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20/12/2020

Le programme de recherche Mistrals en Méditerranée et l'environnement...

La Méditerranée, berceau de nos civilisations modernes et sujet d’enjeux géopolitiques croissants, est aussi l'une des régions les plus sensibles aux pollutions de tous types et au changement climatique en cours. Plus de 1 000 scientifiques de 23 pays ont participé au programme de recherche Mistrals (Mediterranean Integrated STudies at Regional And Local Scales), coordonné par le CNRS, et rendent les premiers résultats de 10 ans d’étude de l’environnement et des changements globaux autour de la Méditerranée. Pour pouvoir envisager l’avenir, les géographes ont d’abord étudié le passé. 

Les civilisations qui nous ont précédé se sont-elles effondrées pendant les périodes de réchauffement ? Les analyses des géographes montrent que la complexité des systèmes agricoles a permis la survie. Mais les réchauffements auraient conduit à l’effondrement des systèmes politiques, comme la fin de l’empire hittite en 1170 avant notre ère, en Anatolie.

Analyser le passé pour mieux anticiper l'avenir
À une période plus récente, les études sur la pollution de l’air montrent qu’entre 2010 et 2015, l’exposition chronique aux particules fines et au dioxyde d’azote, dans les grandes villes de Méditerranée orientale, a généré respectivement 11% et 8% de mortalité chez les moins de 30 ans.
Concernant l’état des forêts, sentinelles du changement climatique, elles sont, depuis 10 ans, en pleine expansion sur la rive nord du bassin méditerranéen, mais de plus en plus dégradées sur la rive sud. Si les sécheresses à répétition font diminuer fortement la microfaune qui joue le rôle d’éboueur des sols, les scientifiques constatent que plus une forêt est peuplée d’essences d’arbres différentes, meilleure est la santé de cette microfaune ; et plus résistante sera la forêt.
Mais les quantités de données récoltées pendant 10 ans n’ont pas fini de livrer leurs secrets. Elles vont maintenant aider à anticiper l’avenir.

Selon RFI - RFI - mardi 3 novembre 2020

18/12/2020

Sauvé du désespoir par la vie dans un arbre...

Il était au fond du trou, il décida de prendre de la hauteur. Entre six et dix mètres. A moins de 40 ans, Edouard Cortès, marié et père de famille, n’avait plus envie de vivre : « J’avais voulu attacher une corde pour mettre fin à mes jours. » Ecrasé par les dettes, oublié des subventions, acculé à la banqueroute, il venait de liquider sa ferme, de vendre son troupeau de brebis que, pendant sept années, il avait « guidées, soignées, agnelées, biberonnées, protégées », aimées à la folie, mais en pure perte.
Edouard Cortès n’était pourtant pas du genre à abdiquer. Auparavant, cet aventurier avait traversé le Caucase à pied, suivi la route de la soie, escaladé le mont Ararat pour y chercher une trace de l’Arche de Noé, péleriné de Compostelle à Jérusalem, et participé à un raid en 2 CV de Paris à Saigon. Les épreuves ne l’éprouvaient pas. Mais avec le dépôt de bilan, en 2018, de son exploitation agricole, le baroudeur devenu berger eut soudain le sentiment de mourir à lui-même.

Robinson d’altitude, Alceste enforesté
Frappé d’acédie, il eut le réflexe de se tourner vers l’arbre de vie. Seule manière, selon lui, de se relever. Dans une forêt du Périgord noir, il choisit un majestueux chêne centenaire, sous le houppier duquel il construisit une cabane en bois de 6 mètres carrés, augmentée de verrières, « offrant une vue à 360 degrés sur la sylve ». Il y installa un lit pour rêver à la belle étoile et une table pour écrire, se plaça sous un crucifix, stocka des pâtes, des fruits secs, un vade-mecum de Marc Aurèle et la « Divine comédie », de Dante. Il étreignit sa femme et ses enfants, supprima ses comptes et ses 1500 faux amis sur les réseaux sociaux, jeta son téléphone portable et son passé de failli. D’autrefois, il ne garda que son âne, vieux compagnon d’expéditions, qui porterait les jerricans d’eau, puisée à une source lointaine.
Dans « Par la force des arbres » (Equateurs, 18 euros), Edouard Cortès, ce Robinson d’altitude, cet Alceste enforesté, raconte les trois mois qu’il a passés entre terre et ciel, au milieu des branches, au-dessus des cerfs douze-cors, en compagnie des mésanges bleues, des pics épeiches, des geais, des palombes, des loriots et des chouettes. Son manuel de survie tient du précis ornithologique, du traité de la faune sylvestre, de l’herbier et même de l’abrégé de philosophie :
« Ma cabane,
écrit-il, est un avant-poste sur la beauté du monde. »
Si c’est au fruit qu’on connaît l’arbre, c’est à ce livre qu’on reconnaît Edouard Cortès, l’homme qui a brisé ses chaînes au sommet d’un chêne.
Par la force des arbres
, par Edouard Cortès, les Equateurs, 173 p., 18 euros

Selon Jérôme Garcin - L’Obs - lundi 2 novembre 2020

17/12/2020

Sylvain Tesson vole au secours des libraires...

Sur les pentes de Montmartre, blouson de cuir et casquette de Rouletabille, il est arrivé à 15 heures pile, ce lundi, sur son vélo à pignon fixe qui date des années 1950 et dont le cadre a conservé sous un voile de vernis sa rouille d'origine. C'est avec cet engin propre à se faufiler partout que l'écrivain Sylvain Tesson se propose de livrer les ouvrages que les clients commanderont à Marie-Rose Guarnieri, patronne de la librairie des Abbesses dans le 18e arrondissement, via le « click and collect ».
L'écrivain aventurier, récompensé l'année dernière du prix Renaudot pour sa « Panthère des Neiges », a accepté, à la demande de cette figure de la librairie parisienne, de parrainer en compagnie de l'académicien Erik Orsenna un mouvement qui couvre toute la France et réclame la réouverture des librairies. Détournée d'une phrase de Victor Hugo – « La lumière est dans le livre […] laissez-le rayonner! - cette opération porte un titre accents puissamment symboliques : « Rallumez les feux de nos librairies ».
Le principe est simple : ses initiateurs invitent chaque jour des écrivains, des illustrateurs, des dessinateurs, à se présenter à 15 heures dans une librairie de leur choix, et inaugurer une séance de « click and collect » en allumant les lumières de la boutique. Il s'agit de « dire, dans cette période crépusculaire et mélancolique, leur attachement à la vie de l'esprit et la libre circulation des idées », martèle Marie-Rose. Le tout, cela va de soi, « en respectant strictement les règles sanitaires et jusqu'à ce qu'on nous rouvre nos librairies. »
La lecture, « le meilleur ornement contre la folie en réalité »
Tandis qu'un vent de résistance se levait dans la rue, Tesson, debout près de sa bicyclette, enveloppé d'une nuée de micros et de caméras, y est allé de sa harangue. « Les libraires n'étaient jusqu'ici pas vraiment un foyer d'infection putride. Il a fallu le confinement et les attentats pour que l'on s'aperçoive que la lecture, la littérature, la poésie, étaient le meilleur ornement contre la détestation, contre la haine, l'enfermement en soi-même, contre la folie en réalité ! Les librairies, ce sont des endroits qui proposent des grilles de lecture par milliers, il n'y a que les livres qui savent vivre ensemble. J'appelle mes confrères à venir assurer une présence amicale, à tenir une espèce de flamme et éventuellement à prêter main-forte. »


De son côté, Anne Hidalgo venue soutenir cette initiative avec Vincent Montagne, président du Syndicat de l'édition (SNE), a d'abord rappelé que Paris comptait 750 libraires dont 550 indépendants, avant d'appeler à ce qu'elles « rouvrent le plus vite possible », tant dans la capitale qu'en France. « Le gouvernement a fixé un cap : le 12 novembre. Il faut absolument que d'ici là nos libraires puissent rouvrir. » Puis elle a eu ce cri du cœur : « N'achetez pas sur Amazon. Amazon, c'est la mort de nos librairies et de notre vie de quartiers. »

Selon Pierre Vavasseur - Le Parisien - lundi 2 novembre 2020

Des micro-forêts en ville...

En deux jours, aidés par 65 volontaires, ils ont planté 600 arbres sur une parcelle de 200 mètres carrés, coincée entre un immeuble d’habitation et le périphérique, en face du nouveau palais de justice parisien. « Dans vingt ans, cette micro-forêt aura l’allure d’une forêt naturelle centenaire », promet Enrico Fusto, un ingénieur informaticien de 39 ans, cofondateur avec Damien Saraceni de l’association Boomforest. Ils ont découvert un peu par hasard la méthode imaginée par le botaniste japonais Akira Miyawaki dans les années 1970 avant d’aller rencontrer ses équipes fin 2017. « Il s’agit de créer ou de restaurer des forêts en plantant de manière dense des espèces végétales locales représentatives de la forêt spontanée, ce qui leur permet de se développer très vite », décrit Enrico. Sur ce terrain jusqu’alors laissé à l’abandon, il a d’abord fallu nettoyer, puis amender le sol. « On a mis du fumier, du broyat de branches coupées, des écorces et du terreau de feuilles mortes », énumère Damien. Puis ils ont planté des arbres âgés de 2 ou 3 ans et d’à peine 50 centimètres. Une trentaine d’espèces : chêne, orme, charme, érable, etc. Toutes natives d’Ile-de-France. Financée en grande partie par le budget participatif de la ville de Paris, l’association a déjà créé trois micro-forêts dans la capitale.
Partout en France, des projets de ce type sont lancés, dans des métropoles mais aussi en milieu rural. Dans le Tarn, à 15 kilomètres d’Albi, 5 000 arbres ont été plantés dans une clairière dans le cadre du projet Silva. Une initiative lancée par un historien et financée par une cagnotte Leetchi. A Lyon, l’Office national des forêts (ONF), missionné par la municipalité, s’apprête à planter une mini-forêt de 1 000 mètres carrés dans le quartier de La Duchère, avec la société Forestor. « Avec cette méthode, on plante 30 à 40 fois plus d’arbres que sur une plantation classique, accélérant ainsi la mise en place du processus naturel de succession végétale », précise Yves-Marie Gardette, responsable développement de l’ONF Ain-Loire-Rhône. Régulation du climat, effet stockage de carbone, développement de la biodiversité, fertilisation du sol, les atouts sont nombreux. « Ce sont aussi des barrières vertes à la pollution et au bruit », insiste Enrico Fusto. Le biologiste et naturaliste Nicolas de Brabandère, qui a créé Urban Forests, une société qui accompagne particuliers, entreprises ou collectivités dans cette aventure, pointe l’autre avantage de cette technique : l’absence d’entretien, hormis pendant les deux premières années, durant lesquelles il faut arracher les plantes invasives qui peuvent empêcher les arbustes de se développer.

Selon Paris-Match

16/12/2020

Comment récupérer un dépôt de garantie?

Dans Version Fémina, Mme Laurence Ollivier s'intéresse à un des litiges majeurs qui opposent propriétaires et locataires en fin de bail: la restitution du dépôt de garantie. La loi, en effet, prévoit qu'en l'absence de dégâts, ce dépôt doit être restitué dans le mois suivant la remise des clés. En copropriété, une retenue maximale de 20% de son montant peut être opérée à titre de provision sur les charges récupérables. Le versement du solde devra alors intervenir dans le mois suivant l'approbation définitive des comptes de l'immeuble.

Par contre, en présence de dégâts, la restitution devra avoir lieu dans les 2 mois suivant la remise des clés. Le propriétaire toutefois peut disposer d'un mois supplémentaire - le temps de faire faire des devis - pour vous restituer le montant de votre dépôt, déduction faite des éventuels frais de réparation. On ne compte pas par exemple l'usure normale de la moquette et de toute manière les frais doivent être justifiés (facture, devis). L'article signale que l'association de consommateurs :www.ufc.quechoisir.org est de bon conseil.

En cas de non restitution dans les délais, vous pouvez le mettre en demeure de s'exécuter sous 15 jours. Bien noter que chaque mois de retard commencé entraîne une majoration égale à 10% du loyer mensuel de départ, soit 50 euros pour un loyer de 500 euros. En cas de litige persistant, tentez un recours amiable et gratuit en saisissant la Commission départementale de conciliation du lieu de la location (www.conciliateurs.fr). Si le désaccord persiste, vous pouvez en dernier recours saisir le tribunal judiciaire ( soit par injonction de payer soit par saisine simplifiée).

Lyliane

Commerce d'animaux sauvages... un facteur d'érosion de la biodiversité.

La vente d’animaux sauvages – en tant que nourriture, ingrédients pour la médecine traditionnelle ou animaux de compagnie – est aujourd’hui reconnue comme un facteur majeur de l’érosion de la biodiversité.
La surexploitation de ces animaux, associée à la dégradation et à la fragmentation de leurs habitats, a ramené les effectifs de nombreuses espèces dans la nature à des nombres très réduits. Pis : elle compromet la survie de nombreuses espèces à court, moyen et long terme. Les grands mammifères (tigres, éléphants, lions, etc.), plus connus du grand public parce que plus médiatisés, en sont une parfaite illustration. Néanmoins, cette menace pèse d’une manière plus sournoise et plus silencieuse sur un grand nombre d’espèces moins connues.

Une étude publiée en 2019 dans la revue Science estime que sur plus de 31.500 espèces animales terrestres (oiseaux, mammifères et reptiles), près de 18 %, soit 5.579 espèces, sont sujettes au commerce. Selon l’étude, dans les années à venir, ce sont pas moins de 8.775 espèces qui seront menacées d’extinction du fait des activités commerciales.
Le commerce du perroquet en Algérie

Jusqu’ici, les études scientifiques documentant le commerce légal et illégal d’animaux sauvages se sont principalement focalisées sur certaines régions, en particulier les grands pays importateurs et exportateurs de faune et de flore sauvage et des produits
qui en sont issus (Chine, Indonésie, Malaisie, Singapour, Brésil, États-Unis…). En revanche, ces études n’accordaient qu’une attention réduite aux pays d’Afrique du Nord, en dépit du fait que leur position géographique leur confère un statut de porte d’entrée vers les pays consommateurs (Europe et Amérique du Nord). Ce sont ces raisons qui nous ont poussés à démarrer en 2017 une étude sur la portée du commerce d’espèces animales sauvages en Algérie.
Une partie de nos résultats publiés dans la revue Ostrich traite du commerce du perroquet gris du Gabon « Psittacus erithacus » et du perroquet Timneh « Psittacus Timneh » en Algérie. Ces deux espèces vivent principalement dans une bande étroite de l’Afrique centrale, allant de la Côte d’Ivoire à l’ouest jusqu’au Kenya à l’est. Ce qui veut dire que l’ensemble des spécimens observés en vente a été importé. Ces deux espèces sont aussi considérées par l’ Union internationale de la conservation de la nature (UICN) comme menacées d’extinction, du fait de la fragmentation de leur habitat naturel et surtout à cause de la surexploitation dont elles font l’objet afin d’alimenter la demande locale et internationale d’animaux de compagnie.


Nos résultats indiquent que malgré l’interdiction du commerce international de ces espèces suite à leur classement dans l’annexe I de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction, des quantités assez importantes sont commercialisées. Durant la période d’étude, qui a duré de juillet 2017 à mars 2019 pour l’enquête en ligne, et d’août à septembre pour les marchés de rues et les animaleries, nous avions estimé que plus de 600 spécimens ont été mis en vente sur l’ensemble de l’Algérie. Les perroquets sont acheminés et vendus illégalement, dans les marchés de rue, dans les animaleries, et surtout sur les plates-formes de vente en ligne. Ces ventes se font sans aucun contrôle apparent de la part des autorités, ce qui constitue un manquement aux lois en vigueur qui interdisent la vente d’animaux sauvages inscrits dans l’annexe I de la CITES.

Le perroquet brésilien et le gris d’Afrique sont tous les deux menacés d’extinction © Ahmad Al-Rubaye/AFP
Il est aussi important de signaler que le nombre élevé de spécimens vendus en ligne va dans le sens d’autres travaux qui indiquent un glissement des ventes d’animaux sauvages des marchés physiques vers les marchés en ligne. Ce qui souligne les nouveaux défis imposés par le développement technologique, en matière de conservation de la biodiversité. Le manque de littérature scientifique à ce sujet ne permet pas pour le moment de proposer des solutions tangibles permettant de renverser cette tendance, mais offre plutôt des pistes à explorer concernant l’étude des comportements des consommateurs, qui in fine pourraient servir à l’élaboration de stratégies de changement de ces comportements.
Quelques pistes pour renverser la tendance

Les entretiens que nous avons menés dans le cadre de notre enquête avec des vendeurs de perroquets gris indiquent que près de 50 % d’entre eux ignorent que ces oiseaux sont des espèces menacées et que leur vente en Algérie est illégale.

Les résultats mettent l’accent sur des points très importants pour la conservation de la faune sauvage. Tout d’abord, il est nécessaire de veiller à une meilleure application de la réglementation internationale et nationale en matière de commerce d’animaux sauvages. Il convient notamment pour cela d’adapter la réglementation régissant le commerce en ligne afin d’endiguer le trafic d’animaux et de plantes sauvages sur nternet.
Des actions concrètes devraient être entreprises par les agences gouvernementales, les organisations non gouvernementales et la communauté scientifique pour développer des stratégies permettant de diminuer le trafic d’animaux sauvages.

Une première étape serait d’inviter les compagnies de vente en ligne qui ne l’ont pas encore fait à ajouter l’interdiction de la vente d’animaux sauvages à leurs conditions d’utilisation. Il faut aussi essayer de mettre en place des filtres permettant de détecter toute annonce frauduleuse. Ces filtres consisteraient en des programmes capables de détecter et de signaler les annonces comportant les noms des espèces inscrites à l’annexe I de la CITES ou interdites à la vente dans le cadre des législations locales. Bien sûr, l’élaboration de ces filtres nécessiterait une collaboration des différents acteurs agissant dans le domaine de la conservation pour mettre en place une telle base de données. Il faut surtout réussir à l’actualiser chaque fois que les vendeurs changent les qualificatifs qu’ils utilisent pour décrire leurs produits, ce qui constitue un défi considérable.
Une seconde requiert l’organisation de campagnes de sensibilisation visant à informer non seulement le grand public mais surtout les consommateurs de ces produits. Cette démarche aurait pour objectif de réduire la demande en expliquant l’impact de ces activités sur la biodiversité, mais aussi l’éventuelle implication de ces consommateurs dans des activités illégales, ce qui pourrait les amener à changer de comportement.

Enfin, une réflexion plus globale sur les sanctions pénales liées au trafic d’animaux sauvages devrait être entreprise. De l’avis de nombreux experts, les sanctions liées à ce genre de crime sont dans de nombreuses régions du monde en inadéquation non seulement avec les dégâts causés à la nature, mais aussi avec les profits générés par ce trafic dont le chiffre d’affaires annuel est estimé à plus de 20 milliards de dollars.


Cette analyse a été rédigée par Sadek Atoussi, Maitre de conférences en écologie à l'Université 8 Mai 1945 (Guelma, Algérie). L’article original a été publié sur le site de The Conversation.



15/12/2020

Mademoiselle Greta Thunberg s'intéresse à la PAC et la critique car elle la juge "insuffisante"...

La militante écologiste Greta Thunberg a dénoncé vendredi soir au côté d'autres militantes pour le climat la nouvelle politique agricole commune (PAC) adoptée plus tôt par le Parlement européen, qui "alimente la destruction écologique". "Onze mois après que le Parlement européen a déclaré l'urgence climatique, ce même parlement a voté la poursuite d'une politique agricole qui - en résumé - alimente la destruction écologique avec près de 400 milliards d'euros", a-t-elle écrit sur Facebook, dans un message co-signé avec quatre autres militantes écologistes.
"Sommes-nous déçues ? Non. Parce que cela voudrait dire que nous nous attendions à un miracle. Pourtant, cette journée a montré une fois de plus l'ampleur du fossé qui existe entre les politiques actuelles et ce qu'il faudrait faire pour être en conformité avec l'accord de Paris", a-t-elle poursuivi. Le Parlement européen a adopté vendredi une nouvelle PAC plus "verte" pour l'UE, qu'il doit désormais négocier avec les Etats, mais que les ONG et nombre d'eurodéputés jugent très insuffisante pour répondre aux enjeux environnementaux et climatiques. Certains parlementaires et nombre d'ONG affichaient déception et colère face à des subventions soutenant toujours une agriculture intensive et encourageant insuffisamment selon eux des modèles plus durables et respectueux de l'environnement.
Selon BFM-TV

Rayons UV contre la Covid 19

"En 4 secondes, on tue le Covid". Armé de sa lampe UV, Victor Vincentz, fondateur de Concept Light, promet d'en finir avec le virus. Au moins pour 96 heures... Cette fameuse lampe, baptisée SterilUV Compact, est un concentré de technologies mais son principe est connu depuis des décennies.
Elle projette des rayons ultraviolets, fatals pour les micro-organismes. Rien à voir avec les cabines de bronzage : les rayons UV (invisibles à l'œil nu) ne sont pas les mêmes.
Les UV sont divisés en trois catégories, en fonction de leur longueur d'onde. Les UV-A et les UV-B ont des longueurs d'ondes comprises entre 280 et 400 nanomètres. Les UV-C sont la catégorie en dessous : entre 100 et 280 nanomètres.
Stériliser les hôpitaux
Ce sont ces derniers qui sont particulièrement intéressant dans le cadre de cette pandémie. Quand ils sont émis par le soleil, ils sont totalement filtrés par la couche d'ozone. Et heureusement, car ce sont les plus nocifs en détruisant en quelques secondes tous les organismes. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle ils sont utilisés depuis une trentaine d'années dans les laboratoires et certains hôpitaux pour stériliser des pièces ou des accessoires. Originellement, on utilisait des lampes à mercure pour émettre ces rayons. De nombreuses entreprises se sont ainsi spécialisées dans cette technologie, comme la PME corrézienne UV Germi, qui propose par exemple de désinfecter les piscines en faisant passer l'eau à travers ces rayons UV, dans un tube isolé.
Mais l'arrivée des LED a encore accru le nombre d'applications. Concept Light a d'ailleurs décidé de n'utiliser que cette technologie puisque le mercure a vocation à être interdit dans les années à venir. "L'avantage de la LED, c'est aussi de moins consommer et d'avoir moins de déchets à la fin" souligne Victor Vincentz. Enfin, la LED a une durée de vie plus longue, malgré son prix près de deux fois plus élevé que la lampe à mercure (2990 euros à l'achat ou 69/mois par celle de Concept Light).
Pour désinfecter, il suffit de passer cette lampe à 40 centimètre d'un objet, d'une surface. L'adjonction d'UV-A et d'UV-B aux UV-C permet d'améliorer encore l'efficacité et de retarder à 96 heures l'apparition de nouveaux micro-organismes, si évidemment on ne remet pas d'agents infectieux. Et en pleine pandémie, les attentes sont nombreuses :
"Les secteurs de la santé, des transports, des véhicules d'urgences, les cabines d'essayage" énumère Victor Vincentz. "On a aussi des approches de la grande distribution pour le nettoyage des caisses, des ordinateurs".
Plus ambitieux, des systèmes de filtration permettent d'aspirer l'air d'une pièce et de la faire passer à travers des UV pour le rejeter. Valeo a d'ailleurs développé un module pour équiper des autobus.
https://www.youtube.com/embed/eKKw8fMJBHY?rel=0
Des robots-totems peuvent aussi désinfecter en une quinzaine de minutes une pièce d'environ 50m2 A condition que personne n'y soit explosé. Car la raison pour laquelle ces lampes ne seront jamais vendues à des particuliers reste leur dangerosité. "Il faut former les utilisateurs et leur fournir des équipements de protection" insiste Victor Vincentz. Si les UV-A des cabines de bronzage sont controversées, les UV-C sont les plus dangereux et ne doivent être manipulés sans précaution.
Une autre solution pour l'industrie est de fabriquer des outils spécifiques. Du côté de Concept Light, on réfléchit ainsi à des "tunnels" à caddies pour les supermarchés… Mais à l'exception de la lampe portative, tous ces nouveaux outils ne verront pas le jour avant un ou deux ans et auront probablement pour mission d'endiguer les futures épidémies.

Selon BFM-TV

14/12/2020

Retour prometteur de la baleine bleue...

Des chercheurs ont mené une vaste analyse sur la distributions des baleines dans les eaux de Géorgie du Sud, au nord de l'Antarctique. Ils ont constaté que l'espèce connaissait un retour prometteur plus de 50 ans après l'interdiction de la chasse.
Après le rétablissement exceptionnel observé chez des baleines à bosse, c'est au tour d'un autre cétacé de faire son grand retour : la baleine bleue. Selon une récente étude publiée dans la revue Endangered Species Research, l'espèce a montré une abondance inattendue dans les eaux entourant la Géorgie du Sud.
Cette île du Royaume-Uni est située au sud de l'océan Atlantique, à quelque 4.000 kilomètres au nord des côtes de l'Antarctique. Etendue sur 3.700 kilomètres carrés, elle ne compte aujourd'hui que très peu d'habitants - moins d'une cinquantaine - mais elle a autrefois joué un rôle crucial dans l'industrie de la chasse à la baleine.
Plus de 175.000 baleines tuées en 60 ans
La première station baleinière de Géorgie du Sud s'est installée dès le début du XXe siècle. Et les activités de pêche se sont rapidement intensifiées. Durant la saison 1925-1926, quelque 7.800 cétacés ont été tués dont 1.855 baleines bleues (Balaenoptera musculus), selon des données du Committee for Whaling Statistics.
Entre 1904 et 1965, ce sont plus de 175.000 spécimens qui sont passés par les stations de l'île, d'après le South Georgie Heritage Trust. Les dernières décennies, les cétacés se sont toutefois faits de plus en plus rares dans les eaux environnantes, provoquant un déclin de l'industrie.L'une des premières et principales stations baleinières de Géorgie du Sud étaient installées dans la baie de Grytviken (ici en photo). © Jens Bludau/CC BY-SA 3.0
"Au début des années 1900, les eaux de la Géorgie du Sud étaient remplies de baleines bleues. En un peu plus de trente années, elles avaient toutes disparu", expliquent les auteurs dans leur étude. Cette chute dramatique de l'espèce a poussé la Commission baleinière internationale (CBI) à interdire sa chasse en 1967.
Mais le mal était fait. L'espèce avait disparu pour de bon de la région. "L'absence continue des baleines bleues en Géorgie du Sud a été considérée comme un exemple iconique d'une population exploitée au-delà de sa capacité à se rétablir", a expliqué Susannah Calderan de la Scottish Association for Marine Science (SAMS).
Des observations inattendues
Quarante après, les effets de la chasse intensive se faisaient encore sentir. Entre 1998 et 2018, des études menées par bateau au large des côtes de l'île avaient dénombré à peine une observation de baleine bleue. De récentes recherches suggéraient toutefois de meilleures nouvelles.
"Ces quelques dernières années où nous avons travaillé en Géorgie du Sud, nous sommes devenus assez optimistes quant aux nombres de baleines bleues observées et entendues autour de l'île", a poursuivi la chercheuse et principale auteure du rapport dans un communiqué. Mais ils ne s'attendaient pas à obtenir de tels résultats.
En plus de partir à la recherche des cétacés, les scientifiques ont collecté des données du South Georgia Museum issus de navigateurs et de navires touristiques ainsi que des photographes des spécimens. Ils ont également utilisé des dispositifs d'enregistrement pour détecter les sons émis par les mammifères marins.
A terme, les résultats ont permis le recensement de 58 baleines sur un e distance de 2.430 kilomètres et à la photo-identification de 23 individus. Avec les autres données, ce sont au total 41 individus qui ont pu être photo-identifiés entre 2011 et 2020 dont aucun ne correspondait aux 517 spécimens du catalogue des baleines bleues de l'Antarctique.
Une avancée "vraiment positive"
"Cette année a été particulièrement enthousiasmante, avec plus d'observations de baleines bleues que nous n'aurions jamais pu imaginer", a confié Susannah Calderan. Pour les chercheurs, ces effectifs laissent présager un retour progressif de l'espèce dans les eaux entourant la Géorgie du Sud.L'étude menée par les chercheurs a abouti au recensement de 58 baleines bleues en 2020 dans les eaux de Géorgie du Sud.© NOAA
Bien que les études doivent se poursuivre pour suivre l'évolution de l'espèce, "c'est une formidable découverte et une avancée vraiment positive pour la conservation des baleines bleues de l'Antarctique", a renchéri le Dr. Jennifer Jackson, écologue de la British Antarctic Survey qui a dirigé les expéditions et co-auteure de l'étude.
On ignore pourquoi il a fallu plusieurs décennies aux cétacés pour revenir dans ses eaux pourtant riches en krill, ces petits crustacés qui constituent leur principale nourriture. Au sein d'une population, les baleines se transmettent diverses pratiques telles que les vocalisations, les techniques de chasse mais aussi leurs zones d'alimentation.
Selon Susannah Calderan, il est ainsi possible "qu'il y ait eu tant de baleines tuées en Géorgie du Sud que cela ait provoqué une perte de mémoire culturelle dans la population". Autrement dit, qu'elles aient oublié que la région était une zone d'alimentation et qu'elles viennent seulement de la redécouvrir.
Des eaux désormais protégées
Si tel est le cas, les baleines bleues pourraient bel et bien y faire leur retour comme elles l'ont déjà fait en Antarctique. D'autant plus que le gouvernement de l'archipel de Géorgie du Sud-et-les îles Sandwich du Sud a récemment transformé ses eaux en un vaste sanctuaire marin étendu sur 1,2 million de kilomètres carrés.
Avec la création de cette nouvelle aire marine protégée, "nous espérons que cette hausse d'effectifs des baleines bleues est un signe des choses à venir et que notre recherche peuvent continuer à contribuer à une gestion efficace de la zone", a conclu le Dr. Jennifer Jackson.
La sous-espèce des baleines bleues de l'Antarctique est aujourd'hui classée en danger critique d'extinction par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

Selon  GEO - mercredi 25 novembre 2020

Un nouveau sous-marin français...

Jaune, long de 4,5 mètres et lourd de 2,7 tonnes, «Ulyx», nouveau sous-marin autonome français capable d'explorer les abysses et de «repousser les frontières de la connaissance» a été dévoilé vendredi par l'Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la Mer (Ifremer). «On connaît mal le fond de l'océan, les abysses et la biodiversité qui s'y trouve, et comme on la connaît mal, on a du mal à la protéger", a déclaré à l'AFP François Houllier, président-directeur général de l'Ifremer, devant l'engin inauguré dans un des centres de l'institut à La-Seyne-sur-Mer (Var).
Ulyx permettra de cartographier les abysses et de faire des prélèvements jusqu'à 6.000 mètres de profondeur. Ce type de sous-marin autonome de la Flotte océanographique française, appelé AUV («Autonomous Underwater Vehicle», véhicule sous-marin autonome), allait jusqu'ici à 2.700 mètres de profondeur seulement, contrairement aux sous-marins habités ou aux robots téléguidés.

— Ifremer (@Ifremer_fr) October 23, 2020
«Il y a une vraie attente de la communauté scientifique de pouvoir explorer davantage les abysses qui représentent la moitié de notre planète et qui sont encore très peu explorés et très mal connus», souligne Sophie Arnaud-Haond, chercheuse en écologie évolutive à l'Ifremer.
Selon cette scientifique, qui exploitera les données du sous-marin, «avoir un engin aussi réactif qu’Ulyx (...) capable de façon simultanée de voir, d’entendre et de toucher, c’est pour nous une avancée majeure qui va nous permettre de faciliter la recherche de nouveaux écosystèmes voire de nouveaux types d’écosystèmes dans la plaine abyssale» marine.
Ce qu’il peut faire:
D'une autonomie de 48 heures, cet engin a une double fonction. A une dizaine de mètres d'altitude, Ulyx peut cartographier jusqu'à 50 kilomètres carrés de fonds marins en une sortie et donc permettre de repérer les zones d'intérêt, comme des cheminées hydrothermales, lieux de vie où le magma du centre de la Terre rencontre l'eau des profondeurs.
Une fois ces zones repérées, le sous-marin peut décider de se rapprocher pour les photographier grâce à un appareil photo, à des sondeurs et des sonars acoustiques, faisant des images avec une résolution proche de celles de l'œil humain.

— Ifremer (@Ifremer_fr) October 23, 2020
«Le défi technique, c'était de trouver la solution à une équation complexe»: faire rentrer capteurs, sondes, batteries et système de stabilisation dans un engin qui puisse supporter la pression des profondeurs, explique le chef de projet Lorenzo Brignone. Ce projet, lancé en 2016, permet à la France de devenir le quatrième pays à obtenir ce type d'appareil, rejoignant les Etats-Unis, le Japon et le Royaume-Uni. Les premières missions d'Ulyx sont prévues pour 2022, après plusieurs plongées de tests. 

SelonParis-Match

 

13/12/2020

Tribune en faveur des migrants en France...

Voici la tribune de Mathieu Hanotin, maire (PS) de Saint-Denis (93) et conseiller départemental de Seine-Saint-Denis, prônant une meilleure prise en charge des personnes migrantes en France, alors qu'un camp de migrants a été violemment démantelé lundi soir, place de la République à Paris. "Ce sont les trottoirs de nos rues, les terrains vagues, les parcs et autres places qui abritent trop souvent les personnes migrantes n'accédant pas à l'hébergement. Nous voyons chaque jour des femmes, des hommes, des enfants s'épuiser, perdre l'espoir d'un ­ailleurs, condamnés à la survie dans des conditions sanitaires désastreuses.


Les mêmes images d'inhumanité : des campements se sont développés dans le nord de Paris, à Calais, Nantes, Lille ou Marseille. 'L'habitude du désespoir est pire que le désespoir lui-même', disait Albert Camus. Les événements violents de la place de la République ont été un des effets résiduels de l'évacuation du campement de Saint-Denis, cela a été dit. Il y avait trop de monde à mettre à l'abri et des migrants n'ont pas pu monter dans les bus et entrer dans le ­dispositif de ­protection. Ils se sont alors ­retrouvés sans aucune solution, à errer.
Et à chaque fois, comme dans le film Un jour sans fin, nous condamnons. 'Sous le choc', 'indignés' ; nos réactions se fracassent sur le mur de nos alertes répétées. Il y a urgence pour l'hébergement d'urgence. Les associations de solidarité ne cessent de le dire. Nous devons organiser le premier accueil pour que n'importe qui puisse être pris en charge de ­manière digne et rapide (sur le modèle de la bulle de la ­Chapelle, malheureusement fermée). Pour l'Ile-de-France, au moins dix points seront nécessaires. Il faut aussi plus de moyens juridiques et financiers, des efforts mieux répartis entre les territoires.
La Seine-Saint-Denis, comme de nombreux espaces urbains périphériques, concentre beaucoup d'inégalités sociales. Quand on ajoute de la misère à la pauvreté, il ne peut pas y avoir de perspectives, seulement des drames humains. À Saint-Denis, la saturation est atteinte et nous n'avons plus de places d'accueil bien que nous soyons une des villes d'Ile-de-France les plus dotées en la matière.

Evacuation de migrants à Paris : plusieurs enquêtes déjà ouvertes
Les communes ne pourront pas seules apporter des solutions à ce défi qu'est l'accueil inconditionnel de toutes et tous. Les pouvoirs publics doivent poursuivre leur collaboration avec les associations pour construire des dispositifs de halte humanitaire sur l'ensemble du territoire et garantir l'accès aux droits fondamentaux des migrants. Il faut que l'Etat joue enfin son rôle d'ensemblier des initiatives et que la réponse interrégionale se mette effectivement en œuvre.
Au-delà de l'urgence, il sera nécessaire d'apporter des solutions structurelles en inscrivant à l'agenda la question des quotas, dispositifs contraignants de places réservées dans toutes les zones métropolitaines denses.

C'est pourquoi je plaide, sur le même modèle que la loi SRU (solidarité et renouvellement urbain) adoptée il y a plus de vingt ans, pour l'élaboration d'une loi SHU (solidarité hébergement d'urgence), avec un meilleur partage de la solidarité, avec des obligations et amendes pour celles et ceux qui ne respecteraient pas cette responsabilité collective. Le reste ne sera encore que des cris d'orfraie, il faut agir."

Selon Mr Mathieu Hanotin - leJDD - samedi 28 novembre 2020 

12/12/2020

Le pape François publie un nouveau livre...

Dans un nouveau livre intitulé « Un temps pour changer », le pape François fustige les opposants au port du masque et aux restrictions imposées pour lutter contre le coronavirus.

Le pape François a tancé, dans un livre dévoilé ce lundi 23 novembre, les opposants au port du masque et autres restrictions imposées pour endiguer la pandémie de coronavirus qui, selon lui, ne protesteraient « jamais » contre la mort de George Floyd.
« Certains groupes ont protesté, refusant de garder leurs distances, manifestant contre les restrictions de déplacements – comme si les mesures que les gouvernements doivent imposer pour le bien de leur peuple constituaient une sorte d’attaque politicienne contre leur liberté individuelle », déplore le pape dans Un temps pour changer, livre d’entretiens qui paraîtra en français le 2 décembre chez Flammarion.
Il a fustigé en particulier ceux qui s’insurgent « d’être obligé de porter un masque », obligation décrite comme « un abus de pouvoir de l’État », sans jamais se soucier de ceux qui ont perdu leur emploi ou n’ont pas de sécurité sociale.
Ces gens sont « incapables de sortir de leur propre monde »

« Tu ne verras jamais ces gens-là protester contre la mort de George Floyd […], ils sont incapables de sortir de leur propre petit monde d’intérêts », ajoute le pape argentin.
La mort brutale de George Floyd, un Afro-Américain étouffé sous le genou d’un policier blanc fin mai, avait déclenché une vague de manifestations aux États-Unis et dans le monde. Le pape avait à l’époque jugé « intolérable » toute forme de racisme.
Les anti-masques ne monteront pas au créneau non plus « contre des bidonvilles où les enfants manquent d’eau et d’instruction » ou pour que « les sommes faramineuses investies dans le commerce des armes servent à nourrir l’ensemble de la race humaine et à scolariser chaque enfant », estime le souverain pontife.
« La plupart des gouvernements ont agi de manière responsable »
François, 83 ans, s’en prend aussi longuement sans les nommer, « aux gouvernements qui ont ignoré les douloureuses preuves de l’augmentation du nombre de morts avec des conséquences inévitables et graves » pour privilégier l’économie. Tout en concédant que « la plupart des gouvernements ont agi de manière responsable, en imposant des mesures strictes pour contenir l’épidémie ».
Dans son nouvel opus écrit avec le journaliste britannique Austen Ivereigh, il se dit également opposé au déboulonnage des statues de personnages historiques associés notamment à l’esclavage ou à d’autres formes d’oppression.

« Pour qu’il y ait une véritable Histoire, il faut qu’il y ait une mémoire, ce qui exige que nous reconnaissions les chemins déjà parcourus, même s’ils sont honteux », juge-t-il.
« L’ignominie de notre passé, en d’autres termes, fait partie de qui et de ce que nous sommes. Je rappelle cette histoire non pas pour faire l’éloge des oppresseurs d’autrefois, mais pour honorer le témoignage et la grandeur d’âme de ceux qu’ils ont opprimés », ajoute-t-il.

Selon AFP. - Ouest-France - lundi 23 novembre 2020

Alexandre Jardin refuse la culture de la peur...

"Je viens d'enterrer mon Pierre, mon beau beau-père mort du Covid-19, ce grand amant? vidé de toutes mes larmes. Pierre Caro a mis trente ans à épouser ma mère impossible, polyandre, furieusement libre. Quel mec ! Il s'est donné le temps de réussir l'amour, leur grand amour fou. Sa mort est celle d'un victorieux. ?Après le cimetière, au contact avec le sublime et la tragédie car je sens bien que Juliette rejoindra vite Roméo, au contact avec la grandeur et la non-trouille, car Pierre ne fut jamais un homme de peur, je viens de relire un discours clé du pape Jean-Paul II. Et avec ce Polonais aux grands poumons, après mes larmes de ces derniers jours dus à Covid, j'ai envie de relancer son « N'ayez pas peur » ! Cet appel d'un homme qui roula pour l'homme, qui fit son petit séminaire sous l'occupation nazie et qui fut jeune prêtre sous Staline ? deux jougs nettement plus dangereux que le Covid. Ce grand vivant nous rappela à notre identité victorieuse. À qui nous devons être. Refusons à jamais d'entrer dans la culture de la peur. Dans cette obscurité.


Alexandre Jardin : « Personne ne se laissera enfermer à nouveau »
Assassiner le théâtre est inadmissible
La destruction de la culture n'est pas une option! Mes mots résonnent lourdement au moment où l'État, fou de peur, nous enfermera ce soir. Ce couvre-feu nous éteint. Il y a une perte de sens. Un oubli tragique de notre identité, de nos valeurs cardinales. L'aplatissement progressif de la vie face au Covid n'est pas une option. Le Covid peut tuer les fragiles, comme mon Pierre, mais ne doit pas vaincre nos valeurs. Sinon, pourquoi vivrons-nous ? Assassiner le théâtre est inadmissible. Liquider notre cinéma est inenvisageable. Aucun pouvoir n'est assez légitime pour attenter à la culture de la France. Pour désallumer à 21 heures la culture de la Ville Lumière. La soumission mentale au péril (bien réel pour les fragiles) est la vraie mort, bien plus grave que la mort physique. Churchill sous les bombardements sortait sur le toit de son QG pour regarder comment les pilotes allemands se comportaient, les yeux dans les yeux, au grand dam de tous les apeurés. C'est lui qui a gagné. Le risque est la vie, et mon Pierre l'a vécu. Toute sa vie. En risque total, il a produit Le Vieux Fusil, film génial. En risque, il a conquis ma mère pas simple. En risque, il meurt vivant à 89 ans. Apprenons tous à vivre dans le risque, en responsabilité pleine et entière de nos actes protecteurs pour les fragiles.

Alexandre Jardin : « Les masques ? On va les faire nous-mêmes ! »
C'est indigne de la France!
Nous sommes le pays de d'Artagnan, de Cyrano, de la plus grande énergie culturelle au monde qui fut bâtie par des fous de vie, des fous de courage, des fous d'artistes. Pas des fermeurs de théâtres ni des extincteurs de culture. Désobéissons à toute parole qui transmet une odieuse culture de la peur, qui distille ce poison létal. C'est indigne de la France. Nous ne devons pas élever nos enfants dans la culture de la pétoche face au danger réel. C'est mortifère. Nos jeunes ont le droit de vivre leur âge avec éclat, d'être estimés, respectés et entendus. Sommes-nous déjà la vieillesse du monde pour ne plus le voir ?? Nous ne devons pas accepter d'entrer dans la spirale de la pleutrerie. Nous ne sommes et ne serons vivants que de nos courages, et déjà morts de nos terreurs.
Ne laissons personne nous enfermer. Désobéissons. Restons français".

Selon Mr Alexandre Jardin - Le Point - samedi 17 octobre 2020

11/12/2020

Avion hybride pour relancer l'aéronautique...

Sera-t-il le sauveur du secteur aérien? C'est en tout cas ainsi que Didier Esteyne, pilote d'essai et co-fondateur de la start-up française VoltAero, a présenté l'avion hybride électrique qui a effectué son vol inaugural mercredi, à l'aérodrome de Royan-Medis (Charente-Maritime). Cité par l'AFP, l'ancien cadre d'Airbus a dit souhaiter "relancer une aviation française pour tout le monde, voyages d'affaires, de loisirs ou commerciale" grâce à cet avion d'un nouveau genre, doté d'un moteur thermique couplé à cinq moteurs électriques. "Une première mondiale", a estimé l'aviateur, pour un avion plus propre et moins bruyant, autonome pendant 1.200 kilomètres ou trois heures et demi de vol. L'avion présenté mercredi est le Cassio 1, un Cessna 337 de six places ; mais c'est le Cassio 2, un avion de dix places doté d'un moteur thermique et d'un seul moteur électrique qui sera commercialisé, "dans une fourchette de prix allant de 700.000 euros à 2,3 millions d'euros selon le modèle", a expliqué pour sa part Jean Botti, pilote et co-fondateur de la société, lui aussi venu d'Airbus.
Des usages particuliers envisagés comme le transport médical.
Ce modèle "nous permettra d'accéder au marché et de commercialiser notre avion hybride, pour le transport médical par exemple", a par ailleurs précisé Didier Esteyne, interrogé par L'Usine nouvelle.

Bientôt des robots pilotes dans les avions
Les appareils devraient être certifiés en 2023, avant le lancement de la production en série. VoltAero compte également ouvrir une école, afin de former pilotes et mécaniciens. Le Cassio 1 va maintenant se lancer dans un tour de France du 26 au 31 octobre : il partira de Vannes et fera étape à Tours, au Havre, à Toussus-le-Noble, près de Paris, à Troyes, à Dijon, à Annecy, à Aix-en-Provence, à Nîmes, à Toulouse et terminera sa tournée à Angoulême.

Selon Mr Louis de Briant - leJDD - vendredi 23 octobre 2020

10/12/2020

Transports lyonnais gratuits pour les plus démunis...

L'ensemble du réseau des transports en commun lyonnais (TCL) sera gratuit dès le 1er janvier 2021 pour l'ensemble des plus démunis, après un vote de l'autorité organisatrice.

Les élus du Sytral ont décidé ce lundi la création d'un "abonnement solidaire gratuit" à destination notamment des bénéficiaires du RSA, de l'allocation adulte handicapé, de l'allocation de solidarité aux personnes âgés. Les demandeurs d'asile ou de titre de séjour sont aussi concernés par la mesure.
Sur présentation de justificatifs, 130.000 personnes pourraient en bénéficier selon le Sytral pour un coût estimé entre 10 millions d'euros et 12 millions d'euros.

L'abonnement solidaire gratuit pour les personnes disposant des plus faibles ressources (bénéficiaires du RSA, de l'allocation adulte handicapé, de l'allocation de solidarité personnes âgées, etc.)
→ Environ 130 000 personnes pourraient bénéficier de la gratuité.

Bruno Bernard, président EELV de la Métropole de Lyon et également à la tête du Sytral, voit dans "le développement des transports en commun le moyen le plus efficace pour réduire les inégalités territoriales et sociales" et défend "l'accession de tous aux transports en commun".

Face à certains élus s'alarmant du coût pour la collectivité de cette nouvelle tarification, M. Bernard relativise en estimant que "la crise sanitaire en 2020 coûte déjà 136 millions d'euros (au Sytral). Le montant de la crise sanitaire 2020, c'est 10 ou 12 ans de gratuité."

Un abonnement "Solidaire Réduit" à 10 € par mois entrera également en vigueur au 1er janvier, pour une offre de tarifs à destination des usagers les plus modestes simplifiée. Il devrait lui bénéficier à 70 000 personnes.
Élu a la rentrée, M. Bernard a par ailleurs annoncé le gel de tous les autres tarifs d'abonnement ainsi que du ticket unitaire, qui restera à 1,90 euros en 2021.

Selon AFP - La Tribune - lundi 23 novembre 2020

08/12/2020

Des nanosatellites pour surveiller mers et océans...

TECHNOLOGIE - L’activité de ces petits satellites placés en orbite permettra de lutter contre la pêche illégale et contre la piraterie
Une PME française a mis ce lundi sur orbite deux nanosatellites capables de détecter la présence de navires non coopérants («dark ships »). L’activité de ces deux engins spatiaux permettra de lutter contre la pêche illégale, la pollution et la piraterie.
Baptisés BRO-2 et BRO-3 (pour « Breizh-Recon-Orbiter »), ces satellites appartiennent à l’entreprise rennaise Unseenlabs. Ils viendront en renfort de BRO-1, mis sur orbite à 550 km de la Terre en août 2019.
November 15, 2020


Repérer des bateaux depuis l’espace
Les trois engins recueilleront la « signature » des bateaux en captant les ondes électromagnétiques (ROEM) émises par les navires à la verticale. La technologie secrète d’Unseenlabs permet de désigner depuis l’espace un bateau avec une précision d’un à cinq kilomètres. Ces données ont vocation à « être intégrées dans un rapport de surveillance maritime », explique Clément Galic, cofondateur de la PME.
Au large du Pérou, BRO-1 a récemment repéré des dizaines de bateaux ayant franchi la limite des zones de pêche. « Comme par hasard tous ces bateaux ont coupé leur AIS (système d’identification automatique ou transpondeur) », explique Clément Galic, qui a créé l’entreprise avec son frère, Jonathan Galic.

Lutte contre le terrorisme et la piraterie
Les deux nouveaux nanosatellites ont été lancés depuis le pas de tir de la société Rocket Lab, sur la péninsule Mahia (Nouvelle-Zélande). D’ici 2024, Unseenlabs prévoit de déployer dans l’espace une « constellation » de 20 à 25 satellites capables de faire 10 à 20 acquisitions par jour, pour « construire de façon très précise la route des bateaux ».
L’activité se concentre aujourd’hui sur la lutte contre la pêche illégale. Unseenlabs compte parmi ses clients des organisations chargées de l’action des États en mer, des ministères de la pêche, des marines nationales. La PME emploie 16 salariés et compte des clients en France et à l’étranger. Elle réalise un chiffre d’affaires annuel de deux à quatre millions d’euros.

Pour Hervé Baudu, professeur à l’École nationale supérieure de la Marine (ENSM) c’est « une très belle performance ». « Ce qui est nouveau c’est l’utilisation de ces techniques sur des besoins civils », explique l’expert. La sécurité maritime est le principal enjeu mais « l’autre aspect est lié au terrorisme, à la piraterie, la pêche, ou un bateau qui serait en difficulté », poursuit Hervé Baudu.

Selon 20 Minutes avec agences - 20 Minutes - lundi 16 novembre 2020

Boom dans les transports internationaux avec OVRSEA...

Simplifier le transport de marchandises à l'international, c'est l'objectif de la start-up Ovrsea.
On permet à tous nos clients d’importer et d’exporter dans plus de 60 pays en 3 clics, résume Arthur Barillas, cofondateur et président d'Ovrsea ce mercredi sur BFM Business. Notre enjeu est d’utiliser la technologie pour simplifier ces démarches et apporter plus de fiabilité sur ce secteur".
Actuellement, les clients qui souhaitent importer ou exporter des marchandises doivent affronter un processus compliqué, avec de nombreuses démarches administratives et de multiples acteurs des secteurs aérien ou maritime, sans oublier la douane. Sur la plateforme d'Ovrsea, les clients pilotent tout en une seule opération. "Ovrsea est responsable depuis le pick-up jusqu’à la livraison de marchandises, on engage la responsabilité de l’entreprise, insiste le dirigeant. On sélectionne les transporteurs avec lesquels on travaille, on calibre les bons transporteurs avec les exigences et demandes du client".
Les vélos Cowboy et Angel font partie de ses clients
Ces services ont attiré de nouveaux clients pendant le confinement.
On a doublé le chiffre d'affaires. Les gens se sont tournés vers les structures agiles au moment où la structure de transports fonctionnait de manière dégradée", pointe du doigt Arthur Barillas.
L'entreprise compte actuellement 500 clients, dont 30% à l’étranger dans un quarantaine de pays. Il s'attend à un nouveau pic de demandes d'ici la fin de l'année, en raison de mesures de reconfinement instaurées dans certains pays mais aussi à cause de la consommation liées aux fêtes de fin d'année.
On va travailler sur beaucoup de produits qui sont très tendance en ce moment comme les vélos électriques, de Cowboy et d’Angel. On s’attend à un gros boom de l’activité", prévient Arthur Barillas
Et la demande pour les équipements de protections, tels que les masques, gants et lunettes ne va pas faiblir. Elle devrait continuer à assurer un fort taux d'activité pour Ovrsea.

Selon BFM Business - mercredi 21 octobre 2020

06/12/2020

Ferme des 1000 vaches...

"Nous arrêtons la collecte du lait à partir du 1er janvier 2021", a déclaré à l'AFP ce vendredi 4 décembre un porte-parole de la ferme picarde dite "des 1000 vaches", confirmant une information du Courrier picard.
"Manque de visibilité" 
Avant d'être vendues ou "envoyées à l'abattoir" pour une partie, les quelque 800 vaches laitières du site vont entrer dans l'étape de "tarissement, c'est-à-dire la modification de leur alimentation pour qu'elles produisent moins de lait", a indiqué ce porte-parole. 
La ferme a justifié cette décision par un contexte défavorable et "le manque de visibilité", dû notamment à la réorientation de la coopérative belge chargé de la collecte. 
"Si nous avions eu 1000 vaches, le modèle était viable. Il était intéressant car il permettait aux éleveurs de se regrouper et aux équipes de tourner (...) Or, nous n'avons pas obtenu l'autorisation", a déploré la même source.
Une activité de culture maintenue
Les 1000 hectares de terres seront conservés pour y maintenir l'activité de culture, blé, lin, betteraves et pommes de terre.
Contacté par l'AFP, le porte-parole de l'association Novissen, farouchement opposé au projet, s'est dit "satisfait de constater que l'Etat de droit est enfin respecté". 
"C'est une page qui se tourne" après "un long combat de 10 ans", a réagi Francis Chastagner, saluant "une décision importante aussi pour tous les autres combats contre des projets industriels similaires actuellement en route", et qui va "encourager les collectifs et associations à ne pas désespérer".
La Confédération paysanne a elle aussi salué une "victoire majeure" contre "un symbole de l'industrialisation de l'agriculture". "Ce modèle économique destructeur pour les paysan.ne.s, la vie des territoires et la planète n'est pas viable", a-t-elle écrit sur Twitter.
Ouverte en septembre 2014 à Drucat, près d'Abeville (Somme), l'exploitation géante avait fait l'objet d'un long combat judiciaire. Fin 2019, la justice avait obligé le site à ramener son cheptel à 500 bovins et à payer des pénalités pour avoir dépassé "de 59%" l'effectif fixé par l'Etat.

Selon BFM-TV

04/12/2020

Trois huiles essentielles pour les enfants...

Mme Lise Bouilly dans Version Fémina s'intéresse à l'aromathérapie que nos enfants et petits-enfants seraient susceptibles de prendre. Elle s'appuie dans cet article sur les conseils donnés par Mme Virginie Brevard, docteure en pharmacie et aromathérapeute. En effet, les huiles essentielles sont composées de molécules souvent très puissantes, qui doivent être utilisées avec précaution et précision. Dès 3 mois, par exemple, un bébé peut en bénéficier à condition de respecter les doses, la fréquence d'application par voie cutanée sur la peau, toujours diluée dans une huile végétale ou dans un bain aromatique. On peut même utiliser la voie olfactive en diffusion atmosphérique ou en inhalation sèche (1 à 2 gouttes d'H.E. sur un mouchoir ou sur l'oreiller). Jusqu'à 6 ans, la voie orale est interdite à l'exception des H.E. d'agrumes.

Cependant, "anti-infectieuses, immunostimulantes, digestives, antispasmodiques, calmantes...les huiles essentielles peuvent soulager et prévenir bien des maux chez les enfants et ce, dès leur plus jeune âge". Ainsi, les parents peuvent renforcer leurs défenses naturelles, apaiser leur anxiété et répondre aux premiers symptômes: nez qui coule, piqûre de moustiques... Les odeurs activent dans notre cerveau le système limbique, siège des émotions. Or, les pensées positives renforcent la résistance aux infections, alors que le stress et l'anxiété vont exercer un effet contraire. De toute façon, une application cutanée des H.E. par le massage crée du lien entre parent et enfant, notamment le soir lors d'une sorte de rituel apaisant.

Tout d'abord, l'huile essentielle de bois de rose (aniba rosaedora) est utilisable dès 3 mois. Elle est anti-infectieuse, immunostimulante, cicatrisante , réparatrice et calmante. Pour soutenir le système immunitaire, diluer 1 goutte d'H.E.dans 9 gouttes d'huile végétale comme amande douce, jojoba ou macadamia et masser la plante des pieds ou l'avant-bras de l'enfant 2 fois par jour matin et soir. En cas de rhume, verser 1 goutte d'H.E. dans une cuillère à café de miel et avaler 2 fois par jour à partir de 6 ans. Un diffuseur humidificateur peut également servir à assainir les pièces (dedans 2 gouttes de palmarosa et 3 gouttes de bois de rose dans l'eau) en diffusion quelques 30 minutes avant de mettre l'enfant dans la chambre.

De même 5 gouttes d'H.E. de petit grain bigarade (citrus aurantium) peuvent aider à calmer les angoisses et à préparer le sommeil (bain aromatique le soir dès 1 an). Enfin, 1 goutte d'H.E. de camomille noble ou romaine dans 9 gouttes d'huile végétale est souveraine pour masser le ventre des nourrissons en cas de coliques. Sur les plaques d'eczéma qui démangent, répartir 4 gouttes d'H.E. de camomille dans 1 cuillère à café d'huile végétale de rose musquée 3 fois par jour. Pour les écoliers émotifs, masser le ventre matin et soir avec 1 goutte de camomille et 2 gouttes d'H.E. de mandarine dans 7 gouttes d'huile végétale. Mais attention, ne pas s'exposer au soleil ensuite pendant au moins 6h car l'H.E. de mandarine est photosensibilisante.

Pour en savoir davantage sur le sujet, lire l'ouvrage de Mme Brevard publié chez Eyrolles ayant pour titre "Soigner ses enfants efficacement et sans danger grâce aux huiles essentielles et aux hydrolats".

Lyliane

03/12/2020

Faut-il revenir à la consigne du verre ?

 

En 2019, en France, chaque citoyen produit en moyenne 571 kg de déchets par an1,2

Cela veut dire que chaque homme français produit 7 fois son poids en déchets3 et que chaque femme française produit 9 fois son poids !

Sur cette demi-tonne de déchets par personne, entre 30 et 50% seraient des emballages4 !

Cela veut dire que chaque année, chaque Français jette plus de 200 kg d’emballages dans sa poubelle

Entre 1950 et 2010, la quantité de déchets produite en France a été multipliée par 2,55.

Elle s’est stabilisée depuis les années 2000. 

Mais, la pollution causée par ces déchets reste un problème majeur. Car le recyclage n’a absolument pas réglé le problème. 

L’ère du jetable

L'explosion du nombre de déchets dans les années 60 est liée :

 
  •  à l’arrivée du plastique qui a révolutionné l’industrie des emballages. Soudain, il a été possible d’avoir des emballages faciles à produire, peu coûteux et modulables à l’envie. 
Cette apparition a tué la consigne6. Jusque-là les aliments étaient transportés, pour l’essentiel, grâce aux bouteilles en verre consignées. Tous les magasins ou presque disposaient d’un système de consigne. Mais les emballages en plastique léger et jetable ont rendu ces mécanismes caducs. Ils ont disparu. 
  • aux stratégies d’obsolescence programmée des produits, notamment dans le domaine de l’électroménager et de l’électronique mais pas uniquement. Les vêtements par exemple ont perdu en qualité7.
  • l’avènement de l’économie du “jetable”. 


Pendant des siècles, les populations rurales, dont les ressources étaient limitées, avaient développé des stratégies de réutilisation des matériaux. 

La question des déchets se posait peu parce que l’on ne jetait pas. Les matériaux étaient naturels, simples et réutilisables. 

L’arrivée du plastique, des alliages, de la production et de la consommation de masse a changé la donne. 
 

Bouteilles en verre : POUR le retour de la consigne

88% des Français plébiscitent les emballages réemployables.

Réutiliser les emballages permettrait d’économiser 75% d’énergie et 33% d’eau par rapport au recyclage et de réduire de 65 à 85 % son impact environnemental global.

Signez pour que des mesures concrètes soient inscrites dans la loi « anti-gaspillage ».

Je signe la pétition

 

L’illusion du recyclage 

 

Mais les nouveaux emballages et l’avènement de la société de consommation ont très vite posé des problèmes aux pouvoirs publics. 

Le coût de la gestion des déchets par les communes a considérablement augmenté au point de mettre en péril leurs fragiles équilibres budgétaires. 

En France, aujourd’hui l'économie du déchet représente 20 milliards d’euros dont 14 sont à la charge des communes7

On a décuplé le nombre de déchetteries et de centres d’incinération et surtout on a inventé le recyclage. 

Les déchets devenaient une ressource et un marché

Cette révolution s’est faite via deux grandes lois de 1975 et 1992 qui ont posé le principe du pollueur-payeur.

L’idée n’était pas mauvaise. Mais cela a été un échec.  

Les industriels ont versé une cotisation annuelle en faveur d’un organisme de gestion des déchets et un nouveau système s’est développé. 

Dans le fond, les industriels ont acheté leur droit de polluer. Cela leur a donné la maîtrise du sujet. 

Le problème c’est que le plastique se recycle beaucoup moins bien que le verre, qui peut être réutilisé 50 fois

Pour le plastique, c’est plus compliqué :

  • certains plastiques ne se recyclent pas ;
  • certains plastiques ne peuvent pas être recyclés en France car il n’existe pas de filière spécialisée pour les traiter ;
  • la plupart des plastiques ne se recyclent que plusieurs fois et à chaque fois, il faut réutiliser la matière neuve. Un plastique “recyclé”, c’est en réalité un mélange entre plastique vieux et plastique neuf7… 


On n’est très loin d’un système circulaire dans lequel l’usage et le recyclage des matériaux seraient infinis. 

Retour à la consigne 

 

En France, la consigne a disparu partout sauf :

  • En Alsace, où il existe encore un réseau moderne et efficace soutenu par des entreprises de brasserie, des associations et les citoyens8 ;
  • Dans certains restaurants ayant gardé cette habitude.

    Ailleurs, cette pratique a été abandonnée. 

    Pourtant, il s’agit sans doute d’un des seuls systèmes qui puissent à court terme nous permettre de faire baisser notre niveau de déchets et de limiter la pollution causée par ces derniers. 

    Mais cela suppose une volonté politique forte

    Pour que la consigne revienne et qu’elle soit efficace, il faudrait commencer par :

    • interdire les emballages en plastique non recyclables ;
    • harmoniser, au niveau européen, les emballages en verre : cela suppose de standardiser les pots de yaourts, de confitures ou encore les bouteilles d’huile, etc. 
    • mettre en place une consigne incitative : en rendant les bouteilles achetées vous recevriez de l’argent ou des bons d’achat. 

    Ainsi l’initiative de l’action liée aux déchets changerait.

    Elle ne serait plus du côté des industriels qui peuvent se contenter de payer pour polluer mais du côté des consommateurs qui se mobiliseraient afin de faire des économies...

    Le nombre de déchets baisserait, ainsi que le coût du ramassage…

    Les communes ne diraient pas non !

    Solidairement,

    Julien 


    P.S. : Vous avez déjà signé cette pétition ? Faites passer le message à votre entourage : transférez tout simplement cet email à vos contacts ou partagez cet article sur Facebook en cliquant ici.

    P.P.S. : Vous voulez réagir à cet article ou évoquer votre ressenti ? Cliquez ici pour laisser un commentaire au bas de cet article.

     
    Consigne verre

    Bouteilles en verre : POUR le retour de la consigne

    88% des Français plébiscitent les emballages réemployables.

    Réutiliser les emballages permettrait d’économiser 75% d’énergie et 33% d’eau par rapport au recyclage et de réduire de 65 à 85% son impact environnemental global.

    Signez pour que des mesures concrètes soient inscrites dans la loi « anti-gaspillage ».

        Je signe la pétition    

    Références :

01/12/2020

Convention climat en alerte...

«Nous avons le sentiment de manquer d’un soutien clair et défini de la part de l’exécutif dont les prises de positions nous apparaissent contradictoires», écrivent les 150 au président de la République, qui tarde à se saisir de leurs propositions.
Emmanuel Macron le jurait, mercredi dernier sur TF1 et France 2 : «Il n’y a pas de renoncement» à traduire les 146 propositions de la Convention citoyenne pour le climat. L’association fondée par les 150 tirés au sort pour assurer le suivi de ce rapport remis fin juin à l’exécutif en est, elle, de moins en moins sûre. Dans un courrier de trois pages adressé ce lundi au président de la République, celle-ci lui demande de «réaffirmer [son] engagement formel et public en faveur de l’examen sans filtre des propositions» de la Convention citoyenne.
Trois «jokers»

Une promesse qu’Emmanuel Macron a faite à plusieurs reprises à ses membres, annonçant vouloir transmettre «sans filtre» leurs préconisations, soit à application réglementaire, soit au Parlement, soit à référendum. Réduction des voitures ou la contribution sur les billets d’avion. Ces «déclarations ministérielles viennent renforcer le trouble et obscurcir la parole présidentielle», dénonce l’association.
Un projet de loi en fin d’année

Par ailleurs, le projet de loi de finances, débattu à partir de ce lundi dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, est théoriquement l’occasion de reprendre une série de propositions fiscales de la Convention. Mais peu ont des chances d’être votées. Et pas les plus structurantes. En commission des finances, la semaine dernière, la taxe sur les engrais azotés, la révision de l’indemnité kilométrique (pour ne pas favoriser les véhicules les plus émetteurs) ou la baisse de TVA sur le train ont ainsi été rejetées.

«On se pose beaucoup de questions, mais on veut rester dans un état d’esprit constructif», explique Grégoire Fraty, l’un des administrateurs de l’association, Les 150. D’autres citoyens ont tout de même prévu, de leur côté, de tenir une conférence de presse, mercredi devant l’Assemblée nationale, pour se rappeler au bon souvenir de l’exécutif et de sa majorité.
Un projet de loi spécifique, censé reprendre le gros du travail mené par la Convention citoyenne, est en cours de préparation au ministère de la Transition écologique. Une fois le texte présenté en Conseil des ministres en décembre, une ultime session de la Convention doit être programmée, faisant office de «droit de réponse» des citoyens à l’exécutif.

Selon Mme Laure Equy - Liberation - lundi 12 octobre 2020

30/11/2020

Une librairie un peu spéciale à la gare de St Denis...

La librairie "conteneur" de Luc Pinto Barreto a été inaugurée il y a trois semaines devant la gare de Saint-Denis en Seine-Saint-Denis, un département qui manque cruellement de librairies.

Il a installé ses livres sur le parvis de la gare de Saint-Denis, l'autodidacte Luc Pinto Barreto, réinvente la librairie pour "ceux qui n'osent pas franchir la porte". Le "dealer de livres" de Seine-Saint-Denis milite pour la lecture dans un département en manque de libraires.
Entre l'étal de fruits et le vendeur de brochettes, un conteneur couvert de graffitis porte l'inscription en anglais: "Lis plus, apprends plus et change le monde". Lorsque l'on s'approche d'un peu plus près du caisson métallique coloré, on découvre des portes vitrées au travers desquelles on aperçoit sur des étagères la biographie de Frantz Fanon, une BD sur la Commune de Paris ou encore des ouvrages féministes.
Autodidacte

Cette librairie-conteneur appartient à Luc Pinto Barreto, 34 ans. En l'inaugurant il y a trois semaines, il a tourné la page de son quotidien "déprimant" et "frustrant" d'agent de maintenance dans les palaces parisiens.
Son aventure littéraire débute en 2015 avec sa chaîne Youtube sur laquelle il anime une chronique littéraire. Il se présente comme le "dealer de livres", "un nom accrocheur, aux influences hip-hop".
"De fil en aiguille, l'idée de devenir libraire prend forme mais mon CV ne parlait pas en ma faveur", confie le jeune père de famille ne pouvant se permettre d'entamer une formation sans rémunération. "Le seul moyen d'être libraire était d'ouvrir ma propre librairie".
Luc Pinto Barreto apprend le métier seul puis effectue un stage à la libraire Folies d'Encre, l'unique de Saint-Denis pourtant troisième commune d'Ile-de-France avec plus de 111.000 habitants.
"Une librairie pour ceux qui n'osent pas franchir la porte"

"L'idée était d'être dans l'espace public, comme les food-truck. Je voulais faire une librairie pour les gens qui ne vont pas en librairie, ceux qui n'osent pas franchir la porte", explique Luc Pinto Barreto.
Le Dyonisien a "un coup de coeur" pour le parvis de la gare fréquenté par plus de 90.000 personnes par jour où "la vie et l'énergie débordent". Il obtient une autorisation précaire de la mairie pour installer sa table pliante et cohabite avec les vendeurs à la sauvette.
"Surpris" par cette librairie de rue, les passagers et riverains s'arrêtent devant son stand qui affiche en toutes lettres "dealer de livres". Sur son présentoir, il met en avant des livres "qui nous aide à réfléchir sur la société ou nous-même". De parents Cap-Verdien et Martiniquais, il "défend" aussi une sélection afro-caribéenne.
Quand le froid arrive, il imagine son concept de librairie-conteneur qu'il finance avec ses économies, une cagnotte lancée en ligne et deux subventions pour un coût avoisinant les 33.000 euros. "Pour aller vers le public, je vais mettre en place des événements pour ne pas être qu'un point de vente mais un lieu de vie, même pour les personnes qui n'achèteraient pas de livres, qu'elles puissent identifier le lieu", expose le libraire.
12 librairies pour 1,6 million d'habitants

La municipalité socialiste "salue sa démarche exemplaire" et l'aarreto apprend le métier seul puis effectue un stage à la libraire Folies d'Encre, l'unique de Saint-Denis pourtant troisième commune d'Ile-de-France avec plus de 111.000 habitants.
"Une librairie pour ceux qui n'osent pas franchir la porte"

"L'idée était d'être dans l'espace public, comme les food-truck. Je voulais faire une librairie pour les gens qui ne vont pas en librairie, ceux qui n'osent pas franchir la porte", explique Luc Pinto Barreto.
Le Dyonisien a "un coup de coeur" pour le parvis de la gare fréquenté par plus de 90.000 personnes par jour où "la vie et l'énergie débordent". Il obtient une autorisation précaire de la mairie pour installer sa table pliante et cohabite avec les vendeurs à la sauvette.
"Surpris" par cette librairie de rue, les passagers et riverains s'arrêtent devant son stand qui affiche en toutes lettres "dealer de livres". Sur son présentoir, il met en avant des livres "qui nous aide à réfléchir sur la société ou nous-même". De parents Cap-Verdien et Martiniquais, il "défend" aussi une sélection afro-caribéenne.
Quand le froid arrive, il imagine son concept de librairie-conteneur qu'il finance avec ses économies, une cagnotte lancée en ligne et deux subventions pour un coût avoisinant les 33.000 euros. "Pour aller vers le public, je vais mettre en place des événements pour ne pas être qu'un point de vente mais un lieu de vie, même pour les personnes qui n'achèteraient pas de livres, qu'elles puissent identifier le lieu", expose le libraire.
12 librairies pour 1,6 million d'habitants

La municipalité socialiste "salue sa démarche exempté de loyer pendant trois ans. "Le conteneur-librairie est un format très créatif" et l'installer "sur la place de la gare est un pas vers la population, pour les habitants de Saint-Denis qui pour une grande partie ne serait pas prête à passer le seuil d'une librairie", affirme Nadège Grosbois, adjointe à la Culture. "J'espère que cela donnera d'autres idées ailleurs en Seine-Saint-Denis", poursuit l'élue.
Car le département avec ses 12 librairies pour 1,6 million d'habitants est le moins bien pourvu de France. Lucide, Luc Pinto Barreto ne se pose pas en "sauveur" mais en militant de la lecture pour tous. "Je n'ai pas la prétention de dire que si j'ouvre une libraire je vais faire changer les choses mais je n'ai pas envie d'être dans la plainte, j'essaye de faire un petit truc pour améliorer le quotidien des gens", résume le trentenaire.
Sur le parvis de la gare, le libraire assiste fréquemment aux bagarres sans "jamais" avoir eu de désagrément. "Je suis identifié, on me laisse faire", explique Luc Pinto Barreto. Bien au contraire, il reçoit "des encouragements", "on me dit 'ça fait du bien de voir des livres'".
Pour Abdoul Hadi Konaté, agent de sécurité à la gare et père de famille, c'était "une première". "Il m'a conseillé et j'ai pris des bouquins pour mes trois enfants et moi, pourtant ce n'est pas dans mes habitudes!".

Selon Franceinfo - Franceinfo - dimanche 11 octobre 2020

29/11/2020

Cyril Dion interpelle le Président de la République française...

En février 2019, dans la foulée de la pétition de "l'Affaire du siècle" et durant le grand débat national, Cyril Dion a, avec Marion Cotillard notamment, suggéré à Emmanuel Macron d'organiser une assemblée citoyenne sur le climat. Plus d'un an après, les 150 citoyens tirés au sort ont élaboré 150 propositions destinées à "réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40% d'ici à 2030 dans un esprit de justice sociale". Ils voteront ce lundi les mesures qu'ils souhaiteraient voir proposées aux Français lors d'un référendum. Si le réalisateur et écrivain craint qu'une telle perspective ne se transforme en vote sur la politique d'Emmanuel Macron, il considère aussi que c'est l'opportunité, pour la société, de s'emparer de ces sujets.
Vous avez suggéré la création de cette Convention citoyenne à Emmanuel Macron. Quel est votre sentiment au moment où les citoyens présentent leurs 150 propositions pour le climat?
Je ressens beaucoup d'émotion. C'est assez incroyable de voir que ce qu'on imaginait impossible est devenu possible. Avec Marion Cotillard, quand on est sorti du bureau d'Emma
nuel Macron qui venait de nous dire de lui donner 8 jours pour réfléchir, on s'est retrouvé dans la cour de l'Elysée, on ne se faisait pas d'illusion. Quatorze mois plus tard, les 150 citoyens sont en train de voter le plan le plus ambitieux d'un Etat contre le changement climatique. C'est assez impressionnant de se dire que quand on donne à des citoyens - qui ne connaissent pas ce sujet et qui ne sont pas forcément convaincus de son importance – l'information nécessaire et la possibilité de délibérer, ils parviennent à des résultats extraordinairement ambitieux. Le tirage au sort assure leur représentativité. Cela veut dire que les gens sont prêts.L'étape suivante est que cette délibération se poursuive au Parlement et auprès de tous les Français à travers des mécanismes référendaires
Plus que les politiques?
Les politiques sont entre le marteau et l'enclume. Si vous mettez un élu avec d'un côté des intérêts économiques qui vont à l'inverse de ce qu'il faudrait faire pour le climat, avec tous les lobbies, le chantage à l'emploi, les difficultés de transformer un modèle économique alors qu'il continue à être le même dans d'autres pays et de l'autre, la contrainte électoraliste qui suppose de plaire à tout le monde pour se faire réélire, c'est illusoire de penser que des responsables politiques peuvent le faire s'ils ne sont pas portés par un élan de la population. L'alternative est donc de permettre la délibération, permettre aux Français de se poser la question, de s'entendre sur le constat, d'élaborer ensemble des solutions.
 "Nous créons un délit d'écocide" selon Mr Eric Dupond Moretti et Mme Barbara Pompili
De quelle façon les Français doivent-ils le faire?
Aujourd'hui, dans notre démocratie, il n'y a pas d'espace dans lequel on peut se mettre d'accord. On est sûrement face au plus grand péril que l'homme n'a jamais rencontré, et il n'y a aucun endroit où on peut se poser la question tous ensemble de ce qu'on peut faire pour y répondre. Aujourd'hui, dans cette convention, les 150 citoyens n'ont pas d'intérêt personnel ni financier. Leur seul intérêt est l'intérêt général. L'étape suivante est que cette délibération se poursuive au Parlement et auprès de tous les Français à travers des mécanismes référendaires. On attend que la promesse soit honorée.
Le recours au référendum n'est-il pas risqué? Il pourrait par exemple se transformer en référendum sur la politique du gouvernement.
C'est absolument un risque. Mais il est certain que si on n'accepte pas de prendre le risque d'aller au bout du processus démocratique de permettre aux Français de se prononcer sur un plan qui transformerait l'avenir de leur pays face à une telle menace qu'est le réchauffement climatique, on reste coincé dans notre paralysie actuelle. Si le référendum aujourd'hui est perçu comme un vote pour ou contre, ça tient aussi au fait que les citoyens ont tellement le sentiment qu'ils ne peuvent pas exprimer leur voix que quand on leur donne l'opportunité de le faire, ils la saisissent de façon grossière en disant qu'ils ne sont pas contents. Le gouvernement n'a rien eu à dire sur ce qu'il s'est passé à l'intérieur et la parole qui va s'exprimer est une parole indépendante
Emmanuel Macron pourrait décider de reprendre à son compte certaines propositions et les soumettre à référendum, voir soumettre d'autres questions.
C'est un risque inhérent au fait que c'est la prérogative du chef de l'Etat de déclencher un référendum. Il est donc nécessaire que la société française s'exprime le plus possible - par des pétitions pour soutenir les 150, des mobilisations prévues par les ONG, des marches, des tribunes - pour faire entendre sa voix et soutenir cet exercice démocratique inédit et ne pas laisser comme d'habitude l'arbitraire se faire dans les coulisses de l'Elysée. Tout l'enjeu est de décoller la perception que les Français vont avoir de cet exercice d'Emmanuel Macron. Ce n'est pas lui qui a eu cette idée. Le gouvernement n'a rien eu à dire sur ce qu'il s'est passé à l'intérieur et la parole qui va s'exprimer est une parole indépendante qui n'a rien à voir avec le gouvernement. Le gouvernement a juste donné la possibilité de le faire. La population française doit s'en saisir.
La Convention a été créée au sortir de la crise des Gilets jaunes, dont le mouvement est né contre la taxe carbone. Celle-ci n'apparaît pas dans le rapport final de la Convention, sauf pour la mentionner aux frontières de l'
Union européenne. Regrettez-vous ce choix alors que la fiscalité écologique est un levier important?
Je comprends très bien que les citoyens n'aient pas voulu remettre le sujet sur la table car c'est un sujet sensible qui a été abordé de façon inéquitable quand le mouvement des Gilets jaunes s'est déclenché. Mais les 150 citoyens ont voté par exemple la nécessité de légiférer sur le crime d'écocide et sur l'installation d'une haute autorité chargée de vérifier que les lois françaises respectent les neuf limites planétaires reconnues par l'ONU. C'est quelque chose d'éminemment plus vaste qu'une taxe carbone. C'est une transformation de la vision de la société car c'est se donner la garantie qu'on puisse habiter sur une planète vivable.Même si je ne suis absolument pas fan et en désaccord avec lui énormément de sujets, je reconnais à Macron une certaine forme d'audace
Certains dénoncent une écologie radicale, d'autres des mesures "catalogue" qui existent depuis 20 ans. Quel est votre avis?
Ce débat, c'est la politique d'opinion telle qu'elle est pratiquée aujourd'hui. On a besoin de passer à une politique de l'action. C'est ce que j'ai dit à beaucoup d'ONG qui me demandaient à quoi servait la Convention quand on connait déjà les solutions et que les lois ne sont pas appliquées. Mais le problème justement vient du fait qu'on connaisse les solutions et le problème depuis plus de 40 ans. Quelle est donc la bonne modalité démocratique qui nous permet de mettre en œuvre les solutions que nous connaissons déjà? C'est pour ça qu'il fallait tenter cette expérience de délibération et mettre les responsables politiques au pied du mur. D'autres expériences de ce type, en Irlande par exemple sur le mariage pour tous ou le droit à l'avortement, montrent que ce processus délibératif fonctionne. En France, ça va dépendre. Nous sommes un pays très particulier focalisé sur la figure tutélaire du président de la République. Emmanuel Macron aime bien ça. Il a même théorisé que les Français veulent un roi. C'est une maladie dont il faut sortir. La démocratie doit se pratiquer beaucoup plus au quotidien. La population doit participer. La démocratie, ça s'apprend. C'est pourquoi je souhaite que ce genre de système se pérennise car cela permet de responsabiliser les citoyens.
Etes-vous toujours en contact avec Emmanuel Macron?
Je ne lui ai pas parlé depuis que j'ai refusé l'ordre du mérite pour protester contre les violences policières en juin 2019. Mais je sais qu'il a besoin de montrer qu'il fait quelque chose sur le terrain de l'écologie car ce sujet monte fort dans l'opinion. Même si je ne suis absolument pas fan et en désaccord avec lui énormément de sujets, je lui reconnais une certaine forme d'audace. Il a envie de sortir des sentiers battus. Comme plein de chefs d'Etat, il a cette maladie de vouloir rentrer dans l'Histoire. C'est pour ça que le processus de la Convention citoyenne lui a plu. Il a envie d'en faire quelque chose mais de l'autre côté, il y a des pressions fortes qui s'exercent pour amoindrir un certain nombre de sujets vus comme une menace à l'ordre établi. On va entrer dans une forme de rapport de force politique. La société française a besoin de s'exprimer, d'arrêter d'être spectatrice. La situation est trop grave pour laisser les responsables politiques se débrouiller seuls. Chacun de nous doit agir.

Selon Mme Marianne Enault -le JDD-lundi 23 novembre 2020

 

27/11/2020

Energie hydro-électrique: centrale de Romanche/Gavet

D’une pierre cinq coups : dans l’Isère, un barrage et des turbines souterraines remplacent cinq ouvrages de la vallée de la Romanche qui seront déconstruits. La nouvelle installation, plus puissante, a nécessité dix ans de travaux. Elle a été inaugurée vendredi 9 octobre.

« Le plus grand barrage de France » ne mesure que douze mètres de haut. Mais il produit plus d’électricité que les cinq autres ouvrages de la vallée de la Romanche (Isère) qu’il remplace. Et pour cause : les eaux qu’il capte à près de 700 m d’altitude sont envoyées dans les turbines d’une usine hydroélectrique inaugurée vendredi 9 octobre et située 280 mètres plus bas.
La vraie prouesse de ce projet, dont la construction a duré plus de dix ans, n’est donc pas sa retenue d’eau. Son originalité, et la principale difficulté pour l’entreprise Vinci qui l’a réalisé, se situe à l’intérieur de la montagne : pour amener l’eau depuis le barrage jusqu’à la centrale, des tunneliers ont percé le massif de Belledonne sur plus de 9 km. Presque horizontalement, d’abord, puis verticalement à l’aplomb de l’usine qui elle-même enterrée.
Inauguration de la centrale #hydroélectrique#EDF de Romanche Gavet. Un ouvrage exceptionnel avec une production électrique équivalent à la conso moyenne d’électricité de #Grenoble et #Chambéry. L’#hydroélectricité, énergie renouvelable a de l’avenir.L’intérêt : obtenir une pression maximale dans les deux turbines qui entraînent les générateurs d’électricité. La puissance obtenue, 97 mégawatts, est certes modeste – c’est le dixième d’un réacteur nucléaire – mais elle dépasse celle cumulée des anciens ouvrages qu’elle remplace. D’après EDF, la production annuelle attendue (560 gigawattheures) correspond à la consommation de 230 000 personnes : « De quoi alimenter Grenoble et Chambéry. »
Un différend entre la France et Bruxelles
Outre son efficacité, la nouvelle centrale présente l’avantage d’être discrète : pas de muraille de béton de plusieurs dizaines de mètres de hauteur pour retenir l’eau et, à l’aval, turbines et transformateurs sont cachés dans la montagne. Des avantages qu’il faut ajouter à ceux de l’hydroélectricité : renouvelable, décarbonée et stockable sans batteries car il suffit de conserver l’eau dans le barrage aux heures creuses pour la libérer aux heures de pointe.
Malgré cela, la plupart des autres projets hydroélectriques sont au point mort depuis plusieurs années. En cause, un différend entre la France et l’Union européenne qui souhaite que les concessions d’EDF qui arrivent à expiration – et elles sont nombreuses actuellement – soient ouvertes à la concurrence. « Si nous n’avions pas ce problème juridique, nous pourrions développer plusieurs ouvrages en France pouvant représenter plusieurs gigawatts », a déclaré Yves Giraud, à l’occasion de l’inauguration de la centrale de Romanche-Gavet, vendredi.
Le directeur des activités hydrauliques d’EDF pense en particulier à la vallée de la Truyère, entre Cantal, Aveyron et Lozère, où l’entreprise publique envisage des installations pouvant produire jusqu’à un gigawatt de puissance supplémentaire et un milliard d’euros d’investissements dans le cadre d’une prolongation de concession des quelque vingt barrages qu’elle y exploite. Un projet retoqué par Bruxelles.
« Il y a des négociations en cours [avec Bruxelles] sur l’avenir des concessions hydros et l’objectif est d’aboutir dans les prochains mois », confirme de source gouvernementale. Un déblocage dont auraient bien besoin, à la fois la relance économique et la transition écologique.

Selon Mr Stéphane GALLOIS. - Ouest-France - samedi 10 octobre 2020

Mineurs isolés:ils doivent être protégés quelle que soit leur origine.

A l’heure où des responsables politiques remettent en cause la prise en charge des mineur·e·s isolé·e·s étranger·e·s, Médecins du monde rappelle que chacun devrait bénéficier d'une protection immédiate, de l’hébergement à la formulation de ses droits.
Tribune. Un·e mineur·e non accompagné·e (MNA) est un·e mineur·e en danger. Un·e mineur·e en danger doit être protégé·e. C’est tout. Il y aurait 40 000 MNA en France ? Ces chiffres, repris par tous les médias, ne sont pas démontrés. Les seuls chiffres officiels font état de 16 760 MNA confié·e·s à l’Aide sociale à l’enfance (ASE) par décision de justice en 2019. Entre janvier et septembre 2020, 6 816 MNA avaient été confié·e·s, annonçant une tendance à la baisse. En 2019, les équipes de Médecins du monde ont reçu plus de 1 300 mineur·e·s non accompagné·e·s, âgé·e·s de 14 à 17 ans, des garçons dans 95% des cas.

La plupart d’entre eux n’ont pas rencontré de médecin depuis leur arrivée en France et 95% n’ont aucune couverture maladie. Pourtant, ils/elles présentent tou·te·s un état de santé dégradé. Les MNA rencontré·e·s ont tou·te·s connu des trajectoires difficiles et violentes. Ils/elles racontent la grande précarité dans leur pays parfois le décès d’un ou de leurs deux parents avant le départ ou pendant le trajet migratoire, la déscolarisation et les violences, l’exploitation, l’abandon, l’excision ou le mariage forcé. Toutes ces violences accroissent leur vulnérabilité.
Troubles psychiques

Les parcours migratoires jusqu’en Europe sont aussi extrêmement dangereux, ils/elles y connaissent la faim et la soif, subissent des mauvais traitements et des agressions de plusieurs ordres (séquestré·e·s, battu·e·s, exploité·e·s, humilié·e·s, violé·e·s…). Selon nos constats, la grande majorité des MNA rencontré·e·s souffrent de troubles psychiques, tels que le stress post-traumatique, la dépression ou les troubles du sommeil.
Les situations sont encore exacerbées par des difficultés liées au logement : 36,7% des MNA rencontré·e·s sont sans domicile fixe et 18,5% vivent en squat ou bidonville. Celles et ceux qui ont la chance d’être hébergé·e·s le sont grâce à l’aide des associations, de la communauté ou des collectifs d’hébergement solidaire.

Chez Médecins du monde, nous rencontrons principalement des enfants et adolescents démuni·e·s, perdu·es, abîmé·e·s par leurs parcours de vie, leurs parcours migratoires et leurs conditions d’accueil à leur arrivée en France et le refus des autorités de croire leur parole et leurs papiers. Faute d’un véritable dispositif d’accueil, un·e mineur·e se présentant comme étant non accompagné·e ne bénéficie pas toujours des conditions nécessaires à sa protection immédiate : un hébergement, un accès à l’hygiène et à la nourriture, un temps de répit, une attention portée à sa santé et une information sur ses droits.
La présomption de minorité non respectée

Ce sont des enfants souvent traumatisé·e·s par ce qu’ils/elles ont vécu à qui l’on refuse une protection immédiate au prétexte qu’ils/elles ne seraient peut-être pas véritablement mineur·e·s ou isolé·e·s. Il faudrait revoir la présomption de minorité ? En réalité, cette présomption de minorité n’est pas respectée.
Pour être prise en charge, une personne se présentant comme mineure et non accompagnée doit traverser de nombreux obstacles et dans les faits, près de 80% d’entre elles sont écartées d’une protection à l’issue d’une évaluation expéditive, dans laquelle c’est en réalité une présomption de mensonge qui prévaut. Certaines évaluations décrètent, parfois en moins de quinze minutes, que des mineur·e·s seraient en réalité «manifestement majeur·es», sur la base d’une discrimination au faciès. Celles et ceux qui font l’objet d’une évaluation dite «sociale» rapportent des entretiens qui s’apparentent à de véritables interrogatoires de police, sans prise en compte de l’errance, des difficultés linguistiques, de l’état de santé, de la situation de danger ou des différences culturelles. Même lorsqu’ils/elles possèdent des documents d’identité, ceux-ci sont systématiquement remis en cause.

Enfin, les mineur·e·s peuvent également être soumis·e·s à des évaluations dites «médicales» – les fameux tests osseux, alors même qu’il n’existe aucune méthode scientifique fiable d’évaluation de l’âge. C’est ainsi qu’en France, on évalue l’âge d’enfants en danger. Lorsque un·e mineur·e non accompagné·e n’est pas reconnu·e comme tel·le par le conseil départemental à l’issue de cette évaluation, il/elle est exclu·e des dispositifs de protection de l’enfance, sans devenir majeur·e pour autant et pouvoir accéder aux dispositifs ou aux droits reconnus aux exilé·e·s adultes.
Sans protection, ces enfants sont exposé·e·s à tous les risques sur le territoire français : violences, trafics, exploitation, traite. Les MNA non reconnu·e·s peuvent saisir en recours le juge des enfants pour faire reconnaître leur situation de danger. Sans information sur leurs droits ou accompagnement pour les exercer et alors même que le recours n’est pas suspensif. Lorsque les mineur·e·s saisissent la justice, ils/elles doivent attendre plusieurs mois, voire jusqu’à une année avant de voir le juge, sans pour autant bénéficier d’une quelconque protection par les autorités. Pourtant, dans la moitié des cas, la minorité est reconnue et le mineur·e peut bénéficier, enfin, d’une prise en charge en tant enfant en danger.

C’est ainsi qu’en France, on laisse à la rue, livré·e·s à eux/elles-mêmes pendant de longs mois, des enfants. C’est ainsi qu’en France, on laisse des enfants particulièrement vulnérables sans protection. L’errance et l’abandon, les traumatismes multiples, la violence physique et psychologique auxquels ces enfants font face sont autant de facteurs de risque, affectant leurs compétences psychosociales et leur avenir, alors même qu’ils sont dans une période cruciale de construction de leur identité.
En leur refusant une protection, on laisse ainsi des enfants à la rue et aux mains de réseaux. Un·e enfant seul·e sur le territoire doit être protégé·e. Pas seulement parce que nous sommes signataires de la Convention internationale des droits de l’enfant, pas seulement parce que c’est écrit dans la loi française. Parce que c’est une question de dignité humaine. Un·e mineur·e non accompagné·e (MNA) est un·e mineur·e en danger. Un·e mineur·e en danger doit être protégé·e. Y compris de la haine et des propos discriminants. C’est tout.
Selon Dr Philippe de Botton , Clémentine Bret - Liberation - jeudi 8 octobre 2020

26/11/2020

Ruralité: Eleveurs bio contestés par leurs voisins...

C'est un peu l'histoire du pot de terre contre le pot de fer. À Adainville, village de 760 âmes situé aux confins du département, la tension est à son comble.
D'un côté, un couple d'éleveurs qui souhaite installer un haras et un petit cheptel de vaches, en agriculture biologique. De l'autre, une poignée de riverains, dont l'éditrice Odile Jacob, qui tient à conserver une certaine quiétude dans ce petit coin de campagne. L'histoire pourrait bien devenir l'un des symboles de la dualité d'une certaine ruralité francilienne.
Fabien Le Coidic et sa compagne Agathe Guérin louent actuellement une ferme sur la commune voisine de Poigny-la-Forêt. Problème : les deux quadragénaires doivent quitter les lieux d'ici le mois de mars au risque de se voir infliger de lourdes pénalités. Or voilà près de dix ans qu'ils sont à la recherche de nouvelles terres
43 ha à Adainville, une opportunité en or
Alors quand la Société d'aménagement foncier et d'établissement rural (Safer), qui aide les professionnels à s'installer, leur délivre récemment le droit d'acheter 43 ha à Adainville, le couple saute logiquement sur l'occasion.
« On était dans les clous pour le permis de construire. On a fait en sorte que notre projet colle avec le plan local d'urbanisme », raconte Agathe. Entre des terrains a chetés 300 000 euros et un projet d'urbanisme à 700 000 euros, l'enjeu financier est de taille pour le couple. Mais rapidement, les deux agriculteurs doivent faire face à une opposition farouche en provenance de trois maisons voisines.
L'éditrice Odile Jacob au premier rang des opposants
« Ce n'est pas une exploitation agricole comme une autre. On parle d'un haras où il va y avoir beaucoup de passages, des constructions. Cela suppose une profonde transformation des lieux », argumente l'avocate Corinne Lepage, qui représente Odile Jacob et son mari Bernard Goetlieb dans cette affaire. « Quand on dit que Madame Jacob a un problème avec le monde agricole, ce n'est pas vrai », assure l'ancienne ministre.
La municipalité a bien tenté de calmer le jeu en évoquant « un projet à taille humaine ». En vain. « Il faut se rendre compte qu'on a reçu des présentations de projets qui auraient pu être moins confortables pour les habitants du village, explique le maire Jean-Marc Raimondo (SE). Demain, si le projet est rejeté, la préfecture peut très bien décider d'installer une aire de grand passage. On n'aura pas notre mot à dire ».
Fabien et Agathe ont de leur côté fait certifier leur cheptel et leurs terres en bio. Ils élèvent une douzaine de vaches issues d'une race menacée, la « Bretagne Pie Noire ». « Je suis loin de l'élevage intensif, c'est d'ailleurs tout le contraire, assure Fabien. Je ne pensais pas être accueilli comme ça, surtout en arrivant avec un projet bio et écolo ».
Une tentative vaine de consensus
Une réunion de concertation a été organisée entre les différentes parties sous la houlette de la sous-préfecture de Mantes-la-Jolie. Là encore, sans résultat.

« On a été tous extrêmement déçus et surpris par l'absence de prise de conscience de la part des opposants, confie l'élu. Ils jouent sur leur position intouchable et sur leurs relations pour faire fléchir un pauvre petit maire de village ».
Bruno Millienne, le député MoDem de la circonscription, présent ce jour-là autour de la table, dit lui aussi son agacement : « On parle d'un élevage bio d'une race bovine en voie de disparition. Le projet est légal de A à Z. Une partie des opposants n'est sur place que 150 jours par an, essentiellement le week-end. Il faut qu'ils comprennent qu'ils sont dans un milieu rural et agricole, ce sont à eux de s'adapter à l'environnement ».
Dans un souci d'esthétique et d'apaisement, le projet a légèrement été modifié. Les bâtiments vont être construits en bois, à l'opposé des habitations. Précisément à 450 m de la première maison.
Toujours insuffisant pour les voisins. Il y a une semaine, les deux recours gracieux déposés contre le permis de construire sont tombés à échéance. « On n'a eu aucune réponse du maire, ce qui équivaut à un refus », précise Corinne Lepage qui s'apprête à déposer un autre recours dans les prochains jours.
Deux visions de la ruralité opposées
Pour le monde agricole, les péripéties du couple d'éleveurs relève de « l'incompréhension ». « Finalement ce sont deux visions de la ruralité qui s'opposent frontalement, estime Thomas Robin, vice-président de la chambre d'agriculture d'Ile-de-France en charge des Yvelines. Certains considèrent la campagne comme un lieu de villégiature où il fait bon se reposer. Il va un jour falloir une cohérence entre les attentes des consommateurs qui veulent des produits locaux issus du circuit court et la réalité pour les mettre en œuvre ».
« Il y a un vrai message à faire passer, conclut le maire d'Adainville. Il faut soutenir ce genre de projet si on ne veut pas voir mourir nos villages dans les années futures ». On dénombre actuellement quatorze élevages de bovins bio en Ile-de-France, dont quatre dans les Yvelines.

Selon Mme Virginie Wéber - Le Parisien - jeudi 8 octobre 2020

Un satellite pour mesurer la hauteur des océans...

Le satellite de mesure de la hauteur des océans Sentinel-6a, dont le lancement est samedi, va poursuivre avec une précision inégalée une mission de presque trente ans dont les données sont capitales pour observer le changement climatique à l’œuvre sur les mers du globe. 
De la taille d'une grosse camionnette, l'engin pesant 1,2 tonne doit s'élancer dans l'espace à l'aide du lanceur américain Falcon-9, depuis la base californienne de Vandenberg à exactement 17H17 GMT. "Pour le moment tous les voyants sont au vert" pour la fenêtre météo, a indiqué dans un point de presse jeudi Pierrick Vuilleumier, le chef du projet, fruit d'une coopération entre l'Agence spatiale européenne (ESA) et la Nasa. Sentinel-6a est le cinquième et dernier-né d'une lignée de veilleurs du niveau de la mer, depuis 1992 et la mission franco-américaine Topex/Poseidon, une machine développée par le Centre national d'études spatiales (CNES) et la Nasa. 

Leurs altimètres ont établi que sur presque trente ans, le niveau moyen de la mer a augmenté d'environ 8 cm. Un chiffre en apparence minime mais traduisant des effets environnementaux et climatiques d'ampleur, comme la fonte des glaciers et banquises et le réchauffement climatique.
Une hausse en accélération, inquiétante pour les quelques 770 millions d'humains vivant à moins de cinq mètres au dessus du niveau des mers. 
Pour la surveiller, Sentinel-6a va être placé à 1.336 km d'altitude, sur une orbite polaire lui permettant de couvrir 95% des océans de la planète en dix jours. Sa durée de vie théorique est de cinq ans et demi. Il sera relevé par son clone, Sentinel-6b, en 2025.
"Ce qui est très important est d'être capable de regarder les accélérations, les évolutions (du niveau des océans, ndlr), pour voir si certains scénarios de rupture du changement climatique, qui sont en cours dans l'Arctique en particulier, vont se réaliser", a dit Alain Ratier, directeur d'Eumetsat, l'agence européenne d'exploitation des satellites météorologiques. Elle est avec son équivalent américain, la NOAA, un des partenaires de la mission. - Précision d'un centimètre -
M. Ratier a remarqué que de plus en plus de prévisions météo "utilisent des modèles couplés de l'océan et de l'atmosphère", pour prévoir aussi bien le temps d'une saison que l'arrivée d'une vague de chaleur. 
Quant la première mission de mesure Topex/Poséidon apportait une précision de quelques centimètres, Sentinel-6a atteint le centimètre grâce à une batterie d'instruments de pointe.
Le satellite, dont Airbus Defense and Space a assuré le développement, intègre un altimètre radar, Poséidon-4, fabriqué par Thales Alenia Space France. Il émet une onde vers la surface de la mer, et calcule le temps, et donc la distance, qu'elle met pour lui revenir. Reste à calculer précisément la position du satellite.
Comme l'a expliqué Selma Cherchali, cheffe du programme des sciences de la Terre au CNES, qui apporte son soutien technique, les performances de cet altimètre "passent en particulier par la précision de la restitution de l'orbite" du satellite. Elle repose sur une technique développée par le CNES, appelée Doris, et deux systèmes américains fournis par la Nasa-JPL.
Deux autres instruments vont corriger les perturbations de la mesure altimétrique engendrées par la vapeur d'eau contenue dans l'atmosphère, et mesurer la température de cette dernière.
Sentinel-6a est une des composantes du programme européen d'observation de la terre Copernicus. Il vient compléter, pour les océans, la gamme d'observations déjà fournies par les deux satellites Sentinel-3. 
Leurs données sont d'accès libre et présentées à l'utilisateur final par le délégataire de la commission, européenne, Mercator Ocean, a expliqué son directeur Pierre Bahurel, lors du point de presse. 
Elles sont intégrées, avec des données comme la température ou la salinité de l'eau, dans un "modèle de description d'océan digital --avec une vingtaine de variables essentielles-- pour générer des produits qui vont servir une grande gamme d'applications", a-t-il dit. Des produits proposés à ses 25.000 abonnés, et téléchargés à parts égales par les secteurs privé, public-opérationnel et académique-scientifique.
 Selon AFP - AFP - vendredi 20 novembre 2020

 

25/11/2020

La France va devoir se justifier à propos du climat...

La justice française a donné jeudi trois mois à l'Etat pour justifier de ses actions en matière de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, une décision "historique" pour les défenseurs de l'environnement.
Le Conseil d'Etat avait été saisi en janvier 2019 par la commune de Grande-Synthe, dont le maire écolo Damien Carême (élu depuis député européen et qui a donc quitté son mandat) estimait sa ville, située sur le littoral du Nord, menacée de submersion par "l'inaction climatique" du gouvernement.
Il s'agit du premier contentieux climatique à arriver devant la plus haute juridiction administrative française. Les juges n'ont pas tranché sur le fond, mais estimé que l'Etat -qui avait argumenté par écrit pour un rejet pur et simple de la demande- devait justifier que ses actions étaient bien compatibles avec les objectifs qu'il a lui-même fixés à la France en matière de limitation des émissions responsables du réchauffement climatique. Ils ont notamment relevé que l'Etat s'était fixé une baisse de 40% des émissions en 2030 par rapport à leur niveau de 1990, dans ses "stratégies nationales bas carbone" (SNBC, dont la dernière remonte à avril 2020).
Des objectifs pour mettre en oeuvre l'accord de Paris visant à limiter le réchauffement à +2°C par rapport à l'ère pré-industriellle, conclu sous l'égide de la France et dont le cinquième anniversaire tombe le 12 décembre prochain.
- Budgets dépassés -
Or les "budgets carbone" d'émissions des SNBC successives ont toujours été dépassés, comme l'ont notamment montré les rapports du Haut Conseil pour le Climat, dont les juges rappellent qu'il a "souligné les insuffisances des politiques menées pour atteindre les objectifs fixés". L'Etat a d'ailleurs en conséquence revu ses objectifs à la baisse, rappellent les juges.
Fort de ces constats, le Conseil d'Etat demande au gouvernement de justifier la "compatibilité avec la trajectoire de réduction des gaz à effet de serre" de son objectif pour 2030.
Les juges ont ainsi suivi les recommandations du rapporteur public, qui estimait lors de l'audience du 9 novembre qu'au vu de "l'urgence climatique", les législations ne pouvaient avoir "un objectif uniquement programmatique, mais bien contraignant".
"Renvoyer les requérants à 2030 ou 2050 pour voir si les objectifs sont atteints vous conduirait à participer à cette tragédie" climatique, car "le risque existe que tout retard soit irréversible", avait-il argumenté.
- "Jolis engagements" -
En le suivant, le Conseil d'Etat a pris "un arrêt qui me parait historique", a salué Corinne Lepage, avocate de la commune de Grande-Synthe et ancienne ministre de l'Ecologie. "Le Conseil souligne que l'Etat a des obligations non pas de moyens mais de résultats. (...) Les politiques ne doivent pas être seulement de jolis engagements sur le papier".
Une avancée également saluée par Hugues Hannotin, avocat du regroupement d'ONG "l'Affaire du siècle", qui ont elles aussi engagé une procédure contre l'Etat pour inaction climatique et s'était jointes comme "intervenants" à la procédure de la municipalité nordiste, tout comme les villes de Paris et Grenoble. "L'Etat va devoir rendre des comptes, les lois de programmation ne sont pas seulement pour la galerie."
"Décision historique: l'Etat doit respecter ses engagements pour le climat (et) devra également justifier des moyens qu'il met en oeuvre", s'est félicité sur Twitter "l'Affaire du siècle", soutenue par une pétition de 2,3 millions de citoyens, alors que Greenpeace France a tweeté un grand "BOOM!".
Le gouvernement "prend acte", a réagi le ministère de la Transition écologique, "qui répondra évidemment à cette demande, qui n'est pas un jugement sur le fond mais une demande de preuves d'action". Et de défendre sa "politique offensive" contre le réchauffement, citant notamment les "30 milliards" du plan de relance affectés à la "relance verte", ou la future loi traduisant la Convention citoyenne pour le climat, qui "doivent permettre à la France d'atteindre les objectifs climatiques fixés".
Pour Marta Torre-Schaub, enseignante à l'université Panthéon-Sorbonne et auteure d'un récent livre "Justice climatique, procès et actions", la décision de jeudi "représente vraiment une avancée, même si l'histoire n'est pas finie". "Les juges demandent à contrôler l'action et que l'Etat montre qu'il a bien aligné ses politiques réglementaires sur les engagements pris par la France."
Selon AFP - AFP - jeudi 19 novembre 2020

24/11/2020

ISF et Greenpeace: vers une taxe carbone climatique?

Voici la tribune de Clément Sénéchal, chargé de campagne politique climatique à Greenpeace France, en faveur d'un "ISF climatique". "Cette année encore, le bloc majoritaire a systématiquement balayé tout débat sur le rétablissement de l'ISF dans le projet de loi de finances. Alors même que notre capacité à faire face aux crises en dépend, l'équation du partage de l'effort est constamment escamotée

L'acceptabilité sociale de la transition écologique se joue ici

Ce faisant, c'est le chantier de la transition juste que le gouvernement refuse de démarrer, soit la définition d'un partage de l'effort qui, pour être efficace, doit être cohérent : effort de sobriété nécessaire pour infléchir le niveau de nos émissions de CO2, effort de solidarité pour accompagner les conversions industrielles nécessaires. L'acceptabilité sociale de la transition écologique se joue ici ; elle impose de réinventer notre pacte fiscal.

En effet, la taxe carbone, contestée par les Gilets jaunes en 2018, est frappée deux fois d'injustice. Régressive, elle pèse plus lourd sur les ménages les plus modestes alors qu'ils polluent moins que les plus riches, l'empreinte carbone étant fonction croissante du revenu. Elle est également partiale puisqu'elle ne couvre qu'une partie des émissions associées aux ménages : assise sur la consommation, elle ne prend pas en considération l'empreinte carbone associée au capital.

Greenpeace France s'est ainsi intéressée à l'empreinte carbone du patrimoine financier, c'est-à-dire par exemple aux avoirs détenus sous forme d'actions, d'obligations, comptes épargne, lesquels financent des activités économiques plus ou moins émettrices. Résultat : les disparités entre ménages explosent. Le patrimoine financier des 1% les plus riches est en effet lié à 66 fois plus d'émissions de gaz à effet de serre que celui des 10% les plus modestes.
Il faut donc repenser notre fiscalité de toute urgence. L'instauration d'un ISF climatique constituerait un premier pas en ce sens. Il s'agirait de rétablir l'ISF et de lui adjoindre une composante carbone, assise sur l'empreinte carbone du patrimoine financier des foyers et indexée à la composante carbone de la TICPE (44,6 euros la tonne d'équivalent CO2 aujourd'hui). Celle-ci rapporterait autour de 4,3 milliards à l'Etat. Ajoutée au rétablissement de l'ISF, ce sont 9 à 10 milliards d'euros supplémentaires par an pour le budget. Trois vertus, donc : nourrir la cohésion sociale et politique par plus de justice, garantir de nouvelles recettes à l'Etat pour engager les dépenses requises par la crise climatique, inciter les ménages les plus riches à décarboner leurs placements. Par les temps qui courent, le besoin d'une telle réforme se fait impérieux. D'ailleurs, des voix se sont fait entendre récemment sur ce thème, pour enjoindre aux gouvernements de mettre les plus riches à contribution afin de faire face à la crise économique. Des Amish éclairés à la lampe à huile? Non, le Fonds monétaire international. Seul le dogmatisme idéologique déraisonnable d'Emmanuel Macron empêche aujourd'hui l'avènement de ces réformes pragmatiques. 

Selon le JDD

 

Gaspillage alimentaire: quelles mesures prendre?

29 kilos d’aliments. 7 encore emballés. C’est ce qui est jeté en France chaque année par les consommateurs. Au total, le fait de mettre à la poubelle ou de dégrader de la nourriture encore comestible à la maison représente 10 millions de tonnes de déchets par an. 60 % des Français estiment pourtant être en dessous. Seulement, entre mauvaise gestion des achats, méconnaissance de la conservation des aliments et restes de repas non consommés, le chiffre est vite atteint.
Il est toutefois possible de considérablement le diminuer, comme le prouve une étude de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) publiée le 16 octobre 2019. Le jour de la Journée de lutte contre le gaspillage alimentaire, l’organisme a en effet publié le résultat d’une "opération témoin", menée auprès de 250 ménages français. Résultat ? Prendre conscience des quantités jetées et adopter des gestes simples en conséquence peut tout changer.
En deux mois, les familles participantes ont réduit de 59 % leurs déchets, soit l’équivalent de 11.300 repas économisés. Le tout, en employant de bonnes habitudes.
Un mot clé : l’organisation
Tout commence avant même le cadi en mains. Des achats efficaces, ça se prépare en amont : "Établir ses menus à l’avance, dresser une liste de courses et s’y tenir, regarder les dates de conservation et les formats des produits avant d’acheter", sont ainsi les conseils prodigués par l'Ademe.
Une fois à la maison, il faut cette fois veiller à la bonne conservation des aliments. Car ils ne se préservent pas de la même manière (à l'abri de la lumière, au sec, au frais, etc.). Ceux qui se seront pas consommés rapidement peuvent être congelés — mais ne peuvent pas être décongelés puis recongelés à nouveau. Et si vous voulez également minim
iser votre usage du plastique, préférez les boîtes de conservation réutilisables aux sacs et autres films.
Connaître les dates de péremption
Un autre conseil est de ranger son frigo et ses placards intelligemment. Les aliments à manger au plus vite doivent être les plus accessibles. Attention cependant à bien différencier les types de date qui figurent sur les emballages :

La date limite de consommation (DLC), ou date limite de vente (DLV) correspond à la limite de consommation de l’aliment. Elle est impérative à respecter, du fait de la qualité même du produit, qui ne peut être vendu sans cette indication. Elle concerne souvent des produits dits fragiles comme la viande, le poisson ou les produits laitiers.La date de durabilité minimale (DDM), exprimée par la mention : "À consommer de préférence avant le..." Elle n’est pas impérative, et n’est qu’une indication.. Le produit est dit "périmé", mais il peut toujours être consommé sans réel danger pour la santé. Par exemple, si le produit comporte une date mentionnant le jour, le mois et l'année, il peut encore être mangé dans les 3 mois. Le mois et l'année, jusqu'à 1 an et demi après. Seulement l’année, plus d’1 an et demi.

Pour s'y retrouver à travers ces multiples appellations, la solution pourrait se trouver du côté des nouvelles technologies. Dans le futur, des capteurs intelligents devraient nous fournir un aperçu des conditions de stockage et de l'état de nos aliments en temps réel. 

Et dans la cuisine ?
Une fois les mains aux fourneaux, pour éviter les restes (et ainsi les fins d’assiettes qui finissent dans la poubelle), il est nécessaire de préparer les bonnes quantités. Pour une personne par exemple, 100 grammes de pâtes, ½ verre pour le riz, 3 cuillères à soupe de lentilles suffisent. Avec l’habitude, plus besoin de peser. Le compas dans l’œil s’affine.
Dans le cas où la main aurait été trop lourde, les restes peuvent être facilement conservés au frigo. Ils doivent y être placés au niveau de la zone fraîcheur du réfrigérateur (entre 4° C et 6° C), au milieu ou en bas. Et ce, dans les deux heures qui suivent leur préparation, une heure par temps chaud. En mieux, au congélateur, un plat peut se conserver pendant deux mois sans que sa saveur soit altérée.
Enfin, vous pouvez adopter une cuisine dite "anti-gaspillage". Elle consiste à intégrer les déchets alimentaires, feuilles, épluchures, pelures, peaux, etc dans ses recettes de potages, purées, pestos, chutneys… Les possibilités sont infinies.
Afin d’évaluer votre propre gaspillage alimentaire, c’est ici.

Selon Mme Mathilde Ragot -Gentside- lundi 16/11/2020