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10/03/2021

Intérêt à se faire du bien...

Y’a pas de mal à se faire du bien ! Preuve en est : faire preuve de bienveillance envers soi-même aurait des effets positifs insoupçonnés sur la santé, aussi bien mentale que physique. C’est ce que révèlent des chercheurs britanniques, à l’occasion d’une étude publiée dans la revue Clinical Psychological Science en 2019.
"[Nos] découvertes indiquent qu’être bienveillant avec soi-même inhibe la réaction au danger et place l’organisme dans un état de sécurité et de relaxation important pour la revitalisation et la guérison", révèle le Docteur Hans Kirschner, premier auteur des travaux et chercheur à l’Université d’Exeter (Royaume-Uni). Des conclusions que le scientifique avance après avoir mené une expérience d'envergure.
L’amour-propre à l’épreuve
Le chercheur et son équipe ont en effet recruté pas moins de 135 volontaires, tous en bonne santé et étudiants de l’Université d’Exeter. Le but : mettre en place le protocole de test qu’ils avaient élaboré.
Il s'est déroulé ainsi : divisés en cinq groupes, les participants à l’expérience ont dû remplir un questionnaire portant sur leurs émotions. En parallèle, ils ont écouté des messages audio, dont la teneur s’avérait en tout point opposée : des conseils de bienveillance personnelle pour les uns, des consignes critiques envers eux-mêmes pour les autres. Ce faisant, le rythme cardiaque ainsi que le taux d’humidité cutané de chaque volontaire étaient mesurés.

Résultat, les membres des groupes bénéficiant de consignes de bienveillance personnelle ont non seulement déclaré ressentir plus d’auto-compassion et de bienveillance envers les autres, mais ont également présenté des réponses corporelles caractéristiques de l’apaisement : un rythme cardiaque plus lent, des contractions plus espacées, ainsi qu’une moiteur cutanée moins importante. Tout l’inverse de leurs homologues auxquels des consignes d’auto-flagellation avaient été assenées.
Des mécanismes enfin dévoilés
Des résultats qui ouvrent des perspectives inédites, comme le mettent en avant les auteurs des travaux : 
De précédentes études avaient démontré que l’auto-compassion était liée à des niveaux de bien-être plus élevés et à une meilleure santé mentale, mais nous ne savions pas pourquoi. Nos travaux nous aident à comprendre les mécanismes grâce auxquels être bienveillant avec soi-même quand les choses tournent mal pourrait être bénéfique dans le cadre de traitements psychologiques, avance le Docteur Anke Karl, responsable de leur mise en œuvre.
En inhibant notre réaction au danger, nous stimulons nos systèmes immunitaires et nous mettons toutes les chances de notre côté pour guérir.
Son but est que ces recherches ouvrent la voie à un meilleur traitement de certains troubles psychiatriques : "Nous espérons que des travaux à venir puissent utiliser notre méthode afin de l’essayer chez des personnes souffrant de problèmes de santé mentale tels que la dépression chronique". De quoi prouver à nouveau qu’assurément "y’a pas de mal à se faire du bien" !

Selon

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