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23/01/2021

Des brosses à dents made in France rechargeables, locales et écolos...

Fondée en 2013, la marque de brosse à dents rechargeables et made in France Caliquo est installée depuis septembre 2020 à Cherbourg-en-Cotentin (Manche). Un produit dans l’air du temps.
 
Mille deux cents tonnes de déchets plastiques. C’est ce que représentent, chaque année les brosses à dents jetées en France. Un triste constat qui émeut Grégoire Le Lanchon depuis longtemps déjà.
C’est en fouillant dans le grenier familial à Fermanville (Manche), il y a quelques années, qu’il tombe sur une vieille brosse à dents datée du XIX siècle. Manche en ivoire, poils en crin d’animal… L’idée germe. Et s’il remettait ce type de brosse à dents au goût du jour ? Nous sommes en 2013, lorsque le jeune ingénieur se lance dans l’aventure et créé la marque Caliquo. Il est alors le premier sur le marché français. « Je voulais construire un produit durable, qui n’a pas vocation à être jeté. »
100 000 brosses à dents vendues par mois
Il invente une brosse à dents « rechargeable » : la tête, recyclable, composée de poils en nylon, se clipse et se déclipse. Un produit entièrement fabriqué en France. Au fil du temps, l’entreprise évolue. Sa femme, Marthe, rejoint l’aventure.
Avec 1 000 points de vente en France et en Europe et 100 000 produits écoulés par mois, le succès est au rendez-vous. La petite entreprise familiale est portée par l’engouement grandissant pour les produits responsables et made in France. La gamme s’étend, à des prix allant de 2,95 € à 27,50 € la brosse à dents. Très vite, le catalogue s’étoffe : cure-oreilles, rasoirs, fils dentaires, gratte langues… En mars 2020, la première brosse à dents pour enfant est commercialisée. Une première mondiale.
Retour aux sources
Mais pas question d’en rester là. Le couple, désormais épaulé d’une commerciale, a un autre projet : créer une savonnerie. Pour cela, le Manchot d’origine, alors installé à Paris, décide de revenir aux sources. En septembre 2020, le siège de l’entreprise est délocalisé à Cherbourg-en-Cotentin. « Tout est plus facile ici, concède Marthe Le Lanchon. On se rapproche de nos partenaires locaux et on a plus de place pour créer les produits. L’idée c’est de tout faire nous-mêmes. »
La jeune femme change alors de casquette. Commerciale, elle devient chargée de projet cosmétique. Savon, shampoing, dentifrice ou encore déodorant sont le fruit de son imagination. « On veut être aux manettes de A à Z. Il n’y a pas d’intermédiaire. » Le meilleur moyen de garder le contrôle intégral.
Des recettes créées dans sa cuisine
Elle effectue des recherches, formule des hypothèses et multiplie les tests depuis sa cuisine. « J’y suis allée à tâtons, avoue-t-elle. Il y a forcément eu des loupés mais on apprend sur le tas. » Lorsque les recettes sont approuvées par les autorités compétentes, la petite équipe de trois personnes confie la réalisation et la distribution de ses produits aux travailleurs handicapés de trois Esat (Établissement et service d’aide par le travail), dont celui de Cherbourg.
« Travailler avec des personnes vulnérables nous tient vraiment à cœur, assure la cheffe d’entreprise. En plus du circuit court, il y a une démarche d’insertion solidaire en intégrant ceux qui sont laissés de côtés. Ces personnes ont des compétences propres comme la minutie, la sensibilité et l’acuité visuelle. Il faut les valoriser. »

Selon Mme Noémie BAUDOUIN. - Ouest-France - mardi 5 janvier 2021