition a tué la consigne6. Jusque-là les aliments étaient transportés, pour l’essentiel, grâce aux bouteilles en verre consignées. Tous les magasins ou presque disposaient d’un système de consigne. Mais les emballages en plastique léger et jetable ont rendu ces mécanismes caducs. Ils ont disparu. 
  • aux stratégies d’obsolescence programmée des produits, notamment dans le domaine de l’électroménager et de l’électronique mais pas uniquement. Les vêtements par exemple ont perdu en qualité7.
  • l’avènement de l’économie du “jetable”. 


Pendant des siècles, les populations rurales, dont les ressources étaient limitées, avaient développé des stratégies de réutilisation des matériaux. 

La question des déchets se posait peu parce que l’on ne jetait pas. Les matériaux étaient naturels, simples et réutilisables. 

L’arrivée du plastique, des alliages, de la production et de la consommation de masse a changé la donne. 
 

Bouteilles en verre : POUR le retour de la consigne

88% des Français plébiscitent les emballages réemployables.

Réutiliser les emballages permettrait d’économiser 75% d’énergie et 33% d’eau par rapport au recyclage et de réduire de 65 à 85 % son impact environnemental global.

Signez pour que des mesures concrètes soient inscrites dans la loi « anti-gaspillage ».

Je signe la pétition

 

L’illusion du recyclage 

 

Mais les nouveaux emballages et l’avènement de la société de consommation ont très vite posé des problèmes aux pouvoirs publics. 

Le coût de la gestion des déchets par les communes a considérablement augmenté au point de mettre en péril leurs fragiles équilibres budgétaires. 

En France, aujourd’hui l'économie du déchet représente 20 milliards d’euros dont 14 sont à la charge des communes7

On a décuplé le nombre de déchetteries et de centres d’incinération et surtout on a inventé le recyclage. 

Les déchets devenaient une ressource et un marché

Cette révolution s’est faite via deux grandes lois de 1975 et 1992 qui ont posé le principe du pollueur-payeur.

L’idée n’était pas mauvaise. Mais cela a été un échec.  

Les industriels ont versé une cotisation annuelle en faveur d’un organisme de gestion des déchets et un nouveau système s’est développé. 

Dans le fond, les industriels ont acheté leur droit de polluer. Cela leur a donné la maîtrise du sujet. 

Le problème c’est que le plastique se recycle beaucoup moins bien que le verre, qui peut être réutilisé 50 fois

Pour le plastique, c’est plus compliqué :

  • certains plastiques ne se recyclent pas ;
  • certains plastiques ne peuvent pas être recyclés en France car il n’existe pas de filière spécialisée pour les traiter ;
  • la plupart des plastiques ne se recyclent que plusieurs fois et à chaque fois, il faut réutiliser la matière neuve. Un plastique “recyclé”, c’est en réalité un mélange entre plastique vieux et plastique neuf7… 


On n’est très loin d’un système circulaire dans lequel l’usage et le recyclage des matériaux seraient infinis. 

Retour à la consigne 

 

En France, la consigne a disparu partout sauf :

  • En Alsace, où il existe encore un réseau moderne et efficace soutenu par des entreprises de brasserie, des associations et les citoyens8 ;
  • Dans certains restaurants ayant gardé cette habitude.

    Ailleurs, cette pratique a été abandonnée. 

    Pourtant, il s’agit sans doute d’un des seuls systèmes qui puissent à court terme nous permettre de faire baisser notre niveau de déchets et de limiter la pollution causée par ces derniers. 

    Mais cela suppose une volonté politique forte

    Pour que la consigne revienne et qu’elle soit efficace, il faudrait commencer par :

    • interdire les emballages en plastique non recyclables ;
    • harmoniser, au niveau européen, les emballages en verre : cela suppose de standardiser les pots de yaourts, de confitures ou encore les bouteilles d’huile, etc. 
    • mettre en place une consigne incitative : en rendant les bouteilles achetées vous recevriez de l’argent ou des bons d’achat. 

    Ainsi l’initiative de l’action liée aux déchets changerait.

    Elle ne serait plus du côté des industriels qui peuvent se contenter de payer pour polluer mais du côté des consommateurs qui se mobiliseraient afin de faire des économies...

    Le nombre de déchets baisserait, ainsi que le coût du ramassage…

    Les communes ne diraient pas non !

    Solidairement,

    Julien 


    P.S. : Vous avez déjà signé cette pétition ? Faites passer le message à votre entourage : transférez tout simplement cet email à vos contacts ou partagez cet article sur Facebook en cliquant ici.

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    Consigne verre

    Bouteilles en verre : POUR le retour de la consigne

    88% des Français plébiscitent les emballages réemployables.

    Réutiliser les emballages permettrait d’économiser 75% d’énergie et 33% d’eau par rapport au recyclage et de réduire de 65 à 85% son impact environnemental global.

    Signez pour que des mesures concrètes soient inscrites dans la loi « anti-gaspillage ».

        Je signe la pétition    

    Références :

02/12/2020

Le Carrefour d'Ormesson met le client au centre...

En crise de croissance, le distributeur a sorti son joker : un directeur France obsédé par le consommateur et adepte d'une méthode éprouvée ailleurs.
Depuis quelque temps, il se passe des choses étranges au Carrefour d'Ormesson, dans le Val-de-Marne. A peine arrivé, le visiteur n'a pas le temps de sortir son désinfectant qu'un vigile lui en tend déjà. Et, à l'entrée, il croise le directeur qui y a installé son bureau avec, affichés en gros, son adresse mail et son numéro de téléphone. Quant aux caissières, à la moindre réclamation, elles dégainent un carnet pour les noter. Derrière ces changements se trouve un homme, costume cintré, regard d'un azur déterminé, qui arpente, ce 19 septembre, l'hypermarché d'un pas pressé : Rami Baitiéh, en juillet, il a été nommé directeur de Carrefour France. Dans la matinée, il diffusait son adresse mail sur le site de l'entreprise. Façon de dire aux clients : écrivez-moi. Et aux directeurs de magasins : faites comme moi. Trois semaines plus tard, le Carrefour d'Ormesson testait sa méthode centrée sur la satisfaction client, le « 555 ».

Avec ses vingt-cinq ans de maison, Rami Baitiéh est le dernier joker d'Alexandre Bompard, le PDG de Carrefour depuis juillet 2017. Débauché de Fnac Darty par Bernard Arnault et la famille Moulin, actionnaires référents du distributeur, pour en doper le cours de Bourse, l'énarque a fixé un cap sur le mieux manger, redressé la rentabilité, rattrapé le retard dans le digital. Mais, malgré un repli à l'international, notamment en Chine, l'action ne redécolle pas. Car, en France, premier pays du groupe avec 34,8 milliards d'euros de chiffre d'affaires, Carrefour souffre. En cinq ans, sa part de marché a chuté de 1 point, selon Kantar, soit 900 millions d'euros de ventes. Alexandre Bompard a beau rétorquer que le distributeur a « orchestré une partie de cette baisse en réduisant les surfaces et les assortiments, et en diminuant les prix » , il reste un problème à résoudre urgemment, celui des hypermarchés. « Quelle que soit l'enseigne, ce format est compliqué, car en perte de vitesse » , rappelle Frédéric Valette, directeur du département retail à Kantar Worldpanel. Or, à Carrefour France, ces grandes surfaces pèsent encore plus de la moitié des ventes. Alors, comment y attirer de nouveau les consommateurs ? Lancer une guerre des prix ? Casino s'y est cassé les dents dans le passé face à Leclerc, dont la structure coopérative est moins coûteuse et plus réactive. Non, Alexandre Bompard a un autre plan : celui de tout miser sur la satisfaction client.
Relances économes

Pour mener cette bataille, la méthode « 555 » développée par Rami Baitiéh offre plusieurs avantages. D'abord, elle a fait ses preuves dans plusieurs filiales. A son arrivée à Carrefour, Alexandre Bompard visite Taïwan. Il découvre, emballé, que le directeur Rami Baitiéh a relancé cette filiale composée à 95 % d'hypermarchés, en misant sur la sécurité alimentaire, cruciale dans ce pays. Il bombarde alors le Franco-Libanais à la tête de l'Argentine, pays en crise, où les pertes annuelles atteignent 100 millions d'euros. L'expatrié réduit les stocks, élimine les ruptures de produits. Les comptes repassent au vert. Le voilà nommé à la tête de l'Espagne, où il fait à nouveau des miracles. « A chaque fois, une croissance significative a été au rendez-vous » , se vante Rami Baitiéh. Sans faire exploser les dépenses. Car le « 555 » est aussi économe. Pas de grosse campagne marketing ni d'importants investissements. « A Taïwan, il avait transformé les hypers sans trop dépenser, en mettant du bio, un rayon papeterie qui était l'équivalent de Muji, et un rayon sport équivalent à celui de Decathlon » , applaudit Philippe Houzé, président du groupe Galeries Layette et administrateur à Carrefour. Enfin, la méthode est simple. Elle liste 15 préceptes adaptés à chaque territoire .
En France, le premier volet concerne la confiance, incarnée par des prix bien étiquetés, des promotions claires ou encore des marques propres irréprochables. Deuxième axe : le service, en chassant les irritants. Chaque jour, les réclamations notées par les caissières sont compilées. A 19 heures, le patron technophile convoque ses équipes sur WhatsApp pour examiner ces remontées du terrain, et les traiter. Troisième sujet :l'expérience. « Dès qu'un client porte plus de deux articles, il faut lui proposer un panier, rappelle-t-il . On peut aussi offrir des fruits aux enfants, installer un panier de basket pour les ados… Et toujours dire bonjour » , ajoute ce diplômé de l'ESC Compiègne aux salariés du magasin, réorganisés en trois équipes.

30 hypers en test

La première réceptionne et trie les palettes. La deuxième gère la réserve et les stocks pour éviter les ruptures. La troisième scrute, en rayon, les dates de péremption dépassées et les emplacements vides. Avantage de cette organisation ? Elle limite le nombre d'employés en réserve pour augmenter ceux à disposition des clients. Inconvénient ? La CGT y voit « un retour au taylorisme ». Rami Baitiéh, lui, assure, que « ce projet responsabilise les équipes et ne prévoit pas de diminutions d'emploi ». Pour embarquer les 105 000 collaborateurs de Carrefour France, ce manager iconoclaste prêche du matin au soir l'obsession du service, en magasin, au siège du groupe, sur WhatsApp, où il répond à chaque collaborateur, envoie des smileys, et encourage. En France, 30 hypers testent le « 555 ». « Les clients verront le changement en quelques mois » , assure Rami Baitiéh. A Ormesson, le taux de satisfaction a déjà bondi de 20 % à 50 %.
POIDS LOURD EN FRANCE:

34,8 milliards d'euros de chiffre d'affaires.

5 278 magasins, dont 248 hypermarchés.
105 000 collaborateurs.

SOURCE : SOCIÉTÉ.
Les fondamentaux de la méthode « 555 » en France
LA CONFIANCE

1. Le prix est toujours clair, exact et bon.

2. Les fruits et légumes sont toujours frais et ont bon goût.
3. La marque propre Carrefour est mise en avant, étant la meilleure du marché.

4. Les promotions sont claires et il n'y a pas de rupture.
5. Les livraisons/retraits e-commerce sont complets et effectués rapidement.
LE SERVICE

1. Les réclamations sont toujours résolues.

2. L'équipe est toujours dans le magasin et au service du client

3. Pas d'attente en caisse, ni à l'accueil.

4. Le magasin est toujours entretenu et agréable.
5. Le client trouve toujours les produits dont il a besoin.
L'EXPÉRIENCE

1. Le client est la personne la plus importante de notre journée, lui dire toujours oui.

2. Le client circule facilement dans le magasin et trouve rapidement ses produits.
3. Les familles donnent leur préférence à Carrefour.

4. Les produits locaux et transition alimentaire sont disponibles et mis en avant.
5. Le client est reconnu et sa fidélité, récompensée.

Selon Mme Claire Bouleau - Challenges - dimanche 11 octobre 2020



01/12/2020

Convention climat en alerte...

«Nous avons le sentiment de manquer d’un soutien clair et défini de la part de l’exécutif dont les prises de positions nous apparaissent contradictoires», écrivent les 150 au président de la République, qui tarde à se saisir de leurs propositions.
Emmanuel Macron le jurait, mercredi dernier sur TF1 et France 2 : «Il n’y a pas de renoncement» à traduire les 146 propositions de la Convention citoyenne pour le climat. L’association fondée par les 150 tirés au sort pour assurer le suivi de ce rapport remis fin juin à l’exécutif en est, elle, de moins en moins sûre. Dans un courrier de trois pages adressé ce lundi au président de la République, celle-ci lui demande de «réaffirmer [son] engagement formel et public en faveur de l’examen sans filtre des propositions» de la Convention citoyenne.
Trois «jokers»

Une promesse qu’Emmanuel Macron a faite à plusieurs reprises à ses membres, annonçant vouloir transmettre «sans filtre» leurs préconisations, soit à application réglementaire, soit au Parlement, soit à référendum. Réduction des voitures ou la contribution sur les billets d’avion. Ces «déclarations ministérielles viennent renforcer le trouble et obscurcir la parole présidentielle», dénonce l’association.
Un projet de loi en fin d’année

Par ailleurs, le projet de loi de finances, débattu à partir de ce lundi dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, est théoriquement l’occasion de reprendre une série de propositions fiscales de la Convention. Mais peu ont des chances d’être votées. Et pas les plus structurantes. En commission des finances, la semaine dernière, la taxe sur les engrais azotés, la révision de l’indemnité kilométrique (pour ne pas favoriser les véhicules les plus émetteurs) ou la baisse de TVA sur le train ont ainsi été rejetées.

«On se pose beaucoup de questions, mais on veut rester dans un état d’esprit constructif», explique Grégoire Fraty, l’un des administrateurs de l’association, Les 150. D’autres citoyens ont tout de même prévu, de leur côté, de tenir une conférence de presse, mercredi devant l’Assemblée nationale, pour se rappeler au bon souvenir de l’exécutif et de sa majorité.
Un projet de loi spécifique, censé reprendre le gros du travail mené par la Convention citoyenne, est en cours de préparation au ministère de la Transition écologique. Une fois le texte présenté en Conseil des ministres en décembre, une ultime session de la Convention doit être programmée, faisant office de «droit de réponse» des citoyens à l’exécutif.

Selon Mme Laure Equy - Liberation - lundi 12 octobre 2020

30/11/2020

Les grandes banques publiques semblent prêtes à se mettre au vert...

Les Banques publiques de développement mondiales prêtes à se mettre au vert? C'est ce à quoi elles se sont engagées jeudi à l'issue du sommet "Finance en commun", organisé (virtuellement) cette semaine à Paris en marge de celui sur la paix. Dans une déclaration finale, leurs représentants prennent l'engagement "de réorienter leur stratégies, investissements et activités pour contribuer à la mise en place des objectifs de développement durable et climatiques" formulés lors de l'Accord de Paris en 2015. L'enjeu n'est pas mince puisque ces institutions représentent à elles seules 10% des investissements mondiaux, soit 2.300 milliards de dollars par an.
Au lendemain de cet événement, le premier du genre, son initiateur et par ailleurs directeur général de l'Agence française de développement (AFD) Rémy Rioux dévoile pour le JDD les enjeux de ces engagements nouveaux. Il revient aussi sur le rôle crucial que ces banques publiques sont amenées à jouer dans la crise causée par la pandémie.
Quels sont les acteurs qui ont accepté de signer la déclaration finale du Sommet?
Nous avons tenu à mettre en tête les grandes associations de banques publiques de développement nationales, de chacune des régions du monde, qui sont trop méconnues. Avec les banques multilatérales de développement et les grandes organisations internationales - FMI, OCDE ou Commission européenne. Quand vous additionnez tous ces acteurs, vous obtenez 450 banques publiques de développement. C'est comme si toutes les Caisses des dépôts du monde, que d'habitude nous n'arrivons jamais à atteindre, s'étaient réunies dans une même coalition. Cela manquait car ce sont ces institutions qui appuient les projets concrets pour la planète et nos populations.

La déclaration comporte un certain nombre de promesses relatives à l'environnement et aux droits humains. Comment s'assurer qu'elles ne restent pas des déclarations de bonnes intentions?
Ce ne sont pas des promesses mais des engagements qu'il va falloir mettre en œuvre! Il faut que chacun des membres de cette nouvelle coalition progresse dans sa façon d'investir et que nous l'aidions à y parvenir. L'année prochaine sera organisé un deuxième Sommet "Finance en commun". Nous allons nous revoir pour définir l'organisation, fixer le cadre de redevabilité. A dire vrai, nous avons déjà abordé un plan d'action pendant les débats qui ont eu lieu cette semaine. Un programme de travail a été évoqué, et des groupes de banques particulièrement engagées ont émergé dans certains domaines comme l'égalité femme-homme, la lutte contre le changement climatique, la biodiversité, les PME en Afrique… Ce plan n'est pas à écrire, il est à formaliser. Le mouvement est déjà lancé, avec force.L'attention de société civile et des médias sera précieuse pour aller dans la bonne direction
Comment s'assurer que les différentes banques publiques ne se livrent pas à une concurrence mais travaillent en coordination?
Notre monde est avant tout bâti sur la coopération. Nous ne sommes pas entre acteurs privés mais publics dont l'objectif n'est pas la rentabilité à court terme. Dans une maison comme l'Agence française de développement, nous n'avons pas l'œil rivé sur les résultats nets et les dividendes qui doivent être versés à la fin de l'année. Chaque année à l'AFD, nous faisons déjà deux milliards d'activité avec les autres banques publiques de développement et avons d'ores et déjà des centaines de cofinancements, d'investissements en commun. L'objectif de la coalition est d'en faire beaucoup plus et surtout de partager les méthodologies et les meilleures façons d'investir.
Un problème soulevé par l'ONG One Campaign ces derniers jours est le manque de transparence, autrement dit savoir où et à qui vont les financements. N'est-ce pas un réel problème?
L'ambition du texte de la déclaration finale, et c'est peu commun dans ce genre de négociations, n'a fait que se renforcer au fil des discussions. Les 450 institutions ont ainsi accepté que l'on se réfère aux normes internationales les plus exigeantes : celles de l'OIT, les principes de l'ONU sur les droits humains, le droit des indigènes, la soutenabilité de la dette... Ce n'est pas rien. C'est une direction claire qui est donnée. Et l'attention de société civile et des médias sera précieuse pour aller dans la bonne direction. Ce n'est qu'une étape, mais une étape suffisamment forte pour ouvrir un dialogue constructif avec les autres parties prenantes et notamment les ONG. Sur les énergies fossiles, les choses ne vont peut-être pas aussi loin que la société civile le voudrait. L'association Réseau Action climat, qui regroupe les organisations qui luttent contre le changement climatique, est elle aussi très critique sur ce thème de la transparence. Elle met notamment en cause l'AFD, qui via sa filiale privée Proparco, fait appel à des partenaires financiers dont l'action est plus ou moins opaque… L'AFD est une banque publique active et exemplaire et nous rendons publiques régulièrement les preuves de notre engagement pour le climat. Si nous nous sommes retrouvés au cœur de cet élan pour bâtir une coalition d'une telle taille, c'est bien parce que toutes les banques publiques qui cherchent des solutions pour lutter contre le changement climatique et les inégalités nous ont fait cette confiance. L'objectif de Réseau Action Climat, comme le nôtre, est de transformer le système financier dans son ensemble pour le rendre compatible avec la lutte contre le réchauffement climatique. Lutter uniquement avec des subventions et de l'aide publique au développement ne sera pas suffisant.
N'y-a-t-il pas une contradiction dans la politique publique française avec un discours très vertueux mais le maintien d'aides aux exportations d'énergies fossiles comme c'est le cas dans un projet de Total en Arctique?
Sur les énergies fossiles, les choses ne vont peut-être pas aussi loin que la société civile le voudrait. Je le comprends. Notre déclaration indique néanmoins une volonté très
claire et inédite d'arrêter le charbon dans la perspective de la COP26, et de réduire le plus vite possible la part de financement des énergies fossiles dans le portefeuille de toutes les banques publiques de développement. Les lignes sont en train de bouger. En Asie, le Président chinois ainsi que le Premier ministre japonais et le Président coréen ont pris l'engagement politique crucial d'atteindre la neutralité carbone d'ici au milieu de ce siècle. Dans la déclaration signée jeudi, les 450 institutions s'engagent à accélérer fortement le financement dans les énergies renouvelables, avec un effort particulier dans les pays pauvres. Il y a aussi la demande formulée par tous les acteurs financiers, y compris les banques commerciales, que les gouvernements définissent à Glasgow l'année prochaine des trajectoires de long terme de transformation de leur mix énergétique, précises et ambitieuses, pour arriver à la neutralité carbone. Quand ce sera fait, tous les acteurs financiers, les banques publiques en tête, s'aligneront et changeront leur façon d'investir.Dans les mois qui viennent, l'idée d'une banque publique fédérale, une sorte de Caisse des dépôts américaine, va forcément être sur la table
En 2009, engagement avait été pris d'aider les pays du Sud dans la lutte contre le réchauffement climatique à hauteur de 100 milliards d'euros d'ici à 2020. Or, cette somme est encore loin d'être atteinte. Comment l'expliquez-vous?
Vendredi dernier, l'OCDE a rendu son dernier rapport qui porte sur 2018 et nous sommes à 79 milliards de dollars. Or, il faut savoir qu'il y a toujours deux ans de retard dans la compilation des chiffres. Donc, nous verrons en 2022 si cet objectif de 100 milliards a été rempli. Pour l'atteindre, il va sans doute falloir accélérer un peu. Mais nous sommes tout de même sur une trajectoire de croissance. Et la France est au rendez-vous. A la Cop 21, avait été pris l'engagement de faire 5 milliards d'euros de finance climat chaque année à partir de 2020. Les derniers chiffres rendus publics par l'AFD fin 2019 montrent que nous sommes déjà à 6 milliards. Ici, nous parlons de flux du Nord vers le Sud. Mais désormais, le sujet est plus large puisqu'il s'agit de faire davantage de finance climat. C'est bien plus de 100 milliards dont nous avons besoin. Le Club IDFC que je préside, c'est déjà 200 milliards par an.
Quel rôle peuvent jouer les banques publiques dans la crise causée par le Covid-19?
Il est double. Par le passé, dans toutes les grandes crises ou à la sortie de celles-ci, les gouvernements ont eu besoin d'instruments financiers publics pour jouer un rôle contracyclique (qui va à l'inverse des tendances économiques conjoncturelles, ndlr). Regardez les années 1930 aux Etats-Unis : avait été créée une banque, la Reconstruction finance corporation, qui était le bras armé du New Deal de Roosevelt. Cela fait aujourd'hui forcément écho au Green new deal, l'engagement politique le plus fort pris par Joe Biden. Dans les mois qui viennent, l'idée d'une banque publique fédérale, une sorte de Caisse des dépôts américaine, va forcément être sur la table. Chez nous, il suffit de voir ce que fait Bpifrance en ce moment pour éviter que notre tissu de PME ne se déchire. Ça, c'est le rôle de court terme, l'urgence. Mais il ne faut pas perdre le fil du long terme. Les banques se demandent déjà comment relancer aujourd'hui tout en ne négligeant pas la crise environnementale et la lutte contre les inégalités. Mais face à l'ampleur de la crise, la priorité ne sera-t-elle pas de sauver l'économie plutôt que la planète?
C'est un risque sérieux. On estime aujourd'hui à 12 000 milliards de dollars l'argent qui n'était pas là au mois de mars et qui est en train d'être injecté dans l'économie mondiale. En France, sur les 100 milliards du plan de relance, 26 vont passer par la Caisse des dépôts. Si on renforce les banques publiques de développement, si elles ont les bonnes méthodologies, si elles se posent les bonnes questions et si elles coopèrent, alors la part des plans de relance qui passe par elles sera de bonne qualité. Ce que nous disons aux gouvernements, c'est : "Utilisez-nous massivement pour réconcilier le court et long terme, qui ne sont pas contradictoires."
L'élection de Joe Biden est-elle une bonne nouvelle?
Le Président Emmanuel Macron avait pris le soin d'organiser le Sommet très vite après l'élection américaine. Il avait vu juste car j'ai senti l'atmosphère changer dans notre grand réseau de partenaires. On a vu la Banque mondiale bouger, certains pays également. Tout le monde est si heureux. Chacun espère que le multilatéralisme puisse être vraiment de retour et se renouveler.
 Selon le JDD-13-11-2020

29/11/2020

Cyril Dion interpelle le Président de la République française...

En février 2019, dans la foulée de la pétition de "l'Affaire du siècle" et durant le grand débat national, Cyril Dion a, avec Marion Cotillard notamment, suggéré à Emmanuel Macron d'organiser une assemblée citoyenne sur le climat. Plus d'un an après, les 150 citoyens tirés au sort ont élaboré 150 propositions destinées à "réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40% d'ici à 2030 dans un esprit de justice sociale". Ils voteront ce lundi les mesures qu'ils souhaiteraient voir proposées aux Français lors d'un référendum. Si le réalisateur et écrivain craint qu'une telle perspective ne se transforme en vote sur la politique d'Emmanuel Macron, il considère aussi que c'est l'opportunité, pour la société, de s'emparer de ces sujets.
Vous avez suggéré la création de cette Convention citoyenne à Emmanuel Macron. Quel est votre sentiment au moment où les citoyens présentent leurs 150 propositions pour le climat?
Je ressens beaucoup d'émotion. C'est assez incroyable de voir que ce qu'on imaginait impossible est devenu possible. Avec Marion Cotillard, quand on est sorti du bureau d'Emma
nuel Macron qui venait de nous dire de lui donner 8 jours pour réfléchir, on s'est retrouvé dans la cour de l'Elysée, on ne se faisait pas d'illusion. Quatorze mois plus tard, les 150 citoyens sont en train de voter le plan le plus ambitieux d'un Etat contre le changement climatique. C'est assez impressionnant de se dire que quand on donne à des citoyens - qui ne connaissent pas ce sujet et qui ne sont pas forcément convaincus de son importance – l'information nécessaire et la possibilité de délibérer, ils parviennent à des résultats extraordinairement ambitieux. Le tirage au sort assure leur représentativité. Cela veut dire que les gens sont prêts.L'étape suivante est que cette délibération se poursuive au Parlement et auprès de tous les Français à travers des mécanismes référendaires
Plus que les politiques?
Les politiques sont entre le marteau et l'enclume. Si vous mettez un élu avec d'un côté des intérêts économiques qui vont à l'inverse de ce qu'il faudrait faire pour le climat, avec tous les lobbies, le chantage à l'emploi, les difficultés de transformer un modèle économique alors qu'il continue à être le même dans d'autres pays et de l'autre, la contrainte électoraliste qui suppose de plaire à tout le monde pour se faire réélire, c'est illusoire de penser que des responsables politiques peuvent le faire s'ils ne sont pas portés par un élan de la population. L'alternative est donc de permettre la délibération, permettre aux Français de se poser la question, de s'entendre sur le constat, d'élaborer ensemble des solutions.
 "Nous créons un délit d'écocide" selon Mr Eric Dupond Moretti et Mme Barbara Pompili
De quelle façon les Français doivent-ils le faire?
Aujourd'hui, dans notre démocratie, il n'y a pas d'espace dans lequel on peut se mettre d'accord. On est sûrement face au plus grand péril que l'homme n'a jamais rencontré, et il n'y a aucun endroit où on peut se poser la question tous ensemble de ce qu'on peut faire pour y répondre. Aujourd'hui, dans cette convention, les 150 citoyens n'ont pas d'intérêt personnel ni financier. Leur seul intérêt est l'intérêt général. L'étape suivante est que cette délibération se poursuive au Parlement et auprès de tous les Français à travers des mécanismes référendaires. On attend que la promesse soit honorée.
Le recours au référendum n'est-il pas risqué? Il pourrait par exemple se transformer en référendum sur la politique du gouvernement.
C'est absolument un risque. Mais il est certain que si on n'accepte pas de prendre le risque d'aller au bout du processus démocratique de permettre aux Français de se prononcer sur un plan qui transformerait l'avenir de leur pays face à une telle menace qu'est le réchauffement climatique, on reste coincé dans notre paralysie actuelle. Si le référendum aujourd'hui est perçu comme un vote pour ou contre, ça tient aussi au fait que les citoyens ont tellement le sentiment qu'ils ne peuvent pas exprimer leur voix que quand on leur donne l'opportunité de le faire, ils la saisissent de façon grossière en disant qu'ils ne sont pas contents. Le gouvernement n'a rien eu à dire sur ce qu'il s'est passé à l'intérieur et la parole qui va s'exprimer est une parole indépendante
Emmanuel Macron pourrait décider de reprendre à son compte certaines propositions et les soumettre à référendum, voir soumettre d'autres questions.
C'est un risque inhérent au fait que c'est la prérogative du chef de l'Etat de déclencher un référendum. Il est donc nécessaire que la société française s'exprime le plus possible - par des pétitions pour soutenir les 150, des mobilisations prévues par les ONG, des marches, des tribunes - pour faire entendre sa voix et soutenir cet exercice démocratique inédit et ne pas laisser comme d'habitude l'arbitraire se faire dans les coulisses de l'Elysée. Tout l'enjeu est de décoller la perception que les Français vont avoir de cet exercice d'Emmanuel Macron. Ce n'est pas lui qui a eu cette idée. Le gouvernement n'a rien eu à dire sur ce qu'il s'est passé à l'intérieur et la parole qui va s'exprimer est une parole indépendante qui n'a rien à voir avec le gouvernement. Le gouvernement a juste donné la possibilité de le faire. La population française doit s'en saisir.
La Convention a été créée au sortir de la crise des Gilets jaunes, dont le mouvement est né contre la taxe carbone. Celle-ci n'apparaît pas dans le rapport final de la Convention, sauf pour la mentionner aux frontières de l'
Union européenne. Regrettez-vous ce choix alors que la fiscalité écologique est un levier important?
Je comprends très bien que les citoyens n'aient pas voulu remettre le sujet sur la table car c'est un sujet sensible qui a été abordé de façon inéquitable quand le mouvement des Gilets jaunes s'est déclenché. Mais les 150 citoyens ont voté par exemple la nécessité de légiférer sur le crime d'écocide et sur l'installation d'une haute autorité chargée de vérifier que les lois françaises respectent les neuf limites planétaires reconnues par l'ONU. C'est quelque chose d'éminemment plus vaste qu'une taxe carbone. C'est une transformation de la vision de la société car c'est se donner la garantie qu'on puisse habiter sur une planète vivable.Même si je ne suis absolument pas fan et en désaccord avec lui énormément de sujets, je reconnais à Macron une certaine forme d'audace
Certains dénoncent une écologie radicale, d'autres des mesures "catalogue" qui existent depuis 20 ans. Quel est votre avis?
Ce débat, c'est la politique d'opinion telle qu'elle est pratiquée aujourd'hui. On a besoin de passer à une politique de l'action. C'est ce que j'ai dit à beaucoup d'ONG qui me demandaient à quoi servait la Convention quand on connait déjà les solutions et que les lois ne sont pas appliquées. Mais le problème justement vient du fait qu'on connaisse les solutions et le problème depuis plus de 40 ans. Quelle est donc la bonne modalité démocratique qui nous permet de mettre en œuvre les solutions que nous connaissons déjà? C'est pour ça qu'il fallait tenter cette expérience de délibération et mettre les responsables politiques au pied du mur. D'autres expériences de ce type, en Irlande par exemple sur le mariage pour tous ou le droit à l'avortement, montrent que ce processus délibératif fonctionne. En France, ça va dépendre. Nous sommes un pays très particulier focalisé sur la figure tutélaire du président de la République. Emmanuel Macron aime bien ça. Il a même théorisé que les Français veulent un roi. C'est une maladie dont il faut sortir. La démocratie doit se pratiquer beaucoup plus au quotidien. La population doit participer. La démocratie, ça s'apprend. C'est pourquoi je souhaite que ce genre de système se pérennise car cela permet de responsabiliser les citoyens.
Etes-vous toujours en contact avec Emmanuel Macron?
Je ne lui ai pas parlé depuis que j'ai refusé l'ordre du mérite pour protester contre les violences policières en juin 2019. Mais je sais qu'il a besoin de montrer qu'il fait quelque chose sur le terrain de l'écologie car ce sujet monte fort dans l'opinion. Même si je ne suis absolument pas fan et en désaccord avec lui énormément de sujets, je lui reconnais une certaine forme d'audace. Il a envie de sortir des sentiers battus. Comme plein de chefs d'Etat, il a cette maladie de vouloir rentrer dans l'Histoire. C'est pour ça que le processus de la Convention citoyenne lui a plu. Il a envie d'en faire quelque chose mais de l'autre côté, il y a des pressions fortes qui s'exercent pour amoindrir un certain nombre de sujets vus comme une menace à l'ordre établi. On va entrer dans une forme de rapport de force politique. La société française a besoin de s'exprimer, d'arrêter d'être spectatrice. La situation est trop grave pour laisser les responsables politiques se débrouiller seuls. Chacun de nous doit agir.

Selon Mme Marianne Enault -le JDD-lundi 23 novembre 2020

 

25/11/2020

La France va devoir se justifier à propos du climat...

La justice française a donné jeudi trois mois à l'Etat pour justifier de ses actions en matière de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, une décision "historique" pour les défenseurs de l'environnement.
Le Conseil d'Etat avait été saisi en janvier 2019 par la commune de Grande-Synthe, dont le maire écolo Damien Carême (élu depuis député européen et qui a donc quitté son mandat) estimait sa ville, située sur le littoral du Nord, menacée de submersion par "l'inaction climatique" du gouvernement.
Il s'agit du premier contentieux climatique à arriver devant la plus haute juridiction administrative française. Les juges n'ont pas tranché sur le fond, mais estimé que l'Etat -qui avait argumenté par écrit pour un rejet pur et simple de la demande- devait justifier que ses actions étaient bien compatibles avec les objectifs qu'il a lui-même fixés à la France en matière de limitation des émissions responsables du réchauffement climatique. Ils ont notamment relevé que l'Etat s'était fixé une baisse de 40% des émissions en 2030 par rapport à leur niveau de 1990, dans ses "stratégies nationales bas carbone" (SNBC, dont la dernière remonte à avril 2020).
Des objectifs pour mettre en oeuvre l'accord de Paris visant à limiter le réchauffement à +2°C par rapport à l'ère pré-industriellle, conclu sous l'égide de la France et dont le cinquième anniversaire tombe le 12 décembre prochain.
- Budgets dépassés -
Or les "budgets carbone" d'émissions des SNBC successives ont toujours été dépassés, comme l'ont notamment montré les rapports du Haut Conseil pour le Climat, dont les juges rappellent qu'il a "souligné les insuffisances des politiques menées pour atteindre les objectifs fixés". L'Etat a d'ailleurs en conséquence revu ses objectifs à la baisse, rappellent les juges.
Fort de ces constats, le Conseil d'Etat demande au gouvernement de justifier la "compatibilité avec la trajectoire de réduction des gaz à effet de serre" de son objectif pour 2030.
Les juges ont ainsi suivi les recommandations du rapporteur public, qui estimait lors de l'audience du 9 novembre qu'au vu de "l'urgence climatique", les législations ne pouvaient avoir "un objectif uniquement programmatique, mais bien contraignant".
"Renvoyer les requérants à 2030 ou 2050 pour voir si les objectifs sont atteints vous conduirait à participer à cette tragédie" climatique, car "le risque existe que tout retard soit irréversible", avait-il argumenté.
- "Jolis engagements" -
En le suivant, le Conseil d'Etat a pris "un arrêt qui me parait historique", a salué Corinne Lepage, avocate de la commune de Grande-Synthe et ancienne ministre de l'Ecologie. "Le Conseil souligne que l'Etat a des obligations non pas de moyens mais de résultats. (...) Les politiques ne doivent pas être seulement de jolis engagements sur le papier".
Une avancée également saluée par Hugues Hannotin, avocat du regroupement d'ONG "l'Affaire du siècle", qui ont elles aussi engagé une procédure contre l'Etat pour inaction climatique et s'était jointes comme "intervenants" à la procédure de la municipalité nordiste, tout comme les villes de Paris et Grenoble. "L'Etat va devoir rendre des comptes, les lois de programmation ne sont pas seulement pour la galerie."
"Décision historique: l'Etat doit respecter ses engagements pour le climat (et) devra également justifier des moyens qu'il met en oeuvre", s'est félicité sur Twitter "l'Affaire du siècle", soutenue par une pétition de 2,3 millions de citoyens, alors que Greenpeace France a tweeté un grand "BOOM!".
Le gouvernement "prend acte", a réagi le ministère de la Transition écologique, "qui répondra évidemment à cette demande, qui n'est pas un jugement sur le fond mais une demande de preuves d'action". Et de défendre sa "politique offensive" contre le réchauffement, citant notamment les "30 milliards" du plan de relance affectés à la "relance verte", ou la future loi traduisant la Convention citoyenne pour le climat, qui "doivent permettre à la France d'atteindre les objectifs climatiques fixés".
Pour Marta Torre-Schaub, enseignante à l'université Panthéon-Sorbonne et auteure d'un récent livre "Justice climatique, procès et actions", la décision de jeudi "représente vraiment une avancée, même si l'histoire n'est pas finie". "Les juges demandent à contrôler l'action et que l'Etat montre qu'il a bien aligné ses politiques réglementaires sur les engagements pris par la France."
Selon AFP - AFP - jeudi 19 novembre 2020

Que peut-on demander à son notaire?

Maître Michelle Zefel, notaire à Bordeaux, est interrogée à ce sujet pour la revue Version Fémina par Mme Laurence Ollivier. Selon elle, le notaire joue un rôle central aux moments clés de notre vie. Le notaire est, en effet, le seul professionnel habilité à rédiger certains actes: contrats de mariage, achat et vente immobilière,donation entre époux... Au fil des jours, il sécurise nos opérations immobilières, notamment pour les acheteurs non mariés. Il peut également être de bon conseil pour des investissements et des formes juridiques. Avant toute signature, il vérifie tous les documents et indique des servitudes éventuelles. Certains notaires peuvent même organiser des ventes aux enchères et s'occuper de la négociation de vos biens (www.immonotairesencheres.com  et immonot.com).

Le notaire accompagne aussi les évolutions familiales: mariage, adoption, divorce. Il peut aussi enregistrer un pacte civil de solidarité (PACS) et vous conseiller sur sa rédaction. Il peut également enregistrer un testament et un contrat d'assurance-vie. On s'adresse à lui pour une succession: donation-partage, testament, mandat de protection future...Il s'occupe dans ce cadre de la déclaration aux services fiscaux, du déblocage des comptes bancaires et de la transmission des biens immobiliers. De plus, dans la vie professionnelle, il peut se charger de statuts d'entreprises et de leur transmission, des actes de cession de fonds de commerce. Parfois il fait appel à un autre professionnel comme un fiscaliste, un expert-comptable, un gestionnaire de patrimoine...

Certes, faire appel à un notaire a un coût, mais " c'est le prix à payer pour que tous les actes qu'il rédige soient le moins possible contestés et que les recours soient facilités".

Lyliane

24/11/2020

ISF et Greenpeace: vers une taxe carbone climatique?

Voici la tribune de Clément Sénéchal, chargé de campagne politique climatique à Greenpeace France, en faveur d'un "ISF climatique". "Cette année encore, le bloc majoritaire a systématiquement balayé tout débat sur le rétablissement de l'ISF dans le projet de loi de finances. Alors même que notre capacité à faire face aux crises en dépend, l'équation du partage de l'effort est constamment escamotée

L'acceptabilité sociale de la transition écologique se joue ici

Ce faisant, c'est le chantier de la transition juste que le gouvernement refuse de démarrer, soit la définition d'un partage de l'effort qui, pour être efficace, doit être cohérent : effort de sobriété nécessaire pour infléchir le niveau de nos émissions de CO2, effort de solidarité pour accompagner les conversions industrielles nécessaires. L'acceptabilité sociale de la transition écologique se joue ici ; elle impose de réinventer notre pacte fiscal.

En effet, la taxe carbone, contestée par les Gilets jaunes en 2018, est frappée deux fois d'injustice. Régressive, elle pèse plus lourd sur les ménages les plus modestes alors qu'ils polluent moins que les plus riches, l'empreinte carbone étant fonction croissante du revenu. Elle est également partiale puisqu'elle ne couvre qu'une partie des émissions associées aux ménages : assise sur la consommation, elle ne prend pas en considération l'empreinte carbone associée au capital.

Greenpeace France s'est ainsi intéressée à l'empreinte carbone du patrimoine financier, c'est-à-dire par exemple aux avoirs détenus sous forme d'actions, d'obligations, comptes épargne, lesquels financent des activités économiques plus ou moins émettrices. Résultat : les disparités entre ménages explosent. Le patrimoine financier des 1% les plus riches est en effet lié à 66 fois plus d'émissions de gaz à effet de serre que celui des 10% les plus modestes.
Il faut donc repenser notre fiscalité de toute urgence. L'instauration d'un ISF climatique constituerait un premier pas en ce sens. Il s'agirait de rétablir l'ISF et de lui adjoindre une composante carbone, assise sur l'empreinte carbone du patrimoine financier des foyers et indexée à la composante carbone de la TICPE (44,6 euros la tonne d'équivalent CO2 aujourd'hui). Celle-ci rapporterait autour de 4,3 milliards à l'Etat. Ajoutée au rétablissement de l'ISF, ce sont 9 à 10 milliards d'euros supplémentaires par an pour le budget. Trois vertus, donc : nourrir la cohésion sociale et politique par plus de justice, garantir de nouvelles recettes à l'Etat pour engager les dépenses requises par la crise climatique, inciter les ménages les plus riches à décarboner leurs placements. Par les temps qui courent, le besoin d'une telle réforme se fait impérieux. D'ailleurs, des voix se sont fait entendre récemment sur ce thème, pour enjoindre aux gouvernements de mettre les plus riches à contribution afin de faire face à la crise économique. Des Amish éclairés à la lampe à huile? Non, le Fonds monétaire international. Seul le dogmatisme idéologique déraisonnable d'Emmanuel Macron empêche aujourd'hui l'avènement de ces réformes pragmatiques. 

Selon le JDD

 

Prix Nobel de médecine 2020.

En pleine pandémie de Covid-19, le prix Nobel de médecine a été attribué lundi à trois virologues, le Britannique basé au Canada Michael Houghton et les Américains Harvey Alter et Charles Rice, pour leur rôle dans la découverte du virus responsable de l'hépatite C.
Le trio anglo-saxon est récompensé pour sa "contribution décisive", à des années d'écart, à "la découverte du virus de l'hépatite C", a indiqué le jury Nobel, dont le prix intervient en pleine course mondiale pour percer les secrets d'une autre pandémie, celle du Covid-19.
"J'espère que cette récompense, de même que la terrible épidémie de Covid, souligne très fortement l'importance de la virologie pour l'humanité", a souligné Michael Houghton. "Cela peut affecter tant d'entre nous", a dit le lauréat de 69 ans, lors d'une interview sur Zoom.
A la fin des années 70, Harvey Alter avait identifié qu'une contamination hépatique mystérieuse avait lieu lors de transfusions alors qu'elle n'était liée ni à l'hépatite A ni à l'hépatite B, ce qui a notamment contribué à réduire à quasi néant les transmissions par ce biais.Des années plus tard, en 1989, Michael Houghton et son équipe d'alors sont eux crédités pour la découverte de la séquence génétique du virus.

Quant à Charles Rice, 68 ans, "il a apporté la preuve finale que le virus de l'hépatite C pouvait provoquer à lui seul la maladie", a souligné Patrik Ernfors, le président du comité qui choisit les lauréats, en soulignant les enseignements pour la pandémie actuelle.
"La première chose à faire est d'identifier le virus en cause, et une fois que cela a été fait, c'est le point de départ au développement de traitements de la maladie, ainsi que de vaccins. Donc la découverte virale est un moment critique".
Charles Rice s'est lui dit "optimiste" sur l'avenir de la lutte contre les virus et le Covid-19.
"Je crois que ca nous a appris beaucoup de choses sur la science en général: quand il y a un problème pressant et qu'on mobilise les gens dans le monde entier pour travailler sur ces problèmes, on peut faire des progrès formidables", même si "ce n'est pas faisable" d'espérer "un traitement ou un vaccin dans la semaine", a-t-il dit.
- 400.000 décès par an -
L'Organisation mondiale de la santé estime à quelque 70 millions le nombre d'infections par l'hépatite C causant 400.000 décès chaque année, même si des traitements efficaces, quoique très coûteux, ont été développés ces dernières années.
Le prix est le premier directement lié à un virus depuis 2008. En 1976, le Nobel était déjà allé à des travaux sur l'hépatite B.
"C'est la meilleure alarme de réveil que j'aie jamais eue!", s'est réjoui le lauréat Harvey Alter, qui a raconté avoir été tiré du sommeil par des coups de fil de la Fondation Nobel aux alentours de 04H30 du matin, avant de finalement se décider à décrocher au troisième appel.
"C'est quelque chose dont on pense que ça ne va jamais arriver (...), et finalement ça arrive", a raconté à la Fondation celui qui devient à 85 ans un des lauréats les plus âgés du Nobel de médecine, sans battre le record (87 ans).
Ils sont désormais 210 hommes à s'être vus décerner le prix "de physiologie ou de médecine" depuis sa création en 1901, pour seulement 12 femmes.
De la découverte il y a plus d'un demi-siècle de deux types de lymphocytes, B et T, essentiels dans la compréhension de notre système immunitaire, jusqu'à la percée des "ciseaux moléculaires" en génétique dans les années 2010, en passant par des travaux sur le cancer du sein, plusieurs grandes avancées médicales étaient citées comme nobélisables cette année.
D'autres experts de l'hépatite C avaient été évoqués, comme l'Allemand Ralf Bartenschlager pour de la recherche fondamentale, et l'Américain Michael Sofia pour la mise au point du sofosbuvir, un traitement révolutionnaire de l'hépatite C désormais vendu à prix d'or par le laboratoire Gilead sous le nom de Sovaldi.
- Première depuis 1944 -
L'an dernier, le Nobel de médecine avait récompensé les Américains William Kaelin et Gregg Semenza, ainsi que le Britannique Peter Ratcliffe, spécialistes de l'impact de l'oxygène sur les cellules. 
 
Si les Nobel 2020 sont bien annoncés comme prévu cette semaine, le coronavirus a entraîné l'annulation de la cérémonie physique de remise des prix, le 10 décembre à Stockholm. Une première depuis 1944.
Les lauréats annoncés lundi, qui se partageront près d'un million d'euros, doivent recevoir leur prix dans leur pays de résidence.
Cette édition 2020 des Nobel, qui se poursuit mardi avec la physique et mercredi avec la chimie, est considérée comme particulièrement ouverte, y compris pour la littérature jeudi et la paix vendredi.

Selon l'AFP - AFP - lundi 5 octobre 2020

22/11/2020

Rennes: des repas partagés à distance...

La bonne nouvelle. La compagnie Mirelaridaine et le tiers lieu La Basse cour invitent des habitants du Grand Bleu, à Rennes, à partager un repas chacun chez soi, mais en communiquant.

La compagnie Mirelaridaine propose du théâtre culinaire, avec des scénographies gustatives où la convivialité tient une place importante. La Basse Cour est un tiers lieu autour de l’agriculture durable et de l’alimentation. Ensemble, elles ont proposé des repas partagés à des habitants du quartier de Cleunay, à Rennes, « pour être ensemble tout en sensibilisant à l’agriculture urbaine et en invitant les habitants à se rendre à la Prévalaye », explique Delphine Bailleul, metteur en scène.
Quand le confinement est arrivé, « je me suis dit : j’arrête. Puis j’ai réfléchi à comment trouver un espace de convivialité, malgré la distance. » Est alors imaginé un repas chacun chez soi mais ensemble, en lien avec les autres. « On a pensé à une radio, puis finalement à un système de conférence téléphonique. »
Vendredi 20 novembre, Delphine Bailleul va concocter un dîner « bleu » à base de produits de saison (chou rouge, confiture de myrtille, mais aussi spiruline pour obtenir une couleur bleue), qu’elle va livrer chez les dix foyers participants. Tous habitent le Grand Bleu, le bâtiment emblématique du quartier, construit par Maillols en 1954 : 144 logements sur neuf étages, inspirés de Le Corbusier et qui sera bientôt rénové. Il est immédiatement repérable avec sa grande fresque réalisée par le street artist Héol sur la façade.

À 19 h 30, chacun aura un numéro à joindre, des consignes à suivre délivrées dans une enveloppe. « Un artiste interviendra, on parlera souvenirs, chacun pourra décrire son environnement, il y aura des chansons et même une boom à la fin. L’idée est de s’amuser et d’enregistrer pour ensuite faire une émission de radio qui pourrait être diffusée sur Canal B. »
En début de semaine, en prélude à la soirée, une flûtiste est venue jouer sous les fenêtres des habitants. « C’était très émouvant. Notre souhait est de nourrir les gens de différentes manières. Si l’art n’apporte plus ces moments de poésie, on ne sert à rien. »

Selon Mme Agnès LE MORVAN. Ouest France le 18/11/2020

19/11/2020

Premier vol à hydrogène...

AVIATION - L’avion Piper M a réalisé un roulage, un décollage, un circuit de vol et un atterrissage en étant uniquement alimenté avec de l’hydrogène
L’ère des avions propulsés aux énergies fossiles vit-elle ses dernières années ? C’est possible, en tout cas les tests d’avion propulsé à l’hydrogène sont particulièrement prometteurs. Pour beaucoup, l’hydrogène serait en effet l’une des meilleures solutions pour sortir de l’ère des énergies fossiles dans l’aviation. Une pensée que l’avionneur européen Airbus partage. Il vient justement de dévoiler son projet d’avions à hydrogène, les ZEROe.
Si la solution d’Airbus n’en est encore qu’à ses prémisses, d’autres se lancent déjà plus concrètement à petite échelle. L’entreprise ZeroAvia vient en effet de réaliser le premier vol d’un avion commercial fonctionnant à l’hydrogène. Le Piper M est parvenu à rouler, décoller, réaliser un circuit dans les airs et à atterrir sans encombre, le tout en étant propulsé à l’hydrogène, rapporte ZDNet. Un premier vol prometteur pour le secteur et une « percée majeure » pour l’aéronautique, selon le constructeur du Piper M.

« Alors que certains avions expérimentaux ont volé en utilisant des piles à hydrogène comme source d’énergie, la taille de cet avion disponible dans le commerce montre que les passagers payants pourraient très bientôt embarquer sur un vol vraiment sans émissions », a déclaré Val Miftakhov, PDG de la start-up.
Une technologie commercialement viable

Fondée en 2017 seulement, la société américaine cherche à mettre au point des appareils volants non polluants pouvant transporter jusqu’à vingt passages sur de courtes distances. Pour ZeroAvia, la meilleure solution repose sur l’utilisation de l’hydrogène liquide qui peut se transformer en électricité et ainsi alimenter des appareils de transport.
À terme, les avions propulsés à l’hydrogène pourraient « égaler les distances de vol et la charge utile des avions actuels à carburant fossile », affirme l’entreprise américaine. Le premier vol du Piper M n’est que la première étape du projet ambitieux de ZeroAvia – en partie financé par le programme de l’Institut de technologie aérospatiale (ATI) du gouvernement britannique – qui entend réaliser un voyage de 400 km plus tard cette année.

Si c’est un succès, ZeroAvia espère démontrer que ce type de technologie – les véhicules électriques à décollage et atterrissage vertical (eVTOL) – est une solution qui pourrait être commercialement viable. L’entreprise espère ainsi attirer de nouveaux investisseurs afin de développer leur concept et réaliser davantage de tests dans les mois à venir.

Selon Mme Jennifer Mertens pour 20 Minutes - 20 Minutes - mercredi 30 septembre 2020

17/11/2020

Retraite progressive: pourquoi pas?

La retraite progressive est l’un des deux dispositifs, avec le cumul emploi retraite, permettant de combiner revenus d’activité et pensions. Elle vous permet de liquider une partie de votre retraite tout en poursuivant une activité. La crise économique actuelle peut en effet vous amener à envisager un départ en retraite de façon progressive et plus précoce.
Vous continuerez à cotiser
Plus précisément, la retraite progressive permet de diminuer son activité professionnelle en travaillant à temps partiel et de mettre en paiement une partie de ses retraites. Dans le cadre de votre activité, vous continuerez à cotiser et donc à valider des points et des trimestres qui seront pris en compte dans le calcul de votre retraite totale. Cela n’est pas le cas du cumul emploi retraite, qui ne permet pas de générer de nouveaux droits dès lors que la retraite a été mise en paiement. Ce dispositif peut être utilisé pour valider des trimestres supplémentaires de sorte à atteindre son taux plein ou bénéficier d’une surcote. Il peut également être mis en place pour travailler un an de plus, de sorte à éviter ainsi le malus Agirc-Arrco.
Qui peut en bénéficier ?
Vous pouvez en bénéficier si vous êtes un indépendant affilié à la sécurité sociale des indépendants (SSI) ou un salarié ne travaillant pas dans le cadre d’un forfait en jours par an sous réserve de valider certaines conditions.
Quelles sont les conditions à remplir ?
Vous devez avoir au moins 60 ans et être en activité, justifier d'au moins 150 trimestres de durée d’assurance et réduire votre activité. En tant que salarié, votre activité doit être réduite entre 40 % et 80 % d’un temps plein.
Comment fonctionne ce dispositif ?
Au moment de la mise en place du dispositif, vous devez réaliser une « liquidation provisoire » de votre retraite, qui sera calculée sur la base de vos droits acquis à cette date. Elle ne sera pas entière mais proportionnelle à la réduction du temps de travail. Vous devez également aménager en parallèle votre temps de travail et un nouveau contrat précisant la durée travaillée devra être signé.
Lorsque vous demanderez la totalité des droits, vous devrez procéder à une nouvelle « liquidation » de vos droits à retraite, cette fois-ci définitive. Cette retraite sera recalculée en intégrant les droits acquis pendant la période d’activité effectuée à temps partiel.
Exemple: Un salarié passe en retraite progressive à un taux d’activité de 40 % et perçoit un salaire brut annuel de 80.000 € (en ayant respecté les conditions nécessaires d’âge et de trimestres). Sur la base des droits acquis à 60 ans, il pourra percevoir une retraite de 36.525 € brut/an.
Il percevra donc 60 % de ses retraites à compter de la date de début d’activité en temps partiel, soit 60 % x 36.525 € = 21.915 € brut/an en complément de son salaire. À ces 21.915€ brut/an, s’ajouteront ses revenus d’activité égaux à 40% de 80.000 €, soit 32.000€ brut/an. Le total de ses revenus s’élèvera donc à 53.915 € brut/an.
Pendant la période de retraite progressive, il validera des points et des trimestres lui permettant de partir à taux plein dès ses 62 ans. Il pourra donc arrêter son activité Dès ses 62 ans et percevoir l’intégralité de sa retraite qui s’élèvera à 41.450 €/an.

Selon Boursier.com - Boursier - mercredi 30 septembre 2020