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17/03/2020

Conseils pour booster votre immunité face à l'épidémie...

1. La vitamine D3 est un puissant protecteur contre les virus.

Des chercheurs ont découvert qu’en augmentant leurs apports en vitamine D de seulement 1000 Unités Internationales (UI) par jour, la moitié d’un groupe de 334 Japonais a vu son risque de succomber aux virus diminuer de 64% par rapport à l’autre moitié du groupe. (2) 

Je rappelle que le mois de mars est la période où vos réserves de vitamine D sont au plus bas, faute de soleil suffisant depuis le mois d’octobre. 

C’est donc le moment de faire une bonne cure de vitamine D (au moins 1000 UI par jour).  

2. La vitamine C peut être efficace contre les virus selon une revue d’études de la très respectée Fondation Cochrane. (3) 

La vitamine C est aussi intéressante pour contrer l’oxydation excessive dans vos poumons (et donc de réduire l’impact négatif du tabac ou de la pollution atmosphérique). (4) 

Cette propriété est particulièrement utile contre les virus qui attaquent les voies respiratoires. 

La goyave, le poivron jaune, le cassis, le persil frais sont les aliments qui en contiennent le plus. 

3. La vitamine E est elle aussi connue pour renforcer le système immunitaire, en particulier pour les personnes de plus de 50 ans qui en manquent cruellement. 

C’est en plus une vitamine vitale pour la santé des poumons – à condition de la choisir naturelle. 

Les anguilles, les sardines, les oeufs en sont riches. (5) 

4. Le sélénium : un manque de sélénium augmente le risque de contagion des maladies infectieuses virales. 

En 2011, une étude a montré que les zones où les niveaux de sélénium dans le sol sont les plus faibles sont aussi les zones où les populations sont les plus vulnérables aux infections virales. 

Les noix du Brésil sont de véritables pépites de sélénium. (6) 

5. Le zinc inhiberait l'activité des virus et bloquerait la réplication de ces virus en culture cellulaire selon une étude effectuée in vitro. 

Les huitres et le foie de veau en contiennent de grandes quantités. (7) 

6. La Coenzyme Q10 est connue pour être un puissant protecteur des poumons. 

Un manque de CoQ10 est souvent synonyme d’une réduction des capacités respiratoires en cas d’infection virale. 

Les poissons les plus gras sont donc aussi ceux qui auront le plus de CoQ10 assimilable. 

85 g de hareng cuit contiennent 2,3 mg de CoQ10. La viande rouge est également particulièrement riche en CoQ10. (8) 

7. Le NADH stimule le système immunitaire.

Une étude réalisée à l’Université de Berlin a montré que le NADH stimulait la synthèse d’interleukine 6. 

L’interleukine 6 (ou IL-6) est synthétisée par les cellules de l’immunité et lutterait contre les infections. 

La viande, le poisson et la volaille contiennent le plus de NADH. Mais attention, le NADH disparaît à la cuisson des aliments ou, si les aliments sont consommés crus, est éliminé sous l'action des sucs gastriques de l'appareil digestif. 

8. La N-AcétylCystéine (NAC) pourrait être utile en cas d'infection respiratoire.

Dans un article scientifique publié le 12 février 2020, les chercheurs attirent l'attention sur plusieurs études cliniques randomisées chez l'homme qui ont révélé que la N-AcétylCystéine (NAC) pourrait être utile pour réduire la gravité des symptômes respiratoires en cas d’infection virale. 

On en trouve notamment dans l'ail, l’oignon, le brocoli, le chou de Bruxelles. (9)

La clé essentielle pour renforcer votre immunité

 

ensemble ainsi que 14 autres nutriments essentiels (22 au total).

Chaque dose contient, de manière concentrée :  

  • Un puissant complexe anti-oxydant stimulant l'immunité : Coenzyme Q10 (30,6 mg), NADH (5 mg), Acide alpha-lipoïque (100 mg), N-acétylcystéine (200 mg) bêta-carotène (4,8 mg), lutéine (10 mg), zéaxanthine (2 mg) 
  • 12 vitamines essentielles pour l'immunité : B1 (1,8 mg), B2 (1,8 mg), B3 (16 mg), B5 (7 mg), B6 (2 mg), B8 (10 mcg), B9 naturelle Quatrefolic® (200 mcg), B12 (2,5 mcg), vitamine C (120 mg) ; vitamine D3 (1000 UI), vitamine E naturelle (tocophérols 12 mg) et K2 (40 mcg) végétales 
  • 3 minéraux et oligo-éléments clés pour l'immunité : iode (150 mcg), sélénium (50 mcg) et zinc (10 mg) 

Il vous suffit de prendre une seule gélule, matin, midi et soir pour redonner à votre corps ces particules vitales dont vous avez tellement besoin pour renforcer votre immunité et vivre en pleine santé.

 

Vous pouvez trouver dans Multi Activ, la seule source qui contient les 8 nutriments boosters d'immunité dont vous avez besoin chaque jour pour compléter les apports nutritionnels de votre alimentation.

Avec Multi Activ, il vous suffit de prendre une seule gélule, matin, midi et soir pour redonner à votre corps les nutriments qui contribuent au fonctionnement de votre immunité.

Nos aliments ont perdu en grande partie leurs valeurs nutritionnelles.  

C’est pourquoi il est devenu presque impossible d’obtenir les nutriments dont nous avons besoin chaque jour.  

Ce phénomène est dû aux changements engendrés par l’agriculture intensive, la pollution, la propagation du sucre et la prise de certains médicaments.  

Multi Activ a été créé pour répondre à ces problèmes majeurs de notre époque.  

Grâce à Multi Activ, vous allez pouvoir réintégrer facilement ces nutriments vitaux pour votre immunité. 

Un geste simple et de bon sens 

Quand vous prenez les nutriments dont vous avez besoin, votre immunité peut fonctionner à pleine régime.

Renforcer votre immunité est donc un geste simple et de bon sens que chacun de nous peut réaliser facilement.

Pourquoi vous en priver ? Pourquoi attendre plus longtemps ?

À l’origine, la Nature avait tout prévu puisque nos aliments sont censés vous apporter tous ces nutriments nécessaires au maintien de votre immunité. 

Mais nos aliments modernes ont été vidés en grande partie de ces substances.

C’est pourquoi, il est plus que jamais utile de compléter votre alimentation avec une source complémentaire de vitamines, de minéraux et d’oligo-éléments.

C’est exactement ce que Multi Activ peut vous apporter.

Selon Mr Dominique Defort

16/03/2020

Des chercheurs imaginent les bioplastiques de demain...

De pansements "intelligents" à base de carapaces de crevettes à des matériaux d'isolation issus de micro-algues, des chercheurs planchent sur les bioplastiques de demain dans des laboratoires de Strasbourg, la "Mecque des polymères" aujourd'hui en pointe sur ces matériaux qui ont le vent en poupe.
"Pendant très longtemps, on a été pris pour des écologistes retardés, jusqu'à ce que ce champ de recherche explose et maintenant tout le monde trouve cela normal. Mais on a été très seuls pendant longtemps à travailler là-dessus", s'amuse le Pr Luc Avérous, coordinateur des recherches sur les bioplastiques au sein de l'Institut de chimie et procédés pour l'énergie, l'environnement et la santé de Strasbourg. Les yeux du chercheur brillent quand il évoque la quête des bioplastiques du futur, s'emparant au fil de la conversation de barquettes de fast-food ou autres petits objets omniprésents dans son bureau, dont les matériaux ressemblent à s'y méprendre à des plastiques classiques. Mais tous sont issus de la biomasse.
Lignine du bois, tanins, acides gras de micro-algues: le vivant regorge de produits ou sous-produits pleins de promesses pour ses équipes.
- Marché naissant -
Après la Seconde Guerre mondiale, Strasbourg s'est affirmée, à travers l'Institut Charles Sadron, comme la "Mecque" de la recherche mondiale sur les polymères, ces grosses molécules constituées de la répétition d'un même motif.
Du polyéthylène au polystyrène, les polymères issus du pétrole, dont l'industrie était alors en plein essor, sont vite devenus omniprésents, mais 70 ans plus tard, les industriels comme les consommateurs sont demandeurs de matériaux plus verts.
"Autour de 2008, nous avons pris conscience de notre vulnérabilité aux ressources issues du pétrole", explique Rémi Perrin, directeur Recherche et Développement du groupe Soprema, l'un des leaders mondiaux de l'étanchéité. L'entreprise investit massivement dans la recherche sur les bioplastiques, via le laboratoire Mutaxio, lancé en 2017 avec les équipes du Pr Avérous.
"Il y a pour des matériaux totalement - ou presque totalement - biosourcés un marché qui est en train de naître et qui se développe énormément", estime M. Perrin. Mais attention, "si le taux de substitution est bas, c'est plus considéré comme du +green washing+ que comme de la révolution environnementale", tempère-t-il.
Il souligne que Soprema a déjà breveté 10 technologies grâce à ce partenariat avec le CNRS, pour des produits qui devraient être mis sur le marché d'ici à 18 ou 36 mois.
La production des bioplastiques, c'est à dire des plastiques biosourcés, biodégradables ou les deux, ne représente aujourd'hui qu'environ 1% des quelque 360 millions de tonnes de plastiques produites chaque année dans le monde, selon la fédération European Bioplastics.
- Propriétés inédites -
Pourtant, "on est capable de faire en biosourcé tous les principaux polymères de grande consommation", explique Luc Avérous, dont les équipes travaillent aussi avec Peugeot-Citroën, Tereos ou encore Veolia.
Alors que du biomédical à l'industrie automobile, les débouchés sont multiples, les chercheurs ne se contentent pas de reproduire des matériaux existants à partir de la biomasse mais créent aussi de nouveaux matériaux, aux propriétés parfois inédites, justifiant des prix éventuellement supérieurs aux plastiques tirés du pétrole.
En 2019, une équipe a réussi à créer un vitrimère biosourcé, soit un matériau qui marie les avantage des deux grandes familles de plastiques, les thermoplastiques, qui sont recyclables, et les thermodurcissables, plus résistants mais qui une fois devenus solides, ne peuvent pas redevenir liquides.
Des chercheurs travaillent aussi sur des pansements dérivés de carapaces de crevettes, qui contiennent de la chitine, une substance qui, une fois transformée, devient souple et bactéricide.
"Pour l'instant, on n'affame pas la planète en faisant du biosourcé: tous les grands projets industriels s'intéressent principalement à des coproduits de l'industrie, qui ne sont pas valorisés", souligne le Pr Avérous.
Pour autant, pas question de jeter le bébé avec l'eau du bain en voulant faire disparaître tous les plastiques issus du pétrole.
"Les plastiques de demain seront biosourcés mais ils seront aussi issus du recyclage du plastique existant: il va falloir trouver des polymères qu'on ne jette plus, plus à usage unique, qu'on puisse réutiliser en ayant les mêmes propriétés", insiste le directeur de l'Institut Charles Sadron, Christian Gauthier. 

Selon AFP - AFP - dimanche 8 mars 2020

Concilier vie professionnelle et familiale pour les femmes...

Réussir à mener une vie professionnelle et familiale peut se révéler être le parcours du combattant. Selon une étude de l'Insee publiée ce vendredi 6 mars, les femmes qui ont des responsabilités familiales, en s'occupant d'un ou plusieurs enfants, occupent moins souvent un emploi que celles qui n'en n'ont pas. Surtout, les hommes, qui ont également des enfants, sont plus souvent en emploi que les autres. De telles disparités mettent en exergue les disparités toujours bien ancrées au sein du couple.
Les ouvrière en première ligne
Il existe également des disparités au sein même des catégories socioprofessionnelles. Ainsi, seulement 54% des femmes ouvrières qui ont des responsabilités familiales sont en emploi, contre 74% pour celles qui n'ont pas d'enfant à charge. C'est l'écart le plus marqué. Chez les cadres, ce fossé est beaucoup plus réduit. 90% des femmes cadres sont emploi quand elles ont des enfants contre 94% pour celles qui n'en n'ont pas. L'appartenance à une catégorie professionnelle contribue donc à renforcer certaines inégalités conjugales.
L'arrivée d'un enfant a bien plus de conséquences sur la vie professionnelle des femmes
Le principal facteur avancé par l'organisme de statistiques est l'arrivée d'un enfant qui peut bouleverser certains équilibres. Sans surprise, les femmes sont les premières à subir les conséquences de la parentalité sur la vie professionnelle. D'après les données communiqués par les statisticiens, 45% des femmes ayant entre 25 et 49 ans affirment que la naissance d'un enfant a eu des répercussions sur leur vie professionnelle. Pour les hommes, c'est seulement 23%.
Derrière ces moyennes, il existe des disparités en fonction des catégories socioprofessionnelles et des diplômes. Chez les femmes cadres, elles sont 56% à déclarer que les responsabilités familiales ont des conséquences sur leur boulot. Elles sont 50% dans les professions intermédiaires, 40% chez les employées et 27% chez les ouvrières. Le principal effet est la réduction du travail (pour 16% des réponses des femmes), en particulier chez les cadres (20%) et moins chez les ouvrières (8%). Chez les hommes, le ratio est cinq fois inférieur à celui des femmes (3%). L'âge d'un enfant peut également jouer sur cet équilibre.
"Plus les enfants sont jeunes, plus il est fréquent pour les parents d'éprouver des difficultés à concilier vie professionnelle et vie familiale, même si la question ne disparaît pas lorsque les enfants sont plus grands : 66 % des salariés ressentent de telles difficultés lorsqu'ils ont au moins un enfant de moins de 3 ans, contre 54 % lorsque tous les enfants ont plus de 10 ans" note l'étude. Equilibre entre vie familiale et vie professionnelle, un calvaire pour 60% des Français
Le maintien d'un équilibre entre la vie familiale et la vie professionnelle reste très complexe pour une majorité de Français (61%). Sur ce point, l'écart entre les hommes (59%) et les femmes (63%) est bien moindre lorsqu'ils sont en emploi. Les principaux obstacles rencontrés concernent avant tout le manque de temps pour 41% des répondants. Cette difficulté peut être liée aux longues journées de travail (16%), aux horaires imprévisibles ou décalés (13%) ou aux longs trajets domicile-travail. En revanche, seules 3% des personnes interrogées affirment que l'absence de compréhension de l'employeur ou des collègues constitue une barrière.
La contrainte du temps est particulièrement soulignée chez les Français et Françaises ayant un poste au statut cadre. Ils sont 73% à être dans cette situation contre 63% pour les professions intermédiaires, 58% chez les employés et 53% chez les ouvriers. "Les cadres sont en particulier 29 % à considérer que leurs longues journées de travail sont la principale source de difficultés ; c'est deux fois plus que les professions intermédiaires ou les employés et trois fois plus que les ouvriers"précise l'enquête.

Selon Mr Grégoire Normand - La Tribune - vendredi 6 mars 2020

15/03/2020

Les micro crèches sont autorisées...

Quelque 4.400 micro-crèches, autorisées par le gouvernement à poursuivre leur activité malgré l'épidémie de coronavirus, "accueilleront les enfants habituellement inscrits", a assuré ce samedi la Fédération des entreprises de crèche (FFC) dans un communiqué.
Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a autorisé vendredi soir l'activité des micro-crèches dans la limite de dix enfants, ainsi que celle des assistantes maternelles, qui pourront accueillir au maximum six enfants.

Selon Elsa Hervy, déléguée générale de la FFC, cela représente donc en théorie "44.000 places sur les quelque 450.000 places de crèches existantes en France", dont 60% sont gérées par des municipalités.
"Les structures qui accueillent un nombre d'enfants beaucoup plus réduit ne présentent pas les mêmes risques", a fait valoir le ministre de la Santé à l'appui de sa décision.

L'organisation des repas en question: Autre problème à gérer, explique Elsa Hervy: les prestataires de cantine n'intervenant plus, il faut réorganiser les repas. "Pour lundi, les parents vont les apporter", explique-t-elle, le temps que chaque établissement mette en place une solution.

Mais certains professionnels de la petite enfance n'ont "pas compris" le choix du gouvernement de maintenir ouvertes les structures accueillant moins de dix enfants. Comme Marc Oswald (groupe Krysalis), qui gère huit micro-crèches à Strasbourg et dans le département. Avec son équipe, ils ont décidé qu'elles seraient fermées à partir de lundi.

Compte tenu de la crise sanitaire, il serait "irresponsable" pour lui de les laisser ouvertes. "Dans une semaine, on ira chanter au balcon, comme les Italiens", explique-t-il, allusion aux chants entendus vendredi soir dans une Italie confinée. Cette décision représente un coût financier de 30.000 euros pour une semaine, explique-t-il, car il n'aura pas accès au chômage partiel.

Par ailleurs, certaines crèches classiques vont être réquisitionnées, et ont déjà commencé à l'être à Paris par exemple, pour accueillir les enfants des personnels des services de santé. Pour celles qui vont fermer, la FFC attend des précisions sur les "modalités de l'activité partielle". Elle plaide également pour la création "d'un fonds d'indemnisation des modes d'accueil de la petite enfance".
Selon Cy.C avec AFP - BFMTV - samedi 14 mars 2020

14/03/2020

Faut-il bannir toute forme d'élevage?

INTERVIEW Le Salon de l'agriculture prend fin aujourd'hui le 1er mars. Arnaud Gauffier, le directeur des programmes du WWF, appelle à une évolution des pratiques dans des conditions économiques acceptables par les agriculteurs.
Alors que le salon de l'agriculture se termine aujourd'hui, Arnaud Gauffier directeur des programmes du WWF France revient sur les polémiques liés à l'élevage et l'environnement.
Challenges - Faut-il éradiquer l’élevage français pour favoriser l’écologie ?
Arnaud Gauffier. Non, l’idée n’est pas de bannir toute forme d’élevage mais d’élever moins d’animaux dans de meilleures conditions. Les herbivores par exemple valorisent des prairies que nul autre être vivant ne peut consommer. Cette herbe, ils la transforment en lait et en viande. Par ailleurs, certaines régions sont contraintes par la géographie. Les zones de montagne, les terres pauvres du centre de la France, les zones humides, les marais comme le Marais poitevin ont une productivité faible. Et l’élevage favorise la biodiversité. Ces régions utilisent peu de pesticides et d’engrais. Enfin, il faut rappeler que le fumier issu de l’élevage est le seul engrais naturel et que l’alimentation des ruminants n’est pas en concurrence avec l’alimentation humaine.
D’où viennent ces polémiques contre l’élevage ?
On assiste à une radicalisation de la société civile. La société est de plus en plus urbaine, elle s’est éloignée de ses racines paysannes. Elle n’a plus l’idée de la manière dont on produit son alimentation. Il y a beaucoup de bon sens paysan, mais on le perd de deux manières : dans les régions d’élevage hors sol comme la Bretagne et en spécialisant les productions par zone, en tout culture ou en tout élevage. Il faut revenir sur cette évolution. En Beauce, traditionnellement, les moutons venaient pâturer les champs après les moissons. On gardait quelques prairies pour nourrir le troupeau le reste de l’année. C’était très vertueux.
A l’échelle française, l’agriculture doit-elle d’urgence devenir biologique ?
Il faut encourager le développement du bio mais une production agricole 100% bio serait insuffisante pour répondre à la consommation actuelle de viande en France (c'est déjà le cas même avec une production industrielle puisque nous importons 70 à 80% des volailles consommées en restauration collective et fast-food, principalement depuis la Belgique et la Pologne). Et si on basculait la production mondiale en bio sans diminuer fortement la consommation de viande des pays développés, ce serait une catastrophe. Elle serait très insuffisante pour nourrir les populations et il faudrait avoir recours à plus de surface, entraînant de la déforestation. En occident, la seule solution consiste à manger moins de viande. On mange trop en quantité, l’apport calorique est trop important ce qui provoque surpoids, diabète etc. Par ailleurs, trop d’aliments génèrent une empreinte carbone très forte, comme la viande. Il faut rééquilibrer tout cela. Le WWF France et l’IDDRI (Institut du développement durable et des relations internationales) ont publié récemment des scenarii pour y parvenir. La France doit diminuer sa consommation de volailles et de porcs dont l’élevage est presque totalement industriel. L’élevage de bovins doit aussi diminuer en basculant sur des races qui permettent de valoriser les zones difficiles. La race Holstein a besoin d’ensilage et de soja alors que les vieilles races à viande comme la Ferrandaise sont plus rustiques. Quand on remet les vaches à l’herbe, la production laitière baisse et le chiffre d’affaires de l’exploitation agricole aussi. Mais le revenu agricole progresse, car l’agriculteur a moins de charges, notamment de charges vétérinaires.
Les agriculteurs peuvent-ils changer seuls ?
On ne changera les modes de production qu’à condition de modifier la consommation dans les pays développés. Le risque, c’est que les friches agricoles augmentent en France et qu’on soit contraint d’importer des produits, entrant ainsi dans des phénomènes de dépendance qui sont des spirales infernales et dans lesquelles on ne contrôle plus rien.

Selon Mr Marc Baudriller - Challenges - dimanche 1 mars 2020

13/03/2020

Avons-nous le temps d'attendre?

Dans une tribune publiée sur le site du JDD, 160 jeunes écologistes veulent faire entendre leur voix, à la veille de la marche pour le climat et de la grève internationale des jeunes.
"Nous n'avons plus le temps d'attendre", plaident 160 jeunes écologistes qui s"engagent aux élections municipales dans une tribune publiée sur le site du JDD . Âgés de 18 à 30 ans, issus d'Europe-Ecologie-Les Verts ou d'Ouverture citoyenne (liste regroupant des Gilets jaunes), des membres de la gauche radicale et des citoyens engagés, ils veulent faire entendre leur voix, à la veille de la marche pour le climat et de la grève internationale des jeunes. "L'échelle locale est la première ligne de front pour agir, celle du rapport de force direct et donc celle d'une possible politisation des enjeux écologiques", écrivent-ils. Balayant "le procès en illégitimité fait à la jeunesse", ces militants espèrent bâtir "un front écologique, populaire et solidaire" en s'inspirant d'expériences locales en matière de démocratie participative et d'économie solidaire.
Voici la tribune :
Jeunes, écologistes, nous sommes candidates et candidats aux municipales.
Décideuses, décideurs : nous vous avons maintes fois interpellé·e·s. Nous avons marché, fait la grève, nous avons bloqué des centres commerciaux et des McDo, nous sommes venu·e·s intervenir dans vos assemblées. Certain·e·s d'entre vous ont écouté, hochant la tête d’un air attendri, vous nous avez applaudi.e.s en nous exhortant à continuer notre mobilisation… Néanmoins lorsque notre parole se faisait trop puissante, vous avez balayé nos propos d’un revers de la main en nous renvoyant à notre jeunesse, notre naïveté, notre manque de réalisme. Nous n’acceptons plus ce procès d’illégitimité fait à la jeunesse.
Nous appartenons au mouvement pour le climat, au sein des marches comme des grèves, et nous poursuivons cet engagement : ce sont les mêmes ressorts qui nous poussent à choisir une action radicale pour contrer l'urgence climatique et la destruction graduelle de la possibilité d'une vie digne et décente sur Terre. Nous, écologistes et militant.e.s engagé.e.s, incarnons la génération climat, cette génération qui se lève pour un autre futur possible.
"Il devient aujourd’hui évident que le réalisme a changé de camp"
Notre choix d'investir les institutions ne transige pas avec notre radicalité et notre exigence de changement.
Il devient aujourd’hui évident que le réalisme a changé de camp. Nous sommes à l'heure où les décisions déterminant notre avenir commun sont prises par les tenants d’une idéologie néolibérale aveugle aux destructions qu’elle cause ; où l’on se réjouit encore d’une croissance qui profite à quelques-uns et nuit au plus grand nombre ; à l’heure où dans nos assemblées, le beau et le bonheur deviennent des considérations estimées désuètes et sont remplacées par une politique de gestion managériale de l'humain.
Nous n’avons plus le temps d’attendre que vous vouliez bien tenir enfin véritablement compte des alertes des scientifiques et d’espérer sans agir qu’un jour le renouvellement politique laisse place à une génération de décideur·se·s enfin lucides.
Vous nous avez embarqué·e·s dans une voiture filant à toute vitesse vers un mur. Nous nous donnons donc les moyens de prendre les commandes, de tirer le frein à main et de prendre le virage de l’écologie.
Nous, génération climat, entrons dans la place publique. Nous affirmons notre légitimité à remplacer les partisan.e.s du statu quo mortifère qui nous mène tout droit au désastre.
L’échelle locale est la première ligne de front pour agir, celle du rapport de force direct et donc celle d’une possible politisation des enjeux écologiques. Ce sont sur nos territoires que se concrétisent les formes matérielles du système que nous combattons : méga-entrepôts Amazon, centres commerciaux, aéroports, fermes-usines… Partout des résistances citoyennes fleurissent pour s’opposer à l’accaparement de l’espace par des multinationales en quête de profit.
"Déjà, partout, les écologistes transforment les manières de gouverner, changent la vie et les villes"
Par-delà son rôle de rempart et de résistance, la commune est également l’échelon de la co-construction et de l’invention du monde d’après. Déjà dans de multiples villes et villages, les habitant.e.s se sont uni·e·s pour changer la donne et redonner tout son sens à la démocratie locale. Nous devons reprendre la main en développant des activités locales, retisser des formes de solidarités contre l’injonction au “chacun pour soi”, protéger les communs et la (bio)diversité contre le rouleau compresseur uniformisant de la marchandisation du monde.
La possibilité d’un avenir commun est suspendue à notre capacité à mettre à bas le système capitaliste néolibéral et à inventer d’autres modalités d’organisation de la vie humaine. Ce combat est indissociable du combat contre toutes les formes d’oppressions et de dominations que ce système impose : l’écologie est indissociablement féministe, antiraciste, anti-productiviste et anticapitaliste. De Grenoble à Grande-Synthe, de Tremargat à Saillans, des formes nouvelles de vivre ensemble émergent. Déjà, partout, les écologistes transforment les manières de gouverner, changent la vie et les villes, et travaillent à garantir la possibilité d’un avenir pour les générations présentes et futures, pour le vivant humain et non-humain.
Il s’agit désormais de mettre en réseau les expériences locales et de faire de ce réseau un front écologique, populaire et solidaire, à opposer à un État central actuellement gouverné par les tenants d’un autoritarisme néolibéral en roue libre. Ce front est une étape, un jalon permettant de tisser des alliances et des connivences qui permettront la bascule - par l’élection et le débordement citoyen - pour qu’enfin gagnent celles et ceux qui se battent pour la préservation du bien commun.
C’est avec cette utopie pragmatique, cette radicalité nécessaire, la seule posture raisonnable, que nous, jeunes militant·e·s écologistes, nous présentons aujourd’hui et siégerons dans les exécutifs locaux demain.

Selon le JDD- jeudi 12 mars 2020

Sanctions accrues pour le démarchage téléphonique...

Les clients des opérateurs téléphoniques, pour se prémunir d'appels abusifs, peuvent s'inscrire sur la liste rouge, afin d'être radiés des annuaires ou sur la liste jaune pour que leurs coordonnées ne soient pas communiquées à des entreprises commerciales à des fins à des fins de prospection directe. Ces inscriptions ont des limites, les démarcheurs pouvant acheter des listings auprès d'acteurs spécialisés sur internet.

Depuis juin 2016, il existe un service gratuit: la liste d'opposition au démarchage téléphonique, BLOCTEL. Pour en bénéficier, il suffit d'inscrire votre numéro de téléphone, fixe comme mobile, sur le site www.bloctel.gouv.fr. Ce site a également ses limites, écrit Mr Marc Veyrat dans le Courrier du retraité, car il est peu consulté par les démarcheurs et ne concerne pas les courriels ou les SMS.

Devant les lacunes du système existant ou son contournement, entraînant une constante augmentation des dépôts de plaintes, un projet de loi a été déposé et discuté à l'Assemblée nationale.  Cette loi devrait permettre  à la DGCCRF de lutter plus efficacement contre le démarchage abusif. En effet, des sanctions pécuniaires multipliées par 25 pour les personnes physiques et morales qui ne respectent pas les règles (démarchage téléphonique, numéros surtaxés) sont prévues dans ce projet de loi. Il faut espérer que ce projet sera adopté, afin qu'un encadrement plus strict, par décret, soit instauré (jours et heures).

Il devrait y avoir aussi une responsabilisation accrue des donneurs d'ordre qui utilisent des sociétés de démarchage téléphonique. Les tentatives de spoofing ou usurpation de numéros d'appelants, qui viennent principalement de l'international et représentent les nuisancesles plus importantes que subissent les consommateurs. L'ARCEP et la DGCCRF vont travailler en étroite collaboration sur ce sujet. En 2019, plus de 1000 établissements ont été contrôlés, conduisant à la sanction de 77 démarcheurs, pour un montant total d'amende  de 2,3 millions d'euros, soit un montant triplé par rapport à l'année 2018.

Lyliane

12/03/2020

Connaissez-vous le Kaki?

Dans Nice-Matin week-end, le kaki nous est présenté sous un angle informatif et gustatif. Il est nécessaire tout d'abord de savoir que le kaki, dont le nom est japonais, est le fruit du plaqueminier et qu'il est originaire de Chine. En Asie, on le déguste beaucoup lors des Nouvel An chinois et japonais. En Europe, on en consomma seulement à la fin du 19ème siècle. Depuis, on a découvert qu'il existe plus de 800 variétés dans le monde. certains ont une chair ferme comme le kaki pomme, d'autres ont une chair astringente de couleur rouge avec une peau fine. On le mange à maturité.

Le kaki est riche en fibres, ce qui lui permet de stimuler le transit intestinal.  Il contient environ 81 mg de vitamine C et 19 mg de glucides pour 100g. Sa forte teneur en potassium facilite aussi la digestion. il contient notamment des lycopènes, qui sont réputés protéger le système cardio-vasculaire et prévenir le développement de certains cancers. Son apport en vitamine B9  aide le corps à fabriquer toutes ses cellules dont les globules rouges. Comme il est très riche en eau, c'est un fruit à manger quotidiennement pour contribuer à l'apport hydrique de chacun. En résumé, ne pas hésiter à en manger sans modération.

Lyliane

11/03/2020

Cultiver dans une ferme urbaine sur les toits de Bruxelles...

Manger du bar de Bruxelles, c'est possible, depuis que l'architecte belge Steven Beckers, pionnier de l'agriculture urbaine, a fondé BIGH (Building Integrated Greenhouses), en 2015. D'une superficie de 4.000 mètres carrés, la plus grande ferme urbaine d'Europe se trouve au cœur de Bruxelles, sur les toits du Foodmet, une halle alimentaire qui attire plus 100.000 personnes chaque fin de semaine : c'est « le ventre de Bruxelles ».
« Ayant toujours eu une vision de la ville comme étant une solution et non un problème, j'ai investigué les façons de la rendre productive », explique Steven Beckers, fondateur de BIGH. « En tant qu'architecte, je voyais aussi le potentiel qu'il y a à envelopper un bâtiment dans une serre productive dont les plantes régulent le climat et protège les occupants contre les extrêmes, tout en purifiant l'air du CO2 dont il est chargé. »
Sur les toits du site des Abattoirs, la ferme fonctionne en économie circulaire : rien ne se perd, tout se transforme. L'énergie de la ferme provient essentiellement de l'énergie perdue par le bâtiment qu'elle surplombe et des panneaux solaires. « Nous récupérons l'énergie fatale des chambres froides du Foodmet avec une pompe à chaleur. Les pompes sont alimentées par l'électricité du réseau du site, lui même en grande partie alimenté en photovoltaïque. Nous fonctionnons donc principalement à l'énergie perdue et à l'énergie verte », précise-t-il. Aquaponie

Mais la prouesse de BIGH, c'est surtout d'élever des poissons en pleine ville. Et de se servir de leurs excréments pour nourrir des plantes. Des bars rayés, une race de poisson originaire d'Amérique du Sud, sont ainsi élevés dans de grands bassins ; un biofiltre traite leurs excréments et les transforme en nitrites puis en nitrates, qui serviront de nutriments pour les tomates, aubergines et piments situés sous la serre.
« Le choix du bar rayé est poussé par le fait d'avoir un poisson de mer, qualitatif et dont le métabolisme correspond bien à un élevage en système fermé, par sa nature grégaire et son habitude de vivre tant dans les rivières que les estuaires », assure l'architecte. « Les chefs l'apprécient pour sa chair, qui est excellente, et sa fraîcheur, de quelques heures au lieu de souvent quelques semaines entre la pêche et l'assiette. »

Serres coulissantes automatisées
Au-dessus de la culture aquaponique, se trouve une serre high-tech automatisée, où l'irrigation et la lumière sont finement distribués contrôlées. Sur de grandes tables coulissantes, plusieurs variétés d'herbes aromatiques se développent dans une chaleur enveloppante, avant d'être envoyées en magasins ou en grandes surfaces.
Le potager extérieur permet quant à lui de former à l'agriculture urbaine des personnes en réinsertion sociale et professionnelle. Via l'association Groot Eiland, elles s'occupent ainsi des fruits et légumes, les transportent jusqu'au restaurant de l'association et les préparent. ette culture sans antibiotiques, sans pesticides ni engrais de synthèse va bientôt traverser la frontière pour faire des émules en France et pourquoi pas, ailleurs en Europe. « Nous planifions plusieurs projets en Belgique et en France, les opportunités sont nombreuses et nous désirons avancer pas à pas avec un second projet dans les Hauts de France, d'autres à Paris et alentours », confie Steven Beckers.
Par Marion Candau, Euractiv.fr
(Article publié le vendredi 28 février 2020 à 8h30. Mis à jour à 9h04)


10/03/2020

Toutes artisanes le 8/3 prochain avec Artisans du Monde!

 

A l’occasion du 8 mars, journée internationale pour les droits des femmes, nous
témoignons que les femmes font progresser les conditions de vie sur la planète. Pour cela elles luttent et remettent en cause le patriarcat ainsi que le capitalisme, dans leur quotidien et aussi en interpellant les acteurs publics et privés sur le respect des droits humains, elles contribuent à faire évoluer la société vers plus de justice.

Par leurs actions, les femmes se renforcent elles-mêmes et contribuent à renforcer les autres
femmes et l’humanité entière. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : parmi les 5000 bénévoles, 82 % sont des femmes et 70 % des président·es d’association locale AdM sont... des présidentes !
Le commerce équitable montre, par l’exemple, que des changements sont possibles! Au sein des coopératives ou de des associations locales d’Artisans du Monde, les femmes impulsent le changement.
Même, si les actrices et acteurs de commerce équitable ne peuvent pas à eux seuls changer une société, elles et ils peuvent inspirer le changement par les actions concrètes menées au quotidien!
Les femmes du monde proclament notamment :

- NON à la précarité, la surexploitation, les bas salaires, les discriminations, le racisme,
- NON pour assumer presque seules les tâches domestiques, l’éducation des enfants, le soin
aux plus ancien•nes.
- NON à la disparition des services publics : hôpitaux, maternités, écoles....
- NON aux injures, aux harcèlements, aux viols, aux féminicides.
- NON aux logements indécents, aux personnes sans domicile fixe.
- NON au refoulement aux frontières de l’Europe des femmes, des enfants et des hommes
exilé-es de pays en guerre.
- NON pour que la planète soit livrée aux multinationales et aux lobbies prédateurs
capitalistes....
Tout cela, ne peut continuer.

Dans le monde entier, les femmes luttent et ont toujours lutté et continueront à lutter. C’est ainsi qu’elles font progresser notoirement leur condition et la Société tout entière. Le 8 mars contribue à mettre tout cela en lumière, mais c’est tous les jours que la lumière doit être portée sur ces légitimes revendications.

Mesdames, parlez-nous d'une femme qui vous a inspirée !

Selon Artisans du Monde

Une école dans les bois...

Dans Télérama, Mme Sophie Berthier s'est intéressée aux "Forest Schools", nées dans les années 1950 à l'étranger. Depuis, au Canada, au Danemark, en Suède, en Angleterre et en Allemagne, faire classe aux 3/6 ans dans la nature s'est complètement banalisé. En France, la tendance commencerait seulement à se dessiner. Depuis la rentrée 2018, des écoles françaises tentent l'expérience à plein temps. Cela se passe par exemple en Charente, en Saône-et-Loire, dans le Finistère comme en Savoie. Ces écoles alternatives se sont fédérées en réseau.

Les maternelles de ce style, pourtant, qu'elles se passent dans les bois, dans un jardin, une prairie, en montagne ou au bord d'un lac, apporteraient de nombreux bienfaits aux enfants. Les enfants sont libres de grimper aux arbres, de gambader, d'observer la faune et la flore ou alors ils apprennent à faire un feu ou à suivre des empreintes. Bref, ces enfants se montreraient plus sociables et solidaires, plus autonomes et créatifs. Le fait d'étudier dans la nature les rend aussi plus respectueux de leur environnement.

Pour en savoir davantage, contacter sur Internet: www.réseau-pedagogie-nature.org.

08/03/2020

Exigeons l'arrêt des violences faites aux femmes selon Amnesty International...

Dans la Lettre d'Amnesty, la Présidente Mme Cécile Coudriou demande qu'a l'approche de la Journée Internationale des droits des Femmes, nous exigions d'urgence la fin des violences à leur encontre et le respect intégral de leurs droits. En effet, en raison dees nombreuses discriminations, des viols, des violences conjugales et même de leur tutelle masculine, filles et femmes ne peuvent vivre librement.

Que ce soit en Iran ou en Europe, chaque jour des milliers de femmes et de jeunes filles sont victimes de violences physiques, sexuelles ou psychologiques et d'atteintes à leurs droits fondamentaux. Mariages forcés, victimes des conflits armés, tortures pour des défenseures de leurs droits, elles paient un lourd tribut  social en raison de leur sexe.

L'Etat français lui-même doit intervenir d'urgence, car 1 femme meurt tous les 2 jours dans notre pays. Il nous faut nous mobiliser pour que cesse le double langage et l'hypocrisie. Non seulement dans les entreprises elles sont sous payées, mais elles reçoivent des coups et souvent elles meurent alors que leurs bourreaux restent impunis. Aussi, demandons haut et fort le respect des droits humains partout dans le monde! 

Lyliane

Des premiers pas sur la biodiversité biologique à l'horizon 2050...

La Convention sur la biodiversité biologique (CBD) a fini samedi une semaine de négociations, bousculées par le coronavirus, qui visent à établir un vaste plan à l'horizon 2050 pour protéger les écosystèmes et gérer durablement les ressources naturelles. D'abord prévues en Chine, qui doit accueillir en octobre la 15e réunion de la Convention de l'ONU sur la diversité biologique (COP15), ces négociations ont été déplacées en dernière minute à Rome à cause de l'épidémie de coronavirus et les négociateurs chinois n'ont pas pu s'y rendre. L'Italie est devenue entretemps un foyer de propagation de la maladie.

Des objectifs et des mesures pour les atteindre
La lutte contre le changement climatique s'appuie depuis 2015 sur l'Accord de Paris, un texte ratifié par 183 Etats qui s'engagent à agir pour contenir le réchauffement bien en-dessous de 2°C, à rendre compte régulièrement de leurs émissions de gaz à effet et de leurs actions. Rien d'équivalent aujourd'hui pour préserver les écosystèmes, dont la dégradation et la disparition constituent une lourde menace pour l'humanité, à qui ils fournissent eau, air, alimentation...
Pendant six jours, les représentants de plus de 140 Etats réunis dans la capitale italienne ont discuté des propositions rendues public mi-janvier par la Convention sur la biodiversité biologique (CBD). Elles comportent des objectifs à atteindre d'ici 2050, avec un point d'étape à 2030. D'autres portent sur les mesures à mettre en œuvre pour atteindre ces objectifs et le suivi de leur application.

"Un bon point de départ"
Les pays présents se sont pour la première fois exprimés sur leur contenu, qui sera négocié plus tard ligne par ligne. Parmi les propositions, des aires protégées couvrant "au moins [30%] des zones terrestres et marines avec au moins [10%] sous stricte protection" (les chiffres entre crochets étant à débattre). Cette proposition est portée par une coalition d'une trentaine de pays menée par la France et le Costa Rica.
Le texte propose aussi de réduire d'ici à 2030 "d'au moins [50%] la pollution" par les fertilisants, utilisés notamment en agriculture, les biocides (désinfectants, insecticides..e plastique ou encore contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique via des solutions basées sur la nature. Ce texte de 12 pages "est un bon point de départ", a jugé Gaute Voigt-Hanssen, chef-négociateur pour la Norvège, résumant l'opinion de plusieurs participants contactés par l'AFP.

Des secteurs économiques particulièrement responsables
Il est aussi un "consensus sur la nécessité d'avoir un cadre ambitieux", complète un autre négociateur. La situation est dramatique, avec une "dégradation de la nature (...) sans précédent dans l'histoire de l'humanité", avait rappelé Anne Larigauderie, secrétaire exécutive de l'IPBES, les experts de l'ONU en biodiversité, à l'ouverture des négociations.
Pour WWF, le texte qui sera adopté en octobre et fixera un cadre pour les décennies à venir doit s'attaquer aux secteurs contribuant à la perte de biodiversité: agriculture, pêche, infrastructures, les activités minières et forestières.
"Si vous ne parlez pas de ces secteurs, il ne sera pas possible d'atteindre les objectifs pour 2030", avertit Marco Lambertini de WWF.
Certains pays souhaitent pourtant "se focaliser sur une protection plus traditionnelle de la biodiversité", sans s'attaquer aux modes de production et de consommation, poursuit-il. L'ONG "s'inquiète du manque de progrès et du rythme du processus" de négociations, complète Guido Broekhoven, de WWF International, alors qu'il ne reste que huit mois.

La nécessité d'une évaluation des progrès
Autre source d'inquiétude, des pays ont "des velléités de retirer les mots plastiques et pesticides des menaces qui pèsent sur la nature et qu'il faut réduire", complète Yann Wehrling, ambassadeur sur l'environnement pour la France. Il faudra voir "comment est-ce que la CBD pourra travailler avec les autres conventions et institutions internationales" comme la FAO pour l'agriculture ou l'OMC pour le commerce international, explique Aleksandar Rankovic, expert à l'Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri).
Le Brésil constitue un cas particulier, selon plusieurs participants. Ses représentants ont fait "des propositions qu'il savent inatteignables" pour ralentir les discussions. Au-delà d'objectifs ambitieux, "il faut que les parties rendent compte plus souvent, de façon transparente" de leurs actions, qu'elles soient "examinées" et que soit mis en place à intervalle régulier une évaluation mondiale des progrès réalisés, estime Gaute Voigt-Hanssen, une revendication là encore partagée par de nombreux participants.

Selon Mme Laure Fillon - La Tribune - samedi 29 février 2020

07/03/2020

Jeans éthiques made in France...

Le jean "made in France" grandit. Depuis quelques années, un peu partout en France, des artisans ont relancé cette filière historique. Des ateliers de tissage se créent pour produire des vêtements 100% fabriqués en France. Née il y a plus d'un siècle en Europe mais popularisée par les Américains, l'aventure du jean est loin d'être bouclée. Cette toile a d'abord servi à faire des voiles de bateaux, des tentes, puis des vêtements de travail. C'est un accessoire incontournable depuis 60 ans. Désormais, le jean est porté sur toute la planète, par tous et en toutes occasions.
Plus de deux milliards de pantalons en jean sont produits chaque année dans le monde. Mais ce succès n'est pas sans impact environnemental. D'abord, les fabricants produisent du plus en plus loin des consommateurs ce qui nécessite de les transporter sur des milliers de kilomètres.
Les grandes marques, Levi's en tête, tentent depuis des années de réduire l'impact environnemental de cette production. Mais les solutions les plus audacieuses sont finalement locales. Depuis quelques années, des marques fabriquent en France pour réduire l'empreinte carbone. Certaines, très haut de gamme, sont confidentielles, d'autres, plus grand public, sont devenues célèbres.
Retour d'un pionnier créé au XIXème siècle
Parmi elles, 1083, Champ de Manoeuvre, DAO qui ont chacune un modèle propre. Il y a aussi et surtout l'Atelier Tuffery qui est un pionnier mondial du jean. Créé en 1892 à Florac (Lozère), cette entreprise cévenole a connu les heures de gloire de ce vêtement de travail avant de subir le déclin de la filière textile dans les années 1980 et la trop forte concurrence des Américains.
Jusqu'au début des années 2000, la production est haut de gamme et donc "intimiste". Elle reprend des forces en 2004 grâce à l'attrait des consommateurs pour le "made in France". En 2014, Julien Tuffery, 4ème génération de la famille de maîtres tailleurs-confectionneurs, reprend les rênes de l'entreprise pour développer cette tendance avec son épouse. Les autres marques, plus récentes, ont surfé sur la même vague. "Un jean parcourt plus de 65.000 km pour entre le site de fabrication et le magasin qui le vendra, aujourd'hui, c'est aberrant", indique Sébastien Rochier, directeur de 1083, l'une des marques made in France les plus emblématiques.Son nom exprime la distance maximale parcourue par ses produits avant d'être vendus. Et contrairement aux idées reçues, les prix ne sont pas disproportionnés. Ces jeans sont vendus autour de 100 euros, le tarif moyen du géant américain.
Créée en 2013 par Thomas Huriez, l'entreprise de Romans (Isère) produit désormais 40.000 pièces par an avec une progression 50% en 2019.


Le retour des métiers à tisser
C'est à Nancy que Davy Dao a créé sa marque éponyme. Après avoir été vendeur dans un magasin de vêtements, cet autodidacte a créé son entreprise. Ces jeans sont fabriqués en France, mais sa particularité est le jean sur-mesure. En 2012, il commence à produire quelques modèles dans son appartement pour des proches, puis ouvre un atelier et une boutique deux ans plus tard dans le centre de Nancy. "Nous n'importons que la toile qui vient selon les gammes du Japon ou d'Espagne". 
Mais la réduction de l'impact carbone de l'industrie du jean va plus loin. Pour la réduire encore plus, la plupart des marques ont décidé de tisser la toile en France. Chez 1083, des balles de coton arrivent de Tanzanie, du Mali et de Turquie puis sont filées puis tissées dans deux usines, l'une, Valrupt Industrie, est dans les Vosges, la seconde, Tissages de Charlieu dans la Loire.


Des jeans en lin cultivé en France
1083 et DAO veulent désormais aller plus loin dans la réduction de l'impact carbone en créant de jeans composés non plus de coton, mais de lin. Cette plante a deux intérêts par rapport au coton. Elle ne nécessite presque pas d'eau pour sa production, mais offre un autre atout pour le "made in France". "Peu de gens le savent mais la France produit 60% du lin, ce qui fait du pays le premier producteur mondial", indique Davy Dao qui actuellement achète ses toiles à l'étranger. Les autres marques vont-elles les suivre? Armand Teboul, co-fondateur de Champ de

Manoeuvre, n'est pas convaincu par le lin. Ses jeans pur coton sont réalisés avec des toiles italiennes, mais surtout japonaises pour les selvedge, ces tissus haut de gamme à la maille très serrée et dont les extrémités sont renforcées par des lisières colorées. Mais il reste en Europe quelques machines capables de tisser ces fameux selvedge. Elles doivent être remises en état, mais l'attrait des clients pour ces jeans haut de gamme et pour le made in France incitent des industriels à en remettre en marche. Selon nos informations, un projet serait en cours dans l'Est de la France.
"Ce retour dans l'industrie textile de qualité serait une bonne nouvelle. Si un Français produit bientôt des selvedge, nous proposerons à notre tour des jeans 100% français", espère le dirigeant de Champ de Manoeuvre. Pour lui, ce serait un retour aux sources. "Il ne faut pas oublier que 'denim' signifie 'de Nimes', ville dans laquelle s'approvisionnait les Américains au XIXème siècle et que le jean est la toile produite à Gènes pour les voiles de bateaux". 

Selon Mr Pascal SAMAMA - BFMTV - dimanche 2 février 2020

 

 

 

Empreinte carbone des laits animaux et végétaux...

Vache, amande, brebis ou avoine, on fait le tri entre lait animal et végétal. En termes d'émission de CO2, les différentes boissons pèsent plus ou moins lourd sur le climat.
Retrouvez tous les samedis dans la chronique «Terre d’actions» des initiatives pratiques et écolos en France et dans le monde.
Même si la consommation est en baisse, un Français boit en moyenne 60 litres de lait par an selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). Réduire les produits laitiers, c’est bon pour la planète. Mais lorsqu’on a envie d’un petit verre, quoi boire ?
Parmi les laits d’origine animale, celui de vache reste le plus répandu, son bilan carbone figure en milieu de classement pour sa catégorie selon la base de données Agribalyse constituée par l’Ademe. L’agence compare l’équivalent de CO généré pour un kilo de produit. Le lait de chèvre (0,80 kg eq CO) serait le plus léger en termes d’émissions, suivi de près par le lait de vache (0,94 kg eq CO) et enfin le lait de brebis (1,54 kg eq CO).

Projet de fermes bas carbone.
Le calcul s’intéresse uniquement au stade de la production, le plus gros pôle d’émission au cours du cycle de vie du produit. Pour chaque produit, il s’agit de moyennes, qui prennent en compte les différentes pratiques de l’agriculture conventionnelle et intègrent la part qu’elles représentent en France. Elles comptabilisent à la fois les systèmes conventionnels, de ceux basés sur le maïs à ceux dits «de montagne» avec 100% d’herbe, et le bio. L’Ademe est en train d’actualiser ses chiffres et prépare une version plus poussée qui inclura la transformation, la logistique ou encore le transport. Cependant, les ordres de grandeur restent les mêmes.
«La conduite du troupeau, l’alimentation animale, la gestion des déjections et les rendements – puisque les impacts sont ramenés au kg de produit – sont déterminants», précise Audrey Rimbaud, ingénieur à l’Ademe. L’élevage de brebis est
par exemple considéré comme plus polluant car les rendements en lait sont moins importants. Le bio, lui, ne relâche pas forcément moins de CO. «Il y a une variabilité des pratiques énorme. Cela dépend beaucoup de l’alimentation et de la manière dont le troupeau est conduit», poursuit Audrey Rimbaud.
De manière générale, les élevages de ruminants produisent surtout du méthane, gaz à effet de serre encore plus puissant inclus dans le calcul. Les émissions proviennent des rots et flatulences des animaux pendant la phase que l’on appelle la fermentation entérique. Le type d’alimentation et sa provenance jouent : si les animaux sont nourris avec du soja, majoritairement importé du Brésil, la facture pour le climat augmente. En France, le secteur de l’élevage laitier travaille sur des projets de fermes bas carbone. Les vaches y pâturent davantage, pas que de l’herbe mais aussi des légumineuses et des trèfles riches en protéines, et les installations sont pensées pour être moins énergivores.

L'avoine, option la moins néfaste
Pour les boissons végétales, les études comparatives sont plus récentes et discordantes. Mais une chose est établie : leur bilan carbone est moins élevé que pour le lait animal. Précisons qu’elles sont souvent présentées comme des alternatives, mais ce ne sont pas des substituts sur le plan nutritionnel. Selon l’étude de deux chercheurs d’Oxford, un verre de lait de vache libère presque trois fois plus de CO qu’une boisson préparée à partir de végétaux.

Et dans le détail ? Selon les nouveaux calculs de l’Ademe, en cours de vérification, l’avoine est l’option la moins néfaste pour les émissions. Le soja est sur ses talons et se démarque grâce à ses bons rendements. Suivent le riz et l’amande, au coude à coude. Là aussi, les calculs se calquent sur ce qui est d’habitude consommé en France.

Comme bon nombre des fruits à coque, le bilan carbone de l’amande est surtout plombé par les émissions liées aux intrants (fertilisants, produits phytosanitaires). En plus de la production de CO, la graine pompe de grandes quantités d’eau. Les nappes phréatiques en souffrent particulièrement en Californie, qui inonde le marché mondial, dont la France, avec ses amandes. On y va donc mollo. Et pourquoi pas faire soi-même son breuvage pour choisir des cultures locales, éviter les circuits industriels, le sucre ajouté et les emballages ?

06/03/2020

Connaissez vous la mode Vegan?

Dans le magazine "Nous", Mme Alizée Cousin nous informe qu'il existe à Nice (06)une maroquinerie de luxe sans  cuir animal. Mr Bergthor Bjarnason Francheteau, islandais, propose, en effet, sur son site "Vegan Mode" des produits émanant de 8 marques 100% françaises ou venant d'Italie. Confectionnés avec de la peau de pomme (frumat) et de pinatex (cuir d'ananas) par exemple, les modèles qui vont de la besace au pendentif sont souvent en édition limitée.

Le futur projet de Bergthor serait de monter un partenariat avec la boutique niçoise "Amour pâtisserie végétale". Actuellement, Vegan Mode est domicilié au N° 45 du Boulevard de Cessole à Nice (sur RV). Via le site Internet: www.veganmode.fr, il est possible de commander porte-cartes en liège, sacs ou pochettes en soltan, chaussettes ou cabas en frumat, tee-shirt sans solvants ni phtalates, bracelets et pendentifs en pinatex. Il s'agit de saluer une démarche écoresponsable d'un homme porteur de valeurs à la fois esthétiques et éthiques!

Lyliane

05/03/2020

Faire travailler sa tête et ses jambes en même temps...

Mme V. Josselin dans Version Fémina nous branche sur un site original: www.velo-bureau.fr, qui commercialise un vélo-bureau au prix de 700 euros environ. Selon l'article, depuis 2015 deux prototypes avaient été expérimentés avec succès dans la classe de l'inventeur, un professeur de Guadeloupe en REP (réseau d'éducation prioritaire). Il avait noté, en effet, que ses élèves étaient plus attentifs, canalisaient davantage leur énergie et mémorisaient plus facilement, s'ils pédalaient sur cet engin.

Depuis, une société nommée Tek Active, a été créée pour répondre à la commande d'une centaine de vélo-bureaux supplémentaires. Si bien qu'aujourd'hui, du primaire au lycée, on en compte en France plus de 3000, tous achetés avec des fonds privés ou  l'aide des municipalités. L'Education Nationale pour le moment n'a pas encore validé cet usage du vélo-bureau, alors que des études scientifiques ont démontré que "bouger améliorait les fonctions cognitives"...

Quoi qu'il en soit, près de 300 entreprises ont déjà compris l'intérêt d'investir dans cet engin. Des parents d'enfants atteints de troubles de l'attention apprécient grandement ce nouveau bureau, qui convient parfaitement aux élèves anxieux, distraits, impulsifs et remuants. Certains jeunes parcourent ainsi près de 20 000 km tout en étudiant leurs leçons! paris pour le moment n'a pas investi dans ce type d'engin, contrairement à la région Auvergne-Rhône-Alpes, la Seine-St-Denis, le Nord et le Sud-Est.

Lyliane

Agroécologie, quelles perspectives?

Fondée sur des pratiques agricoles calées sur la vie des sols, la nature et ses cycles, l'agroécologie paraît un concept entendu, la voie à suivre pour une transition environnementale de l'agriculture et de l'alimentation.Oui, mais laquelle exactement ?
Lors du 57e salon de l'agriculture qui fermera ses portes dimanche à Paris, le mot agroécologie était partout. Mais chacun soutient sa propre définition, plus ou moins écolo, plus ou moins productiviste. 
Apparu en 1928 sous la plume d'un agronome américain d'origine russe, Basile Bensin, l'agroécologie a été conceptualisée par des universitaires à Berkeley comme Miguel Altieri, essentiellement en référence à une agriculture alternative s'opposant au modèle industriel d'Amérique Latine, souligne Bernard Hubert, directeur d'études à l'EHESS.
Pour Olivier De Schutter, ex-rapporteur des Nations unies du droit à l'alimentation, l'agroécologie est une façon saine de nourrir la planète en luttant contre les pollutions et le changement climatique à la fois: un ensemble de pratiques agricoles qui recherchent "des moyens d'améliorer les systèmes agricoles en imitant les processus naturels", notamment en gérant la matière organique des sols".

En France, dans les années 60, l'agroécologie promue par Pierre Rabhi et Terre et Humanisme s'est forgée en résistance aux méfaits de l'agriculture intensive sur la nature. 
Mais elle est restée largement minoritaire au profit de la mécanisation, du recours aux engrais et pesticides de synthèse qui ont transformé la France en puissance agricole et agroalimentaire en faisant exploser les rendements.
Jusqu'à la loi d'avenir pour l'agriculture de 2014. Cette loi portée par Stéphane Le Foll "s'est appuyée sur les agriculteurs afin d'essayer de remettre en cause le système dominant", soulignait récemment Nicole Ouvrard, directrice des rédactions du groupe Réussir, lors d'un colloque à Paris.
Lancé par la Commission nationale du débat public (CNDP) au salon de l'Agriculture, le vaste débat prévu dans toute la France jusqu'à fin mai à la demande du gouvernement et de la Commission européenne (impactons.debatpublic.fr) cherchera notamment à répondre aux questions: "quel modèle agricole pour la société française?" et "quelle transition agroécologique pour l'agriculture?".
Le temps presse. Pour Nicolas Gross, chercheur à l'INRAE, le changement climatique va intensifier la désertification de régions du monde qui ne l'étaient pas jusqu'à présent. En France, la moitié sud du pays jusqu'à Clermont-Ferrand, est concernée, sauf la façade Atlantique, selon une étude qu'il vient de publier dans la revue Science.
- "Des compromis partout" -
Ce qui implique des façons différentes de produire des végétaux, céréales, oléagineux, légumes ou fruits, et de faire de l'élevage. Dans les régions plus au nord, la nécessité de réduire les émissions amènera aussi les pratiques agricoles à évoluer.
Si de plus en plus d'interlocuteurs s'accordent sur le besoin de mieux traiter les sols, de les couvrir toute l'année pour empêcher l'érosion, favoriser la photosynthèse des plantes, et donc la captation du carbone, les techniques sont différentes selon les interlocuteurs et ... les comptes en banque.
Certains privilégient le développement du bio, coûteux en surfaces. D'autres le retour de petites unités paysannes mélangeant culture et élevage sur des prairies qui captent le carbone - les deux profitant l'un à l'autre au plan écologique.
D'autres enfin privilégient une "agriculture de précision", basée sur des outils d'aide à la décision, drones, capteurs et images satellites, coûteuse en capitaux, les "données" devenant le nerf de la production alimentaire de demain.
Aujourd'hui "je ne connais aucune ferme qui soit en agroécologie pure, il y a des compromis partout", parfois avec le plastique ou la mécanisation, tente de dédramatiser Olivier Hébrard, expert de Terre et Humanisme.
In fine, c'est sans doute la rentabilité qui permettra les choix. 
"On peut construire des systèmes de production donc des parcelles, des territoires agricoles qui permettent de concilier performance productive et performance environnementale", a expliqué cette semaine le directeur scientifique agriculture de l'INRAE, Christian Huygue, sur France 3.
A condition que les agriculteurs "ne soient pas soumis à des injonctions paradoxales" du gouvernement et des consommateurs. "On ne peut pas leur dire, vous produisez beaucoup au prix le plus bas tout en faisant des choses très complexes", a-t-il dit. "Il faut qu'il y ait une cohérence globale".

Selon

04/03/2020

Comment mettre en place une transition alimentaire?

Un foisonnement d"initiatives:
Du Nord au Sud, les villes se retroussent les manches. Au sommet du C40 qui s'est tenu en octobre 2019 à Copenhague, 14 villes, qui chaque jour fournissent dans leurs établissements publics quelque 500 millions de repas, se sont engagées à parvenir en 2030 au Régime alimentaire planétaire préconisé quelques mois plus tôt par la Commission EAT-Lancet. Les signataires de cette Déclaration du C40 relative aux bonnes pratiques alimentaires (Barcelone, Copenhague, Guadalajara, Lima, Londres, Los Angeles, Milan, Oslo, Paris, Quezon City, Séoul, Stockholm, Tokyo et Toronto) comptent aligner leurs politiques d'approvisionnement sur cet objectif, notamment en servant moins de viande dans les institutions publiques ou en réduisant leur gaspillage de 50%.

Le sommet de Montpellier a montré que des actions urbaines de ce genre fleurissent partout. Ainsi, dans le sillage d'un projet lancé par l'ONG Natural Resources Defence Council (NRDC), les villes américaines Denver et Baltimore ont engagé une lutte contre le gaspillage alimentaire articulant collecte de données, éducation du public et des entreprises, construction d'infrastructures de recyclage, recours accru aux associations pour la redistribution des repas non consommés. Ces politiques permettent également de répondre aux cas fréquents d'insécurité alimentaire voire de faim, témoigne NRDC. De même au Brésil, à Sao Paulo, la création de banques alimentaires municipales a profité à 120.000 personnes, tout en permettant de sauver 170 tonnes de nourriture de la poubelle.

L'agriculture urbaine contre la pauvreté
Beaucoup de villes s'emploient également à soutenir l'agriculture urbaine qui, sans pouvoir à elle seule les nourrir, joue un rôle important dans leur sécurité alimentaire, souligne une étude de l'Agence française de développement: d'une part en maintenant des produits frais dans le régime alimentaire des citadins même lorsque les infrastructures de transport et de conservation sont déficientes, d'autre part en permettant aux populations urbaines défavorisées de produire une partie de leur propre nourriture, voire de vendre l'éventuel surplus.

 "Les maires ont la responsabilité d'assurer l'autonomie alimentaire des villes"
Ainsi, au Kenya, Nairobi promeut et régule depuis 2015 l'agriculture urbaine en tant que solution contre la pauvreté, témoigne Diana Lee-Smith, associée de l'ONG Mazingira Institute. A Rio de Janeiro, au Brésil, 50 tonnes de légumes bio, produits chaque année dans une quarantaine d'établissements municipaux, sont distribués gratuitement aux écoles et aux familles vulnérables. La ville de Quelimane, au Mozambique, conjugue lutte contre le gaspillage et promotion de la production locale: les restes alimentaires sont utilisés pour faire du compost, qui est ensuite redistribué aux agriculteurs locaux, explique son maire, Manuel de Araújo. Et ces agriculteurs sont aussi aidés dans la vente L'alimentation durable contre l'inégalité de genre

Sur tous les continents, de nombreuses initiatives visent en outre à améliorer la nutrition des habitants des villes. A Ouagadougou, au Burkina Faso, une campagne publique les met en garde contre les excès de sel et sucre du "street food" local, témoigne son maire Armand Béouindé. A Kazan, en Russie, la ville a centralisé la production de la nourriture des cantines scolaires afin d'en accroître la qualité et d'ainsi lutter contre l'obésité enfantine tout en maintenant des prix accessibles. Washington, aux Etats-Unis, subventionne l'achat de nourriture dans les marchés locaux de fruits et de légumes: 9.500 habitants à bas revenus ont déjà profité de ces aides. New York - qui, avec 238 millions de repas et snacks servis par an, est le deuxième acheteur de nourriture des Etats-Unis après l'armée - a élaboré une stratégie à horizon 2050 visant à permettre à tous l'accès à une alimentation de qualité, considéré comme un droit humain. La santé figure parmi les cinq valeurs qui doivent sous-tendre le "bon approvisionnement" des divers services de la ville.
D'autres actions se focalisent sur la gouvernance des systèmes alimentaires: à Milan par exemple, où l'on essaie d'associer l'ensemble des parties prenantes du territoire dans la définition des objectifs à poursuivre et des actions. Certaines villes, comme Niamey, au Niger, s'attaque à l'étalement urbain en tentant de contrôler les lotissements privés. Et même l'égalité de genre est parfois adressée via des politiques alimentaires durables: comme à Mezitli, en Turquie, où 650 femmes ont été accompagnées dans le développement des compétences nécessaires pour produire et vendre des aliments sur neuf marchés féminins.

Le défi du passage à l'échelle. Ce bouillonnement se heurte toutefois aussi à des obstacles. Parmi les principaux, celui du choix: car comment déterminer l'effet des diverses actions sur la durabilité des systèmes alimentaires? Une difficulté que tente notamment de lever un projet coordonné par le Cirad, dénommé Urbal, testé dans dix villes du monde (Baltimore, Brasilia, Berlin, Cape Town, Hanoï, Milan, Mexico, Montpellier, Paris, et Rabat). Son objectif est d'identifier l'ensemble des impacts des innovations alimentaires - "possibles ou observés, attendus ou imprévus, voulus ou contre-productifs" -, et d'ainsi repérer les conditions de réussite et les risques de chaque projet.
Mais le plus grand frein reste encore la difficulté que rencontrent ces initiatives locales à passer à l'échelle, y compris au niveau national, témoignent plusieurs acteurs. "Et la question est comment peser là où on dessine des politiques comme la politique agricole commune (PAC)", note Damien Conaré. Car face au poids des semenciers, de l'industrie agroalimentaire et de la grande distribution, qui captent le gros de la valeur ajoutée des filières, "la transformation ne pourra pas avoir lieu grâce à la seule répétition des bonnes pratiques: des cadres régulateurs sont nécessaires", met en garde Patrick Caron.
Selon Mme Giulietta Gamberini - La Tribune - jeudi 27 février 2020

Et si on adoptait une poule?

Dans Version Fémina, il nous est proposé de nous adresser à l'association "Poule pour tous", créée en 2017 par Mr Thomas Dano à La Chapelle -sur-Erdre (44) pour sauvver des poules de 18 mois destinées à l'abattoir, car moins bonnes pondeuses. Jusque là, il en a déja sauvées 30 000.

En fait, en les adoptant, on les sauve, on recycle en même temps ses déchets alimentaires (150 kg par an) et l'on récupère de bons oeufs. Pour cette adoption, pas besoin de grands espaces: un bout de jardin de 5 m2 suffit! Il faut aussi une petite cabane pour la nuit. Le coût à prévoir est d'environ 5 euros la poule. pour tout renseignement, s'adresser à l'association Poule pour tous qui vend et livre dans toute la France (145 points de vente).

Lyliane

03/03/2020

Les villes du monde en quête d'une alimentation plus durable...

En Afrique, le danger est encore surtout celui, ancien, de la sous-nutrition. En Occident, on se bat de plus en plus contre l'obésité. Dans beaucoup d'endroits, les deux phénomènes doivent être combattus en même temps. Les problèmes liés à la nourriture auxquels les villes du monde sont confrontées varient selon les géographies et les milieux sociaux. Mais à cause de l'urbanisation croissante, toutes se retrouvent de plus en plus au carrefour des questions alimentaires, et peuvent agir positivement pour changer la donne.
C'est l'analyse qui a été partagée en octobre 2019 à Montpellier, lors du 5e sommet annuel des villes adhérentes au Pacte de Milan. Lancé en 2015 à l'issue de l'Exposition universelle hébergée par la ville italienne, cet accord international réunit désormais 209 municipalités du monde autour d'un engagement: mener des politiques visant à accroître la durabilité de leurs systèmes alimentaires locaux. Au-delà de la quarantaine d'actions suggérées par le texte autour de six piliers (gouvernance, nutrition, justice sociale et économique, production, distribution, gaspillage), il vise surtout à encourager la créativité des villes, ainsi que leurs échanges de bonnes pratiques, y compris par la création de réseaux nationaux ou internationaux.
Un nouveau pouvoir d'action
Tous leurs défis sont en effet issus d'un phénomène commun, ont convenu les 90 délégations de la planète présentes au sommet de Montpellier: l'effacement progressif du lien entre campagnes et villes. Dû à l'intermédiation croissante de l'industrie et de la grande distribution, il éloigne les producteurs des consommateurs, regrettent les édiles. Ce qui engendre un sentiment de perte de contrôle des citoyens sur leur alimentation, avec comme corollaires paradoxaux soit un désintérêt croissant pour la nourriture, soit de de nouvelles angoisses urbaines, soit encore une individuation des modes d'alimentation.

Transition alimentaire : comment les villes peuvent jouer un rôle central
Mais le revers de la médaille est le nouveau pouvoir d'action qui en résulte pour les administrations locales. "L'alimentation se trouve au croisement de plusieurs politiques publiques, et les villes disposent de plusieurs leviers pour agir", souligne Damien Conaré, secrétaire général de la chaire Unesco Alimentations du monde à l'établissement Montpellier SupAgro. "L'alimentation devient une infrastructure critique", résume Holly Freishtat, directrice des politiques alimentaires de la ville américaine de Baltimore.

Des effets sur l'ensemble de la planète
Améliorer l'alimentation urbaine permet en effet de "toucher tous les objectifs de développement durable (ODD)", observe Cécile Michel, secrétaire générale du Pacte de Milan. Au Congo par exemple, "l'alimentation scolaire a un impact sur la performance dans les études et donc sur la violence urbaine, car le moins l'on décroche de l'école le moins on se retrouve à la rue. Elle peut donc rompre le cycle intergénérationnel de la pauvreté et de la faim", témoigne le ministre de l'Enseignement primaire et secondaire Anatole Collin et Makosso.
Et l'impact, notamment environnemental, des politiques urbaines en faveur d'une alimentation durable s'étend aux territoires de proximité, voire à l'ensemble de la planète. Selon une recherche publiée en juin 2019 par l'organisation C40 Cities, qui ressemble une centaine de villes autour de la lutte contre la crise climatique, les denrées alimentaires sont la principale source (13%) des émissions urbaines liées à la consommation. Sans action, elles sont destinées à croître de 38% d'ici 2050. Mais l'enjeu requiert de dépasser les seuls aires urbaines et périurbaines, en créant "de nouveaux liens avec les zones rurales", via une pluralité d'outils: marchés de gros ouverts aux petits producteurs, marchés paysans, labels sur les origines des produits, contrats entre municipalités et producteurs, acquisitions de terres rurales par les collectivités locales etc., souligne Nicolas Bricas, chercheur au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad).

Selon Mme Giulietta Gamberini - La Tribune - jeudi 27 février 2020

02/03/2020

Le festival de Cannes et les femmes...

En plus de 70 ans d’existence, le Festival de Cannes a toujours eu une relation compliquée, pour ne pas dire un problème avec les femmes, et plus encore les réalisatrices. Seulement deux femmes ont ainsi présidé le jury du plus célèbre festival de cinéma du monde, et deux réalisatrices décrochées des Palmes, une Palme d’or ex aequo pour Jane Campion et une Palme d’honneur pour Agnès Varda. En 2018, 82 femmes – en écho au nombre de femmes présentées en compétition depuis 1946, contre 1.688 hommes – avaient monté les marches pour réclamer l’égalité salariale dans le cinéma.


Quatre hommes pour cinq femmes
Dans la foulée, le délégué général du festival Thierry Frémaux avait signé la charte 5050x2020 pour la parité et la diversité dans les festivals de cinéma, avec des chiffres encourageants pour 2019, malgré seulement quatre réalisatrices en compétition, contre 21 réalisateurs. Le comité de sélection était, lui, déjà paritaire, et il devient majoritairement féminin. Ses neuf membres comprennent quatre hommes (Lucien Logette, Paul Grandsard, Laurent Jacob, Eric Libiot) et cinq femmes (Virginie Apiou, Johanna Nahon, Guillemette Odicino, Caroline Veunac, Stéphanie Lamome).

Selon V. J. - 20 Minutes - mercredi 19 février 2020

 

01/03/2020

Sport et végétarisme...comment éviter les carences?

Peut-on réellement se passer de viande lorsque l'on est un grand sportif ? La réponse d'une experte.
Pour réaliser de bonnes performances et être en bonne santé, les sportifs se doivent de suivre un régime alimentaire adapté. Protéines exigées. Mais doivent-elles forcément provenir de la viande ? C’est la grande question. "Pas nécessairement", selon Anne-Laure Meunier, diététicienne nutritionniste et cofondatrice de SmartDiet. À la condition toutefois d’être averti et rigoureux. Explications. Le rôle des protéines
Remettons les choses dans leur contexte. "Est considéré comme sportif, quelqu’un qui exerce au moins trois heures effectives de sport par semaine (à savoir, une activité qui mêle renforcement musculaire et cadio)", explique Anne-Laure Meunier. "Quand un grand sportif, lui, pratique au moins six heures de sport ». Les bases étant posées, revenons-en désormais à la viande et aux protéines. Quel est leur rôle ? « Les protéines sont des piliers de notre santé", assure la spécialiste. "En effet, c’est en partie grâce à elles que notre corps est robuste et plein d’énergie. Constituées de 21 acides aminés (dont 11 directement synthétisés par notre corps), elles sont apportées par l’alimentation. Et notamment par la viande".

Combiner les différentes protéines
Mais pas que. Il existe également des protéines d’origine végétale. Le problème ? Elles ne contiennent pas toutes systématiquement l’ensemble de ces acides aminés essentiels. Il faut donc les mélanger pour arriver à un équilibre. Par exemple, au lieu de miser sur un steak de bœuf, on va mélanger céréales et légumineuses et ainsi mimer les protéines animales. On va également pouvoir compenser avec d’autres sources de protéines, algues, produits laitiers, soja ou encore œufs. "Disons qu’un grand sportif doit ingérer 4200 kcal par jour. 20% devront être des protéines, ce qui fait une moyenne d’environ 200g de protéines pures par jour", assure-t-elle. Ça, c’est pour ce qui est de la quantité. En ce qui concerne maintenant la qualité de ces protéines, le sportif va devoir – comme expliqué ci-dessus – combiner.
Végétarisme : comment éviter les carences
Et pour cause, celui-ci doit impérativement éviter les carences, qui risquent de le mettre en danger. "Pas de panique, cela ne se joue pas à un repas près mais il faut faire extrêmement attention à moyen et long terme", prévient la nutritionniste. Dans un premier temps, les carences vont être responsables de problèmes de peau, de respiration, de concentration, de fatigue ou encore de manque d’énergie. Mais ce n’est pas tout. Elles peuvent provoquer bien pire, "être à l’origine de complications graves, de cancer et de décès", rappelle la diététicienne. Végétarien et sportif oui, donc, mais avec beaucoup de rigueur. Exit l’improvisation. 

Selon Mme Anne-Laure Mignon - Femme Actuelle - vendredi 4 octobre 2019

Sauver la planète en mangeant...

Dans le journal du WWF "Sur les traces du Panda", un article a retenu mon attention. Il s'agit en effet de réaliser que notre façon de nous nourrir affecte notre environnement, mais aussi notre santé. En faisant les bons choix, nous pouvons améliorer l'impacr de notre consommation. La production agricole est responsable d'environ 20% des émissions de gaz à effet de serre et de 75% environ  de la déforestation dans le monde. Dans les océans, 90% des stocks de poissons sont surexploités.

Or, alors qu'une personne sur 3 dans le monde ne mange pas à sa faim, 30% de la nourriture chez nous est gaspillée. L'idéal serait de changer nos habitudes! Par exemple, consommer des produits de meilleure qualité, avec un impact moins grand sur l'environnement, est à la portée de tout le monde. A l'occasion de la journée mondiale de l'alimentation, l'appli WAG-We act for good est sur le site internet du WWF.

Servons nous donc de menus différents, ne craignons pas de cuisiner les légumineuses (pois chiches, lentilles, fèves). Elles sont riches en protéines. Un régime flexitarien par exemple consiste à manger moins de viande, de poissons sauvages, de boissons sucrées et de produits transformés et davantage de fruits, de légumes, de céréales complètes. Seulement cela, limiterait déjà l'empreint carbone de chacun! Il faut aussi savoir que le Ministère de la Santé a crée une signalétique nutritionnelle donnant des notes aux produits selon leur qualité nutritionnelle nommée "le Nutriscore". Alors changeons nos habitudes et faisons du bien à notre corps tout comme à la planète!

Lyliane

 

29/02/2020

Les héroïnes de l'écologie sont les femmes, selon Yann Arthus-Bertrand!

Ses photos aériennes l'ont fait connaitre dans le monde entier. C'est désormais aux femmes, les "héroïnes de l'écologie d'aujourd'hui", que s'intéresse Yann Arthus-Bertrand dans son documentaire "Woman", présenté au festival de Luchon avant sa sortie en salles le 4 mars.

Une certitude pour le réalisateur et photographe défenseur de la planète: "Les héroïnes de l'écologie sont des femmes, de Rachel Carson dans les années 60 à Greta Thunberg aujourd'hui, en passant par la primatologue Jane Goodall", qui était son "idole" quand il était plus jeune.
L'environnement n'est toutefois pas au coeur de "Woman", récompensé à la Mostra de Venise et qui fait suite au film "Human", série de portraits par lequel le photographe voulait "remettre l'humain au cœur de son travail". 
"Je pense que les femmes ont cette capacité à protéger la vie que nous les hommes avons perdue", affirme le photographe à l'AFP.
Pour "Woman", réalisé avec Anastasia Mikova, l'équipe a rencontré 2.000 femmes dans 50 pays et Yann Arthus-Bertrand a "compris beaucoup de choses" notamment "le travail de sa mère" que ce fils d'une famille de sept enfants "ne respectait pas du tout".

Invité d'honneur du festival de Luchon, le photographe écologiste de 73 ans a profité de l'occasion pour sensibiliser le public sur l'environnement tout en revenant sur son parcours.
"Quand j'étais jeune et que j'avais les cheveux bruns, je m'occupais d'une réserve dans l'Allier, à l'époque je suis tombé amoureux de la mère de ma meilleure amie, on est restés 10 ans ensemble. Mon idole, c'était Jane Goodall, je voulais faire la même chose qu'elle mais avec des lions", raconte-t-il.Il part vivre dans une réserve au Kenya où il photographie des lions dans la perspective d'une thèse. Il y rencontre sa femme, qui écrit ses textes.
"Finalement on fait un livre et je ne deviens pas scientifique, je deviens photographe. Je fais mon premier livre sur Paris et je prends autant de plaisir à photographier ma ville que la jungle", poursuit-il.
Il travaille pour des magazines (Geo, National Geographic) puis inspiré par le travail du photographe franco-brésilien Sebastiao Salgado, il part faire les photos de "La terre vue du ciel", travail qui a "changé sa vie".
- Fan de Greta -
"Le graphisme est très important dans mon travail, j'essaie de faire beau pour le côté positif", décrit-il devant ses clichés les plus connus comme le cœur percé dans la forêt déboisée ("aujourd'hui 40% des mangroves ont disparu") ou l'ouvrier ivoirien allongé sur des sacs de coton ("c'était du coton bio et l'usine a dû fermer face à la concurrence des Américains subventionnés").
"Quand je suis né, on était 2 milliards sur la planète. Maintenant on est 8 milliards. L'homme est en train de consommer la terre", déplore-t-il en égrenant les terribles chiffres de la déforestation, du réchauffement climatique et de la disparition des espèces, des problématiques qu'il explore dans son prochain film "Legacy", suite de "Home" en cours de montage.
S'il pense "qu'on a perdu la bataille du changement climatique", il tient à présenter des moyens d'action à son public: "arrêter de manger de la viande industrielle, manger bio", "limiter ses déplacements en avion au strict nécessaire". "Moi j'ai arrêté car je l'ai tellement pris dans ma vie que je suis le premier à devoir le faire!"
Sur l'avion, c'est Greta Thunberg qui l'a inspiré : "La radicalisation de Greta est extraordinaire, ce qu'elle a réussi à faire personne n'y était arrivé avant elle", s'enthousiasme-t-il.
En grand admirateur de la jeune Suédoise, c'est avec des sanglots dans la voix qu'il conclut sa conférence en racontant que son arrière grand-père illustrait des livres de voyage avec des animaux qui existent encore. Et se demande jusqu'à quand ses propres petits enfants pourront voir des lions.

Selon AFP - AFP - samedi 8 février 2020

Le coût du cancer en France...

Le plus célèbre oncologue du pays, inventeur du plan cancer en 2003 sous Jacques Chirac et auteur de best-sellers de vulgarisation, sort de sa diète médiatico-politique pour parler "argent". Convaincu que le cancer doit redevenir "une maladie politique" au cœur du débat public, David Khayat a commandé une étude sur son coût économique pour la société. "Aucune évaluation sérieuse n'a été faite depuis celle que j'avais sollicitée en 2007 lorsque je présidais l'Inca [Institut national du cancer] et qui portait sur des données de 2004, regrette-t-il. Or le prix des médicaments s'envole. Le risque d'une médecine à deux vitesses est réel."
Les résultats du travail mené par le cabinet Asterès montrent que le coût du cancer a explosé. En 2017, il s'élevait à 28 milliards d'euros, contre seulement 20,3 en 2004. "Cette trajectoire n'est pas surprenante car la population vieillit et le système de santé, qui nous soigne mieux, est en quelque sorte victime de son succès", nuance Pierre ­Bentata, l'économiste pilote de l'étude. Celle-ci, qui calque la méthode de l'Inca en 2007 et se fonde sur des données publiques, éclaire à la fois le coût direct et indirect de la maladie.
Sans surprise, les dépenses liées aux soins (hospitalisations, médicaments, etc.) pèsent le plus lourdement : en 2017, elles atteignaient 16,5 milliards d'euros, soit une augmentation d'environ 50% par rapport à 2004. "Leur hausse s'explique par l'apparition de traitements plus efficaces mais aussi plus chers et par un plus grand nombre de patients traités", décrypte Nicolas Bouzou, président du cabinet Asterès.
La prévention sauve des vies
Pour calculer le coût direct du cancer (18,3 milliards d'euros), il a fallu ­notamment ajouter à cette somme les montants alloués à la politique de prévention (139 millions pour lutter contre le tabagisme ou l'alcoolisme), de dépistage (172 millions pour financer les mammographies et les kits contre le cancer du côlon) ou la recherche publique (694 millions d'euros).

Pour chiffrer le coût indirect de la maladie, Pierre Bentata a mesuré les pertes économiques liées aux décès précoces. Si les malades avaient survécu, ils auraient continué à travailler et donc à contribuer au PIB de la France. "Nous avons utilisé une notion clé en économie de la santé : celle des années de vie perdues. Ça peut sembler choquant aux yeux du grand public mais c'est un indicateur très éclairant", décode Pierre ­Bentata. Les 2,3 millions d'années de vie perdues en 2017 ont engendré une perte de 9,7 milliards d'euros.
Cette folle addition à 28 milliards d'euros inspire à David Khayat la même conclusion qu'en 2007 : "Ça va coûter de plus en plus cher, donc il faut à tout prix éviter la mort en mettant l'accent sur la prévention, un échec en France, et sur le diagnostic précoce." L'autre levier de progrès, à ses yeux, c'est la rationalisation du coût des soins. Et notamment de celui des médicaments d'immunothérapie : ces traitements révolutionnaires pour certains patients peuvent dépasser les 100.000 euros. "Il y a une paralysie des autorités, constate l'oncologue. La seule chose qu'on a faite, c'est retarder le remboursement. Mais ce n'est pas une solution de long terme et en aucun cas une solution pour les malades."
D'autres voix ont alerté:

Lui estime, à l'instar de Nicolas Bouzou, qu'il faut "repenser les modalités de fixation du prix des médicaments" et "créer un nouveau cadre institutionnel" incitant les ­laboratoires à "fournir les meilleurs traitements au plus grand nombre tout en garantissant la pérennité de leur activité de recherche et de développement". Selon l'oncologue, "plusieurs voies sont possibles" : un remboursement conditionné à l'efficacité du traitement sur des groupes de patients comme en Allemagne, en Écosse ou aux États-Unis ou encore le paiement d'une somme fixe autorisant une utilisation infinie d'un traitement sur une période donnée.
Comme Khayat, quelques voix ont déjà tenté d'alerter sur l'explosion des coûts, et notamment de ceux des médicaments : l'hématologue Jean-Paul Vernant en 2016, la Ligue contre le cancer et le Conseil économique, social et environnemental en 2017. Mais en vain. Alors que la France prépare sa future stratégie décennale et l'Europe son plan contre le cancer, il y a pourtant ­urgence car, au Royaume-Uni, le refus de rembourser certaines molécules onéreuses hante l'actualité.
Pour Jean-Yves Blay, ce genre de débat éthique n'est déjà plus un cauchemar d'outre-Manche. Par ailleurs président du réseau hospitalier Unicancer, le directeur du centre Léon-Bérard à Lyon doit décider ce week-end s'il accepte de donner son accord pour qu'un patient ait accès à un traitement à 60.000 euros non remboursé par la Sécurité sociale. "Si le médicament est donné, ce sera sur le budget de l'hôpital. Ça équivaut au salaire d'une assistante médicale. Mais comment dire non à un médicament qui améliore la survie?" Lui aussi plaide pour "une réflexion" nationale, des "choix de société". "S'ils sont faits, nous arriverons à soigner tout le monde demain." C'est aussi la conviction des auteurs et promoteurs de l'étude.

Selon Mme Anne-Laure Barret - leJDD - dimanche 23 février 2020

28/02/2020

C'est quoi au juste, l'empreinte carbone?

Mme Christine Vilnet dans Version Fémina pose cette question et y répond pour nous éclairer. On appelle l'empreinte carbone également bilan carbone et ce terme définit la quantité de dioxyde de carbone (CO2, le principal gaz à effet de serre) émis par une collectivité, une entreprise, un produit ou une personne. La réduire, écrit-elle, est la clé de tous les efforts pour limiter la hausse des températures à moins de 2° supplémentaires. Au quotidien, elle comptabilise les émissions directes (prendre sa voiture, l'avion, se chauffer, se nourrir...), mais aussi les émissions indirectes (47,2%) liées aux  importations de produits (acheter un pull ou un téléphone qui vient du bout du monde...).

En 2016, selon une étude, l'empreinte carbone par habitant en France était de 10, 7 tonnes par an. Il existe des sites susceptibles de vous permettre de vous évaluer comme: www.leclimatentrenosmains.org. Il est grand temps de nous questionner sur notre alimentation (issue de produits locaux ou pas, carnée ou vegan...) et pour faire nos choix de déplacements, de congés et de biens de consommation. La réduction des gaz à effet de serre devrait passer par chacun de nous!

Lyliane

 

Le cresson et sa diffusion en France

En 1990, la France produisait 7000 tonnes de cresson chaque année. Aujourd'hui, la production est tombée à 4000 tonnes. La culture de cette plante est en effet délicate et sa conservation, qui n'excède pas deux-trois jours, ne facilite pas sa commercialisation.
Propriétaire d'un moulin en Picardie, bordant une cressionnière, Irène Inchauspé et son mari Olivier Robert de Massy ont été confrontés à la difficulté que traverse la filière. Bien que n'ayant rien à voir avec le monde agricole –elle est journaliste et lui travaille dans le milieu bancaire, ils ont décidé de chercher des moyens de relancer cette activité économique en créant la start-up Innocress. Avec l'aide d'étudiants de l’institut UniLaSalle de Beauvais, spécialisés dans la filière alimentation, ils se sont penchés sur les moyens de valoriser le cresson très riche en nutriments.


33 euros la cure d'un mois
L'idée retenue est donc commercialiser le cresson comme un complément alimentaire, qui apporte des macronutriments, des vitamines (A, C et K) des polyphénols et des glucosinolates. Baptisé Supercress 5, il se présente sous la forme d'une poudre que l'on saupoudre sur ses repas.
Trois tonnes de cresson mises en sachet
Le concept de Supercress a attiré l'attention de la région des Hauts-de-France et de la BPI qui ont versé 120.000 euros pour que le projet voit le jour. Trois tonnes de cresson frais ont déjà été séchées, broyées, et mises en sachet.

La commercialisation du produit a débuté sur le site d'Innocress et dès la semaine prochaine sur Amazon. La boîte de 30 sachets, permettant une cure d'un mois, est vendue 33 euros. La start-up compte écouler 16.000 boîtes au cours de la première année.

Selon Mme Coralie Cathelinais - BFMTV - samedi 1 février 2020

 

27/02/2020

Du vert à toutes les sauces...

Mme Virginie Félix dans Télérama pointe des incohérences entre le discours dominant selon lequel on doit respecter les petits producteurs, protéger l'environnement et suivre le calendrier des saisons, alors que par exemple la cérémonie des étoiles du guide Michelin a été parrainée par le géant de la grande distribution Métro... De même, le grossiste Pomona fournit les épreuves de Top Chef, dont il est "partenaire professionnel" en produits venant d'Espagne.

Des maraîchers et maraîchères comme Mme Hélène Reglain s'en sont vertement ému(e)s et ils l'ont fait savoir. Pouvons nous alors penser que la conscience écolo et le vert, le bio à toutes les sauces dans les médias ne sont que de la poudre aux yeux? Les pratiques "des arrièrs-cuisines" selon la journaliste semblent beaucoup moins vertueuses...Laissons là les discours et ne serait-ce pas à nous, consommateurs, de peser dans les débats et grâce à nos choix de consommation de soutenir vraiment le bio et les petits producteurs?

Lyliane

Bonne santé du bio...

Le bio confirme sa percée en France, et fait de plus en plus d'adeptes. Selon une étude réalisée pour l'agence bio et révélée vendredi par franceinfo, neuf Français sur dix ont consommé bio de temps en temps l'an dernier, et cinq sur dix au moins une fois par semaine.
Ceux qui en consomment tous les jours étaient 12% en 2018, et sont désormais 14%, montre ce baromètre annuel Etude Spirit Insight. Le pourcentage des non-initiés se réduit : seuls 11% des sondés n'ont pas mangé ou utilisé de produits bio en 2019, contre 12% l'année précédente - le chiffre reste néanmoins stable par rapport à 2015.
Préserver sa santé
Les produits alimentaires ne sont pas les seuls à être recherchés : 64% des sondés achètent aussi des produits d'entretien ménager écologiques, 61% des produits cosmétiques et d'hygiène cosmétiques, 44% des produits de jardinage utilisables en agriculture bio et 34% du textile biologique.
Quelles sont les motivations des consommateurs ? Une large majorité (60%) veut préserver sa santé. Le goût et la qualité arrivent ensuite (50%), devant la préservation de l'environnement (45%). Les plus jeunes semblent par ailleurs plus sensibles au bio que leurs aînés.
Disparités géographiques
Les auteurs de l'étude observent des disparités géographiques : "19% des habitants de Bretagne consomment quotidiennement du bio, ce chiffre tombe à 8% en Centre-Val de Loire et dans les Hauts-de-France", écrit france info.

Selon Boursier.com - Boursier - vendredi 21 février 2020