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14/03/2020

Qu'est ce que le Pacte du Pouvoir de vivre, demandent N. Hulot et des ONG?

"Une grande partie des solutions à la crise sociale, écologique et démocratique se trouve à l'échelle locale", soulignent les 55 organisations. Les organisations à l'initiative du "Pacte du pouvoir de vivre" lancé il y a un an appellent mercredi les futurs élus issus des municipales des 15 et 22 mars à appliquer "dix mesures écologiques et sociales indispensables".

L'écologie est-elle soluble dans les sciences politiques ?
"Les maires ne peuvent pas tout. Mais une grande partie des solutions à la crise sociale, écologique et démocratique se trouve à l'échelle locale, formidable terrain du pouvoir d'agir", soulignent dans un communiqué ces 55 organisations, parmi lesquelles la CFDT, la Fondation Hulot, France Terre d'Asile, Emmaüs, la Mutualité française, ATD Quart monde ou Oxfam.
"Cela permettra aux citoyens d'y voir plus clair car certains élus, en toute sincérité, prennent parfois deux ou trois engagements locaux et se parent de vertus écologiques", affirme mercredi Nicolas Hulot dans un entretien au Parisien. "L'intérêt du Pacte du pouvoir de vivre (...) est précisément d'associer de manière définitive l'écologie et le social. Car ces deux enjeux ne peuvent plus s'opposer", ajoute-t-il.
"Passer la politique municipale au crible"
Il s'agit de permettre aux citoyens de "passer la politique municipale au crible de ces dix propositions pendant le mandat" du futur maire, a renchéri mercredi sur RTL le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, critiquant une "volonté politique" qui selon lui "aujourd'hui n'existe pas".
Les 55 organisations appellent les futurs élus à "développer les alternatives pour diminuer drastiquement les trajets en voiture individuelle", à "réduire l'utilisation des pesticides de synthèse de 50% dans les zones agricoles", à garantir des cantines "avec l'objectif de servir 60% de produits bio et locaux et au moins deux repas végétariens par semaine". 

Elles réclament également la mise en place "d'un plan de rénovation thermique des bâtiments publics", "un moratoire sur toute ouverture ou extension de grandes surfaces commerciales ou logistiques dès 2020", une régulation "des marchés du logement avec des loyers encadrés, un coût du foncier maîtrisé et des logements sociaux en nombre suffisant".
Enfin, elles souhaitent que les futurs élus s'engagent à "garantir aux personnes migrantes et réfugiés l'accueil et l'hospitalité", "l'accès à la santé pour toutes et tous au sein des territoires" et qu'ils allouent 10% du budget communal pour la démocratie participative.
Également sur RTL, Christophe Robert, le délégué général de la Fondation Abbé Pierre, a rappelé qu'"il ne suffit pas de dire pour que ça se fasse : il faut des objectifs concrets. Il faut aller regarder dans le détail". "On outille les citoyens pour qu'ils puissent aller au devant de ces programmes et dire : 'quelle est la réalité de l'ambition'" du candidat aux municipales?

Selon l'Express-jeudi 5 mars 2020

13/03/2020

Avons-nous le temps d'attendre?

Dans une tribune publiée sur le site du JDD, 160 jeunes écologistes veulent faire entendre leur voix, à la veille de la marche pour le climat et de la grève internationale des jeunes.
"Nous n'avons plus le temps d'attendre", plaident 160 jeunes écologistes qui s"engagent aux élections municipales dans une tribune publiée sur le site du JDD . Âgés de 18 à 30 ans, issus d'Europe-Ecologie-Les Verts ou d'Ouverture citoyenne (liste regroupant des Gilets jaunes), des membres de la gauche radicale et des citoyens engagés, ils veulent faire entendre leur voix, à la veille de la marche pour le climat et de la grève internationale des jeunes. "L'échelle locale est la première ligne de front pour agir, celle du rapport de force direct et donc celle d'une possible politisation des enjeux écologiques", écrivent-ils. Balayant "le procès en illégitimité fait à la jeunesse", ces militants espèrent bâtir "un front écologique, populaire et solidaire" en s'inspirant d'expériences locales en matière de démocratie participative et d'économie solidaire.
Voici la tribune :
Jeunes, écologistes, nous sommes candidates et candidats aux municipales.
Décideuses, décideurs : nous vous avons maintes fois interpellé·e·s. Nous avons marché, fait la grève, nous avons bloqué des centres commerciaux et des McDo, nous sommes venu·e·s intervenir dans vos assemblées. Certain·e·s d'entre vous ont écouté, hochant la tête d’un air attendri, vous nous avez applaudi.e.s en nous exhortant à continuer notre mobilisation… Néanmoins lorsque notre parole se faisait trop puissante, vous avez balayé nos propos d’un revers de la main en nous renvoyant à notre jeunesse, notre naïveté, notre manque de réalisme. Nous n’acceptons plus ce procès d’illégitimité fait à la jeunesse.
Nous appartenons au mouvement pour le climat, au sein des marches comme des grèves, et nous poursuivons cet engagement : ce sont les mêmes ressorts qui nous poussent à choisir une action radicale pour contrer l'urgence climatique et la destruction graduelle de la possibilité d'une vie digne et décente sur Terre. Nous, écologistes et militant.e.s engagé.e.s, incarnons la génération climat, cette génération qui se lève pour un autre futur possible.
"Il devient aujourd’hui évident que le réalisme a changé de camp"
Notre choix d'investir les institutions ne transige pas avec notre radicalité et notre exigence de changement.
Il devient aujourd’hui évident que le réalisme a changé de camp. Nous sommes à l'heure où les décisions déterminant notre avenir commun sont prises par les tenants d’une idéologie néolibérale aveugle aux destructions qu’elle cause ; où l’on se réjouit encore d’une croissance qui profite à quelques-uns et nuit au plus grand nombre ; à l’heure où dans nos assemblées, le beau et le bonheur deviennent des considérations estimées désuètes et sont remplacées par une politique de gestion managériale de l'humain.
Nous n’avons plus le temps d’attendre que vous vouliez bien tenir enfin véritablement compte des alertes des scientifiques et d’espérer sans agir qu’un jour le renouvellement politique laisse place à une génération de décideur·se·s enfin lucides.
Vous nous avez embarqué·e·s dans une voiture filant à toute vitesse vers un mur. Nous nous donnons donc les moyens de prendre les commandes, de tirer le frein à main et de prendre le virage de l’écologie.
Nous, génération climat, entrons dans la place publique. Nous affirmons notre légitimité à remplacer les partisan.e.s du statu quo mortifère qui nous mène tout droit au désastre.
L’échelle locale est la première ligne de front pour agir, celle du rapport de force direct et donc celle d’une possible politisation des enjeux écologiques. Ce sont sur nos territoires que se concrétisent les formes matérielles du système que nous combattons : méga-entrepôts Amazon, centres commerciaux, aéroports, fermes-usines… Partout des résistances citoyennes fleurissent pour s’opposer à l’accaparement de l’espace par des multinationales en quête de profit.
"Déjà, partout, les écologistes transforment les manières de gouverner, changent la vie et les villes"
Par-delà son rôle de rempart et de résistance, la commune est également l’échelon de la co-construction et de l’invention du monde d’après. Déjà dans de multiples villes et villages, les habitant.e.s se sont uni·e·s pour changer la donne et redonner tout son sens à la démocratie locale. Nous devons reprendre la main en développant des activités locales, retisser des formes de solidarités contre l’injonction au “chacun pour soi”, protéger les communs et la (bio)diversité contre le rouleau compresseur uniformisant de la marchandisation du monde.
La possibilité d’un avenir commun est suspendue à notre capacité à mettre à bas le système capitaliste néolibéral et à inventer d’autres modalités d’organisation de la vie humaine. Ce combat est indissociable du combat contre toutes les formes d’oppressions et de dominations que ce système impose : l’écologie est indissociablement féministe, antiraciste, anti-productiviste et anticapitaliste. De Grenoble à Grande-Synthe, de Tremargat à Saillans, des formes nouvelles de vivre ensemble émergent. Déjà, partout, les écologistes transforment les manières de gouverner, changent la vie et les villes, et travaillent à garantir la possibilité d’un avenir pour les générations présentes et futures, pour le vivant humain et non-humain.
Il s’agit désormais de mettre en réseau les expériences locales et de faire de ce réseau un front écologique, populaire et solidaire, à opposer à un État central actuellement gouverné par les tenants d’un autoritarisme néolibéral en roue libre. Ce front est une étape, un jalon permettant de tisser des alliances et des connivences qui permettront la bascule - par l’élection et le débordement citoyen - pour qu’enfin gagnent celles et ceux qui se battent pour la préservation du bien commun.
C’est avec cette utopie pragmatique, cette radicalité nécessaire, la seule posture raisonnable, que nous, jeunes militant·e·s écologistes, nous présentons aujourd’hui et siégerons dans les exécutifs locaux demain.

Selon le JDD- jeudi 12 mars 2020

Sanctions accrues pour le démarchage téléphonique...

Les clients des opérateurs téléphoniques, pour se prémunir d'appels abusifs, peuvent s'inscrire sur la liste rouge, afin d'être radiés des annuaires ou sur la liste jaune pour que leurs coordonnées ne soient pas communiquées à des entreprises commerciales à des fins à des fins de prospection directe. Ces inscriptions ont des limites, les démarcheurs pouvant acheter des listings auprès d'acteurs spécialisés sur internet.

Depuis juin 2016, il existe un service gratuit: la liste d'opposition au démarchage téléphonique, BLOCTEL. Pour en bénéficier, il suffit d'inscrire votre numéro de téléphone, fixe comme mobile, sur le site www.bloctel.gouv.fr. Ce site a également ses limites, écrit Mr Marc Veyrat dans le Courrier du retraité, car il est peu consulté par les démarcheurs et ne concerne pas les courriels ou les SMS.

Devant les lacunes du système existant ou son contournement, entraînant une constante augmentation des dépôts de plaintes, un projet de loi a été déposé et discuté à l'Assemblée nationale.  Cette loi devrait permettre  à la DGCCRF de lutter plus efficacement contre le démarchage abusif. En effet, des sanctions pécuniaires multipliées par 25 pour les personnes physiques et morales qui ne respectent pas les règles (démarchage téléphonique, numéros surtaxés) sont prévues dans ce projet de loi. Il faut espérer que ce projet sera adopté, afin qu'un encadrement plus strict, par décret, soit instauré (jours et heures).

Il devrait y avoir aussi une responsabilisation accrue des donneurs d'ordre qui utilisent des sociétés de démarchage téléphonique. Les tentatives de spoofing ou usurpation de numéros d'appelants, qui viennent principalement de l'international et représentent les nuisancesles plus importantes que subissent les consommateurs. L'ARCEP et la DGCCRF vont travailler en étroite collaboration sur ce sujet. En 2019, plus de 1000 établissements ont été contrôlés, conduisant à la sanction de 77 démarcheurs, pour un montant total d'amende  de 2,3 millions d'euros, soit un montant triplé par rapport à l'année 2018.

Lyliane

11/03/2020

Rôle positif en France du Conseil Constitutionnel...

"C'est une révolution de velours" qui a donné "des droits nouveaux aux citoyens": le président du Conseil constitutionnel Laurent Fabius a décrit à l'AFP "l'incroyable succès" de la Question prioritaire de constitutionnalité (QPC), qui fête ses dix ans.
On lui doit des avancées majeures: "le droit à l'assistance d'un avocat en garde à vue, la protection des libertés publiques pendant l'état d'urgence, la prise en compte du principe de fraternité dans l'aide humanitaire, l'exigence constitutionnelle de l'intérêt supérieur de l'enfant...", énumère l'ancien Premier ministre de François Mitterrand. 
"Peut-être que ces progrès seraient intervenus sans la QPC mais certainement pas aussi rapidement ni avec cette efficacité", affirme-t-il.
Entré en vigueur le 1er mars 2010, ce droit nouveau permet à tout justiciable de contester la conformité à la Constitution d'une loi qui lui est opposée et qui "porte atteinte aux droits et libertés" que la Loi fondamentale garantit.La question soulevée, si elle est nouvelle et sérieuse en droit, est examinée toute affaire cessante par le juge judiciaire ou administratif: la QPC peut donc interrompre un procès comme cela a été le cas pour celui de l'ancien ministre du Budget Jérôme Cahuzac. Elle est transmise dans un délai de trois mois aux "sages" qui ont à leur tour trois mois pour trancher. "Une rapidité" sans équivalent chez nos voisins européens.
Et des conséquences immédiates dans les cours et tribunaux: ainsi, la consécration en juillet 2018 du principe de fraternité a conduit à l'annulation de la condamnation de Cédric Herrou, un agriculteur devenu le symbole de l'aide aux migrants à la frontière franco-italienne, pour avoir "facilité la circulation et le séjour" de clandestins.
- "Droit vivant" - Une "révolution de velours, qui n'a pas fait de bruit" mais a rendu le "droit vivant", souligne Laurent Fabius, alors qu'auparavant, une fois promulguée, une loi ne pouvait être contestée."La QPC représente maintenant 80% de nos décisions: nous procédons à une annulation des dispositions contestées dans un cas sur trois. Au bout de dix ans, le nombre des décisions prises en QPC a dépassé le nombre de décisions de saisine a priori en 60 ans", relève-t-il.
Ce succès est-il une réponse à une inflation législative brouillonne? "Non, pour le président, cela signifie simplement que la démocratie, ce n'est pas simplement le vote de la loi par un Parlement qui détiendrait tous les pouvoirs".
L'ancien élu salue avec d'autant plus d'enthousiasme cette procédure qu'il n'en est pas à l'origine: envisagée par l'ancien garde des Sceaux Robert Badinter, c'est finalement sous l'impulsion de Jean-Louis Debré, qui prend la tête du Conseil constitutionnel en 2007, que le président Nicolas Sarkozy introduit la QPC via la réforme constitutionnelle de 2008.
Le rôle du Conseil constitutionnel s'en trouve renforcé: S'il a pu être qualifié de "chien de garde de l'exécutif", il est aujourd'hui "reconnu comme une véritable Cour constitutionnelle", se félicite son président.
Les plus critiques regrettent que la QPC soit parfois détournée au profit d'intérêts privés. Aux sceptiques, Laurent Fabius oppose une des plus belles décisions du Conseil, qui a reconnu le 31 janvier que la protection de l'environnement pouvait justifier des atteintes à la liberté d'entreprendre.
Saisi par des industriels qui voulaient continuer à exporter des pesticides pourtant interdits en Europe en raison de leur toxicité, le Conseil a frappé un grand coup: "Si un produit est un poison, il est aussi un poison si on l'exporte en Afrique", explique son président. Les "sages" ont donc "rejeté la demande de censure de la loi".
C'est toujours la "conciliation" de principes à valeur constitutionnelle qui est scrutée. Dans le cas de la loi anticasseurs, c'est l'équilibre entre libertés et ordre public qui a été recherché, rappelle M. Fabius.
"La personne qui se rend avec des boules de pétanque sur les Champs-Elysées un jour de manifestation, ce n'est probablement pas pour jouer à la pétanque. Donc nous considérons qu'il est possible de fouiller sa voiture. En revanche, lorsqu'il est envisagé qu'un préfet à partir de tel ou tel agissement ou pédigrée, décide que M. ou Mme X va être interdit de participer à toute manifestation pendant un mois sur l'ensemble du territoire de la République, nous disons non, cela n'est pas conforme aux libertés", détaille-t-il.

Selon AFP - AFP - lundi 2 mars 2020

09/03/2020

Zoom sur le cacao cru!

Dans le journal Nous, un journaliste fait la lumière sur le cacao cru. Il faut savoir que le cacaoyer produit un fruit nommé "cabosse", qui peut contenir quinze à cinquante fèves de cacao. Pour ort nutritionneldu chocolat, comme celui que nous achetons en tablettes, les fèves sont fermentées, séchées, décortiquées, puis torréfiées à 140° voire 180° C environ. La cuisson à haute température altère cependant les vitamines et les minéraux. Cela donne une pâte de cacao, que l'on utilise ensuite pour faire du cacao en poudre ou du chocolat.

Pour obtenir du cacao cru, par contre, la torréfaction s'effectue à basse température (40° C environ), ce qui représente un meilleur apport nutritionnel. En effet, le cacao cru est une source de cuivre, de magnésium, d'antioxydants qui luttent contre le vieillissement des cellules.  Il est également réputé  "booster" la production de sérotonine, ce qui aide à réguler le stress et l'humeur. Bref, ne contenant ni graisse, ni sucre, contrairement au chocolat, le cacao cru est très peu calorique.

Alors, comme autrefois les Mayas, les Aztèques et les Incas, utilisons le cacao cru seul ou mélangé à de la purée d'amandes ou même du lait végétal.

Lyliane

07/03/2020

Jeans éthiques made in France...

Le jean "made in France" grandit. Depuis quelques années, un peu partout en France, des artisans ont relancé cette filière historique. Des ateliers de tissage se créent pour produire des vêtements 100% fabriqués en France. Née il y a plus d'un siècle en Europe mais popularisée par les Américains, l'aventure du jean est loin d'être bouclée. Cette toile a d'abord servi à faire des voiles de bateaux, des tentes, puis des vêtements de travail. C'est un accessoire incontournable depuis 60 ans. Désormais, le jean est porté sur toute la planète, par tous et en toutes occasions.
Plus de deux milliards de pantalons en jean sont produits chaque année dans le monde. Mais ce succès n'est pas sans impact environnemental. D'abord, les fabricants produisent du plus en plus loin des consommateurs ce qui nécessite de les transporter sur des milliers de kilomètres.
Les grandes marques, Levi's en tête, tentent depuis des années de réduire l'impact environnemental de cette production. Mais les solutions les plus audacieuses sont finalement locales. Depuis quelques années, des marques fabriquent en France pour réduire l'empreinte carbone. Certaines, très haut de gamme, sont confidentielles, d'autres, plus grand public, sont devenues célèbres.
Retour d'un pionnier créé au XIXème siècle
Parmi elles, 1083, Champ de Manoeuvre, DAO qui ont chacune un modèle propre. Il y a aussi et surtout l'Atelier Tuffery qui est un pionnier mondial du jean. Créé en 1892 à Florac (Lozère), cette entreprise cévenole a connu les heures de gloire de ce vêtement de travail avant de subir le déclin de la filière textile dans les années 1980 et la trop forte concurrence des Américains.
Jusqu'au début des années 2000, la production est haut de gamme et donc "intimiste". Elle reprend des forces en 2004 grâce à l'attrait des consommateurs pour le "made in France". En 2014, Julien Tuffery, 4ème génération de la famille de maîtres tailleurs-confectionneurs, reprend les rênes de l'entreprise pour développer cette tendance avec son épouse. Les autres marques, plus récentes, ont surfé sur la même vague. "Un jean parcourt plus de 65.000 km pour entre le site de fabrication et le magasin qui le vendra, aujourd'hui, c'est aberrant", indique Sébastien Rochier, directeur de 1083, l'une des marques made in France les plus emblématiques.Son nom exprime la distance maximale parcourue par ses produits avant d'être vendus. Et contrairement aux idées reçues, les prix ne sont pas disproportionnés. Ces jeans sont vendus autour de 100 euros, le tarif moyen du géant américain.
Créée en 2013 par Thomas Huriez, l'entreprise de Romans (Isère) produit désormais 40.000 pièces par an avec une progression 50% en 2019.


Le retour des métiers à tisser
C'est à Nancy que Davy Dao a créé sa marque éponyme. Après avoir été vendeur dans un magasin de vêtements, cet autodidacte a créé son entreprise. Ces jeans sont fabriqués en France, mais sa particularité est le jean sur-mesure. En 2012, il commence à produire quelques modèles dans son appartement pour des proches, puis ouvre un atelier et une boutique deux ans plus tard dans le centre de Nancy. "Nous n'importons que la toile qui vient selon les gammes du Japon ou d'Espagne". 
Mais la réduction de l'impact carbone de l'industrie du jean va plus loin. Pour la réduire encore plus, la plupart des marques ont décidé de tisser la toile en France. Chez 1083, des balles de coton arrivent de Tanzanie, du Mali et de Turquie puis sont filées puis tissées dans deux usines, l'une, Valrupt Industrie, est dans les Vosges, la seconde, Tissages de Charlieu dans la Loire.


Des jeans en lin cultivé en France
1083 et DAO veulent désormais aller plus loin dans la réduction de l'impact carbone en créant de jeans composés non plus de coton, mais de lin. Cette plante a deux intérêts par rapport au coton. Elle ne nécessite presque pas d'eau pour sa production, mais offre un autre atout pour le "made in France". "Peu de gens le savent mais la France produit 60% du lin, ce qui fait du pays le premier producteur mondial", indique Davy Dao qui actuellement achète ses toiles à l'étranger. Les autres marques vont-elles les suivre? Armand Teboul, co-fondateur de Champ de

Manoeuvre, n'est pas convaincu par le lin. Ses jeans pur coton sont réalisés avec des toiles italiennes, mais surtout japonaises pour les selvedge, ces tissus haut de gamme à la maille très serrée et dont les extrémités sont renforcées par des lisières colorées. Mais il reste en Europe quelques machines capables de tisser ces fameux selvedge. Elles doivent être remises en état, mais l'attrait des clients pour ces jeans haut de gamme et pour le made in France incitent des industriels à en remettre en marche. Selon nos informations, un projet serait en cours dans l'Est de la France.
"Ce retour dans l'industrie textile de qualité serait une bonne nouvelle. Si un Français produit bientôt des selvedge, nous proposerons à notre tour des jeans 100% français", espère le dirigeant de Champ de Manoeuvre. Pour lui, ce serait un retour aux sources. "Il ne faut pas oublier que 'denim' signifie 'de Nimes', ville dans laquelle s'approvisionnait les Américains au XIXème siècle et que le jean est la toile produite à Gènes pour les voiles de bateaux". 

Selon Mr Pascal SAMAMA - BFMTV - dimanche 2 février 2020

 

 

 

26/02/2020

Comment dépolluer les sols avec des plantes sans créer de déchets?

Réhabiliter des sols industriels dégradés et produire des molécules complexes grâce à une synthèse plus verte en un seul et même mouvement. C'est le projet de recherche de Claude Grison depuis dix ans.
Tous les jours, retrouvez le Fil vert, le rendez-vous environnement de Libération. Chaque vendredi, une question écologique par le prisme de la recherche.

Peut-on dépolluer des sols sans créer de nouveaux déchets ? Oui, et avec des plantes, en plus ! répond Claude Grison. La chercheuse a tout simplement «revisité la chimie pour la rendre respectueuse de l’environnement du début à la fin». Elle a reçu la médaille de l’innovation du CNRS en 2014 pour cela.

Rentrons dans le détail. Au début, il s’agit juste de se rendre compte que certaines plantes ont «la capacité d’extraire les polluants métalliques du sol dans quantités énormes». Et donc de les utiliser pour restaurer d’anciens sites industriels ou miniers. Soit. Mais la chercheuse ne s’est pas arrêtée là. «On s’est mis une grosse contrainte, nous ne voulions pas générer un nouveau déchet.»

Alors que faire de ces plantes saturées en métaux ? Les réutiliser dans l’industrie chimique pardi ! Le cuivre, par exemple, est un produit utilisé dans l’industrie pour faciliter certaines réactions chimiques, on appelle cela un catalyseur. La chercheuse a donc proposé de remplacer les métaux extraits de manière peu respectueuse de l’environnement de mines par les siens contenus dans ses plantes. Mais il y a derrière cette phrase un océan de recherche.

«Nous avons déposé en tout 35 brevets. Les catalyseurs venant des plantes ne sont pas exactement identiques à ceux de l’industrie, nous avons ouvert un nouveau domaine de recherche.»
Un domaine prometteur puisque après la dépollution des terres, la chercheuse s’attaque aux eaux saturées en polluants métalliques mais aussi en perturbateurs endocriniens ou en pesticides.

Selon Mr Olivier Monod - Liberation - vendredi 21 février 2020

25/02/2020

Le Crédit Mutuel annonce qu'il ne financera plus le charbon!

Crédit Mutuel Alliance Fédérale, qui regroupe notamment 13 des 18 fédérations de l'ensemble mutualiste, a annoncé jeudi arrêter de financer le secteur du charbon (de même que les hydrocarbures non conventionnels comme le gaz de schiste). La banque mutualiste a décidé de frapper fort en annonçant l'arrêt immédiat de toute financement d'entreprise ou d'activité liées au secteur de charbon ainsi que la vente de l'ensemble de ses positions sur les marchés financiers dans "des développeurs de nouvelles capacités charbon".

Sur BFM Business, Nicolas Théry, président du Crédit Mutuel Alliance Fédérale explique ce choix. "On fait ça parce que je pense que le sens du mutualisme c'est d'être non seulement au service de ses clients et de ses sociétaires mais aussi au service de la société. Fondamentalement, le mutualisme, c'est une création collective d'intérêts communs pour contribuer à l'amélioration de l'environnement territorial, économique mais aussi aujourd'hui climatique. Et je pense que dans les grands défis que nous avons, il faut que les entreprises s'impliquent, il faut que les entreprises s'engagent (...) et on sait très bien le rôle que le charbon joue dans le réchauffement".

400 millions d'euros de positions vendues
Et de poursuivre: "on a défini une doctrine très simple. On a vendu l'intégralité des positions de marché (pour plus de 400 millions d'euros), de gestion d'actifs, d'assurance (liés à ces activités, NDLR). Nous les avons vendus parce que nous avons considéré que notre rôle c'était d'accompagner les transitions".
Concrètement, que va-t-il se passer pour les entreprises clients de la banque qui utilisent directement ou indirectement le charbon? "Nous disons aux entreprises qui utilisent le charbon : nous sommes prêts à vous accompagner si vous avez un plan crédible, vérifiable, concret de transition vers des sources d'énergie non carbonées. Et je pense que cet enjeu c'est vraiment l'enjeu de la banque partenariale". La banque précise néanmoins qu'elle "honorera sa signature" des contrats de prêts "mais de manière extinctive". Les demandes futures dépendront bien des projets de transition des entreprises.

Elément de risque

Le responsable ne précise pas combien de ces clients entreprises sont concernés. "Il y a une liste qui est homologuée au niveau international de 417 entreprises qui sont à vocation charbonnière et donc nous, nous avons un certain nombre d'entreprises qui étaient clients et donc nous allons les accompagner dans cette transition".

La question sera particulièrement prégnante en Allemagne où le charbon est encore très utilisé et où la banque est bien implantée. "Vis-à-vis des entreprises, ce qui compte, c'est d'avoir un banquier qui a, à la fois un langage clair, et qui s'engage sur le long terme. Et nous on leur dit, voila notre politique car nous considérons que c'est un élément de risque, on considère que pour la banque, continuer à financer ces activités, c'est aussi un élément de risque et donc on leur propose un contrat de confiance qui est de dire: à titre de gestionnaire d'actifs, nous sortons du charbon et à titre de banquier, nous cherchons à vous accompagner si vous avez un plan de transformation".
L'annonce a en tout cas réjouit les ONG Oxfam et Les Amis de la terre qui "appellent l'ensemble des acteurs financiers à suivre de toute urgence cette politique, qui se pose comme la plus ambitieuse de la place de Paris", tout en incitant Crédit Mutuel à appliquer un "même niveau d'exigence" aux secteurs pétrolier et gazier.

Selon Mr Olivier Chicheportiche - BFM Business - jeudi 20 février 2020

24/02/2020

Trottinettes électriques: est-ce la panacée?

Selon Mme Emmanuelle Vibert, qui écrit un article dans le magazine We Demain HS N°1 (100% ado), si les trottinettes électriques ne polluent pas l'air et  sont silencieuses, elles ne remplacent pas la voiture pour autant. De plus, pour fabriquer une batterie au lithium (idem pour une batterie d'ordinateur ou de téléphone), il faut des métaux rares, dont l'extraction gaspille beaucoup d'eau et dont le traitement utilise des produits chimiques qui polluent l'air, le sol et l'eau. Sans compter le fait que ce lithium est très peu recyclé.

Les utilisateurs qui les louent n'en prennent généralement pas soin (on en retrouve dans les fleuves et océans!) et l'estimation moyenne de leur durée de vie est de 3 mois seulement selon une étude de mai 2019. Pour les communes, la collecte et les recharges pèsent sur les finances locales. Enfin, le stationnement comme la circulation sur les trottoirs posent de multiples questions de sécurité. Bref, si elles rendent service, les trottinettes électriques doivent être utilisées en tenant compte de la circulation alentour, en portant un casque de protection et avant tout en ménageant les piétons.

Lyliane

23/02/2020

Le Sénat critique la politique du gouvernement envers l'agriculture bio...

L'objectif d'atteindre 15% de surfaces agricoles en bio en 2022 est "hors d'atteinte", selon un rapport de la commission des Finances du Sénat publié mercredi, très critique sur la politique mise en place par l'Etat pour soutenir le développement de l'agriculture bio.
En 2018, la France totalisait 7,5% de sa surface agricole en bio, mais "malgré leur expansion, les surfaces entrées en conversion ces dernières années suivent un volume d'accroissement qui est incompatible avec l'atteinte de l'objectif fixé par le programme 'Ambition Bio 2022' de 15% de surface agricole utile certifiées en bio", estime le rapport.
"L'emballage cache à peine les défaillances publiques"
Dans ces conditions, les 20% de repas bio visés en 2022 dans les cantines françaises sont aussi hors d'atteinte dans la situation actuelle, ajoutent les sénateurs. Le plan "devrait être rebaptisé Ambition 2026 au mieux", ajoute le rapport.
Les sénateurs jugent en outre que les soutiens financiers de l'Etat attribués via l'Agence Bio sont insuffisants et que sa communication est même parfois mensongère, cachant de fait un désengagement de l'Etat. Ainsi, "l'Agence Bio a mis le paquet, mais l'emballage cache à peine les défaillances publiques", selon le rapport.Les parlementaires jugent les missions de l'Agence Bio "composites et contradictoires". L'agence consacre "une part considérable des moyens publics à assurer la promotion de l'agriculture bio aux dépens de sa mission d'intérêt public majeur. Sa gouvernance n'est pas satisfaisante", dénoncent les sénateurs, réclamant "un audit du fonds Avenir Bio".

Un modèle qui repose sur un sur-prix payé par le consommateur
Ils soulignent aussi l'"opacité" des aides en matière de bio. "La programmation a été prise en défaut suite aux impasses de financement. Celles-ci ont été comblées dans des conditions et à coups d'expédients pour le moins critiquables", estime le rapport.
Le texte souligne aussi la fragilité du modèle économique du bio, dans lequel le "consentement des consommateurs à acquitter des sur-prix est la condition principale de l'équilibre économique du développement du bio". Ces sur-prix ont permis à l'Etat de "réduire les coûts publics de soutien au bio". Le rapport recommande aujourd'hui à l'Etat de "renoncer à sa posture de passager clandestin du bio"...
Le Sénat réclame un audit complet des organismes certificateurs
Quant aux certifications bio, elles sont elles aussi épinglées, car l'INAO (Institut national des appellations d'origine contrôlée) donne délégation à des organismes certificateurs des exploitations bio, qui eux-mêmes "ont recours à des sous-traitances irrégulières"... Les sénateurs préconisent également "un audit complet des organismes certificateurs" et un renforcement des contrôles de la DGCCRF et de l'Union européenne pour s'assurer de la qualité des produits bio importés.
En outre, la Commission des Finances préconise "des données plus fiables du suivi des surfaces converties" et recommande que "les conversions reposent sur des projets économiques durablement viables". Elle propose aussi une "simplification de la structure du pilotage du bio" et demande que "la gouvernance du bio soit améliorée de façon drastique" et que " les organismes chargés du pilotage soient dotés des moyens de leurs missions".

Selon Boursier.com - Boursier - mercredi 5 février 2020

22/02/2020

Participer à une consultation sur l'agriculture...

Emmanuel Macron a exprimé son soutien aux agriculteurs dans un contexte d'inquiétudes sur la pérennité de la Politique agricole commune lors de l’inauguration du 57e salon de l’Agriculture. Dans la perspective de ce nouveau programme de la PAC pour la période 2021-2027 une consultation publique sur l'agriculture, l'alimentation et l'utilisation des fonds européens sera lancée officiellement ce dimanche.

Désormais Bruxelles demande aux États d'élaborer un plan stratégique national qui fixe ses priorités dans l'attribution des aides agricoles européennes. Pour finir d'établir ce plan, la France rouvre donc une période de débats autour de cinq thèmes.
Le modèle agricole et la transition agro-écologique notamment. La question de la gouvernance de la politique agricole et de la distribution de l'aide sera aussi posée.
Et comme ce débat s'annonce aussi comme une réflexion sur un choix de société sans se limiter aux seules considérations du secteur, dans la catégorie « qu'est-ce que je mange ? », les Français réfléchiront à la place de certains aliments comme la viande dans leur alimentation et au prix des produits.

Plusieurs façons de participer au débat:

Enfin, alors que le débat sur les zones de non traitement pour réduire les pesticides à proximité des habitations est vif, la question de la cohabitation dans les campagnes sera soulevée. 
Il existe plusieurs modalités pour participer. Soit en ligne sur le site imPACtons.débatpublic.fr, à partir de ce dimanche après-midi, soit à travers 30 débats publics qui seront organisés dans plusieurs villes à partir d'avril. Une assemblée citoyenne se tiendra fin mars et 140 Français tirés au sort y prendront part. Un « kit » est également disponible en ligne pour que chacun puisse organiser son débat et en rendre compte.

Selon RFI - RFI - dimanche 23 février 2020

Le pape incite les riches à vaincre la pauvreté...

"Les personnes pauvres dans les pays fortement endettés souffrent d'une forte pression fiscale et d'une coupe des services sociaux", a dit le pape, notamment devant Bruno le Maire. Le pape François a appelé ce mercredi le "monde riche (à) mettre fin à la pauvreté", estimant que la planète est en mesure de vaincre les inégalités, au cours d'une conférence au Vatican sur l'économie solidaire et l'inclusion.
"Les pauvres sont traités comme des ordures", déplore le pape François
"Nous ne sommes pas condamnés à l'inégalité ni à la paralysie face à l'injustice. Le monde riche et une économie prospère peuvent et doivent mettre fin à la pauvreté", a déclaré le pape devant les participants lors d'une intervention qui n'était pas programmée. Parmi eux figuraient, entre autres, la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, le ministre français des Finances, Bruno Le Maire ou son homologue argentin Martin Guzman.
"Nous devons être conscients que nous sommes tous responsables. Si la pauvreté extrême existe au milieu de la richesse - elle aussi extrême - c'est parce que nous avons permis que le fossé s'élargisse pour devenir le plus grand de l'histoire", a poursuivi le cardinal argentin Jorge Bergoglio, qui a fait de la lutte contre la pauvreté et les inégalités un thème central de son pontificat. "Les personnes pauvres dans les pays fortement endettés souffrent d'une forte pression fiscale et d'une coupe des services sociaux", a également dénoncé l'ancien archevêque de Buenos Aires et premier pape à provenir du Nouveau monde.
"Mettre l'économie au service des gens"
Kristalina Georgieva a voulu reprendre dans son intervention le message du pape. "Quelle sont les nouvelles priorités pour l'économie globale ? Laissez-moi vous donner une courte réponse, avec les mots du pape François : la première tâche est de mettre l'économie au service des gens", a-t-elle déclaré.
Elle a ainsi plaidé pour "réduire les inégalités dans les opportunités", ce qui signifie "investir dans les gens, pas seulement dépenser davantage pour les écoles, mais également améliorer la qualité de l'enseignement". Elle a souhaité aussi une "mondialisation de l'espoir", la lutte contre la corruption ou l'évasion fiscale, soulignant cependant qu'"aucun des défis économiques que nous affrontons aujourd'hui ne sera important dans 20 ans si nous n'affrontons pas aujourd'hui le défi du changement climatique", un autre thème cher au pape argentin.

Selon lexpress.fr - L'Express - mercredi 5 février 2020

20/02/2020

Jeans français éthiques...

Le jean "made in France" grandit. Depuis quelques années, un peu partout en France, des artisans ont relancé cette filière historique. Des ateliers de tissage se créent pour produire des vêtements 100% fabriqués en France. Née il y a plus d'un siècle en Europe mais popularisée par les Américains, l'aventure du jean est loin d'être bouclée. Cette toile a d'abord servi à faire des voiles de bateaux, des tentes, puis des vêtements de travail. C'est un accessoire incontournable depuis 60 ans. Désormais, le jean est porté sur toute la planète, par tous et en toutes occasions.
Plus de deux milliards de pantalons en jean sont produits chaque année dans le monde. Mais ce succès n'est pas sans impact environnemental. D'abord, les fabricants produisent du plus en plus loin des consommateurs ce qui nécessite de les transporter sur des milliers de kilomètres.
Les grandes marques, Levi's en tête, tentent depuis des années de réduire l'impact environnemental de cette production. Mais les solutions les plus audacieuses sont finalement locales. Depuis quelques années, des marques fabriquent en France pour réduire l'empreinte carbone. Certaines, très haut de gamme, sont confidentielles, d'autres, plus grand public, sont devenues célèbres.
Retour d'un pionnier créé au XIXème siècle
Parmi elles, 1083, Champ de Manoeuvre, DAO qui ont chacune un modèle propre. Il y a aussi et surtout l'Atelier Tuffery qui est un pionnier mondial du jean. Créé en 1892 à Florac (Lozère), cette entreprise cévenole a connu les heures de gloire de ce vêtement de travail avant de subir le déclin de la filière textile dans les années 1980 et la trop forte concurrence des Américains.
Jusqu'au début des années 2000, la production est haut de gamme et donc "intimiste". Elle reprend des forces en 2004 grâce à l'attrait des consommateurs pour le "made in France". En 2014, Julien Tuffery, 4ème génération de la famille de maîtres tailleurs-confectionneurs, reprend les rênes de l'entreprise pour développer cette tendance avec son épouse. "Le facteur-clef de réussite, c'était le mariage entre le savoir-faire ancestral et les codes modernes de communication et de commercialisation d'une start-up", résume Julien. "Le web nous a permis de rompre l'isolement géographique que l'on a subi pendant des années: on a beau être au milieu de notre paradis vert cévenol, on a vendu des jeans dans 28 pays" en 2017, explique le jeune chef d'entreprise à BFMTV. Les autres marques, plus récentes, ont surfé sur la même vague. "Un jean parcourt plus de 65.000 km pour entre le site de fabrication et le magasin qui le vendra, aujourd'hui, c'est aberrant", indique Sébastien Rochier, directeur de 1083, l'une des marques made in France les plus emblématiques.
Son nom exprime la distance maximale parcourue par ses produits avant d'être vendus. Et contrairement aux idées reçues, les prix ne sont pas disproportionnés. Ces jeans sont vendus autour de 100 euros, le tarif moyen du géant américain. Créée en 2013 par Thomas Huriez, l'entreprise de Romans (Isère) produit désormais 40.000 pièces par an avec une progression 50% en 2019.

Le retour des métiers à tisser
C'est à Nancy que Davy Dao a créé sa marque éponyme. Après avoir été vendeur dans un magasin de vêtements, cet autodidacte a créé son entreprise. Ces jeans sont fabriqués en France, mais sa particularité est le jean sur-mesure. En 2012, il commence à produire quelques modèles dans son appartement pour des proches, puis ouvre un atelier et une boutique deux ans plus tard dans le centre de Nancy. "Nous n'importons que la toile qui vient selon les gammes du Japon ou d'Espagne". 
Mais la réduction de l'impact carbone de l'industrie du jean va plus loin. Pour la réduire encore plus, la plupart des marques ont décidé de tisser la toile en France. Chez 1083, des balles de coton arrivent de Tanzanie, du Mali et de Turquie puis sont filées puis tissées dans deux usines, l'une, Valrupt Industrie, est dans les Vosges, la seconde, Tissages de Charlieu dans la Loire.

Des jeans en lin cultivé en France
1083 et DAO veulent désormais aller plus loin dans la réduction de l'impact carbone en créant de jeans composés non plus de coton, mais de lin. Cette plante a deux intérêts par rapport au coton. Elle ne nécessite presque pas d'eau pour sa production, mais offre un autre atout pour le "made in France". "Peu de gens le savent mais la France produit 60% du lin, ce qui fait du pays le premier producteur mondial", indique Davy Dao qui actuellement achète ses toiles à l'étranger. Les autres marques vont-elles les suivre? Armand Teboul, co-fondateur de Champ de Manoeuvre, n'est pas convaincu par le lin. Ses jeans pur coton sont réalisés avec des toiles italiennes, mais surtout japonaises pour les selvedge, ces tissus haut de gamme à la maille très serrée et dont les extrémités sont renforcées par des lisières colorées. Mais il reste en Europe quelques machines capables de tisser ces fameux selvedge. Elles doivent être remises en état, mais l'attrait des clients pour ces jeans haut de gamme et pour le made in France incitent des industriels à en remettre en marche. Selon nos informations, un projet serait en cours dans l'Est de la France.
"Ce retour dans l'industrie textile de qualité serait une bonne nouvelle. Si un Français produit bientôt des selvedge, nous proposerons à notre tour des jeans 100% français", espère le dirigeant de Champ de Manoeuvre. Pour lui, ce serait un retour aux sources. "Il ne faut pas oublier que 'denim' signifie 'de Nimes', ville dans laquelle s'approvisionnait les Américains au XIXème siècle et que le jean est la toile produite à Gènes pour les voiles de bateaux". 

Selon Mr Pascal SAMAMA - BFMTV - dimanche 2 février 2020

 



19/02/2020

Les véhicules électriques et leurs batteries ont vent en poupe...

A l'occasion de la visite du Président de la République Emmanuel Macron à l'usine de Saft de Nersac, près d'Angoulême en Charente, les groupes Total, au travers de sa filiale Saft, et PSA avec Opel, ont annoncé leur volonté d'unir leur savoir-faire pour développer en Europe une activité de production de batteries pour véhicules électriques et leur intention de créer à cette fin une société conjointe dénommée ACC (Automotive Cell Company).
Ce projet s'appuiera sur une 'R&D' de pointe apportée notamment par Saft, pour produire à compter de 2023 des batteries pour véhicules électriques qui seront au meilleur niveau technologique en termes de performance énergétique, tant en termes d'autonomie que de temps de recharge, et présenteront un bilan carbone meilleur que la concurrence de façon à établir une nouvelle référence en Europe.
Afin de rattraper le retard de l'Europe sur la Chine et l'Asie, la Commission européenne a autorisé en décembre dernier les sept Etats déjà impliqués dans le programme d'"Airbus des batteries" à subventionner à hauteur de 3,2 milliards d'euros le consortium de 17 entreprises qui s'est monté pour l'occasion. Cette aide doit s'accompagner de 5 MdsE supplémentaires apportés par les industriels du consortium, soit au total plus de 8 MdsE investis dans les prochaines années.
200 emplois de haute qualification
La première étape de ce projet est relative à des activités de 'R&D' y compris la construction d'une usine pilote sur le terrain de l'usine de Saft à Nersac. Cette usine dont le démarrage est prévu mi-2021 représente un investissement de 200 millions d'euros. Environ 200 emplois de haute qualification seront ainsi créés dans la région Nouvelle-Aquitaine pour la mise au point, la qualification et l'industrialisation de nouvelles technologies de batteries lithium-ion de haute performance.
Cette première étape doit permettre de décider de l'investissement dans une usine de fabrication à grande échelle (8 GWh dans un premier temps, 24 GWh à terme) qui serait située dans la région Hauts-de-France puis une seconde usine en Allemagne de même capacité, pour atteindre à horizon 2030 une capacité cumulée de 48 GWh.
Cela représenterait la production de 1 million de batteries par an, soit environ 10 à 15% du marché européen. In fine, ce sont près de 5 milliards d'euros qui nécessiteront d'être mobilisés pour réaliser cet ambitieux programme.
1,3 MdE de soutiens publics
Les Groupes Total et PSA saluent le soutien des autorités françaises, allemandes et européennes à ce projet qui recevrait près de 1,3 milliard d'euros de soutiens publics au cours de son développement dans le cadre d'un projet IPCEI autorisé par la Commission européenne.
"En 2015, Total s'est fixée pour ambition de devenir la major de l'énergie responsable. Dans ce cadre, Total a acquis en 2016 la société Saft, un acteur majeur du domaine des batteries, avec pour objectif principal le développement du stockage d'électricité stationnaire pour accompagner la croissance des énergies renouvelables intermittentes, solaire et éolien.
L'accélération du développement de la mobilité électrique offre à Total, au travers de Saft, une opportunité supplémentaire de croissance et d'engagement pour une économie décarbonée", a déclaré Patrick Pouyanné, président-directeur général de Total. "Forts du soutien des autorités françaises, allemandes et européennes, nous allons mettre en oeuvre le meilleur de notre expertise et de nos technologies aux côtés de notre partenaire le Groupe PSA, avec pour ambition d'établir une filière européenne de batteries compétitive."

Selon Boursier.com - Boursier - jeudi 30 janvier 2020

18/02/2020

Ifremer et pêche durable en France...

OCEANS - L’Ifremer présentait ce vendredi le bilan de l’état écologique des poissons débarqués par les bateaux français en métropole en 2019. En clair, les prises françaises ont-elles été faites au sein de populations en bonne santé écologique ?
Verre à moitié vide ou verre à moitié plein ? Des deux lectures possibles, François Houllier, président-directeur de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer), choisit de mettre l’accent sur la deuxième. Le verre à moitié plein. Ce vendredi matin, et pour la deuxième année consécutive, l’Institut scientifique présentait le bilan de l’état écologique des poissons pêchés en France métropolitaine sur l’année passée.
L’exercice consiste à analyser les volumes de poissons pêchés par les bateaux français dans les eaux européennes et débarqués dans les ports de France métropolitaine. Soit environ 500.000 tonnes. Puis de croiser ces données avec les diagnostics scientifiques sur l’état de santé écologique de ces espèces qu’établit le Conseil international pour l’exploitation de la mer. En clair : les pêcheurs français puisent-ils dans des stocks de populations en bon état écologique… ou non ?

Du mieux depuis vingt ans sur les volumes pêchés nt issus de populations en bon état. C’est l’anchois du Golfe de Gascogne, les Baudroies du Golfe de Gascogne et de mer Celtique, la Coquille Saint-Jacques de la Manche… Et 6 autres pourcents provenaient de populations de poissons reconstituables ou en reconstitution. « Pour ces dernières, la pression de pêche est jugée conforme au rendement maximum durable, mais la biomasse de reproducteurs [la quantité d’adultes en âge de se reproduire] est encore inférieure à cet objectif ». Dans cette catégorie entre par exemple le thon rouge d’Atlantique et de mer Méditerranée. Au début des années 2000, ses populations s’étaient effondrées, au point de nécessiter un plan d’urgence de reconstitution des stocks qui s’était traduit par une diminution drastique des quotas de pêche [les quantités de prises autorisées sur une année]. « Les populations sont aujourd’hui en reconstitution, la biomasse augmentant très fortement depuis quelques années », indique l’Ifremer.
L’institut additionne alors ces deux premières statistiques pour affirmer que 49 % des volumes de poissons pêchés en France proviennent de population exploitée durablement. C’est « le verre à moitié plein » de François Houllier. Le PDG de l’Ifremer invite à mesurer les progrès réalisés ces dernières années. « En 2000, seuls 15 % des volumes de poissons pêchés en France métropolitaine provenaient de populations 
Pour le mesurer, l’objectif de référence est le rendement maximum durable (RMD). « C’est-à-dire la quantité maximale que l’on peut extraire, en moyenne et sur une longue période, d’une population sans affecter son processus de reproduction », précise Alain Biseau, coordinateur des expertises halieutiques de l’Ifremer.

Résultat ? En 2019, 43 % des volumes de poissons pêchés en France soexploitées durablement », indique-t-il.

Encore des populations surpêchées… et même des populations qui s’effondrent

Il reste à aborder les 51 % restants des débarquements français. Ces poissons ne proviennent pas tous de populations en mauvais état écologique. « Pour certaines populations, nous n’avons tout simplement pas suffisamment de connaissances pour fixer leurs seuils de durabilité ou d’effondrement, précise Alain Biseau. D’autres populations ne font pas l’objet de mesures de gestion à l’heure actuelle, et ne sont donc pas évaluées. »

Il n’empêche, 23 % des poissons pêchés l’an dernier provenaient de populations surpêchées, autrement dit pour lesquelles la forte pression de la pêche actuelle risque de conduire à un effondrement de la population. C’est le cas de l’eglefin de mer Celtique, du maquereau de l’Atlantique, de la sardine du golfe de Gascogne. Plus inquiétant, 3 % proviennent de populations surpêchées et dégradées. En clair, les deux indicateurs de la surpêche et de la biomasse des poissons reproducteurs sont dans le rouge. Comme le chinchard de l’Atlantique et le Merlan de mer du Nord-Manche Est. Et 2 % même proviennent de populations effondrées, pour lesquelles la quantité de reproducteurs est insuffisante pour permettre aux populations de se renouveler. C’est le cas du Merlan de mer Celtique ou celui du cabillaud de mer du Nord et de mer Celtique.

La maîtrise de l’effort de pêche, le facteur déterminant ?
Un effondrement de population n’est pas forcément synonyme d’extinction. Ainsi, si le cabillaud s’effondre en mer du Nord ou en mer Celtique, plus au nord, en mer de Barents ou aux environs de l’Islande, « il se porte très bien, rappelle Alain Biseau. Sa biomasse est bien plus forte qu’au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Et c’est de cette zone, d’ailleurs, que provient la très grande majorité du cabillaud vendu en France. »

Cela ne veut pas dire non plus que la surpêche est l’unique cause de ces effondrements de populations. Le cabillaud est, là encore, un bon exemple, indique Frédéric Le Manach, directeur scientifique de l’ONG Bloom. « C’est une espèce d’eau froide qui va suivre les masses d’eau à une température optimale, précise-t-il. Or, en ce moment, le changement climatique la pousse à délaisser les mers du Nord et Celtique pour, justement, migrer plus au Nord. »
Il n’empêche, une maîtrise de l’effort de pêche reste un facteur déterminant pour la bonne gestion d’une population. L’exemple du cabillaud en mer du Nord, toujours lui, est parlant. « La pression de pêche avait diminué sur cette population entre 2000 et 2013, ce qui avait permis à la biomasse des poissons reproducteurs de repartir à la hausse, raconte le coordinateur des expertises halieutiques de l’Ifremer. Patatra en 2013 : la pression de pêche a de nouveau augmenté et on constate, dans le même temps, un nouvel effondrement de la population de cabillauds en mer du Nord. »

« Des techniques de pêches qui font des dégâts », pointe Bloom e cabillaud ne serait pas le seul à avoir fait les frais de cette augmentation de l’effort de pêche. Frédéric Le Manach parle d’une tendance lourde : « Dans les années 2000 et au début des années 2010, l’Europe avait fait de gros efforts pour contrer globalement les dégâts de la surpêche des décennies précédentes. Mais depuis 2014, il y a un relâchement. L’effort de pêche repart à la hausse, fragilisant les écosystèmes marins. »

Pour Bloom, le bilan présenté par l’Ifremer ne permet pas totalement de s’en rendre compte. D’une part, Il ne s’intéresse déjà qu’aux pêches en Atlantique nord-est et en mer Méditerranée. « Or, des navires français pratiquent aussi la pêche aux thons albacores dans l’océan Indien, décriée pour la technique utilisée, commence Frédéric Le Manach. Surtout, l’Ifremer ne s’intéresse qu’aux volumes de poissons débarqués par les bateaux, reprend Frédéric Le Manach. Or, la pression de pêche ne se réfère pas seulement aux quantités de poissons qu’on ramène aux ports, mais aussi aux moyens techniques déployés en mer pour aller chercher cette ressource. Et ceux-ci sont de plus en plus lourds. En France, environ 70 % des captures sont aujourd’hui réalisées en utilisant le chalut de fond. Non seulement cette méthode de pêche n’est pas sélective – des espèces non désirées vont se retrouver dans les filets – mais le chalut de fond – qui consiste à racler les fonds marins avec des filets tractés par les bateaux – impacte aussi les habitats. »
Cette fragilisation des écosystèmes marins tombe mal, au moment où pointent les premières conséquences du réchauffement climatique. « Pour faire face, il faut des écosystèmes complexes, divers, avec une abondance de poissons importante, insiste Frédéric Le Manach. Que les stocks des espèces les plus exploitées commercialement se portent bien ne suffit pas. »

Selon Mr Fabrice Pouliquen - 20 Minutes - vendredi 31 janvier 2020

17/02/2020

Habiter avec des réfugiés...

Dans Télérama N° 3651 de janvier 2020, Mme Juliette Bénabent nous rapporte sa visite auprès des membres de l'association Caracol, fondée en 2018 par Mr Simon Guibert (27 ans) au Perreux-sur-Marne (94). Là, dans un loft de 150 M2 voué à la destruction d'ici 2 années, des locataires appartenant à diverses cultures cohabitent depuis février 2019. Somaliens,Yéménites, Afghans, tous ont leur chambre et paient 190 euros par mois.

Simon partage leur quotidien et explique d'où lui est venue cette idée: il l'a rapportée de Grande-Bretagne. Désireux d'importer en France ce principe de location multiculturelle et armé d'un grand optimisme, il a crée un élan de solidarité autour des réfugiés de la capitale. Il pratique la gouvernance partagée et il demande à tous de participer aux travaux d'amélioration tout en limitant leur empreinte écologique. Cet habitat coopératif pourrait s'étendre à d'autres régions. Des projets sont déjà en cours à La Roche-sur-Yon, Marseille, Toulouse et Paris.

Pour tout renseignement, joindre l'association Caracol.

Lyliane

 

16/02/2020

Remboursements du crédit d'impôts plus rapides en 2021 et 2022?

Alors que les Français vont découvrir ces jours-ci le montant de leur baisse d'impôt sur le revenu sur leur fiche de paie de janvier, le ministre de l'Action et des comptes publics, Gérald Darmanin, a annoncé mardi une série de nouvelles mesures fiscales, dont la fin programmée de la déclaration de revenus, remplacée pour de nombreux contribuables par une validation tacite de la déclaration pré-remplie.
Le ministre a aussi promis que le crédit d'impôt lié aux dons sera bientôt "contemporanéisé"... En d'autres termes, la ristourne fiscale liée à ces dons sera faite très rapidement, et non avec plus d'un an de décalage comme c'est le cas actuellement. Une expérimentation aura lieu en 2021, pour une généralisation en 2022, a indiqué le ministre.
Un remboursement avec un décalage réduit
Jusqu'en 2018, le crédit d'impôt dû pour l'année n-1 était versé durant l'été, au moment de la réception de l'avis d'imposition, en une seule fois. Depuis l'introduction du prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu en janvier 2019, l'Etat verse en janvier 60% du crédit d'impôt (en se basant sur les montants versés l'année n-2), et le solde de 40% est régularisé pendant l'été avec l'avis d'imposition.
Après la réforme, le crédit d'impôt pour les dons effectués en année "n" devrait être intégralement remboursé dès janvier de l'année n+1, soit avec quelques mois de décalage seulement. La mise en oeuvre de ce projet pose cependant plusieurs difficultés, notamment un enjeu de confidentialité, puisque les associations devront communiquer à l'administration fiscale les dons reçus des contribuables, qui sont en principe anonymes.
Mensualisation en vue pour le crédit d'impôt des handicapés
Plus globalement, le gouvernement veut d'ici quelques années rendre contemporain le versement de la plupart des crédits d'impôt avec les dépenses engagées chaque mois par les ménages.
Par exemple, dès le 1er juillet prochain, les ménages situés dans le Nord et à Paris qui emploient un salarié à leur domicile et sont bénéficiaires de l'aide personnalisée à l'autonomie (APA) et de la Prestation de compensation du handicap (PCH), vont expérimenter le versement mensuel de leur crédit d'impôt. L'objectif est de généraliser ce mécanisme partout en France en 2021, soit pour 1 million de personnes.

Selon Boursier.com - Boursier - mardi 28 janvier 2020

15/02/2020

Créer des zones entièrement sauvages, est-ce une bonne idée?

Depuis 200 ans, le progrès technologique a engendré une rupture toujours plus marquée entre notre espèce et la nature, qui se manifeste notamment par une domestication sans cesse plus importante du vivant et une occupation croissante de la superficie terrestre.
Aujourd'hui, la moitié des terres habitables, soit 51 millions de kilomètres carrés, sont converties à l'agriculture, et 77% des terres agricoles, soit 40 millions de kilomètres carrés, sont dédiées au pâturage des animaux d'élevage. Ce remodelage massif des écosystèmes par l'activité humaine a entraîné, et continue d'entraîner, une baisse tout aussi massive de la biodiversité.
Avec la mondialisation, ce n'est pas seulement l'impact que peuvent avoir nos infrastructures de production et de consommation sur l'environnement qui pose problème, mais également la distribution de notre espèce sur la surface du globe.

Où se trouvent les dernières zones sauvages sur la planète?

Perte brutale de biodiversité
La situation actuelle a tout lieu de nous inquiéter. Selon WWF, 60% des vertébrés ont disparu de la surface de la Terre depuis les années 1970. Le nombre d'espèces qui ont été décimées, directement ou indirectement, par l'activité humaine depuis la seconde moitié du XXe siècle, est vertigineux. Et le phénomène est exponentiel.
Dans «Biological annihilation via the ongoing sixthmass extinction signaled by vertebrate population losses and declines», une étude datant de 2017, les chercheurs Paul Ehrlich et Rodolfo Dirzo de l'université Stanford, ainsi que Gerardo Ceballos de l'Université autonome du Mexique, ont mis en évidence qu'un nombre croissant d'animaux disparaissait, année après année, à un rythme toujours plus rapide, partout à travers le monde.
Toujours en 2017, le World Ressource Institute estimait qu'entre 150 et 200 espèces sauvages s'éteignaient quotidiennement, victimes d'une dégradation de leur environnement naturel causée par la pollution, l'urbanisation et la déforestation, alors qu'en parallèle les archives fossiles nous apprennent que la vitesse moyenne d'extinction ne dépasse pas 5 espèces par an sur les 200 derniers millions d'années.
Edward O. Wilson préconise de définir un nouveau pacte avec le vivant.
Plus récemment, un rapport de l'Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services (IPBES), datant de 2019, a démontré que la disparition des espèces atteignait actuellement un seuil critique, avec plus d'un million d'entre elles directement menacées. Cette même année, la revue Nature publiait une étude qui indiquait que les populations d'insectes arthropodes avaient diminué de 67% en quelques années.
Or, les effets d'une perte brutale de biodiversité sont clairement identifiés et ils font froid dans le dos: désorganisation et baisse du rendement agricole, dégradation de la sécurité alimentaire, détérioration de la qualité de l'air, diminution des réserves d'eau potable, diffusion à plus grande échelle des virus et des bactéries pathogènes... Un désastre. Facteur aggravant, l'affaiblissement des écosystèmes et le changement climatique sont intimement liés, l'un favorisant l'autre, et vice versa. La protection du vivant est un impératif tout aussi crucial que celui de la baisse des émissions de CO2. Dès lors, comment inverser le processus?
Edward O. Wilson, professeur émérite à Harvard, biologiste et entomologiste de notoriété mondiale, propose d'aller encore plus loin. Dans Half-Earth, our planet's fight for life, un ouvrage paru en 2017, il préconise de définir un nouveau pacte avec le vivant qui ménagerait, à l'échelle globale, les besoins primaires de la faune et de la flore en réensauvageant la moitié des surfaces habitées.

Sanctuariser pour sauvegarder
Wilson pose le principe d'une nouvelle occupation de la planète, en insistant sur la nécessité d'épargner à tout prix les environnements. Il émet l'idée de tracer une carte «bio-géographique» du monde en délimitant les zones prioritaires à sauvegarder en fonction du niveau de fragilité des animaux qui y vivent, et en créant de vastes réserves dans tous les pays. Selon lui, préserver 50% des habitats naturels pourrait sauver 85% de la biodiversité actuelle.
Cette préoccupation n'est pas nouvelle. De fait, un nombre croissant d'initiatives écologiques se fixent pour but de protéger le vivant en restituant des territoires à la nature. Il ne s'agit pas ici de développer des technologies écoresponsables, de miser sur la croissance verte, ni de rendre vertueux nos systèmes de production et de consommation en basculant dans l'économie circulaire et la sobriété énergétique, mais de freiner la disparition des espèces animales de manière radicale.
Au Portugal, la réserve de Faia Brava a été pensée pour permettre à la vie sauvage d'évoluer librement, sans aucune intervention humaine.
Des groupements de citoyen·nes se cotisent pour racheter des forêts entières afin d'y interdire la chasse et d'y développer une sylviculture douce. Des associations militantes, comme l'Aspas, mettent la main au porte-monnaie pour acquérir des terrains et les transformer en réserves naturelles libres de toute exploitation. Au Portugal, la réserve de Faia Brava a été pensée pour permettre à la vie sauvage d'évoluer librement, sans aucune intervention humaine.
En 2010, la conférence mondiale de Nagoya au Japon avait défini plusieurs objectifs similaires pour 2020, notamment la «réduction de moitié du taux de perte de tous les habitats naturels, y compris les forêts» ainsi que la «création d'un réseau d'espaces protégés couvrant au moins 17% de la surface terrestre et 10% des océans». Dix ans après, l'humanité est loin du compte...
Selon Mr Arnaud Pagès - Slate - lundi 27 janvier 2020

13/02/2020

Démarchage à domicile: bientôt des poursuites plus efficaces?

Lundi 20/1/2020, plusieurs associations de défense des consommateurs ont lancé une pétition appelant les pouvoirs publics à interdire le démarchage téléphonique, pratique qualifiée d'"intrusive" et de "non désirée par les consommateurs". Mercredi soir, elle comptabilisait plus de 216 000 signatures, sur un objectif de 250 000.
Mardi, ce sont les principales fédérations du bâtiment qui ont demandé au gouvernement d'interdire ce démarchage en matière de rénovation énergétique, accusant certaines plates-formes de harceler et d'induire en erreur les particuliers.
L'échec de Bloctel
"Si ces nuisances téléphoniques perdurent, c'est essentiellement en raison de réseaux extrêmement bien organisés dans la poursuite de ces activités délictuelles", a déclaré mercredi au Sénat Cédric O.
Le fichier Bloctel, service mis en place mi-2016, permet théoriquement de ne plus être dérangé par des appels non souhaités. Mais ce dispositif est "inefficace en raison de dérogations bien trop extensives et de sanctions insuffisamment dissuasives", dénoncent les associations de consommateurs.
Cédric O a indiqué qu'"en 2019, plus de 1000 établissements [avaient] été contrôlés, conduisant à la sanction de 66 d'entre eux ne respectant pas le dispositif Bloctel, pour un montant total d'amendes de 2,3 millions d'euros, ce qui est trois fois plus qu'en 2018". Il a également souligné que la Répression des fraudes "publiait régulièrement [le nom des] entreprises fraudeuses". "Une quinzaine de décisions ont été publiées, cela se généralisera dans les prochains mois", a-t-il précisé.
LIRE AUSSI >> Démarchage abusif : la répression des fraudes cible 13 sociétés du secteur de l'énergie
Mais le secrétaire d'État a convenu que "le cadre législatif méritait d'être renforcé". "C'est le sens de la proposition de loi portée par le député Christophe Naegelen qui vise à mieux encadrer le démarchage téléphonique et à lutter contre les appels frauduleux", et qui doit être discutée à l'Assemblée le 30 janvier.
Cette proposition de loi doit "renforcer les obligations" et prévoit également "des sanctions beaucoup plus dissuasives, jusqu'à 375 000 euros d'amende, avec une attention particulière sur le secteur de la rénovation thermique, avec des cas d'interdiction sectorielle. S'il faut aller plus loin, nous irons plus loin", a ajouté Cédric
 O.

Selon l'Express-L'Express - mercredi 22 janvier 2020

11/02/2020

Les Français sont globalement optimistes pour 2020...

Malgré une augmentation certaine des manifestations et des mouvements de grève, 53% des Français.es se disent optimistes pour l’année à venir. Mais il y a quelques ombres au tableau.
Alors que l’année vient à peine de commencer, l’institut de sondages YouGov a réalisé une enquête sur l’état d’esprit des Français.es pour 2020 auprès d’un panel de 1 006 personnes. Et les résultats sont contrastés. Si 53% d’entre eux/elles seulement se disent optimistes pour les mois à venir sur le plan personnel- un chiffre qui atteint les 70% chez les millennials-, ils/elles sont tout de même 63% à penser que les prochains trimestres seront davantage marqués par les manifestations et les grèves. 51% redoutent également une baisse de leur pouvoir d’achat. Sur le plan environnemental, 59% des Français.es ne pensent pas que des mesures suffisantes et efficaces seront votées avant la fin de l’année. Mais pas question de se décourager ! En 2020, 81% des personnes interrogées ont la ferme intention de faire plus d’efforts pour protéger la planète.
Sur le plan professionnel, on remarque également quelques disparités. Dans l’ensemble, un.e Français.e sur deux est optimiste concernant l’évolution future de sa carrière, mais les jeunes restent largement plus confiant.e.s. 65% des millennials pensent que leur situation professionnelle va s’améliorer en 2020, contre seulement 34% des plus de 55 ans. 

Selon Mme Tess Annest - Glamour - samedi 18 janvier 2020

09/02/2020

Le frigo comme modèle d'économies d'énergie...

Dans le journal La Croix du 10/1/2020, Mme Céline Schoen consacre un long dossier aux économies d'énergie, selon un sondage BVA révélé par le quotidien. Les Français dans l'ensemble semblent attentifs au climat dans leurs gestes quotidiens. 39% d'entre eux par exemple affirment qu'ils se chauffent moins qu'auparavant l'hiver et 31% de nos concitoyens réduisent l'usage de leur climatisation. 82% des Français éteignent leurs appareils électriques au lieu de les laisser en veille. De même, on achète de plus en plus de modèles d'appareils à haute performance énergétique (frigo, congélateur).

L'article souligne que le réfrigérateur est "le bon exemple à suivre, car il a fait sa révolution énergétique il y a quelques années". Rappelons les appareils classés de A à D, puis l'élimination du gaz CFC après le Protocole de Montréal, qui jouent un rôle majeur. C'est d'autant plus important car frigos et congélateurs, qui fonctionnent en permanence, pèsent 31% de la consommation d'un logement, hors chauffage. Les fabricants ont en effet accepté de concevoir autrement leurs produits. Peu à peu, le frigo a fait des émules: lave-linge, lave-vaisselle, sèche-linge et ampoule LED.

A l'ADEME, on se félicite de ce virage qualitatif, mais on regrette que le secteur des téléviseurs et de la rénovation des bâtiments n'aient pas encore été pris en compte par la réglementation. De même, ordinateurs personnels, tablettes, téléphones mobiles, enceintes et autres objets connectés annulent les gains d'énergie enregistrés jusque là. En effet, il se trouve encore des Français, notamment dans la jeune génération, qui ont l'illusion que les ressources de la planète sont illimitées... Le prix actuel de l'électricité étant sous-évalué, bientôt son prix risque de grimper.

Les destinations de vacances ont également évolué: 83% de nos concitoyens les passent désormais en France. Le kérosène n'étant pas taxé, certains qui voyagent au loin acceptent de compenser leurs émissions de CO2. En semaine, beaucoup font du covoiturage, marchent, prennent les transports en commun ou leur bicyclette (70% environ). Côté alimentation, ce sont les plus de 65 ans qui ont le plus réduit leur consommation de viande rouge et qui achètent le plus de produits locaux et de saison. Quant à la gestion des déchets, beaucoup recourent au tri et renoncent aux sacs plastiques.

De beaux défis restent encore à gagner, mais le mouvement est en route, ce qui est très encourageant! Notons enfin que le journal La Croix organisera du 9 au 11 juin à Angers ses premières "rencontres de l'écologie": trois jours de débats et de rencontres pour imaginer ensemble (entrepreneurs, associations, agriculteurs, étudiants, élus...) la transition écologique dans toutes ses dimensions, y compris éthiques et morales. Parmi les intervenants figureront Mrs Nicolas Hulot, Cyril Dion, Frédéric Boyer... Pour tout renseignements, s'adresser à www.rencontresecologie.la-croix.com.

Lyliane

06/02/2020

Sortie des centrales à charbon en Allermagne...

L'Allemagne s'est dotée tout récemment d'un calendrier et a prévu des indemnités pour l'arrêt de ses centrales à charbon, étape importante vers l'abandon de cette énergie très polluante entre 2035 et 2038.
Après des mois de négociations, sous la pression croissante des défenseurs du climat, "la sortie progressive du charbon débute maintenant", s'est félicitée la ministre de l'Environnement, Svenja Schulze.
Le gouvernement et les quatre Etats-régions qui abritent les bassins miniers - Rhénanie du Nord-Westphalie, Brandebourg, Saxe et Saxe-Anhalt - se sont mis d'accord sur un échéancier et un cadre d'indemnisations.

Plus de 4 milliards d'indemnités
L'ensemble doit être formalisé dans un projet de loi soumis le 29 janvier au conseil des ministres, pour une adoption espérée "au premier semestre 2020", selon le ministère de l'Economie.
Berlin a promis 4,35 milliards d'euros d'indemnités, réparties "sur une quinzaine d'années suivant les fermetures" parmi les exploitants de centrales à charbon. 2,6 milliards ont été attribués au géant allemand RWE, qui opère les centrales du bassin rhénan, dans l'Ouest - un montant "bien en dessous des dommages" évalués à plus de 3,5 milliards d'euros, a déploré le groupe.

Chez le fournisseur d'électricité, 3.000 emplois seront supprimés "à court terme" et 6.000 d'ici 2030, notamment à travers des départs anticipés à la retraite, soit une réduction de 60% des effectifs dans la branche lignite et un quart des effectifs du groupe.
1,75 milliard reviendra aux centrales de l'Est, a détaillé le ministre des Finances Olaf Scholz. Mais la facture pourrait encore gonfler, puisque M. Scholz n'a évoqué que les fermetures "dans les années 2020", sans parler des ultimes mises à l'arrêt des années 2030.

 "Trop tard !"Comme annoncé il y a un an, l'Allemagne vise un abandon du charbon au plus tard en 2038 mais pourrait "avancer de trois ans" cette échéance pour viser 2035, en fonction des bilans d'étape menés en 2026 et 2029.
"La sortie du charbon n'est pas une question de technique mais de volonté politique. Elle doit arriver maintenant, 2035 est bien trop tard !", a déploré sur Twitter l'organisation Ende Gelände, à l'origine de plusieurs occupations de mines.

L'accord détaille pour la première fois un calendrier de fermeture des centrales à lignite, charbon brun particulièrement polluant, qui débutera le 31 décembre 2020 avec un des complexes opérés par RWE à proximité de la mine de Garzweiler.
Il prévoit également la fin des autorisations d'exploitation de la forêt millénaire de Hambach, dans l'ouest de l'Allemagne, menacée par l'extension d'une mine de lignite et devenue un symbole de la lutte contre le charbon. Plus de la moitié des 2,1 milliards de tonnes charbon exploitables par RWE "resteront enterrés", précise le groupe.
"Au lieu des 3 gigawatts prévus" l'an dernier, "seulement 2,8 gigawatts de lignite seront mis hors service d'ici 2022", et la majorité des fermetures "est reportée au-delà de 2030", critique cependant Olaf Bandt, président de l'association écologiste BUND.

Sortie du nucléaire:Les défenseurs du climat, qui pressent le gouvernement d'accélérer ses efforts, déplorent de surcroît la mise en service d'une nouvelle centrale au charbon dans le bassin rhénan, Datteln 4, confirmée jeudi. "C'est juste absurde", a tweeté Luisa Neubauer, figure allemande du mouvement Fridays for future.
Dans les régions minières, l'Etat prévoit l'instauration d'un fonds d'indemnités pour les salariés du secteur, qui pourrait être versé "jusqu'en 2043".Une aide financière totale de 40 milliards d'euros sera également accordée aux régions minières jusqu'en 2038, conformément à un projet de loi adopté en mai 2019.

L'abandon par l'Allemagne du charbon, énergie bon marché à l'origine de son développement industriel, est compliqué par la décision prise en 2011 de sortir du nucléaire d'ici 2022.
Malgré la montée en puissance des énergies renouvelables, intermittentes et difficiles à stocker et transporter, la première économie européenne tire encore plus d'un tiers de son électricité de la houille et du lignite.
Dans un plan adopté en décembre, l'Allemagne s'est fixé l'objectif de diminuer de 55% les émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2030 par rapport à leur niveau de 1990, alors qu'elle est déjà assurée de manquer ses objectifs climatiques pour 2020.


Selon Mme Coralie Febvre, AFP - La Tribune - jeudi 16 janvier 2020

Relocalisons la terre avec Terre de Liens...

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Gros véhicules polluants dans l'UE, quel avenir?

La ministre de la Transition écologique Elisabeth Borne a souligné le caractère "absurde" des textes européens actuels, qui favorisent les gros véhicules polluants, lors de ses voeux à la presse le vendredi 17 janvier.
 Le gouvernement français souhaite revoir les règles européennes sur les émissions de CO2 des voitures, estimant qu'elles favorisent les gros véhicules plus polluants, une démarche qui risque de provoquer un bras de fer avec l'Allemagne.

"Il y a quelque chose d'un peu absurde dans les textes européens actuels, c'est le fait que quand les véhicules sont plus lourds alors ils ont le droit d'émettre plus de gaz à effet de serre. Dans les discussions qu'on va reprendre au niveau européen (...), on va remettre en cause cette absurdité", a déclaré vendredi à des journalistes la ministre de la Transition écologique Elisabeth Borne, lors de ses voeux à la presse.
Elle a clairement ciblé l'Allemagne, sans la nommer: "Je pense que la flambée des SUV (4x4 urbains, NDLR) découle aussi de cette réglementation dont on sait qu'elle est soutenue par l'un de nos grands voisins européens".

Depuis le 1er janvier, les constructeurs automobiles doivent respecter sur leurs ventes de voitures neuves en Europe des émissions moyennes de CO2 inférieures à 95 grammes par kilomètre, sous peine de lourdes amendes.
Chaque gramme en excès leur coûtera 95 euros multiplié par le nombre de voitures vendues dans l'Union européenne. En cas de non respect, les amendes pourraient se chiffrer en centaines de millions d'euros, selon des experts.

- Lobby allemand -
Mais sous la pression du lobby automobile allemand, le chiffre de 95 grammes a été modulé en fonction de la masse des véhicules vendus. En clair, les grosses voitures ont le droit d'émettre un peu plus, sans être pénalisées. Cet assouplissement profite notamment aux groupes allemands BMW, Daimler et Volkswagen (Porsche, Audi...), spécialistes des gros SUV haut de gamme.

Les constructeurs les plus "vertueux" en Europe en matière de CO2, notamment parce qu'ils vendent des véhicules plus petits ou moins gourmands en carburants -- Toyota, Renault et PSA --, sont à l'inverse pénalisés, car ils se voient imposer un objectif un peu inférieur à 95 grammes, plus difficile à atteindre.
"Tous les textes européens doivent encourager des véhicules qui émettent le moins possible de gaz à effet de serre et non pas donner un bonus à des véhicules qui pèsent plus lourd", a estimé vendredi Mme Borne.
Les plafonds européens de CO2 qui seront encore abaissés de 15% en 2025 et de 37,5% à l'horizon 2030, contraignent les constructeurs à une électrification accélérée de leurs gammes. Ces fabricants ont souvent dénoncé un effort jugé trop important qui menacerait leur rentabilité et donc l'emploi dans la filière.

- Les SUV épinglés -
Les 4x4 urbains ou SUV ont été épinglés en octobre par l'Agence internationale de l'énergie (AIE), selon qui la multiplication de ces véhicules a représenté la deuxième source d'augmentation des émissions de CO2 dans le monde entre 2010 et 2018.
Très à la mode, ces véhicules surélevés et plus lourds que des berlines, donc moins sobres, représentent désormais plus de 40% des ventes automobiles dans le monde.

En novembre, le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire avait déjà remis en cause la réglementation de l'UE. "Je souhaite que nous révisions cette règle et que nous ouvrions un débat (...) pour voir si ces règles de CO2 qui sont indexées sur le poids des véhicules ont encore du sens aujourd'hui", avait-il dit lors de l'émission BFM Politique de BFM-Le Parisien.
La France a mis en oeuvre des taxes qui pénalisent les gros véhicules. Le gouvernement a notamment alourdi au 1er janvier le malus pour l'achat d'une voiture émettant plus de 184 grammes de CO2 au kilomètre, qui atteint désormais 20.000 euros contre un malus maximum de 12.500 euros précédemment.

"Je ne vois pas pourquoi le malus serait progressif pour tous les véhicules jusqu'à 172 grammes et serait ensuite plafonné: plus vous polluez, plus vous payez, c'est un principe auquel nous croyons", avait déclaré M. Le Maire à l'Assemblée nationale.

Selon AFP - Challenges - vendredi 17 janvier 2020

04/02/2020

Comment permettre à tous les patients d'avoir un médecin traitant?

Mr Alexis Vervialle, représentant de France Assos Santé et Mr le Docteur Jacques Battistoni, Président de la Fédération française des médecins généralistes, tous deux interviewés par Mme Jeanne Ferney, exposent tour à tour, dans le journal La Croix du 13/1/2020, leurs solutions pour permettre à tous les patients de trouver un médecin traitant. Car il faut bien réaliser que, selon Mr Nicolas Revel, Directeur de la Caisse nationale d'assurance maladie, 5,4 millions de patients en 2019 ne disposaient pas de médecin traitant. En fait, plus de la moitié d'entre elles avaient pourtant des maux chroniques, des affections de longue durée et avaient dépassé les 70 ans.

Mr Vervialle tout d'abord souligne, qu'au nom de l'égalité, les Français devraient être tous égaux devant l'accès aux soins. Il propose par exemple d'imaginer de nouvelles formes d'exercice avec des cabinets pluridisciplinaires. Il pose également la question concernant la liberté d'installation des jeunes médecins, l'attribution d'un statut salarié ou mixte et la prise en charge des municipalités dans les zones rurales sous dotées...

Mr Battistoni de son coté mise sur la création récente des "assistants médicaux", susceptibles d'aider les praticiens dans des tâches administratives pour qu'ils puissent  consacrer d'avantage de temps à leurs patients. Il souligne aussi le départ en retraite actuellement de nombreux médecins, que le "numérus clausus" en seconde année de médecine ne permet pas de compenser. Selon lui, les généralistes suivent en moyenne 850 personnes. Un travail en équipe leur permettrait une meilleure organisation, car c'est une spécificité française d'être seul dans son cabinet.

Le constat étant posé, à nous d'y répondre là où nous sommes et dans la mesure de nos moyens.

Lyliane

Le Net sans Google, c'est possible...

Dans le journal Fémina, Mme Brigitte Valotto s'est penchée sur la possibilité pour les consommateurs du monde entier de pouvoir se passer de Google. Le modèle économique, chez ce géant du "big data", se fonde, en effet, sur le principe de récupération de toutes les informations possibles sur ses utilisateurs pour les fournir à des publicitaires. Toutefois, des solutions existent avec des navigateurs indépendants qui n'analysent pas nos données, ni nos habitudes de consommation.

Il s'agit, en effet, de trouver des programmes "open source". parmi eux, Firefox est le plus connu, mais il y a aussi Chromium, Brave ou Tor. Ce dernier porte en son sein un manifeste"the Tor Projekt", un organisme sans but lucratif, animé par des bénévoles, qui garantit que toutes les données personnelles seront protégées. Il masque l'adresse IP et utilise des serveurs différents. Du coup, ni traqueurs, ni publicités. Pour davantage d'infos, consulter: www.torprojekt.org. Chacun doit donc chercher un bon navigateur et un bon moteur de recherche pour échapper au contrôle de ses données et à la revente de son profil à des sociétés de marketing.

 Des métamoteurs existent capables d'agréger les résultats de plusieurs moteurs de recherche différents. En pratique, l'article signale DuckDuckGo qui tourne avec un cinquantaine de moteurs en mode privé, ne stocke aucune adresse IP et ne collecte ni cookies, ni historiques de recherche. Il compte actuellement un peu plus de 30 millions de requêtes par jour. D'autres comme Disconnect Search ou Gibiru rassemblent les résultats de Google, de Bing et de Yahoo, sans relier votre recherche à votre adresse IP. toutefois toutes ces options sont américaines.

En Europe, nous bénéficions en principe au "droit à l'oubli". Mais la CNIL a perdu contre Google devant la Cour de justice de l'UE... Pratiquement, les européens ont le choix entre Exalead ou Qwant. ce dernier, crée en 2013 par une société toulousaine, s'est engagé à ne pas filtrer les contenus d'Internet, ni à tracer les utilisateurs.  La cybersécurité, enfin, peut s'accompagner de motivations éthiques, solidaires, voire écologiques. Ecosia, un métamoteur de recherche allemand, a son siège à Berlin et sa propre centrale solaire pour alimenter ses serveurs d'une énergie 100% renouvelable. De plus, les recherches sur Ecosia contribuent à la reforestation (45 recherches représentent un arbre planté). En effet, 50% de ses revenus publicitairessoutiennent des projets écologiques.

En France, le tout nouveau moteur de recherche Ecogine, crée par 3 étudiants nantais, verse également ses bénéfices à des associations écologistes. Quant à Lilo, autre moteur français, il soutient des projets sociaux et environnementaux. depuis l'été 2019, Lilo a lancé son service de messagerie"éthique et solidaire" et s'engage à envoyer des e-mails à faible impact écologique.

Lyliane

 

 

 

 

 

03/02/2020

Agriculteurs en zones rurales selon Les Colibris...

Vieillissement et industrialisation: deux maux qui plombent l'avenir de l'agriculture

Aujourd'hui, quasiment la moitié (45%) des agriculteurs français ont plus de 50 ans – surtout parmi les petites exploitations. La crise financière (prix, endettement et revenus) découragent nombre d’enfants d’agriculteurs de reprendre la ferme. Et le « grignotage » des terres agricoles, conjugué à la spéculation de ce foncier, rendent très difficile l’accès à l’agriculture pour les « hors cadre familiaux ». Le renouvellement de la profession demeure alors problématique.
Quelques chiffres illustrent cette tendance : en 2016, la France métropolitaine comptait un peu moins de 440 000 exploitations agricoles, soit 11 % de moins qu’en 2010 (-15% dans les filières d’élevage). Les fermes sont donc moins nombreuses mais aussi plus vastes (d’une surface moyenne de 63 ha, soit + 12 % en six ans)#1
Logiquement, les plus grosses exploitations accaparent 36 % des territoires agricoles et mobilisent 38 % de la force de travail agricole #2.
Voilà à quoi ressemble le modèle dominant de l’agriculture française. Cette tendance est lourde de conséquence en matière écologique, sociale, de maintien de l’agriculture dans les territoires ruraux, d’une diversité des formes d’agriculture en France. Elle est aussi incapable de pouvoir répondre aux exigences des consommateurs en produits de qualité et de proximité.
Fort heureusement cette tendance ne dit pas tout de l’évolution actuelle de l’agriculture française et des dynamiques démographiques en zones rurales, comme nous allons le voir.

#1.Données Agreste, juin 2018.
#2. En 2015, 885 000 personnes travaillent de manière régulière dans les exploitations agricoles métropolitaines, les trois quarts dans une moyenne ou grande exploitation (GraphAgri, 2017)

Une double chance pour les territoires ruraux, mais pas que !

Ces nouvelles formes d’installation et d’activités en zones rurales sont dès lors une double chance, à la fois pour ces territoires en déshérence et pour l’agriculture dans la tourmente. Un vrai levier pour une société plus écologique et solidaire.
Encore faut-il pour cela que les différents acteurs institutionnels de ces territoires ruraux (structures d’accueil et de développement agricole, collectivités locales, administrations, banques...) mesurent le potentiel économique, social et culturel que représentent ces nouvelles populations qui cherchent à s’installer. Et qu’ils leur accordent reconnaissance et visibilité, et leur assurent un réel accueil et accompagnement.
Cela constitue un enjeu majeur pour favoriser le développement et la réussite de ces installations innovantes, pour réduire les échecs d’installation agricole des hors cadre familiaux, la précarité sociale et économique que subissent de trop nombreux postulants ou nouveaux installés.

Nous formulons également l'hypothèse, iconoclaste pour certains, que demain la ruralité peut inspirer le reste du territoire national !. Et cela grâce à la préservation d'espaces semi-naturels, de bassins de vie à échelle humaine, de liens entre ses habitants... Grâce à ces expérimentations sociales et professionnelles, à des échelles où les différents acteurs d'un territoire peuvent s'impliquer et mesurer les changements dans leur vie quotidienne. Plus que jamais, nous voulons œuvrer au dialogue entre acteurs et à libérer l'imagination et l'audace dans l'invention de solutions innovantes, testées à diverses échelles et avec une belle diversité d'acteurs
.

Par essence, certains tiers lieux, habitats groupés, projets d'économie sociale et solidaire, fermes en agroécologie, n’ont pas vocation à être un modèle répliqué à l’identique ailleurs. Elles peuvent néanmoins dégager des lignes d'inspiration au-delà du jeu d'acteurs et du territoire concerné, et essaimer demain, pour peu que leur analyse et documentation soient réalisées et diffusées.

  •  

Et, comme suggère à l'État Bruno Latour, professeur émérite associé au média-la de Sciences Po : « Ne nous imposez pas vos solutions toutes faites, mais aidez-nous à concrétiser les leçons que nous tirons de nos expériences. Puisque vous ne savez pas vous-mêmes ce que veut dire “développer un territoire”, c’est à notre école qu’il faut accepter de vous mettre. » (Éloge des mauvaises herbes. Ce que nous devons à la ZAD., éditions Les Liens qui Libèrent, 2018.)

Nous proposons que cette Agora de 2020 réponde à ces enjeux en affichant 3 ambitions :

  • donner de la visibilité aux expérimentations et aux actions en matière d'installation et d'activités écologiques et solidaires en zones rurales – agricoles, mais pas que ;
  • relier les réseaux qui œuvrent déjà dans ces domaines et ces territoires, partager les savoirs et les savoirs faire, et favoriser les convergences pour faire du commun en matière de transition ;
  • faire émerger une ou plusieurs initiatives communes afin de construire une nouvelle ruralité et changer d'échelles dans les actions en rupture.

 

01/02/2020

Connaître le dispositif du licenciement économique...

La Dares vient de publier une étude sur le contrat de sécurisation professionnelle, ce dispositif qui accompagne de manière intensive les salariés licenciés pour motif économique. Selon cette enquête, les bénéficiaires du CSP retrouvent plus facilement un emploi que les autres licenciés économiques. Une étude qui tombe à pic. Ce mercredi 8 janvier, les syndicats et le patronat sont parvenus à un accord sur le contrat de sécurisation professionnelle (CSP), pour le rendre compatible avec le nouveau régime d’assurance chômage. Et justement, la Dares, l’organisme de statistiques du ministère du Travail, vient de publier une étude sur l’efficacité de ce CSP, un dispositif quelque peu méconnu. Créé en 2011, il s’agit d’un outil d’accompagnement intensif pendant 12 mois par Pôle emploi, avec un accès à des formations. Le CSP est réservé aux personnes licenciées pour motif économique dans les entreprises de moins de 1.000 salariés et dans celles en redressement ou en liquidation judiciaire.
Depuis début 2015, les règles de ce contrat ont changé. Lorsqu’il a plus d’un an d’ancienneté dans son entreprise, le bénéficiaire perçoit une allocation équivalente à 75% du salaire brut de référence désormais (contre 80% auparavant), supérieure à l’allocation chômage classique. De plus, une “prime de reclassement” a été mise en place. Celle-ci est versée au chômeur qui reprend un emploi “durable” (contrat de 6 mois au moins ou mise à son compte) avant la fin du dixième mois du CSP et correspond à 50% de ses droits restants. Pendant le CSP, le bénéficiaire peut effectuer des CDD ou d'autres contrats temporaires, mais il s’engage à ne pas travailler plus de 6 mois en cumulé.
L’étude de la Dares rend compte de l’efficacité de ce dispositif avant et après l’instauration de cette prime, en comparant la situation des bénéficiaires du CSP aux autres licenciés économiques inscrits à Pôle emploi, qui ne profitent pas du dispositif. De cette enquête, il ressort que dans les 24 mois suivant leur inscription à Pôle emploi, 62% des bénéficiaires du CSP en 2014 ont eu accès à un emploi, contre 55% pour les autres licenciés économiques. Pour les bénéficiaires du CSP en 2015 - après la mise en place de la prime donc -, 67% d’entre eux ont obtenu un emploi dans les 2 ans suivant leur inscription à Pôle emploi, contre 58% des autres chômeurs.Par ces chiffres, on peut d’ailleurs voir que le CSP “nouvelle version” est plus efficace que l’ancien (67% des adhérents en 2015 ont obtenu un emploi dans les 2 ans suivant leur inscription à Pôle emploi, contre 62% des bénéficiaires en 2014). Autre preuve de la plus grande efficacité du dispositif mis en place en 2015 : 41% des bénéficiaires cette année-là ont accédé à un emploi durable (CDI, CDD ou contrat d’intérim d’au moins 6 mois, ou encore mise à son compte) dans les 24 mois suivant leur inscription à Pôle emploi, contre 38% de ceux de la précédente convention. Dans les deux cas, l’accès à un emploi durable des bénéficiaires du CSP est meilleur que celui des autres licenciés économiques : parmi ces derniers, seuls 33% ont obtenu un emploi durable dans les 2 ans suivant leur inscription à Pôle emploi en 2014, et 32% en 2015.

Selon Mme Sarah Asali - Capital - vendredi 10 janvier 2020

31/01/2020

Recyclage pour un orchestre

Ses instruments sont fabriqués à partir de détritus : l'orchestre paraguayen de Cateura prouve que de grandes et belles choses peuvent naître du recyclage. En concert dans le Puy-de-Dôme jusqu'au 12 janvier.

Des instruments faits de bric et de broc : une peau de batterie fabriquée avec une radio médicale, des pistons de trompette conçus à partir de pièces de monnaie ou un violoncelle né d'un bidon d'huile. Ces instruments forment un véritable orchestre connu dans le monde entier : vingt-cinq jeunes musiciens venus d'une ville où la seule façon de s'en sortir est de faire les poubelles, en font désormais partie. L'orchestre de Cateura est un magnifique projet de développement social et durable.

Dans le répertoire de l'orchestre des instruments recyclés : de la musique populaire, du rock et même du classique. Le projet intègre tous les enfants de Cateura, quartier pauvre d'Asunción, quelque soit le niveau musical de chacun.

Comme un pied de nez à la fatalité. L'histoire commence en 2006 quand Flavio Chavez propose aux enfants des recycleurs de la décharge de leur enseigner la musique. Mais acheter des instruments neufs était inenvisageable, alors il les a fait fabriquer à partir de déchets récupérés sur les monticules d’ordures. Quand le premier violon a été créé, personne n'y croyait vraiment. Mais il y a eu comme une étincelle.
D'instruments en instruments, en quelques années, les concerts se sont multipliés. L'orchestre des instruments recyclés joue désormais devant des têtes couronnées, des personnalités à l'ONU et en première partie de concerts de rock. En 2018, il a enchaîné quatorze tournées dans le monde.
Concerts prévus jusqu'au 12 janvier dans le Puy-de-Dôme.

Selon France info vendredi10/1/2020

A quoi va servir l'énergie quantique?

Cela ressemble à de la science-fiction. Et pour le moment, ça l'est encore. Mais les technologies quantiques sont en train de prendre forme. Si bien que le gouvernement a annoncé jeudi la création d'une "task force" interministérielle dédiée. Concrètement, il s'agit d'un groupe de travail qui inclut les ministères de la Défense, de l'Economie et de la Recherche, de la recherche publique (CEA, Inria et CNRS) et des opérateurs financiers (Bpifrance et secrétariat général pour l'investissement).

Son but? "Garantir le financement à bon niveau des programmes les plus productifs" à travers le fonds pour les investissements de rupture, le pacte productif ou la future loi de programmation sur la recherche, indique la ministre de la Recherche Frédérique Vidal à l'occasion de la remise d'un parlementaire sur le sujet rapport à l'Assemblée nationale. L'idée est de ne pas rater ce "virage", véritable enjeu économique mais aussi de souveraineté pour l'Etat français.

De 10.000 ans à 200 secondes
Alors en quoi cela consiste ? Le terme "quantique" renvoie à l'infiniment petit. A l'échelle atomique, les propriétés de la matière changent et ouvrent de nouvelles perspectives dans les domaines de l'informatique, de la physique ou encore de la médecine."La mécanique quantique, c'est une discipline de la physique qui apparaît dans les années 1890 -1900" explique sur le plateau de Inside, Olivier Hess, expert quantique chez IBM France. Puis, à la fin du 20 siècle, apparaît l'idée que cette mécanique puisse "déboucher sur une technologie quantique". A savoir le fameux ordinateur quantique, probablement le meilleur exemple de la révolution qui s'opère.

En se libérant du langage binaire classique d'un ordinateur actuel, cette machine du futur décuple sa puissance. Concrètement, un calcul qui demanderait 10.000 ans à un ordinateur de la NASA serait assuré en… 200 secondes par un ordinateur quantique.
Google avait d'ailleurs annoncé avoir atteint, en septembre dernier, la "suprématie quantique", c’est-à-dire le passage à des calculs impossibles avec un ordinateur classique, aussi puissant soit-il. L'étude avait été contestée par IBM. Il faut dire que l'enjeu financier est énorme tant la technologie devrait bouleverser notre avenir. Tous les géants du numérique s'y intéressent comme Microsoft, Huawei, Alibaba ou encore HP.

L'avenir des voitures autonomes:

Le premier atout du quantique, c'est donc la vitesse de calcul et donc le traitement de données en temps réel. La technologie sera, par exemple, très intéressante pour la mobilité de demain, en particulier pour la voiture autonome. La masse de data qui devra être traitée dans un monde dominé par l'internet des objets devrait être très facilement gérée par des ordinateurs quantiques. En 2017, Volkswagen a annoncé un partenariat avec le canadien DWave Systems pour développer de nouveaux algorithmes beaucoup plus avancés que ceux existants. Si cela ressemblait davantage à un coup de com, cela montrait aussi l'ambition des professionnels du secteur.

De la même façon, la reconnaissance vocale ou faciale sera aussi plus fine, le fret sera mieux organisé, la production d'énergie mieux optimisée… Le potentiel est donc énorme.

Un autre secteur prometteur pour le quantique, c'est le cryptage des données avec de nouveaux algorithmes qui seraient physiquement incassables. En 2016, la Chine a ainsi envoyé dans l'espace un satellite de communication quantique qui utilise des photons (composant de la lumière) pour transmettre des données. Or tenter d'observer un photon change ses propriétés : la tentative d'espionnage ou d'interception est donc immédiatement remarquée.

Dans le domaine de sa santé, la vitesse de calcul du quantique permettra de développer de nouveaux médicaments en créant des simulations génétiques bien plus nombreuses qu'avec les machines actuelles.

"L'avantage quantique" dans 3 ou 5 ans

Alors où en est-on avec l'ordinateur quantique? "Il existe physiquement" assure Olivier Hess. Avant de tempérer : Ces machines "restent inférieures, aujourd'hui, à des machines classiques" explique-t-il. "Mais elles ont la stabilité, la maturité suffisante pour permettre de commencer à faire des choses".

Chez IBM, on espère atteindre "l'avantage quantique" dans 3 ou 5 ans, c'est-à-dire, le moment où on dépassera "sur certains types de problèmes, une machine classique." Mais on sera encore à l'état d'un prototype, peu utilisable concrètement. 

Pour autant, la France ne veut pas laisser passer le train. Le rapport parlementaire préconise un investissement de 1.4 milliard d'euros sur 5 ans. Probablement trop peu pour prendre les devants. Mais au moins de quoi suivre le mouvement.x algorithmes qui seraient physiquement incassables. En 2016, la Chine a ainsi envoyé dans l'espace un satellite de communication quantique qui utilise des photons (composant de la lumière) pour transmettre des données. Or tenter d'observer un photon change ses propriétés : la tentative d'espionnage ou d'interception est donc immédiatement remarquée.

Dans le domaine de sa santé, la vitesse de calcul du quantique permettra de développer de nouveaux médicaments en créant des simulations génétiques bien plus nombreuses qu'avec les machines actuelles.

"L'avantage quantique" dans 3 ou 5 ans

Alors où en est-on avec l'ordinateur quantique? "Il existe physiquement" assure Olivier Hess. Avant de tempérer : Ces machines "restent inférieures, aujourd'hui, à des machines classiques" explique-t-il. "Mais elles ont la stabilité, la maturité suffisante pour permettre de commencer à faire des choses".

Chez IBM, on espère atteindre "l'avantage quantique" dans 3 ou 5 ans, c'est-à-dire, le moment où on dépassera "sur certains types de problèmes, une machine classique." Mais on sera encore à l'état d'un prototype, peu utilisable concrètement. 

Pour autant, la France ne veut pas laisser passer le train. Le rapport parlementaire préconise un investissement de 1.4 milliard d'euros sur 5 ans. Probablement trop peu pour prendre les devants. Mais au moins de quoi suivre le mouvement.x algorithmes qui seraient physiquement incassables. En 2016, la Chine a ainsi envoyé dans l'espace un satellite de communication quantique qui utilise des photons (composant de la lumière) pour transmettre des données. Or tenter d'observer un photon change ses propriétés : la tentative d'espionnage ou d'interception est donc immédiatement remarquée.

Dans le domaine de sa santé, la vitesse de calcul du quantique permettra de développer de nouveaux médicaments en créant des simulations génétiques bien plus nombreuses qu'avec les machines actuelles.

"L'avantage quantique" dans 3 ou 5 ans
Alors où en est-on avec l'ordinateur quantique? "Il existe physiquement" assure Olivier Hess. Avant de tempérer : Ces machines "restent inférieures, aujourd'hui, à des machines classiques" explique-t-il. "Mais elles ont la stabilité, la maturité suffisante pour permettre de commencer à faire des choses".

Chez IBM, on espère atteindre "l'avantage quantique" dans 3 ou 5 ans, c'est-à-dire, le moment où on dépassera "sur certains types de problèmes, une machine classique." Mais on sera encore à l'état d'un prototype, peu utilisable concrètement. 

Pour autant, la France ne veut pas laisser passer le train. Le rapport parlementaire préconise un investissement de 1.4 milliard d'euros sur 5 ans. Probablement trop peu pour prendre les devants. Mais au moins de quoi suivre le mouvement.

Selon Mr Thomas Leroy - BFM Business - samedi 11 janvier 2020