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22/11/2020

Rennes: des repas partagés à distance...

La bonne nouvelle. La compagnie Mirelaridaine et le tiers lieu La Basse cour invitent des habitants du Grand Bleu, à Rennes, à partager un repas chacun chez soi, mais en communiquant.

La compagnie Mirelaridaine propose du théâtre culinaire, avec des scénographies gustatives où la convivialité tient une place importante. La Basse Cour est un tiers lieu autour de l’agriculture durable et de l’alimentation. Ensemble, elles ont proposé des repas partagés à des habitants du quartier de Cleunay, à Rennes, « pour être ensemble tout en sensibilisant à l’agriculture urbaine et en invitant les habitants à se rendre à la Prévalaye », explique Delphine Bailleul, metteur en scène.
Quand le confinement est arrivé, « je me suis dit : j’arrête. Puis j’ai réfléchi à comment trouver un espace de convivialité, malgré la distance. » Est alors imaginé un repas chacun chez soi mais ensemble, en lien avec les autres. « On a pensé à une radio, puis finalement à un système de conférence téléphonique. »
Vendredi 20 novembre, Delphine Bailleul va concocter un dîner « bleu » à base de produits de saison (chou rouge, confiture de myrtille, mais aussi spiruline pour obtenir une couleur bleue), qu’elle va livrer chez les dix foyers participants. Tous habitent le Grand Bleu, le bâtiment emblématique du quartier, construit par Maillols en 1954 : 144 logements sur neuf étages, inspirés de Le Corbusier et qui sera bientôt rénové. Il est immédiatement repérable avec sa grande fresque réalisée par le street artist Héol sur la façade.

À 19 h 30, chacun aura un numéro à joindre, des consignes à suivre délivrées dans une enveloppe. « Un artiste interviendra, on parlera souvenirs, chacun pourra décrire son environnement, il y aura des chansons et même une boom à la fin. L’idée est de s’amuser et d’enregistrer pour ensuite faire une émission de radio qui pourrait être diffusée sur Canal B. »
En début de semaine, en prélude à la soirée, une flûtiste est venue jouer sous les fenêtres des habitants. « C’était très émouvant. Notre souhait est de nourrir les gens de différentes manières. Si l’art n’apporte plus ces moments de poésie, on ne sert à rien. »

Selon Mme Agnès LE MORVAN. Ouest France le 18/11/2020

La méthode japonaise Miyawaki, qu'est ce que c'est?

Dans le Jura, dans l’Oise, à Toulouse, aux portes de Paris… Un nombre croissant de projets de micro-forêts voient le jour ces dernières années. Tous se revendiquent de la méthode du biologiste japonais Akira Miyawaki. Mais c’est quoi, au juste ?

« Il y aura du hêtre, du chêne cécile, de l’érable champêtre, du charme, du noisetier… » Pour décrire la forêt qu’il souhaite créer sur un petit bout de terrain de ses grands-parents, près de Champagnole, dans le Jura, Xavier Dommange s’arrête aux cinq essences dominantes pour ne pas se lancer dans une interminable liste. « Il y en a vingt autres encore, prévient-il. Des buissons, des arbustes, des arbres afin de reconstituer les différents étages de la forêt. »
Le tout doit donner un joli concentré de biodiversité. Xavier Dommange prévoit de planter 900 arbres sur 300 m² seulement. « L’équivalent de vingt-quatre places de parking », lance-t-il pour nous aider à se faire une idée.
Le projet s’appelle « Jurassic Forest » et est toujours à la recherche de financements sur le Web. L’idée de Xavier Dommange est de créer la première forêt inspirée de la méthode du botaniste japonais Akira Miyawaki dans le Jura. « Avec l’espoir d'en insipirer d'autres, et moi d’en faire une activité professionnelle », glisse-t-il.
Les préceptes de Miyawaki sont en tout cas à la mode. C’est aussi de ce botaniste que s’inspire l’association Boomforest pour créer ses mini-forêts aux portes de Paris, de même que le « collectif Micro-forêt de Toulouse en transition » au cœur de la Ville rose, l’association Projet Sylva dans le Tarn depuis 2018, ou « Semeurs de forêts » à Juvignies, dans l’Oise…. 20 Minutes vous aide à y voir plus clair.

Qui est donc cet Akira Miyawaki ?Le Japonais cumule 92 printemps, dont près de 70 consacrés à l’étude des graines et de la naturalité des forêts, dont il est devenu un spécialiste mondial. Xavier Dommange s’attarde surtout sur les trois années qu’il a passées en Allemagne, entre 1958 et 1970, en tant que chercheur invité de l’Institut allemand pour la cartographie de la végétation [1958-1960]. « Avec d’autres botanistes, il a travaillé sur le potentiel végétal naturel, indique-t-il. Autrement dit, quelles sont, pour un endroit bien précis, en fonction de son terrain et de son climat, les plantes qui vont naturellement occuper le terrain de façon stable, dans la durée. »
De retour au Japon, Akira Miyawaki poursuit ses recherches. Il dresse ainsi le constat que l’immense majorité des forêts de l’archipel, constituées d’essences introduites à travers les siècles par les forestiers pour produire du bois d’œuvre, ne sont pas les plus résilientes [qui résistent au choc], ni les plus efficaces pour faire face au changement climatique. Au contraire des arbres que les Japonais laissent pousser traditionnellement autour des temples, des tombeaux et des cimetières. Des forêts modestes certes, mais composées d’espèces qui se seraient naturellement développées sur cette parcelle si l’Homme ne l’avait pas urbanisée, et qui forment alors un écosystème stable.
Il développe alors une méthode pour planter et restaurer des forêts plus naturelles, notamment sur les sols dégradés. Les sites industriels, les zones urbaines ou périurbaines… On prête ainsi à Akira Miyawaki la restauration de 1.300 sites au Japon et dans divers pays tropicaux depuis les années 1970.
Que dit la méthode Miyawaki ?

« L’idée générale est de se rapprocher autant que possible de ce que serait la forêt à cet endroit précis, si elle n’avait jamais été touchée par l’Homme », résume Xavier Dommange. D’où ce terme de forêt « native » [à distinguer de « primaire », non créée par l'Homme] qui revient souvent pour qualifier les projets inspirés par le botaniste japonais.
Une fois cela dit, la méthode se décline ensuite en trois grands principes, que résume Boomforest sur son site internet.Une attention particulière au sol, qui doit être suffisamment riche et meuble pour que les jeunes racines s’y implantent bien.Une plantation dense d’arbres, à trois arbres au m² sous nos latitudes, pour favoriser la communication racinaire et limiter la croissance d’herbes adventices et créer une situation de compétition vertueuse pour la lumière.Une sélection d’espèces d’arbres et d’arbustes adaptées au lieu. Ce qui revient à choisir des espèces locales.

David Buffault, vice-président des Semeurs de forêts, et Xavier Dommange en ajoutent ceci:

De nombreux projets de « tiny forest » (mini-forêt), inspirées de Miyawaki, ont vu le jour ces dernières années en zone urbaine. Parfois dans des mouchoirs de poche improbables. Boomforest en a ainsi planté une porte de Montreuil, en mars 2018, sur un talus de 400 m² qui jouxte le périphérique parisien. Puis une autre porte des Lilas, il y a un an.
C’est aussi dans cette logique que s’inscrit le « collectif Micro-forêt de Toulouse en transition », qui a déjà planté 1.200 arbres sur un terrain de 400 m2 en plein cœur de la Ville rose, en mars dernier, et en projette de nouveaux encore.
C’est également l’idée de Xavier Dommange, qui rappelle que sa mini-forêt dans le Jura est à voir comme un démonstrateur. « Je m’appuierai dessus pour convaincre des municipalités d’implanter des mini-forêts Miyawaki en cœur de ville ou à leurs périphéries », prévoit-il.
Avec plusieurs bienfaits à la clé. Ces forêts grandissent déjà jusqu’à dix fois plus vite que les plantations classiques, assure Boomforest. Elles contribuent aussi à rafraîchir les villes – problématique forte en ces temps de canicule répétées –, captent leur part de CO2, apportent de la biodiversité, ajoute Xavier Dommange.
Une méthode déclinable aussi en campagne ?

C’est la conviction de « Projet Sylva » et des « Semeurs de forêts ». La première association a planté 5.000 arbres de trente essences dans deux prairies d’environ 5.000 m² dans le Tarn. Quant aux Semeurs de forêts, ils ont acheté une pâture d’1,4 ha en octobre 2019, sur une partie de laquelle ils projettent de planter plus de 3.000 arbres, « en espérant que la Nature – le vent et les animaux – fera le reste du travail en essaimant les graines », explique David Buffault.
Travailler à cette échelle implique de prendre quelques libertés vis-à-vis de la méthode de Miyawaki. Notamment sur la règle des trois arbres au m², rapidement trop coûteuse. En revanche, pas question de tergiverser sur la nécessité de travailler sur un grand nombre d’essences – 30 pour les deux associations – et toutes indigènes. C’est le cœur même de la démarche des deux associations : rompre avec le manque de diversité des forêts françaises. Si celles-ci ont doublé de surface en deux cents ans pour recouvrir aujourd’hui un tiers de l’Hexagone, Yann Roques, fondateur de Projet Sylva, appelle à ne pas oublier que « 84 % de ces bois n’ont qu’une ou deux essences. L’exemple le plus marquant est la forêt des Landes, qui s’étend sur un million d’hectares, dont 950.000 de pins maritimes. »
« Ce manque de biodiversité végétale ne favorise pas la biodiversité animale, poursuivent Yann Roques et David Buffault. Il favorise aussi la propagation des maladies, qui s’attaquent généralement à une seule espèce et n’ont plus alors qu’à sauter d’un arbre à l’autre. » C’est un autre atout encore de la méthode Miyawaki, qui complique le parcours des ravageurs en faisant cohabiter les essences.
Sarah Katib, chargée de mission Forêt à France Nature environnement, tique un peu tout de même sur la déclinaison de la méthode Miyawaki en milieu rural. « Elle a été conçue et a fait ses preuves pour faire pousser des forêts en quelques années là où il ne peut pas y avoir de regénération naturelle car les sols sont trop dégradés, rappelle-t-elle. Ailleurs, la nature peut faire elle-même le travail et le fera mieux que quiconque », poursuit-elle. Et si à FNE, on est d’accord sur la nécessité d’introduire plus de diversité dans les forêts françaises, « il y a des des techniques largement connues des forestiers et moins coûteuses que celle de Miyawaki pour le faire à grande échelle », reprend Sarah Katib pour qui la méthode du botaniste japonais «n'a rien à faire en forêt».
Ce n’est pas non plus ce que veulent faire Yann Roques ou David Buffault. « L’idée est bien plus de créer par-ci par-là des oasis de biodiversité, résume le premier. Quitte même, un jour, à créer des corridors. »

Selon 20 Minutes

 

20/11/2020

Boiron n'a pas dit son dernier mot!

Nouveaux produits, repositionnement marketing, offensive commerciale… sans jamais abandonner le bras de fer juridique et scientifique. Analyse des antidotes du leader mondial de l’homéopathie pour survivre au déremboursement programmé des petites granules, le 1er janvier prochain.
"Boiron n’a pas dit son dernier mot". Toujours aussi combative, Valérie Lorentz-Poinsot, la directrice générale du leader mondial de l’homéopathie a déroulé ce 30 septembre sa prescription pour survivre au déremboursement programmé des fameuses petites granules, source de tous les combats et polémiques depuis près de deux ans. Actuellement à 15 % (contre 30 % auparavant), le déremboursement total doit entrer en vigueur le 1 janvier 2021 - sauf revirement surprise du Conseil d’Etat, chargé de se prononcer avant la fin de l’année, sur la forme et le fond de l’affaire. Un recours déposé l’an dernier par Boiron et son concurrent Lehning.

Valérie Lorentz-Poinsot, la directrice générale de Boiron
Deux ans de moratoire sur le remboursement à 15 %

Dans le doute – et la dernière ligne droite - le laboratoire dégaine donc d’ultimes armes : la référence à une étude indépendante du cabinet Asterès sur le coût réel de cette thérapeutique pour l’Assurance maladie – un coût nul en 2020 à en croire ces travaux –, doublée d’une expertise validant l’étude EPI 3 menée il y a quelques années par Boiron sur l’efficacité de l’homéopathie. Plus efficace? La directrice générale a surtout repris sa plume pour écrire à Emmanuel Macron, et lui réclamer un moratoire de deux ans sur le taux de remboursement à 15 %, car "le Covid nous a fait perdre six mois et repoussé de trois mois les négociations de notre plan de sauvegarde de l’emploi."

 Au printemps, l’entreprise familiale avait annoncé la suppression du quart de ses effectifs tricolores (646 postes sur 2.500 dans l’hexagone et un effectif mondial de 3.500 personnes). "Les 18 mois que nous avons eus, surtout dans les circonstances actuelles, sont insuffisants pour minimiser le plan social et s’adapter à la nouvelle donne, en travaillant notamment avec les mutuelles."
De nouveaux médicaments... et un nouveau discours

Moratoire ou pas, Boiron contre-attaque aussi sur le terrain industriel. Sans surprise, l’artillerie lourde a été réservée à la France – 50 % de son chiffre d’affaires aujourd’hui (62 % en 2018), dont les deux-tiers sont concernés par le déremboursement. Mot d’ordre : compenser le manque à gagner par l’innovation. Nouveaux médicaments (exigeant des AMM), dans le pipeline depuis l’an dernier, l’un pour soigner les coliques du nourrisson (Cocyntal) ; l’autre pour les maux de gorge, Boceal.
Une offensive médicamenteuse que le Français accompagne d’un tout nouveau discours et dispositif marketing, nouvelle identité visuelle, site Internet – et formation des pharmaciens - à l’appui. Désormais, Boiron est un laboratoire qui "soigne sans nuire", ni à l’organisme, ni à la planète. "Une médecine zéro déchet ou effet polluant, y compris au niveau des résidus de médicaments que l’on peut trouver dans les eaux usagés, martèle la directrice générale. C’est ce qui nous rend unique et qui répond aussi aux valeurs écologiques que le consommateur demande."
Innover dans les compléments alimentaires

Ce concept "green", Boiron veut en faire une arme pour conquérir de nouveaux territoires. Fin octobre, il initiera dans six pays européens, dont la France, Osmobiotic, une nouvelle ligne de compléments alimentaires, pour les affections gynécologiques, dermatologiques et en gastroentérologie. Osé, le laboratoire démarre sur le marché ultra-concurrentiel des probiotiques – six milliards d’euros de ventes chaque année dans le monde, dont 230 millions en France - avec trois produits "green", vegan, sans gluten et sans lactose, pour adulte, enfant et bébé.

Une gamme dotée de prix plutôt compétitifs sur ce segment (13,95 euros prix conseillé pour la cure de 12 jours pour adulte) et issue d’un accord de licence avec l’italien Probiotical. En matière d’innovation, d’ailleurs, Boiron ne ferme aucune porte : partenariat, croissance interne… ou externe. L’entreprise, même très affaiblie (un résultat net part du groupe en chute de 148 % à 975.000 euros), disposait fin juin de quelque 200 millions d’euros de trésorerie. 

Ainsi armé, le champion français espère progressivement redresser la barre. Et rééquilibrer son portefeuille vers davantage de produits non remboursables, et à plus fortes mages. D’ici trois à quatre ans, Boiron espère même y réaliser 70 % de ses ventes, versus la moitié aujourd’hui. Des spécialités qui l’aideront aussi à pousser ses pions à l’international, maillon indispensable du rebond, vers les Amériques et l’Asie. Des zones que Boiron investissait avec succès jusqu’au Covid. "On est résilients, mais il y a des limites, lâche Valérie Lorentz-Poinsot. Certains projets, comme la construction d’une usine en Inde, dont nous avions déjà trouvé l’implantation, ont été suspendus, en attendant de jours meilleurs." Et un possible revirement présidentiel ? Après les débrayages sur plusieurs sites et alors que les négociations avec les syndicats de Boiron reprennent ces jours-ci, la directrice générale l’a aussi clairement formulé dans sa lettre au président de la République : en cas de moratoire - ou, mieux, si le Conseil d’Etat venait à annuler le choix gouvernemental de dérembourser - Boiron "reverrait le plus possible" la jauge des suppressions d’emplois.

Selon Mr Thuy-Diep Nguyen - Challenges - mercredi 30 septembre 2020

19/11/2020

Premier vol à hydrogène...

AVIATION - L’avion Piper M a réalisé un roulage, un décollage, un circuit de vol et un atterrissage en étant uniquement alimenté avec de l’hydrogène
L’ère des avions propulsés aux énergies fossiles vit-elle ses dernières années ? C’est possible, en tout cas les tests d’avion propulsé à l’hydrogène sont particulièrement prometteurs. Pour beaucoup, l’hydrogène serait en effet l’une des meilleures solutions pour sortir de l’ère des énergies fossiles dans l’aviation. Une pensée que l’avionneur européen Airbus partage. Il vient justement de dévoiler son projet d’avions à hydrogène, les ZEROe.
Si la solution d’Airbus n’en est encore qu’à ses prémisses, d’autres se lancent déjà plus concrètement à petite échelle. L’entreprise ZeroAvia vient en effet de réaliser le premier vol d’un avion commercial fonctionnant à l’hydrogène. Le Piper M est parvenu à rouler, décoller, réaliser un circuit dans les airs et à atterrir sans encombre, le tout en étant propulsé à l’hydrogène, rapporte ZDNet. Un premier vol prometteur pour le secteur et une « percée majeure » pour l’aéronautique, selon le constructeur du Piper M.

« Alors que certains avions expérimentaux ont volé en utilisant des piles à hydrogène comme source d’énergie, la taille de cet avion disponible dans le commerce montre que les passagers payants pourraient très bientôt embarquer sur un vol vraiment sans émissions », a déclaré Val Miftakhov, PDG de la start-up.
Une technologie commercialement viable

Fondée en 2017 seulement, la société américaine cherche à mettre au point des appareils volants non polluants pouvant transporter jusqu’à vingt passages sur de courtes distances. Pour ZeroAvia, la meilleure solution repose sur l’utilisation de l’hydrogène liquide qui peut se transformer en électricité et ainsi alimenter des appareils de transport.
À terme, les avions propulsés à l’hydrogène pourraient « égaler les distances de vol et la charge utile des avions actuels à carburant fossile », affirme l’entreprise américaine. Le premier vol du Piper M n’est que la première étape du projet ambitieux de ZeroAvia – en partie financé par le programme de l’Institut de technologie aérospatiale (ATI) du gouvernement britannique – qui entend réaliser un voyage de 400 km plus tard cette année.

Si c’est un succès, ZeroAvia espère démontrer que ce type de technologie – les véhicules électriques à décollage et atterrissage vertical (eVTOL) – est une solution qui pourrait être commercialement viable. L’entreprise espère ainsi attirer de nouveaux investisseurs afin de développer leur concept et réaliser davantage de tests dans les mois à venir.

Selon Mme Jennifer Mertens pour 20 Minutes - 20 Minutes - mercredi 30 septembre 2020

17/11/2020

Retraite progressive: pourquoi pas?

La retraite progressive est l’un des deux dispositifs, avec le cumul emploi retraite, permettant de combiner revenus d’activité et pensions. Elle vous permet de liquider une partie de votre retraite tout en poursuivant une activité. La crise économique actuelle peut en effet vous amener à envisager un départ en retraite de façon progressive et plus précoce.
Vous continuerez à cotiser
Plus précisément, la retraite progressive permet de diminuer son activité professionnelle en travaillant à temps partiel et de mettre en paiement une partie de ses retraites. Dans le cadre de votre activité, vous continuerez à cotiser et donc à valider des points et des trimestres qui seront pris en compte dans le calcul de votre retraite totale. Cela n’est pas le cas du cumul emploi retraite, qui ne permet pas de générer de nouveaux droits dès lors que la retraite a été mise en paiement. Ce dispositif peut être utilisé pour valider des trimestres supplémentaires de sorte à atteindre son taux plein ou bénéficier d’une surcote. Il peut également être mis en place pour travailler un an de plus, de sorte à éviter ainsi le malus Agirc-Arrco.
Qui peut en bénéficier ?
Vous pouvez en bénéficier si vous êtes un indépendant affilié à la sécurité sociale des indépendants (SSI) ou un salarié ne travaillant pas dans le cadre d’un forfait en jours par an sous réserve de valider certaines conditions.
Quelles sont les conditions à remplir ?
Vous devez avoir au moins 60 ans et être en activité, justifier d'au moins 150 trimestres de durée d’assurance et réduire votre activité. En tant que salarié, votre activité doit être réduite entre 40 % et 80 % d’un temps plein.
Comment fonctionne ce dispositif ?
Au moment de la mise en place du dispositif, vous devez réaliser une « liquidation provisoire » de votre retraite, qui sera calculée sur la base de vos droits acquis à cette date. Elle ne sera pas entière mais proportionnelle à la réduction du temps de travail. Vous devez également aménager en parallèle votre temps de travail et un nouveau contrat précisant la durée travaillée devra être signé.
Lorsque vous demanderez la totalité des droits, vous devrez procéder à une nouvelle « liquidation » de vos droits à retraite, cette fois-ci définitive. Cette retraite sera recalculée en intégrant les droits acquis pendant la période d’activité effectuée à temps partiel.
Exemple: Un salarié passe en retraite progressive à un taux d’activité de 40 % et perçoit un salaire brut annuel de 80.000 € (en ayant respecté les conditions nécessaires d’âge et de trimestres). Sur la base des droits acquis à 60 ans, il pourra percevoir une retraite de 36.525 € brut/an.
Il percevra donc 60 % de ses retraites à compter de la date de début d’activité en temps partiel, soit 60 % x 36.525 € = 21.915 € brut/an en complément de son salaire. À ces 21.915€ brut/an, s’ajouteront ses revenus d’activité égaux à 40% de 80.000 €, soit 32.000€ brut/an. Le total de ses revenus s’élèvera donc à 53.915 € brut/an.
Pendant la période de retraite progressive, il validera des points et des trimestres lui permettant de partir à taux plein dès ses 62 ans. Il pourra donc arrêter son activité Dès ses 62 ans et percevoir l’intégralité de sa retraite qui s’élèvera à 41.450 €/an.

Selon Boursier.com - Boursier - mercredi 30 septembre 2020

13/11/2020

Que faire si votre enfant est hyperactif?

Mme Isabelle Blin s'intéresse au quotidien de parents épuisés par l'agitation de leur enfant. Car les répercussions sont nombreuses tout au long de la scolarité, dans la vie sociale comme dans la vie de famille. Il s'agit, en effet, de trouver le bon traitement. Dans Version Fémina, elle a notamment interrogé le Docteur Frédéric Kochman, pédopsychiatre, au sujet de ce qu'on nomme TDAH, un trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité, qui proviendrait d'une fabrication insuffisante de dopamine (neurotransmetteur) dans le cerveau. En France, de 3 à 5% d'enfants seraient concernés. Alors que beaucoup d'entre eux montrent un haut potentiel et une précocité importante, en primaire comme au collège, l'apprentissage scolaire est malheureusement souvent compromis, du fait des effectifs importants et du manque de formation des enseignants. Un suivi psychologique et un projet d'accompagnement personnalisé sont recommandés, afin d'entourer ces enfants de beaucoup de bienveillance.

Le diagnostic doit être posé par un neuropsychiatre ou un pédopsychiatre, car parfois le problème peut venir de l'éducation. Autrefois on prescrivait beaucoup la ritaline, mais ce médicament n'apporte une amélioration que dans 70% des cas. Parfois certains parents suivent ce que préconise le Dr Marianne Moussain-Bosc, auteure du livre "Hyperactivité, la solution magnésium". Elle travaille au CHU de Nîmes et obtient de bons résultats par une supplémentation en magnésium, si la prise de sang confirme la carence. En tout état de cause, une activité sportive régulière associée à diverses approches non médicamenteuses ( EMDR, cohérence cardiaque, méditation de pleine conscience, ergothérapie, ostéopathie...) est recommandée. Depuis peu, la méthode Barkley (psychothérapie cognitive et comportementale) est également souvent préconisée.

Actuellement des parents ont mis en ligne une pétition pour sensibiliser les pouvoirs publics à une meilleure prise en charge de ce trouble de l'attention. On peut la signer  sur www.change.org/p/une-egalite-des-chances-pour-nos-enfants-tdah.

Lyliane

12/11/2020

Apprentissage du code sans écran par une start-up nommée Colori...

Jouets, livres, cours privés, ateliers périscolaires, l’apprentissage du code pour les enfants s’est généralisé en seulement quelques années en France. Au sein de cette offre pléthorique, une voix originale s’est levée. Celle d’Amélia Matar, qui a lancé sa start-up Colori en 2017 à destination d’un public de 3 à 6 ans. « A la naissance de mon fils, j’ai eu envie de trouver des activités qui permettent aux jeunes enfants de s’initier à ce sujet et il m’a paru évident que s’agissant de jeunes enfants, il fallait absolument proscrire les écrans », nous confie-t-elle.

L’informatique débranchée
Enseigner le code sans écran, voilà qui ne va pas forcément de soi. Mais Amélia rappelle que l’informatique et ses notions de base peuvent tout à fait être décorrélées de l’ordinateur. Le code est notamment appréhensible par le biais de l’algorithmique. « La notion d’algorithme n’est pas directement liée au numérique. C’est un ensemble d’instructions précises en vue de résoudre un problème », souligne opportunément Amélia. Ce n’est pas une idée nouvelle. De nombreux chercheurs ont d’ailleurs exploré cette voix sous l’appellation d’ « informatique débranchée » (computer science unplugged), l’objectif étant d’enseigner l’informatique non plus seulement comme une technologie mais aussi comme une science.
L’originalité de Colori est de s’inspirer, en plus, de la pédagogie Montessori qui place l’autonomie de l’enfant et la bienveillance de l’adulte au cœur de l’éducation. D’où le nom de Colori, contraction de Code, de Logique et de Montessori. « Il n’y a pas de cours magistraux collectifs, l’enfant est libre de choisir son activité et incité à identifier lui-même ses erreurs », nous explique Amélia Matar.

Le fil des ateliers de Colori, c’est le conte Hayo le petit robot qui se décline en cinq chapitres abordant chacun une notion informatique fondamentale simplifiée. Ils s’appuient aussi sur du matériel en bois ou en papier. Le dispositif le plus sophistiqué est un robot manipulé avec des cartes posées au sol. Parfois, ce sont de simples foulards qui sont mis à contribution, comme lors de ce jeu où un enfant joue le rôle du programmeur et un autre celui du robot, arborant des couleurs différentes aux poignets et aux pieds pour évoluer.
Sortir d’une consommation passive du numérique

200 adultes et 2000 enfants sont déjà passés par Colori, avec un public très divers socialement et géographiquement, allant de Montreuil, en banlieue parisienne, à la communauté de communes de Vichy dans l’Allier. Ecoles publiques comme privées sont concernées. Cette mixité, notre entrepreneuse y tient particulièrement. « J’ai la conviction que le numérique peut être un facteur d’inégalité assez fort, avec d’un côté des personnes qui inscrivent leurs enfants à des cours de programmation et de l’autre, des populations moins éveillées aux enjeux et qui vont subir une consommation passive », analyse-t-elle. 

Amélia Matar sait de quoi elle parle. Cette trentenaire a grandi à Bondy, en Seine-Saint-Denis et a passé une partie de sa scolarité en Zone d’Education Prioritaire. A cette époque et dans ce département, les enfants ont alors rarement accès à des ordinateurs chez eux. Mais c’est le cas dans sa famille. Depuis l’enfance, elle a même pris l’habitude de traîner dans l’atelier de son père, technicien chez Darty et passionné de nouvelles technologies. Non seulement c’est un early adopter à l’affût des nouveaux produits informatiques mais en plus, il aime soulever le capot des objets qui lui passent entre les mains. Très à l’aise avec le numérique, elle va pourtant s’en éloigner au cours de ses études qui seront d’abord littéraires, avant d’intégrer une école de commerce en management avec option finances. « Probablement à cause du contexte de la société de l’époque, je me suis mis très vite des barrières psychologiques, par rapport aux mathématiques et aux technologies », constate-t-elle aujourd’hui.
L’expérience de la sororité

Le numérique, Amélia Matar va y revenir finalement via la communication pour l’association environnementale Greenpeace. Sans être programmeuse, elle se rend compte qu’elle est plus à l’aise que certains collègues pour bidouiller, entrer dans le code ou paramétrer certains outils pour aller plus vite.

Elle passe ensuite par le marketing au sein de la structure Numa, qui accompagne des start-ups. Amélia est alors témoin de quelques succes story mais surtout, elle croise la trajectoire d’entrepreneurs et d’entrepreneuses atypiques, comme Benjamin Blasco, qui a créé l’application de méditation Petit bambou, ou de Claude Terosier, la cofondatrice des cours de code pour enfants Magic Makers. Ils et elles prônent un numérique à visage humain à cent lieues du stéréotype des startuppers inflexibles qui lèvent des millions pour grossir très vite. Quand elle se lance finalement dans l’aventure Colori, elle a la conviction que son modèle de croissance doit être raisonnable.

Convaincre des investisseurs n’a pas été chose facile, certes, mais elle a trouvé beaucoup de soutien auprès d’autres femmes. Comme Perrine Legal, devenue son associée, ou encore d’Aurélie Jean, une numéricienne qui milite pour que l'informatique soit enseignée au plus grand nombre. Sur son chemin, Amélia aura finalement rencontré peu de sexisme et beaucoup de sororité.

Selon Mmes Amélie Charnay et Marion Simon-Rainaud - 01 Net - dimanche 27 septembre 2020

11/11/2020

Il y a la bio et les bios... selon Mr Christophe Brusset

"Il n'y a pas un bio mais des bio", dit‑il. Celui qui vient de loin l'inquiète particulièrement. En 2018, près d'un tiers des produits bio consommés en France étaient ­importés, dont 13,4% hors Union européenne, ­essentiellement de Chine. Or, assure l'ingénieur fort d'un millier de visites d'usines dans le monde, "les faux certificats, c'est courant". "Je n'ai aucune confiance dans les produits bio fabriqués en Chine ou en Inde", tranche le repenti, qui a acheté pendant des années du faux miel chinois. Pour lui, la fraude est d'autant plus facile qu'il est impossible de caractériser un produit bio : "Il n'y a rien qui ressemble plus à une pomme bio qu'une pomme conventionnelle."

Dans l'est de l'Europe, les ­mafias se sont emparées de ce marché ­juteux. En Italie aussi, où la tomate est entrée dans la rubrique faits ­divers. La Turquie, elle, sert de plaque tournante du faux, écoulant davantage de produits que n'en pourrait produire la totalité de ses terres bio. L'ingénieur a fait ses calculs : "On a entre 15 et 20% de produits frauduleux." Les pouvoirs publics reconnaissent l'urgence à s'assurer que les denrées importées répondent aux normes. "Les certificateurs privés sont agréés par les pouvoirs publics et très fortement contrôlés par l'Etat", rassure le ministère de l'Agriculture. Ces ­organismes privés délivrent les deux labels bio reconnus en France : AB et Eurofeuille. "Mais leur cahier des charges est plutôt laxiste : il suffit de ne pas utiliser d'engrais de synthèse", regrette Christophe Brusset.
"Le label AB garantit un mode de production avec beaucoup d'effets bénéfiques sur l'environnement", rétorque le ministère. Cependant, il date de 1985. Il ne dit rien, par exemple, des emballages ou du bilan carbone. L'ancien cadre n'a pas oublié cet industriel qui, soucieux de vanter le "naturel" de sa nouvelle salade bio, avait fait ajouter une couche de kraft sur son paquet. "C'est le visuel qui compte", s'était-il entendu répondre quand il avait objecté que l'emballage de trois couches n'était plus recyclable. Il décrit aussi cette pizza fabriquée en France avec des olives du Maroc, de la farine de Chine et des tomates d'Espagne ; l'empreinte écologique grimpe vite.
Prix exorbitants

Pressés par leurs clients, certains distributeurs s'organisent. Chez ­Naturalia, un bilan d'impact carbone est attendu en novembre. "On a ­interdit le transport par avion, indique la directrice du marketing, Sidonie Tagliante. On ne vend plus de litchis bio parce que, ne supportant pas les longs trajets, ils viennent forcément par les airs." Le distributeur a également banni les produits issus des serres chauffées, "un non-sens écologique". Chez Les ­Comptoirs de la bio, 150 magasins dans ­l'Hexagone, le président, ­Philippe Bramedie, réfléchit à limiter l'offre à une production française. Blaise Desbordes, le directeur général de Max Havelaar France, fer de lance du commerce équitable, rêve, lui, d'un label unique estampillé "­développement durable". "Quand on achète du bio, on

pense que ça préserve les hommes qui le produisent, illustre-t-il. Ce n'est pas le cas, et c'est un des grands non-dits de la consommation responsable".
"

Des entreprises créent leur label avec leur propre ­cahier des charges et y mettent ce qui les ­arrange
Parmi les labels privés, l'exigence peut être élevée. Certains demandent au fournisseur 100% d'ingrédients bio contre 95% pour le label AB, d'autres imposent que les animaux soient nourris avec une alimentation bio produite sur l'exploitation. "Mais des entreprises créent leur label avec leur propre ­cahier des charges et y mettent ce qui les ­arrange, dénonce ­Christophe ­Brusset. Le jeu est d'égarer les clients pour leur faire payer des prix exorbitants."

Selon une enquête de 60 ­Millions de consommateurs parue à l'été 2019, les marges brutes de la grande distribution sont en moyenne deux fois plus élevées pour les produits bio que pour ceux issus de l'agriculture conventionnelle.
Alors? S'il n'est pas forcément bon pour la planète ou pour le portefeuille, le bio est-il au moins meilleur pour la santé? "Manger bio, c'est globalement mieux : ça réduit l'exposition aux pesticides et aux additifs les plus néfastes", soutient l'auteur. Pour le reste, il demande à l'Etat de "faire le ménage". Comme lui.

* Christophe Brusset, "Les Imposteurs du bio", Flammarion, 304 pages, sortie le 7 octobre.

Selon Mme Marianne Enault - leJDD - lundi 28 septembre 2020

 

 

 

 

 

 

 

10/11/2020

Quelles actions entreprendre en faveur du milieu marin?

Mme Maud Fontenoy, écrit Mme Christine Vilnet dans Version Fémina, nous propose divers gestes pour dépolluer les côtes et les berges des fleuves, notamment en généralisant partout l'interdiction des objets à usage unique et en développant la recyclabilité des plastiques. Demandons aussi à nos ministres de restreindre la pêche des espèces en danger comme : rougets, dorades, loups, mérous, sardines et anchois. Des nurseries de poissons  (programme Casciomar) consistent à repeupler les zones côtières. L'intérêt des pêcheurs, en effet, est de faire en sorte que les populations de poissons soient renforccées.

A notre niveau individuel, commençons par refuser d'enfouir les mégots de cigarettes dans le sable et par demander à nos élus la multiplication des plages sans tabac. L'opération de nettoyage du littoral comme "Berges saines" (www.seineenpartage.fr ou www.initiativesoceanes.org) permet de sensibiliser des citoyens et notamment des parents à mieux respecter l'univers marin. Ainsi, peu à peu à travers leur exemple les enfants doivent apprendre à ne plus jeter leurs emballages n'importe où. Quand nous faisons nos courses, n'achetons que du poisson provenant d'une pêche durable. Pour les poissons de mer et les coquillages, privilégier le label MSC (Marine Stewardship Council) et pour les poissons d'élevage, optons pour un label bio.

Pour soutenir l'engagement de la navigatrice, achetons et offrons l'ouvrage qui vient de paraître: "Bleu, un océan de solutions" (Belin) illustré de photos de Mr Yann Arthus--Bertrand.

Lyliane

09/11/2020

Vente de voitures neuves en Californie dès 2035: plus de diesel, ni d'essence!

Les habitants ont un peu plus de dix ans pour s'adapter. A compter de 2035, plus aucune voiture neuve vendue en Californie ne pourra être équipée d'un moteur diesel ou à essence, selon une ordonnance signée ce mercredi par le gouverneur démocrate de Californie pour lutter contre le changement climatique et la pollution de l'air.
« C'est la mesure la plus efficace que notre Etat puisse prendre pour combattre le changement climatique », a déclaré le gouverneur Gavin Newsom dans un communiqué. Selon le document, le secteur des transports, extrêmement développé en Californie, est responsable de plus de la moitié des rejets de carbone de l'Etat.

Selon Mr Gavin Newsom (@GavinNewsom) September 23, 2020

« Durant de trop longues décennies, nous avons laissé les voitures polluer l'air que nos enfants et nos familles respirent. Les Californiens ne devraient pas avoir à se soucier si leurs voitures donnent de l'asthme aux enfants. Nos voitures ne devraient pas aggraver les feux de forêts […] Les voitures ne devraient pas faire fondre les glaciers ou augmenter le niveau des océans pour menacer nos plages et nos côtes adorées », a insisté le gouverneur de la cinquième puissance économique mondiale en termes de PIB.
Favoriser l'innovation dans les véhicules propres
L'ordonnance signée ce mercredi demande à l'agence chargée de la qualité de l'air en Californie de développer une législation qui aboutira à ce que la totalité des voitures vendues dans l'Etat à partir de 2035 seront « zéro émission ». Autrement dit, seuls les véhicules roulant à l'électricité, à l'hydrogène et certains véhicules hybrides pourront être commercialisés sur le sol californien, ce qui aurait pour effet de diminuer de 35 % les émissions de gaz à effet de serre et de 80 % celles d'oxyde d'azote.
Cela n'empêchera pas les Californiens de posséder des véhicules à moteur thermique ou de les revendre sur le marché de l'occasion, relève le gouverneur Newsom dans son communiqué.
Selon lui, cette décision va favoriser l'innovation dans le secteur des véhicules propres et contribuer à pousser à la baisse leur prix de vente. Plus de 1,6 million de véhicules légers devraient être vendus en Californie en 2020, estiment des professionnels.
La Californie en proie à de gigantesques incendies
La côte ouest des Etats-Unis, et en particulier la Californie, est en proie depuis le mois dernier à de gigantesques incendies qui ont fait plus de 30 morts et détruit des milliers de bâtiments.
Selon le consensus scientifique, l'ampleur exceptionnelle de ces feux de forêt est en partie liée au changement climatique, qui aggrave une sécheresse chronique et provoque des conditions météorologiques extrêmes.

Selon Le Parisien avec AFP - Le Parisien - jeudi 24 septembre 2020

06/11/2020

Nicolat Hulot s'insurge contre la réintroduction des néonicotinoïdes...

L'Assemblée nationale s'empare lundi du projet de loi controversé permettant la réintroduction temporaire des néonicotinoïdes pour préserver la filière betteraves, en dépit de la ferme opposition du camp écologiste et de certains dans la majorité. Jean-Charles Colas-Roy, le Monsieur environnement de La République en marche (LREM), a ainsi annoncé qu'il ne votera pas le texte lors du scrutin prévu mardi. Dans Le Journal du dimanche, Nicolas Hulot, l'ancien ministre de la Transition écologique d'Emmanuel Macron de 2017 à 2018, s'oppose à la prolongation de l'usage de ces pesticides.

Les députés voteront mardi une dérogation permettant l'usage des néonicotinoïdes, interdits en 2016. Que leur dites-vous?
J'appelle les députés à ne pas voter cette loi. Prolonger l'usage des néonicotinoïdes pour la filière de la betterave, alors que leur interdiction a été votée en 2016, ce n'est pas une solution, ce n'est pas constructif, ce n'est pas prospectif. Le secteur de la betterave est depuis longtemps en difficulté pour des raisons structurelles. On se retrouve dans une de ces situations où les perdants seront des deux côtés : abeilles et agriculteurs. C'était déjà pareil pour le glyphosate. L'État se fixe des objectifs ambitieux, mais ensui
te, il ne fait pas grand-chose pour les atteindre.
"

Le problème ne vient pas de chez Barbara Pompili, mais des autres ministères
"
Y compris vous-même, quand vous étiez ministre?
Le secteur de la recherche, notamment avec l'Inrae, comme le secteur agricole, n'ont pas bougé depuis que la loi a été votée. Si le ministère de l'Agriculture et celui de la Recherche ne donnent pas les moyens pour accompagner l'évolution en profondeur de l'agriculture et sortir de la dépendance aux pesticides, nous n'y arriverons pas.

 Réintroduction des néonicotinoïdes : la betterave est toujours un champ de bataille
Pourquoi refuser cette prolongation?
Les néonicotinoïdes sont des pesticides, dont certains sont 7.000 fois plus toxiques que le DDT. Toute la littérature scientifique le montre. On trouve des résidus dans les cours d'eau et dans les sols et cela détruit la biodiversité, en premier lieu les insectes et les abeilles. Or le travail de pollinisation des abeilles pour l'agriculture est absolument irremplaçable. À l'échelle du monde, la valeur écosystémique du travail des abeilles, c'est l'équivalent de 153 milliards d'euros par an.

Sans dérogation, 46 000 emplois seraient menacés. Que faire?
Réautoriser les néonicotinoïdes n'est pas la solution. Et on ne peut pas laisser ce secteur au bord de la route. Il faut donc les aider, tout en ayant une vision de plus long terme. Ma fondation a estimé les pertes pour cette année à 77 millions d'euros pour les betteraviers. Indemnisons-les en échange de la mise en place de pratiques : allongement des rotations, réintroduction des haies… Idem pour l'industrie sucrière : il faut fixer des contreparties en matière d'emploi et de transition pour un secteur qui va déjà mal. Nous ne nions pas le problème, mais on ne découvre pas non plus cette situation.

Barbara Pompili, qui vous ­succède, estime que cette dérogation est la seule solution 

pour sauver la filière… Barbara Pompili est confrontée à la complexité de la décision. Je ne lui jette pas la pierre. J'ai été dans des situations identiques en ayant à gérer des injonctions contradictoires. Je comprends tellement les difficultés qu'elle rencontre… Le problème ne vient pas de chez elle, mais des autres ministères. Y a-t-il, quelque part, une vision qui émerge sur une nouvelle politique agricole? Je la cherche désespérément. Pourtant, il n'y a jamais eu autant de paramètres réunis pour faire muter l'agriculture française : il y a une demande sociétale de produits de qualité et de proximité. Et nous avons aussi ce fantastique levier de la restauration collective. La politique agricole commune ­représente 50 milliards d'euros par an au niveau européen. C'est notre argent. Chaque euro doit faire jaillir le modèle de demain. Si le bio avait eu autant d'aides que l'agriculture conventionnelle, aujourd'hui, il serait accessible à tout le monde.
"

Y a-t-il ­besoin de se précipiter dans le "toujours plus", "toujours plus vite" au risque de ne plus savoir où l'on va?

Le plan de relance n'est-il pas une bonne nouvelle pour l'écologie?
Il y a du mieux. Les choses ne peuvent pas être pires que quand j'étais là… Il y a des avancées sur la rénovation des bâtiments, sur l'hydrogène, si toutefois il est produit à partir d'énergies renouvelables et utilisé pour certains secteurs. J'avais obtenu péniblement un plan hydrogène de 100 millions d'euros qui avait finalement été retoqué. Là, le plan se compte en milliards. Mais ce qui est prévu pour le modèle agricole n'est pas du tout suffisant. Dans ce plan de relance, il y a 30 milliards pour l'écologie, mais il faut aussi regarder comment seront dépensés les 70 autres milliards : est-ce que chaque euro est conditionné à des engagements des entreprises dans le domaine de la transition écologique? La question, c'est : est-ce qu'on en fait assez?
 Prix, mafia, faux certificats : enquête sur "les imposteurs du bio"
Êtes-vous favorable à la 5G?
Rien ne nous empêche de prendre le temps, d'évaluer les impacts et la nécessité d'aller plus vite dans le numérique. Y a-t-il ­besoin de se précipiter dans le "toujours plus", "toujours plus vite" au risque de ne plus savoir où l'on va? Par ailleurs, le monde numérique est excessivement toxique en matière d'impacts climatiques. Donc tout cela mérite un temps de pause. Ce serait le signe d'une démocratie saine.

Emmanuel Macron a comparé les opposants à la 5G à des Amish…
Cette formule n'était pas utile. Se moquer des écologistes et de l'écologie, c'est oublier que sur beaucoup de sujets, ils ont souvent eu raison. La modernité, ce n'est pas d'être aveuglé par le succès de la technologie. Reconnaissons que l'écologie est le sujet central du XXIe siècle. Au moment où l'Amazonie est en feu et où la banquise fond comme neige au soleil, un peu d'humilité ne ferait de mal à personne.

 Selon Arthur Nazaret - leJDD - samedi 3 octobre 2020

04/11/2020

Surveillance de la pollution des navires par drone renifleur...

Un drone renifleur va être déployé pendant trois mois dans le détroit du Pas-de-Calais afin d'améliorer les contrôles des émissions polluantes des navires, a indiqué ce mardi le ministère de la Mer.
Mis à la disposition de la France par l'Union européenne via un partenariat avec l'Agence européenne pour la sécurité maritime (AESM), l'engin a fait son premier vol ce mardi et sera déployé à partir de mercredi au-dessus du détroit.
Le drone doit permettre de mesurer le taux de soufre dans le panache d'émission des navires, a précisé le ministère dans un communiqué. La teneur en soufre dans le carburant ne doit en effet pas dépasser 1% dans cette zone, contre 5% en général.
Il contribuera aussi aux opérations de sauvetage
"Cette mesure n'est pas suffisante pour confirmer une infraction", a toutefois noté le ministère, ajoutant qu'"elle serait complétée par un prélèvement du carburant du navire suspecté dans le cadre d'un contrôle mené à quai".
Le drone a déjà été déployé au Portugal, en Espagne, en Croatie et en Grèce pour des missions similaires.
Il pourra aussi contribuer aux opérations de recherche et de sauvetage en mer coordonnées par le Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (Cross), selon le ministère.

Selon BFM-TV-Mardi 22/9/2020

31/10/2020

Chez BeHydro un moteur à hydrogène à venir...

Ce nouveau moteur fonctionnera avec 85 % d’hydrogène et 15 % de gazole marin. Il développe une puissance de 1 MW et est l’œuvre de BeHydro, une co-entreprise belge créée il y a deux ans par ABC (Anglo Belgian Corporation) et CMB, un groupe maritime spécialisé dans le transport de conteneurs.

Il est la réponse à la problématique de la pollution engendrée par le transport maritime et apporte une solution viable au Green Deal de l’Union européenne qui incite l’emploi de l’hydrogène vert. En effet, le transport maritime est un secteur qui émet beaucoup de pollution, avec ces milliers de porte-conteneurs qui sillonnent les mers du monde jour et nuit. BeHydro apporte une alternative aux moteurs diesels qui, malgré les évolutions de ces dernières années, restent de gros émetteurs de CO.

L’accent est mis ici sur l’utilisation d’hydrogène, dont le processus de fabrication n’emploie que des énergies renouvelables. Cette technique permet de produire de l’hydrogène sans générer de nouvelles émissions de CO. Ce nouveau type de moteur peut également être utilisé pour alimenter des trains ou encore remplacer des générateurs. L’entreprise annonce qu’un seul moteur de 1 MW peut fournir de l’électricité à 3 000 familles (l’équivalent d’une petite ville) et serait capable de produire autant d’électricité qu’une éolienne de 3 MW ou l’équivalent de 36 000 panneaux solaires.

Avec des déclinaisons plus puissantes allant jusqu’à 10 MW, les bateaux de gros gabarits pourront réduire fortement leurs émissions de CO et se mettre en règle rapidement avec les directives européennes. BeHydro a indiqué qu’il était en mesure de produire 100 moteurs de ce type chaque année. La société travaille également sur une autre version qui pourra fonctionner avec 100 % d’hydrogène et qui devrait être disponible dès le milieu de l’année prochaine.

Le P.-D.G. d’ABC, Tim Berckmoes, a déclaré : « BeHydro a déjà reçu sa première commande de deux moteurs bi-carburants de 2 MW qui seront installés à bord de l'HydroTug. Ce navire est le tout premier remorqueur à hydrogène au monde et sera déployé par le port d'Anvers ».

Selon Mr Arnaud Marchal - Clubic - samedi 19 septembre 2020

29/10/2020

Le "Mayflower" piloté par une I.A. va traverser l'Atlantique...

VEHICULE AUTONOME - Retardée en raison du coronavirus, la traversée de l’Atlantique par le Mayflower aura finalement bien lieu
Le Mayflower est un nom mondialement connu dans le domaine de la navigation. Outre un célèbre vaisseau marchand transportant les premiers colons vers les futurs Etats-Unis, il s’agit également d’un navire autonome. Comme son illustre prédécesseur, il va s’attaquer aux eaux profondes et tumultueuses de l’Atlantique.
L’idée initiale était de faire cette traversée le 16 septembre 2020, à l’occasion des 400 ans jour pour jour du départ des colons vers le Nouveau Monde. Le périple devait sensiblement être le même, avec un départ depuis l’Angleterre vers Cape Cod, entre Boston et New York.

Malheureusement, la crise du coronavirus est passée par là, avec pour conséquences de grands chamboulements, notamment sur l’agenda du Mayflower. Le voyage inaugural est finalement reporté à avril 2021, soit un report de sept mois. Avant de s’engager en hautes mers, le navire devra passer une série de tests, afin de s’assurer de sa conformité et de la sécurité du périple annoncé.
Une IA à la barre

Outre l’aspect commémoration derrière le voyage, l’intérêt est évidemment scientifique. En effet, le Mayflower sera entièrement piloté par une intelligence artificielle conçue par IBM. Captain Watson, c’est son nom, devra décider de la meilleure route à suivre en fonction de toute une série de paramètres : météo, courants, circuits des navires marchands,… Plusieurs capteurs, comme un radar et un système de positionnement des autres navires, viendront l’aider dans sa traversée. Une supervision humaine sera néanmoins présente sur le navire.
Le Mayflower est également destiné à observer les fonds marins et la biodiversité. Il observera régulièrement la faune, mais procédera également à plusieurs analyses de l’eau de mer, notamment en cherchant la présence de microplastiques.

Selon Mr des autres navires, viendront l’aider dans sa traversée. Une supervision humaine sera néanmoins présente sur le navire.
Le Mayflower est également destiné à observer les fonds marins et la biodiversité. Il observera régulièrement la faune, mais procédera également à plusieurs analyses de l’eau de mer, notamment en cherchant la présence de microplastiques.

Selon Mr Florent Erculisse pour 20 Minutes-samedi 19/9/2020

27/10/2020

Questions des particuliers à propos de la 5G...

Où en est la 5G ? La seule partie visible, pour l’instant, ce sont les centaines de stations expérimentales qui sont apparues sur le territoire métropolitain. Mais le processus va s’accélérer d’ici à l’automne avec les enchères, qui doivent commencer le 29 septembre, pour une ouverture commerciale à partir de la fin de l’année ou au début de l’année 2021.
Cette technologie, permettant d’obtenir un meilleur débit et d’augmenter les performances des appareils connectés, suscite toutefois de nombreuses controverses. Si son utilité semble acquise pour les entreprises, les particuliers s’interrogent, et de nombreuses théories ou hypothèses fantaisistes fleurissent sur les réseaux sociaux. Le point sur six questions majeures pour le consommateur, et sur ce qui peut ou pas légitimement inquiéter le citoyen.

1. « Je ne peux pas refuser la 5G »
FAUX
Tant que vous utilisez un téléphone non compatible et que vous n’avez pas de forfait 5G, vous ne passerez pas par ce type de connexion très haut débit. Vous pourrez continuer d’utiliser les autres réseaux (Edge, 2G, 3G, 4G) selon votre type d’appareil, votre forfait, et le réseau disponible localement. « Les réseaux préexistants ne vont pas disparaître. Plusieurs flux vont se superposer », confirme l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep).
En revanche, il est possible que, dans quelques années, si la technologie est adoptée massivement, les appareils doivent être changés en fonction des usages : « La normalisation de la 5G rendra obsolètes la plupart de nos téléphones », prédisent Samuel Sauvage, président d’Halte à l’obsolescence programmée, et Yves Marry, délégué général de Lève les yeux, associations luttant respectivement pour la durée de vie des objets et la déconnexion.
Or, il est probable qu’à ce moment-là, les nouveaux téléphones sur le marché seront tous équipés pour utiliser la 5G. On pourra continuer d’utiliser les anciens réseaux, mais ceux-ci risquent de ne plus être adaptés aux besoins qui se seront développés entre-temps (vidéo en streaming, jeux en ligne, etc.) et que les consommateurs auront peut-être adoptés. C’est le cas de la 4G, aujourd’hui devenue la norme quel que soit le modèle de téléphone que l’on achète et qui est nécessaire pour visionner les vidéos partagées sur les messageries ou les réseaux sociaux.

2. « Ça ne servira à rien »
EXAGÉRÉ
Pour dénigrer l’intérêt de la 5G, Eric Piolle, le maire Europe Ecologie-Les Verts (EELV) de Grenoble, s’est exclamé, lors de l’émission du « Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro » début juillet : « Grosso modo, la 5G, c’est pour permettre de regarder des films porno en HD, même quand vous êtes dans votre ascenseur. » Un résumé un peu court. En effet, la 5G permettra au consommateur de consulter en direct et en bonne définition des contenus assez lourds, comme des vidéos, et de jouer à des jeux vidéo diffusés depuis le cloud (technique d’externalisation de services sur des serveurs distants).
En outre, la 5G supportera un nombre très important de connexions simultanées et permettra, par exemple, de fournir en réseau tous les voyageurs et leurs nombreux objets connectés, sur un quai de gare. Elle pourrait permettre aussi le développement de la réalité virtuelle (jeux, films, documentaires immersifs, etc.). Au final, elle représente un bond moins important que celui entre la 2G et la 3G par exemple qui a permis d’ajouter Internet aux appels et aux SMS, ou entre la 3G et la 4G, qui a ajouté Internet « illimité » (permettant de lire des vidéos et d’utiliser des applications).
De fait, ce ne sont pas les usagers des téléphones mobiles qui vont le plus profiter de la 5G, ce sont surtout les entreprises qui lorgnent ses possibles usages (dont profiteront les particuliers par ricochet) : pilotage automatique dans certaines industries, voitures autonomes, chirurgie à distance, villes connectées, etc. Un progrès technologique que ses défenseurs qualifient de « rupture » et ses contempteurs de « fuite en avant ».

3. « Il faudra un nouveau téléphone »
VRAI
C’est l’une des principales critiques contre la 5G : elle nous pousse à une plus grande consommation de données, mais aussi des terminaux permettant de les recevoir. En effet, pour bénéficier de ce très haut débit, il est nécessaire de s’équiper de nouveaux appareils.
Toutefois, la 5G ne sera pas pleinement opérationnelle tout de suite car il faudra attendre que les premiers équipements soient mis en service, et ils ne couvriront pas tout le territoire. De plus, pour qu’un réel bond en qualité de réseau soit réalisé, les opérateurs devront utiliser plusieurs bandes de fréquence, et pas seulement celle des 3,5 GHz ouverte au début. En particulier, explique l’Arcep, la bande des 26 GHz devrait, « grâce à ses largeurs importantes, permettre des débits inégalés et des usages inédits ». Or les attributions de fréquences dans cette bande ne sont pas attendues avant quelques années.
« Les services 5G qui révolutionneront l’industrie n’arriveront pas en France avant 2023 », a admis, devant le Sénat, Olivier Roussat, président de Bouygues Telecom, le 10 juin. Par ailleurs, le cycle de vie des téléphones portables étant court (les appareils sont renouvelés en moyenne tous les deux ans), il est plus prudent d’attendre que la technologie soit complètement déployée pour investir dans de nouveaux équipements.

4. « Le prix des forfaits va augmenter »
PROBABLE
Difficile d’anticiper le comportement commercial des opérateurs téléphoniques, mais les milliards d’euros qu’ils devront débourser lors des enchères pour obtenir les fréquences 5G risquent de se répercuter sur les prix des forfaits. D’ailleurs, d’après les premiers tarifs proposés aux particuliers qui veulent prendre de l’avance (entre 40 et 70 euros par mois, hors promotion), la hausse est conséquente par rapport aux offres actuelles en 4G.
La majorité des offres existantes en 5G permettent de « subventionner » l’achat d’un téléphone compatible, le rendant moins cher mais liant l’utilisateur à un opérateur pour plusieurs mois. Finalement, selon l’association de consommateurs UFC-Que choisir, « ces forfaits destinés aux très gros utilisateurs sont assez chers ».

5. « Campagne et petites villes seront encore les dernières servies »
UN PEU VRAI.
En 2018, les opérateurs ont signé un accord avec l’Etat où ils s’engagent à être présents dans des zones peu peuplées, donc peu rentables, en échange d’une réattribution sans enchères des fréquences et du gel des redevances associées à leur exploitation. Mais, en réalité, il y a encore des zones où le déploiement du réseau est insuffisant : les opérateurs ont ainsi été rappelés à l’ordre afin de généraliser la couverture mobile de qualité pour l’ensemble des Français (passage de tous les sites 2G/3G en 4G, obligation de « bonne » couverture des zones rurales, desserte de 55 000 kilomètres d’axes routiers, etc.).
Cette inégalité dans les territoires face à l’accès au réseau devrait se confirmer avec la 5G, du moins au début, puisque les antennes ne seront pas déployées partout dès le lancement des offres, et que certains opérateurs commencent déjà à renâcler.
Ainsi, Martin Bouygues, patron du groupe éponyme, après avoir échoué à renégocier l’accord avec l’Etat, a menacé à demi-mot de ne plus combler ces zones blanches : « Il doit être clair que, s’il venait à l’idée des pouvoirs publics après les enchères de demander un effort supplémentaire pour la couverture des territoires (…), notre réponse sera réservée », a-t-il déclaré au Sénat, le 10 juin.

6. « Il y a un risque d’espionnage du téléphone »
PEU PROBABLE
Ce qui est certain, c’est que la 5G représente un saut vers l’hyperconnectivité, de nombreux appareils et réseaux étant connectés les uns avec les autres. « Cela pose la question de la collecte des données », reconnaissait, en janvier, Sébastien Soriano, le président de l’Arcep.
« L’une des responsabilités de l’Arcep est de veiller à ce que les échanges de communication entre les personnes soient bien protégés. Il y a des obligations qui s’imposent aux opérateurs concernant l’utilisation des données. (…) Pour être honnête, c’est un sujet que nous avons jusqu’à présent peu investi. Nous allons donc ouvrir le capot. Il ne s’agit pas de préjuger de ce que font les opérateurs ou d’être dans la suspicion, mais de garantir ce qui se passe et, le cas échéant, d’agir s’il y a des dérives », avançait le gendarme des télécoms.
Par ailleurs, les craintes concernant les risques d’espionnage par des entreprises étrangères ont, elles, fini par déboucher sur une quasi-interdiction de fait du territoire : à la suite de l’annonce de restrictions concernant Huawei, Bouygues Telecom (qui, comme SFR, a recours aux technologies du chinois) a annoncé qu’il allait démonter, d’ici à 2028, toutes les antennes du fabricant installées dans les zones fortement peuplées.
Une fois ces craintes d’espionnage éteintes, les opérateurs et les autorités devront encore apporter des réponses claires à celles sur une dangerosité supposée des ondes. Dans un rapport préliminaire, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a conclu à « un manque important voire à une absence de données scientifiques sur les effets biologiques et sanitaires potentiels liés aux fréquences autour de 3,5 GHz ». Le rapport définitif de l’Anses ne devrait être rendu qu’en 2021, ce qui suscite des critiques autour de la précipitation du lancement, y compris au sein du gouvernement : le ministre de la santé, Olivier Véran, et son homologue de la transition écologique, Elisabeth Borne, ont écrit au premier ministre nectés les uns avec les autres. « Cela pose la question de la collecte des données », reconnaissait, en janvier, Sébastien Soriano, le président de l’Arcep.
« L’une des responsabilités de l’Arcep est de veiller à ce que les échanges de communication entre les personnes soient bien protégés. Il y a des obligations qui s’imposent aux opérateurs concernant l’utilisation des données. (…) Pour être honnête, c’est un sujet que nous avons jusqu’à présent peu investi. Nous allons donc ouvrir le capot. Il ne s’agit pas de préjuger de ce que font les opérateurs ou d’être dans la suspicion, mais de garantir ce qui se passe et, le cas échéant, d’agir s’il y a des dérives », avançait le gendarme des télécoms.
Par ailleurs, les craintes concernant les risques d’espionnage par des entreprises étrangères ont, elles, fini par déboucher sur une quasi-interdiction de fait du territoire : à la suite de l’annonce de restrictions concernant Huawei, Bouygues Telecom (qui, comme SFR, a recours aux technologies du chinois) a annoncé qu’il allait démonter, d’ici à 2028, toutes les antennes du fabricant installées dans les zones fortement peuplées.
Une fois ces craintes d’espionnage éteintes, les opérateurs et les autorités devront encore apporter des réponses claires à celles sur une dangerosité supposée des ondes. Dans un rapport préliminaire, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a conclu à « un manque important voire à une absence de données scientifiques sur les effets biologiques et sanitaires potentiels liés aux fréquences autour de 3,5 GHz ». Le rapport définitif de l’Anses ne devrait être rendu qu’en 2021, ce qui suscite des critiques autour de la précipitation du lancement, y compris au sein du gouvernement : le ministre de la santé, Olivier Véran, et son homologue de la transition écologique, Elisabeth Borne, ont écrit au premier ministre nectés les uns avec les autres. « Cela pose la question de la collecte des données », reconnaissait, en janvier, Sébastien Soriano, le président de l’Arcep.
« L’une des responsabilités de l’Arcep est de veiller à ce que les échanges de communication entre les personnes soient bien protégés. Il y a des obligations qui s’imposent aux opérateurs concernant l’utilisation des données. (…) Pour être honnête, c’est un sujet que nous avons jusqu’à présent peu investi. Nous allons donc ouvrir le capot. Il ne s’agit pas de préjuger de ce que font les opérateurs ou d’être dans la suspicion, mais de garantir ce qui se passe et, le cas échéant, d’agir s’il y a des dérives », avançait le gendarme des télécoms.
Par ailleurs, les craintes concernant les risques d’espionnage par des entreprises étrangères ont, elles, fini par déboucher sur une quasi-interdiction de fait du territoire : à la suite de l’annonce de restrictions concernant Huawei, Bouygues Telecom (qui, comme SFR, a recours aux technologies du chinois) a annoncé qu’il allait démonter, d’ici à 2028, toutes les antennes du fabricant installées dans les zones fortement peuplées.
Une fois ces craintes d’espionnage éteintes, les opérateurs et les autorités devront encore apporter des réponses claires à celles sur une dangerosité supposée des ondes. Dans un rapport préliminaire, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a conclu à « un manque important voire à une absence de données scientifiques sur les effets biologiques et sanitaires potentiels liés aux fréquences autour de 3,5 GHz ». Le rapport définitif de l’Anses ne devrait être rendu qu’en 2021, ce qui suscite des critiques autour de la précipitation du lancement, y compris au sein du gouvernement : le ministre de la santé, Olivier Véran, et son homologue de la transition écologique, Elisabeth Borne, ont écrit au premier ministre pour lui demander d’attendre l’évaluation sanitaire avant de finaliser l’attribution des fréquences.

Selon Mme Mathilde Damgé - Le Monde - samedi 19 septembre 2020

26/10/2020

A propos des masques en France vendus dans les supermarchés...

23 euros la boîte de 50 masques jetables. C'est le prix moyen constaté cette semaine en grande surface par A3Distrib. Un tarif en baisse de 11% depuis début septembre et même de 23% par rapport à début mai quand la grande distribution a pu commencer à en vendre.
Obligatoire dans les transports, au bureau et dans un nombre croissant de centres-villes, le masque peut représenter un budget significatif pour une famille. Et si la grande distribution est en général agressive sur le prix des produits qu'elle vend en rayon, ce n'est pas le cas en ce qui concerne les masques. Acheter son lot de masque chez Leclerc, Carrefour, Intermarché et même Lidl n'est pas une très bonne affaire.
Carrefour a beau être le moins cher avec un tarif moyen de 14,86 euros la boîte, il reste très au dessus de certaines pharmacies, discounters comme Action ou sites internet. Sans même parler de Lidl qui vend ses boîtes de 50 à 29,50 euros, soit le tarif le plus élevé de toute la grande distribution. Un positionnement prix étonnant pour le roi du hard-discount.
Les vendeurs à la sauvette moins chers que Leclerc
Résultat, les clients se tournent de plus en plus vers d'autres circuits. Sur Amazon par exemple, on peut trouver des lots à moins de 9 euros, soit 17 centimes le masque, contre 59 centimes chez Lidl par exemple.Et certains internautes assurent même en trouver des moins chers sur le site américain.

Sur d'autres site comme AliExpress qui se fournissent directement auprès des usines chinoises, le tarif oscille plutôt aux alentours de 6-7 euros le lot, soit 12 centimes le masque. On retrouve presque les niveaux d'avant-crise où les masques étaient vendus aux alentours de 10 euros.

 

Les enseignes de grande distribution qui sont en général connues pour mettre la pression sur leurs fournisseurs et pour acheter en grande quantité afin d'obtenir des prix bas, auraient-elles besoin de conseils?
Le problème c'est que ce n'est pas de leur faute. La grande distribution pêche peut-être parce qu'elle a été trop prudente. Le enseignes écoulent actuellement les stocks de masques chirurgicaux qu'elles ont achetés en mai en très grande quantité. Leclerc en a par exemple acheminé 170 millions durant cette période, Carrefour 175 millions , Intermarché 90 millions et Lidl 70 millions.
Or ces premiers masques, elles les ont achetés au prix fort, quasiment à prix coûtant, soit entre 50 et 60 centimes le masque. "Aujourd'hui, il m'en reste encore 15-20 millions", indique ainsi Michel Biero, directeur exécutif achats et marketing de Lidl France mardi 15 septembre sur BFM Business. Mais en attendant, la revente à perte étant interdite, il est obligé de les vendre au prix d'achat qui est très élevé.
Et comme Lidl, la plupart des enseignes disposent encore de ces stocks initiaux importants à écouler. En entendant, elles s'approvisionnent actuellement à des prix bien plus bas que ceux de mai. La production a depuis explosé en Asie, ce qui a fait baisser les prix. Or ce sont ces masques-là que se procurent les marchands des plateformes internet, certains pharmaciens et les vendeurs du métro. En les achetant à des tarifs de 10 centimes le masques, elles peuvent se permettre de vendre leur boîte de 50 à 10 euros (20 centimes le masque), de réaliser une bonne marge et d'être moins cher que Leclerc.

Selon BFM Business - jeudi 17 septembre 2020

25/10/2020

En Italie, on soutient une opération innovante: Vehicle-to-Grid...

Vehicle-to-Grid (V2G) signifie « du Véhicule au Réseau », renvoyant à une recharge bidirectionnelle. Avec le V2G, le véhicule, connecté au réseau électrique pour se charger peut également, à l'inverse, restituer une partie de l'énergie stockée dans le réseau. La voiture sert alors de batterie de stockage qui permet d’alimenter le réseau électrique d’un bâtiment (bureau, maison, immeuble) ou le réseau d’électricité global (celui d’ERDF par exemple).

Le principal intérêt de ce système est de pouvoir gérer les fluctuations du réseau d’électricité, qu’il soit individuel ou collectif. Il pourrait donc être particulièrement utile avec les énergies renouvelables, comme le solaire photovoltaïque fonctionnant principalement la journée, pour assurer la restitution d'énergie en soirée, quand la consommation énergétique est plus importante.

Le véhicule sert donc ici de batterie tampon en stockant de l’énergie produite au cours de la journée et en la restituant le soir en se connectant au réseau. Mais pour que cela fonctionne, il faut que les véhicules électriques disposent d’une batterie suffisamment importante et d’un système de charge pensé et conçu pour être compatible.

Le projet inauguré par Fiat Chrysler Automobile dans son usine de Mirafiori s’inscrit dans cette démarche. Le constructeur italien veut devenir un acteur majeur de cette nouvelle technologie qui permet d’allier les avantages du véhicule électrique aux enjeux du stockage des énergies renouvelables.

Mais la charge bidirectionnelle ne peut fonctionner que si le réseau électrique et le véhicule électrique sont en mesure de communiquer. Les développements à venir devraient permettre de déployer à grande échelle cette nouvelle technologie.

Les trois acteurs, que sont FCA, Engie Eps et Terna, ont mis en place au sein de l’usine, dans le cadre de la première phase du projet, 32 bornes V2G capables de connecter 64 véhicules en charge bidirectionnelle. D’ici la fin 2021, la phase 2 de ce projet devrait permettre de connecter jusqu’à 700 véhicules.

Selon Mr Arnaud Marchal - Clubic - jeudi 17 septembre 2020

23/10/2020

Préservation des espèces...

Une bien maigre consolation. Ce jeudi 10 septembre, un nouveau rapport publié par le Fonds mondial pour la nature (WWF) montrait qu'entre 1970 et 2016, 68 % de la faune sauvage a disparu. Néanmoins, tout n'est pas perdu. D'après une étude de l'université de Newcastle et de l'ONG BirdLife international, publiée dansConservation Letters, reprise par The Guardian et Le Courrier international, les efforts mondiaux pour préserver la biodiversité depuis 1993 ont permis de sauver 48 oiseaux et mammifères parmi lesquelles le condor de Californie, le cochon pygmée et le lynx pardelle.
En 1993, la convention sur la diversité biologique (CDB) des Nations unies entrait en vigueur afin d'encourager les États à agir pour préserver toutes formes de vie sur terre. D'après l'étude en question, le taux d'extinction des oiseaux et mammifères aurait été trois à quatre fois supérieur en cas de non-action à l'échelle planétaire. « La disparition complète de certaines espèces peut être stoppée si nous en avons la volonté suffisante », s'enthousiasme Phil McGowan, coauteur de l'étude, dans The Guardian. Phil McGowan, qui est chef du groupe de travail de la commission de sauvegarde des espèces de l'UICN (Union internationale pour la conservation de la nature), et ses coauteurs préviennent néanmoins que bon nombre d'espèces sont encore en danger.

Pour survivre, les oiseaux ont changé de corpulence. Marco Lambertini, le directeur mondial du WWF, attend d'ailleurs beaucoup de ces prochains mois. En effet, plusieurs grandes réunions internationales sur la biodiversité, reportées cette année en raison de la crise sanitaire, devraient être organisées en 2021. « Nous avons un devoir moral de coexistence avec la planète, mais maintenant il y a aussi cet élément nouveau, l'impact sur nos sociétés, notre économie et, bien sûr, notre santé », fait savoir Marco Lambertini. Tout reste encore à faire?

Selon Le Point-vendredi 11 septembre 2020

21/10/2020

Encourager les usines de batteries électriques sur le sol français...

Une entreprise chinoise spécialisée dans les énergies renouvelables, Envision, envisage d'implanter un site de production en France, indique le Journal du Dimanche. Cette usine serait dédiée à la production de batteries pour voitures électriques.
Une dizaine de sites potentiels, en Auvergne-Rhône-Alpes, dans les Hauts-de-France et en Ile-de-France, ont été identifiés, ajoute l'hebdomadaire. Envision dispose déjà d'usines de production de batteries en Chine, au Japon, aux Etats-Unis et au Royaume-Uni.
Ouverture prévue fin 2023
"Nous prévoyons de faire un investissement qui se chiffrera en centaines de millions d'euros et doit aboutir à terme à un millier d'emplois directs", déclare notamment au JDD Sylvie Ouziel, l'une des dirigeantes du groupe, qui précise que l'usine devrait ouvrir fin 2023
". Pour pouvoir fournir la France, l'Espagne et d'autres pays, il nous en faut de toute façon une autre (usine)", ajoute-t-elle.
Comme le rappelle l'agence Reuters, le groupe chinois est entré sur le marché des batteries pour les véhicules électriques en rachetant il y a deux ans AESC, une filiale du constructeur automobile japonais Nissan.
L'Europe accélère dans la production de batteries
L'Union européenne encourage actuellement la création de géants européens des batteries afin de contrer la domination des entreprises asiatiques dans ce domaine. Une dépendance qui réduit en particulier la marge des constructeurs sur les véhicules électriques vendus.
Les groupes français Total et PSA ont par exemple créé une coentreprise, ACC, avec l'ambition de produire des batteries électriques capables d'équiper un million de véhicules par an à l'horizon 2030."Pour pouvoir fournir la France, l'Espagne et d'autres pays, il nous en faut de toute façon une autre (usine)", ajoute-t-elle.
Comme le rappelle l'agence Reuters, le groupe chinois est entré sur le marché des batteries pour les véhicules électriques en rachetant il y a deux ans AESC, une filiale du constructeur automobile japonais Nissan.
L'Europe accélère dans la production de batteries
L'Union européenne encourage actuellement la création de géants européens des batteries afin de contrer la domination des entreprises asiatiques dans ce domaine. Une dépendance qui réduit en particulier la marge des constructeurs sur les véhicules électriques vendus.
Les groupes français Total et PSA ont par exemple créé une coentreprise, ACC, avec l'ambition de produire des batteries électriques capables d'équiper un million de véhicules par an à l'horizon 2030.

Selon BFM TV.

20/10/2020

Le Portugal face au Covid 19...

Rien n'est plus important que la vie, c'est donc pour cela que nous allons imposer de nouvelles restrictions", a expliqué d'un air grave, jeudi, le Premier ministre portugais, ­António Costa, lors d'une conférence de presse convoquée en urgence alors que l'épidémie de Covid-19 connaît un net regain dans la région de ­Lisbonne et dans la vallée du Tage. Depuis le début de la pandémie, 62.126 personnes ont été infectées par le virus. Or, vendredi, le chiffre de 687 nouveaux cas en vingt-quatre heures a fait sonner toutes les alarmes, alors même que l'Espagne vire au rouge avec 10.764 nouveaux cas en vingt-quatre heures.

"Si nous n'avions pas réagi aussi vite, ç'aurait été une véritable hécatombe dans le pays car notre système de santé n'aurait jamais pu traiter des milliers de patients à la fois", assure Jorge Roque da Cunha, président du Syndicat indépendant des médecins. Sous-financé durant une décennie depuis la grande crise économique de 2008, le système sanitaire public portugais est extrêmement précaire, avec une capacité d'accueil de 3,4 lits pour 1.000 habitants, selon l'OCDE.

La recrudescence des cas oblige à être vigilant, comme l'a souligné le Premier ministre portugais, qui a lancé un appel à la prudence et a demandé à la population de ne pas "céder au ­relâchement dans les gestes barrière", précisant que le pays devait "tout faire pour empêcher la fermeture des établissements scolaires et pour éviter un confinement plus strict".

Selon Mme Diane Cambon, correspondante à Madrid (Espagne) - leJDD - lundi 14 septembre 2020

17/10/2020

La librairie, c'est mieux que l'avion!

Mme Elisabeth Pan dans le journal syndical de septembre 2020 attire notre attention sur l'avenir du livre après la période de confinement, qui a désespéré plus d'un libraire.En effet, en deux mois, les ventes avaient chuté de 95% par rapport à la même période de 2019. La réouverture le 19/5/2020 a vu les ventes rebondir de près de 20%, sans pour autant pouvoir rattraper la baisse du chiffre d'affaires chez les libraires. La fermeture partielle des salles de spectacle n'a pas arrangé la situation, de même que les commandes de livres, neufs ou d'occasion, par Internet.

 

Dans ce contexte, la rentrée littéraire d'automne s'annonce relativement bonne. Des grands éditeurs francophones comme Actes Sud , Grasset, Gallimard, Stock, Pol renouvellent des valeurs sûres. Côté littérature étrangère, beaucoup de nouveautés. Par contre, nombre de premiers romans ont été repoussés à janvier par les maisons d'édition qui ont assez peu publié depuis le début de l'année. Les grands salons comme Francfort ou Paris ont été annulés, sauf Nancy qui a maintenu «Le livre sur la place». Toutefois des signatures ont lieu et les libraires compte bien reprendre leur envol en cette rentrée littéraire.

 

Réfléchissons: le livre nous transporte où nous voulons et grâce à lui, nous pouvons voyager en restant sur place. Le prix des livres en effet est bien moins élevé qu'un voyage à l'autre bout du monde. En plus, les libraires sont là pour nous conseiller et ils mettent de la vie dans nos quartiers. Aussi, emmenons nos jeunes dans notre librairie favorite (pour moi, c'est La Procure à Nice) et passons feuilleter leurs dernières nouveautés! C'est non seulement faire œuvre de civisme envers un commerçant qui paie ses impôts en France (ce n'est pas le cas d'Amazon par exemple!), mais c'est surtout une manière de soutenir la culture, ce volet si important de notre civilisation européenne.

 

Lyliane

14/10/2020

Poursuites en justice de l'Etat français à propos du climat...

La France en fait-elle assez pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES)? La réponse est non pour six jeunes Portugais qui attaquent ce jeudi 33 Etats, dont la France, afin de les inciter à en faire davantage. L'initiative de ces adolescents s'inscrit dans la démarche des associations écologistes Greenpeace, Oxfam, la Fondation pour la nature et l'homme de Nicolas Hulot et de l'ONG Notre affaire à tous, qui ont entamé une procédure contre l'Etat devant le tribunal administratif pour carence en matière de lutte contre le changement climatique. La justice devrait se prononcer à l'automne.
Pour appuyer ce recours, les associations écologistes ont obtenu la signature de plus de 2 millions de citoyens demandant au gouvernement de mettre un coup d'accélérateur. Pointé du doigt, l'Etat a répondu le 23 juin. Dans un mémoire de défense de 18 pages, la directrice des affaires juridiques du ministère de l'Ecologie souligne que « le Parlement a adopté trois lois renforçant les obligations de l'Etat en matière de lutte contre le changement climatique ».

Sécheresse : nos forêts sont à l’agonie
« On dispose effectivement de beaucoup de lois et la France a signé des traités s'engageant à réduire ses émissions de gaz à effet de serre, mais il est maintenant temps d'agir, estime Cécilia Rinaudo, coordinatrice générale de Notre Affaire à tous. Car aujourd'hui, nous sommes en retard dans tous les domaines : transport, agriculture, logement. »
Le gouvernement ne fait pas du tout le même constat. En matière de gaz à effet de serre, l'année 2020 s'est traduite par « une diminution significative des émissions par rapport à 2017 », selon le ministère de l'Ecologie, qui estime par ailleurs que l'Etat n'est pas seul responsable : « Il n'est pas en capacité d'empêcher l'intégralité des émissions […] sur le territoire français » du fait qu'une « part substantielle de cette pollution procède de la réalisation des activités industrielles et agricoles, mais également de choix et de décisions individuels sur lesquels il n'est pas toujours possible d'influer ».

Selon Mr Frédéric Mouchon - Le Parisien - jeudi 3 septembre 2020

13/10/2020

Pollution des mers et des océans...

Produits chimiques, déchets : tout ça fait forcément du mal aux poissons, aux crustacés et à tous les organismes vivants dans la mer. Beaucoup se retrouvent piégés dans des filets de pêche abandonnés par exemple. Ils peuvent alors se blesser, ne plus parvenir à se nourrir et mourir. Les tortues prennent les sacs plastiques pour des méduses et peuvent s’étouffer en les avalant. Les pailles en plastique terminent aussi dans leurs narines ou leur estomac. Photo Sergi Garcia Fernandez. Biosphoto

Le plastique, un produit toxique
Les animaux marins ingèrent les morceaux de plastique, qu’ils prennent pour de la nourriture. Au bout d’un moment, ils n’ont alors plus de place dans l’estomac pour manger et meurent de faim. En 2019, une baleine a par exemple été retrouvée morte avec 40 kilos de déchets en plastique dans l’estomac… 14 000 mammifères sont chaque année retrouvés morts sur les plages à cause de ça. Mais ils sont en réalité bien plus, puisque la grande majorité meurent en mer. L’ONG Greenpeace estime que c’est quasiment 10 fois plus.

Et ça ne concerne pas que les océans. Dans la mer Méditerranée, il y a autant de minuscules bouts de plastiques que de zooplanctons, qui sont la base de la chaîne alimentaire. Pas très appétissant pour les poissons… «Imaginez qu’à la cantine à midi on vous mette une moitié de crevettes et une moitié de plastique dans votre assiette !» lance Jean-François Ghiglione, directeur de recherche pour le CNRS à l’Observatoire océanologique de Banyuls-sur-Mer.

Suite de relations alimentaires entre les êtres vivants : chacun mange celui qui le précède.Les humains mangent ensuite des poissons qui ont eux-mêmes avalé des morceaux de plastique. On ne peut pas en mourir mais ce n’est bon pour l’organisme. Le plastique est propre et brillant mais il contient tout un tas de produits toxiques. «Quand on absorbe du plastique, les polluants qui sont à l’intérieur se libèrent dans l’organisme, explique Jean-François Ghiglione. Or ce sont des perturbateurs endocriniens : ça veut dire qu’ils perturbent nos hormones et peuvent entraîner une puberté précoce, par exemple.»

Transformation physique du corps qui survient quand on grandit, comme l’arrivée des règles chez les filles. Si elle est précoce, ça veut dire qu’elle arrive plus tôt que d’habitude.

Enfin, les déchets plastiques qui bougent dans l’eau au fil des courants transportent avec eux, sur des milliers de kilomètres, des espèces invasives : ce sont le plus souvent des mollusques, des algues ou des microbes qui viennent perturber les écosystèmes.
Espèces animales ou végétales qui s’implantent dans un nouveau milieu naturel et le perturbent.
Systèmes formés par des espèces vivantes regroupées dans un même endroit qui s’organisent entre elles.

Selon Libération-jeudi 3 septembre 2020

12/10/2020

Des Start-up qui allient écologie et technologie...

Qu'il s'agisse de « GreenTech » ou de « Tech for good », une chose est sûre : le monde du numérique s'est progressivement converti aux enjeux environnementaux. Zoom sur cinq exemples de start-up qui mettent les dernières innovations digitales au service de la préservation de l'écosystème.

Dulse

La crise sanitaire a permis de mettre en valeur la pertinence des solutions d'impression 3D pour répondre aux défis de demain. Lancé en février 2020 à Nantes, le studio d'impression Dulse (du nom d'une algue rouge abondante en Bretagne qui sert, entre autres, à produire du filament d'impression 3D) se distingue par son approche écologique assumée. Tous les matériaux utilisés sont recyclés et biosourcés à travers une filière de revalorisation locale. Le tout avec un objectif clair : être à la fois producteur et consommateur de sa matière première (le filament de plastique) dans une logique d'économie circulaire.

Biopooltech

Entre l'utilisation de chlore et la consommation d'eau, une piscine n'a, a priori, rien de bon pour l'environnement. Le pari de Biopooltech est pourtant de la rendre plus écologique grâce à une technologie unique. Pilotable depuis son smartphone, le système de biofiltration inventé par la start-up gère tous les paramètres (température, niveau de bactéries, état des équipements, etc.) afin de disposer d'une régulation naturelle et de transformer n'importe quelle piscine « classique » en bassin biologique. En prime, l'alliance de l'Internet des objets et de la biotechnologie offre d'autres économies vertes : 50% de consommation d'eau en moins et jusqu'à 90% de réduction sur la facture d'électricité.

CityTaps

Selon le dernier rapport de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), 785 millions de personnes dans le monde n'ont pas accès à l'eau potable. Un problème parfois lié à l'impossibilité, pour les plus pauvres, de payer leur facture. Afin de recréer un cercle vertueux, la start-up CityTaps commercialise la CT Suite, un compteur d'eau connecté à une application (pour les utilisateurs) et une plateforme de suivi (pour les gestionnaires de réseau). Un tel système allège les factures des ménages puisque seule la consommation réelle est facturée. De l'autre côté, le paiement via mobile permet aux gestionnaires de récupérer plus facilement les sommes dues tout en économisant les ressources en eau. Une technologie gagnant/gagnant déjà à l'œuvre dans un projet pilote au Kenya.

Living Packets

1,7 milliard de transactions en ligne (source : Fevad) rien qu'en France, c'est presque autant de colis en circulation à travers le globe et de cartons dont le recyclage pose bien souvent problème. Partant de ce constat d'un gaspillage à grande échelle, la start-up Living Packets a créé « The Box », un colis connecté, bardé de capteurs, mais surtout réutilisable au moins un millier de fois. De quoi épargner quelques centaines de millions d'emballages chaque année tout en améliorant sensiblement l'expérience utilisateur, puisque l'état du colis est disponible en direct et que le retour est simplifié. Ou comment joindre l'utile à l'agréable.

>>> Lire aussi :Les déchets, source d’énergie

Homeys

Maîtriser la consommation énergétique des bâtiments constitue un des meilleurs moyens de réduire notre bilan carbone. Parmi les nombreuses solutions disponibles sur le marché, Homeys se distingue par sa facilité d'utilisation : un simple capteur d'hygrométrie et de température installé dans une partie des locaux (bureaux ou logements) et le tour est joué. Là encore, le bénéfice est multiple : les occupants gagnent en confort grâce à des conditions de chauffage ou de rafraichissement optimales, quand le propriétaire (bailleur, collectivité, etc.) réduit les coûts de maintenance. Mais le plus important reste la réduction des consommations énergétiques, de l'ordre de 25%, et des émissions de gaz à effet de serre qui vont avec.

 
Selon ENEDIS le 2/9/2020
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11/10/2020

Les emplois de demain selon Mr G. Pépy...

Vers une recrudescence des projets d'entreprises après la crise? "De plus en plus de jeunes, qui vont avoir des difficultés à trouver un CDI ou une alternance, se disent 'après tout, pourquoi est-ce que je ne me lancerais pas dans ma propre activité'. Ils ont moins d'autocensure que ceux qui ont 'plus de bouteille', et surtout ils se lancent sur des projets qui ont un très fort impact sur le territoire", a assuré Guillaume Pépy, ancien patron de la SNCF, sur le plateau de BFM Business. L'ex-dirigeant a récemment repris les rênes d'Initiative France, un réseau associatif d'aide à la création d'entreprises.
Un projet d'entreprise à Annecy imaginait "une grande agence de voyage, pour créer des voyages très lointain, mais le Covid arrive, et il repositionne son projet sur des voyages de proximité, liés à l'environnement et durables. De la même façon, dans d'autres régions, on voit des épiceries solidaires, des boucles courtes où l'on produit localement et on va distribuer tout autour. Il y a des jobs de l'après-crise qui sont en train de naître, et des entreprises qui sont en train d'émerger pour cela", a poursuivi l'ex-patron du groupe public, invité ce mercredi soir du Grand Journal de l'Eco.
Les emplois "de demain"
"Ce qui est rassurant dans notre pays, ce que quand il y a une bonne idée, un beau projet, très souvent ça va aboutir à la création de nouveaux emplois. On parle sans arrêt des emplois qui disparaissent (…). La plupart des postes de demain sont créés par des petites entreprises qui vont se créer". 

Selon J. B. - BFM Business - mercredi 2 septembre 2020

07/10/2020

Comment se choisir un fournisseur d'électricité vertueux?

La plupart des fournisseurs d’énergie se dotent d’offres d’électricité « verte ». Mais que se cache-t-il réellement derrière ce marketing ?Afin de combler ses besoins en électricité, la France a depuis longtemps fait le choix du nucléaire. Plus de 72 % de la production est toujours obtenue grâce à des centrales. Mais à l’ère de la transition énergétique, l’hydraulique, l’ éolien, le solaire mais aussi les bioénergies ont petit à petit fait leur apparition dans les offres de l’ensemble des fournisseurs du marché, qui entendent tous surfer sur la tendance écolo.

Comment, alors, différencier le greenwashing d’une démarche réellement vertueuse ?
Un seul et unique réseau:Les promesses marketing d’électricité « verte » créent souvent une confusion auprès des consommateurs, qui croient qu’en souscrivant à ce type d’offre, ils recevront uniquement du courant provenant d’une source d’énergie renouvelable et non polluante. C’est une erreur.

Il n’existe en effet qu’un seul et même réseau électrique général. De façon schématique, l’ensemble des producteurs l’alimentent avec de l’énergie issue du nucléaire, du charbon, du gaz ou du renouvelable ; c’est ce qu’on appelle le flux entrant. De leur côté, les fournisseurs revendent pêle-mêle ce courant aux consommateurs ; c’est le flux sortant. Dans ce gros chaudron de l’électricité, tous les électrons sont donc mélangés, peu importe leur source. Dès lors, on ne peut pas parler d’électron « vert », et il est impossible de tracer la provenance du courant qui vous permet de vous chauffer et de vous éclairer.Le mauvais jeu des équivalences

À défaut de pouvoir identifier la source du flux qui arrive chez vous, les opérateurs proposant des offres écologiques doivent en revanche s’engager à soutenir les énergies propres. Le problème, c’est qu’au sens de la loi, il leur suffit pour cela d’acheter des certificats appelés « garantie d’origine ». Ces derniers attestent qu’une quantité d’électricité d’origine renouvelable équivalente à celle de la consommation de leurs clients abonnés a bien été injectée sur le réseau français ou européen. Mais en réalité, la majorité du flux propre provient des centrales hydrauliques françaises qui ont depuis longtemps été amorties.
Ce système n’incite donc pas vraiment à augmenter la production d’électricité « verte ». D’autant plus que ça n’empêche pas les fournisseurs d’investir dans des centrales à charbon, au fioul, au gaz ou dans le nucléaire. Ceci étant dit, certains opérateurs ont une approche beaucoup plus engagée puisqu’ils soutiennent essentiellement des producteurs d’énergie renouvelable et développent leur propre production en la matière.

Comment s’y retrouver ?
Avant de succomber au marketing de l’électricité « verte », il faut lire les petites lignes pour savoir quels sont les engagements du fournisseur d’énergie. Pour vous y aider, l’ONG Greepeace a fait le tri. L’association a passé au crible les offres du marché et classé les opérateurs en fonction de leur action écologique. Le classement publié fin 2019 met ex aequo Enercoop et Planète Oui, qui s’approvisionnent à 100 % en énergie renouvelable et développent leur propre production. Parmi les plus mauvais élèves, on peut, à l’inverse, citer Total direct énergie, Sowee (la filiale d’EDF) et Eni, puisque le renouvelable représente une faible part de leurs moyens de production et qu’ils investissent largement dans l’exploitation d’ énergies fossiles et polluantes.
Le reste du classement est à retrouver sur : www.guide-electricite-verte.fr. Vous pouvez croiser les données de ce listing avec le comparateur tarifaire d’énergie proposé par UFC-Que Choisir, afin d’opter un fournisseur d’électricité vertueux et compétitif. Et côté tarif, les offres « vertes » ne sont pas plus chères que les autres et peuvent même avoir des prix attractifs grâce aux subventions de l’État pour encourager les énergies propres.
Selon Mme Julie Polizzi pour 20 Minutes - 20 Minutes - mardi 1 septembre 2020

05/10/2020

La mémoire des arbres...

Des chercheurs chiliens et argentins ont sondé la « mémoire » des arbres pour dater l’évolution du changement climatique des six derniers siècles. Ils confirment une méga-sécheresse en cours depuis onze années. Un, deux, trois, quatre… Enfant, qui ne s’est jamais amusé à estimer l’âge d’un arbre coupé en comptant ses cernes de croissance ? Cette méthode de datation est validée par une science : la dendrochronologie. L’absence de pluie, les avalanches ou encore les tremblements de terre altèrent la pousse des arbres, modifiant l’épaisseur des cernes. Ces variations constituent autant d’indices permettant de reconstruire le climat passé.

Un atlas de la sécheresse
Ce sont ces cicatrices accumulées au fil du temps qu’un groupe de chercheurs chiliens et argentins ont analysées pour élaborer le premier atlas de la sécheresse en Amérique du Sud, du XV siècle à nos jours. Pendant plus de dix ans, nous avons étudié 15 000 arbres, près de 300 espèces, de l’Amazonie méridionale à l’extrême sud de la Patagonie » , détaille Carlos Le Quesne, dendrochronologue à l’Université australe du Chili.
Les universitaires ont parcouru la Cordillère des Andes à la recherche d’arbres séculaires. La largeur des cernes reflète les changements annuels d’humidité, reprend Carlos Le Quesne. Nous avons choisi des arbres, parfois millénaires, sensibles au manque d’eau, tel l’araucaria dont l’espèce a cohabité avec les dinosaures. 
Méga-sécheresse en cours
Pour faire parler les vénérables cyprès de la Cordillère et autres alerces, une espèce endémique rare et qui dépasse les 4 000 ans, un simple carottage suffit. Sans conséquence pour l’arbre, le prélèvement consiste en l’extraction d’un échantillon de bois, long d’une dizaine de centimètres et large comme une paille.
 En croisant nos données avec les chroniques des conquistadores espagnols qui mentionnaient des famines ou de faibles récoltes, nous avons pu confirmer avec précision les années où la pluie a manqué ou, à l’inverse, était en excès » , explique Duncan Christie, paléoclimatologue à l’Université australe du Chili.
Les trente-huit chercheurs ont pu déterminer qu’entre 1400 et aujourd’hui, la fréquence et la durée des événements climatiques extrêmes se sont accrues. Avant, la sécheresse dans la zone centrale du Chili et les pluies torrentielles dans le bassin de la Plata [Argentine, Uruguay, Brésil et Paraguay] se produisaient tous les dix à quinze ans , note Duncan Christie.
La bascule s’opère dans les années 1960, lorsque la courbe des émissions de gaz à effet de serre s’embale au niveau mondial. Depuis, ces épisodes extrêmes se répètent tous les cinq ans. Les scientifiques ont aussi révélé que la méga sécheresse, en cours depuis onze ans dans la zone centrale du Chili, n’a pas de précédent lors des 600 dernières années.
Véritables salles d’archives à ciel ouvert, les forêts millénaires contribuent également à mieux anticiper le dérèglement climatique. Nos découvertes servent à affiner les modèles climatiques, confirme Duncan Christie. À ce rythme, l’automne austral pourrait disparaître à moyen terme. 

Selon Mr Alan LOQUET. Santiago du Chili, - Ouest-France - lundi 31 août 2020

03/10/2020

Une tribune pour relancer l'économie et aller plus loin chez les écolos...

Voici la tribune d'Emilie Cariou et 14 autres députés du groupe Ecologie démocratie solidarité (EDS) de l'Assemblée nationale : "Le gouvernement a annoncé les grandes lignes du futur plan de relance de 100 milliards d'euros. Des mesures en faveur des entreprises y figurent, dont des mesures keynésiennes d'investissement. Ce plan apparaît néanmoins encore trop imprégné d'un libéralisme conservateur satisfait de trouver l'argent public qui surgit opportunément pour sauver l'économie, mais sans souffrir aucune conditionnalité sociale, fiscale ou écologique.

Nous appuyons fortement un grand plan de relance : sauver l'emploi, c'est la priorité pour éviter la catastrophe sociale. Mais les aides sans cadrage aux entreprises ne suffiront pas.

Si la crise sanitaire affecte tous nos territoires, c'est dans les quartiers populaires que ses effets sont les plus désastreux. Le plan de relance ne prévoit pourtant rien pour lutter contre les discriminations et les inégalités territoriales. Des investissements massifs dans le logement social, l'accès à l'emploi et l'éducation dans les quartiers prioritaires sont nécessaires. Les aides versées aux entreprises devront être assorties d'objectifs précis de recrutement dans ces quartiers, où les travailleurs indépendants fragilisés devront être accompagnés. Sans quoi la pauvreté risque d'y exploser, alimentant une colère sociale qu'il sera impossible d'endiguer, dans un contexte de sentiment de relégation bien ancré.

La crise sanitaire nous a fait violemment prendre conscience de notre fragilité, résultat de quarante ans de désindustrialisation massive, et de notre dépendance extérieure illustrée par les pénuries de biens sanitaires. Pour en sortir, nous demandons que les aides - à commencer par celles procurées aux plus grands groupes multinationaux - soient réellement mises sous conditions.

Nous ne pouvons continuer à perfuser indifféremment les industries polluantes. Nous ne pouvons déverser des milliards d'euros de financement du chômage partiel, nécessaire aux salariés, sans garantie de maintien de l'emploi par les acteurs économiques ainsi subventionnés. Nous ne pouvons supprimer les « impôts de production » sans toucher aux mécanismes d'optimisation fiscale qui atomisent l'imposition des bénéfices. Nous ne pouvons allouer des aides à l'investissement qui seront immédiatement détournées pour alimenter le versement financiarisé de dividendes aux actionnaires. Nous ne pouvons laisser à l'écart de l'effort national les secteurs de la finance et de l'assurance, épargnés par la crise.

Sans conditionnalités efficientes, les grands acteurs économiques arbitreront encore contre la relocalisation des productions, déplacées vers les pays à bas coût, à normes fiscales sociales et environnementales dégradées. Il y a urgence à relancer l'économie, mais aussi à donner une trajectoire politique à cet argent public. Alors, le système économique reprogrammé pourra se déployer en Europe de façon vertueuse." 

iste des signataires :

Emilie Cariou, députée de la Meuse, déléguée générale du groupe parlementaire EDS (Ecologie démocratie solidarité) en charge des politiques publiques

Aurélien Taché, député du Val-d'Oise, délégué général du groupe parlementaire EDS en charge des relations extérieures

Paula Forteza, députée des Français établis hors de France, co-présidente du groupe parlementaire EDS

Matthieu Orphelin, député du Maine-et-Loire, co-président du groupe parlementaire EDS

Delphine Bagarry, députée des Alpes-de-Haute-Provence

Annie Chapelier, députée du Gard

Guillaume Chiche, député des Deux-Sèvres

Yolaine de Courson, députée de Côte-d'Or

ennifer De Temmerman, députée du Nord

Albane Gaillot, députée du Val-de-Marne

Hubert Julien-Lafferière, député du Rhône

Sébastien Nadot, député de Haute-Garonne

Frédérique Tuffnell, députée de Charente-Maritime

Cédric Villani, député de l'Essonne

Martine Wonner, députée du Bas-Rhin

Selon Redaction JDD - leJDD - samedi 29 août 2020

02/10/2020

Strasbourg: Plan Canopée pour des arbres en ville...

Il s’agit de planter 10 000 arbres au plus tard en dix ans », mais « aussi de sauvegarder et protéger les arbres » déjà présents dans la ville, a déclaré la première maire écologiste de Strasbourg (Bas-Rhin) Jeanne Barseghian, en présentant, samedi 29 août, un programme de « végétalisation » de la capitale alsacienne.

La nouvelle municipalité écologiste de Strasbourg a présenté samedi 29 août un programme de « végétalisation » de la capitale alsacienne, qui doit passer par la plantation de 10 000 arbres afin de mieux adapter la ville au changement climatique.
« C’est un enjeu de confort, un enjeu climatique, un enjeu pour la biodiversité, pour le bien-être et pour l’adaptation de notre ville aux changements en cours, que ce soit les canicules mais aussi les inondations », a expliqué lors d’une conférence de presse Jeanne Barseghian, première maire écologiste de Strasbourg.
Celle-ci avait signé, dès son arrivée à la mairie, une déclaration d'« état d’urgence climatique » pour la ville.
« Il s’agit de planter de manière massive 10 000 arbres (hors forêts) au plus tard en dix ans », mais « aussi de sauvegarder et protéger les arbres » déjà présents dans la ville, a poursuivi Jeanne Barseghian.
« À terme, on redonnera 300 hectares à la nature »
La ville compte actuellement plus de 40 000 arbres dans les parcs, jardins et espaces verts d’équipements publics.

« À terme, on redonnera 300 hectares à la nature », a-t-elle résumé soulignant vouloir que cette « végétalisation » intervienne « de manière équitable sur l’ensemble du territoire strasbourgeois » et « pas seulement sur le centre-ville ».
« Notre objectif est d’atteindre un indice de Canopée (pourcentage de l’espace urbain couvert par des arbres d’au moins trois mètres de hauteur, N.D.L.R.) à hauteur de 30 % » d’ici 2050, contre 26 % actuellement, a complété Suzanne Brolly, adjointe à la maire.
« On ne peut pas penser seulement sur le temps d’un mandat quand on parle de nature, il faut anticiper », a-t-elle souligné, évoquant la possibilité de plantations sur les places, mais aussi sur les trottoirs, les cours d’écoles, les cimetières, les terrains de sport etc.
Le projet, baptisé plan Canopée et doté pour la première année d’un budget d’un million d’euros, doit faire l’objet d’une délibération lundi au conseil municipal.
En juillet, des arbres ont provisoirement été installés sur plusieurs places de Strasbourg pour atténuer les îlots de chaleur urbains pendant l’été avant que des plantations durables puissent débuter à l’automne.

Selon AFP. - Ouest-France - samedi 29 août 2020

01/10/2020

Relocalisations et innovations boostées en France...

Emmanuel Macron a annoncé ce vendredi matin que 15 milliards d'euros, parmi les 100 milliards du plan de relance, seront consacrés à "l'innovation et aux relocalisations".
"En particulier, un milliard d'euros d'aides directes" devrait "permettre sur des projets très précis, d'apporter une aide de l'Etat" pour relocaliser, a-t-il souligné.
A cela, il faut ajouter la baisse "historique" des impôts de production, rappelle le chef de l'Etat. Cela va permettre "d'améliorer la compétitivité du site productif France, en particulier le secteur industriel".
Le chef de l'Etat était à Villeneuve-la-Garenne (Hauts-de-Seine) ce matin pour inaugurer un nouvel atelier de Seqens, numéro un français de la chimie pharmaceutique.
 Selon BFM Business - vendredi 28 août 2020