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26/01/2021

Mexique: bannissement annoncé du maïs OGM...

Dans un décret entré en vigueur le 1er janvier, le gouvernement mexicain s'est engagé à bannir de son sol en trois ans le maïs génétiquement modifié ainsi que le très contesté herbicide glyphosate, des décisions saluées par les organisations environnementales et décriées par le secteur agro-industriel.
Dans un décret entré en vigueur le 1er janvier, le gouvernement du président de gauche Andres Manuel Lopez Obrador a annoncé que les autorités "révoqueront et s'abstiendront d'accorder des permis pour la dissémination dans l'environnement de semences de maïs génétiquement modifié". Les importations de maïs transgénique seront graduellement réduites jusqu'à ce que plus aucun permis d'importation ne soit délivré d'ici trois ans. Selon le gouvernement, cette mesure vise à contribuer à la souveraineté alimentaire et à protéger le maïs indigène du Mexique.

Le pays est pourtant un grand importateur de la céréale et en a acheté 714 900 tonnes sur le marché mondial, le maïs étant un ingrédient de base de l'alimentation et est consommé quotidiennement dans les célèbres tortillas.
L'herbicide glyphosate, classé depuis mars 2015 comme "cancérigène probable" par le Centre national de recherche contre le cancer (CIRC), organe dépendant de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), sera progressivement éradiqué avec une interdiction totale au 31 janvier 2024.
Le décret indique que les organismes gouvernementaux doivent s'abstenir d'acquérir ou d'utiliser le glyphosate et que des alternatives durables doivent être recherchées par l'industrie agro-alimentaire.
Ainsi, "les produits agrochimiques, biologiques ou organiques de faible toxicité, les pratiques agro-écologiques ou celles nécessitant une utilisation intensive de main-d'œuvre" sont favorisées, note le décret.

Précurseur
L'organisation environnementale Greenpeace s'est félicitée "de l'interdiction du maïs génétiquement modifié et de l'interdiction progressive du glyphosate d'ici 2024, car ce sont des étapes importantes vers une production écologique qui préserve la biodiversité", a déclaré l'ONG dans un communiqué.
Selon Greenpeace, OGM et glyphosate mettent en danger "la diversité des variétés agricoles conservées dans les champs qui sont fondamentales pour la production alimentaire".Herbicide controversé à travers le monde, le glyphosate est commercialisé par la firme américaine Monsanto, filiale de la division agrochimie du groupe allemand Bayer qui a annoncé fin juin un accord de plus de dix milliards de dollars pour solder plus de cent mille litiges rien qu'aux Etats-Unis concernant le Round'Up, son herbicide à base de glyphosate accusé de provoquer le cancer.
Contrairement aux défenseurs de l'environnement, Proccyt, organisation représentative de l'industrie agro-alimentaire, a estimé que cette décision gouvernementale était un "pas en arrière".
"C'est un affront, manifeste et opportuniste, qui affecte toute la campagne mexicaine et met en danger la stabilité des prix et la disponibilité d'aliments stratégiques comme le maïs", a déclaré l'organisation dans un communiqué.
Proccyt a en outre averti que les agriculteurs mexicains allaient perdre en compétitivité face aux agriculteurs qui utilisent l'herbicide, notamment Américains. Avec ces engagements fermes, le Mexique s'impose en précurseur en Amérique latine et au-delà. En octobre dernier, l'Argentine est devenue le premier pays au monde à approuver la commercialisation de blé génétiquement modifié, tandis qu'en Colombie la pulvérisation en masse de glyphosate par le gouvernement pour détruire les cultures de coca clandestines commence à être remise en question.
En Europe, seul le Luxembourg s'est pour l'instant engagé à se passer du glyphosate dont l'autorisation de commercialisation dans l'Union européenne court jusqu'à fin 2022.

Selon GEO - vendredi 8 janvier 2021

24/01/2021

OGM épinglés dans notre alimentation par la répression des fraudes...

Un bilan de la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) mis en ligne mardi révèle qu'« une centaine d’OGM » au total sont bien autorisés dans la consommation en France, notamment pour « l’alimentation humaine et animale ».
 
La mise en culture de semences comportant des OGM est interdite en France, mais « une centaine d’OGM » au total sont bien autorisés dans la consommation, notamment pour « l’alimentation humaine et animale », a indiqué mardi la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF).
Les autorisations « qui concernent le maïs, le colza, le coton, le soja et la betterave sucrière, permettent l’importation de graines et leur commercialisation à des fins de transformation, mais pas pour la mise en culture » précise la DGCCRF dans un bilan de « la recherche d’OGM dans les semences des grandes cultures » mis en ligne mardi.
Dans les produits alimentaires ou textiles, « le caractère OGM doit être indiqué », et « ils sont contrôlés par la DGCCRF », ajoute le texte, qui confirme ainsi au passage une situation dénoncée par nombre d’ONG sur l’importation légale d’OGM en France et  où le secteur des semences se situe en amont de la chaîne alimentaire « et compte tenu des conséquences économiques importantes qui peuvent découler de contaminations fortuites par les OGM (arrachage, retraits-rappels, etc.) », la DGCCRF « poursuivra les contrôles réguliers dans ce secteur » indique le texte.

Selon AFP. - Ouest-France - mardi 5 janvier 2021

Il y a lieu toutefois d'être inquiets de ces demi-mesures françaises assez hypocrites, qui nuiront je le crains à notre santé directement ou indirectement.

Lyliane

23/01/2021

Des brosses à dents made in France rechargeables, locales et écolos...

Fondée en 2013, la marque de brosse à dents rechargeables et made in France Caliquo est installée depuis septembre 2020 à Cherbourg-en-Cotentin (Manche). Un produit dans l’air du temps.
 
Mille deux cents tonnes de déchets plastiques. C’est ce que représentent, chaque année les brosses à dents jetées en France. Un triste constat qui émeut Grégoire Le Lanchon depuis longtemps déjà.
C’est en fouillant dans le grenier familial à Fermanville (Manche), il y a quelques années, qu’il tombe sur une vieille brosse à dents datée du XIX siècle. Manche en ivoire, poils en crin d’animal… L’idée germe. Et s’il remettait ce type de brosse à dents au goût du jour ? Nous sommes en 2013, lorsque le jeune ingénieur se lance dans l’aventure et créé la marque Caliquo. Il est alors le premier sur le marché français. « Je voulais construire un produit durable, qui n’a pas vocation à être jeté. »
100 000 brosses à dents vendues par mois
Il invente une brosse à dents « rechargeable » : la tête, recyclable, composée de poils en nylon, se clipse et se déclipse. Un produit entièrement fabriqué en France. Au fil du temps, l’entreprise évolue. Sa femme, Marthe, rejoint l’aventure.
Avec 1 000 points de vente en France et en Europe et 100 000 produits écoulés par mois, le succès est au rendez-vous. La petite entreprise familiale est portée par l’engouement grandissant pour les produits responsables et made in France. La gamme s’étend, à des prix allant de 2,95 € à 27,50 € la brosse à dents. Très vite, le catalogue s’étoffe : cure-oreilles, rasoirs, fils dentaires, gratte langues… En mars 2020, la première brosse à dents pour enfant est commercialisée. Une première mondiale.
Retour aux sources
Mais pas question d’en rester là. Le couple, désormais épaulé d’une commerciale, a un autre projet : créer une savonnerie. Pour cela, le Manchot d’origine, alors installé à Paris, décide de revenir aux sources. En septembre 2020, le siège de l’entreprise est délocalisé à Cherbourg-en-Cotentin. « Tout est plus facile ici, concède Marthe Le Lanchon. On se rapproche de nos partenaires locaux et on a plus de place pour créer les produits. L’idée c’est de tout faire nous-mêmes. »
La jeune femme change alors de casquette. Commerciale, elle devient chargée de projet cosmétique. Savon, shampoing, dentifrice ou encore déodorant sont le fruit de son imagination. « On veut être aux manettes de A à Z. Il n’y a pas d’intermédiaire. » Le meilleur moyen de garder le contrôle intégral.
Des recettes créées dans sa cuisine
Elle effectue des recherches, formule des hypothèses et multiplie les tests depuis sa cuisine. « J’y suis allée à tâtons, avoue-t-elle. Il y a forcément eu des loupés mais on apprend sur le tas. » Lorsque les recettes sont approuvées par les autorités compétentes, la petite équipe de trois personnes confie la réalisation et la distribution de ses produits aux travailleurs handicapés de trois Esat (Établissement et service d’aide par le travail), dont celui de Cherbourg.
« Travailler avec des personnes vulnérables nous tient vraiment à cœur, assure la cheffe d’entreprise. En plus du circuit court, il y a une démarche d’insertion solidaire en intégrant ceux qui sont laissés de côtés. Ces personnes ont des compétences propres comme la minutie, la sensibilité et l’acuité visuelle. Il faut les valoriser. »

Selon Mme Noémie BAUDOUIN. - Ouest-France - mardi 5 janvier 2021

09/01/2021

Pas d'impasse sur le psoas, appelé aussi muscle de l'âme!

Mme Fabienne Colin dans Version Fémina attire notre attention sur ce muscle méconnu qu'est le psoas. Pourtant, ajoute-t-elle," il est sollicité sans arrêt, notamment quand on marche". Le terme psoas désigne un groupe musculaire essentiel de la région pelvienne. En fait, nous aurions deux psoas, un de chaque côté de la colonne vertébrale. Et chacun serait constitué de 3 muscles: le petit psoas, le grand psoas et l'iliaque, qui sont rattachés aux vertèbres du bas du dos. Il est également connecté au diaphragme au niveau des lombaires. Aussi, toute émotion forte est censée avoir des répercussions sur le psoas.

Ces muscles ont une forme fuselée et ils traversent le bassin en descendant vers le fémur, à l'avant de l'articulation de la hanche. Le psoas est le seul muscle qui rattache nos jambes à notre dos. C'est en partie grâce à lui que nous nous maintenons droit. Il permet aussi une mobilité articulaire de la hanche et donne la flexion de la cuisse sur le bassin pour marcher. C'est pourquoi la sédentarité et l'âge peuvent le rendre raide ou douloureux car il est innervé par le nerf crural. Toutefois, trop le solliciter le raidit, si l'on fait de longues randonnées, du jogging ou du football.

Selon le masseur-kinésithérapeute et ostéopathe Mr Alexandre Auffret, les assouplissements debout ou sur le dos et certaines postures de yoga (ouverture des hanches) devraient nous motiver, surtout si en plus nous vivons des stress ou des oppressions. Des douleurs abdominales en cas de troubles digestifs peuvent même être liées à son raidissement. Pour en savoir davantage sur le sujet, consultez de site de Mr Auffret: toutpourmasante.fr.

Lyliane

 

 

08/01/2021

La pollution par le Lindane en Occitanie est contrée grâce à la chimie verte...

POLLUTION - Pourtant interdit depuis vingt ans, l’insecticide Lindane reste toujours présent dans l’air que respirent les habitants d’Occitanie. Une équipe de chercheurs toulousains tente de désactiver ce pesticide et de le rendre utile 

Le Lindane est un insecticide que les moins de 20 ans ne devraient pas connaître, vu qu’il a été interdit en France en 1998. Ils le respirent pourtant, tous les jours. Dans une étude récente, l’Observatoire régional de l’air en Occitanie (Atmo Occitanie), l’identifie comme le pesticide le plus fréquemment détecté dans la région.
Alors, y a-t-il du trafic, de l’épandage pirate de ce produit aussi un temps utilisé par l’industrie pharmaceutique pour tuer puces et poux ? C’est plus compliqué. « Le Lindane est un composé chimique persistant, dont la durée de vie dans l’environnement peut être de plusieurs décennies, souligne Daniel Pla, chargé de recherche au Laboratoire Hétérochimie fondamentale et appliquée de l’Université Toulouse 3- Paul-Sabatier à Toulouse (LHFA, UT3-CNRS). Il reste aussi des sites de stockage, comme la décharge de Bailín, en Aragón (Espagne), juste de l’autre côté des Pyrénées. On y trouve 65.000 tonnes de déchets purs issus de la production ancienne de Lindane, et 342.000 tonnes de sols contaminés ». Et si, forcément, l’insecticide voyage chez le voisin occitan, on le retrouve aussi jusqu’en Arctique. Tant qu’il y aura du Lindane, ses molécules se volatiliseront dans l’air, seront transportées dans les nuages, retomberont en pluies, polluant sols et rivières…
Une unité de dépollution mobile

« Mais ce n’est pas une fatalité. La recherche répond parfois à aux préoccupations très concrètes des habitants », explique Ekaterina Mamontova, autre chercheuse du labo toulousain. Ce dernier se penche en effet depuis plusieurs mois sur « des technologies innovantes basées sur l’utilisation de catalyseurs, permettant la transformation de pesticides persistants comme le Lindane, en produits à valeur ajoutée avec des applications dans le secteur des matériaux, pharmaceutique ou de la chimie médicinale », en molécules inoffensives. Les expériences ont commencé en laboratoire, avec gants et visières, dans le cadre du projet transpyrénéen TRIPyr, porté par le LHFA, qui s’intéresse à la valorisation des résidus industriels et réunit des laboratoires de recherche français et espagnols, des associations technologiques, et une PME tarnaise.

Et une fois les procédés de chimie verte mis au point, les chercheurs imaginent des solutions très pratiques pour « désamorcer » le Lindane. « L’objectif final est de développer une unité mobile pour transformer directement les déchets sur leur site de stockage », détaille Montserrat Gomez, professeure à l’université Toulouse 3 et membre de l’équipe. Ainsi, le Lindane pourrait être désactivé directement sur la décharge espagnole ou sur les autres sites de stockage où il est encore présent.
Ces processus de transformation de déchets peuvent aussi être utilisés pour la valorisation d’autres polluants dont on peine à se débarrasser.

Selon Mme Hélène Ménal - 20 Minutes - mercredi 25 novembre 2020

05/01/2021

Maud Fontenoy voit l'océan comme un réservoir de ressources...

Pour Maud Fontenoy, il faut voir l'océan comme une immense bibliothèque, où les animaux et les plantes seraient des livres. "Si vous brûlez ces livres, vous obtenez un peu de feu et un peu d'énergie", explique-t-elle. "Mais vous ne saurez pas tout le potentiel que ces livres nous offrent."
Un ver au super sang:
Et parmi ces "livres de solutions", il en a un qui n'a l'air de rien: le ver arénicole. Ce petit asticot de plage pourrait pourtant révolutionner les transplantions d'organes. "Son hémoglobine transporte 40 fois plus d'oxygène que l'hémoglobine humaine, et transmissible à tous les groupes sanguins", explique Maud Fontenoy
Autre exploit du sang de l'animal : il peut être lyophilisé. Et donc conservé bien au-delà de 3 semaines, contrairement aux poches de sang humain. "On va pouvoir conserver nos greffons qui s'abîment souvent par manque d'oxygène". Pas étonnant donc que le ver arénicole passionne les chercheurs.
Une méduse immortelle
Dans la même veine, la médecine se penche sur une méduse qui mesure 5mm de long, la Turritopsis nutricula. "Elle très étudiée actuellement parce qu'elle est immortelle", indique Maud Fontenoy. "Quand elle vieillit, elle redevient un œuf. C'est un peu comme si on imaginait un vieillard qui reviendrait bébé ou un papillon qui reviendrait chenille."
De quoi fasciner la médecine, qui n'a cependant pas encore trouvé d'applications concrètes pour cette découverte. Mais le milieu de la cosmétique est évidemment très intéressé.


Maud Fontenoy appelle à agir pour la protection des mers et des océans, "la marmite de l'humanité"
Une éponge contre le cancer
De manière plus essentielle, les chercheurs dans la lutte contre le cancer trouvent aussi des solutions dans les océans. "En 1908, on a compris la prolifération des cellules cancérigènes grâce à l'étoile de mer, découverte qui a valu un prix Nobel", dévoile la navigatrice.
Et les avancées dans le domaine continuent aujourd'hui. "L'année dernière, on a découvert une molécule dans certaines éponges de mer qui, peut être, serait efficace dans la lutte contre le cancer", ajoute-t-elle. 
Vers, méduses, étoiles de mer et éponges de mer sont donc autant de raisons supplémentaires de protéger les océans. "Si tu les dégrades, tu pollues ta propre survie. Et tu écrases du pied les solutions en même temps", résume ainsi l'ambassadrice auprès du Ministère de l’Éducation Nationale et de la Jeunesse pour l’éducation à la Mer et les classes de Mer.

Selon Mr Alexis Patri - Europe 1 - vendredi 18 décembre 2020

31/12/2020

Salariés aidants: un parcours du combattant!

Selon Mme Valérie Josselin, journaliste dans Version Fémina, mettre en lumière les aidants, qui peinent à articuler leur vie professionnelle et leur vie familiale, devrait faire partie de notre devoir de citoyennes et citoyens. En effet, en France, près de 11 millions de personnes prennent soin chaque jour d'un proche âgé, malade ou handicapé. Parmi eux, 61% travaillent et cette forte implication n'est pas sans incidence sur leur vie professionnelle. Il leur faut régulièrement aider leurs proches à domicile, leur faciliter les démarches administratives, les accompagner aux RV médicaux, rechercher pour eux du personnel qualifié...

Tous ne peuvent poser des arrêts maladie ou utiliser leurs RTT et la plupart jonglent pour faire face à leurs obligations. Toutefois, la hiérarchie dans les entreprises n'apprécie pas toujours ces absences. Il existe, certes, des dispositifs légaux tels que congés de solidarité familiale, congés de présence parentale ou congés de soutien familial, mais ils ne sont pas forcément adaptés. La loi de 2015 introduisant "un droit de répit", pourtant relative à l'adaptation de la société au vieillissement, est passée presque inaperçue et peu de personnes arrivent à l'obtenir.

Un ouvrage du Dr Hélène Rossinot, publié à l'Observatoire, intitulé "Aidants, ces invisibles" expose cette difficulté. Spécialiste de santé publique, elle montre que certains aidants ne connaissent pas leurs droits. Heureusement, certaines entreprises commencent à bouger comme EDF, Bayard, l'Oréal et Danone. Notre pays reste cependant en retard par rapport à la Grande Bretagne et à l'Australie par exemple, où de vrais réseaux viennent en aide aux aidants. Un plan de mobilisation et de soutien des proches aidants 2020-2022 prtévoit notamment que le congé de proche aidant sera indemnisé, dès octobre 2020, à hauteur de 43 euros par jour pour un couple et de 52 euros par jour pour une personne seule pendant 3 mois, y compris pour les indépendants et les chômeurs. Un premier pas insuffisant, mais jugé encourageant!

Lyliane

30/12/2020

Les fascias, ces "airbags" de notre corps...

Dans Version Fémina, un article de Mme Carole de Landtsheer attire notre attention sur les fascias, ces tissus profonds qui sont " de véritables amortisseurs de nos chocs corporels et psychiques". Ce sont, en effet, de fines membranes élastiques qui compartimentent, enveloppent et relient toutes nos structures: organes, muscles, ligaments, tendons, nerfs, os, vaisseaux sanguins... Ce réseau de tissus conjonctifs formés de collagène absorberait nos stress physiques et psychiques. La journaliste s'appuie sur l'ouvrage de Mr Christian Courraud, fasciathérapeute, intitulé  "Fascias, le nouvel organe-clé de votre santé" paru chez Leduc.s Pratique et aussi sur l'expérience de Mme Nadine Quéré, kinésithérapeute.

La fasciathérapie est une méthode alternative née dans les années 80  et qui découle de l'ostéopathie. Son but est d'entretenir la souplesse des fascias et de leur redonner leur élasticité. En effet, "plus un fascia est raide, plus il a tendance à entretenir l'inflammation, la fibrose et la douleur". Cette spécialité, qui stimule le lâcher-prise, s'est tournée vers l'arthrose, les céphalées, la fatigue inexpliquée, le syndrome de l'intestin irritable, la fibromyalgie et même l'endométriose. On sait d'après de récentes études que les lombalgies se traduisent par un raidissement des fascias. C'est une thérapie douce, pratiquée sur une table de massage en restant habillé, que même les femmes enceintes peuvent faire pratiquer sur elles et leurs bébés. Il y a peu de contre-indications: AVC, traumatisme crânien... Bien entendu, aucune prétention de se substituer à un traitement médical!

Malheureusement, le Ministère de la Santé ne reconnaît pas la fasciathérapie. Seules certaines mutuelles couvrent une partie des frais. Pour une séance de 30 minutes, il faut compter de 40 à 80 euros. Tous les RV débutent par un entretien. Plusieurs séances, espacées d'un mois environ, sont nécessaires notamment pour un lumbago. Pour les migraines ce peut être plus long. L'Association FasciaFrance publie sur son site (www.fasciafrance.fr) un annuaire de ses adhérents, qui sont des professionnels de santé. En tout état de cause, vérifier la formation de votre fasciathérapeute (500 heures de cours au moins) et appréciez son éthique, avant de vous engager dans une séance de soin.

Lyliane

 

 

27/12/2020

Dioxyde de titane: un additif dangereux à interdire définitivement...

Dans le Courrier du retraité comme dans la Lettre de l'association Agir pour l'Environnement, il est question d'une substance interdite depuis le 1er janvier 2020 en France pour un an concernant la mise sur le marché des denrées alimentaires contenant du dioxyde de titane. Or, ce colorant référencé E 171 est utilisé à grande échelle nano dans les produits pharmaceutiques et cosmétiques, afin d'améliorer l'aspect des produits. L'ANSES fait état de plus de 10 000 tonnes de TiO2 produites et importées en France chaque année. Faute de renouvellement notifié à la Commission Européenne par le Ministre français de l'Economie, le dioxyde de titane pourrait revenir dans nos assiettes (plats cuisinés, confiseries, pâtisseries...) et dans notre environnement (peintures, articles de sport, crèmes solaires, eau de lavage des tissus...).

Il est pourtant recommandé par l'Agence nationale de sécurité sanitaire de "limiter l'exposition des travailleurs, des consommateurs et de l'environnement en favorisant les produits dépourvus de nanoparticules". Les dimensions de ces particules (30 000 fois plus fines que l'épaisseur d'un cheveu) et leurs propriétés particulières leur permettent de pénétrer profondément les tissus physiologiques, les organes, y compris chez les nouveaux-nés et de s'y accumuler. Elles sont soupçonnées de générer des lésions précancéreuses. Agir pour l'Environnement a lancé une pétition, afin de maintenir la pression sur le gouvernement français. On peut la signer sur le site: www.stopdioxydedetitane.fr. Il est également possible de faire un don sur: https://soutenir.agirpourlenvironnement.org.

Lyliane

 

 

26/12/2020

Tous mobilisés pour les droits de l'enfant!

Amnesty International nous propose de "mettre fin à des révoltantes barbaries qui volent la vie des enfants dans certains pays". Par exemple, au Nigéria, les enfants sont parmi les personnes les plus touchées par les atrocités perpétrées par Boko Haram depuis 10 ans dans le Nord-Est du pays. Au Burkina Faso, des fillettes sont mariées de force avant l'âge de 18 ans et les mutilations génitales sont courantes. En Indonésie, dans les plantations de palmiers à huile, des enfants de 10 ans sont contraints de quitter l'école pour y travailler dans des conditions inhumaines. En Afrique du Sud, de fortes inégalités demeurent dans la qualité de l'enseignement et beaucoup d'élèves voient leur avenir compromis de ce fait (classes délabrées, surchargées, éloignées...)

En Iran, Amnesty International dénonce le traitement des mineurs délinquants emprisonnés secrètement (torture, peine de mort...). L'Australie se signale par une pratique illégale: transporter sur de longues distances des mineurs en détention provisoire ou condamnés dans des cages recouvertes d'une bâche. Tout ces crimes, tous ces mauvais traitements violent les Droits des enfants. Un travail d'enquêtes, réalisé grâce aux dons du public, l'engagement risqué de lanceurs d'alerte permettent de savoir ce qui se passe pratiquement partout dans le monde. Des rapports sont publiés et des campagnes d'information ont lieu pour que ces exactions ne soient pas cachées.

Mettons fin à ces atrocités et mobilisons nous pour sauver l'avenir de ces enfants! Voici le site Internet permettant de coopérer et d'aider cette ONG: www.amnesty-international. fr.

Lyliane

25/12/2020

L'école à l'extérieur: on y vient!

Mme Valérie Josselin signe un article dans Version Fémina à propos d'une pratique pédagogique qui fait de nombreux adeptes dans notre pays: la classe à l'extérieur. En effet, les enseignants français, s'inspirant de ce qui se fait au Danemark, en Suède, en Allemagne, en Belgique, en Suisse et même au Japon, font au moins pour quelques heures de plus en plus la classe au dehors. Pour le moment ce sont des initiatives locales dans le primaire de certaines Académies pionnières comme à Poitiers ou à Dijon depuis 2 ans environ, mais elles sont prometteuses!

Mme Crystèle Ferjou, conseillère pédagogique et co-auteure de l'ouvrage publié chez Robert Laffont "Emmenez les enfants dehors!" s'en réjouit beaucoup. Dès 2010 elle emmenait ses élèves à l'extérieur. Le premier confinement aurait apparemment accéléré les choses. Les enfants quoi qu'il en soit en sont ravis, car ils ont besoin de bouger et de se mouvoir au sein de la nature. Pas besoin d'une forêt pour sortir: une cour avec un coin d'herbe et des arbres, un jardin public peuvent suffire. Et beaucoup de matières et d'activités y sont possibles: depuis l'EPS jusqu'aux sciences de la nature, des maths jusqu'aux arts plastiques. Cela change tout le monde de la passivité devant un tableau ou des écrans!

Les neurosciences l'ont démontré:on apprend avec le corps tout entier. La joie d'apprendre, de plus, facilite l'apprentissage. Les enseignants se sont vite aperçus que les enfants gagnent en créativité, en concentration, en mémorisation et en compréhension. Dehors, on note que la coopération prime sur la compétition et que les élèves dits "en difficulté" ont l'occasion de se remotiver dans des activités où ils excellent. Seuls certains parents restent encore frileux devant ces initiatives. Ils craignent le mauvais temps, le froid, les blessures, les tiques ... alors que les enfants bien couverts "se régalent".

Des réseaux très actifs comme "RPPN (réseau français de la pédagogie par la nature) ou "Profs en transition" (25 000 membres sur Facebook) peuvent fournir conseils et fiches pédagogiques. Espérons que cet usage se répandra et que l'Education Nationale s'engagera à son tour dans ce type d'innovation. Cela montre aussi que souvent c'est la base qui fait bouger les institutions! Si vous avez des témoignages à apporter à ce sujet, faites nous en part... Nous les publierons bien volontiers.

Lyliane

23/12/2020

Il y a plusieuurs façons d'utiliser l'argile...

Dans Version Fémina, la journaliste Mme Sylvie Boistard est allée interroger Mme Nina Moureaux, naturopathe, au sujet des divers emplois possibles de l'argile. Pour la plupart d'entre nous, nous connaissons la pâte d'argile verte toute prête ou les bandes imprégnées d'argile que l'on achète dans les pharmacies. L'argile est, en effet, connue depuis des temps immémoriaux pour ses vertus thérapeutiques (silice, magnésium, zinc, cuivre, fer, potassium, manganèse...).

Tout d'abord, ses propriétés anti-inflammatoires et sédatives agissent contre la douleur en cas de tendinite (élongation des ligaments). Il est utile alors de confectionner un cataplasme d'argile verte diluée en pâte malléable avec de l'eau minérale sur 1cm d'épaisseur posé directement sur la peau.

En compresse, l'argile est utilisée plusieurs fois par jour pour apaiser les brûlures superficielles et nettoyer les impuretés d'une blessure. On met en général une bande de gaze pour protéger la lésion et on attend le durcissement de l'argile avant de retirer la compresse. De même un bain à l'argile (2 à 3 cuillères à soupe dans un bain tiède) peut être efficace pour calmer les douleurs articulaires.

En usage interne, il convient d'être très prudent si l'on est enceinte, en dessous de 18 ans environ ou si l'on souffre d'un ralentissement intestinal, car l'argile contient du plomb et peut entraver l'action de certains médicaments et de la pilule contraceptive. Pourtant l'argile est réputée calmer les problèmes digestifs (brûlures d'estomac, ballonnements, gaz...). Dans ce cas mettre 1 à 2 cuillères à café d'argile verte dans un verre d'eau et laisser reposer toute la nuit. Le matin, boire l'eau de surface seulement...

Enfin des gargarismes trois fois par jour à l'argile verte diluée dans un peu d'eau calment le feu d'une inflammation de la gorge. En bains de bouche on peut aussi traiter aphtes et gingivites. Sans oublier les masques à l'argile blanche ou rose susceptibles de nettoyer en profondeur les pores de notre peau. Bref, cette terre miraculeuse mérite bien sa place dans notre salle de bains et remplace à peu de frais des spécialités plus agressives pour notre peau.

Lyliane

 

20/12/2020

Conseils d'un éducateur...

À Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), je suis écoutant, de manière anonyme et gratuite, pour ceux qui vivent mal leur solitude. Ils croient qu’ils sont seuls à être seuls. Mon travail, en parlant avec eux, c’est de passer de la solitude à la solidarité. Car dans toute crise, il faut aussi voir les bons côtés. Avec cette crise du Covid-19, on a découvert combien les êtres qu’on aime sont importants, même les gens de notre entourage. Moi, par exemple, je n’ai jamais autant parlé avec ma voisine.

Pourtant, cette crise sanitaire est anxiogène ?
Oui, mais parce qu’on utilise les mauvais mots pour en parler : distanciation sociale au lieu de distanciation physique, gestes barrières au lieu de gestes de protection. À travers ce vocabulaire, on fait passer l’idée que l’autre est dangereux. Le premier effort à faire, c’est de bien nommer les choses.

Il ne faut être ni paillasson ni hérisson. J’ai envie d’être solidaire, je respecte donc les règles sanitaires, mais pas à n’importe quel prix. Il faut garder son esprit critique. Selon moi, certaines règles sont aberrantes. Prenez les attestations de déplacement dérogatoire, la France est l’un des seuls pays à imposer ces autorisations que l’on s’accorde à soi-même. 

Je sens qu’il y a beaucoup de souffrance. Il faut arrêter de stigmatiser certaines classes d’âge, les 60-80 ans en particulier. La plupart des bénévoles et des militants que l’on croise dans des associations comme les Restos du cœur, ce sont des gens de cet âge-là. Ils restent mobilisés, même dans cette période compliquée.

Je retiendrai six mots-clés. Dédramatiser, car ce à quoi l’on résiste persiste. Se responsabiliser, car ce à quoi l’on fait face s’efface. Lâcher prise, car ce qui nous affecte nous infecte. S’exprimer, car ce que l’on réprime s’imprime. S’enraciner, car ce que l’on fuit nous poursuit. Enfin, rayonner, car ce qui émane de nous nous revient à tous les coups.


Christian Lucas est l’auteur du livre "Histoire d’un éducateur, au-delà de l’aventure des Enfants au pays", qui vient de paraître aux éditions Yellow Concept. 17 €, en vente en librairie. Ou bien par souscription (16 €) en s’adressant à Éditions Yellow Concept, 2, route du Mont-Garrot, 35430 Saint-Suliac. Tél. 02 23 15 58 76 ou 02 23 15 09 29.

15/12/2020

Rayons UV contre la Covid 19

"En 4 secondes, on tue le Covid". Armé de sa lampe UV, Victor Vincentz, fondateur de Concept Light, promet d'en finir avec le virus. Au moins pour 96 heures... Cette fameuse lampe, baptisée SterilUV Compact, est un concentré de technologies mais son principe est connu depuis des décennies.
Elle projette des rayons ultraviolets, fatals pour les micro-organismes. Rien à voir avec les cabines de bronzage : les rayons UV (invisibles à l'œil nu) ne sont pas les mêmes.
Les UV sont divisés en trois catégories, en fonction de leur longueur d'onde. Les UV-A et les UV-B ont des longueurs d'ondes comprises entre 280 et 400 nanomètres. Les UV-C sont la catégorie en dessous : entre 100 et 280 nanomètres.
Stériliser les hôpitaux
Ce sont ces derniers qui sont particulièrement intéressant dans le cadre de cette pandémie. Quand ils sont émis par le soleil, ils sont totalement filtrés par la couche d'ozone. Et heureusement, car ce sont les plus nocifs en détruisant en quelques secondes tous les organismes. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle ils sont utilisés depuis une trentaine d'années dans les laboratoires et certains hôpitaux pour stériliser des pièces ou des accessoires. Originellement, on utilisait des lampes à mercure pour émettre ces rayons. De nombreuses entreprises se sont ainsi spécialisées dans cette technologie, comme la PME corrézienne UV Germi, qui propose par exemple de désinfecter les piscines en faisant passer l'eau à travers ces rayons UV, dans un tube isolé.
Mais l'arrivée des LED a encore accru le nombre d'applications. Concept Light a d'ailleurs décidé de n'utiliser que cette technologie puisque le mercure a vocation à être interdit dans les années à venir. "L'avantage de la LED, c'est aussi de moins consommer et d'avoir moins de déchets à la fin" souligne Victor Vincentz. Enfin, la LED a une durée de vie plus longue, malgré son prix près de deux fois plus élevé que la lampe à mercure (2990 euros à l'achat ou 69/mois par celle de Concept Light).
Pour désinfecter, il suffit de passer cette lampe à 40 centimètre d'un objet, d'une surface. L'adjonction d'UV-A et d'UV-B aux UV-C permet d'améliorer encore l'efficacité et de retarder à 96 heures l'apparition de nouveaux micro-organismes, si évidemment on ne remet pas d'agents infectieux. Et en pleine pandémie, les attentes sont nombreuses :
"Les secteurs de la santé, des transports, des véhicules d'urgences, les cabines d'essayage" énumère Victor Vincentz. "On a aussi des approches de la grande distribution pour le nettoyage des caisses, des ordinateurs".
Plus ambitieux, des systèmes de filtration permettent d'aspirer l'air d'une pièce et de la faire passer à travers des UV pour le rejeter. Valeo a d'ailleurs développé un module pour équiper des autobus.
https://www.youtube.com/embed/eKKw8fMJBHY?rel=0
Des robots-totems peuvent aussi désinfecter en une quinzaine de minutes une pièce d'environ 50m2 A condition que personne n'y soit explosé. Car la raison pour laquelle ces lampes ne seront jamais vendues à des particuliers reste leur dangerosité. "Il faut former les utilisateurs et leur fournir des équipements de protection" insiste Victor Vincentz. Si les UV-A des cabines de bronzage sont controversées, les UV-C sont les plus dangereux et ne doivent être manipulés sans précaution.
Une autre solution pour l'industrie est de fabriquer des outils spécifiques. Du côté de Concept Light, on réfléchit ainsi à des "tunnels" à caddies pour les supermarchés… Mais à l'exception de la lampe portative, tous ces nouveaux outils ne verront pas le jour avant un ou deux ans et auront probablement pour mission d'endiguer les futures épidémies.

Selon BFM-TV

13/12/2020

Tribune en faveur des migrants en France...

Voici la tribune de Mathieu Hanotin, maire (PS) de Saint-Denis (93) et conseiller départemental de Seine-Saint-Denis, prônant une meilleure prise en charge des personnes migrantes en France, alors qu'un camp de migrants a été violemment démantelé lundi soir, place de la République à Paris. "Ce sont les trottoirs de nos rues, les terrains vagues, les parcs et autres places qui abritent trop souvent les personnes migrantes n'accédant pas à l'hébergement. Nous voyons chaque jour des femmes, des hommes, des enfants s'épuiser, perdre l'espoir d'un ­ailleurs, condamnés à la survie dans des conditions sanitaires désastreuses.


Les mêmes images d'inhumanité : des campements se sont développés dans le nord de Paris, à Calais, Nantes, Lille ou Marseille. 'L'habitude du désespoir est pire que le désespoir lui-même', disait Albert Camus. Les événements violents de la place de la République ont été un des effets résiduels de l'évacuation du campement de Saint-Denis, cela a été dit. Il y avait trop de monde à mettre à l'abri et des migrants n'ont pas pu monter dans les bus et entrer dans le ­dispositif de ­protection. Ils se sont alors ­retrouvés sans aucune solution, à errer.
Et à chaque fois, comme dans le film Un jour sans fin, nous condamnons. 'Sous le choc', 'indignés' ; nos réactions se fracassent sur le mur de nos alertes répétées. Il y a urgence pour l'hébergement d'urgence. Les associations de solidarité ne cessent de le dire. Nous devons organiser le premier accueil pour que n'importe qui puisse être pris en charge de ­manière digne et rapide (sur le modèle de la bulle de la ­Chapelle, malheureusement fermée). Pour l'Ile-de-France, au moins dix points seront nécessaires. Il faut aussi plus de moyens juridiques et financiers, des efforts mieux répartis entre les territoires.
La Seine-Saint-Denis, comme de nombreux espaces urbains périphériques, concentre beaucoup d'inégalités sociales. Quand on ajoute de la misère à la pauvreté, il ne peut pas y avoir de perspectives, seulement des drames humains. À Saint-Denis, la saturation est atteinte et nous n'avons plus de places d'accueil bien que nous soyons une des villes d'Ile-de-France les plus dotées en la matière.

Evacuation de migrants à Paris : plusieurs enquêtes déjà ouvertes
Les communes ne pourront pas seules apporter des solutions à ce défi qu'est l'accueil inconditionnel de toutes et tous. Les pouvoirs publics doivent poursuivre leur collaboration avec les associations pour construire des dispositifs de halte humanitaire sur l'ensemble du territoire et garantir l'accès aux droits fondamentaux des migrants. Il faut que l'Etat joue enfin son rôle d'ensemblier des initiatives et que la réponse interrégionale se mette effectivement en œuvre.
Au-delà de l'urgence, il sera nécessaire d'apporter des solutions structurelles en inscrivant à l'agenda la question des quotas, dispositifs contraignants de places réservées dans toutes les zones métropolitaines denses.

C'est pourquoi je plaide, sur le même modèle que la loi SRU (solidarité et renouvellement urbain) adoptée il y a plus de vingt ans, pour l'élaboration d'une loi SHU (solidarité hébergement d'urgence), avec un meilleur partage de la solidarité, avec des obligations et amendes pour celles et ceux qui ne respecteraient pas cette responsabilité collective. Le reste ne sera encore que des cris d'orfraie, il faut agir."

Selon Mr Mathieu Hanotin - leJDD - samedi 28 novembre 2020 

Les bienfaits du magnésium...

Si l'on en croit Mme Anne Rousseau, qui écrit dans Version Fémina, le magnésium serait "un super minéral abondant et indispensable dans notre organisme". En effet, le magnésium active des centaines de réactions enzymatiques et, de ce fait, il est nécessaire à la production d'énergie, à la minéralisation osseuse en synergie avec le calcium et au bon fonctionnement cardiaque, musculaire et nerveux.

Surtout, le magnésium joue un rôle important dans la réponse au stress, car "il favorise le stockage et la libération de sérotonine, un neurotransmetteur propice à la sérénité" explique le Dr Laurence Benedetti, nutritionniste. Cette sérotonine contrebalance l'effet des hormones du stress (adrénaline et cortisol). Or, plus le stress se prolonge et devient chronique, plus la fuite du magnésium dans les urines est importante.

Peu stocké par l'organisme, le magnésium doit être régulièrement apporté par l'alimentation.  En prévention, il est bon d'enrichir ses menus en céréales complètes ou semi-complètes, en légumineuses, fruits de mer, blettes, épinards, amandes et de boire des eaux riches en magnésium comme Hépar, Badoit, Quézac... La dose préconisée par jour est d'environ 6 mg/kg.

Par conséquent, éviter la malbouffe, avec des produits transformés, les excès de sucres, de graisses et d'alcool. La vitamine D de son côté aide à l'assimilation du magnésium et du calcium. Evitez les traitements diurétiques, la pilule et les inhibiteurs de la pompe à protons. Pour les personnes en déficit ou à titre préventif en cures deux fois par an, ne pas hésiter à se supplémenter en comprimés, sachets ou ampoules. Ne pas dépasser toutefois 300 mg par jour! Seule contre-indication: une insuffisance rénale sévère.

Lyliane

11/12/2020

Connaissez-vous l'eau végétale?

Mmes Ingrid Haberfeld et Myriam Loriol font le point dans Version Fémina sur les différentes eaux végétales disponibles dans notre pays. Elles s'appuient sur une diététicienne nutritionniste, Mme Marie-Laure André, pour parler de ces "breuvages désaltérants qui regorgent de bienfaits". Ce sont de véritables trésors de la nature!

Il y a tout d'abord l'eau de coco, qui provient des noix de coco vertes et qui est reminéralisante (calcium pour 14mg /100g en moyenne, potassium(200mg), sodium (20,4 mg) et phosphore (7,9mg), sans compter les enzymes qui améliorent la digestion. On peut l'acheter au litre à un prix raisonnable (4 à 5 euros maxi) sous les marques: Eau de coco ou Vita Coco.

L'eau de bouleau nous est ensuite présentée.  Elle était déjà connue au Moyen-Age pour soigner les calculs rénaux. La sève du bouleau récoltée au printemps a en effet une action nettoyante et drainante. Elle parvient notamment à éliminer les déchets d'aluminium. C'est un allié détox minceur également qui contient des vitamines B et C, des acides aminés aux propriétés tonifiantes. La sève de bouleau s'achète en pharmacie et en magasin diététique par 3 litres pour quelques 38 euros.

L'eau d'érable, provenant de l'entaille du tronc pour en récolter la sève, est réputée capable de régulariser la glycémie. Cela se pratique essentiellement au Canada à la fin de l'hiver. L'eau d'érable renferme des phyto-hormones qui facilitent l'assimilation du sucre par les muscles et activent le relargage de l'insuline par le pancréas. Elle a aussi une action sur la flore intestinale grâce à des prébiotiques. De l'eau d'érable pasteurisée peut s'acheter sous la marque Sibberi.

Enfin, l'eau de pastèque, issue de la pulpe du fruit, devrait faire partie de notre trousse beauté car elle est riche en béta-carotène et a un effet anti-âge. De plus, elle protègerait de la dégénérescence maculaire ou DMLA. En effet, contenant de nombreuses vitamines et minéraux, elle permet même de lutter contre la fatigue. Pour fabriquer soi-même son eau de pastèque, on a besoin d'un blender ou d'un extracteur de jus en saison.

Des cures de ces eaux végétales d'une à deux semaines (500 ml par jour maxi) ne remplacent pas l'eau au quotidien. Elles servent par exemple à préparer des jus, des purées de fruits ou des smoothies.

Lyliane

09/12/2020

A propos du glyphosate, les scientifiques concluent à sa dangerosité...

Trois ans après le tweet du président Emmanuel Macron promettant une interdiction de la substance polémique utilisée dans de nombreux herbicides, plusieurs études scientifiques apportent des éléments sur les pathologies potentiellement liées à ces produits.
Tous les jours, retrouvez le Fil vert, le rendez-vous environnement de Libération, ainsi que la newsletter «Fil vert».

Depuis 2017 et la décision par les Etats européens de renouveler l’autorisation de mise sur le marché du glyphosate, substance active la plus utilisée au monde dans des mélanges d’herbicides, la science a fait son chemin. Plusieurs études ont conforté la conclusion du Centre international de recherche sur le cancer (Circ) qui a catégorisé, dès mars 2015, le glyphosate comme «cancérogène probable pour les humains». Les scientifiques ont aussi avancé dans la recherche d’éventuels autres effets sur la santé humaine et sur l’aggravation des risques causés par l’effet cocktail dans ces produits. De quoi justifier une application rapide du principe de précaution ? Les Etats européens devront trancher en 2022.
Cancers : un risque «aggravé» de lymphome non hodgkinien

Bien que ses scientifiques aient subi les violentes tentatives de discrédit des industriels des pesticides, le Circ maintient sa position publiée en 2015. Dans une vidéo postée en mai 2019, Kathryn Guyton, à la tête du groupe Monographies (celui qui a rendu l’avis sur le glyphosate) a de nouveau martelé leur conclusion, que certains avaient remis en question au regard d’une étude internationale appelée Agricoh.
Publiée après la monographie, elle porte sur 316 270 agriculteurs en France, aux Etats-Unis et en Norvège. Et conclut en moyenne «aucune association» entre l’apparition de lymphome non hodgkinien (un type de cancer) et l’exposition aux pesticides… mais note tout de même un ratio de risque «modéré» pour le glyphosate et le développement de «lymphome diffus à grandes cellules B» qui est le type le plus courant de lymphome non hodgkinien dans le monde. «La classification du glyphosate par la monographie n’est pas changée par cette seule étude», rappelle tout de même Kathryn Guyton.

De même, en février, Christopher Portier, expert en santé environnementale qui a participé à la monographie du Circ sur le glyphosate, a réalisé une nouvelle analyse sur la possible cancérogénicité de la substance polémique. Publié dans la revue Environmental Health, il y réanalyse les résultats de treize études sur les liens entre une exposition chronique au glyphosate et le déclenchement de cancer chez les animaux. Etudes réalisées autant par des autorités de régulation que des chercheurs de l’industrie. Mais surtout, Christopher Portier se base sur les rapports de laboratoire rendus publics exceptionnellement au cours d’un procès. «Il existe beaucoup de controverses sur l’interprétation de ces essais biologiques sur le cancer», souligne-t-il.
Sa conclusion : «Si les autorités réglementaires avaient conduit une réanalyse totale de toutes les preuves d

isponibles issues de ces treize études, comme réalisé ici, il est difficile de voir comment elles auraient pu conclure autre chose que : le glyphosate peut causer des cancers chez les animaux de laboratoire.»

En 2019 déjà, plusieurs chercheurs de l’université californienne de Berkeley concluaient dans une étude publiée dans Mutation Research/Reviews in Mutation Research : «Notre méta-analyse actuelle sur les études épidémiologiques humaines suggère un lien convaincant entre l’exposition aux herbicides à base de glyphosate et un risque aggravé de lymphome non hodgkinien.»
Même l’Agency for Toxic Substances and Disease Registry (ATSDR), rattachée au département de la Santé américain, écrivait, dans un rapport publié en août : «De nombreuses études ont rapporté des ratios de risque supérieurs à 1 pour les associations entre l’exposition au glyphosate et le risque de lymphome non hodgkinien ou myélome multiple (1) ; cependant, les associations rapportées sont statistiquement importantes seulement dans quelques études.» Malgré cela, l’Agence pour l’environnement américaine maintenait, en janvier, que la substance en question «n’est pas dangereuse pour la santé humaine».
Perturbateurs endocriniens : «Les herbicides à base de glyphosate modifient les résultats de la reproduction»

Cet aspect a été beaucoup moins abordé jusqu’ici dans les ardents débats publics sur le glyphosate. Cependant, plusieurs études, et notamment deux publiées en cette fin d’année, se sont penchées sur les possibles dérèglements hormonaux provoqués par le glyphosate et les produits en contenant. La première, publiée le 19 octobre dans la revue Chemosphere par trois chercheurs chiliens de l’université de Tarapacá, passe en revue les principales études expérimentales sur le sujet. En se basant sur les dix caractéristiques permettant d’identifier des perturbateurs endocriniens, tels que définies par un groupe d’experts international dans la revue Nature fin 2019, les chercheurs chiliens estiment que le glyphosate possède huit de ces dix attributs. «Cependant, il est nécessaire de mener des études prospectives sur des cohortes pour élucider les réels effets sur le système endocrinien humain», soulignent les chercheurs.

La seconde étude, disponible dans l’édition de décembre de la revue Molecular and Cellular Endocrinology, a été conduite par quatre chercheurs argentins (pays où le glyphosate est utilisé massivement). Ils y décortiquent les effets d’une exposition au produit à des doses «faibles ou pertinentes environnementalement» dans les tissus reproductifs féminins. Conclusion : «Les herbicides à base de glyphosate modifient les résultats de la reproduction», et «l’exposition à de faibles doses de glyphosate peut altérer les fonctions ovariennes et utérines». Enfin, élément important : «Le potentiel oestrogénique [l’effet perturbant sur le fonctionnement de cette hormone, ndlr] de ces produits dépend du glyphosate pur et/ou de ses adjuvants.»
Troubles du spectre de l’autisme : «Un risque aggravé».
C’est un des potentiels effets sur la santé les moins étudiés. Mais après plusieurs clusters inquiétants d’enfants atteints de troubles du spectre de l’autisme dans des régions du monde exposées à de fortes doses de pesticides, des équipes scientifiques se sont penchées sur le sujet.
Des chercheurs des universités de Californie et de Stanford ont ainsi établi, dans une étude publiée en février 2019, que «le risque de trouble du spectre de l’autisme est associé avec une exposition prénatale au glyphosate». Et «les résultats suggèrent que le risque d’un trouble du spectre de l’autisme pour la descendance augmente après une exposition prénatale à des pesticides ambiante dans un rayon de 2 000 mètres autour de la résidence de la mère pendant la grossesse, en comparant avec des enfants de femmes de même région agricole sans cette exposition. L’exposition infantile pourrait augmenter davantage ces risques […] avec une déficience intellectuelle comorbide.»

En France, plusieurs équipes de chercheurs travaillent aussi sur le sujet à partir de larges cohortes d’enfants. Dans une étude publiée en mai, l’équipe de Jeanne Ongono de l’université Paris-Saclay, conclut que «le glyphosate […] a rendu compte d’une association avec un risque aggravé de trouble du spectre de l’autisme chez les enfants et/ou dans des phénotypes de comportements chez les rongeurs».
(1) Un ratio de risque supérieur à 1 signifie que l’effet toxique peut se déclarer dans la population, sans qu’il soit possible d’estimer la probabilité exacte de survenue de cet événement.

Selon Mme Aude Massiot - Liberation - jeudi 26 novembre 2020

Nouveau bienfait du thé vert...

Pression sanguine, allergies, diabète, perte de poids... On prête déjà bien volontiers au thé vert des propriétés impressionnantes. En voici une nouvelle : grâce à un de ses composants naturels, le thé vert permettrait aussi d'améliorer l'efficacité des antibiotiques. C'est la conclusion d'une équipe de scientifiques britanniques (ça ne s'invente pas !) qui publient leurs conclusions dans la revue Journal of Medical Microbiology. En scrutant les feuilles de thé vert, les chercheurs ont en effet identifié un polyphénol appelé épigallocatéchine (EGCG), qui aurait des propriétés miraculeuses lorsqu'il est associé à de l'aztréonam, un antibiotique qui lutte contre la bactérie Pseudomonas aeruginosa. Celle-ci peut provoquer de graves infections, parfois mortelles.
Une arme contre l'antibiorésistance ?
D'après les scientifiques, c'est leur interaction qui produit l'effet tant attendu : en combinant l'EGCG et l'aztréonam, le traitement était beaucoup plus efficace pour détruire la bactérie Pseudomonas aeruginosa. Après l'avoir testé sur des chenilles et des cellules cutanées humaines, les chercheurs ont relevé un taux de survie significativement plus élevé grâce à cette combinaison que lorsque l'aztréonam était pris seul.
"Il est urgent de développer de nouveaux médicaments dans la lutte contre la résistance aux antibiotiques", souligne Dr. Jonathan Betts, auteur principal de cette étude. Selon l'Inserm, 700.000 personnes, dont 25.000 en Europe, décèdent chaque année à cause d'infections dues à des bactéries résistantes.

Selon Mme Jeanne Travers - Gentside - mercredi 14 octobre 2020

05/12/2020

Conseils pour passer Noël en famille...

Les célébrations de Noël 2020 auront une saveur inédite. Le couvre-feu sera allégé les 24 et 31 décembre pour permettre aux familles de se réunir, a annoncé Emmanuel Macronmardi 24 novembre. Mais les "réunions privées devront être limitées au maximum" en raison de l'épidémie de Covid-19, a-t-il précisé. Lors de la conférence de presse sur la stratégie vaccinale, jeudi 3 décembre, Jean Castex a recommandé "une jauge de six adultes, sans compter les enfants", pour les repas de fêtes. 
A moins d'un mois des fêtes de fin d'année, les Français oscillent entre soulagement et appréhension à l'idée de se retrouver pour réveillonner. Nombreux sont ceux qui ont déjà prévu de changer leurs plans pour se réunir en plus petit comité cette année, pointe un sondage Ifop pour la plateforme médicale Odero, réalisé auprès de 1 549 personnes et publié mardi par Le Parisien. Peut-on organiser un Noël "Covid-compatible" ? Comment ? Franceinfo a posé la question à plusieurs spécialistes en infectiologie et santé publique.
1-Initier une discussion sur le sujet
Tous s'accordent à dire qu'aucune solution magique ne permettra de s'assurer un Noël "zéro risque". L'option la plus sûre serait de repousser les célébrations ou alors de se retrouver virtuellement. Mais l'envie de se réunir physiquement est compréhensible. Pour ceux qui prévoient de passer les fêtes de fin d'année en famille ou entre amis, avec des membres extérieurs à leur foyer, l'objectif sera donc de limiter au maximum les risques de contamination au Covid-19, sans dépasser la jauge de six personnes, indiquée par le gouvernement.
Pour ce faire, il faut en discuter en amont, préconise Didier Lepelletier,  professeur hygiéniste au CHU de Nantes et co-président du groupe de travail sur le Covid-19 du Haut Conseil de la santé publique. "Il faut que chaque famille ait une perception du risque et se retrouve pour en discuter. On peut imaginer se retrouver dans un conseil familial pour déterminer comment on peut se retrouver, décider de qui va cuisiner...", explique-t-il. La recommandation s'applique aux personnes qui ont l'intention de se retrouver et qui ne se sont pas confinées ensemble. Cette discussion permettrait d'évaluer les risques encourus, mais aussi de répondre aux angoisses de chacun, estime Emmanuel Rusch, président de la Société française de santé publique : "C'est important d'en parler avec les personnes avec qui on va être et de ne pas être dans les non-dits."
2-Prendre des précautions en amont
Les familles ou groupes d'amis qui souhaitent se retrouver pourraient ainsi décider de prendre des précautions en amont : "La semaine avant, je ne vais pas faire des fêtes par exemple", recommande Didier Lepelletier. "Je vais essayer de m'isoler, d'avoir peu de contacts, et si j'ai eu des contacts à risque, alors je ne vais pas au repas de Noël. Pareil si j'ai des symptômes". Objectif : éviter les contacts sans respect des gestes barrières avec des personnes extérieures dans la semaine qui précède les retrouvailles familiales ou amicales.
Quid de se faire tester en amont ? Les tests antigéniques, disponibles en pharmacie sans ordonnance et remboursés par l'Assurance-maladie, peuvent apparaître comme la solution idéale pour se faire tester en moins de 30 minutes et rejoindre ses grands-parents sans crainte. Il s'agit pourtant d'une mauvaise idée, estime Alexandre Bleibtreu, médecin infectiologue à la Pitié-Salpêtrière à Paris : "Un résultat négatif ne garantit pas que la personne n'est pas asymptomatique ou en phase d'incubation", prévient-il. "Le risque, c'est que le test donne une fausse impression de sécurité". 
L'infectiologue recommande de se saisir d'un autre outil : "l'application Tous AntiCovid, qui permet de savoir si on a été en contact avec des personnes contagieuses", tout en la considérant avec précaution puisque son efficacité dépend du nombre d'utilisateurs de l'application. "La vraie question ce n'est pas comment on se complique la vie en construisant des stratégies qu'on pense sécures (...), mais comment on réduit le risque de transmission", poursuit-il.
3-Réfléchir à un plan de table adapté
Sachant qu'une jauge de six adultes maximum est recommandée, sans compter les enfants, il est aussi possible d'espacer au maximum les convives, réfléchir à un plan de table qui permet de distancier davantage les personnes présentant le plus de risques. Concernant les personnes dites à risque du fait de leur âge ou de comorbidité(s), elles pourront par exemple être 
davantage espacées.
Rémi Salomon, président de la commission médicale d'établissement de l'AP-HP, avait déclaré fin novembre qu'il faudrait "couper la bûche de Noël en deux, et papi et mamie mangent dans la cuisine et nous dans la salle à manger". Une déclaration "maladroite", sur laquelle il est revenu par la suite. Les experts interrogés par franceinfo préfèrent conseiller un respect scrupuleux des gestes barrières s'il n'est pas envisageable pour les personnes concernées de ne pas retrouver leurs proches physiquement ou de ne pas partager un repas. 
4Respecter au maximum les gestes barrières pendant le repas et aérer
Le plus important sera de respecter au maximum les règles sanitaires déjà connues, assurent les spécialistes : se laver les mains régulièrement, garder le maximum de distance, porter le masque et nettoyer les surfaces touchées par tout le monde (meubles, poignées de portes, etc).
Concernant le repas de Noël, "il n'y a aucune donnée scientifique qui montre qu'on peut se contaminer par la nourriture", rassure Alexandre Bleibtreu. La contamination se fait par transmission aérienne ou manuportée, rappelle l'infectiologue. Il faudra donc faire attention à se laver les mains pendant les échanges de cadeaux, par exemple.

Selon Mr Alexandre Bleibtreu- France Info

 

 

La thérapie du miroir pour récupérer des fonctions motrices...

Paris Match. Quel est le principe de cette thérapie ?
Pascal Giraux. Elle a été promue en 1995 par le docteur Vilayanur Ramachandran (San Diego, Californie) pour lutter contre les douleurs chroniques des membres fantômes chez les amputés. Il s’agit de donner l’illusion au cerveau que le membre disparu est toujours présent et fonctionnel (effet antalgique). On l’applique : 1. Aux douleurs post-traumatiques de membres devenues chroniques (3 % des cas). 2. Aux déficits moteurs des membres (paralysies et parésies) après un AVC, problème majeur qui touche près de 60 000 personnes en France par an. L’objectif est ici de récupérer une fonction.
Quelles sont ses bases physiologiques ?
Le cerveau a la capacité de créer de nouvelles connexions entre les neurones. La vision, par exemple, active l’ensemble des circuits sensitifs et moteurs au point que la perception optique d’un mouvement peut donner l’impression de le faire : 10 % environ des neurones dits « miroirs » (découverts en 1996) forment des circuits actifs qui sont à la fois aptes à percevoir et à générer un mouvement, ce que des études d’imagerie fonctionnelle ont prouvé. On peut donc exploiter l’enchaînement stimulation visuelle, perception de celle-ci et activation motrice.20 % de la capacité motrice est récupérée par le seul effet de cette technique.
Comment est-elle mise en oeuvre ?
La technique originelle utilise un miroir placé entre les membres (supérieurs ou inférieurs) de la personne. Celle-ci regarde les mouvements du membre valide et s’efforce de les suivre avec son membre déficient placé de l’autre côté du miroir. Nous avons perfectionné et simplifié cette technique avec des vidéos du membre sain qui est artificiellement latéralisé pour parfaitement mimer le membre malade en fonction. La synchronisation motrice entre l’image vue sur écran par le patient et son membre paralysé ou faible est alors facilitée. Comme le membre du côté sain tend naturellement à inhiber celui du côté lésé, il s’agit d’effacer cette inhibition par l’illusion visuelle et les nouveaux circuits de neurones qu’elle crée.
En quoi consiste la rééducation ?
Dans le cadre des AVC, les séances (en hôpital de jour ou non) sont quotidiennes pendant six semaines. Elles durent de deux à trois heures dont trente minutes de thérapie miroir (au-delà, c’est fatigant). Notre arme est l’IVS (Intensive Visual Simulation), un dispositif sophistiqué conçu par la société stéphanoise Dessintey, avec poste de travail, système informatique, caméra et un écran où le membre déficient apparaît sain. Quand le sujet travaille, la vidéo se superpose au membre malade et donne l’illusion visuelle que ce dernier fonctionne, même s’il ne bouge pas ou peu. Le patient doit seulement faire ce qu’il voit. Il a alors l’impression de visualiser sur écran ce qu’il fait. Pour les douleurs chroniques, on utilise le même dispositif mais l’intensité des mouvements suivis reste faible et lente car le fait de se voir bouger est douloureux. Un bouquet d’autres techniques complète l’IVS et maintient la motivation des patients : mobilisation manuelle par le thérapeute, entraînement électromécanique motorisé (robot), réalité virtuelle, etc.
Lire aussi.Cryothérapie : miracle ou mirage?
Quels sont les résultats ?
Ils varient avec l’importance des lésions, l’âge du sujet et les comorbidités. En moyenne, chez 200 patients que nous avons ainsi traités, 20 % de la capacité motrice est récupérée par le seul effet de l’IVS. Plus de 50 centres en sont maintenant équipés en France et ailleurs.
* Chef du service de rééducation adulte, CHU de Saint-Etienne, hôpital Bellevue."

Selon Paris-Match

 

04/12/2020

Trois huiles essentielles pour les enfants...

Mme Lise Bouilly dans Version Fémina s'intéresse à l'aromathérapie que nos enfants et petits-enfants seraient susceptibles de prendre. Elle s'appuie dans cet article sur les conseils donnés par Mme Virginie Brevard, docteure en pharmacie et aromathérapeute. En effet, les huiles essentielles sont composées de molécules souvent très puissantes, qui doivent être utilisées avec précaution et précision. Dès 3 mois, par exemple, un bébé peut en bénéficier à condition de respecter les doses, la fréquence d'application par voie cutanée sur la peau, toujours diluée dans une huile végétale ou dans un bain aromatique. On peut même utiliser la voie olfactive en diffusion atmosphérique ou en inhalation sèche (1 à 2 gouttes d'H.E. sur un mouchoir ou sur l'oreiller). Jusqu'à 6 ans, la voie orale est interdite à l'exception des H.E. d'agrumes.

Cependant, "anti-infectieuses, immunostimulantes, digestives, antispasmodiques, calmantes...les huiles essentielles peuvent soulager et prévenir bien des maux chez les enfants et ce, dès leur plus jeune âge". Ainsi, les parents peuvent renforcer leurs défenses naturelles, apaiser leur anxiété et répondre aux premiers symptômes: nez qui coule, piqûre de moustiques... Les odeurs activent dans notre cerveau le système limbique, siège des émotions. Or, les pensées positives renforcent la résistance aux infections, alors que le stress et l'anxiété vont exercer un effet contraire. De toute façon, une application cutanée des H.E. par le massage crée du lien entre parent et enfant, notamment le soir lors d'une sorte de rituel apaisant.

Tout d'abord, l'huile essentielle de bois de rose (aniba rosaedora) est utilisable dès 3 mois. Elle est anti-infectieuse, immunostimulante, cicatrisante , réparatrice et calmante. Pour soutenir le système immunitaire, diluer 1 goutte d'H.E.dans 9 gouttes d'huile végétale comme amande douce, jojoba ou macadamia et masser la plante des pieds ou l'avant-bras de l'enfant 2 fois par jour matin et soir. En cas de rhume, verser 1 goutte d'H.E. dans une cuillère à café de miel et avaler 2 fois par jour à partir de 6 ans. Un diffuseur humidificateur peut également servir à assainir les pièces (dedans 2 gouttes de palmarosa et 3 gouttes de bois de rose dans l'eau) en diffusion quelques 30 minutes avant de mettre l'enfant dans la chambre.

De même 5 gouttes d'H.E. de petit grain bigarade (citrus aurantium) peuvent aider à calmer les angoisses et à préparer le sommeil (bain aromatique le soir dès 1 an). Enfin, 1 goutte d'H.E. de camomille noble ou romaine dans 9 gouttes d'huile végétale est souveraine pour masser le ventre des nourrissons en cas de coliques. Sur les plaques d'eczéma qui démangent, répartir 4 gouttes d'H.E. de camomille dans 1 cuillère à café d'huile végétale de rose musquée 3 fois par jour. Pour les écoliers émotifs, masser le ventre matin et soir avec 1 goutte de camomille et 2 gouttes d'H.E. de mandarine dans 7 gouttes d'huile végétale. Mais attention, ne pas s'exposer au soleil ensuite pendant au moins 6h car l'H.E. de mandarine est photosensibilisante.

Pour en savoir davantage sur le sujet, lire l'ouvrage de Mme Brevard publié chez Eyrolles ayant pour titre "Soigner ses enfants efficacement et sans danger grâce aux huiles essentielles et aux hydrolats".

Lyliane

La souplesse, formidable anti-âge.

Dans Version Fémina, la journaliste Mme Claire Dhouailly et le photographe Mr Loan Light s'intéressent aux différentes manières de rester souple dans sa peau, dans son corps et dans sa tête. Ils pensent, en effet, que "c'est le secret du bien vieillir". Car, comme l'écrit le Professeur de médecine Mr Eric Boulanger, spécialiste de la biologie du vieillissement au CHU de Lille, "plus l'organisme vieillit, plus il se rigidifie".

Tout d'abord, au niveau de la peau, pour la garder élastique et ferme, il s'agit de bien l'hydrater. La recette idéale, selon Mme Elma Dzemaili, responsable de la communication scientifique chez Chanel, c'est de mêler de bons acides gras à des molécules hygroscopiques comme l'acide hyaluronique. On peut aussi miser sur le trio: oméga, céramides et phytostérols. Le roi de la stimulation en profondeur du derme serait le rétinol encapsulé. Toutefois, les peptides et l'acide hyaluronique sont très indiqués.

Le corps a également besoin de rester flexible et souple. La clé, ce sont les mouvements et les étirements réguliers des muscles, affirme la coach Lucile Woodward. Car un corps souple est un corps mobile et les articulations doivent être sollicitées. La marche apporte beaucoup de bienfaits, de même que le stretching, le yoga, le tennis, la natation...

Le mental lui même doit être adaptable, car le corps et l'esprit sont intimement liés. Si l'on est stressé, c'est qu'on manque d'adaptation à ce qui nous arrive. La sophrologie dans ce cas peut aider de même que de la relaxation dynamique, des techniques de respiration et des visualisations. Une étude publiée en 2019 montre que l'optimisme rallonge l'espérance de vie entre 11 et 15%, commente le Professeur Eric Boulanger.

Lyliane

03/12/2020

Arthrose: il n'y a pas que les anti-inflammatoires!

A l'heure actuelle, il n'existe aucun traitement permettant de guérir l'arthrose. Si les anti-inflammatoires et les injections intra-articulaires de corticoïdes ou d'acide hyaluronique soulagent la douleur, ils ne freinent pas la dégradation du cartilage. Et avec le temps, leur efficacité s'amenuise, affirme Mme Anne Rousseau dans le journal Version Fémina. D'autres solutions moins connues peuvent avoir un effet bénéfique. Utilisées conjointement, elles permettent de mieux contrôler la maladie et de limiter le recours aux traitements plus agressifs certifie le Dr Laurent Grange , rhumatologue et Président de l'AFLAR (Association Française de lutte anti-rhumatismale.

Il y a tout d'abord les orthèses du pouce, du genou ou des doigts, qui peuvent être réalisées sur mesure. En complément, le port de chaussures confortables à semelles épaisses est indispensable pour amortir les contraintes mécaniques de la marche. En cas d'arthrose des mains, les orthèses souples peuvent se porter dans la journée pendant environ 3 semaines. La canne permet également de décharger l'articulation (hanche, genou) d'une partie du poids. Bien réaliser que l'excès de poids aggrave l'arthrose du genou.

La capsaïcine ensuite, composée de piments, provoque une sensation  de chaleur transitoire et chauffe l'articulation. A une concentration inférieure à 1%, elle a un effet bénéfique. Le gel de capsaïcine est disponible en pharmacie sans ordonnance. Plusieurs semaines toutefois sont nécessaires pour obtenir un résultat. Il existe aussi des anti-arthrosiques d'action lente pour gagner en souplesse. Il s'agit essentiellement d'extraits de soja et d'avocat ou de deux molécules entrant dans la composition du cartilage: la glucosamine et la chondroïtine. disponibles sans ordonnance,ces médicaments ont cependant été déremboursés en 2015.

Les anti-inflammatoires locaux administrés en gel ou en patchs calment la douleur. On les réserve aux poussées douloureuses pendant une à deux semaine au maximum. Des applications de froid sont intéressantes lorsque l'articulation est gonflée. Enfin, l'activité physique régulière  est l'un des meilleurs moyens de contrôler l'arthrose. La marche est l'activité la plus utile (6000 pas par jour); la natation aussi. Si l'on souffre des doigts ou du pouce, des exercices quotidiens avec une balle en mousse sont recommandés. Quant aux cures thermales avec boues ou massages,  elles ont généralement un effet antalgique.

Lyliane

01/12/2020

Violences obstétricales faites aux femmes pour la naissance des bébés...

Un approche comptable aveugle s’applique à la suppression des maternités, aux naissances triées, parquées et standardisées, comme en usine, au détriment des besoins individuels fondamentaux des femmes, des bébés et de leur famille.
Tribune. En cette semaine internationale de la lutte contre les violences faites aux femmes, la pétition d’une sage-femme «Je suis maltraitante, je suis maltraitant», met à mal, à juste titre, l’image d’Epinal du plus beau métier du monde, et avec lui, celui du monde enchanté de la naissance. Son témoignage permet de jeter, à nouveau, une lumière crue sur la réalité des violences obstétricales, si tant est que la société, avec ses professionnel-le-s, aurait voulu y jeter un mouchoir pudique pour les oublier, après la déferlante de témoignages sur les réseaux sociaux de l’été 2017. La tempête avait pourtant été si rude qu’elle avait suscité, en 2018, un rapport national du Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, sur les «actes sexistes durant le suivi gynécologique et obstétrical: reconnaître et mettre fin à des violences longtemps ignorées».

En ce qui concerne les violences obstétricales, il faut constater qu’aussitôt reconnues et dénoncées, aussitôt méconnues et ignorées. Pourtant une foule de professionnel·le·s de la naissance n’auront pas de mal à se reconnaître dans le miroir des faits relatés par ce témoignage précis et détaillé. Et d’y reconnaître leurs conditions de travail en milieu hospitalier, lieu contraint pour presque toutes les naissances en France, et spécificité nationale par ailleurs.
Le rôle des institutions de soins mis en cause

Au-delà de l’action de chaque soignant·e, le rôle essentiel joué par les institutions de soins et l’organisation de travail afférente, dans la maltraitance liée aux soins, a pourtant été clairement documenté par de sérieux travaux scientifiques. Jusqu’au Conseil de l’Europe lui-même puisque, dans son Assemblée parlementaire, sa résolution 2306, en octobre 2019, portant sur les «Violences obstétricales et gynécologiques», exhorte les États à faire de ce fléau une priorité de santé publique. Notamment, en garantissant «un financement adéquat aux établissements de santé afin d’assurer des conditions de travail dignes au personnel soignant, un accueil respectueux et bienveillant des patient·e·s et parturientes, et un accès aux traitements antidouleur» (Art. 8.7). Mais aussi, en s’assurant que la formation des médecins, des sages-femmes et des infirmier·ère·s accorde une place importante à la relation entre le personnel soignant et les patient·e·s […] et à la promotion d’une approche humaine des soins» (Art.8.9). Qui plus est, les travaux de cette résolution ont été portés par la France, pays qui se prévaut d’être la patrie des droits fondamentaux de tout être humain.
Mais en France, rien n’a changé! Car rien n’a freiné l’inhumanité, c’est-à-dire la culture du chiffre, les gestions comptables des actes de soin, la logique de l’occupation des lits à flux tendus et surtout la restriction des moyens humains. Faut-il souligner la triste perspective de la prochaine révision des décrets de périnatalité, datant de 1998, qui prétend maintenir dans la continuité le nombre insuffisant de sages-femmes auprès des femmes? Cette approche comptable aveugle s’applique à la suppression des maternités, leur fusion, aux naissances triées, parquées par milliers selon leur niveau de risques, et standardisées, comme en usine, grâce à des protocoles de soin généralistes, au détriment des besoins individuels fondamentaux des femmes, des bébés et de leur famille.

Il faut croire qu’en la matière, et bien avant l’épidémie de la Covid, le travail des sages-femmes, comme le travail de mise au monde des femmes, en toute réciprocité, souffrent du même classement entre choses «essentielles» et «inessentielles». Essentiels, les actes, d’autant plus nombreux et chers qu’ils concernent les soins et la pathologie; inessentiels en termes de présence, de sollicitude et d’accompagnement des femmes dans leur propre travail d’enfantement. On comprendra, au passage, que ni le travail des femmes dans la naissance, ni celui, mal payé des sages-femmes, ne méritent reconnaissance, à leur juste valeur, financière et symbolique. En toute comparaison, pas plus que celui, bien connu et déconsidéré, des tâches ménagères et domestiques, à charge surtout des femmes.
De la réalité des violences obstétricales

Pour elles, la situation contribue largement à la réalité des violences obstétricales. Pour les sages-femmes cette réalité n’est qu’une souffrance au travail supplémentaire, une «souffrance éthique» selon Christophe Dejours (1998), liée aux conditions de travail, orsque des comportements honteux, inhumains, indignes et maltraitants, sont commis à crève-cœur. Là où, dit-il, on ne trahit pas seulement son métier et les règles qu’il porte mais on se trahit aussi soi-même. Car les sages-femmes vivent, dans leur travail, au quotidien, des actes ordinaires contraints, sans cesse répétés, en totale contradiction avec leurs motivations et leur idéal professionnel, ses valeurs et leur engagement personnel auprès des femmes, voire avec leur code de déontologie.
Faut-il s’étonner, dès lors, que d’après une enquête 2020 de leur conseil de l’Ordre, 96% d’entre elles considèrent leur profession peu valorisée, 73% peu reconnue, et que 55% aient déjà pensé changer de métier? Sans compter la satisfaction toute relative du plaisir pris à travailler et le taux important d’épuisement professionnel.

Dans ces conditions, c’est pourtant simple, et facile à compter: une seule et unique sage-femme pour accompagner chaque femme dans la mise au monde d’un nouvel être humain, n’est-ce pas le minimum de ce qu’on peut réclamer? Et qui est réclamé depuis fort longtemps.
Un minimum pour l’humanité de la naissance et le travail des sages-femmes, et surtout le minimum pour l’humanité de chaque femme, parce que chacune d’elle le vaut bien.

Selon Mmes Claudine Schalck, Christine Morin - Liberation - vendredi 27 novembre 2020

30/11/2020

Un bon bain de sons pour se détendre ou pour se soigner...

Dans Version Fémina, deux journalistes, Mmes Jessica Agache-Gorse et Myriam Leblanc sont allées interroger des praticiens de la "sonothérapie" ou "sound bath", un phénomène venu des Etats-Unis, qui prend aujourd'hui de l'ampleur en Europe. Il s'agit en fait de booster notre bien-être grâce aux vibrations. Les principaux instruments utilisés sont le gong et le bol de cristal, qui émettent une vaste gamme de vibrations. Les gongs peuvent être symphoniques, plats ou planétaires, c'est à dire en lien avec des planètes. Frappés par une mailloche, chaque gong produit une note à visée thérapeutique. Quant aux bols de cristal, il est recommandé de se laisser bercer par des sons émanant de de ces objets caressés par un bâton. Chaque note serait rattachée à un chakra dans le corps, selon la tradition indienne. Certains bols sont fabriqués en "pierres guérisseuses", sur le principe de la lithothérapie.

Les bains sonores ne sont pas vraiment codifiés dans notre pays et chaque praticien élabore sa session musicale et relaxante selon sa personnalité et sa formation. Le premier centre dédié aux bains de sons est dirigé par Mr Stéphane Espaignet. Il se nomme: Zen and Sounds. Le praticien peut utiliser jusqu'à quinze gongs et des bols tibétains fabriqués en divers métaux. Les séances peuvent durer entre 30 minutes et 2 heures. Le patient est allongé, couvert et il se laisse porter par les sons. Mme Clothilde Chaumet, professeure de yoga, a fondé "Tilhy", un centre au sein duquel elle travaille avec quatre bols de cristal qu'elle fait vibrer selon les chakras qu'elle souhaite solliciter. Par exemple, pour le chakra racine, elle cherche à faire retrouver l'équilibre, alors que le chakra du coeur s'attache à stimuler l'évolution spirituelle.

Pour en savoir davantage, joindre les sites: www.zen-and-sounds.com et www.tilhy.com.

Lyliane

 

27/11/2020

Mineurs isolés:ils doivent être protégés quelle que soit leur origine.

A l’heure où des responsables politiques remettent en cause la prise en charge des mineur·e·s isolé·e·s étranger·e·s, Médecins du monde rappelle que chacun devrait bénéficier d'une protection immédiate, de l’hébergement à la formulation de ses droits.
Tribune. Un·e mineur·e non accompagné·e (MNA) est un·e mineur·e en danger. Un·e mineur·e en danger doit être protégé·e. C’est tout. Il y aurait 40 000 MNA en France ? Ces chiffres, repris par tous les médias, ne sont pas démontrés. Les seuls chiffres officiels font état de 16 760 MNA confié·e·s à l’Aide sociale à l’enfance (ASE) par décision de justice en 2019. Entre janvier et septembre 2020, 6 816 MNA avaient été confié·e·s, annonçant une tendance à la baisse. En 2019, les équipes de Médecins du monde ont reçu plus de 1 300 mineur·e·s non accompagné·e·s, âgé·e·s de 14 à 17 ans, des garçons dans 95% des cas.

La plupart d’entre eux n’ont pas rencontré de médecin depuis leur arrivée en France et 95% n’ont aucune couverture maladie. Pourtant, ils/elles présentent tou·te·s un état de santé dégradé. Les MNA rencontré·e·s ont tou·te·s connu des trajectoires difficiles et violentes. Ils/elles racontent la grande précarité dans leur pays parfois le décès d’un ou de leurs deux parents avant le départ ou pendant le trajet migratoire, la déscolarisation et les violences, l’exploitation, l’abandon, l’excision ou le mariage forcé. Toutes ces violences accroissent leur vulnérabilité.
Troubles psychiques

Les parcours migratoires jusqu’en Europe sont aussi extrêmement dangereux, ils/elles y connaissent la faim et la soif, subissent des mauvais traitements et des agressions de plusieurs ordres (séquestré·e·s, battu·e·s, exploité·e·s, humilié·e·s, violé·e·s…). Selon nos constats, la grande majorité des MNA rencontré·e·s souffrent de troubles psychiques, tels que le stress post-traumatique, la dépression ou les troubles du sommeil.
Les situations sont encore exacerbées par des difficultés liées au logement : 36,7% des MNA rencontré·e·s sont sans domicile fixe et 18,5% vivent en squat ou bidonville. Celles et ceux qui ont la chance d’être hébergé·e·s le sont grâce à l’aide des associations, de la communauté ou des collectifs d’hébergement solidaire.

Chez Médecins du monde, nous rencontrons principalement des enfants et adolescents démuni·e·s, perdu·es, abîmé·e·s par leurs parcours de vie, leurs parcours migratoires et leurs conditions d’accueil à leur arrivée en France et le refus des autorités de croire leur parole et leurs papiers. Faute d’un véritable dispositif d’accueil, un·e mineur·e se présentant comme étant non accompagné·e ne bénéficie pas toujours des conditions nécessaires à sa protection immédiate : un hébergement, un accès à l’hygiène et à la nourriture, un temps de répit, une attention portée à sa santé et une information sur ses droits.
La présomption de minorité non respectée

Ce sont des enfants souvent traumatisé·e·s par ce qu’ils/elles ont vécu à qui l’on refuse une protection immédiate au prétexte qu’ils/elles ne seraient peut-être pas véritablement mineur·e·s ou isolé·e·s. Il faudrait revoir la présomption de minorité ? En réalité, cette présomption de minorité n’est pas respectée.
Pour être prise en charge, une personne se présentant comme mineure et non accompagnée doit traverser de nombreux obstacles et dans les faits, près de 80% d’entre elles sont écartées d’une protection à l’issue d’une évaluation expéditive, dans laquelle c’est en réalité une présomption de mensonge qui prévaut. Certaines évaluations décrètent, parfois en moins de quinze minutes, que des mineur·e·s seraient en réalité «manifestement majeur·es», sur la base d’une discrimination au faciès. Celles et ceux qui font l’objet d’une évaluation dite «sociale» rapportent des entretiens qui s’apparentent à de véritables interrogatoires de police, sans prise en compte de l’errance, des difficultés linguistiques, de l’état de santé, de la situation de danger ou des différences culturelles. Même lorsqu’ils/elles possèdent des documents d’identité, ceux-ci sont systématiquement remis en cause.

Enfin, les mineur·e·s peuvent également être soumis·e·s à des évaluations dites «médicales» – les fameux tests osseux, alors même qu’il n’existe aucune méthode scientifique fiable d’évaluation de l’âge. C’est ainsi qu’en France, on évalue l’âge d’enfants en danger. Lorsque un·e mineur·e non accompagné·e n’est pas reconnu·e comme tel·le par le conseil départemental à l’issue de cette évaluation, il/elle est exclu·e des dispositifs de protection de l’enfance, sans devenir majeur·e pour autant et pouvoir accéder aux dispositifs ou aux droits reconnus aux exilé·e·s adultes.
Sans protection, ces enfants sont exposé·e·s à tous les risques sur le territoire français : violences, trafics, exploitation, traite. Les MNA non reconnu·e·s peuvent saisir en recours le juge des enfants pour faire reconnaître leur situation de danger. Sans information sur leurs droits ou accompagnement pour les exercer et alors même que le recours n’est pas suspensif. Lorsque les mineur·e·s saisissent la justice, ils/elles doivent attendre plusieurs mois, voire jusqu’à une année avant de voir le juge, sans pour autant bénéficier d’une quelconque protection par les autorités. Pourtant, dans la moitié des cas, la minorité est reconnue et le mineur·e peut bénéficier, enfin, d’une prise en charge en tant enfant en danger.

C’est ainsi qu’en France, on laisse à la rue, livré·e·s à eux/elles-mêmes pendant de longs mois, des enfants. C’est ainsi qu’en France, on laisse des enfants particulièrement vulnérables sans protection. L’errance et l’abandon, les traumatismes multiples, la violence physique et psychologique auxquels ces enfants font face sont autant de facteurs de risque, affectant leurs compétences psychosociales et leur avenir, alors même qu’ils sont dans une période cruciale de construction de leur identité.
En leur refusant une protection, on laisse ainsi des enfants à la rue et aux mains de réseaux. Un·e enfant seul·e sur le territoire doit être protégé·e. Pas seulement parce que nous sommes signataires de la Convention internationale des droits de l’enfant, pas seulement parce que c’est écrit dans la loi française. Parce que c’est une question de dignité humaine. Un·e mineur·e non accompagné·e (MNA) est un·e mineur·e en danger. Un·e mineur·e en danger doit être protégé·e. Y compris de la haine et des propos discriminants. C’est tout.
Selon Dr Philippe de Botton , Clémentine Bret - Liberation - jeudi 8 octobre 2020

25/11/2020

Comment optimiser nos défenses immunitaires?

Dans Version Fémina, un dossier "santé" fait le point sur les différentes façons de renforcer l'efficacité de nos défenses immunitaires. Ce sont des solutions de bon sens accessibles à tous. Le Dr Françoise Vecchierini, neuropsychiatre attachée à l'Hôtel-Dieu à Paris, fait remarquer que sommeil et système immunitaire sont étroitement liés. En effet, un sommeil profond de plus de 7 heures stimulerait la production de lymphocytes T et B, responsables de la formation d'anticorps. De plus, il a été remarqué qu'une activité physique chaque jour, surtout le matin quand le soleil est levé, synchronise notre horloge biologique, favorise l'endormissement, diminue l'inflammation et améliore l'humeur. Une sieste de 30 minutes en début d'après-midi s'avère également réparatrice. De même, avant le coucher, éviter les écrans, mais effectuer un peu de relaxation ou de méditation est bénéfique pour décompresser.

An niveau des repas, prendre conscience que pour fonctionner de façon optimale, les cellules de l'immunité ont besoin de vitamines (A, C, E et D), de minéraux et d'oligo-éléments (magnésium, cuivre, zinc...). Le Dr Valérie Coester , généraliste et instructrice de yoga, prône une nourriture variée et non industrielle. Des aliments bio devront remplacer charcuterie, friture et sucres rapides. Cuisiner soi-même en faisant la part belle aux fibres des légumes frais et de saison, aux céréales demi-complètes, aux huiles bio et aux légumineuses est fortement recommandé. Les fruits par contre devront être pris à distance des repas. Enfin, pour faire le plein d'oméga 3, privilégier les petits poissons gras (sardines, maquereaux...) une à deux fois par semaine.

La méditation de pleine conscience, destinée à nous faire vivre l'instant présent, si elle est pratiquée chaque jour pendant 10 minutes environ, peut combattre le stress et stimuler la production d'anticorps. Pour aller plus loin sur ce sujet, lire l'ouvrage du Dr Coester " Les secrets d'une bonne immunité" paru chez Albin Michel et se connecter sur le site Internet: www.association-mindfulness.org.

Lyliane

 

24/11/2020

Prix Nobel de médecine 2020.

En pleine pandémie de Covid-19, le prix Nobel de médecine a été attribué lundi à trois virologues, le Britannique basé au Canada Michael Houghton et les Américains Harvey Alter et Charles Rice, pour leur rôle dans la découverte du virus responsable de l'hépatite C.
Le trio anglo-saxon est récompensé pour sa "contribution décisive", à des années d'écart, à "la découverte du virus de l'hépatite C", a indiqué le jury Nobel, dont le prix intervient en pleine course mondiale pour percer les secrets d'une autre pandémie, celle du Covid-19.
"J'espère que cette récompense, de même que la terrible épidémie de Covid, souligne très fortement l'importance de la virologie pour l'humanité", a souligné Michael Houghton. "Cela peut affecter tant d'entre nous", a dit le lauréat de 69 ans, lors d'une interview sur Zoom.
A la fin des années 70, Harvey Alter avait identifié qu'une contamination hépatique mystérieuse avait lieu lors de transfusions alors qu'elle n'était liée ni à l'hépatite A ni à l'hépatite B, ce qui a notamment contribué à réduire à quasi néant les transmissions par ce biais.Des années plus tard, en 1989, Michael Houghton et son équipe d'alors sont eux crédités pour la découverte de la séquence génétique du virus.

Quant à Charles Rice, 68 ans, "il a apporté la preuve finale que le virus de l'hépatite C pouvait provoquer à lui seul la maladie", a souligné Patrik Ernfors, le président du comité qui choisit les lauréats, en soulignant les enseignements pour la pandémie actuelle.
"La première chose à faire est d'identifier le virus en cause, et une fois que cela a été fait, c'est le point de départ au développement de traitements de la maladie, ainsi que de vaccins. Donc la découverte virale est un moment critique".
Charles Rice s'est lui dit "optimiste" sur l'avenir de la lutte contre les virus et le Covid-19.
"Je crois que ca nous a appris beaucoup de choses sur la science en général: quand il y a un problème pressant et qu'on mobilise les gens dans le monde entier pour travailler sur ces problèmes, on peut faire des progrès formidables", même si "ce n'est pas faisable" d'espérer "un traitement ou un vaccin dans la semaine", a-t-il dit.
- 400.000 décès par an -
L'Organisation mondiale de la santé estime à quelque 70 millions le nombre d'infections par l'hépatite C causant 400.000 décès chaque année, même si des traitements efficaces, quoique très coûteux, ont été développés ces dernières années.
Le prix est le premier directement lié à un virus depuis 2008. En 1976, le Nobel était déjà allé à des travaux sur l'hépatite B.
"C'est la meilleure alarme de réveil que j'aie jamais eue!", s'est réjoui le lauréat Harvey Alter, qui a raconté avoir été tiré du sommeil par des coups de fil de la Fondation Nobel aux alentours de 04H30 du matin, avant de finalement se décider à décrocher au troisième appel.
"C'est quelque chose dont on pense que ça ne va jamais arriver (...), et finalement ça arrive", a raconté à la Fondation celui qui devient à 85 ans un des lauréats les plus âgés du Nobel de médecine, sans battre le record (87 ans).
Ils sont désormais 210 hommes à s'être vus décerner le prix "de physiologie ou de médecine" depuis sa création en 1901, pour seulement 12 femmes.
De la découverte il y a plus d'un demi-siècle de deux types de lymphocytes, B et T, essentiels dans la compréhension de notre système immunitaire, jusqu'à la percée des "ciseaux moléculaires" en génétique dans les années 2010, en passant par des travaux sur le cancer du sein, plusieurs grandes avancées médicales étaient citées comme nobélisables cette année.
D'autres experts de l'hépatite C avaient été évoqués, comme l'Allemand Ralf Bartenschlager pour de la recherche fondamentale, et l'Américain Michael Sofia pour la mise au point du sofosbuvir, un traitement révolutionnaire de l'hépatite C désormais vendu à prix d'or par le laboratoire Gilead sous le nom de Sovaldi.
- Première depuis 1944 -
L'an dernier, le Nobel de médecine avait récompensé les Américains William Kaelin et Gregg Semenza, ainsi que le Britannique Peter Ratcliffe, spécialistes de l'impact de l'oxygène sur les cellules. 
 
Si les Nobel 2020 sont bien annoncés comme prévu cette semaine, le coronavirus a entraîné l'annulation de la cérémonie physique de remise des prix, le 10 décembre à Stockholm. Une première depuis 1944.
Les lauréats annoncés lundi, qui se partageront près d'un million d'euros, doivent recevoir leur prix dans leur pays de résidence.
Cette édition 2020 des Nobel, qui se poursuit mardi avec la physique et mercredi avec la chimie, est considérée comme particulièrement ouverte, y compris pour la littérature jeudi et la paix vendredi.

Selon l'AFP - AFP - lundi 5 octobre 2020

23/11/2020

L'autoacupuncture appelée aussi Qi Gong!

Selon Mme Jessica Agache-Gorse dans Version Fémina, le Qi Gong, pratique ancestrale chinoise, entretient en douceur notre énergie vitale et nous rend plus zen. Le mot, en effet, signifie "travail de l'énergie vitale" et le Qi Gong nous apprend à équilibrer et à fluidifier notre "chi". C'est une pratique millénaire de santé globale, qui engage autant le corps que l'esprit. Au quotidien, les chinois effectuent un mélange de qi gong et de tai chi. Si le Qi Gong semble proche du Tai-Chi, ses enchainements sont beaucoup moins longs, ses postures sont plus statiques, ce qui fait dire que cette discipline est plus thérapeutique.

Généralement, on pratique les exercices debout, vétu d'un pantalon confortable et de chaussures plates. En fait, le Qi Gong s'intéresse à nos deux enracinements: les pieds dans le sol et le sommet de la tête  dans le ciel. Puis, prennent place la respiration abdominale et des mouvements lents avec les bras, les jambes, la tête. Tout cela s'effectue en pleine conscience et avec fluidité. On peut comparer également le Qi Gong avec le yoga. Il est cependant réputé plus accessible pour les seniors.

Le Qi Gong est majoritairement pratiqué par des femmes après 50 ans, nous dit Mr Pierrick Vallée, enseignant à Lannion. Selon lui il n'existe qu'une seule contre-indication: la fièvre. L'enseignement s'effectue en cours collectifs par niveau d'une heure environ. Il existe plusieurs types  de Qi Gong de la femme selon son profil et son âge. Les enfants peuvent aussi s'y mettre, car cela ressemble à une méditation active. Certaines EHPAD et certains hôpitaux préconisent depuis peu cette pratique.

Actuellement, alors que nous sommes confinés, on pourrait ajouter que le Qi Gong renforce les défenses immunitaires et permet de juguler le stress. Il est possible de suivre des exercices de Qi Gong sur You Tube ou sur certains sites comme: www.atelier-qi-gong.com ou www.pratique-qigong.com ou même sante-autonome.fr. Toutefois, l'idéal reste de pouvoir suivre un enseignement en présentiel. Se renseigner auprès de la fédération Union pro Qi Gong dans sa propre région sur: www.unionproqigong.com.

Lyliane