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08/03/2020

Des premiers pas sur la biodiversité biologique à l'horizon 2050...

La Convention sur la biodiversité biologique (CBD) a fini samedi une semaine de négociations, bousculées par le coronavirus, qui visent à établir un vaste plan à l'horizon 2050 pour protéger les écosystèmes et gérer durablement les ressources naturelles. D'abord prévues en Chine, qui doit accueillir en octobre la 15e réunion de la Convention de l'ONU sur la diversité biologique (COP15), ces négociations ont été déplacées en dernière minute à Rome à cause de l'épidémie de coronavirus et les négociateurs chinois n'ont pas pu s'y rendre. L'Italie est devenue entretemps un foyer de propagation de la maladie.

Des objectifs et des mesures pour les atteindre
La lutte contre le changement climatique s'appuie depuis 2015 sur l'Accord de Paris, un texte ratifié par 183 Etats qui s'engagent à agir pour contenir le réchauffement bien en-dessous de 2°C, à rendre compte régulièrement de leurs émissions de gaz à effet et de leurs actions. Rien d'équivalent aujourd'hui pour préserver les écosystèmes, dont la dégradation et la disparition constituent une lourde menace pour l'humanité, à qui ils fournissent eau, air, alimentation...
Pendant six jours, les représentants de plus de 140 Etats réunis dans la capitale italienne ont discuté des propositions rendues public mi-janvier par la Convention sur la biodiversité biologique (CBD). Elles comportent des objectifs à atteindre d'ici 2050, avec un point d'étape à 2030. D'autres portent sur les mesures à mettre en œuvre pour atteindre ces objectifs et le suivi de leur application.

"Un bon point de départ"
Les pays présents se sont pour la première fois exprimés sur leur contenu, qui sera négocié plus tard ligne par ligne. Parmi les propositions, des aires protégées couvrant "au moins [30%] des zones terrestres et marines avec au moins [10%] sous stricte protection" (les chiffres entre crochets étant à débattre). Cette proposition est portée par une coalition d'une trentaine de pays menée par la France et le Costa Rica.
Le texte propose aussi de réduire d'ici à 2030 "d'au moins [50%] la pollution" par les fertilisants, utilisés notamment en agriculture, les biocides (désinfectants, insecticides..e plastique ou encore contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique via des solutions basées sur la nature. Ce texte de 12 pages "est un bon point de départ", a jugé Gaute Voigt-Hanssen, chef-négociateur pour la Norvège, résumant l'opinion de plusieurs participants contactés par l'AFP.

Des secteurs économiques particulièrement responsables
Il est aussi un "consensus sur la nécessité d'avoir un cadre ambitieux", complète un autre négociateur. La situation est dramatique, avec une "dégradation de la nature (...) sans précédent dans l'histoire de l'humanité", avait rappelé Anne Larigauderie, secrétaire exécutive de l'IPBES, les experts de l'ONU en biodiversité, à l'ouverture des négociations.
Pour WWF, le texte qui sera adopté en octobre et fixera un cadre pour les décennies à venir doit s'attaquer aux secteurs contribuant à la perte de biodiversité: agriculture, pêche, infrastructures, les activités minières et forestières.
"Si vous ne parlez pas de ces secteurs, il ne sera pas possible d'atteindre les objectifs pour 2030", avertit Marco Lambertini de WWF.
Certains pays souhaitent pourtant "se focaliser sur une protection plus traditionnelle de la biodiversité", sans s'attaquer aux modes de production et de consommation, poursuit-il. L'ONG "s'inquiète du manque de progrès et du rythme du processus" de négociations, complète Guido Broekhoven, de WWF International, alors qu'il ne reste que huit mois.

La nécessité d'une évaluation des progrès
Autre source d'inquiétude, des pays ont "des velléités de retirer les mots plastiques et pesticides des menaces qui pèsent sur la nature et qu'il faut réduire", complète Yann Wehrling, ambassadeur sur l'environnement pour la France. Il faudra voir "comment est-ce que la CBD pourra travailler avec les autres conventions et institutions internationales" comme la FAO pour l'agriculture ou l'OMC pour le commerce international, explique Aleksandar Rankovic, expert à l'Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri).
Le Brésil constitue un cas particulier, selon plusieurs participants. Ses représentants ont fait "des propositions qu'il savent inatteignables" pour ralentir les discussions. Au-delà d'objectifs ambitieux, "il faut que les parties rendent compte plus souvent, de façon transparente" de leurs actions, qu'elles soient "examinées" et que soit mis en place à intervalle régulier une évaluation mondiale des progrès réalisés, estime Gaute Voigt-Hanssen, une revendication là encore partagée par de nombreux participants.

Selon Mme Laure Fillon - La Tribune - samedi 29 février 2020

14/02/2019

Des avancées et des défis pour l'environnement partout dans le monde avec le WWF...

L'Association WWF nous fait part "des actions concrètes menées  pour protéger les espèces et les espaces et pour mieux répondre à l'urgence climatique dans le courant de l'année 2018". En Australie par exemple le chat marsupial a pu être réintroduit  dans son milieu naturel (Baie de Jervis) et l'espoir de voir la population augmenter est devenu vivant. En Amazonie, le Parc de Chinbiquete abritant une forêt tropicale au Sud-Est de la Colombie s'est agrandi de 1,5 millions d'ha et il a été classé au patrimoine mondial de l'UNESCO. En Sibérie, la Russie a annoncé la création de la plus grande réserve terrestre et marine du pays à Sakha. "De quoi réjouir les phoques barbus, les bélugas, les morses Laptev, les ours polaires et bien sûr les communautés des îles de la Nouvelle Sibérie Polynya et de l'Arctique russe"!

En Nouvelle Calédonie, une protection accrue du Parc naturel de la Mer de Corail  a été annoncée avec 200 000 à 400 000 km2 supplémentaires mis à l'abri. En Afrique, un recensement de gorilles et chimpanzés s'est révélé "meilleur que prévu". Le WWF lutte en effet contre le braconnage et essaie de promouvoir l'extension des zones protégées et d'une exploitation responsable de la forêt. Quant à l'Espagne, elle a annoncé en août 2018 la création d'une nouvelle aire marine protégée de 1 350 km s'étendant sur une surface de 46 385 km2 au large des côtes. Le combat pour la planète avance doucement, mais il y a des résultats à cet effort continu.

Pour 2019, le WWF pense qu'il faudrait notamment "augmenter la part d'alimentation bio produite en France, en luttant contre les pesticides et en encourageant la reconversion des agriculteurs par du soutien financier et technique". La pollution plastique reste une menace globale et mondiale. Chaque citoyen est invité à en réduire sa consommation (produits jetables à usage unique, emballages superflus) et à réclamer le recyclage des plastiques utilisés. Les gouvernements sont tous appelés à limiter le réchauffement climatique en dessous de 2° C et à mettre en place de façon urgente une transition énergétique et écologique concrète dans nos sociétés.

La mobilisation est générale, rappelle le WWF puisqu'elle implique 188 pays et territoires du monde entier. Plus de 4000 bénévoles oeuvrent aux côtés de cette ONG et 200 000 donateurs la soutiennent. Par exemple, la pétition lancée en avril 2018 contre le projet de mine d'or en Guyane a recueilli 110 000 signatures. En outre, il est possible de télécharger l'application du WWF pour changer notre manière de consommer. Enfin, le rapport Planète vivante 2018 du WWF faisant le bilan de l'état de la biodiversité a été repris par les médias et a touché jusqu'aux réseaux sociaux. Une e-boutique du WWF permet même de commander des produits responsables.

Pour soutenir ou aller plus loin avec le WWF, retrouvez l'ONG sur le site: www.wwf.fr.

Lyliane

12/08/2015

Triste nouvelle: décès du Directeur de WWF !

 

Disparition du Directeur du WWF France annoncée ce jour par Isabelle Autissier

 

Isabelle Autissier - WWF France