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11/02/2021

L'association The SeaCleaner et Mr Yvan Bourgnon envisagent "de nettoyer les océans" dès 2024...

Le navigateur et président de l'association The SeaCleaners Yvan Bourgnon a annoncé mardi 26 janvier sur franceinfo qu'un catamaran géant "autonome à 75% au niveau énergetique ira dépolluer les océans dès 2024" et a appelé à aller au-delà "de sensibilisation, pas suffisante pour pouvoir éradiquer le problème" de la pollution des mers.
franceinfo : Dans quelle mesure votre navire est-il censé nettoyer les océans ?
Yvan Bourgnon : Le concept existe déjà depuis 2016, mais on est heureux d'annoncer aujourd'hui qu'on arrive au bout des 20 000 heures d'études, et qu'on est sûr de pouvoir réaliser ce catamaran géant qui ira dès 2024 dépolluer les océans. On avait des certitudes techniques et aujourd'hui, plus les années avancent, plus on arrive à conforter le projet. Et ce qui est formidable depuis deux ans, c'est qu'on a réussi non seulement à fabriquer un bateau qui est autonome au niveau énergétique à 75%, mais surtout, il arrive à traiter les déchets. On a une vraie usine embarquée à l'intérieur du bateau et ça, c'est vraiment la nouveauté, avant d'annoncer effectivement la fabrication de ce bateau qui va démarrer en 2022. Ce navire, c'est un géant des mers. Son moyen de propulsion est la voile principalement, c'est ce qui rend le projet assez vertueux. Le bateau mesure 56 mètres de long, a une capacité de collecte de 46 mètres de large, avec notamment l'aide de tapis roulants qui font remonter les déchets du bateau et des filets à l'extérieur de bateaux qui captent aussi les plastiques. On a une capacité de collecte de 5 à 10 000 tonnes de plastiques par an, soit environ une à trois tonnes par heure. C'est considérable, on arrive déjà à éliminer une bonne partie de la pollution avec quelques centaines de bateaux comme celui-ci.


C'est considérable, mais la pollution aux plastiques, cela représente des dizaines 
de millions de tonnes par an ?
Des détracteurs vous diront que c'est un puits sans fond et que la pollution va augmenter dans les prochaines années. Mais ce qui est sûr, c'est que les travaux qu'on fait de sensibilisation, d'actions sur le terrain ne sont pas suffisants pour pouvoir éradiquer le problème. Au contraire, en 2060, il y aura trois fois plus de plastiques dans les océans. On parle de 30 millions de tonnes de plastiques dans l'océan. C'est comme si aujourd'hui on disait qu'on arrête de trier, on arrête les camions poubelles, on arrête la collecte des déchets sur terre, on va éduquer les gens, et ils vont manger du compostable, ils vont arrêter de consommer du plastique, c'est une hérésie. Il faut agir sur terre et sur mer. Et de voir des gens encore aujourd'hui, qui renient ça, qui restent les bras croisés, qui laissent cette pollution aller dans les océans, c'est irresponsable. Il faut trouver des solutions pour ça.


Votre bateau sera mis à l'eau en 2024, où sera-t-il construit et avez-vous besoin de financement ?
On a réalisé un tiers du chemin pour financer 30 millions que va coûter le premier catamaran. On a un deuxième tiers du chemin à faire avant le début de la construction, dans les deux prochaines années. Donc, c'est vrai qu'on appelle toutes les grandes entreprises et même les petites à se joindre à nous, il y a déjà 50 mécènes qui nous ont fait confiance alors que le projet n'était pas certain. On a une construction qui va se passer en Europe, certainement une coque en acier qui va se faire plutôt en Pologne ou en Turquie. Et on fait tout pour que toute l'intégration des technologies des énergies renouvelables se fasse en France. On est notamment en contact avec les chantiers de l'Atlantique. De toute façon, c'est un projet cocorico : toutes les études ont été menées en France. On a aujourd'hui 20 partenaires techniques, dont deux grandes écoles comme l'École Navale de Brest et Centrale Nantes, qui se sont impliquées dans le projet. On a vraiment réussi à utiliser toutes les technologies française et suisse pour pouvoir amener ce projet au bout.

Selon Franceinfo - Franceinfo - mardi 26 janvier 2021

03/02/2021

Tentative de création d'une plate-forme de solidarité avec SOS Méditerranée ...

À l’initiative du département de Loire-Atlantique, de la Région Occitanie et de la mairie de Paris, des collectivités territoriales lancent « La plateforme des collectivités solidaires avec SOS Méditerranée », afin de fédérer un maximum de communes, de départements et de régions autour de la mission de l’association qui vient en aide aux migrants qui tentent de traverser la Méditerranée.
 
« Plus de 20 000 personnes ont péri noyées ces 6 dernières années en tentant de traverser la Méditerranée sur des embarcations de fortune. L’Organisation internationale des migrations a dénombré 1 224 morts sur la seule année 2020, dont 848 sur l’axe reliant la Libye à l’Europe. Faute de témoins, le nombre de naufrages et de victimes est en réalité bien plus élevé.
Ainsi, aux portes de l’Europe, la Méditerranée confirme son terrible statut de route migratoire la plus meurtrière au monde. Pourtant, l’assistance aux personnes en détresse en mer est non seulement une obligation morale, valeur cardinale chez les marins, mais aussi un devoir inscrit dans les textes internationaux et dans le corpus législatif français. Pourtant, l’Europe dispose de tous les moyens techniques, financiers et humains pour sauver ces vies.
Les États européens se sont progressivement soustraits à leur obligation de secours en mer.
Or, face à cette tragédie au long cours, les États européens se sont progressivement soustraits à leur obligation de secours en mer et de débarquement des rescapés en lieu sûr. Les navires de l’opération Mare Nostrum ont d’abord été retirés. Puis la coordination des opérations de recherche et de sauvetage en Méditerranée centrale a été déléguée à la Libye, un pays dont les garde-côtes ne disposent ni des moyens ni des compétences pour assumer une telle mission, et qui en aucun cas ne peut être considéré comme sûr pour le débarquement des personnes secourues.
Pour pallier cette défaillance des États, des citoyennes et des citoyens décidés à agir afin de ne plus laisser mourir des milliers de femmes, hommes et enfants affrètent des navires et leur portent secours. Ainsi a été créée en 2015 SOS Méditerranée. Bien implantée en France et labellisée en 2017 « Grande cause nationale » par l’État, l’association a, depuis 5 ans, sauvé 31 799 personnes, avec l’Aquarius les premières années, puis avec l’Ocean Viking à compter d’août 2019.
L’année 2020 aura été des plus éprouvantes:
Pour SOS Méditerranée comme pour toutes les ONG de sauvetage intervenant en Méditerranée centrale, l’année 2020 aura été des plus éprouvantes. Au printemps, les ports fermés d’une Europe confinée les ont amenées à suspendre leurs missions de sauvetage, tandis que les départs depuis la Libye se poursuivaient. Au déconfinement, à peine avaient-elles repris la mer qu’un véritable harcèlement administratif s’est abattu sur elles, aggravant là des pratiques observées depuis 2017 et avec pour seul résultat de les empêcher de rejoindre les zones de secours.
Les navires humanitaires ne sont d’ailleurs plus les seules cibles de ce cynisme depuis que, en août dernier, le pétrolier Maersk Etienne a été empêché par les autorités maltaises de débarquer les naufragés qu’il avait auparavant recueillis à la demande de ces mêmes autorités… De son côté, poursuivant son leitmotiv de respect du droit, qui est au fondement même de sa mission, il aura fallu cinq mois à SOS Méditerranée afin de satisfaire aux exigences zélées des autorités italiennes et lever la détention dont a été victime l’Ocean Viking pour, enfin, reprendre ses opérations en mer le 11 janvier dernier.
Le cap du refus de l’indifférence:
Parce qu’elle nous montre le cap du refus de l’indifférence et que nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas, en cohérence avec les actions déjà menées par nos collectivités pour l’accueil et l’intégration des personnes exilées, nous, élus, maires et présidents d’intercommunalités, de conseils départementaux et régionaux, avons décidé, avec nos assemblées locales, de soutenir SOS méditerranéen et d’affirmer collectivement l’inconditionnalité du sauvetage en mer.
Nous appelons aujourd’hui tous les Maires et Présidents des villes, Intercommunalités, départements et régions de France à rejoindre la plateforme des collectivités solidaires avec SOS Méditerranée, lancée ce 21 janvier 2021, et à apporter leur soutien moral et financier aux 3 missions poursuivies par cette association : Secourir les personnes en détresse en mer grâce à ses activités de recherche et de sauvetage ; Protéger les rescapés, à bord de son navire ambulance en leur prodiguant les soins nécessaires jusqu’à leur débarquement dans un lieu sûr ; Témoigner du drame humain qui se déroule en Méditerranée centrale.

Faire vivre la devise républicaine
De la plus petite à la plus grande, du littoral et de l’intérieur, du Centre, du Sud, du Nord, de l’Est et de l’Ouest, toutes nos collectivités sont concernées, chacune à la mesure de ses moyens. Il s’agit de sauver des vies, sans distinction, et de faire vivre la devise républicaine qui fait battre le cœur de nos territoires : Liberté, Égalité, Fraternité. Il s’agit de sauver nos valeurs et d’assumer la part qui est la nôtre dans ce qui est l’honneur de notre pays.
Tant que les États européens se soustrairont à leurs devoirs, nous serons là pour nous mobiliser et les rappeler à leurs responsabilités, nous serons aux côtés des citoyennes et des citoyens de SOS Méditerranée pour faire vivre sa mission vitale de sauvetage en mer. »
Les signataires : Anne Hidalgo, maire de Paris : Philippe Grosvalet, président du Département de Loire-Atlantique ; Carole Delga, présidente de la Région Occitanie : Georges Méric, président du Département de Haute-Garonne, Michael Delafosse, maire de Montpellier, Président de Montpellier Méditerranée Métropole, Serge De Carli, Maire de Mont-Saint-Martin, Président de la Communauté d’Aggloméraion de Longwy ; Cédric Van Styvandael, maire de Villeurbanne ; Loïg Chesnais-Girard, Président de la Région Bretagne ; Nathalie Sarrabezolles, présidente du Département du Finistère, Bertrand Affile, maire de Saint-Herblain ; Jean-Luc Chenut, président du Département d’Ille-et-Vilaine ; Pierrick Spizak, maire de Villerupt ; David Samzun, Maire de Saint-Nazaire ; Thomas Dupont-Federici, maire de Bernières-sur-Mer ; Martine Aubry, maire de Lille ; Hermeline Malherbe, Présidente du Département des Pyrénées-Orientales ; Bertrand Kern, maire de Pantin ; Grégory Doucet, maire de Lyon, Pierre Hurmic, maire de Bordeaux ; Benoît Payan, Maire de Marseille ; Hélène Sandragne, présidente du Département de l’Aude.

Selon Ouest-France - jeudi 21 janvier 2021

02/02/2021

Pollution de l'air en Europe...

POLLUTION - Selon une étude, en moyenne, 84 % de la population dans les villes est exposée à des niveaux supérieurs à ceux préconisés par l’OMS 
Une nouvelle fois, une étude vient confirmer qu’une action rapide contre la pollution permettrait d’éviter des morts prématurés, et plus précisément plus de 50.000 par an en Europe. Selon celle publiée ce mercredi dans le Lancet Planetary Health journal, pour réduire la mortalité il faudrait réduire la pollution de l’air aux niveaux recommandés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Le seuil préconisé est, pour les particules fines PM2,5, de 10 microgrammes/m3 en moyenne annuelle et pour le dioxyde d’azote (NO2) de 40 mg/m3 également en moyenne annuelle.
Plus de sept millions de morts par an

L’étude, parue dans le Lancet, a calculé les morts prématurées liées à ces deux polluants dans 1.000 villes européennes. Respecter les recommandations de l’OMS permettrait d’éviter 51.213 morts prématurées par an, selon les chercheurs. L’OMS estime en outre que la pollution de l’air tue plus de sept millions de personnes par an dans le monde et provoque aussi maladies et absentéisme au travail.
 
En Europe, le nombre de morts liées à la pollution de l’air varie selon les villes, celles situées dans la plaine du Pô, en Italie, en Pologne et en République tchèque étant particulièrement touchées. A l’inverse, la capitale islandaise Reykjavik, Tromsø en Norvège, Umea en Suède et Oulu en Finlande sont moins exposées. En moyenne, 84 % de la population dans les villes est exposée à des niveaux supérieurs à ceux recommandés par l’OMS pour les PM2,5 et 9 % pour le NO2.
Pour Sasha Khomenko, coauteur de l’étude, il est donc important de mettre en place des mesures adaptées aux conditions locales, vu les variations dans les niveaux de pollution. Les changements à mener concernent le trafic routier, l’industrie, les aéroports, les ports, mais aussi le chauffage au bois et au charbon.

Selon 20 Minutes avec AFP - 20 Minutes - mercredi 20 janvier 2021

31/01/2021

Pollution en France: "L'affaire du siècle" en bonne voie...

PROCES - Greenpeace, Notre Affaire à tous, la Fondation Nicolas Hulot et Oxfam attaquaient en justice l’État français pour inaction climatique il y a deux ans. L’audience a eu lieu ce jeudi et permet aux quatre ONG d’être optimistes dans l’attente du jugement 
L’Affaire du siècle se rapproche de son épilogue.  Le 13 mars 2019, quatre ONG environnementales – Notre Affaire à tous,Greenpeace France, Fondation Nicolas Hulot et Oxfam France- ont déposé un recours en justice, devant le tribunal administratif de Paris, contre l’État français. Le motif ? Son manque d’action au regard de ses engagements climatiques.
Cette Affaire du siècle a déjà fait beaucoup coulé d’encre. Déjà la pétition en ligne lancée par les quatre ONG pour adosser leur recours en justice. Elle a été signée par 2,3 millions de personnes, « un reccord », disent-elles. Surtout, si la décision de la justice leur est positive, cette « Affaire du siècle » pourrait « faire jurisprudence et ouvrir véritablement la voie à une justice climatique en France », assurent les quatre ONG.


« Une faute de l’Etat » pour la rapporteure publique. Jusque-là, cette « Affaire du siècle » s’est essentiellement résumée à des échanges de mémoires entre les deux parties. « L’État a répondu à notre requête l’été dernier et nous avons nous-même répondu à « ce mémoire de défense » le 4 septembre, indiquait à 20 Minutes Clément Capdebos, avocat de Greenpeace, le 19 novembre dernier. Puisqu’il n’y avait plus d’éléments nouveaux apportés au dossier, la juridiction a décidé de clore l’instruction en s’estimant suffisamment informée pour se prononcer sur l’affaire. »
 l ne restait plus qu’à attendre l’audience. Elle a eu lieu ce jeudi après-midi et a de quoi donner le sourire aux quatre ONG. La rapporteure publique, magistrate choisie pour analyser le litige, a estimé qu’« il y avait bien une faute de l’État à n’avoir pas respecté sa trajectoire de réduction des émissions de gaz à effet de serre ». Et a proposé au tribunal de reconnaître la « carence fautive de l’État ».
« Il y aura un avant et un après ce procès, réagit Emmanuel Daoud, avocat de Notre Affaire à Tous. De façon très nette, la rapporteure publique nous a donné raison. » « Entendre parler la rapporteure public pendant une heure et demie, avec des mots très forts, parfois même en reprenant quasi mot pour mot des passages de notre recours, forcément, cela nous a fait quelque chose, raconte Célia Gautier, responsable climat-énergie à la Fondation Nicolas Hulot. On se dit qu’on n’a pas fait ça pour rien, qu’on est en train de faire bouger le droit, de déplacer une montagne. »
 
Jean-François Julliard, directeur de Greenpeace France, reste toutefois prudent. « Ce n’était que l’audience, on va attendre le jugement ». Il devrait tomber dans les quinze jours. Les recommandations de la rapporteure publique ne seront pas nécessairement suivies par le tribunal. « En général, c'est le cas », dit toutefois Emmanuel Daoud.


L’injonction à agir, la cerise sur le gâteau ?
Les quatre ONG et leurs avocats espèrent au minimum obtenir une reconnaissance de la faute de l’État pour les carences des politiques climatiques menées jusqu’à présent. Mais la cerise sur le gâteau serait aussi d'obtenir « l’injonction à agir ». « Autrement dit que le tribunal ordonne à l'Etat de prendre des mesures pour en
fin respecter ses engagements », reprend Célia Gautier. La raison d’être de l’Affaire du siècle ? « Notre volonté profonde n’est pas de faire condamner l’Etat, c’est que l’Etat agisse », répète Cécile Duflot, directrice générale d’Oxfam France.


— L'affaire du siècle (@laffairedusiecl) January 14, 2021
 
Cette injonction à agir sera plus compliquée à obtenir dans le jugement du tribunal administratif de Paris. « Sur ce point, la rapporteure publique préconise au tribunal de remettre sa décision pour plus tard », explique Clémentine Baldon, avocate de la Fondation Nicolas Hulot. Il y a en effet tout un débat aujourd’hui pour savoir s’il appartient à une juridiction d’enjoindre à l’État de prendre des mesures climatiques en plus de ce qu’il a déjà prévu. » C’est l’une des questions soulevées par l’affaire de Grande-Synthe, dans laquelle l’État est là aussi attaqué pour inaction climatique [cette fois-ci par le maire de cette commune du Nord]. Le 11 novembre, le Conseil d’État avait rendu, dans cette affaire, une décision qualifiée d’historique en donnant trois mois à l’État pour démontrer qu’il prend bien les mesures pour parvenir à ses engagements en matière de réduction des gaz à effet de serre. « En revanche, sur l’injonction à agir, le Conseil d’État n’a pas encore statué et le tribunal administratif de Paris devrait lui laisser le temps de le faire avant de se prononcer », reprend Clémentine Baldon.
Déjà un procès symbolique ?
 
Une autre inconnue dans l’Affaire du siècle sera la réaction de l’État au jugement, s’il lui est défavorable. En cas d'appel, l'épilogue pourrait être repousée de plusieurs années. « La procédure serait alors portée devant la cour d’appel administrative de Paris et nous repartirons à zéro avec de nouveaux juges, de nouveaux échanges de mémoires etc, explique Clément Capdebos. Et si la décision nous est à nouveau favorable, l’État aura encore la possibilité de se pourvoir en cassation devant le Conseil d’État… ». Au Pays-Bas, le combat mené par l’ONG Urgenda, l’une des principales inspirations de « l’Affaire du siècle », a duré six ans avant d’obtenir une condamnation de l’État pour inaction climatique.
Mais l’État français a-t-il intérêt à jouer les prolongations ? Un appel pourrait lui faire mauvaise presse. Les quatre ONG aiment rappeler à l’Etat que c’est « à 2,3 millions de Français » qu’il est opposé dans cette affaire. Cécile Duflot cite aussi ce jeudi soir les mots de la rapporteure publique : « Elle a parlé de l’Affaire du siècle comme du premier grand procès climatique en France ».

Selon 20 Minutes

26/01/2021

Mexique: bannissement annoncé du maïs OGM...

Dans un décret entré en vigueur le 1er janvier, le gouvernement mexicain s'est engagé à bannir de son sol en trois ans le maïs génétiquement modifié ainsi que le très contesté herbicide glyphosate, des décisions saluées par les organisations environnementales et décriées par le secteur agro-industriel.
Dans un décret entré en vigueur le 1er janvier, le gouvernement du président de gauche Andres Manuel Lopez Obrador a annoncé que les autorités "révoqueront et s'abstiendront d'accorder des permis pour la dissémination dans l'environnement de semences de maïs génétiquement modifié". Les importations de maïs transgénique seront graduellement réduites jusqu'à ce que plus aucun permis d'importation ne soit délivré d'ici trois ans. Selon le gouvernement, cette mesure vise à contribuer à la souveraineté alimentaire et à protéger le maïs indigène du Mexique.

Le pays est pourtant un grand importateur de la céréale et en a acheté 714 900 tonnes sur le marché mondial, le maïs étant un ingrédient de base de l'alimentation et est consommé quotidiennement dans les célèbres tortillas.
L'herbicide glyphosate, classé depuis mars 2015 comme "cancérigène probable" par le Centre national de recherche contre le cancer (CIRC), organe dépendant de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), sera progressivement éradiqué avec une interdiction totale au 31 janvier 2024.
Le décret indique que les organismes gouvernementaux doivent s'abstenir d'acquérir ou d'utiliser le glyphosate et que des alternatives durables doivent être recherchées par l'industrie agro-alimentaire.
Ainsi, "les produits agrochimiques, biologiques ou organiques de faible toxicité, les pratiques agro-écologiques ou celles nécessitant une utilisation intensive de main-d'œuvre" sont favorisées, note le décret.

Précurseur
L'organisation environnementale Greenpeace s'est félicitée "de l'interdiction du maïs génétiquement modifié et de l'interdiction progressive du glyphosate d'ici 2024, car ce sont des étapes importantes vers une production écologique qui préserve la biodiversité", a déclaré l'ONG dans un communiqué.
Selon Greenpeace, OGM et glyphosate mettent en danger "la diversité des variétés agricoles conservées dans les champs qui sont fondamentales pour la production alimentaire".Herbicide controversé à travers le monde, le glyphosate est commercialisé par la firme américaine Monsanto, filiale de la division agrochimie du groupe allemand Bayer qui a annoncé fin juin un accord de plus de dix milliards de dollars pour solder plus de cent mille litiges rien qu'aux Etats-Unis concernant le Round'Up, son herbicide à base de glyphosate accusé de provoquer le cancer.
Contrairement aux défenseurs de l'environnement, Proccyt, organisation représentative de l'industrie agro-alimentaire, a estimé que cette décision gouvernementale était un "pas en arrière".
"C'est un affront, manifeste et opportuniste, qui affecte toute la campagne mexicaine et met en danger la stabilité des prix et la disponibilité d'aliments stratégiques comme le maïs", a déclaré l'organisation dans un communiqué.
Proccyt a en outre averti que les agriculteurs mexicains allaient perdre en compétitivité face aux agriculteurs qui utilisent l'herbicide, notamment Américains. Avec ces engagements fermes, le Mexique s'impose en précurseur en Amérique latine et au-delà. En octobre dernier, l'Argentine est devenue le premier pays au monde à approuver la commercialisation de blé génétiquement modifié, tandis qu'en Colombie la pulvérisation en masse de glyphosate par le gouvernement pour détruire les cultures de coca clandestines commence à être remise en question.
En Europe, seul le Luxembourg s'est pour l'instant engagé à se passer du glyphosate dont l'autorisation de commercialisation dans l'Union européenne court jusqu'à fin 2022.

Selon GEO - vendredi 8 janvier 2021

25/01/2021

Soutenons la laine française!

Dans Version Fémina, Mme Céline Cabourg attire notre attention sur la laine de nos moutons qui actuellement est exportée à 80% en Chine avant de nous revenir sous forme de vêtements tricotés. Il s'agit aujourd'huide relancer et de soutenir les savoir-faire locaux. La France a diverses sortes de moutons (53 races différentes)qui sont en majorité utilisés pour leur viande. La France a compté autrefois deux gros bassins d'industrie de la laine: Le Nord-Pas-de-Calais et dans le Tarn, autour de Mazamet.

Dans le Nord, la laine est peignée et elle sert plutôt à confectionner des costumes. Dans le Sud, on fabrique des vêtements plus épais de type caban. Selon Mr Pascal Gautrand, fondateur de Made in Town, après une chute des volumes dans les années 1980 et 1990, il reste dans la région de Castres encore deux filatures, quelques ateliers de tissage, de tricotage et un seul atelier pour l'apprêt. Ils emploient tout de même deux à 180 personnes. Le but de ce cabiner des filières de production est de "maintenir les savoir-faire dans les territoires enn évitant les fermetures".

Jusqu'ici,les éleveurs étaient obligés de stocker la laine à leurs frais ou de vendre à perte à la Chine (30 centimes d'euros le kilo). Heureusement, certains ont pu devenir distributeurs de produitstricotés comme la marque Laines paysannes en Ariège, mais ils écoulent des quantités limitées sur les marchés ou en ligne. En fait, actuellement seule 4% de la laine produite est transformée en France. Le cabinet  Made in Town et Made in France Première Vision ont lancé en 2018 le Collectif Tricolor, entraînant des marques comme Balzac Paris, Le Slip français, de Bonne Facture (mode masculineles matelas Tediber ou encore le groupe LVMH.

Il s'agit d'encourager la renaissance des filières lainières françaises et de faire progresser la recherche sur la fibre en améliorant sa douceur. Le but à terme est de parvenir à transformer 24% de la laine en France, d'ici à 2024. En novembre dernier, Balzac Paris lançait Laine Française, une mini collection de 5 modèles en laine dessinés à Paris mais sourcée à Arles, filé aux Filatures du Parc à Brassac. Les coutures sont faites à La Regrippière, près de Nantes, mais emballés à Troyes. Toutefois, cette laine mérinos de la région d'Arles, non teinte, se travaille en manquant d'audace. Aussi, des stylistes maille s'emploient à casser le côté brut et naturel.

Il y faut par contre, précise Mme Nathalie Lebas-Vautier, cofondatrice d'Ekyog, des moyens humains et économiques. Plusieurs acteurs de la filière se regroupent pour redonner vie à la filière laine. La France, avec ses élevages de petite taille préserve à la fois la biodiversité et la bientraitance animale. Autour de la laine, il semble possible de fédérer des marques, des éleveurs, mais aussi des ONG. Alors la France va-t-elle vraiment se lancer en s'unissant pour une conversion durable? Nous pouvons l'espérer. Pour tout renseignement, s'adresserpar exemple à Made in Town et à Made in France: www.made-in-town.com. et www.madefrance.fr.

Lyliane

24/01/2021

OGM épinglés dans notre alimentation par la répression des fraudes...

Un bilan de la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) mis en ligne mardi révèle qu'« une centaine d’OGM » au total sont bien autorisés dans la consommation en France, notamment pour « l’alimentation humaine et animale ».
 
La mise en culture de semences comportant des OGM est interdite en France, mais « une centaine d’OGM » au total sont bien autorisés dans la consommation, notamment pour « l’alimentation humaine et animale », a indiqué mardi la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF).
Les autorisations « qui concernent le maïs, le colza, le coton, le soja et la betterave sucrière, permettent l’importation de graines et leur commercialisation à des fins de transformation, mais pas pour la mise en culture » précise la DGCCRF dans un bilan de « la recherche d’OGM dans les semences des grandes cultures » mis en ligne mardi.
Dans les produits alimentaires ou textiles, « le caractère OGM doit être indiqué », et « ils sont contrôlés par la DGCCRF », ajoute le texte, qui confirme ainsi au passage une situation dénoncée par nombre d’ONG sur l’importation légale d’OGM en France et  où le secteur des semences se situe en amont de la chaîne alimentaire « et compte tenu des conséquences économiques importantes qui peuvent découler de contaminations fortuites par les OGM (arrachage, retraits-rappels, etc.) », la DGCCRF « poursuivra les contrôles réguliers dans ce secteur » indique le texte.

Selon AFP. - Ouest-France - mardi 5 janvier 2021

Il y a lieu toutefois d'être inquiets de ces demi-mesures françaises assez hypocrites, qui nuiront je le crains à notre santé directement ou indirectement.

Lyliane

21/01/2021

Où en est l'ascenseur social pour les banlieues?

Le patron de Publicis pendant trente ans, qui a laissé les rênes du troisième groupe publicitaire mondial à Arthur Sadoun en 2017, n'était pas du genre à cultiver ses rosiers. Maurice Lévy consacre l'essentiel de son temps depuis quelques mois à la mise en place de sa dernière création. Baptisé L'Elevator, cet incubateur est destiné "à celles et ceux qui ont l'esprit d'entreprendre, la volonté de réussir, de bonnes idées de start-up, mais manquent de contacts et de soutiens financiers", souligne cette figure emblématique de la pub et de la communication.
Ces 10 start-up françaises de la tech qui battent des records
"Le périphérique parisien ne doit pas être une frontière infranchissable, explique-t-il, installé dans son bureau des Champs-Elysées depuis les petites heures du matin, comme à son habitude. Il n'y a pas de raison qu'il n'y ait pas autant de talents, d'envie d'entreprendre et d'idées dans le 93 que dans le 75." Son but consiste à faciliter à de jeunes entrepreneurs issus de quartiers défavorisés l'accès à tout ce qui peut leur paraître trop loin d'eux : financement, relations, conseils. "Il est difficile de savoir en qui on peut avoir confiance, à qui l'on peut s'adresser, ou comment élaborer un business plan ou présenter une idée en quelques minutes de façon percutante", ajoute Maurice Lévy. Celui qui a fait ses premières armes chez Publicis com
me informaticien – un métier à l'époque peu considéré – a décidé de jouer le jeu jusqu'au bout.


L'esprit start-upL'Escalator s'est installé dans des locaux parisiens ultra-modernes, avec des équipements technologiques dernier cri (cloud, serveurs, ordinateurs…), pour adopter ­délibérément les codes de l'univers des start-up. Ce programme ­d'accompagnement mélange ­coaching, mentorat et mises en relation. Il accueillera deux promotions par an, avec 15 projets prioritairement dans le secteur du numérique par promotion. Pour participer, le principe est simple et résumé par une formule dont cet homme de pub et de mots a le secret : "Vos idées avant votre CV." Arthur Sadoun, président de Publicis : "Il faut proposer une alternative aux Gafa"
Pour les heureux élus – le fondateur de l'incubateur a déjà sélectionné plus d'une centaine de dossiers en ce début de janvier, grâce entre autres à des vidéos de présentation de moins de deux minutes –, l'esprit des start-up ne se retrouvera pas uniquement dans le décor et les outils : "Nous serons très exigeants, promet Maurice Lévy, l'œil sévère. Nous suivrons chacun des candidats pas à pas pour vérifier l'état d'avancement des projets, le respect des plannings et la volonté de travail."
Grandes entreprises et vétérans du CAC 40:

A ses côtés pour l'accompagner dans le développement de ce projet, des grandes entreprises comme L'Oréal, Orange, Total ou ­Prodware, et des vétérans du CAC 40, dont Henri Lachmann (Schneider Electric) et Gérard Mestrallet (Suez). L'Escalator ­disposera même de son propre fonds d'amorçage pour permettre des projets de financement endogènes

Ceux qui peuvent y arriver sans nous ne feront pas partie des entrepreneurs de L'Escalator
Chaque futur entrepreneur dont le dossier sera retenu bénéficiera de douze mois d'accompagnement. "Parmi les recalés, une formule de rattrapage est prévue, avec un programme de trois mois, si l'idée de départ est jugée formidable", détaille le créateur. Pour dissiper tout malentendu, Maurice Lévy insiste : "Il ne s'agit pas de charité. Mais d'un contrat d'engagement mutuel, avec des règles à respecter. Les candidats doivent manifester leur envie de gagner. Même si cela s'inscrit dans un climat de bienveillance et de générosité." A tel point que le critère de sélection primant sur tous les autres concerne un vrai "besoin". "Ceux qui peuvent y arriver sans nous ne feront pas partie des entrepreneurs de L'Escalator."

Selon Mme Marie-Pierre Gröndahl - leJDD - lundi 4 janvier 2021

17/01/2021

Trente ans après avec le voeu de Mr Nicolas Hulot en ce début d'année 2021...

"J'ai une certaine aversion pour les anniversaires comme pour tout ce qui marque le temps qui passe. Ma Fondation pour la nature et l'homme a tout juste 30 ans ; trente ans d'engagement, presque une vie. Trente ans qu'avec son équipe, avec l'inestimable communauté scientifique qui nous a rejoints au fil de l'eau et les centaines de milliers de bénévoles qui nous ont soutenus, nous nous battons pour éviter le pire. Tout ça pour ça, pourrait-on dire si l'on regarde lucidement la situation d'aujourd'hui.

Comment des êtres dotés de capacités technologiques, intellectuelles, économiques sans précédent peuvent-ils assister à la gestation de leur plus grande tragédie?

Des phénomènes climatiques qui s'emballent et leur lot de souffrance, des pans entiers de biodiversité qui s'effondrent et, qui plus est, une humanité parfaitement informée qui s'engouffre dans des décennies sombres. Comment des êtres dotés de capacités technologiques, intellectuelles, économiques sans précédent peuvent-ils assister à la gestation de leur plus grande tragédie? Cette question me hante. Peut-être que, dans la confusion des maux, la vérité n'est pas audible, la réalité peu accessible? De plus, le faux fait de l'ombre au vrai et le futile submerge l'essentiel.
 
Trente ans qui donnent brutalement la mesure de l'effort déployé et d'une certaine manière mettent en exergue un bilan navrant : objectivement, nous avons à ce stade échoué! Echoué à nous épargner, à nous et à nos enfants, les affres mortifères de la crise écologique. Ce constat désolant ne laisse pas indemne. A défaut de résignation, la lassitude menace, la fatigue gagne ; demain, la honte peut-être, celle de ne pas avoir évité de déposséder les jeunes de leur avenir.Trente ans qu'avec d'autres, après bien d'autres, nous déployons tous les outils que nous offre la démocratie pour nous rassembler et nous mobiliser autour de la mère de toutes les causes. Sans relâche, en informant, en argumentant, en proposant, en innovant, en responsabilisant et sans jamais, je crois, céder à la facilité du verbe qui divise ou culpabilise, nous avons tenté de générer une énergie salvatrice et créatrice pour étreindre cette dure réalité. La conscience certes s'éveille, s'exprime même de plus en plus mais, je le crains, souvent pour mieux dissimuler la misère. Quand je vois les clichés, voire les anathèmes qui perdurent sur l'écologie et les écologistes, j'ai envie de hurler. Les mêmes qui ont nié les phénomènes pendant ces années précieuses où l'on pouvait agir plus calmement tournent en dérision les propositions que par exemple des citoyens consciencieux ont posées sur la table, sans jamais eux-mêmes proposer ou amender la moindre solution. Sans compter l'absence de leur part de la moindre expression d'un début de vision sur un modèle économique qui réconcilie environnement et social.
Quand certains nous rappellent que le chômage, la précarité sont d'autres urgences, comme si nous l'ignorions, là, j'ai envie de pleurer. Nous qui n'avons cessé de proclamer que l'écologie est un enjeu de justice et de dignité humaine. Quand certains défenseurs de l'environnement sont encore traités d'obscurantistes. Où est le progrès quand on sacrifie une génération à venir pour ne même pas sauver l'actuelle? En quoi un modèle économique qui génère et programme sa propre obsolescence en épuisant ses ressources vitales et sape jour après jour les équilibres subtils qui ont permis l'avènement de la vie sur Terre est-il un gage de progrès? Est-ce un indice même de civilisation quand nous sommes englués dans les filaments de nos propres découvertes ou technologies que parfois nous ne maîtrisons plus? En quoi ce mur entre nature et culture que nous érigeons chaque jour un peu plus nous émancipe-t-il? Un séparatisme tragique avant l'heure qui refuse d'admettre que nous sommes soumis aux mêmes lois biologiques que l'ensemble des êtres vivants.

Seul compte ce qui reste à faire et non ce que nous avons déjà fait ou pas
La crise sanitaire ne doit pas masquer la crise écologique, au contraire, elle doit l'éclairer. Les rudes épreuves subies et l'horizon trouble ne doivent pas nous livrer à la tentation d'ajourner encore nos efforts ou de les réduire. A l'inverse, l'expérience vécue, qui nous a brutalement confrontés à notre vulnérabilité et rappelé que la nature possède un pouvoir sur nous, nous enjoint et nous convainc d'agir avant la démonstration du pire et de tirer des leçons de nos atermoiements.
Si l'on veut conserver nos dernières chances, et choisir le jour plutôt que la nuit, l'heure n'est plus à la complaisance mais à l'exigence. Seul compte ce qui reste à faire et non ce que nous avons déjà fait ou pas. Nous avons désormais une obligation de moyens et de résultats. La situation est radicale et nous n'y ferons face qu'avec des instruments tout autant radicaux. Nous devons faire converger toutes nos forces et nos outils économiques, technologiques et juridiques pour organiser, planifier et opérer la mue d'un système périmé. Le 'coûte que coûte', version durable du 'quoi qu'il en coûte', s'impose pour éviter l'avalanche de souffrances humaines et d'externalités économiques négatives. L'écologie doit être le guide et le prisme de toutes les politiques publiques.

Ce n'est pas d'un peu plus d'agriculture biologique que nous avons besoin, c'est qu'à moyen terme elle devienne l'agriculture conventionnelle. Idem pour les énergies renouvelables. L'idée n'est pas de freiner l'artificialisation des sols mais bien d'en programmer le terme. Dans bien des domaines, l'effort n'est pas à la mesure. Un plan de relance dont seule une partie est affectée à la transition écologique sans se soucier de savoir si le reste des investissements converge et satisfait les mêmes objectifs n'est pas non plus à la bonne échelle. Nous sommes condamnés à un changement de matrice. 

C'est toute l'économie qui doit devenir sociale, solidaire et circulaire. Dans beaucoup de secteurs, c'est un changement de normes et de standards qu'il faut opérer avec le temps et surtout avec méthode. Y compris dans le domaine fiscal. Toute la fiscalité doit être écologique et encourager le vertueux et dissuader le toxique. Aucun euro public ne peut être détourné du bien commun. C'est à ce prix que nous pourrons reprendre en main notre destin et saisir aussi les opportunités de ce nouveau monde.
Je sais, à ce stade, comme j'y ai parfois prêté le flanc, qu'on me traitera une fois encore de naïf ou d'utopiste. Oui, mais c'est le temps des vœux et donc de rêver un peu. Mais l'utopie n'est-elle pas dans le camp des sceptiques et des esprits chagrins qui imaginent encore que la trajectoire actuelle a une issue heureuse? La naïveté est de croire que nous pouvons affronter une crise systémique en ordre dispersé, avec des moyens cosmétiques.
Puissent nos élites être en phase avec les aspirations de celles et ceux qui jamais ne se résignent
Nous avons besoin d'audace et d'ambition comme jamais. En démocratie, pour penser et agir haut, fort, loin et vite, il faut un minimum de concorde. Et j'observe notre pays se briser de l'intérieur, les colères s'agréger dangereusement, le débat et le dialogue se muer en affrontements, la haine et la violence s'immiscer dans tous les réseaux de communication comme un poison lent. J'observe, sur les plateaux et sur le Web, beaucoup de gens asséner leurs vérités et prendre leurs opinions comme un fait certifié. Dans la sphère politique, en même temps que la culture du ring prospère pour le bonheur de certains médias, je vois trop l'esprit partisan se perpétuer. Cette attitude stérile où l'on abdique sa conscience individuelle au profit d'une consigne collective. Peut-on suspendre ce théâtre des apparences et se concentrer sur l'essentiel en additionnant nos intelligences au service exclusif de la vertu pour affronter ce difficile passage de cap?
 
Peut-on simplement être en résonance avec une France peu visible, mais sans doute majoritaire, qui à l'écart du tumulte tisse le monde de demain? Une France discrète, socialement et culturellement diversifiée, bienveillante et tolérante, qui agit, invente, expérimente, partage, soulage, résout. On entend, à raison, la France qui souffre, qui 
gronde, qui réclame. Mais, à tort, on ignore ou l'on sous-estime la France des solidarités. Pour surmonter les logiques de méfiance qui minent notre démocratie, puissent nos élites être en phase avec les aspirations de celles et ceux qui jamais ne se résignent. Je veux entre autres parler de la France de l'engagement, ces plus de 13 millions de bénévoles qui œuvrent dans plus de 1 million d'associations comblant au quotidien toutes les promesses que la République ne tient pas. Mais je pense aussi aux PME et TPE, aux autoentrepreneurs, aux jeunes agriculteurs, aux collectivités, aux start-up qui innovent et prennent des risques pour faire jaillir les solutions et les pratiques de demain sans toujours avoir le soutien ou la reconnaissance qu'ils méritent. Là devraient se focaliser nos attentions et nos énergies, partout où fleurissent dans nos territoires les standards de demain. Définitivement, nous ne nous mobiliserons pas sur le seul constat mais bien sur un imaginaire palpable. Il faut réinventer le monde dans toutes ses dimensions. Une partie des pièces et des principes du nouveau modèle sont déjà là ; reste à les repérer et à les assembler pour faire société. Il faut favoriser l'alliance des bonnes volontés et créer l'archipel des communs cher au précieux Edgar Morin. Si la rage est parfois contagieuse, l'enthousiasme l'est systématiquement.
Au moment où le contexte restreint nos libertés, il est, que je sache, encore permis de rêver. Puisse 2021 être l'année du sursaut! Levons-nous enfin et que chacun fasse sa part!"

Selon le JDD - samedi 2 janvier 2021

16/01/2021

En Allemagne les compteurs se mettent au vert!

Dès vendredi 1er janvier, le prix de la tonne de CO2 va coûter 25 euros, avant de passer à 30 euros en 2022, puis d'augmenter jusqu'à 55 euros en 2025. Les entreprises recourant aux combustibles fossiles - essence, diesel, fuel et chauffage au gaz - vont acheter des droits d'émission sous forme de certificats à prix fixe. Sur les quatre années à venir, le gouvernement table sur 56,2 milliards d'euros de recettes, a indiqué un porte-parole du ministère allemand de l'Environnement à l'AFP.
 
Côté charbon, c'est avec la mise hors service d'un premier bloc de 300 mégawatts de la centrale de lignite de Niederaußem (ouest), lancée en 1968, que la première économie européenne va inaugurer son ambitieux projet d'abandonner ce combustible polluant à l'horizon 2038.
Parallèlement, 4,7 gigawatts de capacité seront débranchés au 1er janvier sur plusieurs centrales à houille du pays. Approuvée au Parlement en juillet, la loi sur la fin du charbon indique que l'échéance de 2038 pourrait être avancée de trois ans en fonction de bilans d'étape.
Les exceptions

Pour l'ONG environnementale allemande "Alliance pour le climat", le prix du carbone fixé dans la loi "n'apporte pas la contribution nécessaire" à la réalisation des objectifs climatique, déclare sa directrice Christiane Averbeck. L'Allemagne a prévu dans le cadre de son paquet climat une baisse de 55% des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030, par rapport au niveau de 1990, et une production d'électricité couverte à 65% par des renouvelables.
 
Or l'outil de la taxe carbone est affaibli "par des exceptions de grande portée pour des branches entières de l'industrie", décidées afin de ne pas entraver leur compétitivité, déplore Mme Averbeck. Pour éviter que des entreprises ne délocalisent leur production dans des contrées aux normes moins exigeantes, mieux aurait valu "soutenir les investissements respectueux du climat", souligne une étude du think tank écologique FÖS.
Le chauffage plus cher
 
Dans l'immédiat, les consommateurs allemands vont subir la répercussion du prix du carbone sur les factures à la pompe et pour le chauffage. Le litre de diesel devrait se renchérir de huit centimes d'euro et de sept centimes pour le super E10 dès la première année, a calculé le club d'automobilistes ADAC.
Pour soulager les contribuables, Berlin a prévu une légère baisse de la taxe "EEG" de soutien aux énergies renouvelables, financée grâce aux recettes des certificats carbone. t l'allocation logement va être revue à la hausse de 10% en 2021 pour plus d'un million de bénéficiaires, selon le ministère de l'Intérieur.
 
Parallèlement, Berlin subventionne le recours aux produits plus respectueux du climat Cela a conduit en 2020 à l'envolée des achats de voitures électriques ou hybrides consécutive au doublement de la prime à l'achat entré en vigueur en juillet.
"Le nombre de systèmes de chauffage et de pompes à chaleur sans CO2 a également augmenté de manière significative", a déclaré à l'AFP Oliver Krischer, député du parti des Verts.
 
Au troisième trimestres 2020, la première économie européenne a encore tiré un peu plus de la moitié de son électricité d'énergies fossiles, avec une part de 26% pour la houille et le lignite.
L'abandon du charbon, énergie bon marché à l'origine du développement industriel de l'Allemagne, est compliqué par le chantier de sortie du nucléaire à l'horizon 2022. Si l'exploitation de plusieurs mines de lignite à ciel s'arrêtera également, celle de Garzweiler, près de Cologne, une des plus grandes d'Europe, continuera de s'étendre, au grand dam des écologistes, en condamnant à la disparition plusieurs villages du bassin rhénan. Des indemnités de plusieurs milliards d'euros sont prévues pour les exploitants afin de compenser l'arrêt des centrales et 40 milliards d'euros iront aux régions minières pour les aider à rebondir.

Selon Mrs Jean-Philippe Lacour et Yann Schreiber, AFP - La Tribune - jeudi 31 décembre 2020
 

12/01/2021

Est ce la fin de l'obsolescence programmée?

Fabricants et distributeurs devront afficher les caractéristiques liées à la « réparabilité » de certains produits électroniques afin de lutter contre l’obsolescence programmée. Un étiquetage obligatoire dès le 1er janvier 2021.
 
Bientôt la fin de l’obsolescence programmée ? Avec la mise en place d’un « indice de réparabilité », la France fait en tout cas un pas dans cette direction. D’ici quelques jours, le 1er janvier, les consommateurs verront en effet apparaître une nouvelle mention sur les étiquettes des produits électroniques en vente sur Internet ou dans les rayons des distributeurs, indique Le Figaro.
Faciliter la réparation des produits
Il s’agira d’une note sur 10 indiquant le degré de « réparabilité » de ces objets allant du smartphone à l’ordinateur en passant par le lave-linge et la tondeuse à gazon électrique. Une évaluation permettant d’aider les consommateurs dans leurs choix.
Pour obtenir la note la plus haute, le fabricant doit rendre disponible pendant au moins sept ans la documentation nécessaire à la réparation de différents composants mais aussi faciliter le démontage des pièces et les rendre disponibles pendant la période concernée.


La France est pionnière dans l’UE: Le prix des pièces détachées entre aussi dans les critères d’évaluation. En effet, il ne suffit pas qu’une pièce de rechange soit disponible, encore faut-il qu’elle le soit à moindre coût et donc que son achat soit plus rentable que d’acheter un nouveau produit. Ainsi, selon les premières conclusions, les smartphones de la marque équitable Fairphone caracolent en tête avec une note de 10/10 tandis que les iPhone de chez Apple ne dépassent pas 7/10.
La France fait aujourd’hui figure de pionnière dans l’Union européenne et pourrait servir d’exemple avant l’extension de ce nouvel indice à l’ensemble des Vingt-Sept. Cet indice est mis en place dans le cadre de la loi relative à la lutte contre le gaspillage et l’économie circulaire du 10 février 2020. En 2019, 53,6 millions de tonnes de déchets électroniques ont été produites dans le monde.

Selon l'agence - Ouest-France - mardi 29 décembre 2020

11/01/2021

Animaux terrestres en danger...

Selon une nouvelle étude, près de 90% des animaux terrestres pourraient perdre une partie de leur habitat d'ici 2050 si l'agriculture telle qu'on la connaît ne change pas. En effet, sans modifier notre façon de cultiver les terres, notre planète pourrait faire face à des dommages écologiques extrêmement importants.
 
Selon David R. Williams, l'un des auteurs de la récente étude publiée dans Nature Sustainability, «nous devons changer notre façon de manger et de produire de la nourriture si nous souhaitons sauver la faune et la flore à l'échelle mondiale».
En étudiant l'impact d'une baisse de la consommation de la viande et d'une réduction des déchets alimentaires, les scientifiques ont souhaité examiner la façon dont certains changements de nos habitudes de consommation pourraient avoir un effet sur les différents systèmes alimentaires. Pour ce faire, l'équipe de recherche, composée de scientifiques travaillant pour les universités d'Oxford et de Leeds, a imaginé un modèle géographique capable d'estimer de quelle manière l'expansion de l'agriculture contribuera à la perte de la biodiversité, ainsi qu'à l'extinction de certaines espèces avec les années. Les universitaires ont alors étudié les préférences d'habitat de près de 20.000 espèces d'animaux terrestres vertébrés.


Que deviendraient les animaux d’élevage si on arrêtait de les manger? 
D'après David R. Williams, «environ 1.300 espèces pourraient perdre au moins un quart de leur habitat, et des centaines pourraient en perdre au moins la moitié, ce qui pourrait mener à leur extinction.» Des scientifiques prédisent d'ailleurs que la majorité des espèces qui s'éteindront seront originaires d'Afrique subsaharienne, du cœur de la forêt atlantique du Brésil, de l'est de l'Argentine, ou encore du sud et du sud-est de l'Asie.
Le besoin d'une action rapide et mondiale
 
Les résultats de la nouvelle étude rappellent «l'importance de faire des efforts de façon proactive pour sauvegarder la biodiversité en réduisant la demande de terres agricoles», explique Michael Clark, un des auteurs de la recherche, avant d'ajouter que «la bonne nouvelle est que si nous procédons à des changements ambitieux dans le système alimentaire, nous pourrons empêcher presque toutes les pertes d'habitats».
«Grâce à une coordination mondiale et à une action rapide, il devrait être possible de fournir une alimentation saine à la population mondiale en 2050, sans souffrir de pertes importantes d'habitats», prévient Michael Clark. Alors que 75% des terres mondiales et 66% des océans ont été modifiés par les humains, et que près de 25% des émissions mondiales de gaz à effet de serre sont produites par l'agriculture, la nouvelle étude rappelle le besoin urgent d'agir.

Selon Slate.fr - Slate - mardi 29 décembre 2020

10/01/2021

One Planet Summit à Paris...

La France organise lundi 10/1/2021 à Paris un "One Planet Summit" consacré à la biodiversité, avec pour objectif de relancer une diplomatie verte mise à l'arrêt par le Covid-19, pandémie qui illustre précisément les dangers des dérèglements environnementaux.
 
Une trentaine de personnalités doivent intervenir, principalement par visio en raison de la crise sanitaire. Parmi elles, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres,le président de la Banque mondiale David Malpass, l'héritier du trône britannique le prince Charles, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, la chancelière allemande Angela Merkel, les Premier ministres britannique Boris Johnson et canadien Justin Trudeau, le président du Costa Rica Carlos Alvarado, la présidente de la BCE Christine Lagarde ou le patron de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Chacun devrait présenter des initiatives ou prendre des engagements concrets autour des quatre thèmes de la conférence: protection des écosystèmes terrestres et marins; promotion de l'agro-écologie; mobilisation des financements; lien entre déforestation, préservation des espèces et santé humaine.
 
Un dernier thème brûlant alors que la pandémie de Covid-19 illustre l'inquiétante multiplication des zoonoses, maladies qui 
passent de l'animal à l'homme, notamment en raison des contacts plus fréquents entre espèces causés par la destruction des habitats sauvages.
Paris espère ainsi "faire converger les enjeux climatiques et la préservation des écosystèmes," explique une source à l'Elysée. Car face aux épidémies comme au réchauffement (l'année 2020 vient de se classer comme la plus chaude ex-aequo jamais enregistrée) "la préservation de la biodiversité est quelque part notre assurance vie collective".


Construire la mobilisation: Or, la diplomatie verte a pris du retard, avec une quasi année blanche en 2020. Côté biodiversité, le congrès de l'Union internationale de conservation de la nature et la COP15, qui a pour objectif d'établir un plan mondial pour protéger et restaurer d'ici 2050 les écosystèmes indispensables à l'humanité, ont dû être reportés à l'automne 2021. Côté climat, la COP26 prévue à Glasgow (Ecosse) a aussi été retardée d'un an, à novembre 2021 si tout va bien.
 
Le "One Planet" ambitionne donc de "participer à la construction de la mobilisation" pour réussir cette séquence diplomatique en "montrant qu'il est possible d'agir pour la préservation de la planète, de la biodiversité, de façon très concrète".
Concernant la protection des écosystèmes, le sommet veut relancer la "Coalition de la haute ambition pour la nature" - chapeautée par la France, la Grande-Bretagne et le Costa Rica -, avec pour objectif d'y intégrer une cinquantaine de pays, chacun s'engageant à placer 30% de son territoire en espaces protégés.
 
Sur la question des financements en faveur de la biodiversité, il ambitionne de porter une coalition visant à consacrer 30% des financements publics en faveur du climat à des "solutions basées sur la nature" (reboisement par exemple). La création d'une alliance d'investisseurs privés pourrait également être annoncée.
Dans le domaine de l'agroécologie, divers projets devraient être annoncés. Le "One Planet" sera également précédé d'un forum de l'investissement consacré au programme de "Grande muraille verte" de l'Union africaine, qui vise à lutter contre la désertification autour du Sahara. Forum qui a pour objectif d'obtenir des engagements atteignant au total 10 milliards de dollars. Un dispositif de suivi doit également être mis en place.
 
Et sur le dossier lien entre biodiversité et santé, le "One Planet" doit notamment lancer une alliance de recherche sur la "prévention de l'émergence de zoonoses" (Prezode), visant à fédérer divers programmes existants.

Selon AFP - La Tribune - samedi 9 janvier 2021

Biodiversité selon Mr Bruno David...

Il répond aux questions par téléphone depuis son bureau du Jardin des Plantes, à Paris, et décrit avec bonheur le platane d'Orient devant sa fenêtre, planté par le naturaliste Buffon en 1785. "Cet arbre est bien plus grand que moi, mais lui n'a pas bougé depuis 235 ans, explique Bruno David, le président du Muséum d'histoire naturelle. Il ne démultiplie pas son empreinte sur la planète, alors que moi, oui." Dans un livre à paraître le 6 janvier*, le paléontologue et biologiste marin interroge la réalité de la sixième extinction de biodiversité ; après la cinquième durant le Crétacé et la disparition des dinosaures il y a environ 66 millions d'années. "Nous sommes en réalité très loin des crises du passé, explique-t-il. Mais ce qui est inquiétant, c'est le rythme : on va cent à mille fois plus vite en direction d'une crise." A travers des exemples saisissants, l'ancien chercheur au CNRS décrit le drame silencieux qui se noue dans nos campagnes comme au bout du monde, et les différents moyens d'y remédier.
 
Pourquoi existe-t-il selon vous un "match déséquilibré" entre la lutte pour le climat et la préservation de la biodiversité?
Le climat peut être réduit à deux variables que tout le monde connaît : il fait froid ou chaud, il pleut ou il fait beau. Le modéliser n'est pas facile mais on y arrive. La biodiversité, c'est du vivant, des millions d'espèces, des milliers d'écosystèmes ; mais 
aussi une question d'abondance. Tout ça interagit, et il est difficile d'avoir une approche globale

Il est plus difficile de faire les gros titres avec les vers de terre et les collemboles qu'avec les pandas
"
Pourquoi est-il plus facile de préserver la biodiversité que le climat?
Notre effort pour le climat est dilué dans le climat mondial et l'inertie du système est considérable. Si on était tous vertueux en France, ça ne se verrait pas… avant trente ou quarante ans! La biodiversité, elle, est très résiliente et revient très vite : on l'a vu pendant le confinement ou après Tchernobyl. Le retour sur investissement est rapide et gratifiant.
 
Ne s'est-on pas trop préoccupé des pandas et pas assez de la biodiversité locale dont nous dépendons ?
Il faut se préoccuper des deux car il y changera totalement la planète!
 
Pourquoi faut-il davantage regarder le déclin des populations que l'extinction de certaines espèces?
Nous sommes très loin du seuil des grandes crises du passé. Mais des individus de moins en moins nombreux, in fine, ça se termine par une extinction. Or nous avons partout des signes de déclin : les oiseaux et les petits mammifères en France, les insectes en Allemagne, les mammifères en Afrique. C'est exactement ce qui s'est produit lors des précédentes crises.
 
Pourquoi parlez-vous de "crises silencieuses"?
Il n'y a pas d'extinction du jour au lendemain. La représentation romancée où un dinosaure regarde avec terreur une météorite fondre sur lui est totalement fausse. Ces déclins d'abondance étaient en cours depuis dix millions d'années. La météorite, c'est le coup de grâce, mais quand elle arrive, il reste déjà peu de dinosaures. Une lignée finit par s'éteindre quand le nombre de descendants diminue. Ce n'est pas une hécatombe avec des morts partout. Aujourd'hui, on ne marche pas sur des oiseaux morts le long des chemins. Les animaux se reproduisent moins, il y a de moins en moins d'œufs, de poussins, d'individus, et ça finit par affecter les espèces. Le rythme est inquiétant : cent à mille fois plus rapide que celui des crises du passé. C'est aussi la première crise de biodiversité induite par une espèce.
Une étude de 2015 du Muséum montre qu'au fil de soixante-dix ans de dessins animés Disney s'installe un déclin de la biodiversité
"
Vit-on une rupture de l'homme avec la nature?
Il s'est toujours pensé hors de la nature. Après la Seconde Guerre mondiale, avec les premiers écolos, on a eu un regard compatissant sur la nature. Mais, en réalité, nous n'avons à être ni contre elle ni à son chevet car nous sommes dedans. On fait partie du jeu. Il faut occuper notre place et rien que notre place. Et ne pas oublier qu'en la protégeant, nous nous protégeons nous-mêmes.
 
Vous trouvez même notre déconnexion avec la nature dans les films de Disney!
Une étude de 2015 du Muséum montre qu'au fil de soixante-dix ans de dessins animés Disney s'installe un déclin de la biodiversité. Blanche-Neige ou Pinocchio étaient entourés de plus de vingt espèces animales, Mulan n'en a eu droit qu'à six. La nature y est de plus en plus simplifiée ; ça traduit une forme de déconnexion, quand bien même les discours portent souvent sur la protection des espèces. C'est un signe culturel inquiétant.
 
Faut-il chiffrer les services rendus par la nature? 
S'il n'y avait plus d'insectes pollinisateurs, ça coûterait entre 2,3 et 5,3 milliards d'euros chaque année en France. Affecter un prix à ce qu'apporte la nature en matière de services de purification de l'air, d'oxygène, de filtrage des eaux, de nourriture, de médicaments, peut aider à une prise de conscience

Il n'y aurait rien de pire que de croire qu'il suffit de se débarrasser des bêtes sauvages pour se débarrasser des virus
"
La crise du Covid doit-elle nous inciter à repenser notre lien au monde sauvage?
Il n'y aurait rien de pire que de croire qu'il suffit de se débarrasser des bêtes sauvages pour se débarrasser des virus. Il y a une règle dans la nature : "Kill the winner" ["tuer le vainqueur"]. Les pathogènes vont toujours s'intéresser aux espèces dominantes. Donc supprimer les animaux sauvages, c'est se mettre une cible dans le dos.
 
Pourquoi prônez-vous une transformation lente de nos sociétés?
Je ne vois pas comment le faire brutalement. Quand on a voulu mettre en place une taxe de 6 centimes sur l'essence, les Gilets jaunes sont apparus. Le problème reste l'acceptabilité sociale. On ne peut pas demander à tout le monde le même effort. Ce dont je rêve, c'est que chacun en fasse un à sa mesure. Car il n'y a pas de planète B!

Selon le JDD.



08/01/2021

La pollution par le Lindane en Occitanie est contrée grâce à la chimie verte...

POLLUTION - Pourtant interdit depuis vingt ans, l’insecticide Lindane reste toujours présent dans l’air que respirent les habitants d’Occitanie. Une équipe de chercheurs toulousains tente de désactiver ce pesticide et de le rendre utile 

Le Lindane est un insecticide que les moins de 20 ans ne devraient pas connaître, vu qu’il a été interdit en France en 1998. Ils le respirent pourtant, tous les jours. Dans une étude récente, l’Observatoire régional de l’air en Occitanie (Atmo Occitanie), l’identifie comme le pesticide le plus fréquemment détecté dans la région.
Alors, y a-t-il du trafic, de l’épandage pirate de ce produit aussi un temps utilisé par l’industrie pharmaceutique pour tuer puces et poux ? C’est plus compliqué. « Le Lindane est un composé chimique persistant, dont la durée de vie dans l’environnement peut être de plusieurs décennies, souligne Daniel Pla, chargé de recherche au Laboratoire Hétérochimie fondamentale et appliquée de l’Université Toulouse 3- Paul-Sabatier à Toulouse (LHFA, UT3-CNRS). Il reste aussi des sites de stockage, comme la décharge de Bailín, en Aragón (Espagne), juste de l’autre côté des Pyrénées. On y trouve 65.000 tonnes de déchets purs issus de la production ancienne de Lindane, et 342.000 tonnes de sols contaminés ». Et si, forcément, l’insecticide voyage chez le voisin occitan, on le retrouve aussi jusqu’en Arctique. Tant qu’il y aura du Lindane, ses molécules se volatiliseront dans l’air, seront transportées dans les nuages, retomberont en pluies, polluant sols et rivières…
Une unité de dépollution mobile

« Mais ce n’est pas une fatalité. La recherche répond parfois à aux préoccupations très concrètes des habitants », explique Ekaterina Mamontova, autre chercheuse du labo toulousain. Ce dernier se penche en effet depuis plusieurs mois sur « des technologies innovantes basées sur l’utilisation de catalyseurs, permettant la transformation de pesticides persistants comme le Lindane, en produits à valeur ajoutée avec des applications dans le secteur des matériaux, pharmaceutique ou de la chimie médicinale », en molécules inoffensives. Les expériences ont commencé en laboratoire, avec gants et visières, dans le cadre du projet transpyrénéen TRIPyr, porté par le LHFA, qui s’intéresse à la valorisation des résidus industriels et réunit des laboratoires de recherche français et espagnols, des associations technologiques, et une PME tarnaise.

Et une fois les procédés de chimie verte mis au point, les chercheurs imaginent des solutions très pratiques pour « désamorcer » le Lindane. « L’objectif final est de développer une unité mobile pour transformer directement les déchets sur leur site de stockage », détaille Montserrat Gomez, professeure à l’université Toulouse 3 et membre de l’équipe. Ainsi, le Lindane pourrait être désactivé directement sur la décharge espagnole ou sur les autres sites de stockage où il est encore présent.
Ces processus de transformation de déchets peuvent aussi être utilisés pour la valorisation d’autres polluants dont on peine à se débarrasser.

Selon Mme Hélène Ménal - 20 Minutes - mercredi 25 novembre 2020

07/01/2021

Déchets plastiques à valoriser...

Pendant de nombreuses années, la civilisation humaine a été habituée à vivre selon un modèle « fabriquer, prendre, jeter ». Une conséquence de ce mode de vie est la production à grande échelle de déchets plastiques. Au cours des cinq dernières décennies, la production mondiale de plastiques a augmenté régulièrement, atteignant une production annuelle globale de 359 millions de tonnes en 2018 ; on estime que ces chiffres continueront à augmenter dans les années à venir.
En raison de cette production élevée, l’un des grands défis à relever est la gestion de ces déchets. Dans le passé, en raison des coûts élevés, les matières plastiques n’étaient pas recyclées. Cependant, avec la mise en œuvre de nouvelles lois et règlements, il devient de plus en plus urgent de développer de nouvelles technologies efficaces, non polluantes et qui s’adaptent facilement à différents types de plastiques ; l’objectif étant de recycler 50 % de déchets plastiques en 2025 en 55 % en 2030, contre environ 35 % actuellement en France et en Belgique.
 Une façon de gérer ces résidus plastiques est l’incinération. Dans ce cas de figure, il est possible de tirer profit du potentiel énergétique de ces plastiques pouvant ainsi générer de l’électricité. Les déchets plastiques ont un haut pouvoir calorifique. Leur combustion permet de chauffer l’eau et de générer la vapeur. La vapeur met en rotation la turbine, dont l’énergie mécanique est convertie en électricité à l’aide d’un alternateur. Cependant, cette méthode présente l’inconvénient d’émettre des gaz à effet de serre, en particulier du dioxyde de carbone (CO2) et parfois de produits toxiques, tels que les gaz acides (HCl, SO2, HF), les dioxines, les furannes, les métaux lourds, les composés polychlorés…


Comment recycle-t-on le plastique aujourd’hui ? 

Au fil des ans, plusieurs méthodes de recyclage ont été développées, comme le « recyclage primaire », où les plastiques usagés sont valorisés par « extrusion », générant des matériaux similaires aux matériaux initiaux. Toutefois, ce type de processus nécessite une collecte des déchets plastiques sélective et séparée pour chaque type de plastique : polyéthylène, polypropylène, etc., ce qui pose un problème de coûts d’exploitation importants. Le plus souvent, les déchets plastiques « triés » sont en effet des mélanges de différents types de matières plastiques.
Le recyclage mécanique « secondaire » comprend la collecte, le tri et le lavage des déchets. Ensuite, les plastiques sont directement fondus et moulés dans une nouvelle forme, ou transformés en granulés. Le recyclage secondaire n’est possible que lorsque les déchets plastiques sont constitués de polymères simples, car plus les déchets sont complexes et contaminés, plus il est difficile de les trier et recycler par cette technique.
En plus du recyclage primaire et secondaire, le « recyclage tertiaire » est un recyclage chimique. Dans ce type de recyclage, on convertit des matières plastiques en molécules plus petites, généralement des liquides ou des gaz, comme l’huile de pyrolyse ou le gaz de synthèse, qui sont couramment utilisées comme matière première pour obtenir de nouveaux carburants (kérosène, diméthyléther, gasoil) et des produits chimiques (par exemple méthanol, oléfines, alcools, engrais, insecticides, fongicides).
 
Parmi toutes les méthodes de recyclage, le « recyclage chimique » a récemment attiré l’attention, en particulier les méthodes de pyrolyse, d’ hydrocraquage où les plastiques sont mélangés avec des produits pétroliers et traités simultanément avec eux dans les unités existantes de raffinage, ainsi que la gazéification.
Parmi ces trois méthodes de recyclage chimique, la gazéification est particulièrement intéressante, car elle présente le grand avantage de traiter des polymères hétérogènes et contaminés tout en nécessitant peu de prétraitements. Elle permet aussi d’obtenir le « gaz de synthèse », mélange d’hydrogène et de monoxyde de carbone, qui est utilisé dans diverses applications comme carburant gazeux ou intermédiaire chimique, par exemple, pour la synthèse des carburants liquides et du méthanol.


De nouvelles méthodes de valorisation des déchets pour l’échelle industrielle: Avec des acteurs industriels du secteur, nous avons identifié des flux de déchets plastiques présentant un intérêt pour la gazéification, c’est-à-dire ceux composés de déchets de polyéthylène, polypropylène, polystyrène, de mousses de polyuréthane rigides et flexibles, d’emballages multicouches, ou encore de composites renforcés par des fibres de carbone ou de carbure de tungstène, qui ont trouvé des applications dans l’industrie aérospatiale, automobile et maritime. L’idée est de produire des produits chimiques de base à partir de déchets plastiques, en vue de leur réutilisation dans l’industrie. Notre projet européen Interreg Psyche porte sur la gazéification des déchets plastiques en gaz de synthèse et ensuite, sur la conversion du gaz de synthèse en oléfines légères. Un gazéificateur pilote fondé sur la technologie Vortex élaborée par l’université de Gand, est en cours de dimensionnement à l’université catholique de Louvain. Ce gazéificateur est fondé sur le mouvement rotatif des gaz et des particules solides, qui permet de mélanger mieux les réactifs et d’obtenir un meilleur transfert de chaleur par rapport aux technologies de gazéification classiques. Le dimensionnement d’un réacteur implique le calcul de son volume et du débit des matières premières nécessaires pour obtenir la productivité souhaitée. 

Ensuite, nous souhaitons produire, à partir de gaz de synthèse, des produits chimiques de base pour l’industrie, en l’occurrence des « oléfines légères » : éthylène, propylène et butylène. Les oléfines sont des blocs synthétiques essentiels dans l’industrie chimique, très utilisés dans la synthèse de divers produits tels que les polymères, les peintures et les solvants. Traditionnellement, les oléfines légères sont obtenues par pyrolyse, vapocraquage ou par craquage catalytique fluide du pétrole, mais ces procédés génèrent beaucoup de sous-produits et ils ont un coût élevé. C’est pourquoi des voies alternatives pour l’obtention d’oléfines légères sont à l’étude.


Développer de nouveaux catalyseurs:Le plus grand défi est le développement de catalyseurs, substances qui augmentent la vitesse d’une réaction chimique sans paraître participer à cette réaction, sélectifs et stables lors leur fonctionnement pendant plusieurs mois. Ces catalyseurs permettent d’obtenir le rendement important en oléfines légères et évitent la formation des sous-produits dans un procédé Fischer-Tropsch qui convertit le gaz de synthèse issu de la gazéification en hydrocarbures. Notre équipe lilloise développe des catalyseurs à haute performance pour la production d’oléfines à partir de gaz de synthèse. Le gaz de synthèse issu de la gazéification des plastiques contient des impuretés nocives pour les catalyseurs. L’épuration de gaz dans le cadre du projet Psyche est réalisée par le Centre de Ressources Technologiques en Chimie (CERTECH).Dans le cadre du projet PSYCHE, nous avons découvert de nouveaux promoteurs extrêmement efficaces pour les catalyseurs à base de fer. Ces promoteurs améliorent la productivité de catalyseurs et réduisent la formation des sous-produits de réaction. Ils sont à base des métaux utilisés habituellement pour la soudure tels que le bismuth, l’étain et l’antimoine, qui sont mobiles à la surface extrêmement élevée et forment des nanoparticules de type coquille d’œuf.
Forts d’une compréhension fondamentale du mécanisme de la synthèse Fischer-Tropsch, de la structure du catalyseur et de la modélisation de la cinétique de réaction en collaboration avec l’université de Gand, nous avons réussi à augmenter 10 fois le rendement en oléfines légères. Les catalyseurs nouvellement développés dans le cadre de ce projet présentent une stabilité accrue contre le frittage et le dépôt de carbone, ce qui permettrait leur utilisation éventuelle dans la synthèse industrielle des oléfines légères à partir du gaz de synthèse généré par la gazéification des déchets plastiques. L’efficacité carbone de synthèse d’oléfines légères à partir de déchets plastiques par cette nouvelle technologie atteint 35-40 %. Cette technologie offre une solution durable à la combustion des déchets plastiques spécifiques. L’utilisation du gaz de synthèse obtenu par la gazéification des déchets plastiques pour la production de produits chimiques crée aussi une réutilisation ce qui permet de réduire l’utilisation des matières premières fossiles.

Cette analyse a été rédigée par Andrei Khodakov, directeur de recherche au CNRS, Deizi Peron, post-doctorante (tous deux à l’Université de Lille) et Alan Barrios, doctorant à l’École Centrale de Lille. L’article original a été publié sur le site de The Conversation. Selon 20 Minutes.

 

04/01/2021

Une alternative au glyphosate à la SNCF...

"On a trouvé une solution!" Soulagement à la SNCF, qui cherchait depuis plusieurs années une alternative abordable au glyphosate, dont elle est une grande utilisatrice pour désherber ses voies et leurs abords immédiats.
Pour SNCF Réseau, désherber constitue un impératif de sécurité: la végétation pourrait retenir l'eau et déformer la plateforme (et donc les rails) de ses 30.000 kilomètres de lignes. Les touffes d'herbe pourraient en outre gêner les rayons laser vérifiant l'écartement des voies ou perturber les tournées d'inspection des cheminots.
Quant aux pistes longeant les voies, elles doivent impérativement être dégagées pour que les agents puissent se déplacer rapidement et le cas échéant évacuer les voyageurs en cas de problème.
Pour occire cette végétation indésirable, des "trains désherbeurs" passent au printemps. Ils aspergent les voies et les pistes d'une solution à base de glyphosate, un produit accusé de provoquer des cancers. La SNCF en utilise entre 35 à 38 tonnes par an, ce qui en fait la plus grande utilisatrice de France... avec 0,4% du total.
Un autre herbicide plus naturel
Le groupe public s'est lancé dans la recherche d'alternatives au glyphosate depuis 2016, dans la perspective d'une interdiction du produit. Et l'annonce de l'arrêt de son utilisation fin 2021 commençait à donner des sueurs froides à ses ingénieurs... et aux comptables, alors que SNCF Réseau manque de moyens pour entretenir le réseau.
On a trouvé une solution qui reste herbicide, explique Jean-Pierre Pujols, responsable de la maîtrise de la végétation chez SNCF Réseau. On va commencer à utiliser ce nouveau mélange l'année prochaine, et le généraliser en 2022".
Il s'agit d'un produit composé à plus de 95% d'acide pélargonique, un produit de biocontrôle (utilisant des produits naturels) et d'une molécule de synthèse de la famille des sulfonylurées, "puisque l'acide pélargonique seul ne fonctionne pas", détaille-t-il.
"Ca donne un mélange qui s'approche du glyphosate sans l'atteindre", ce qui imposera de passer deux fois par an avec des matériels plus précis.
110 millions d'euros de coûts supplémentaires
La nouvelle solution donne tout de même satisfaction, même si elle est beaucoup plus chère, plus visqueuse et exige d'embarquer de plus grands volumes. Mais elle ne suscite pour l'instant pas de polémique, indique le responsable.
Le mélange sera uniquement utilisé sur les voies et les pistes, mais pas sur leurs abords -à plus de 3 mètres, à proximité des habitations-, qu'il faudra faucher, conformément à la récente loi Egalim (pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous).
On estime notre surcoût de maintenance lié à la sortie du glyphosate et à la loi Egalim à environ 110 millions par an", avance Jean-Pierre Pujols. Bien moins que les 300 à 500 millions d'euros un temps avancés en l'absence de solution.Cette somme devrait s'ajouter aux 150 millions actuellement dépensés pour la maîtrise de la végétation, ce qui ferait passer l'enveloppe annuelle à quelque 260 millions d'euros.
Plan de relance
Pour couvrir la dépense, le plan de relance du gouvernement vient d'attribuer 1,5 milliard d'euros "pour sécuriser et rendre plus durables les activités du groupe SNCF", ce qui comprend la sortie du glyphosate, mais aussi l'entretien de ponts. "Les arbitrages ne sont pas totalement terminés", selon Jean-Pierre Pujols, qui note qu'il faudra acheter de nouveaux matériels, des machines intelligentes détectant automatiquement les plantes à asperger, notamment.
A plus long terme, "on essaie de trouver des solutions qui nous permettraient de sortir des produits phytosanitaires de synthèse", note Jean-Pierre Pujols.
SNCF Réseau "regarde", avec ses voisins européens, d'autres solutions: de nouveaux produits de biocontrôle qui pourraient être utilisés seuls pour détruire les plantes, le désherbage électrique, la vapeur d'eau, des robots faucheurs...
La société publique envisage aussi une étude de faisabilité sur les ondes électromagnétiques et songe à la pose de géotextiles, des matériaux synthétiques, sur les pistes, ou à l'ensemencement choisi de certaines voies de service, en laissant délibérément pousser des plantes que l'on maîtrise.

Selon BFM-TV

03/01/2021

Coût carbone et extraction des métaux...

Une récente étude tente d'évaluer l'impact et le coût carbone de l'extraction et du raffinage de 17 métaux employés notamment dans les technologies numériques et les énergies vertes.
Chaque mois, Libération creuse une thématique environnementale. Après la chasse, le ski, la biodiversité, la sobriété, le zèle de l’Etat face aux associations écolos, les manipulations du recyclage, cette semaine : les géants du numérique sont-ils aussi «verts» qu’ils le prétendent ?
 
On a tous en tête l’image, cliché, de ces mines à ciel ouvert avec des pelleteuses plantées au milieu d’énormes monticules de terres ocres à la recherche, on l’imagine, de métaux précieux. La consommation de ces ressources (tous types de métaux confondus), c’est désormais connu, explose avec le boom des technologies numériques et des énergies renouvelables : plus 250 % entre 1970 et 2017, d’après les chiffres de France Stratégie.
«A eux seuls, l’extraction et le raffinage des métaux sont à l’origine d’un dixième des émissions mondiales de gaz à effet de serre, avec toutefois des variations considérables», développe dans une étude l’institution gouvernementale. Elle a tâché d’évaluer la plus quantifiable des multiples conséquences négatives de ces activités d’extraction et de raffinage, à savoir l’impact carbone de 17 matières premières réparties en quatre catégories (métaux de base, d’alliage, précieux et high-tech). Cela s’inscrit dans le cadre d'«un objectif fixé par la Feuille de route pour l’économie circulaire initiée par le gouvernement en 2018». Des responsables des Gafam (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) ont par ailleurs été récemment auditionnés par le Sénat dans le cadre de la proposition de loi visant à réduire l’impact environnemental du numérique.

Le numérique est un gros consommateur d’aluminium, de certains aciers et de cuivre qui sert notamment «dans les réseaux de télécommunications fixes (réseaux DSL et réseaux coaxiaux), et pour assurer des fonctions de connexion électrique au sein de certains composants des équipements électroniques tels que les ordinateurs, les téléphones mobiles et les tablettes». Sur les 24 millions de tonnes de cuivre consommées dans le monde en 2017, «la part liée à la conductivité électrique du cuivre atteint quasiment 60 %, soit environ 11 millions de tonnes pour la génération, la distribution et la transmission d’électricité, et 3 millions de tonnes pour le sous-ensemble des équipements électriques et électroniques auquel le numérique appartient», précise un autre rapport de France Stratégie.
Des émissions de CO importantes

Si on se penche sur le bilan carbone, on trouve que «20 600 tonnes de CO sont émises pour une tonne extraite et raffinée de platine, 5 100 tonnes de CO pour une tonne d’or, quand l’acier ne consomme que 2 tonnes de CO et l’aluminium 17». Cependant en volume, «deux métaux concentrent l’essentiel des émissions : l’acier et l’aluminium produisent à eux seuls près des neuf dixièmes des émissions de CO des métaux étudiés» dans la première note. 
 
A titre d’exemple, pour la fabrication d’un smartphone, «une cinquantaine de métaux sont nécessaires, soit deux fois plus que pour un téléphone portable ancienne génération», estime l’Agence pour l’économie et la maîtrise de l’énergie (Ademe) Dans e détail de répartition, ça donne : 80 à 85 % de métaux ferreux et non ferreux (cuivre, aluminium, zinc, étain, chrome, nickel…), 0,5 % de métaux précieux (or, argent, platine, palladium…), 0,1 % de terres rares et métaux spéciaux (europium, yttrium, terbium, gallium, tungstène, indium, tantale…) et 15 à 20 % d’autres substances (magnésium, carbone, cobalt, lithium…). «Bien que consommés en très faibles quantités, ces petits métaux et métaux précieux sont vite devenus indispensables, par leurs caractéristiques exceptionnelles, pour amplifier les performances de nos équipements», est-il encore souligné. Difficile de ne pas songer aux dix milliards de smartphones vendus dans le monde entre 2007 et 2018, et à Apple qui commercialise chaque année plusieurs modèles d’iPhone notamment.
Taxe aux frontières
 
Pour estimer un tel coût métal par métal, il a donc fallu calculer (en gigajoules) la dépense énergétique nécessaire pour extraire et raffiner chacun d’entre eux. Pour ce faire, France Stratégie s’est servie des données disponibles dans la littérature scientifique. «On calcule d’abord le contenu carbone du mix énergétique d’un pays [c’est-à-dire à partir des différentes sources d’énergies primaires consommées, ndlr] qu’on multiplie par tonne de métaux extraits. Une fois cette pollution CO calculée, on peut valoriser cette externalité négative et la faire payer», dans le cadre d’une éventuelle taxe carbone, explique Julien Bueb, auteur de l’étude. Reste à savoir quel prix appliquer.
Mais avant, il convient de connaître l’origine du produit. Etant donné le peu d’activités d’extraction et de raffinage en Europe, il pourrait être plus judicieux d’établir un ajustement carbone aux frontière (sorte de taxe basée sur un prix élevé donné au CO2), en fonction de la taille et du secteur de l’entreprise, souligne le spécialiste en économie de l’environnement et des matières premières. Pour ce qui est du montant, l’étude soumet deux propositions : une taxe entre 38 et 76 euros la tonne de CO à l’horizon 2020 au niveau mondial, comme le préconise la Commission Stern-Stiglitz ou un coût carbone de l’ordre de 250 euros la tonne d’ici 2030 au niveau national, selon les travaux de la commission Quinet. De quoi inciter les pays extracteurs et raffineurs de métaux à investir dans des techniques moins énergivores afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre du secteur. Un tel mécanisme d'ajustement aux frontières fait son chemin au niveau européen et pourrait aboutir mi-2021.

Selon Mme Aurore Coulaud- Libération

01/01/2021

Aides au logement...

Mme Laurence Ollivier dans Version Fémina nous expose les différents dispositifs de l'ANIL ou Agence nationale pour l'information sur le logement que ce soit pour acheter ou pour louer un logement.

Pour acheter tout d'abord:

- Le PTZ ou prêt à taux zéro. Il est aidé par l'Etat  et attribué sous certaines conditions (revenus, premier achat....). Il permet de financer jusqu'à 40% du coût d'achat dans le neuf ou l'ancien avec travaux. Se renseigner auprès de sa banque.

- Le Prêt Action Logement. Il est accordé au taux de 1% pour la construction ou l'acquisition dans le neuf ou l'ancien aux salariés d'une entreprise du secteur privé non agricole de 10 salariés et plus. Il représente environ 30% du coût total et oscille entre 7 000 et 25 000 euros selon la zone géographique. Se renseigner sur actionlogement .fr

-Autres. Certaines municipalités (Nantes, Marseille, Paris...) mettent aussi en place des aides pour faciliter l'accession à la propriété. Se renseigner auprès de votre ADIL (coordonnées  sur anil.org /lanil-et-les-adil/votre-adil)

 

Pour louer ensuite:

- APL ou aide personnalisée au logement, ALF (allocation de logement familiale), ALS (Allocation de logement sociale). Elles sont versées par la CAF ou Caisse d'Allocation Familiale pour vous aider à payer votre loyer. Leur montant varie selon vos ressources, le loyer et la localisation de votre logement. L'estimation peut être faite sur caf.fr.

Garantie Visale: C'est une caution gratuite accordée par l'Etat à certains locataires (jeunes, salariés du secteur privé en mobilité professionnelle...) qui couvre jusqu'à 36 impayés de loyers et de charges. Se renseigner sur visale.fr.

Avance Loca-Pass: Ce prêt à 0% plafonné à 1 200 euros et attribué par Action Logement peut aider à financer un dépôt de garantie. Voir les conditions d'éligibilité sur locapass-actionlogement.fr.

Aide Mobili-Jeune: Cette subvention est destinée aux moins de 30 ans. Elle peut aller de 10 à 100 euros par mois pour alléger les charges du loyer. Pour info, voir sur actionlogement.fr.

FSL (fonds de solidarité pour le logement): Dans chaque département, il accompagne les personnes en difficulté. Il peut au cas par cas attribuer prêts et subventions pour régler dettes locatives, factures d'énergie... Se renseigner auprès de votre ADIL et de SOS loyers impayés au numéro vert gratuit: 0805 160075.

Lyliane

 

 

31/12/2020

Favoriser les produits locaux dans les grandes surfaces et les cantines...

Les aliments du terroir seront davantage mis en valeur au sein des grandes surfaces. Grâce à une charte solidaire dont il a annoncé la mise en place lundi sur Europe 1, Julien Denormandie, ​ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, veut promouvoir les produits "frais et locaux". Signée par "toutes les grandes enseignes", elle doit être adoptée dans la journée et être déployée "dès le début d'année". 
Un visuel "très clair" pour repérer les produits locaux
"Nous allons mettre en place un visuel très clair qui s'appellera 'A vos goûts, à vos territoires' qui permettra aux consommateurs de repérer rapidement les produits frais", détaille le ministre. Une "bannière commune" dont l'impression commence "dès maintenant" afin d'être déployée au plus vite dans les supermarchés. L'engagement des grandes surfaces est une marque de "solidarité", assure-t-il, ajoutant que celui-ci ne sera "pas coercitif". 
 
Autre engagement du ministre en faveur des produits locaux : les utiliser davantage au sein de la restauration collective. "Il faut les mettre à fond dans nos cantines", appuie Julien Denormandie. Dans le plan de relance, 50 millions d'euros seront d'ailleurs prévus pour "renforcer les cantines dans la promotion des produits frais". 

Selon Mme Laetitia Drevet - Europe 1 - lundi 9 novembre 2020

30/12/2020

Voilier Tara en mission scientifique...

"On va prélever de l'invisible". La goélette Tara a mis les voiles samedi depuis Lorient, cap vers l'hémisphère Sud, pour une nouvelle mission scientifique qui doit sonder les mystères des micro-organismes marins, et comprendre le rôle clé qu'ils jouent sur l'écosystème océanique.
Le célèbre voilier conçu par l'explorateur Jean-Louis Étienne s'est élancé en fin d'après-midi, par temps fais et sec, de son port d'attache breton, dont les quais étaient quasiment déserts, Covid oblige.
"C'est très bizarre, d'habitude notre départ est festif, il y a la foule, des animations...", a commenté Romain Troublé, directeur général de la fondation Tara Océan, soulagé que le projet démarre enfin après maints reports liés à la crise sanitaire.
La date finalement arrêtée, samedi, est symbolique, puisque c'est le jour du 5e anniversaire de l'accord de Paris sur le climat. "Elle rappelle que le court terme, avec la crise du Covid, ne doit pas nous faire oublier les enjeux du long terme" du réchauffement climatique, dont l'océan est le "parent pauvre", selon Romain Troublé. Le navire - 36 mètres de long, 10 mètres de large - file droit vers Punta Arenas au sud du Chili, où les premiers scientifiques embarqueront en février. Il doit parcourir au total de près de 38.000 milles (70.000 km) en mer, avec 21 escales, pendant 21 mois.
Objectif: sonder le "microbiome", cette face cachée des océans constituée de millions d'espèces pour la plupart invisibles à l'oeil nu: virus - un simple sceau d'eau de mer en contient dix milliards - , bactéries et organismes unicellulaires ni plantes, ni animaux, comme les protistes ou les archées.
Ils peuvent vivre flottants, attachés aux autres organismes comme le zooplancton, ou à l'intérieur d'autres organismes, à l'instar du microbiote humain, ces milliards de micro-organismes vivant dans notre intestin. 
- "Boule de cristal" - Décrits dès la fin du XIXe siècle par biologiste allemand Ernst Haeckel, et largement répertoriés grâce à la précédente mission "Tara Océans", ces micro-organismes représentent "au moins deux tiers de toute la biomasse des océans", soit quatre fois plus que la biomasse cumulée de tous les insectes sur Terre, explique Chris Bowler, directeur scientifique du consortium Tara Océan. 
Mais de leur fonctionnement, on ignore tout. L'enjeu de "Tara Microbiome" est donc de sonder le "théâtre d'activité" de cette vie microbienne, essentielle à tout l'écosystème océanique, et qui constitue le premier maillon de la chaîne alimentaire.
Comment ce peuple invisible produit-il de l'oxygène ? Comment stocke-t-il le CO2 ? Comment réagit-il au réchauffement climatique, aux pollutions ?
"On va se mettre dans la peau d'un microbe pour comprendre", résume Colomban de Vargas, directeur de recherche au CNRS, co-directeur de la mission "Microbiomes".A bord, l'équipage sondera l'eau de mer jusqu'à 1.000 mètres de profondeur, collectera plusieurs dizaines de milliers d'échantillons, qui seront conservés à des températures de froid extrême dans de l'azote liquide. "On va prélever de l'invisible", ironise Romain Troublé.
Après le Chili, la goélette longera l'Amérique du Sud jusqu'au canal de Panama, transitera par les Antilles françaises, redescendra le long de l'Amazonie, de l'Argentine, puis mettra le cap sur la mer de Weddell, en Antarctique. 
De l'Antarctique, elle remontera en Afrique du Sud, en mars 2022, puis longera le continent africain, avec plusieurs escales, avant de rejoindre Lisbonne en septembre 2022 et de rentrer en France.
Ce trajet assez proche des côtes permettra d'échantillonner des "gradients", des paramètres environnementaux qui changent très rapidement dans un espace réduit du fait de l'interaction entre la Terre et la mer (différences de salinité et de température quand un glacier fond, de niveau pollution quand un fleuve se jette dans le mer, etc.).
"Ces gradients sont un résumé à une petite échelle d'une variation qui va se réaliser à l'échelle planétaire. C'est une boule de cristal", analyse Colomban de Vargas, directeur de recherche au CNRS.
Au total, quinze marins et 80 chercheurs se relaieront à bord, avec 42 institutions scientifiques impliquées dans 13 pays, dont la France, le Chili, le Brésil, l'Italie ou l'Afrique du Sud.
Après Tara Océans, Tara Pacific et Tara Microplastiques notamment, Tara Microbiomes est la 12e mission depuis le lancement, en 2003, de ces expéditions par Etienne Bourgois et Agnès b...

Selon GEO - samedi 12 décembre 2020

29/12/2020

Un moteur propulsé à l'iode pour l'envoi des satellites mis au point en France...

Lorsque nous l'avions rencontrée à l'automne 2019, la fondatrice de ThrustMe, Ane Aanesland, était formelle : elle pouvait diviser par deux le prix d'un propulseur pour nanosatellite, tout en le rendant plus durable et écolo. Sa solution ? Un moteur électrique qui propulse l'engin miniature non pas avec du gaz xénon, rare, cher et compliqué à stocker, mais avec de l'iode, un ergol (le « carburant ») bon marché qui peut se stocker sous forme solide dans le satellite. Son rêve s'est réalisé le 6 novembre 2020, avec la mise en orbite du prototype depuis la base chinoise de Taiyuan.
La pandémie mondiale de Covid-19 leur a mis quelques bâtons dans les réacteurs, mais le nanosatellite s'est bien envolé comme prévu. « Nous avons dû développer, tester et livrer notre moteur pendant la période où les voyages étaient limités », explique la Norvégienne installée en France, sur le site du Centre national de la recherche scientifique (CNRS).
Notre portrait Ane Aanesland : des aurores boréales à la physique des plasmas
Une « solution élégante »
Issu de recherches menées au CNRS et à l'École polytechnique, le moteur inventé par ThrustMe est révolutionnaire. La propulsion chimique des satellites, ancien système consistant à embarquer puis à éjecter de la matière à haute pression pour générer un déplacement, a peu à peu laissé place, ces dernières années, à des systèmes hybrides, combinant ergol et électricité. Cette dernière étant fournie par les panneaux solaires, le poids au lancement est fortement réduit.Les quelques nanosatellites actuels dotés d'une propulsion électrique utilisent en majorité un gaz rare, le xénon, transformé en plasma grâce à un champ électrique. Mais cet ergol présente trois inconvénients majeurs : il nécessite un réservoir à haute pression, il est extrêmement cher et le système rejette un flux d'ions qui doivent être neutralisés (au sens électrique) par une cathode, sans laquelle le satellite se charge négativement et attire les ions qu'il expulse. « Cela peut créer de petits éclairs destructeurs pour le satellite », nous expliquait en 2019 Thomas Liénart, chef du service de propulsion spatiale au Centre national d'études spatiales (Cnes). Mais Ane Aanesland et Dmytro Rafalskyi, les deux fondateurs de ThrustMe, ont trouvé une « solution vraiment élégante : en appliquant une différence de potentiel électrique non pas fixe, mais variable entre les deux grilles [d'expulsion du plasma, NDLR], le moteur libère alternativement des ions et des électrons, ce qui neutralise le flux de plasma », poursuit Thomas Liénart.
Un marché prometteur
Pour son système qui combine l'iode avec l'électricité, Ane Aanesland a reçu la médaille de l'innovation du CNRS en 2019. Durable et bon marché, il peut permettre de démocratiser la propulsion pour les petits engins. « L'innovation de ThrustMe tient en deux axes : d'une part, l'utilisation de l'iode solide, plus dense que le xénon et qui ne nécessite pas de réservoir à haute pression, et, d'autre part, la suppression de la cathode, élément fragile et coûteux », résume Thomas Liénart.
Le marché des nanosatellites est en très forte progression, avec les nombreux projets de constellations comme Starlink, de SpaceX, ou OneWeb, qui comportent chacune plusieurs milliers d'engins. Trop petits pour être équipés de moteurs chimiques « à l'ancienne », lourds et chers, leur propulsion n'en est pas moins un enjeu majeur : sans elle, ils sont condamnés à sortir de leur orbite et à se consumer dans l'atmosphère. « Le marché pour la propulsion spatiale est aujourd'hui à 40 % en Chine, suivie par les États-Unis et, en plus faible proportion, l'Europe », explique Ane Aanesland pour justifier le recours au lanceur chinois de SpaceTy. ThrustMe a aussi signé en septembre 2020 un contrat avec l'Agence spatiale européenne (ESA), grâce au soutien de la France et de la Commission européenne, pour le développement de nouveaux systèmes de propulsion.

Selon Le Point

Elevage de faisans pour la chasse dans la Drôme: est-ce de l'agribashing?

L’association One Voice a publié une vidéo, mercredi 2 décembre, tournée dans un élevage de faisans, à Parnans (Drôme). Elle dénonce dans ce clip les conditions de vie de ces animaux destinés à la chasse. L'association a porté plainte contre l'élevage. La propriétaire de l'exploitation pointe, elle, de l'« agribashing ». Le Syndicat des producteurs de gibier de chasse prévoit de porter plainte pour « intrusion illégale sur une propriété privée ».
 
Une nouvelle vidéo choc a été publiée mercredi 2 décembre par l’association One Voice. Elle dénonce les conditions d’élevage de faisans destinés à la chasse, à Parnans (Drôme). Les images montrent des animaux évoluant dans une volière, sur un terrain boueux et détrempé, rapporte France 3 Auvergne-Rhône-Alpes.
« En attendant leur dernière heure, les faisans croupissent dans des conditions infâmes », fulmine l’association qui regrette l'absence d'herbe dans leur enclos. One Voice a également relevé que les faisans vivaient au milieu de cadavres de leurs congénères à moitié recouverts de boue.
Aucun problème constaté par la préfecture
La publication de ces images a fait réagir Jean-Christophe Chastang, président du Syndicat des producteurs de gibier de chasse (SNPGC). Selon lui, la vidéo a été tournée en septembre dernier, « avec de forts orages, ce qui explique la boue, et il y a eu une brusque chute des températures qui a pu conduire les faisans à subir un choc thermique ».
La préfecture de la Drôme a indiqué à nos confrères qu’aucune procédure n’avait été établie contre cet élevage et qu'elle n'avait jamais reçu d'alerte le concernant. Aucune anomalie n'est jamais apparue lors des différents contrôles. 
Une plainte déposée
L’association a déposé une plainte contre l’élevage, pour « mauvais traitements commis par un professionnel ». Le SNPGC a également indiqué qu’il comptait porter plainte, pour « intrusion illégale sur une propriété privée ».
Jean-Christophe Chastang a par ailleurs condamné le mode opératoire de One Voice. « Ils filment un moment précis et ils essaient d'en faire une généralité, mais ce n'est vraiment pas la réalité », assure-t-il à France 3. La propriétaire de l’élevage dénonce, elle, de « l’agribashing ». 

Selon NG. - Ouest-France - jeudi 10 décembre 2020

27/12/2020

Dioxyde de titane: un additif dangereux à interdire définitivement...

Dans le Courrier du retraité comme dans la Lettre de l'association Agir pour l'Environnement, il est question d'une substance interdite depuis le 1er janvier 2020 en France pour un an concernant la mise sur le marché des denrées alimentaires contenant du dioxyde de titane. Or, ce colorant référencé E 171 est utilisé à grande échelle nano dans les produits pharmaceutiques et cosmétiques, afin d'améliorer l'aspect des produits. L'ANSES fait état de plus de 10 000 tonnes de TiO2 produites et importées en France chaque année. Faute de renouvellement notifié à la Commission Européenne par le Ministre français de l'Economie, le dioxyde de titane pourrait revenir dans nos assiettes (plats cuisinés, confiseries, pâtisseries...) et dans notre environnement (peintures, articles de sport, crèmes solaires, eau de lavage des tissus...).

Il est pourtant recommandé par l'Agence nationale de sécurité sanitaire de "limiter l'exposition des travailleurs, des consommateurs et de l'environnement en favorisant les produits dépourvus de nanoparticules". Les dimensions de ces particules (30 000 fois plus fines que l'épaisseur d'un cheveu) et leurs propriétés particulières leur permettent de pénétrer profondément les tissus physiologiques, les organes, y compris chez les nouveaux-nés et de s'y accumuler. Elles sont soupçonnées de générer des lésions précancéreuses. Agir pour l'Environnement a lancé une pétition, afin de maintenir la pression sur le gouvernement français. On peut la signer sur le site: www.stopdioxydedetitane.fr. Il est également possible de faire un don sur: https://soutenir.agirpourlenvironnement.org.

Lyliane

 

 

Phytostabilisation pour d'anciens sites miniers...

Imaginez un terrain à l’abandon, envahi par les mauvaises herbes… quoi de plus banal ? Mais c’est justement cette « banalité » qui est recherchée – et parfois difficile à obtenir – sur les sites d’anciennes mines. Car pour maîtriser les risques liés aux pollutions d’anciennes exploitations, micro-organismes et plantes sont mis à contribution. Ce « travail d’équipe » porte un nom : la phytostabilisation.
Le procédé a d’autant plus d’intérêt qu’il s’agit d’une technique écologique peu onéreuse, et que la France compte plus de 2000 dépôts de mines métalliques à traiter. Pour comprendre la pollution des sites miniers, il faut remonter à leur « genèse », l’activité minière. Afin d’accéder aux métaux intéressants, les mineurs doivent extraire de grandes quantités de roche. Puis, lorsque le filon concentré est atteint, il est nécessaire de broyer le minerai pour n’en retenir que la partie la plus concentrée en métal. Le résidu est généralement rejeté et déposé à proximité du site d’extraction.

En quoi ces résidus représentent-ils une source potentielle de pollution ? C’est qu’ils contiennent des éléments métalliques et d’autres substances toxiques, comme l’arsenic par exemple. Le hic étant que ces résidus, plages ou tas de sable, peuvent disséminer leurs poussières toxiques. Souvent, les minéraux économiquement intéressants correspondent aux sulfures métalliques, riches en soufre et en fer. Exposés à l’atmosphère et aux intempéries, ils sont dissous par des bactéries qui tirent leur énergie de leur oxydation. Cela peut produire des eaux acides polluées, généralement riches en fer et autres métaux. Or, les scientifiques ont découvert que des micro-organismes et des plantes pouvaient contribuer à piéger ces polluants.

Différents mécanismes contribuent à réduire la mobilité de ces polluants : les plantes peuvent retenir les particules de résidu dans leurs racines, modifier ou empêcher la circulation d’eau à travers le résidu, et les métaux sont piégés autour des racines par des processus pouvant associer plantes et micro-organismes.
Une ancienne mine d’argent du Massif central

Dans le cadre du projet scientifique Phytoselect – soutenu par la région Centre-Val-de-Loire et coordonné par l’Institut des sciences de la Terre d’Orléans avec la participation du BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières) – ce procédé de phytostabilisation a fait l’objet d’une évaluation approfondie.
Un résidu sableux et acide, riche en plomb et arsenic, a été prélevé sur le site de l’ancienne mine d’argent de Pontgibaud, dans le Puy-de-Dôme. Des expériences de laboratoire à petite échelle ont tout d’abord permis de choisir les meilleurs ingrédients qui seront mélangés à ce sol toxique et pauvre en nutriments pour permettre aux plantes de pousser et neutraliser les effets de la pollution.

Puis, plutôt que de passer directement des résultats de laboratoire « en pot » au test sur site, une phase intermédiaire a été réalisée dans un mésocosme métrique, soit une reproduction maîtrisée d’un petit morceau, à peu près d’un m3, du site réel. Ce dernier permet ainsi d’étudier, dans les conditions contrôlées du laboratoire, le comportement des polluants sur un profil de dépôt de résidu, de sa surface à la nappe souterraine. Le mésocosme est équipé de l’éclairage nécessaire pour la croissance des plantes et d’un système d’arrosage contrôlé, ainsi que de systèmes de mesure et de prélèvement d’eau à chaque profondeur.

L’expérimentation en mésocosme fournit de la sorte une image complète de ce qui se passe à l’intérieur du massif de résidus miniers lorsque les plantes se développent à sa surface.
Un an après l’amendement de surface et le semis des plants d’Agrostis, une herbacée dont les graines ont été collectées sur le site d’étude, les racines se sont bien développées et ont efficacement piégé les particules polluantes. Le flux d’eau percolant à travers les résidus a été diminué par rapport à l’état initial, probablement grâce à l’amélioration de la capacité du système à retenir de l’eau interstitielle, mais également en raison de la quantité d’eau absorbée et « transpirée » par les plantes.
Quels rôles jouent les micro-organismes au cours du processus de phytostabilisation ? Si certains contribuent à la dissémination des polluants par oxydation des sulfures présents dans les déchets, d’autres représentent des alliés précieux. Par exemple, des bactéries oxydent l’arsenic, le manganèse ou le fer, ce qui permet de piéger l’arsenic à la surface de particules, formées au cours des réactions d’oxydation. Au niveau des racines, des bactéries et champignons ont une action bénéfique sur la croissance des plantes. Plus profondément dans le massif de résidu, d’autres bactéries, appartenant au groupe des sulfato-réductrices pourraient se développer en absence d’oxygène. Ces micro-organismes, lorsqu’on leur fournit une source d’énergie organique, font précipiter sous forme de sulfures divers métaux ainsi que l’arsenic ou l’antimoine.

Ainsi, des mécanismes microbiens, lorsqu’ils sont judicieusement maîtrisés, permettent de piéger sous forme de phases solides les polluants initialement dissous. Pour cette raison, l’évolution des populations de micro-organismes au cours de la mise en place du procédé de phytostabilisation, à différentes profondeurs, est très attentivement examinée.
En conclusion, les plantes et les micro-organismes peuvent contribuer à piéger les polluants d’origine minière, tels que les métaux et les métalloïdes. L’ingénierie inspirée par la nature peut contribuer de façon non négligeable à la réduction des risques autour des anciennes mines, à travers des procédés nécessairement adaptés aux conditions particulières de chaque site (minéralogie, topologie, hydrologie, biodiversité).
Selon 20 Minutes avec The Conversation - 20 Minutes - mercredi 4 novembre 2020

25/12/2020

Les solutions du WWF pour lutter contre la déforestation...

Le WWF mobilise en ce moment l'ensemble des décideurs européens, afin que la Commission propose en 2021 une loi ambitieuse qui offre la garantie aux citoyens européens que leur consommation ne contribue pas à la déforestation. Du reste, une consultation publique organisée par la Commission européenne nous permet nous aussi de participer: wwf.fr/sengager-ensemble/une-loi-contre-la- deforestation.

Par ailleurs, un effort sur l'approvisionnement en huile de palme durable se doit d'être rapide et audacieux pour atteindre l'arrêt de la déforestation dans les forêts d'Asie du Sud-Est. En effet, il faut savoir que la production mondiale de matières premières à fort impact comme le soja  et l'huile de palme affecte plus de 193 espèces menacées sur la liste rouge de l'IUCN...soit respectivement 54% et 64% des espèces de mammifères et d'oiseaux menacées.

Pour nous consommateurs il y a plusieurs façons de lutter contre la déforestation notamment par l'adoption de pratiques de consommation durables et engagées. Par exemple il suffit de boycotter l'huile de palme, de ne manger que de la viande locale et d'arrêter de manger du poulet nourri au soja. Il est bien entendu nécessaire de mettre en place également une réglementation stricte sur les chaînes d'approvisionnement alimentaires. Les entreprises et les gouvernements sont donc invités à s'engager à favoriser cette mise en place.

Lyliane

24/12/2020

Des chercheurs à l'Université de Versailles- St Quentin en Yvelines créent un "nanosatellite" pour suivre le climat.

Un peu des Yvelines dans la stratosphère. À l' université de Versailles-Saint-Quentin (UVSQ), une équipe d'une dizaine de chercheurs du Latmos - le laboratoire atmosphères, milieux, observations spatiales - achève actuellement la construction d'un « nanosatellite » baptisé UVSQ-SAT. Le but du projet : réussir à mesurer avec plus de précision le réchauffement climatique et son évolution.
Contrairement aux milliers de satellites classiques qui encombrent le ciel et qui peuvent mesurer plusieurs mètres, cet engin cubique d'1,6 kg ne dépasse pas les dix centimètres de haut. C'est justement ce petit gabarit qui fait sa force. « Le projet n'a coûté qu'un million d'euros, c'est bien moins que les dizaines et même centaines de millions d'euros qu'il faut normalement pour construire et lancer un satellite », explique Mustapha Meftah, chercheur en astrophysique et responsable du projet.
Depuis quelques années, les nanosatellites connaissent un vrai engouement de la part des scientifiques. Moins chers, ils prennent également beaucoup moins de temps à être développés. « Avant il fallait plus de 10 ans, sans compter les retards, pour qu'un satellite soit conçu et envoyé dans l'espace, indique Philippe Keckhut, vice-président de l'université en charge de l'innovation des partenariats industriels. Un chercheur devait presque attendre la fin de sa carrière pour voir son projet se concrétiser. »
Une année de construction, une autre de tests Après avoir rassemblé les fonds, Les chercheurs de l'université ont pu commencer la construction de leur engin à la fin de l'année 2018. Un an plus tard l'engin est achevé. « C'est l'avantage d'un petit laboratoire comme le nôtre, explique Mustapha Meftah. Il n'y a pas de lourdeurs comme dans une grande entreprise. Chacun de nous a sa spécialité, ça nous a fait gagner du temps. » Depuis le début de l'année, l'UVSQS-SAT enchaîne les essais sans avoir le droit à l'erreur. Pas de prototype, le nanosatellite est unique. Il doit supporter tous les tests de fiabilité avant de s'envoler.
Sur ses faces, des panneaux solaires lui fourniront l'énergie nécessaire à son autonomie. Il n'aura besoin que de 3 watts pour fonctionner, l'équivalent d'une petite ampoule basse consommation.
Un outil capable d'élaborer des prévisions sur 10 ans ?
Mais comment fonctionne précisément ce petit cube, et que peut-on en attendre ? « On veut en fait savoir si l'océan absorbe efficacement la chaleur que nous envoie le soleil, explique Mustapha Meftah. Les résultats pourraient nous permettre de connaître plus précisément le climat pour les dix ans à venir. » L'UVSQ-SAT s'intéressera aussi à la concentration d'ozone et la température dans l'atmosphère. Deux autres indicateurs cruciaux.
Partenaire du projet, la société de microconnectique Carta-Rouxel, basée à Aubergenville, a placé un capteur sur le satellite. Celui-ci servira à développer un vêtement de nouvelle génération pour les spationautes, capable notamment de récolter des informations sur leur santé.
Le lancement prévu en décembre
Programmé pour le 18 décembre, le lancement de l'UVSQ-SAT se fera depuis la base aérienne de Vandenberg en Californie (Etats-Unis). L'équipe a en effet choisi une fusée américaine, la Falcone Nine développée par l'entreprise SpaceX pour accompagner le bijou. En attendant, la salle de contrôle est déjà prête. Installée dans l'un des bureaux du laboratoire, elle permettra à la fois de contrôler la trajectoire du nanosatellite et de recevoir les informations que celui-ci récoltera une fois dans l'espace.
À terme, les chercheurs du Latmos espèrent pouvoir envoyer plusieurs autres nanosatellites du même type en orbite autour de la Terre, et ce dans le but de créer un maillage inédit qui permettrait alors une mesure beaucoup plus précise encore du réchauffement climatique.

Selon Mr Thibaut Chéreau - Le Parisien - mercredi 4 novembre 2020

Achats en ligne: mes recours en cas de problème de livraison ...

En cas de litige avec un e-marchand, écrit Mme Laurence Ollivier dans Version Fémina, ne pas se contenter d'un appel téléphonique. Il vaut mieux, en effet, écrire un mail ou une lettre recommandée avec A.R en exposant le problème et avec pièces jointes à l'appui. Si au bout de 3 à 4 semaines, rien n'a bougé, saisir gratuitement le médiateur de la consommation dont dépend le vendeur, par exemple pour le e-commerce: mediateurfevad.fr. Si la demande est jugée recevable, il a 3 mois pour vous répondre et pour trouver une solution à l'amiable  avec le professionnel. A tout moment, vous pouvez également saisir le tribunal judiciaire.

Si le délai de livraison d'un achat en ligne est dépassé, au bout de 30 jours suivant la commande, si vous n'avez reçu aucune explication, vous êtes en droit d'annuler la commande et le vendeur a 2 semaines pour vous rembourser. S'il fait durer le délai, des pénalités de 10 à 50 % s'appliquent automatiquement.  Si un colis ne vous a pas été livré et si le vendeur affirme qu'il l'a envoyé, c'est à lui de mener une enquête auprès du transporteur. En cas de vol en cours de route, vous pouvez porter plainte soit en ligne (www.pre-plainte-en-ligne.gouv.fr) soit auprès de la police.

En cas de livraison d'un objet endommagé, contactez vite le vendeur surtout si vous aviez noté des réserves lors du passage du livreur afin d'effectuer une réclamation (colis endommagé, à demi ouvert...). Tous les objets neufs ont une garantie légale de conformité. Aussi, vous bénéficiez normalement d'une garantie de remplacement en cas de problème dans les 2 ans. Le cas le plus épineux reste la faillite d'une société de vente en ligne, car vous ne serez sûrement pas un créancier prioritaire.

Pour toute question, télécharger le guide "Achats en ligne, suivez le guide" en le prenant sur le site de la Fevad (fevad.com) ou de l'INC (www.inc-conso.fr).

Lyliane

22/12/2020

St Gobain et la rénovation énergétique...

Le groupe de matériaux de construction Saint-Gobain a vu son chiffre d'affaires reculer de 6,2%, à 10,12 milliards d'euros, au troisième trimestre de son exercice 2020. En réalité, le recul est principalement dû aux cessions dans le cadre de son programme de transformation. Car, hors effet de périmètre et effets de change, le chiffre d'affaires progresse de 3,2% par rapport à 2019, a indiqué le groupe dans un communiqué. 
Le marché français a d'ailleurs été très performant : "8,7% au total" indique Pierre-André de Chalendar, PDG du groupe sur BFM Business. L'entreprise a ainsi profité de la relance mais devrait aussi bénéficier d'une accélération de la transition écologique dans le bâtiment. "La pandémie va accélérer la transition énergétique puisque l'opinion publique fait le lien entre santé environnement et protection de la planète" explique le patron qui parie donc sur de belles années à venir.
"Le profil de croissance de Saint-Gobain des années qui viennent sera meilleur" estime Pierre-André de Chalendar. "Tout ce qui va dans ce sens-là est positif pour la planète mais aussi positif pour Saint-Gobain dont la rénovation énergétique est le cœur de nos activités." 
Aujourd'hui, près de la moitié du chiffre d'affaires de Saint-Gobain est consacré à la rénovation. 

Selon BFM-TV

21/12/2020

Rouler à vélo en toute sécurité...

La prévention des accidents est essentielle lorsqu'on fait de la bicyclette. Mme Fabienne Colin a sélectionné dans la revue Version Fémina des accessoires malins et efficaces. Tout d'abord, un casque lumineux pour être vu de loin. Par exemple, le Matrix de Lumos doté à l'arrière d'un écran de 77 LED. Sur le front, le casque intègre aussi une bande de 22 LED blanches. Il est connecté à une appli et peut être équipé d'un système de protection contre les chocs. Actuellement, son prix est de 279 euros, mais une nouvelle version moins chère (moins de 100 euros) sera en prévente à partir de janvier 2021 sur bemojoo.com. Le casque connecté BH 51 Néo de Livall comporte un bouton SOS qui alerte un proche en cas de besoin. Il coûte tout de même 170 euros. Des modèles plus abordables existent comme le Torch T2 jaune avec écran avant et arrière (139,95 euros) ou l'Hyban 2.0 d'Abus avec un LED arrière et une visière à l'avant (109,99 euros).

Un rétroviseur est également recommandé pour voir derrière soi. Par exemple le Corky Urbain de The Beam comporte un mini miroir de 3,2 cm de diamètre. Il se pose sur le guidon et s'enlève facilement. De même, la marque Zéfal commercialise le Dooback II (10,99 euros) rabattable et l'Espion Z56 au bout d'une tige pour 19,95 euros. Un embout de guidon Bar'N de Topeak intègre un rétro à déployer, tandis que le rétroviseur Strida est pliable. Un Airbag placé autour du casque Hölvding 3 existe aussi pour amortir les chutes. Un gilet jaune fluo B'Safe d'Helite gonfle tel un gilet de sauvetage en cas de chute, mais il coûte 690 euros. Une sonnette tonique fait également partie d'organes de sécurité: on l'entend à 50 mètres!

On ne saurait trop conseiller de s'équiper de clignotants pour indiquer les mouvements. Le feu arrière Add-One  (24,90 euros) sert aussi de clignotant. Quant aux masques spécifiques, comme le Respro City en néoprene hypoallergénique (45 euros avec filtre), ils peuvent éviter de respirer poussières, particules polluantes et pollens. Il faut néanmoins savoir qu'il existe deux types de filtres:le Sports ou le City avec du charbon actif, qui dure de 4 à 6 mois. Enfin, des foulards lavables avec filtre intégrés HAD Smog Protection (35 euros) et Faceguard à 45 euros environ sont plus abordables. S'adresser à des enseignes spécialisées comme Mobility Urban,  et Ecolocomotion et Altermove.

Lyliane