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10/03/2020

Toutes artisanes le 8/3 prochain avec Artisans du Monde!

 

A l’occasion du 8 mars, journée internationale pour les droits des femmes, nous
témoignons que les femmes font progresser les conditions de vie sur la planète. Pour cela elles luttent et remettent en cause le patriarcat ainsi que le capitalisme, dans leur quotidien et aussi en interpellant les acteurs publics et privés sur le respect des droits humains, elles contribuent à faire évoluer la société vers plus de justice.

Par leurs actions, les femmes se renforcent elles-mêmes et contribuent à renforcer les autres
femmes et l’humanité entière. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : parmi les 5000 bénévoles, 82 % sont des femmes et 70 % des président·es d’association locale AdM sont... des présidentes !
Le commerce équitable montre, par l’exemple, que des changements sont possibles! Au sein des coopératives ou de des associations locales d’Artisans du Monde, les femmes impulsent le changement.
Même, si les actrices et acteurs de commerce équitable ne peuvent pas à eux seuls changer une société, elles et ils peuvent inspirer le changement par les actions concrètes menées au quotidien!
Les femmes du monde proclament notamment :

- NON à la précarité, la surexploitation, les bas salaires, les discriminations, le racisme,
- NON pour assumer presque seules les tâches domestiques, l’éducation des enfants, le soin
aux plus ancien•nes.
- NON à la disparition des services publics : hôpitaux, maternités, écoles....
- NON aux injures, aux harcèlements, aux viols, aux féminicides.
- NON aux logements indécents, aux personnes sans domicile fixe.
- NON au refoulement aux frontières de l’Europe des femmes, des enfants et des hommes
exilé-es de pays en guerre.
- NON pour que la planète soit livrée aux multinationales et aux lobbies prédateurs
capitalistes....
Tout cela, ne peut continuer.

Dans le monde entier, les femmes luttent et ont toujours lutté et continueront à lutter. C’est ainsi qu’elles font progresser notoirement leur condition et la Société tout entière. Le 8 mars contribue à mettre tout cela en lumière, mais c’est tous les jours que la lumière doit être portée sur ces légitimes revendications.

Mesdames, parlez-nous d'une femme qui vous a inspirée !

Selon Artisans du Monde

Une école dans les bois...

Dans Télérama, Mme Sophie Berthier s'est intéressée aux "Forest Schools", nées dans les années 1950 à l'étranger. Depuis, au Canada, au Danemark, en Suède, en Angleterre et en Allemagne, faire classe aux 3/6 ans dans la nature s'est complètement banalisé. En France, la tendance commencerait seulement à se dessiner. Depuis la rentrée 2018, des écoles françaises tentent l'expérience à plein temps. Cela se passe par exemple en Charente, en Saône-et-Loire, dans le Finistère comme en Savoie. Ces écoles alternatives se sont fédérées en réseau.

Les maternelles de ce style, pourtant, qu'elles se passent dans les bois, dans un jardin, une prairie, en montagne ou au bord d'un lac, apporteraient de nombreux bienfaits aux enfants. Les enfants sont libres de grimper aux arbres, de gambader, d'observer la faune et la flore ou alors ils apprennent à faire un feu ou à suivre des empreintes. Bref, ces enfants se montreraient plus sociables et solidaires, plus autonomes et créatifs. Le fait d'étudier dans la nature les rend aussi plus respectueux de leur environnement.

Pour en savoir davantage, contacter sur Internet: www.réseau-pedagogie-nature.org.

09/03/2020

Zoom sur le cacao cru!

Dans le journal Nous, un journaliste fait la lumière sur le cacao cru. Il faut savoir que le cacaoyer produit un fruit nommé "cabosse", qui peut contenir quinze à cinquante fèves de cacao. Pour ort nutritionneldu chocolat, comme celui que nous achetons en tablettes, les fèves sont fermentées, séchées, décortiquées, puis torréfiées à 140° voire 180° C environ. La cuisson à haute température altère cependant les vitamines et les minéraux. Cela donne une pâte de cacao, que l'on utilise ensuite pour faire du cacao en poudre ou du chocolat.

Pour obtenir du cacao cru, par contre, la torréfaction s'effectue à basse température (40° C environ), ce qui représente un meilleur apport nutritionnel. En effet, le cacao cru est une source de cuivre, de magnésium, d'antioxydants qui luttent contre le vieillissement des cellules.  Il est également réputé  "booster" la production de sérotonine, ce qui aide à réguler le stress et l'humeur. Bref, ne contenant ni graisse, ni sucre, contrairement au chocolat, le cacao cru est très peu calorique.

Alors, comme autrefois les Mayas, les Aztèques et les Incas, utilisons le cacao cru seul ou mélangé à de la purée d'amandes ou même du lait végétal.

Lyliane

08/03/2020

Des premiers pas sur la biodiversité biologique à l'horizon 2050...

La Convention sur la biodiversité biologique (CBD) a fini samedi une semaine de négociations, bousculées par le coronavirus, qui visent à établir un vaste plan à l'horizon 2050 pour protéger les écosystèmes et gérer durablement les ressources naturelles. D'abord prévues en Chine, qui doit accueillir en octobre la 15e réunion de la Convention de l'ONU sur la diversité biologique (COP15), ces négociations ont été déplacées en dernière minute à Rome à cause de l'épidémie de coronavirus et les négociateurs chinois n'ont pas pu s'y rendre. L'Italie est devenue entretemps un foyer de propagation de la maladie.

Des objectifs et des mesures pour les atteindre
La lutte contre le changement climatique s'appuie depuis 2015 sur l'Accord de Paris, un texte ratifié par 183 Etats qui s'engagent à agir pour contenir le réchauffement bien en-dessous de 2°C, à rendre compte régulièrement de leurs émissions de gaz à effet et de leurs actions. Rien d'équivalent aujourd'hui pour préserver les écosystèmes, dont la dégradation et la disparition constituent une lourde menace pour l'humanité, à qui ils fournissent eau, air, alimentation...
Pendant six jours, les représentants de plus de 140 Etats réunis dans la capitale italienne ont discuté des propositions rendues public mi-janvier par la Convention sur la biodiversité biologique (CBD). Elles comportent des objectifs à atteindre d'ici 2050, avec un point d'étape à 2030. D'autres portent sur les mesures à mettre en œuvre pour atteindre ces objectifs et le suivi de leur application.

"Un bon point de départ"
Les pays présents se sont pour la première fois exprimés sur leur contenu, qui sera négocié plus tard ligne par ligne. Parmi les propositions, des aires protégées couvrant "au moins [30%] des zones terrestres et marines avec au moins [10%] sous stricte protection" (les chiffres entre crochets étant à débattre). Cette proposition est portée par une coalition d'une trentaine de pays menée par la France et le Costa Rica.
Le texte propose aussi de réduire d'ici à 2030 "d'au moins [50%] la pollution" par les fertilisants, utilisés notamment en agriculture, les biocides (désinfectants, insecticides..e plastique ou encore contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique via des solutions basées sur la nature. Ce texte de 12 pages "est un bon point de départ", a jugé Gaute Voigt-Hanssen, chef-négociateur pour la Norvège, résumant l'opinion de plusieurs participants contactés par l'AFP.

Des secteurs économiques particulièrement responsables
Il est aussi un "consensus sur la nécessité d'avoir un cadre ambitieux", complète un autre négociateur. La situation est dramatique, avec une "dégradation de la nature (...) sans précédent dans l'histoire de l'humanité", avait rappelé Anne Larigauderie, secrétaire exécutive de l'IPBES, les experts de l'ONU en biodiversité, à l'ouverture des négociations.
Pour WWF, le texte qui sera adopté en octobre et fixera un cadre pour les décennies à venir doit s'attaquer aux secteurs contribuant à la perte de biodiversité: agriculture, pêche, infrastructures, les activités minières et forestières.
"Si vous ne parlez pas de ces secteurs, il ne sera pas possible d'atteindre les objectifs pour 2030", avertit Marco Lambertini de WWF.
Certains pays souhaitent pourtant "se focaliser sur une protection plus traditionnelle de la biodiversité", sans s'attaquer aux modes de production et de consommation, poursuit-il. L'ONG "s'inquiète du manque de progrès et du rythme du processus" de négociations, complète Guido Broekhoven, de WWF International, alors qu'il ne reste que huit mois.

La nécessité d'une évaluation des progrès
Autre source d'inquiétude, des pays ont "des velléités de retirer les mots plastiques et pesticides des menaces qui pèsent sur la nature et qu'il faut réduire", complète Yann Wehrling, ambassadeur sur l'environnement pour la France. Il faudra voir "comment est-ce que la CBD pourra travailler avec les autres conventions et institutions internationales" comme la FAO pour l'agriculture ou l'OMC pour le commerce international, explique Aleksandar Rankovic, expert à l'Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri).
Le Brésil constitue un cas particulier, selon plusieurs participants. Ses représentants ont fait "des propositions qu'il savent inatteignables" pour ralentir les discussions. Au-delà d'objectifs ambitieux, "il faut que les parties rendent compte plus souvent, de façon transparente" de leurs actions, qu'elles soient "examinées" et que soit mis en place à intervalle régulier une évaluation mondiale des progrès réalisés, estime Gaute Voigt-Hanssen, une revendication là encore partagée par de nombreux participants.

Selon Mme Laure Fillon - La Tribune - samedi 29 février 2020

07/03/2020

Jeans éthiques made in France...

Le jean "made in France" grandit. Depuis quelques années, un peu partout en France, des artisans ont relancé cette filière historique. Des ateliers de tissage se créent pour produire des vêtements 100% fabriqués en France. Née il y a plus d'un siècle en Europe mais popularisée par les Américains, l'aventure du jean est loin d'être bouclée. Cette toile a d'abord servi à faire des voiles de bateaux, des tentes, puis des vêtements de travail. C'est un accessoire incontournable depuis 60 ans. Désormais, le jean est porté sur toute la planète, par tous et en toutes occasions.
Plus de deux milliards de pantalons en jean sont produits chaque année dans le monde. Mais ce succès n'est pas sans impact environnemental. D'abord, les fabricants produisent du plus en plus loin des consommateurs ce qui nécessite de les transporter sur des milliers de kilomètres.
Les grandes marques, Levi's en tête, tentent depuis des années de réduire l'impact environnemental de cette production. Mais les solutions les plus audacieuses sont finalement locales. Depuis quelques années, des marques fabriquent en France pour réduire l'empreinte carbone. Certaines, très haut de gamme, sont confidentielles, d'autres, plus grand public, sont devenues célèbres.
Retour d'un pionnier créé au XIXème siècle
Parmi elles, 1083, Champ de Manoeuvre, DAO qui ont chacune un modèle propre. Il y a aussi et surtout l'Atelier Tuffery qui est un pionnier mondial du jean. Créé en 1892 à Florac (Lozère), cette entreprise cévenole a connu les heures de gloire de ce vêtement de travail avant de subir le déclin de la filière textile dans les années 1980 et la trop forte concurrence des Américains.
Jusqu'au début des années 2000, la production est haut de gamme et donc "intimiste". Elle reprend des forces en 2004 grâce à l'attrait des consommateurs pour le "made in France". En 2014, Julien Tuffery, 4ème génération de la famille de maîtres tailleurs-confectionneurs, reprend les rênes de l'entreprise pour développer cette tendance avec son épouse. Les autres marques, plus récentes, ont surfé sur la même vague. "Un jean parcourt plus de 65.000 km pour entre le site de fabrication et le magasin qui le vendra, aujourd'hui, c'est aberrant", indique Sébastien Rochier, directeur de 1083, l'une des marques made in France les plus emblématiques.Son nom exprime la distance maximale parcourue par ses produits avant d'être vendus. Et contrairement aux idées reçues, les prix ne sont pas disproportionnés. Ces jeans sont vendus autour de 100 euros, le tarif moyen du géant américain.
Créée en 2013 par Thomas Huriez, l'entreprise de Romans (Isère) produit désormais 40.000 pièces par an avec une progression 50% en 2019.


Le retour des métiers à tisser
C'est à Nancy que Davy Dao a créé sa marque éponyme. Après avoir été vendeur dans un magasin de vêtements, cet autodidacte a créé son entreprise. Ces jeans sont fabriqués en France, mais sa particularité est le jean sur-mesure. En 2012, il commence à produire quelques modèles dans son appartement pour des proches, puis ouvre un atelier et une boutique deux ans plus tard dans le centre de Nancy. "Nous n'importons que la toile qui vient selon les gammes du Japon ou d'Espagne". 
Mais la réduction de l'impact carbone de l'industrie du jean va plus loin. Pour la réduire encore plus, la plupart des marques ont décidé de tisser la toile en France. Chez 1083, des balles de coton arrivent de Tanzanie, du Mali et de Turquie puis sont filées puis tissées dans deux usines, l'une, Valrupt Industrie, est dans les Vosges, la seconde, Tissages de Charlieu dans la Loire.


Des jeans en lin cultivé en France
1083 et DAO veulent désormais aller plus loin dans la réduction de l'impact carbone en créant de jeans composés non plus de coton, mais de lin. Cette plante a deux intérêts par rapport au coton. Elle ne nécessite presque pas d'eau pour sa production, mais offre un autre atout pour le "made in France". "Peu de gens le savent mais la France produit 60% du lin, ce qui fait du pays le premier producteur mondial", indique Davy Dao qui actuellement achète ses toiles à l'étranger. Les autres marques vont-elles les suivre? Armand Teboul, co-fondateur de Champ de

Manoeuvre, n'est pas convaincu par le lin. Ses jeans pur coton sont réalisés avec des toiles italiennes, mais surtout japonaises pour les selvedge, ces tissus haut de gamme à la maille très serrée et dont les extrémités sont renforcées par des lisières colorées. Mais il reste en Europe quelques machines capables de tisser ces fameux selvedge. Elles doivent être remises en état, mais l'attrait des clients pour ces jeans haut de gamme et pour le made in France incitent des industriels à en remettre en marche. Selon nos informations, un projet serait en cours dans l'Est de la France.
"Ce retour dans l'industrie textile de qualité serait une bonne nouvelle. Si un Français produit bientôt des selvedge, nous proposerons à notre tour des jeans 100% français", espère le dirigeant de Champ de Manoeuvre. Pour lui, ce serait un retour aux sources. "Il ne faut pas oublier que 'denim' signifie 'de Nimes', ville dans laquelle s'approvisionnait les Américains au XIXème siècle et que le jean est la toile produite à Gènes pour les voiles de bateaux". 

Selon Mr Pascal SAMAMA - BFMTV - dimanche 2 février 2020

 

 

 

Empreinte carbone des laits animaux et végétaux...

Vache, amande, brebis ou avoine, on fait le tri entre lait animal et végétal. En termes d'émission de CO2, les différentes boissons pèsent plus ou moins lourd sur le climat.
Retrouvez tous les samedis dans la chronique «Terre d’actions» des initiatives pratiques et écolos en France et dans le monde.
Même si la consommation est en baisse, un Français boit en moyenne 60 litres de lait par an selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). Réduire les produits laitiers, c’est bon pour la planète. Mais lorsqu’on a envie d’un petit verre, quoi boire ?
Parmi les laits d’origine animale, celui de vache reste le plus répandu, son bilan carbone figure en milieu de classement pour sa catégorie selon la base de données Agribalyse constituée par l’Ademe. L’agence compare l’équivalent de CO généré pour un kilo de produit. Le lait de chèvre (0,80 kg eq CO) serait le plus léger en termes d’émissions, suivi de près par le lait de vache (0,94 kg eq CO) et enfin le lait de brebis (1,54 kg eq CO).

Projet de fermes bas carbone.
Le calcul s’intéresse uniquement au stade de la production, le plus gros pôle d’émission au cours du cycle de vie du produit. Pour chaque produit, il s’agit de moyennes, qui prennent en compte les différentes pratiques de l’agriculture conventionnelle et intègrent la part qu’elles représentent en France. Elles comptabilisent à la fois les systèmes conventionnels, de ceux basés sur le maïs à ceux dits «de montagne» avec 100% d’herbe, et le bio. L’Ademe est en train d’actualiser ses chiffres et prépare une version plus poussée qui inclura la transformation, la logistique ou encore le transport. Cependant, les ordres de grandeur restent les mêmes.
«La conduite du troupeau, l’alimentation animale, la gestion des déjections et les rendements – puisque les impacts sont ramenés au kg de produit – sont déterminants», précise Audrey Rimbaud, ingénieur à l’Ademe. L’élevage de brebis est
par exemple considéré comme plus polluant car les rendements en lait sont moins importants. Le bio, lui, ne relâche pas forcément moins de CO. «Il y a une variabilité des pratiques énorme. Cela dépend beaucoup de l’alimentation et de la manière dont le troupeau est conduit», poursuit Audrey Rimbaud.
De manière générale, les élevages de ruminants produisent surtout du méthane, gaz à effet de serre encore plus puissant inclus dans le calcul. Les émissions proviennent des rots et flatulences des animaux pendant la phase que l’on appelle la fermentation entérique. Le type d’alimentation et sa provenance jouent : si les animaux sont nourris avec du soja, majoritairement importé du Brésil, la facture pour le climat augmente. En France, le secteur de l’élevage laitier travaille sur des projets de fermes bas carbone. Les vaches y pâturent davantage, pas que de l’herbe mais aussi des légumineuses et des trèfles riches en protéines, et les installations sont pensées pour être moins énergivores.

L'avoine, option la moins néfaste
Pour les boissons végétales, les études comparatives sont plus récentes et discordantes. Mais une chose est établie : leur bilan carbone est moins élevé que pour le lait animal. Précisons qu’elles sont souvent présentées comme des alternatives, mais ce ne sont pas des substituts sur le plan nutritionnel. Selon l’étude de deux chercheurs d’Oxford, un verre de lait de vache libère presque trois fois plus de CO qu’une boisson préparée à partir de végétaux.

Et dans le détail ? Selon les nouveaux calculs de l’Ademe, en cours de vérification, l’avoine est l’option la moins néfaste pour les émissions. Le soja est sur ses talons et se démarque grâce à ses bons rendements. Suivent le riz et l’amande, au coude à coude. Là aussi, les calculs se calquent sur ce qui est d’habitude consommé en France.

Comme bon nombre des fruits à coque, le bilan carbone de l’amande est surtout plombé par les émissions liées aux intrants (fertilisants, produits phytosanitaires). En plus de la production de CO, la graine pompe de grandes quantités d’eau. Les nappes phréatiques en souffrent particulièrement en Californie, qui inonde le marché mondial, dont la France, avec ses amandes. On y va donc mollo. Et pourquoi pas faire soi-même son breuvage pour choisir des cultures locales, éviter les circuits industriels, le sucre ajouté et les emballages ?

06/03/2020

Culture de la banane en France...

ALIMENTATION - Après un test de deux ans sur différentes variétés, les premières bananes (bio et maturées sur plante) sont vendues
Des rainettes coassent au beau milieu des bananiers géants. « Les plantes poussent 20 centimètres par jour, il ne faut pas dormir dessus », sourit Marc Giovinazzo, tout en pointant les premiers régimes de bananes qui poussent en hauteur. Depuis deux ans, cet horticulteur installé à Pignans dans le Var s’est lancé un défi de taille : tester une quinzaine de variétés pour la production locale. Sous une serre géante de 6 mètres de haut, l’affaire semble bien engagée à voir l’aisance avec laquelle les bananiers occupent l’espace et la terre pleine de vers de terre. « Nous utilisons le crottin de nos chevaux pour faire terreau », explique Marc Giovinazzo.
Il a repris en 2000 le domaine familial des 1.001 roses et n’a de cesse depuis de le diversifier, étant donné le cours du marché de la fleur coupée. C’est ainsi qu’il a d’abord reconverti une serre de 3.500 m² en balnéothérapie pour les chevaux – une autre passion familiale – avec paddocks, carrière et pédiluve, le tout dans une chaleur enveloppante. En plantant là un bananier pour décoration, il a vu qu’il poussait bien. L’idée lui est alors venue de se lancer dans la banane.

Vingt euros le kilo
« On travaille comme les anciens faisaient, on essaie de retrouver cet effet circulaire, cette boucle qu’on avait perdue avec la mécanisation », poursuit Marc Giovinazzo, qui fourmille d’idées pour valoriser sa nouvelle production : pourquoi pas, comme en Martinique, cuisiner la « popote » (la fleur mâle du bananier). « On peut aussi sans doute faire de la ficelle avec les racines, pour nos bottes de foin, ajoute-t-il. Je m’inscris vraiment dans ce principe de culture en autosuffisance, on n’épuise pas les sols ainsi. »
Après cette phase test sur 300 m², Marc Giovinazzo entend aller jusqu’à 2.000 m² de production. Déjà, ses premières bananes, mûries naturellement sur la plante, se trouvent sur le marché de Sanary ou à l’Amap de Vidauban. « Elles sont vendues sous forme de régime, c’est notre marque de fabrique, précise-t-il. Le tarif est de 20 euros le kilo, soit 1 à 1,50 euros la banane. C’est le même prix qu’une variété fressinette bio qui vient de Martinique. On est sur un produit haut-de-gamme, local et zéro pesticide. »
« Tout un écosystème »
Avec le réchauffement climatique, imagine-t-il, un jour, une production à ciel ouvert ? « On a eu un hiver très doux, mais des matins tout de même à moins cinq degrés, répond Marc Giovinazzo. On a besoin de mettre à l’abri la production, car il y a des chocs de température, que ce soit de froid ou de chaleur d’ailleurs l’été. » Ce qui lui fait dire que ce type de production n’est sans doute pas à la portée de jeunes producteurs qui voudraient se lancer.
« On ne peut pas s’installer comme ça, avance-t-il. On peut être à ce prix-là car tout est produit sur place, c’est un écosystème et nous avions déjà l’infrastructure des serres. Et pendant deux ans, nous n’avons rien sorti. » Aujourd’hui, il entend se concentrer sur trois variétés de bananes. L’une, du Brésil, étonne avec son intérieur orangé et son goût inédit. Les deux autres, du Honduras et d’Australie, se rapprochent plus de celles que l’on connaît, en plus petites. Et bien plus goûteuses, serait-on tenté d’ajouter après les avoir testées.

Selon Mme Caroline Delabroy - 20 Minutes - jeudi 5 mars 2020

 

 

05/03/2020

Agroécologie, quelles perspectives?

Fondée sur des pratiques agricoles calées sur la vie des sols, la nature et ses cycles, l'agroécologie paraît un concept entendu, la voie à suivre pour une transition environnementale de l'agriculture et de l'alimentation.Oui, mais laquelle exactement ?
Lors du 57e salon de l'agriculture qui fermera ses portes dimanche à Paris, le mot agroécologie était partout. Mais chacun soutient sa propre définition, plus ou moins écolo, plus ou moins productiviste. 
Apparu en 1928 sous la plume d'un agronome américain d'origine russe, Basile Bensin, l'agroécologie a été conceptualisée par des universitaires à Berkeley comme Miguel Altieri, essentiellement en référence à une agriculture alternative s'opposant au modèle industriel d'Amérique Latine, souligne Bernard Hubert, directeur d'études à l'EHESS.
Pour Olivier De Schutter, ex-rapporteur des Nations unies du droit à l'alimentation, l'agroécologie est une façon saine de nourrir la planète en luttant contre les pollutions et le changement climatique à la fois: un ensemble de pratiques agricoles qui recherchent "des moyens d'améliorer les systèmes agricoles en imitant les processus naturels", notamment en gérant la matière organique des sols".

En France, dans les années 60, l'agroécologie promue par Pierre Rabhi et Terre et Humanisme s'est forgée en résistance aux méfaits de l'agriculture intensive sur la nature. 
Mais elle est restée largement minoritaire au profit de la mécanisation, du recours aux engrais et pesticides de synthèse qui ont transformé la France en puissance agricole et agroalimentaire en faisant exploser les rendements.
Jusqu'à la loi d'avenir pour l'agriculture de 2014. Cette loi portée par Stéphane Le Foll "s'est appuyée sur les agriculteurs afin d'essayer de remettre en cause le système dominant", soulignait récemment Nicole Ouvrard, directrice des rédactions du groupe Réussir, lors d'un colloque à Paris.
Lancé par la Commission nationale du débat public (CNDP) au salon de l'Agriculture, le vaste débat prévu dans toute la France jusqu'à fin mai à la demande du gouvernement et de la Commission européenne (impactons.debatpublic.fr) cherchera notamment à répondre aux questions: "quel modèle agricole pour la société française?" et "quelle transition agroécologique pour l'agriculture?".
Le temps presse. Pour Nicolas Gross, chercheur à l'INRAE, le changement climatique va intensifier la désertification de régions du monde qui ne l'étaient pas jusqu'à présent. En France, la moitié sud du pays jusqu'à Clermont-Ferrand, est concernée, sauf la façade Atlantique, selon une étude qu'il vient de publier dans la revue Science.
- "Des compromis partout" -
Ce qui implique des façons différentes de produire des végétaux, céréales, oléagineux, légumes ou fruits, et de faire de l'élevage. Dans les régions plus au nord, la nécessité de réduire les émissions amènera aussi les pratiques agricoles à évoluer.
Si de plus en plus d'interlocuteurs s'accordent sur le besoin de mieux traiter les sols, de les couvrir toute l'année pour empêcher l'érosion, favoriser la photosynthèse des plantes, et donc la captation du carbone, les techniques sont différentes selon les interlocuteurs et ... les comptes en banque.
Certains privilégient le développement du bio, coûteux en surfaces. D'autres le retour de petites unités paysannes mélangeant culture et élevage sur des prairies qui captent le carbone - les deux profitant l'un à l'autre au plan écologique.
D'autres enfin privilégient une "agriculture de précision", basée sur des outils d'aide à la décision, drones, capteurs et images satellites, coûteuse en capitaux, les "données" devenant le nerf de la production alimentaire de demain.
Aujourd'hui "je ne connais aucune ferme qui soit en agroécologie pure, il y a des compromis partout", parfois avec le plastique ou la mécanisation, tente de dédramatiser Olivier Hébrard, expert de Terre et Humanisme.
In fine, c'est sans doute la rentabilité qui permettra les choix. 
"On peut construire des systèmes de production donc des parcelles, des territoires agricoles qui permettent de concilier performance productive et performance environnementale", a expliqué cette semaine le directeur scientifique agriculture de l'INRAE, Christian Huygue, sur France 3.
A condition que les agriculteurs "ne soient pas soumis à des injonctions paradoxales" du gouvernement et des consommateurs. "On ne peut pas leur dire, vous produisez beaucoup au prix le plus bas tout en faisant des choses très complexes", a-t-il dit. "Il faut qu'il y ait une cohérence globale".

Selon

04/03/2020

Comment mettre en place une transition alimentaire?

Un foisonnement d"initiatives:
Du Nord au Sud, les villes se retroussent les manches. Au sommet du C40 qui s'est tenu en octobre 2019 à Copenhague, 14 villes, qui chaque jour fournissent dans leurs établissements publics quelque 500 millions de repas, se sont engagées à parvenir en 2030 au Régime alimentaire planétaire préconisé quelques mois plus tôt par la Commission EAT-Lancet. Les signataires de cette Déclaration du C40 relative aux bonnes pratiques alimentaires (Barcelone, Copenhague, Guadalajara, Lima, Londres, Los Angeles, Milan, Oslo, Paris, Quezon City, Séoul, Stockholm, Tokyo et Toronto) comptent aligner leurs politiques d'approvisionnement sur cet objectif, notamment en servant moins de viande dans les institutions publiques ou en réduisant leur gaspillage de 50%.

Le sommet de Montpellier a montré que des actions urbaines de ce genre fleurissent partout. Ainsi, dans le sillage d'un projet lancé par l'ONG Natural Resources Defence Council (NRDC), les villes américaines Denver et Baltimore ont engagé une lutte contre le gaspillage alimentaire articulant collecte de données, éducation du public et des entreprises, construction d'infrastructures de recyclage, recours accru aux associations pour la redistribution des repas non consommés. Ces politiques permettent également de répondre aux cas fréquents d'insécurité alimentaire voire de faim, témoigne NRDC. De même au Brésil, à Sao Paulo, la création de banques alimentaires municipales a profité à 120.000 personnes, tout en permettant de sauver 170 tonnes de nourriture de la poubelle.

L'agriculture urbaine contre la pauvreté
Beaucoup de villes s'emploient également à soutenir l'agriculture urbaine qui, sans pouvoir à elle seule les nourrir, joue un rôle important dans leur sécurité alimentaire, souligne une étude de l'Agence française de développement: d'une part en maintenant des produits frais dans le régime alimentaire des citadins même lorsque les infrastructures de transport et de conservation sont déficientes, d'autre part en permettant aux populations urbaines défavorisées de produire une partie de leur propre nourriture, voire de vendre l'éventuel surplus.

 "Les maires ont la responsabilité d'assurer l'autonomie alimentaire des villes"
Ainsi, au Kenya, Nairobi promeut et régule depuis 2015 l'agriculture urbaine en tant que solution contre la pauvreté, témoigne Diana Lee-Smith, associée de l'ONG Mazingira Institute. A Rio de Janeiro, au Brésil, 50 tonnes de légumes bio, produits chaque année dans une quarantaine d'établissements municipaux, sont distribués gratuitement aux écoles et aux familles vulnérables. La ville de Quelimane, au Mozambique, conjugue lutte contre le gaspillage et promotion de la production locale: les restes alimentaires sont utilisés pour faire du compost, qui est ensuite redistribué aux agriculteurs locaux, explique son maire, Manuel de Araújo. Et ces agriculteurs sont aussi aidés dans la vente L'alimentation durable contre l'inégalité de genre

Sur tous les continents, de nombreuses initiatives visent en outre à améliorer la nutrition des habitants des villes. A Ouagadougou, au Burkina Faso, une campagne publique les met en garde contre les excès de sel et sucre du "street food" local, témoigne son maire Armand Béouindé. A Kazan, en Russie, la ville a centralisé la production de la nourriture des cantines scolaires afin d'en accroître la qualité et d'ainsi lutter contre l'obésité enfantine tout en maintenant des prix accessibles. Washington, aux Etats-Unis, subventionne l'achat de nourriture dans les marchés locaux de fruits et de légumes: 9.500 habitants à bas revenus ont déjà profité de ces aides. New York - qui, avec 238 millions de repas et snacks servis par an, est le deuxième acheteur de nourriture des Etats-Unis après l'armée - a élaboré une stratégie à horizon 2050 visant à permettre à tous l'accès à une alimentation de qualité, considéré comme un droit humain. La santé figure parmi les cinq valeurs qui doivent sous-tendre le "bon approvisionnement" des divers services de la ville.
D'autres actions se focalisent sur la gouvernance des systèmes alimentaires: à Milan par exemple, où l'on essaie d'associer l'ensemble des parties prenantes du territoire dans la définition des objectifs à poursuivre et des actions. Certaines villes, comme Niamey, au Niger, s'attaque à l'étalement urbain en tentant de contrôler les lotissements privés. Et même l'égalité de genre est parfois adressée via des politiques alimentaires durables: comme à Mezitli, en Turquie, où 650 femmes ont été accompagnées dans le développement des compétences nécessaires pour produire et vendre des aliments sur neuf marchés féminins.

Le défi du passage à l'échelle. Ce bouillonnement se heurte toutefois aussi à des obstacles. Parmi les principaux, celui du choix: car comment déterminer l'effet des diverses actions sur la durabilité des systèmes alimentaires? Une difficulté que tente notamment de lever un projet coordonné par le Cirad, dénommé Urbal, testé dans dix villes du monde (Baltimore, Brasilia, Berlin, Cape Town, Hanoï, Milan, Mexico, Montpellier, Paris, et Rabat). Son objectif est d'identifier l'ensemble des impacts des innovations alimentaires - "possibles ou observés, attendus ou imprévus, voulus ou contre-productifs" -, et d'ainsi repérer les conditions de réussite et les risques de chaque projet.
Mais le plus grand frein reste encore la difficulté que rencontrent ces initiatives locales à passer à l'échelle, y compris au niveau national, témoignent plusieurs acteurs. "Et la question est comment peser là où on dessine des politiques comme la politique agricole commune (PAC)", note Damien Conaré. Car face au poids des semenciers, de l'industrie agroalimentaire et de la grande distribution, qui captent le gros de la valeur ajoutée des filières, "la transformation ne pourra pas avoir lieu grâce à la seule répétition des bonnes pratiques: des cadres régulateurs sont nécessaires", met en garde Patrick Caron.
Selon Mme Giulietta Gamberini - La Tribune - jeudi 27 février 2020

Et si on adoptait une poule?

Dans Version Fémina, il nous est proposé de nous adresser à l'association "Poule pour tous", créée en 2017 par Mr Thomas Dano à La Chapelle -sur-Erdre (44) pour sauvver des poules de 18 mois destinées à l'abattoir, car moins bonnes pondeuses. Jusque là, il en a déja sauvées 30 000.

En fait, en les adoptant, on les sauve, on recycle en même temps ses déchets alimentaires (150 kg par an) et l'on récupère de bons oeufs. Pour cette adoption, pas besoin de grands espaces: un bout de jardin de 5 m2 suffit! Il faut aussi une petite cabane pour la nuit. Le coût à prévoir est d'environ 5 euros la poule. pour tout renseignement, s'adresser à l'association Poule pour tous qui vend et livre dans toute la France (145 points de vente).

Lyliane

03/03/2020

Les villes du monde en quête d'une alimentation plus durable...

En Afrique, le danger est encore surtout celui, ancien, de la sous-nutrition. En Occident, on se bat de plus en plus contre l'obésité. Dans beaucoup d'endroits, les deux phénomènes doivent être combattus en même temps. Les problèmes liés à la nourriture auxquels les villes du monde sont confrontées varient selon les géographies et les milieux sociaux. Mais à cause de l'urbanisation croissante, toutes se retrouvent de plus en plus au carrefour des questions alimentaires, et peuvent agir positivement pour changer la donne.
C'est l'analyse qui a été partagée en octobre 2019 à Montpellier, lors du 5e sommet annuel des villes adhérentes au Pacte de Milan. Lancé en 2015 à l'issue de l'Exposition universelle hébergée par la ville italienne, cet accord international réunit désormais 209 municipalités du monde autour d'un engagement: mener des politiques visant à accroître la durabilité de leurs systèmes alimentaires locaux. Au-delà de la quarantaine d'actions suggérées par le texte autour de six piliers (gouvernance, nutrition, justice sociale et économique, production, distribution, gaspillage), il vise surtout à encourager la créativité des villes, ainsi que leurs échanges de bonnes pratiques, y compris par la création de réseaux nationaux ou internationaux.
Un nouveau pouvoir d'action
Tous leurs défis sont en effet issus d'un phénomène commun, ont convenu les 90 délégations de la planète présentes au sommet de Montpellier: l'effacement progressif du lien entre campagnes et villes. Dû à l'intermédiation croissante de l'industrie et de la grande distribution, il éloigne les producteurs des consommateurs, regrettent les édiles. Ce qui engendre un sentiment de perte de contrôle des citoyens sur leur alimentation, avec comme corollaires paradoxaux soit un désintérêt croissant pour la nourriture, soit de de nouvelles angoisses urbaines, soit encore une individuation des modes d'alimentation.

Transition alimentaire : comment les villes peuvent jouer un rôle central
Mais le revers de la médaille est le nouveau pouvoir d'action qui en résulte pour les administrations locales. "L'alimentation se trouve au croisement de plusieurs politiques publiques, et les villes disposent de plusieurs leviers pour agir", souligne Damien Conaré, secrétaire général de la chaire Unesco Alimentations du monde à l'établissement Montpellier SupAgro. "L'alimentation devient une infrastructure critique", résume Holly Freishtat, directrice des politiques alimentaires de la ville américaine de Baltimore.

Des effets sur l'ensemble de la planète
Améliorer l'alimentation urbaine permet en effet de "toucher tous les objectifs de développement durable (ODD)", observe Cécile Michel, secrétaire générale du Pacte de Milan. Au Congo par exemple, "l'alimentation scolaire a un impact sur la performance dans les études et donc sur la violence urbaine, car le moins l'on décroche de l'école le moins on se retrouve à la rue. Elle peut donc rompre le cycle intergénérationnel de la pauvreté et de la faim", témoigne le ministre de l'Enseignement primaire et secondaire Anatole Collin et Makosso.
Et l'impact, notamment environnemental, des politiques urbaines en faveur d'une alimentation durable s'étend aux territoires de proximité, voire à l'ensemble de la planète. Selon une recherche publiée en juin 2019 par l'organisation C40 Cities, qui ressemble une centaine de villes autour de la lutte contre la crise climatique, les denrées alimentaires sont la principale source (13%) des émissions urbaines liées à la consommation. Sans action, elles sont destinées à croître de 38% d'ici 2050. Mais l'enjeu requiert de dépasser les seuls aires urbaines et périurbaines, en créant "de nouveaux liens avec les zones rurales", via une pluralité d'outils: marchés de gros ouverts aux petits producteurs, marchés paysans, labels sur les origines des produits, contrats entre municipalités et producteurs, acquisitions de terres rurales par les collectivités locales etc., souligne Nicolas Bricas, chercheur au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad).

Selon Mme Giulietta Gamberini - La Tribune - jeudi 27 février 2020

Effet placebo et effet nocebo....

L'effet Placebo

Les industries pharmaceutiques connaissent depuis longtemps ce pouvoir quasi illimité de l’autosuggestion à la fois du patient et du soignant puisque les essais scientifiques comparatifs sont réalisés avec des flacons de produits codés afin d’éliminer toute influence psychique lors des expériences sur le vivant. Au niveau des tests statistiques sur les malades-cobayes, l’on parle d’essais en double aveugle ou d’essais « randomisés ». Ceci veut dire que ni le soigné ni le soignant ne savent s’il s’agit d’un vrai remède ou d’un leurre.

Et, de fait, on note toujours un pourcentage de malades qui connaissent des améliorations ou carrément des guérisons avec des cachets d’amidon ou des ampoules d’eau distillée. Ceci implique qu’avec des produits inefficaces - voire toxiques - des personnes, grâce à leur foi totale dans leur médecin et dans le remède, guérissent contre toute logique, et comme le clamait Molière, « surmontent à la fois la maladie et le médicament ».

Il en va de même en chirurgie et pratiquement tous les chirurgiens ont à raconter des histoires de personnes opérées qui ont guéri d’une façon inexplicable après une « opération blanche », (c’est-à-dire ouvrir et refermer sans rien faire de spécial, vu l’état des lieux...).

En l’occurrence, voici une histoire racontée par feu Marcel Violet (inventeur de l’eau dynamisée à la cire d’abeille). Un jour, un homme lui téléphone, lui disant qu’il était en phase 5 d’un cancer de l’intestin, et lui demandant s’il connaissait un très bon chirurgien susceptible de le sauver. Marcel Violet lui répondit qu’il avait un ami chirurgien en qui il aurait une totale confiance s’il avait à être opéré. Cette réponse ayant satisfait l’homme, le rendez-vous fut pris. Marcel Violet fut invité à assister à l’opération. Une fois les tripes à l’air, devant le tableau, le chirurgien fit une grimace sans rien dire et demanda à l’assistante de refermer. On dit au malade que l’opération s’était bien déroulée et il fut rapidement renvoyé chez lui.
Deux ou trois mois après, Marcel Violet reçu un coup de téléphone :

Bonjour, je suis l’homme qui a été opéré par votre ami…

- Glouppps ! (il n’est pas mort ?!?)

- Eh bien, il n’y a plus de trace de cancer au contrôle qu’on vient de me faire – Pourriez-vous me donner l’adresse de votre ami chirurgien pour que je lui envoie un cadeau…


Conclusion : Ne jamais détruire une croyance positive d’un malade !

 

Mais il y a aussi l’effet Nocebo

Ici, c’est l’inverse. On est dans la croyance négative. De la part du malade, ce peut être parce qu’il n’a pas confiance dans le soignant, ou parce qu’il ne croit pas au remède, ou parce que sa croyance est dans une fatalité morbide, ou encore parce que son intérêt réel ne réside pas dans la guérison, ou enfin parce que son chemin d’évolution passe par une épreuve de souffrance choisie par son Maître Intérieur.

Du côté du soignant, il est évident que si celui-ci voit son patient déjà mort, ou du moins dans une impasse sans issue classée dans les maladies dites inguérissables (il y en a même qui le disent sans ménagement), il devient l’exécuteur d’un « homicide par nocebo » (le plus cocasse, dans ce cas, c’est qu’il est rémunéré par sa propre victime !).

En tout état de cause, il faut bien admettre que, lorsque dans le couple soigneur-soigné, l’un fait du placebo pendant que l’autre fait du nocebo, c’est une sorte de partie de bras de fer psychique – et… que le meilleur gagne !

L’effet placebo sur les animaux

La plupart des thérapeutes ont pu observer qu’il est souvent plus facile de soigner des animaux que des humains. Les chats, les chiens, les chevaux sont très sensibles et captent très fort les messages psychiques des humains, et il est remarquable de voir comment les animaux, même sauvages, sont reconnaissants lorsqu’on leur a prodigué des soins, même élémentaires.

L'imagerie mentale avec les plantes

Beaucoup croient que l’effet placebo sur une betterave est débile. Et pourtant... des tas d’histoires relatent comment des arbres fruitiers se sont décidés à donner des fruits après avoir été menacés d’être supprimés. Nous avons nous-mêmes expérimenté avec un appareil de mesure électrique sensible comment on peut stresser des plantes simplement avec une mauvaise intention (la brûler, la blesser).

Voici, en particulier, une vieille expérience réalisée dans les jardins de Findehorn (Écosse). Deux fleurs identiques sont plantées l’une près de l’autre avec tous les paramètres identiques. Deux arrosoirs sont préparés chaque jour pour qu’un dénommé Marcel arrose les deux fleurs. La fleur de gauche est arrosée avec l’arrosoir bleu marqué « eau ». La fleur de droite est arrosée avec l’arrosoir rouge marqué « eau + activateur ». Marcel effectue son travail scrupuleusement et... la fleur de droite (eau + activateur) pousse deux fois plus vite. Normal !
Eh non, pas normal : l’arrosoir eau + activateur, c’est de l’eau. Et Marcel, qui est loin d’être un initié, c’est lui qui a fait le miracle, avec sa croyance !

Vous pouvez difficilement imaginer ce que l’on peut faire avec des croyances.

L’imagerie mentale : clé des miracles

Tous les cours de développement personnel, que ce soit dans le domaine de la réussite professionnelle, des sports de haut niveau, de l’auto-guérisson, de l’amour ou de la prospérité en général, convergent sur un théorème de base :

L’imagerie mentale est déterminante dans tout processus de concrétisation.

Même les enseignements religieux sont en accord avec ce principe lorsqu’ils rapportent les paroles de Jésus, telles que :
 « Ce que vous demanderez en mon nom, considérez que vous l’avez déjà ».


Remarquons en outre la finesse de cette proposition qui « filtre » en quelque sorte les prétentions déraisonnables, pour autant qu’elles passent par le Maître Jésus. Car justement, là est la question : jusqu’où se situe la légitimité de notre désir ?

La réponse est la suivante :

  1. Le désir doit être avouable devant Dieu et les hommes.
  2. Nous devons avoir l’impression de mériter d’avoir accès à la demande.
  3. La projection mentale dans l’avenir, en supposant le désir exaucé, ne doit pas susciter un léger malaise ou une légère inquiétude, mais au contraire une grande joie intérieure.

Souvent, nous obtenons l’inverse de ce que nous recherchons. La raison est très simple. Nous programmons instinctivement, dans notre imagerie mentale, la scène de notre peur, de notre doute, de notre rejet, de notre échec. Notre ordinateur interne prend cela pour un ordre et... le réalise.

Exemple : Je souhaite bien dormir, mais je redoute le bruit parce que je me suis fabriqué un programme comme quoi le moindre bruit me réveille. Et ça marche. Il me suffit de corriger mon programme et de commander à mon ordinateur interne d’effacer les bruits éventuels en affirmant que je suis insensible aux bruits quand je dors.

Il suffit d’essayer pour être convaincu.

Guérir dans sa tête

Lorsque j’ai organisé mon premier stage de guérison en 1983, j’ai reçu une femme qui avait eu un accident de voiture et qui était passée à travers le pare-brise. L’une de ses mains était paralysée en raison de la section du nerf radial qui s’était rétracté de 17 cm. Ceci avait été jugé inopérable par les chirurgiens. Cette femme, nommée Mireille A., institutrice, effectua pendant 6 mois, matin et soir, un exercice de visualisation qu’elle avait appris lors du stage. Celui-ci consistait à imaginer pendant 5 minutes, les deux morceaux du nerf qui se rejoignaient lentement, telles des racines de lumière, à l’intérieur du bras. La repousse fut suivie à la radio et la suture se fit au bout des 6 mois. Elle reprit un an plus tard son sport favori... la varappe !

Ce type d’exploit est à la portée de chacun. Ce n’est pas un problème de volonté, mais de persévérance. Il s’agit simplement d’un exercice de visualisation la plus nette possible, à refaire chaque matin et soir.

Lorsqu’il s’agit d’une tumeur, d’un kyste, ou toute excroissance à supprimer, l’imagerie mentale peut agir avec la même efficacité :

Il suffit d’imaginer un solvant puissant qui dissout sélectivement les tissus atypiques. Il faut minutieusement distiller ce solvant à l’aide d’un compte-gouttes à la surface de la formation tumorale. Celle-ci va fondre à la manière d’un morceau de sucre dans le café.

À la fin de l’exercice, on doit visualiser très clairement les tissus parfaitement nets et débarrassés de l’excroissance. Bien sûr, cet exercice, d’une durée d’une ou deux minutes environ, doit être réitéré 2 fois par jour jusqu'à obtention de résultat.

Afin d’atteindre une efficacité maximum, il convient d’effectuer au préalable un exercice simple de mise en état sophronique alfa. Pour cela, on peut, en fermant les yeux, essayer de fixer un point au-dessus de la racine du nez pendant 2 minutes (au chrono). Il faut en fait regarder en l’air en louchant. Ceci est une botte secrète pour mettre rapidement le cerveau en onde alpha, état particulier qui donne accès au pouvoir intérieur par l’intermédiaire des ganglions para-vertébraux. Une mise en condition réflexe peut même être déclenchée par la suite, en accompagnant l’exercice d’un fond musical spécialement choisi, ou d’un parfum spécifique pour la circonstance (essence ou encens).

Enfin, lorsqu’il s’agit d’un problème interne, on a tout intérêt à consulter un bon atlas anatomique afin de bien se représenter l’image du site physiologique d’intervention.

Rappelez-vous que le taux vibratoire de la planète augmente sans cesse et de plus en plus vite. C’est un peu comme votre ordinateur quand il passe de 512 Mbits à 1024 - le rayonnement de la pensée augmente en conséquence dans le sens positif (régénération, guérison) comme dans le sens négatif (destruction). Ce qui marchait déjà bien dans le passé marche d’autant mieux maintenant.
À vous de jouer...

 (Auteur: naturopathe Michel Dogna -micheldogna.fr.-)

 

02/03/2020

Formation aux métiers du numérique grâce à Futurae...

Virginie Calmels rebondit dans un secteur où on ne l’attendait pas. L’entrepreneuse girondine qui, après avoir démarré sa carrière dans la production audiovisuelle, s’était lancée dans la politique avec Alain Juppé, a annoncé mercredi le lancement d’une école privée d’enseignement supérieur bac+3 (6 bachelors) et bac+5 (5 mastères) qui proposera aussi de la formation continue.
À 49 ans, l’ancienne première adjointe du maire de Bordeaux, qui connaît bien le monde de l’entreprise et a mis un terme, il y a quelques mois, à un passage raté dans l’univers de l’immobilier international de luxe, constate les carences actuelles du marché. «Plus de 100.000 emplois sont non pourvus faute de formations adéquates et 21 % des jeunes actifs sont au chômage, souligne-t-elle. Il faut connecter les besoins des entreprises aux formations de talents.»
Futurae - avenir en latin - disposera d’un campus à Boulogne-Billancourt qui accueillera en octobre prochain 150 étudiants, tous destinés aux métiers «en tension» des industries créatives et du marketing numérique. «Notre ambition est de former des spécialistes immédiatement opérationnels à ces nouveaux métiers de l’animation 3D, de la réalité virtuelle, du web design ou du marketing digital», détaille Virginie Calmels.
Le créneau est porteur, occupé en France par de nombreuses écoles, comme Hétic (Galileo Global Education) ou e-artsup (Ionis) dans les métiers créatifs liés au boom du numérique. L’originalité du projet de Virginie Calmels tient aux liens étroits que Futurae veut développer avec les dirigeants d’entreprises partenaires, dont plusieurs «pointures» qui s’engagent à intervenir personnellement chaque année pour des «master class» dans l’école: Sébastien Missoffe (Google France), Patrice Caine (Thales), Véronique Morali (Webedia) Justine Ryst (YouTube France) ou Xavier Niel (Free), qui a lui-même fondé en 2013 l’école gratuite 42, dédiée aux métiers de l’informatique. Futurae sera payante, avec un tarif annuel de 7700 euros pour le bachelor et de 8 500 euros pour le mastère.
Des «game tests» de potentiel
Tout le corps professoral sera composé de professionnels en exercice à même de projeter les étudiants «dans la vraie vie». Autre particularité de Futurae: son processus de sélection et sa pédagogie, fondés sur les sciences cognitives. L’école fera passer aux candidats des «game tests» de potentiel afin de mieux les orienter, selon leurs aptitudes à s’adapter aux situations, à être flexibles, à travailler en équipe, etc.
Dans la formation aussi, un bloc de modules «incontournables» sera censé faire entrer les étudiants dans un processus d’«acculturation au monde de demain». Au menu: intelligence artificielle, cybersécurité et protection des données, responsabilité sociale et environnementale… mais aussi «savoir être». Virginie Calmels, qui a investi personnellement dans le projet et est majoritaire au capital de l’école, veut que ses futurs étudiants n’oublient pas de «développer leur confiance en eux et leur esprit critique».

Selon Mr Alexandre Debouté - Le Figaro- mercredi 26/2/2020

Le festival de Cannes et les femmes...

En plus de 70 ans d’existence, le Festival de Cannes a toujours eu une relation compliquée, pour ne pas dire un problème avec les femmes, et plus encore les réalisatrices. Seulement deux femmes ont ainsi présidé le jury du plus célèbre festival de cinéma du monde, et deux réalisatrices décrochées des Palmes, une Palme d’or ex aequo pour Jane Campion et une Palme d’honneur pour Agnès Varda. En 2018, 82 femmes – en écho au nombre de femmes présentées en compétition depuis 1946, contre 1.688 hommes – avaient monté les marches pour réclamer l’égalité salariale dans le cinéma.


Quatre hommes pour cinq femmes
Dans la foulée, le délégué général du festival Thierry Frémaux avait signé la charte 5050x2020 pour la parité et la diversité dans les festivals de cinéma, avec des chiffres encourageants pour 2019, malgré seulement quatre réalisatrices en compétition, contre 21 réalisateurs. Le comité de sélection était, lui, déjà paritaire, et il devient majoritairement féminin. Ses neuf membres comprennent quatre hommes (Lucien Logette, Paul Grandsard, Laurent Jacob, Eric Libiot) et cinq femmes (Virginie Apiou, Johanna Nahon, Guillemette Odicino, Caroline Veunac, Stéphanie Lamome).

Selon V. J. - 20 Minutes - mercredi 19 février 2020

 

01/03/2020

Sauver la planète en mangeant...

Dans le journal du WWF "Sur les traces du Panda", un article a retenu mon attention. Il s'agit en effet de réaliser que notre façon de nous nourrir affecte notre environnement, mais aussi notre santé. En faisant les bons choix, nous pouvons améliorer l'impacr de notre consommation. La production agricole est responsable d'environ 20% des émissions de gaz à effet de serre et de 75% environ  de la déforestation dans le monde. Dans les océans, 90% des stocks de poissons sont surexploités.

Or, alors qu'une personne sur 3 dans le monde ne mange pas à sa faim, 30% de la nourriture chez nous est gaspillée. L'idéal serait de changer nos habitudes! Par exemple, consommer des produits de meilleure qualité, avec un impact moins grand sur l'environnement, est à la portée de tout le monde. A l'occasion de la journée mondiale de l'alimentation, l'appli WAG-We act for good est sur le site internet du WWF.

Servons nous donc de menus différents, ne craignons pas de cuisiner les légumineuses (pois chiches, lentilles, fèves). Elles sont riches en protéines. Un régime flexitarien par exemple consiste à manger moins de viande, de poissons sauvages, de boissons sucrées et de produits transformés et davantage de fruits, de légumes, de céréales complètes. Seulement cela, limiterait déjà l'empreint carbone de chacun! Il faut aussi savoir que le Ministère de la Santé a crée une signalétique nutritionnelle donnant des notes aux produits selon leur qualité nutritionnelle nommée "le Nutriscore". Alors changeons nos habitudes et faisons du bien à notre corps tout comme à la planète!

Lyliane

 

28/02/2020

C'est quoi au juste, l'empreinte carbone?

Mme Christine Vilnet dans Version Fémina pose cette question et y répond pour nous éclairer. On appelle l'empreinte carbone également bilan carbone et ce terme définit la quantité de dioxyde de carbone (CO2, le principal gaz à effet de serre) émis par une collectivité, une entreprise, un produit ou une personne. La réduire, écrit-elle, est la clé de tous les efforts pour limiter la hausse des températures à moins de 2° supplémentaires. Au quotidien, elle comptabilise les émissions directes (prendre sa voiture, l'avion, se chauffer, se nourrir...), mais aussi les émissions indirectes (47,2%) liées aux  importations de produits (acheter un pull ou un téléphone qui vient du bout du monde...).

En 2016, selon une étude, l'empreinte carbone par habitant en France était de 10, 7 tonnes par an. Il existe des sites susceptibles de vous permettre de vous évaluer comme: www.leclimatentrenosmains.org. Il est grand temps de nous questionner sur notre alimentation (issue de produits locaux ou pas, carnée ou vegan...) et pour faire nos choix de déplacements, de congés et de biens de consommation. La réduction des gaz à effet de serre devrait passer par chacun de nous!

Lyliane

 

27/02/2020

Bonne santé du bio...

Le bio confirme sa percée en France, et fait de plus en plus d'adeptes. Selon une étude réalisée pour l'agence bio et révélée vendredi par franceinfo, neuf Français sur dix ont consommé bio de temps en temps l'an dernier, et cinq sur dix au moins une fois par semaine.
Ceux qui en consomment tous les jours étaient 12% en 2018, et sont désormais 14%, montre ce baromètre annuel Etude Spirit Insight. Le pourcentage des non-initiés se réduit : seuls 11% des sondés n'ont pas mangé ou utilisé de produits bio en 2019, contre 12% l'année précédente - le chiffre reste néanmoins stable par rapport à 2015.
Préserver sa santé
Les produits alimentaires ne sont pas les seuls à être recherchés : 64% des sondés achètent aussi des produits d'entretien ménager écologiques, 61% des produits cosmétiques et d'hygiène cosmétiques, 44% des produits de jardinage utilisables en agriculture bio et 34% du textile biologique.
Quelles sont les motivations des consommateurs ? Une large majorité (60%) veut préserver sa santé. Le goût et la qualité arrivent ensuite (50%), devant la préservation de l'environnement (45%). Les plus jeunes semblent par ailleurs plus sensibles au bio que leurs aînés.
Disparités géographiques
Les auteurs de l'étude observent des disparités géographiques : "19% des habitants de Bretagne consomment quotidiennement du bio, ce chiffre tombe à 8% en Centre-Val de Loire et dans les Hauts-de-France", écrit france info.

Selon Boursier.com - Boursier - vendredi 21 février 2020

26/02/2020

Comment dépolluer les sols avec des plantes sans créer de déchets?

Réhabiliter des sols industriels dégradés et produire des molécules complexes grâce à une synthèse plus verte en un seul et même mouvement. C'est le projet de recherche de Claude Grison depuis dix ans.
Tous les jours, retrouvez le Fil vert, le rendez-vous environnement de Libération. Chaque vendredi, une question écologique par le prisme de la recherche.

Peut-on dépolluer des sols sans créer de nouveaux déchets ? Oui, et avec des plantes, en plus ! répond Claude Grison. La chercheuse a tout simplement «revisité la chimie pour la rendre respectueuse de l’environnement du début à la fin». Elle a reçu la médaille de l’innovation du CNRS en 2014 pour cela.

Rentrons dans le détail. Au début, il s’agit juste de se rendre compte que certaines plantes ont «la capacité d’extraire les polluants métalliques du sol dans quantités énormes». Et donc de les utiliser pour restaurer d’anciens sites industriels ou miniers. Soit. Mais la chercheuse ne s’est pas arrêtée là. «On s’est mis une grosse contrainte, nous ne voulions pas générer un nouveau déchet.»

Alors que faire de ces plantes saturées en métaux ? Les réutiliser dans l’industrie chimique pardi ! Le cuivre, par exemple, est un produit utilisé dans l’industrie pour faciliter certaines réactions chimiques, on appelle cela un catalyseur. La chercheuse a donc proposé de remplacer les métaux extraits de manière peu respectueuse de l’environnement de mines par les siens contenus dans ses plantes. Mais il y a derrière cette phrase un océan de recherche.

«Nous avons déposé en tout 35 brevets. Les catalyseurs venant des plantes ne sont pas exactement identiques à ceux de l’industrie, nous avons ouvert un nouveau domaine de recherche.»
Un domaine prometteur puisque après la dépollution des terres, la chercheuse s’attaque aux eaux saturées en polluants métalliques mais aussi en perturbateurs endocriniens ou en pesticides.

Selon Mr Olivier Monod - Liberation - vendredi 21 février 2020

25/02/2020

Le Crédit Mutuel annonce qu'il ne financera plus le charbon!

Crédit Mutuel Alliance Fédérale, qui regroupe notamment 13 des 18 fédérations de l'ensemble mutualiste, a annoncé jeudi arrêter de financer le secteur du charbon (de même que les hydrocarbures non conventionnels comme le gaz de schiste). La banque mutualiste a décidé de frapper fort en annonçant l'arrêt immédiat de toute financement d'entreprise ou d'activité liées au secteur de charbon ainsi que la vente de l'ensemble de ses positions sur les marchés financiers dans "des développeurs de nouvelles capacités charbon".

Sur BFM Business, Nicolas Théry, président du Crédit Mutuel Alliance Fédérale explique ce choix. "On fait ça parce que je pense que le sens du mutualisme c'est d'être non seulement au service de ses clients et de ses sociétaires mais aussi au service de la société. Fondamentalement, le mutualisme, c'est une création collective d'intérêts communs pour contribuer à l'amélioration de l'environnement territorial, économique mais aussi aujourd'hui climatique. Et je pense que dans les grands défis que nous avons, il faut que les entreprises s'impliquent, il faut que les entreprises s'engagent (...) et on sait très bien le rôle que le charbon joue dans le réchauffement".

400 millions d'euros de positions vendues
Et de poursuivre: "on a défini une doctrine très simple. On a vendu l'intégralité des positions de marché (pour plus de 400 millions d'euros), de gestion d'actifs, d'assurance (liés à ces activités, NDLR). Nous les avons vendus parce que nous avons considéré que notre rôle c'était d'accompagner les transitions".
Concrètement, que va-t-il se passer pour les entreprises clients de la banque qui utilisent directement ou indirectement le charbon? "Nous disons aux entreprises qui utilisent le charbon : nous sommes prêts à vous accompagner si vous avez un plan crédible, vérifiable, concret de transition vers des sources d'énergie non carbonées. Et je pense que cet enjeu c'est vraiment l'enjeu de la banque partenariale". La banque précise néanmoins qu'elle "honorera sa signature" des contrats de prêts "mais de manière extinctive". Les demandes futures dépendront bien des projets de transition des entreprises.

Elément de risque

Le responsable ne précise pas combien de ces clients entreprises sont concernés. "Il y a une liste qui est homologuée au niveau international de 417 entreprises qui sont à vocation charbonnière et donc nous, nous avons un certain nombre d'entreprises qui étaient clients et donc nous allons les accompagner dans cette transition".

La question sera particulièrement prégnante en Allemagne où le charbon est encore très utilisé et où la banque est bien implantée. "Vis-à-vis des entreprises, ce qui compte, c'est d'avoir un banquier qui a, à la fois un langage clair, et qui s'engage sur le long terme. Et nous on leur dit, voila notre politique car nous considérons que c'est un élément de risque, on considère que pour la banque, continuer à financer ces activités, c'est aussi un élément de risque et donc on leur propose un contrat de confiance qui est de dire: à titre de gestionnaire d'actifs, nous sortons du charbon et à titre de banquier, nous cherchons à vous accompagner si vous avez un plan de transformation".
L'annonce a en tout cas réjouit les ONG Oxfam et Les Amis de la terre qui "appellent l'ensemble des acteurs financiers à suivre de toute urgence cette politique, qui se pose comme la plus ambitieuse de la place de Paris", tout en incitant Crédit Mutuel à appliquer un "même niveau d'exigence" aux secteurs pétrolier et gazier.

Selon Mr Olivier Chicheportiche - BFM Business - jeudi 20 février 2020

24/02/2020

Trottinettes électriques: est-ce la panacée?

Selon Mme Emmanuelle Vibert, qui écrit un article dans le magazine We Demain HS N°1 (100% ado), si les trottinettes électriques ne polluent pas l'air et  sont silencieuses, elles ne remplacent pas la voiture pour autant. De plus, pour fabriquer une batterie au lithium (idem pour une batterie d'ordinateur ou de téléphone), il faut des métaux rares, dont l'extraction gaspille beaucoup d'eau et dont le traitement utilise des produits chimiques qui polluent l'air, le sol et l'eau. Sans compter le fait que ce lithium est très peu recyclé.

Les utilisateurs qui les louent n'en prennent généralement pas soin (on en retrouve dans les fleuves et océans!) et l'estimation moyenne de leur durée de vie est de 3 mois seulement selon une étude de mai 2019. Pour les communes, la collecte et les recharges pèsent sur les finances locales. Enfin, le stationnement comme la circulation sur les trottoirs posent de multiples questions de sécurité. Bref, si elles rendent service, les trottinettes électriques doivent être utilisées en tenant compte de la circulation alentour, en portant un casque de protection et avant tout en ménageant les piétons.

Lyliane

23/02/2020

Les bénéfices de l'activité physique à tout âge et même pendant un cancer...

Dans le petit journal de l'Institut Curie, il nous est rappelé que selon des statistiques de 2014, parues au moment du lancement du 3ème Plan Cancer (2014-2019), la pratique d'une activité physique après diagnostic d'un cancer du sein diminue de 24% le risque de récidive et de 28% le risque de décès par cancer. Pour un cancer colorectal, ce risque est réduit de 39%. Se renseigner sur les sites: www.sportetcancer.com ou www.sport-sante.fr ou même sur www.sielbleu.org.

Selon l'article, dès le début de la maladie, pratiquer une activité physique régulière contribue à une meilleure qualité de vie. En effet, l'activité physique réduit la fatigue et améliore le sommeil. Elle participe aussi au mieux-être moral et physique, diminue l'isolement et le risque de sarcopénie (diminution de la masse musculaire), qui peut augmenter la toxicité de certains traitements. On considère également que les activités physiques améliorent la tolérance aux traitements en diminuant leurs effets secondaires et en réduisant les risques de récidive.

De nombreux centres de prise en charge de la maladie proposent des programmes d'activité physique dispensés par des éducateurs sportifs spécialisés, adaptés à chaque patient selon ses capacités et ses souhaits.  Les activités individuelles ou collectives peuvent aller du yoga à la marche en passant par la natation, la gymnastique, le jogging, la danse ou l'escrime. Même après un cancer, il est recommandé de poursuivre ces activités, tout comme une alimentation équilibrée, afin de se maintenir en bonne santé.

Lyliane

Le Sénat critique la politique du gouvernement envers l'agriculture bio...

L'objectif d'atteindre 15% de surfaces agricoles en bio en 2022 est "hors d'atteinte", selon un rapport de la commission des Finances du Sénat publié mercredi, très critique sur la politique mise en place par l'Etat pour soutenir le développement de l'agriculture bio.
En 2018, la France totalisait 7,5% de sa surface agricole en bio, mais "malgré leur expansion, les surfaces entrées en conversion ces dernières années suivent un volume d'accroissement qui est incompatible avec l'atteinte de l'objectif fixé par le programme 'Ambition Bio 2022' de 15% de surface agricole utile certifiées en bio", estime le rapport.
"L'emballage cache à peine les défaillances publiques"
Dans ces conditions, les 20% de repas bio visés en 2022 dans les cantines françaises sont aussi hors d'atteinte dans la situation actuelle, ajoutent les sénateurs. Le plan "devrait être rebaptisé Ambition 2026 au mieux", ajoute le rapport.
Les sénateurs jugent en outre que les soutiens financiers de l'Etat attribués via l'Agence Bio sont insuffisants et que sa communication est même parfois mensongère, cachant de fait un désengagement de l'Etat. Ainsi, "l'Agence Bio a mis le paquet, mais l'emballage cache à peine les défaillances publiques", selon le rapport.Les parlementaires jugent les missions de l'Agence Bio "composites et contradictoires". L'agence consacre "une part considérable des moyens publics à assurer la promotion de l'agriculture bio aux dépens de sa mission d'intérêt public majeur. Sa gouvernance n'est pas satisfaisante", dénoncent les sénateurs, réclamant "un audit du fonds Avenir Bio".

Un modèle qui repose sur un sur-prix payé par le consommateur
Ils soulignent aussi l'"opacité" des aides en matière de bio. "La programmation a été prise en défaut suite aux impasses de financement. Celles-ci ont été comblées dans des conditions et à coups d'expédients pour le moins critiquables", estime le rapport.
Le texte souligne aussi la fragilité du modèle économique du bio, dans lequel le "consentement des consommateurs à acquitter des sur-prix est la condition principale de l'équilibre économique du développement du bio". Ces sur-prix ont permis à l'Etat de "réduire les coûts publics de soutien au bio". Le rapport recommande aujourd'hui à l'Etat de "renoncer à sa posture de passager clandestin du bio"...
Le Sénat réclame un audit complet des organismes certificateurs
Quant aux certifications bio, elles sont elles aussi épinglées, car l'INAO (Institut national des appellations d'origine contrôlée) donne délégation à des organismes certificateurs des exploitations bio, qui eux-mêmes "ont recours à des sous-traitances irrégulières"... Les sénateurs préconisent également "un audit complet des organismes certificateurs" et un renforcement des contrôles de la DGCCRF et de l'Union européenne pour s'assurer de la qualité des produits bio importés.
En outre, la Commission des Finances préconise "des données plus fiables du suivi des surfaces converties" et recommande que "les conversions reposent sur des projets économiques durablement viables". Elle propose aussi une "simplification de la structure du pilotage du bio" et demande que "la gouvernance du bio soit améliorée de façon drastique" et que " les organismes chargés du pilotage soient dotés des moyens de leurs missions".

Selon Boursier.com - Boursier - mercredi 5 février 2020

22/02/2020

Participer à une consultation sur l'agriculture...

Emmanuel Macron a exprimé son soutien aux agriculteurs dans un contexte d'inquiétudes sur la pérennité de la Politique agricole commune lors de l’inauguration du 57e salon de l’Agriculture. Dans la perspective de ce nouveau programme de la PAC pour la période 2021-2027 une consultation publique sur l'agriculture, l'alimentation et l'utilisation des fonds européens sera lancée officiellement ce dimanche.

Désormais Bruxelles demande aux États d'élaborer un plan stratégique national qui fixe ses priorités dans l'attribution des aides agricoles européennes. Pour finir d'établir ce plan, la France rouvre donc une période de débats autour de cinq thèmes.
Le modèle agricole et la transition agro-écologique notamment. La question de la gouvernance de la politique agricole et de la distribution de l'aide sera aussi posée.
Et comme ce débat s'annonce aussi comme une réflexion sur un choix de société sans se limiter aux seules considérations du secteur, dans la catégorie « qu'est-ce que je mange ? », les Français réfléchiront à la place de certains aliments comme la viande dans leur alimentation et au prix des produits.

Plusieurs façons de participer au débat:

Enfin, alors que le débat sur les zones de non traitement pour réduire les pesticides à proximité des habitations est vif, la question de la cohabitation dans les campagnes sera soulevée. 
Il existe plusieurs modalités pour participer. Soit en ligne sur le site imPACtons.débatpublic.fr, à partir de ce dimanche après-midi, soit à travers 30 débats publics qui seront organisés dans plusieurs villes à partir d'avril. Une assemblée citoyenne se tiendra fin mars et 140 Français tirés au sort y prendront part. Un « kit » est également disponible en ligne pour que chacun puisse organiser son débat et en rendre compte.

Selon RFI - RFI - dimanche 23 février 2020

21/02/2020

Les futurs J.O. de Paris et l'écologie...

Dès sa candidature, Paris a mis l'écologie et le respect de l'environnement au centre de son argumentation pour obtenir les Jeux Olympiques de 2024. Aujourd'hui, alors que l'événement planétaire avance à grands pas, Tony Estanguet, le président du comité d’organisation, réaffirme et détaille ces ambitions.
Moins construire pour moins émettre
Concrètement, Tony Estanguet vise 1,5 million de tonnes de CO2 générée par l'organisation de ces Jeux et là "on compensera". A titre de comparaison, l'empreinte carbone totale par Français (qui prend notamment en compte les importations de produits) représentait 10,5 tonnes d'équivalents CO2 en 2015, selon les calculs des Echos à partir d'un rapport paru début janvier de l'Ademe et de l'OFCE. Autrement dit, si le comité d'organisation tient ses objectifs, les émissions liées à l'organisation des JO seront équivalentes à l'empreinte carbone de 143.000 habitants sur une année entière. Cette "ambition repose principalement sur moins de constructions: 95% des sites utilisés pour l'organisation des Jeux sont déjà existantes ou temporaires. Donc on ne va quasiment rien construire, les seuls équipements que l'on va construire sont ceux que la population va utiliser au lendemain des Jeux. Ce sont des logements et un centre aquatique. Deuxièmement, les transports. Tous les sites de compétition seront desservis par des transports en commun et ensuite, au cas par cas, on va essayer de réduire, réduire, réduire en matière de restauration, en matière de déchets". L'objectif étant de faire "les choses différemment pour favoriser l'économie circulaire, pour faire en sorte que vraiment Paris 2024 soit le plus innovant possible".

Selon Mr Olivier Chicheportiche - BFM Business - vendredi 31 janvier 2020

20/02/2020

Jeans français éthiques...

Le jean "made in France" grandit. Depuis quelques années, un peu partout en France, des artisans ont relancé cette filière historique. Des ateliers de tissage se créent pour produire des vêtements 100% fabriqués en France. Née il y a plus d'un siècle en Europe mais popularisée par les Américains, l'aventure du jean est loin d'être bouclée. Cette toile a d'abord servi à faire des voiles de bateaux, des tentes, puis des vêtements de travail. C'est un accessoire incontournable depuis 60 ans. Désormais, le jean est porté sur toute la planète, par tous et en toutes occasions.
Plus de deux milliards de pantalons en jean sont produits chaque année dans le monde. Mais ce succès n'est pas sans impact environnemental. D'abord, les fabricants produisent du plus en plus loin des consommateurs ce qui nécessite de les transporter sur des milliers de kilomètres.
Les grandes marques, Levi's en tête, tentent depuis des années de réduire l'impact environnemental de cette production. Mais les solutions les plus audacieuses sont finalement locales. Depuis quelques années, des marques fabriquent en France pour réduire l'empreinte carbone. Certaines, très haut de gamme, sont confidentielles, d'autres, plus grand public, sont devenues célèbres.
Retour d'un pionnier créé au XIXème siècle
Parmi elles, 1083, Champ de Manoeuvre, DAO qui ont chacune un modèle propre. Il y a aussi et surtout l'Atelier Tuffery qui est un pionnier mondial du jean. Créé en 1892 à Florac (Lozère), cette entreprise cévenole a connu les heures de gloire de ce vêtement de travail avant de subir le déclin de la filière textile dans les années 1980 et la trop forte concurrence des Américains.
Jusqu'au début des années 2000, la production est haut de gamme et donc "intimiste". Elle reprend des forces en 2004 grâce à l'attrait des consommateurs pour le "made in France". En 2014, Julien Tuffery, 4ème génération de la famille de maîtres tailleurs-confectionneurs, reprend les rênes de l'entreprise pour développer cette tendance avec son épouse. "Le facteur-clef de réussite, c'était le mariage entre le savoir-faire ancestral et les codes modernes de communication et de commercialisation d'une start-up", résume Julien. "Le web nous a permis de rompre l'isolement géographique que l'on a subi pendant des années: on a beau être au milieu de notre paradis vert cévenol, on a vendu des jeans dans 28 pays" en 2017, explique le jeune chef d'entreprise à BFMTV. Les autres marques, plus récentes, ont surfé sur la même vague. "Un jean parcourt plus de 65.000 km pour entre le site de fabrication et le magasin qui le vendra, aujourd'hui, c'est aberrant", indique Sébastien Rochier, directeur de 1083, l'une des marques made in France les plus emblématiques.
Son nom exprime la distance maximale parcourue par ses produits avant d'être vendus. Et contrairement aux idées reçues, les prix ne sont pas disproportionnés. Ces jeans sont vendus autour de 100 euros, le tarif moyen du géant américain. Créée en 2013 par Thomas Huriez, l'entreprise de Romans (Isère) produit désormais 40.000 pièces par an avec une progression 50% en 2019.

Le retour des métiers à tisser
C'est à Nancy que Davy Dao a créé sa marque éponyme. Après avoir été vendeur dans un magasin de vêtements, cet autodidacte a créé son entreprise. Ces jeans sont fabriqués en France, mais sa particularité est le jean sur-mesure. En 2012, il commence à produire quelques modèles dans son appartement pour des proches, puis ouvre un atelier et une boutique deux ans plus tard dans le centre de Nancy. "Nous n'importons que la toile qui vient selon les gammes du Japon ou d'Espagne". 
Mais la réduction de l'impact carbone de l'industrie du jean va plus loin. Pour la réduire encore plus, la plupart des marques ont décidé de tisser la toile en France. Chez 1083, des balles de coton arrivent de Tanzanie, du Mali et de Turquie puis sont filées puis tissées dans deux usines, l'une, Valrupt Industrie, est dans les Vosges, la seconde, Tissages de Charlieu dans la Loire.

Des jeans en lin cultivé en France
1083 et DAO veulent désormais aller plus loin dans la réduction de l'impact carbone en créant de jeans composés non plus de coton, mais de lin. Cette plante a deux intérêts par rapport au coton. Elle ne nécessite presque pas d'eau pour sa production, mais offre un autre atout pour le "made in France". "Peu de gens le savent mais la France produit 60% du lin, ce qui fait du pays le premier producteur mondial", indique Davy Dao qui actuellement achète ses toiles à l'étranger. Les autres marques vont-elles les suivre? Armand Teboul, co-fondateur de Champ de Manoeuvre, n'est pas convaincu par le lin. Ses jeans pur coton sont réalisés avec des toiles italiennes, mais surtout japonaises pour les selvedge, ces tissus haut de gamme à la maille très serrée et dont les extrémités sont renforcées par des lisières colorées. Mais il reste en Europe quelques machines capables de tisser ces fameux selvedge. Elles doivent être remises en état, mais l'attrait des clients pour ces jeans haut de gamme et pour le made in France incitent des industriels à en remettre en marche. Selon nos informations, un projet serait en cours dans l'Est de la France.
"Ce retour dans l'industrie textile de qualité serait une bonne nouvelle. Si un Français produit bientôt des selvedge, nous proposerons à notre tour des jeans 100% français", espère le dirigeant de Champ de Manoeuvre. Pour lui, ce serait un retour aux sources. "Il ne faut pas oublier que 'denim' signifie 'de Nimes', ville dans laquelle s'approvisionnait les Américains au XIXème siècle et que le jean est la toile produite à Gènes pour les voiles de bateaux". 

Selon Mr Pascal SAMAMA - BFMTV - dimanche 2 février 2020

 



19/02/2020

Les véhicules électriques et leurs batteries ont vent en poupe...

A l'occasion de la visite du Président de la République Emmanuel Macron à l'usine de Saft de Nersac, près d'Angoulême en Charente, les groupes Total, au travers de sa filiale Saft, et PSA avec Opel, ont annoncé leur volonté d'unir leur savoir-faire pour développer en Europe une activité de production de batteries pour véhicules électriques et leur intention de créer à cette fin une société conjointe dénommée ACC (Automotive Cell Company).
Ce projet s'appuiera sur une 'R&D' de pointe apportée notamment par Saft, pour produire à compter de 2023 des batteries pour véhicules électriques qui seront au meilleur niveau technologique en termes de performance énergétique, tant en termes d'autonomie que de temps de recharge, et présenteront un bilan carbone meilleur que la concurrence de façon à établir une nouvelle référence en Europe.
Afin de rattraper le retard de l'Europe sur la Chine et l'Asie, la Commission européenne a autorisé en décembre dernier les sept Etats déjà impliqués dans le programme d'"Airbus des batteries" à subventionner à hauteur de 3,2 milliards d'euros le consortium de 17 entreprises qui s'est monté pour l'occasion. Cette aide doit s'accompagner de 5 MdsE supplémentaires apportés par les industriels du consortium, soit au total plus de 8 MdsE investis dans les prochaines années.
200 emplois de haute qualification
La première étape de ce projet est relative à des activités de 'R&D' y compris la construction d'une usine pilote sur le terrain de l'usine de Saft à Nersac. Cette usine dont le démarrage est prévu mi-2021 représente un investissement de 200 millions d'euros. Environ 200 emplois de haute qualification seront ainsi créés dans la région Nouvelle-Aquitaine pour la mise au point, la qualification et l'industrialisation de nouvelles technologies de batteries lithium-ion de haute performance.
Cette première étape doit permettre de décider de l'investissement dans une usine de fabrication à grande échelle (8 GWh dans un premier temps, 24 GWh à terme) qui serait située dans la région Hauts-de-France puis une seconde usine en Allemagne de même capacité, pour atteindre à horizon 2030 une capacité cumulée de 48 GWh.
Cela représenterait la production de 1 million de batteries par an, soit environ 10 à 15% du marché européen. In fine, ce sont près de 5 milliards d'euros qui nécessiteront d'être mobilisés pour réaliser cet ambitieux programme.
1,3 MdE de soutiens publics
Les Groupes Total et PSA saluent le soutien des autorités françaises, allemandes et européennes à ce projet qui recevrait près de 1,3 milliard d'euros de soutiens publics au cours de son développement dans le cadre d'un projet IPCEI autorisé par la Commission européenne.
"En 2015, Total s'est fixée pour ambition de devenir la major de l'énergie responsable. Dans ce cadre, Total a acquis en 2016 la société Saft, un acteur majeur du domaine des batteries, avec pour objectif principal le développement du stockage d'électricité stationnaire pour accompagner la croissance des énergies renouvelables intermittentes, solaire et éolien.
L'accélération du développement de la mobilité électrique offre à Total, au travers de Saft, une opportunité supplémentaire de croissance et d'engagement pour une économie décarbonée", a déclaré Patrick Pouyanné, président-directeur général de Total. "Forts du soutien des autorités françaises, allemandes et européennes, nous allons mettre en oeuvre le meilleur de notre expertise et de nos technologies aux côtés de notre partenaire le Groupe PSA, avec pour ambition d'établir une filière européenne de batteries compétitive."

Selon Boursier.com - Boursier - jeudi 30 janvier 2020

La liberté d'entreprendre connaîtra bientôt des limites....

C'est probablement une décision à portée historique, qui illustre bien l'importance prise par la protection de l'environnement dans la société française. 
Ce vendredi 31/1/2020, le Conseil constitutionnel a établi une nouvelle jurisprudence dont les répercussions devraient être profondes dans le monde de l'entreprise. Dans leur décision, les "Sages" affirment ainsi que la liberté d'entreprendre, à valeur constitutionnelle, pouvait être limitée au motif de la protection de l'environnement.

Des principes contradictoires?
Concrètement, le Conseil constitutionnel avait été saisi par le Conseil d'Etat d'une question prioritaire de constitutionnalité (QPC), une procédure qui vise à combler un vide juridique, ou de trancher entre deux règles apparemment paradoxales.
En l'occurrence, l'Union des industries de la protection des plantes (UIPP) qui regroupe des entreprises de produits phytosanitaires comme Bayer ou BASF, avait dans le viseur un nouvel article inscrit le 30 octobre 2018 au code rural et de la pêche maritime, qui interdit "la production, le stockage et la circulation" dans l'UE de "produits phytopharmaceutiques contenant des substances actives non approuvées pour des raisons liées à la protection de la santé humaine ou animale ou de l'environnement." Les chimistes espéraient, en fait, continuer à produire et exporter, notamment en Afrique, des pesticides désormais interdits Europe, au nom de "la liberté d'entreprendre", reconnue comme un "principe à valeur constitutionnelle".
Mais les Sages ont rappelé en parallèle la valeur constitutionnelle de la Charte de l'environnement qui souligne que "la préservation de l'environnement doit être recherchée au même titre que les autres intérêts fondamentaux de la Nation." Tout comme ils ont évoqué la garantie de la "protection de la santé", inscrite Préambule de la Constitution de 1946.
Face à cette sorte de contradiction, ils ont donc tranché.

Le Conseil constitutionnel rappelle, par ailleurs, que l'application de l'article en question a été différée au 1 janvier 2022. "Le législateur a laissé aux entreprises qui y seront soumises un délai d'un peu plus de trois ans pour adapter en conséquence leur activité" explique la décision.
Résultat, la situation présentée "n'est pas manifestement déséquilibrée entre la liberté d'entreprendre et les objectifs de valeur constitutionnelle de protection de l'environnement et de la santé."

Selon Mr Thomas Leroy - BFM Business - vendredi 31 janvier 2020

18/02/2020

Du vrac dans le parfum...

Dans le journal "Nous", Mme Aurore Harrouis  signe un article au sujet  de la boutique de l'enseigne Equivalenza, qui propose aux clients d'Antibes(06) de recharger leurs parfums. Ce concept, importé d'Espagne par Mme Lara Furcy, est mis en place depuis 3 ans dans notre pays. Les eaux de parfum ne portent pas de nom, mais des numéros et ils sont classés par familles: florales, herbacées, fruitées ou boisées. En principe, 95% des ingrédients sont naturels.

En achetant des contenants chez Equivalenza, les recharger est très simple. Les tarifs sont doux et uniques: 13,95 euros les 30 ml,18,95 euros les 50 ml, 27,95 euros les 100 Pour compléter la gamme, Equivalenza propose des parfums d'intérieur contenus dans des bouteilles en plastique brun, des lotions capillaires, des baumes après rasage et des gels douches et autres cosmétiques, qui dès 2021 seront présentés en vrac.

Pour tout renseignement, consultez le site: www.equivalenza.com, téléphoner (09 81 82 36 52) ou se rendre à Antibes: 3, Boulevard Maréchal Foch.

Lyliane

Ifremer et pêche durable en France...

OCEANS - L’Ifremer présentait ce vendredi le bilan de l’état écologique des poissons débarqués par les bateaux français en métropole en 2019. En clair, les prises françaises ont-elles été faites au sein de populations en bonne santé écologique ?
Verre à moitié vide ou verre à moitié plein ? Des deux lectures possibles, François Houllier, président-directeur de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer), choisit de mettre l’accent sur la deuxième. Le verre à moitié plein. Ce vendredi matin, et pour la deuxième année consécutive, l’Institut scientifique présentait le bilan de l’état écologique des poissons pêchés en France métropolitaine sur l’année passée.
L’exercice consiste à analyser les volumes de poissons pêchés par les bateaux français dans les eaux européennes et débarqués dans les ports de France métropolitaine. Soit environ 500.000 tonnes. Puis de croiser ces données avec les diagnostics scientifiques sur l’état de santé écologique de ces espèces qu’établit le Conseil international pour l’exploitation de la mer. En clair : les pêcheurs français puisent-ils dans des stocks de populations en bon état écologique… ou non ?

Du mieux depuis vingt ans sur les volumes pêchés nt issus de populations en bon état. C’est l’anchois du Golfe de Gascogne, les Baudroies du Golfe de Gascogne et de mer Celtique, la Coquille Saint-Jacques de la Manche… Et 6 autres pourcents provenaient de populations de poissons reconstituables ou en reconstitution. « Pour ces dernières, la pression de pêche est jugée conforme au rendement maximum durable, mais la biomasse de reproducteurs [la quantité d’adultes en âge de se reproduire] est encore inférieure à cet objectif ». Dans cette catégorie entre par exemple le thon rouge d’Atlantique et de mer Méditerranée. Au début des années 2000, ses populations s’étaient effondrées, au point de nécessiter un plan d’urgence de reconstitution des stocks qui s’était traduit par une diminution drastique des quotas de pêche [les quantités de prises autorisées sur une année]. « Les populations sont aujourd’hui en reconstitution, la biomasse augmentant très fortement depuis quelques années », indique l’Ifremer.
L’institut additionne alors ces deux premières statistiques pour affirmer que 49 % des volumes de poissons pêchés en France proviennent de population exploitée durablement. C’est « le verre à moitié plein » de François Houllier. Le PDG de l’Ifremer invite à mesurer les progrès réalisés ces dernières années. « En 2000, seuls 15 % des volumes de poissons pêchés en France métropolitaine provenaient de populations 
Pour le mesurer, l’objectif de référence est le rendement maximum durable (RMD). « C’est-à-dire la quantité maximale que l’on peut extraire, en moyenne et sur une longue période, d’une population sans affecter son processus de reproduction », précise Alain Biseau, coordinateur des expertises halieutiques de l’Ifremer.

Résultat ? En 2019, 43 % des volumes de poissons pêchés en France soexploitées durablement », indique-t-il.

Encore des populations surpêchées… et même des populations qui s’effondrent

Il reste à aborder les 51 % restants des débarquements français. Ces poissons ne proviennent pas tous de populations en mauvais état écologique. « Pour certaines populations, nous n’avons tout simplement pas suffisamment de connaissances pour fixer leurs seuils de durabilité ou d’effondrement, précise Alain Biseau. D’autres populations ne font pas l’objet de mesures de gestion à l’heure actuelle, et ne sont donc pas évaluées. »

Il n’empêche, 23 % des poissons pêchés l’an dernier provenaient de populations surpêchées, autrement dit pour lesquelles la forte pression de la pêche actuelle risque de conduire à un effondrement de la population. C’est le cas de l’eglefin de mer Celtique, du maquereau de l’Atlantique, de la sardine du golfe de Gascogne. Plus inquiétant, 3 % proviennent de populations surpêchées et dégradées. En clair, les deux indicateurs de la surpêche et de la biomasse des poissons reproducteurs sont dans le rouge. Comme le chinchard de l’Atlantique et le Merlan de mer du Nord-Manche Est. Et 2 % même proviennent de populations effondrées, pour lesquelles la quantité de reproducteurs est insuffisante pour permettre aux populations de se renouveler. C’est le cas du Merlan de mer Celtique ou celui du cabillaud de mer du Nord et de mer Celtique.

La maîtrise de l’effort de pêche, le facteur déterminant ?
Un effondrement de population n’est pas forcément synonyme d’extinction. Ainsi, si le cabillaud s’effondre en mer du Nord ou en mer Celtique, plus au nord, en mer de Barents ou aux environs de l’Islande, « il se porte très bien, rappelle Alain Biseau. Sa biomasse est bien plus forte qu’au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Et c’est de cette zone, d’ailleurs, que provient la très grande majorité du cabillaud vendu en France. »

Cela ne veut pas dire non plus que la surpêche est l’unique cause de ces effondrements de populations. Le cabillaud est, là encore, un bon exemple, indique Frédéric Le Manach, directeur scientifique de l’ONG Bloom. « C’est une espèce d’eau froide qui va suivre les masses d’eau à une température optimale, précise-t-il. Or, en ce moment, le changement climatique la pousse à délaisser les mers du Nord et Celtique pour, justement, migrer plus au Nord. »
Il n’empêche, une maîtrise de l’effort de pêche reste un facteur déterminant pour la bonne gestion d’une population. L’exemple du cabillaud en mer du Nord, toujours lui, est parlant. « La pression de pêche avait diminué sur cette population entre 2000 et 2013, ce qui avait permis à la biomasse des poissons reproducteurs de repartir à la hausse, raconte le coordinateur des expertises halieutiques de l’Ifremer. Patatra en 2013 : la pression de pêche a de nouveau augmenté et on constate, dans le même temps, un nouvel effondrement de la population de cabillauds en mer du Nord. »

« Des techniques de pêches qui font des dégâts », pointe Bloom e cabillaud ne serait pas le seul à avoir fait les frais de cette augmentation de l’effort de pêche. Frédéric Le Manach parle d’une tendance lourde : « Dans les années 2000 et au début des années 2010, l’Europe avait fait de gros efforts pour contrer globalement les dégâts de la surpêche des décennies précédentes. Mais depuis 2014, il y a un relâchement. L’effort de pêche repart à la hausse, fragilisant les écosystèmes marins. »

Pour Bloom, le bilan présenté par l’Ifremer ne permet pas totalement de s’en rendre compte. D’une part, Il ne s’intéresse déjà qu’aux pêches en Atlantique nord-est et en mer Méditerranée. « Or, des navires français pratiquent aussi la pêche aux thons albacores dans l’océan Indien, décriée pour la technique utilisée, commence Frédéric Le Manach. Surtout, l’Ifremer ne s’intéresse qu’aux volumes de poissons débarqués par les bateaux, reprend Frédéric Le Manach. Or, la pression de pêche ne se réfère pas seulement aux quantités de poissons qu’on ramène aux ports, mais aussi aux moyens techniques déployés en mer pour aller chercher cette ressource. Et ceux-ci sont de plus en plus lourds. En France, environ 70 % des captures sont aujourd’hui réalisées en utilisant le chalut de fond. Non seulement cette méthode de pêche n’est pas sélective – des espèces non désirées vont se retrouver dans les filets – mais le chalut de fond – qui consiste à racler les fonds marins avec des filets tractés par les bateaux – impacte aussi les habitats. »
Cette fragilisation des écosystèmes marins tombe mal, au moment où pointent les premières conséquences du réchauffement climatique. « Pour faire face, il faut des écosystèmes complexes, divers, avec une abondance de poissons importante, insiste Frédéric Le Manach. Que les stocks des espèces les plus exploitées commercialement se portent bien ne suffit pas. »

Selon Mr Fabrice Pouliquen - 20 Minutes - vendredi 31 janvier 2020

17/02/2020

Habiter avec des réfugiés...

Dans Télérama N° 3651 de janvier 2020, Mme Juliette Bénabent nous rapporte sa visite auprès des membres de l'association Caracol, fondée en 2018 par Mr Simon Guibert (27 ans) au Perreux-sur-Marne (94). Là, dans un loft de 150 M2 voué à la destruction d'ici 2 années, des locataires appartenant à diverses cultures cohabitent depuis février 2019. Somaliens,Yéménites, Afghans, tous ont leur chambre et paient 190 euros par mois.

Simon partage leur quotidien et explique d'où lui est venue cette idée: il l'a rapportée de Grande-Bretagne. Désireux d'importer en France ce principe de location multiculturelle et armé d'un grand optimisme, il a crée un élan de solidarité autour des réfugiés de la capitale. Il pratique la gouvernance partagée et il demande à tous de participer aux travaux d'amélioration tout en limitant leur empreinte écologique. Cet habitat coopératif pourrait s'étendre à d'autres régions. Des projets sont déjà en cours à La Roche-sur-Yon, Marseille, Toulouse et Paris.

Pour tout renseignement, joindre l'association Caracol.

Lyliane